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28 juin 2007 4 28 /06 /juin /2007 00:05

" Helena Frith est pour moi une parfaite inconnue et pourtant c'est l'une des journalistes au monde que j'aime le moins. Elle est arrogante, peu attirante, dépourvue de charme et anglaise. Pis encore, elle est conservatrice. Pourtant, je ne peux m'empêcher de commencer à éprouver pour elle une once d'intérêt." A la lecture de ce texte certains vont penser que je me départis de ma ligne de conduite consistant à ne pas mettre en cause les personnes. Rassurez-vous, si je me suis permis de commettre ce texte c'est que je l'ai voulu homotétique à l'introduction d'un article paru dans le Daily Telegraph de Londres signé par la dénommée Helena Frith. Maniant méchanceté et mauvaise foi avec un certain talent de plume elle déverse sa bile sur Ségolène qui, selon elle, préfère sa carrière à son ménage.

" François Hollande est l'un des hommes politiques que j'aime le moins. Il est arrogant, peu attirant, dépourvu de charme et français. Pis encore, il est socialiste. Pourtant je ne peux m'empêcher de commencer à me sentir désolée pour lui. La raison ? Ségolène Royal, mère glamour de ses enfants, il y a peu encore sa "partenaire" depuis trente ans, vient de le flanquer à la porte. il semblerait qu'il ai eu une liaison. Si les femmes trouvent les hommes de pouvoir irrésistibles, manifestement les hommes préfèrent des femmes un rien moins ambitieuses. Peut-être Hollande a-t-il été séduit en son temps par le charme, le style, les vêtements, la silhouette mince et les ongles soigneusement manucurés de Ségolène, mais quand il s'agit vraiment de passer du temps avec quelqu'un, il préfère visiblement quelqu'un d'autre. Ce qui n'a rien de franchement étonnant. Les présidentiables n'ont pas la réputation de tenir particulièrement à se sacrifier pour les autres. J'imagine que Ségolène ne doit pas être des plus faciles à vivre (...)" 

 

Le reste de l'article est à l'avenant. Ce n'est ni élégant - qualité rare chez les anglaises - ni très charitable - vertu inconnue des britanniques - mais c'est assez bien vu. Juste, en dépit de l'outrance. Mais, me direz-vous, pourquoi diable traiter de ce sujet dans mon blog ? La réponse est simple : j'ai, dans mes années d'éminence grise, eu le privilège de supporter : Michèle (prononcer Michéleux), Thérèse et Annie, les épouses légitimes de mes Ministres et de croiser Ségolène Ministre de l'environnement.

 

 Les trois premières, chacune à leur manière, occupaient un espace important dans la conduite de la carrière de leur Ministre de mari. Ma discrétion naturelle et ma déontologie professionnelle vont vous priver d'anecdotes savoureuses sur ces dames et leurs hommes. Un jour, à la veillée, devant la cheminée, un bon Calvados dans le creux de la main et un cigare au bec, peut-être que je me laisserai aller avec certains d'entre vous. La vie politique est si féroce que la vie privée des éminences est tout sauf un long fleuve tranquille. Beaucoup de cabosses, de blessures, de vexations, de faux-semblants que l'on cache au bon peuple sous le vernis des apparences et derrière les vitres teintées des limousines.

 

Reste notre Ségolène qui ne connaît pas le mot défaite, sans avoir pour autant gagné, qui congédie son François de 1er Secrétaire sans grand ménagement en lui intimant l'ordre de " quitter le domicile conjugal" et, royale suffisance, en lui permettant de "vivre son histoire sentimentale de son côté". Je la retrouve telle qu'en elle-même : abrupte, implacable et déterminée. Elle sait se qu'elle veut, met tout ce qui en son pouvoir de son côté pour arriver à ses fins. Animal politique à sang froid Ségolène ne connaît que le rapport de forces. Elle ne recule que si elle le juge en sa défaveur. Une fois dans ma vie, moi, petit directeur de cabinet, j'ai engagé, par Préfet des Deux-Sèvres interposé, au téléphone, une partie de bras de fer avec madame la Ministre. J'ai argumenté, sur de mon bon droit. Résisté sans baisser la garde un seul instant. Elle a cédé. Sans doute m'en a-t-elle voulu sur l'instant mais je suis persuadé, qu'au fond, elle comprenait que je venais de lui rendre service. Les puissants, ou les présumés tels, attirent les courtisans, les oui madame ou monsieur le Ministre, rares sont ceux qui osent les brosser à rebrousse-poils.  

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27 juin 2007 3 27 /06 /juin /2007 00:08

 

 

 

Un de mes amis - un vieux monsieur élégant et spirituel, amateur d'art, fortuné, encore très vivace et séduisant, cultivé et fort courtois -  à propos de certaines femmes, dites du monde, qui déployaient toute l'étendue de leurs charmes, réels ou supposés tels, pour le séduire, me disait avec un petit sourire moqueur, là ou d'autres, moins civils, se seraient contentés de les qualifier d'insupportables emmerdeuses, de croqueuses de diamants, " que voulez-vous Jacques  elles sont proprement imbuvables."

 

J'appréciais à sa juste valeur ce qualificatif à mi-chemin de la contrepéterie salace et de la bonne utilisation de ce sens mal connu qu'est le goût. Pour moi, l'imbuvabilité touchait à des souvenirs d'enfance. Alors que la piquette pleine de fleurettes de mon grand-père, coupée d'eau, trouvait grâce à mes yeux, en revanche, trois liquides entraient dans cette catégorie : l'huile de foie de morue, le thé et le tilleul.

 

Paradoxalement, mes lèvres n'avaient jamais effleuré la moindre cuillèrée d'huile de foie de morue, on m'avait épargné ce supplice, mais la seule évocation du nom de ce liquide visqueux, extrait du foie d'un poisson que les marins de l'Ile d'Yeu allaient pêcher du côté de St Pierre et Miquelon, me révulsait. En revanche, le thé comme le tilleul j'y avais goûté. Pour moi, ils représentaient la quintescence de la fadeur, le triomphe des breuvages pour grenouilles de bénitier.

 

Mais pourquoi diable ce matin me suis-je embarqué dans cette galère voguant sur des eaux incertaines ?

 

Primo je vais me faire réduire en charpie par les ligues féministes. Ce ne serait que justice mais, à ma décharge, ayant souvent la dent dure pour les hommes de pouvoir, on peut m'absoudre pour ce léger écart.

 

Secundo, même si j'ai de bonnes raisons, sans bien sûr vous préciser lesquelles, mon appréciation ne changera pas le cours de l'histoire.

 

Tercio, quand le vin est tiré il faut le boire. Pour autant, comme ma chronique de ce matin ne s'adresse qu'aux initiés - à ceux qui, comme mon camarade le guide éclairé du Pous, où mes compagnons de route de ces dernières années, connaissent mon esprit d'escalier et mon goût immodéré pour les histoires à tiroirs - je me contenterai d'un " Imbuvable donc, oui je le dis tout net, cette ... [ texte censuré ]...". Je n'irai pas au-delà de cette banderille, laissant aux plus perspicaces le soin de décoder tout ce qu'il y a de subliminal dans mon texte. Pour les autres, autour d'un verre, je leur donnerai les clés de mes obscures pensées.

 

Cependant, pour me faire pardonner auprès de celles et ceux qui n'y comprennent goutte je vais leur raconter l'histoire de blonde qui consulte un médecin

 

" docteur j'ai mal partout "

 

et, joignant le geste à la parole, elle pose son doigt d'abord sur son cou. Aïe ! Puis sur sa poitrine. Aie ! Puis sur son ventre. Aie ! Puis sur sa cuisse. Aïe ! Et le praticien de lui dire :


- Vous êtes une vraie blonde et vous avez le doigt cassé...


Désolé !

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26 juin 2007 2 26 /06 /juin /2007 00:03

Au lendemain de mai 68, la Fac de Droit de Nantes, après avoir coupé le cordon ombilical avec celle de Rennes et s'être délestée de ses mandarins, tournait la page en accueillant un jeune universitaire dont elle allait faire son doyen : Yves Prats. L'homme avait une allure austère illuminé par un regard rieur. Précis, exigeant, ouvert au monde sans les concessions de son prédécesseur, d'une intelligence fine et subtile, il ne pouvait que séduire le petit chose que j'étais. Lorsque je suis allé le solliciter pour qu'il soit mon directeur de thèse, Yves Prats me réserva un accueil bienveillant. Avec le sujet que je lui proposais : les interventions de l'Etat dans la filière Porc, je m'attendais de sa part à un soupçon d'ironie. Pas très accadémique, très branché sur le réel, loin de ses préoccupations de grand juriste, et pourtant il me prit tout de suite au sérieux. Au cours des deux années où je me consacrai à ce travail il me reçut des samedi après-midi entiers dans le salon de sa belle maison de Nantes. Je pataugeais grave. Le formalisme de la thèse me cassait les burettes. Il me ramenait dans le droit chemin. Cette thèse, première expérience d'écriture, ressemblait à un gros bloc de pierre mal équarri. Qu'importe, elle a été ma première clé pour m'ouvrir à la vie professionnelle.

 

Entre Yves Prats et moi, un lien s'était créé. Je crois qu'il avait décelé en moi ce goût d'agir, de dénouer les dossiers complexes, de plonger les mains dans le cambouis. Tout le contraire du grand universitaire qu'il était. Pendant mon séjour en Algérie, lui étant alors professeur à Aix-en-Provence, à chaque fois que je revenais en France, il m'accueillait dans sa superbe demeure de la Blaque. Au tout début 1981, Yves Prats nous offrit, à Anne-Cécile et moi, pour des petites vacances, l'hospitalité. Au cours de ce séjour nous sommes allés pique-niquer à la St Victoire. Quelle splendeur ! Un temps superbe, le plaisir du poulet froid et d'un rosé de Provence arrivé au sommet dans sa fraîcheur. Nous nous sommes revus à Paris. Toujours la même attention, et un petit air de dire : si vous en êtes-là c'est un peu grâce à moi. Et c'est vrai. Merci Yves Prats de ce tuteurage ferme et souriant. Votre dignité, dans les épreuves, je le sais, est à l'image de l'homme qui m'a guidé.

 

 

 

La vie a toujours des raccourcis saisissants. En 1980, le directeur de l'ONIVINS, PML, énarque de son état, organisa pour un petit paquet d'entre-eux, promotion Michel de l'Hospital je crois, un séminaire sur la viticulture française, agrémenté de trois visites de vignobles. Bordeaux en était bien sûr. Comme j'étais l'homme de l'intendance c'est moi qui m'occupais de la petite troupe de futurs technocrates. Nous fûmes reçus dans les grands châteaux : Palmer, Laffite et d'autres dont je n'ai plus souvenir, et le soir l'Union des Grands Crus Classés nous recevait à Cos d'Estournel. C'est là où je connus Bruno Prats. La soirée fut somptueuse. Nos énarques un peu gris. La tradition voulant qu'un d'entre-eux fît un discours pour remercier nos hôtes, ce soir-là ce fut Jean-Louis Bourlanges - bien connu des plateaux de TV comme chantre du Bayrou du Béarn, quitté depuis - qui s'y colla. Les effets des grands nectars aidants, notre normalien fut encore plus lyrique que d'ordinaire, limite ironique. Le lendemain matin il s'enquit auprès de moi des effets de ses propos échevelés. Je le rassurai même si, dans mon fors intérieur, je pensais que notre Bourlanges multidiplomé était de l'étoffe de ces énarques qui tombent vite dans la marmite politique. Il y tomba. Le arpport coût des études sur retour sur investissement pour l'administration française se révélait très mince. Par la suite, alors que je gérais la cave du Président de l'AN, Bruno Prats contribua largement à me dégrossir en m'initiant aux charmes des grands châteaux bordelais. Comme la roue tourne, aujourd'hui c'est Jean-Guillaume Prats qui est l'un des membres fondateurs de "Sans Interdit"...

 

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25 juin 2007 1 25 /06 /juin /2007 00:02

J'ai eu une 4L, une 4L immatriculé en TT sur plaque rouge car je m'expatriais en Algérie, à Constantine, pour faire mon service national comme VSNA à l'Université de cette ville. Avec elle j'ai sillonné l'Est algérien, les Aurès, le grand sud : El Oued, Gardhia, la côte : Béjaia... Pas une panne, une vaillante la ptite Renault, vous comprendrez donc que j'ai un faible pour cette boîte à chaussures sur 4 roues, un vrai must d'une beauté saine, sans prétention... Et puis voilà t'y pas que par le courrier je reçois dans une enveloppe une grande affiche et un superbe et sobre 4 pages sur beau papier m'annonçant la naissance des 4 L de la Méditerranée : L'Arjolle, l'Hortus, La Liquière, La Rectorie. La photo très kitch, tendance rural profond, est d'un goût très sûr. Des quatre domaines j'en connaît 3, seule la Liquière manque à mon palmarès.

Je vais donc vous parler de l'Arjolle. Plus précisément de Louis-Marie Tesserenc qui, en temps que président du syndicat des vins de pays des Côtes de Thongue, m'a invité au temps de mon rapport à son AG. Ce fut une mini-expédition car mon avion ayant du retard et le suivant de l'avance, le viticulteur devant me réceptionner constatant, que je n'étais pas dans le premier flux d'arrivants, était reparti. Je pris donc un taxi. Chauffeur top, intarissable sur les tarés qui pètent les péages d'autoroute, remonté comme une pendule contre la fine fleur des agités qui passent plus de temps à la chasse que dans leurs vignes. Quand je suis arrivé sur le lieu de l'AG j'avais la tête aussi farcie qu'un poivron. A la tribune, le "bougon des cépages", grand chef charismatique de la contrée, tirait lui une tête de cinq pieds de long. Faut le comprendre, avec mes idées à la con je lui volais la vedette et il n'aimait pas ça le bougre qu'on lui fasse de l'ombre. Je fais dans la révérence polie. J'évoque ce qui nous uni, bref je fais un peu le putassier sous le regard amusé du président Tesserenc.

Bref, l'assemblée se passe aux petits oignons. On se restaure. J'aime bien ces repas avec des gens tout simple. Lorsqu'arrive l'heure d'aller se glisser dans les bernes, Louis-Marie Tesserenc me dit qu'il m'emmène coucher chez lui au domaine de l'Arjolle. C'était la première fois dans ma longue carrière d'errant qu'un président m'offrait l'hospitalité. J'en fus très touché. Il était fort tard lorsque nous sommes arrivés et pourtant nous avons pris tout notre temps pour visiter le chais qui, dans mon souvenir, m'étonna par sa modernité et son souci du geste architectural. Depuis cette petite virée en Côtes de Thongue je garde pour ce vin de pays un petit faible. Alors, vous comprendrez mieux maintenant pourquoi je suis si attaché à créer des liens. Pour faire bouger les lignes, s'adapter sans se renier, il nous faut cultiver les proximités intellectuelles, nourrir la convivialité, sortir des querelles d'appareil, vivre quoi !

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24 juin 2007 7 24 /06 /juin /2007 00:02

A ceux qui arrivent sur ce blog comme à mes fidèles et anciens lecteurs un petit rappel s'impose à propos de mes écrits du samedimanche.
- Depuis le samedi 7 octobre 2006 avec "ne m'appelez pas Benoît" jusqu'au 25 février 2007 avec "c'est encore un de ces fichus poivrots", Benoît, le narrateur de cette histoire écrite en direct sur mon blog pour les jours du WE, se lançait dans le roman de sa vie. C'était le chapitre 1.
- Du 3 mars 2007 avec "c'est le chapitre 2 opus 1" jusqu'au 9 juin 2007 avec "qui se souvient du soleil d'Austerlitz opus 32" il en terminait avec le second chapitre.
- Aujourd'hui, 24 juin, avec l'entame du chapitre 3, Benoît entre brutalement de plain pied dans la part la plus noire ou la plus rouge de sa vie. Bonne lecture chers abonnés...

Je pressentais le pire. La montée de l'étroit escalier au tapis élimé me semblait interminable. A chaque palier son lot d'odeurs, lampées de la misère ordinaire, discrète, cachée même sous le soin des gens de peu. Mes collègues m'encadraient. Devant moi, Dornier, un pataud ventru, boudiné dans un costume en tergal gris lustré, épongeait son cou de taureau avec un grand mouchoir à carreaux pas très net. Il peinait. Au commissariat de la place d'Aligre c'est lui qui m'avait réceptionné sans grand ménagement. Chauve et sans lèvres, imberbe, lardeux et rosé, il me tendait une main molle aux ongles manucurés. "Inspecteur Dornier, c'est moi qui vous ai appelé..." Voix de fausset, regard fuyant, effluves de lavandin, imperceptible trémoussement des hanches et petit doigt levé, une vraie caricature de la tantouse refoulée. Mon indifférence affichée, ma barbe de trois jours, mon costard de luxe froissé et mes pompes cousues Goodyeard lui tiraient une petite moue mauvaise.Il réajustait nerveusement sa cravate graisseuse. Ce geste, d'apparence anodin, ne l'était pas. Ce type réfrénait à peine son envie de me cracher son venin. Ma seule vue l'agressait. La lecture de mon dossier me classait sans recours dans la colonne dangeureux. Comment pouvait-on recruter des types comme moi dans la police ? Tout foutait le camp. Lui empestait Vichy et l'Algérie française. Juifs, bougnoules ou gauchistes, l'essentiel pour ce salopard c'était d'éradiquer la vermine. " On va y aller..." Je le suivais.

Dans la rue, adossé à une 403 grise, un grand échalas roux sans âge grillait une Gitane maïs qui poudrait de gris sa chemise qui fut blanche. " Mousset, éteins moi cette merde ! La bagnole empeste déjà assez ton jus de chaussettes et le tabac froid..."
- Ca compense ta putain de brillantine, Bib...
- Cesse de m'appeler Bib !
- Ne monte pas sur tes petits ergots nacrés pour impressionner notre collégue, Bib !
- Au lieu de débiter des conneries tu ferais mieux de bouger ta couenne. On est déjà à la bourre...
- Oui ma mémère tes désirs sont des ordres.
Dornier tirait nerveusement sur ses poignets mousquetaires ornés de boutons de manchettes en or jaune pétant. Mon petit sourire rajoutait une dose supplémentaire à sa fureur rentrée. Je serrais la main osseuse de Mousset qui m'avertissait avec une réelle compassion " j'espère que vous avez le coeur bien accroché collégue car j'ai rarement vu un tel carnage..." J'opinai sans grande conviction en esquissant ce qui se voulait une sourire. Ses chicots pourris jaunis par la nicotine comme ses sourcils broussailleux me le rendaient sympathique.
   

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23 juin 2007 6 23 /06 /juin /2007 00:02

Cette chronique est une première. Invité à l'inauguration de la nouvelle cave des coopérateurs d'Embres&Castelmaure, le 4 juin, mais ne pouvant me rendre à leur invitation car étant en vacances, j'ai demandé à Catherine Bernard, autrefois la journaliste et qui est aujourd'hui vigneronne, de tenir la plume. Merci à elle.

 


 

C'était le 4 juin dernier, une fête comme il n'y en a plus. Emmenés par leur président, Patrick de Marien, et leur directeur, Bernard Pueyo, les 12 vignerons d'Embres et Castelmaure, inauguraient leur nouvelle cave coopérative. La date est à marquer d'une pierre blanche. Aujourd'hui les caves coopératives ferment, fusionnent, symptôme de la crise identitaire du vin français. Eux, non. Ancrés dans une nature rude mais somptueuse, ils prennent date avec l'avenir. Les nouveaux murs, dessinés par deux architectes avant-gardistes, Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal, traduisent la clé du succès des vins de Castelmaure : ancrés et modernes. On peut aussi le dire ainsi : les vins de Castelmaure ont la tête de l'endroit où ils sont nés et les tripes de ceux qui les font.

 

Là, dans ce village des Corbières de 150 habitants, protégé par des plateaux calcaires flanqués de coteaux de schistes, les coopérateurs revisitent le vin. Ici, il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises parcelles. Chacune a sa fonction. Elles donnent, selon les années, du Vin ouvrier, le petit dernier de la gamme, un Bib culotté comme son président, de la Pompadour, indémodable, du N°3, chic et expressif, de la Buvette, "vin du pauvre bu par les rupins". Toutes ces bouteilles, 1 million et demi précisément, de la plus modeste à la plus grande, portent la même marque de fabrique, celle du fruit issu des vignes.

 

Ici, au creux des montagnes assoupies, millénaires, rien n'est figé. Les étiquettes portant bayadère parlent du vin que l'on boit, sans flonflon, du paysage et du climat. Ce village où l'on ne peut pas arriver par le hasard de la route a été l'un des premiers à bouleverser les codes du packaging et du langage du vin.

 

A la tâche, ils s'y sont mis au détour des années 1980. Modestement, bouteille après bouteille, guidés par la conviction que l'important n'est pas d'aller vite mais de ne pas se tromper de chemin. Ils y sont allés à l'économie, fidèles à la mémoire du premier directeur qui se promenait avec une bobine de fil de fer dans la poche pour maintenir le matériel en l'état. La nouvelle cave porte cette culture de l'économie : des murs fondus dans la pente du terrain, tout d'aluminium qui joue avec les ondulations du soleil et des montagnes.

 

Les coopérateurs de Castelmaure sont hors circuit de la Grande Distribution, sur la table des grands, dans les bistrots et chez les cavistes qui aiment leur métier. Quand on vous dit que le vin est une fête.

 

Catherine Bernard  vigneronne

Pour découvrir la coopé des 12 apôtres clicquez sur www.castelmaure.com

 

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22 juin 2007 5 22 /06 /juin /2007 00:24

Rassurez-vous, mon titre ne doit pas vous enduire en erreur, je ne suis pas arrivé, tel un big boss californien ou un bobo de nouillorc, à Vinexpo en hélicoptère mais tout bêtement dans la navette gratuite en provenance de la gare de Bordeaux St Jean. Les travaux du tramway nous ont un peu ralenti mais le temps de trajet est resté dans les limites du raisonnable. Les abords et le plan de circulation du Parc des Expositions gardent toujours une touche proche de la zône industrielle et de la fête à Neu-neu. Pas important me dira-t-on, si quand on a le standing de Vinexpo on se doit d'être attentif aux moindres détails. Me voici dans le hall 1, je salue Pierre Castel, puis un peu plus loin Jean-Claude Boisset, toujours bon pied, bon oeil, les baroudeurs. Ma première heure dans Vinexpo je la passe toujours à serrer des pinces et à prendre mes marques. Tout le monde me félicite pour ma ligne et ma bonne mine. En forme le futur sexagénaire, toujours la gnac, prêt pour de nouvelles aventures. A midi, l'heure de mon Vin d'Honneur, ils arrivent mes lecteurs. Je suis heureux. Les amis de Sieur d'Arques, Pierre Mirc et Alain Gayda, ont bien fait les choses. Merci à eux pour leur accueil chaleureux, la bulle de Blanquette et les canapés aux truffes et au foie gras. Merci aussi à ceux qui ont répondu à mon invitation. Bien sûr Miren était en retard. Quand à Laetitia, entretenant son aura de mystère, elle ne nous a pas fait ni le plaisir et ni l'honneur de se présenter.

Après les réjouissances l'heure est au travail. Je ne vais pas vous conter par le menu mes rencontres. Ce serait fastidieux et sans grand intérêt pour vous. Sans me pousser du col, ma carte de visite me permet de prendre un peu de temps à ceux qui comptent. Prendre le pouls, écouter, humer, déguster aussi, je butine. Sans conteste pour cette édition de Vinexpo l'air est plus léger, le moral des frenchies est en nette hausse, le temps du rebond serait-il venu ? Bien évidemment je ne vais pas ici ressasser mes habituelles antiennes mais simplement souligner que se concentrer sur l'essentiel : les entreprises petites, grandes ou moyennes qui privilégient : l'export, l'innovation et la marque sous toutes ses formes, est la clé. Lundi, madame Lagarde, encore Ministre de l'Agriculture, s'est déclarée en faveur de la création d'un Fonds d'Investissement dédié au secteur du vin. Nous y travaillons à "Sans Interdit " depuis des mois. Je plaide depuis des années pour que cet outil se mette en place. Tout est prêt. Action ! Le nouveau Ministre des Finances saura, j'en suis sûr, être un allié puissant pour qu'enfin nous aboutissions.

Vous devez me trouver bien sérieux aujourd'hui mais, de temps en temps, il faut savoir faire dans le gris sur gris pour que les dossiers avancent. Pour vous dérider un peu, en rentrant de Vinexpo, je vous exhorte à vous reporter à ma chronique de dimanche dernier :
le sondage le plus tendancieux de l'année

clicquez surwww.berthomeau.com/article-6801662.html et répondez aux 5 questions. C'est simple et totalement orienté.
Dans l'après-midi du 20, j'ai retrouvé mon complice de toujours : Robert Skalli. Quel plaisir de se retrouver dans son stand magnifique et de dialoguer avec les membres de sa jeune équipe ! Je suis un sentimental et un fidèle en amitié. Ce fut donc un bon Vinexpo pour ma petite entreprise Vin&Cie. Je suis optimiste pour son devenir. De belles perspectives s'ouvrent à elle. "Sans Interdit " s'est réuni, a acté trois axes de travail. Nous en reparlerons. La vie est belle, donc ! Aujourd'hui c'est la fête de la musique et j'entends tout en écrivant cette chronique les échos du podium de Ricard Live Music stationné sur la place Denfert-Rochereau. Allez, à demain, chers lecteurs fidèles. 

 On teufe en bas de chez moi et clic...

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21 juin 2007 4 21 /06 /juin /2007 00:01

Quand les vignerons Chinon m'ont interpelé sur la toile : " hé gars ! veux-tu goûter notre rosé ? " j'en ai été tout bouleversifié. Moi, qu'en étais encore resté au vermillon de Jean Carmet j'me suis dit dans ma ptite ford'intérieur " c'est bien beau de causer à longueur de journée sur nos nectars, puisqu'on t'offre l'occasion d'en boire, pardon d'en déguster, t'aurais tort de t'en priver..." C'est fait, les bouteilles sont arrivées. Qui vais-je inviter ? Le grand blond avec une chaussure noire en souvenir du père Carmet avec son bonnet ? Ha ! fais-moi le cheval ? Bon, comme ce n'est pas du ciné je vais me contenter de faire un mâchon avec la nouvelle génération. Des gars et des filles qui seront l'avenir du Chinon. Bonne décision, un moment j'me suis dit : on devrait tuer le cochon au pti matin sur le balcon. Chez moi on m'a vite ramené à la raison : pour les rillettes et le saucisson ça sera plus simple de les acheter chez Couenon*

Le jour des élections on a donc lancé les invitations pour le pink Chinon. Passez donc un soir à la maison les mouflons pour une ptite dégustion. Ce sera sans chichi, à la fortune du pôt, mais ce n'est pas pour autant qu'on jouera du pipo pour le pti nouveau des vignerons de Chinon. Bon, on va faire ça comme si on savait pas. Bien, mais sans nous prendre le choux, ni causer chic, simplement comme de bons gars attablés autour d'un ballon de Chinon. N'empêche qu'on l'a mis en glace notre rosé de l'été. Pas glacé, rafraîchi, juste ce qu'il faut pour que, lorsqu'on le versera dans les verres, il les caresse sans les brusquer. Comme vous vous en doutez, les petits futés que nous sommes avons choisi le 21 juin, jour de l'été, pour publier notre papier sur ce jeune Chinon rosé. Allez, faut que j'arrête de blablater, le temps est venu de vous révéler nos impressions de dégustation.

Pour la robe on laisse la parole aux filles. Elles sont deux. Une belle couleur saumonée pour l'une, framboise pour l'autre. Nous les gars on lui trouve un air de Clairet. Du côté du nez, unanimité, notre rosé a du mal à libérer ses aromes. On va lui laisser un peu de temps. Alors on bavasse sur le résultat des élections. Cédric, toujours pressé, s'envoie sa première gorgée. Agréable en bouche, manque un peu de longueur, mais sur l'ensemble gouleyant. Tout le monde s'y colle. Les filles l'aiment. Elles le trouvent un peu puissant en attaque de bouche mais que son ampleur s'adoucit, se fond en des parfums de bonbons anglais. Moi, je prends des notes. Comme nous ne sommes pas des dégustateurs patentés, nous buvons. Les verres se vident. Bon signe, mais je ne vais pas me dérober à mes obligations. Ce rosé de Chinon est un peu adolescent, plein de promesses mais encore un petit peu trop dur. Il lui faut s'assouplir, se laisser aller à être un peu plus féminin, se donner des rondeurs et une once de légèreté. Pour autant, comme mes convives je lui trouve de belles qualités, de la tenue et, pour accompagner un repas il est un compagnon sympathique. L'important dans cette affaire, par delà le côté réducteur de la dégustation, qui n'est pas ma tasse de thé, c'est le plaisir que nous avons eu à boire ce Chinon rosé.

Confidence : je ne suis pas un bon dégustateur, ça me crispe, ça casse l'ambiance. Moi je suis un gus qui fonctionne au fealing. Le plaisir se ressent, il ne s'exprime pas au travers des mots ; ceux-ci sont soit trop rabougris ou tombent très facilement dans l'enflure. Allergique au vocabulaire utilisé trop fleuri ou inutilement technique mon tempérament me pousse à laisser à chacun son libre-arbitre. A trop enfermer le vin dans la tour d'ivoire des amateurs éclairés on l'isole de la vraie vie. Bon je radote mais ça me fait du bien de dire aux viticulteurs que l'important pour eux, bien plus que les notes des spécialistes, c'est qu'ils soient attentifs à nos envies. Dans un monde où l'on agite les peurs, où certains s'ingénient à nous enfermer dans des interdits, je persiste à croire et à défendre que le vin c'est la convialité, la fête. Merci donc aux vignerons de Chinon de nous avoir donné l'occasion de passer une bonne soirée. De bien boire ! Allez, bon vent et longue vie au rosé d'été de Chinon.  

Ce Chinon rosé 2006 provenait du Domaine de Beauséjour earl Gérard et David CHAUVEAU 37220 Panzoult. 13°  

* Couenon charcutier 30 rue Dauphine Paris 6 ème       

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20 juin 2007 3 20 /06 /juin /2007 00:01

Le 20, le vingt, le vin juin... ça sonne bien... c'est la vieille du 21... la veille de l'été... la veille de la fête de la Musique... Aujourd'hui, 20 juin 2007, notre petit club "Sans Interdit" se réunit, à 10 heures, en catimini, sur un stand de Vinexpo. Nous allons faire assez vite car chacun de nous a du boulot. Depuis le début de l'année nous travaillons en grappes, fourmis discrètes et laborieuses, poussant devant nous les dossiers, que nous jugeons prioritaires, jusque dans les bureaux de ceux qui décident. Nous ne sommes pas une secte, juste un noyau décider à catalyser les énergies. Bref, si le coeur vous en dit vous pouvez venir faire un petit tour vers 11H30 au stand Ginestet Hall 1 BD 290, je vous ferai un debriefing de nos travaux.

Et puis, même si ça gonfle ceux qui me trouvent gonflant, le 20, le 20 juin, c'est pour moi le :

" Mercredi 20 juin 2001 : de retour d'une journée entière passée à arpenter les allées de Vinexpo...

L'Australie, la Nouvelle-Zélande, les USA, le Chili, l'Argentine, l'Afrique du Sud, la déferlante des vins du Nouveau Monde va-t-elle naufrager la viticulture du Vieux Continent ? A Vinexpo, à en croire certains, la France vinicole, sûre d'elle et dominatrice, en serait la première victime. Déjà, sur le marché anglais, face à la coalition des pays du Nouveau Monde conduite par les australiens, sa part de marché s'effrite inexorablement.
Alors faut-il, comme le préconisent certains, nous délester de notre règlementation contraignante, faire des vins à la carte pour plaire aux nouveaux consommateurs, entrer de plain pied dans l'univers impitoyable des marques mondiales, gérer notre viticulture pour qu'elle devienne pourvoyeuse d'une matière première standard pour winerie?
Poser le problème en ces termes est le meilleur moyen d'éviter d'aborder les vrais problèmes de notre viticulture, et bien évidemment de s'atteler à la recherche des solutions.
Pour ma part je crois que nous sommes en train de récolter ce que nous avons semé, nos échecs à l'exportation trouvent principalmenet leur source dans un manque de rigueur.
En effet, depuis toujours nous sommes, et nous restons encore, la référence dans le domaine du vin. Une telle position, doublée de celle de leader mondial sur le marché des vins et spiritueux, nous oblige à maintenir notre niveau d'excellence sur tous les segments du marché du vin.
Sous les grandes ombrelles que sont nos appellations d'origine contrôlée, surtout sosu celles qui jouissent de la plus grande notoriété, s'abritent des vins moyens, voire indignes de l'appellation. Succès aidant, ou pression d'une demande momentanée, une grande part de nos vins de pays, petits nouveaux dans la cour, se sont laissés aller, comme certains de leurs grands frères AOC, à confondre rendement administré, moyenne arithmétique, et qualité du produit. On optimisait la déclaration de récolte. Nous étions sur notre petit nuage, grisés, insoucieux telle la cigale de la fable, alors qu'il eut fallu capitaliser les dividendes de cette embellie en investissements commerciaux, en un pilotage fin de chacun de nos vignobles - quel que soit son statut juridique, sa notoriété - par les metteurs en marché.
Nous ne sommes restés, pour la part volumique de certaines appellations génériques et beaucoup de nos vins de pays, à une conduite approxiomative du vignoble : le viticulteur, la cave coopérative produisent du vin et attendent le courtier pour que les assembleurs que sont nos négociants généralistes, nos embouteilleurs-distributeurs, nos embouteilleurs pourvoyeurs de premiers prix pour la grande distribution et les hard discounteurs, l'écoulent. On ne peut espérer être forts sur les marchés extérieurs avec ces vins d'entrée de gamme si on les traite ainsi sur son marché domestique (...)

Désolé... c'est encore signé :

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19 juin 2007 2 19 /06 /juin /2007 00:29

C'est encore Nicolas qui m'a mis la puce à l'oreille. Je sais, vous allez me dire que je deviens lourd, mais qui puis-je ? L'affiche m'a sauté aux yeux : " Les seconds vins la fierté des grands domaines " à petits prix. J'ai pilé et je suis descendu de mon fier destrier, bouche bée face à un gros peloton de 21 Poupou des châteaux. Comme d'hab chez nous, tout n°2 qu'ils fussent y'avait des n°2 plus chics que les autres, ceux issus de la cuisse de Jupiter : Clos Canon, Moulin de la Lagune, La Fleur de Haut-Bages Libéral, Ségla... munis de gros braquets et de belles tuniques. Pour les autres, roturiers : Le Relais de la Patache d'Aux, ou issus du fin fond de la France profonde (en langage bordelais : hors de la noblesse pur sucre des GCC) : Château Chevaliers Lagrezette de Cahors et ce Marquis de Pennautier qui n'est qu'un misérable vin de pays. Alors mon cher Nicolas on mélange les torchons et les serviettes ! L'ouverture c'est bien mais faut pas pousser le bouchon trop loin.

 

A la question : Qu'est-ce qu'un second vin ? Nicolas répond :
" La grande majorité des châteaux ou grands domaines propose depuis quelques années un second vin. Issus des vignes les plus jeunes et des parcelles les moins exposées des vignobles, ils bénéficient des mêmes soins et du même savoir-faire qu'un premier vin. Ils sont rn quelque sorte "les petits frères" de ces grands crus.
Un peu moins concentrés et aptes au vieillissement, ils constituent cependant de très bonnes bouteilles bien connues des amateurs éclairés à un prix vraiment accessible."
Pour en savoir plus : www.secondsvins.com et lire l'interview de Pierre Lurton, Directeur général du Château Cheval Blanc et du Château d'Yquem, sur son second vin Le Petit Cheval

 

 

Je connaissais les "grands frères" voilà que je découvre les "petits frères" qui, si je comprends bien, resteront toujours de braves zados en culottes courtes et games boys. Du bon marketing, comme le souligne l'édito du site "Les seconds des plus grands " : ce sont des produits d'appel pour les premiers (la GD fait des émules). Tout ça et bel et beau, mais que voulez-vous, même si j'avais de la sympathie pour Raymond Poulidor, je n'ai jamais apprécié son ambition limitée. Pour moi, qui suis furieusement pour l'authentique, l'original, j'ai du mal avec un second choix qui entend le rester. Mon boucher de la rue Mouton-Duvernet, qui sert les étoilés, l'Archestrate par exemple, pour me convaincre de manger du 1er choix ne m'a jamais proposé de commencer par du second. D'accord, j'admets de ma part une certaine dose de mauvaise foi, mais ce que je souligne c'est que ces vins, sans doute excellents, plus que des "petits frères" ne sont des cousins germains qui portent un bout du nom du château. Est-on si sûr qu'ils constituent les prémices des délices des GCC ? Ce sont des vins rares car ils ne représentent qu'une faible part de la surface du vignoble lié au GCC. Le petit gars ou la poufette qui s'offrent " La Chapelle d'Ausone " ou " Les Forts de Latour " ne seront pas, because pognon, de futurs acheteurs d'un Ausone ou d'un Latour. C'est le porte-monnaie de l'acheteur qui créé les seconds vins de GCC. Comme la piétaille des autres vins, et je ne leur reproche pas, ils segmentent leur offre nos icônes. Le modèle économique est valable pour tout le monde et les seconds vins vont croître et se multiplier avec, bien sûr, l'irruption des troisièmes : les Darrigade du peloton, cousins issus de germain. De grâce qu'on ne me taxe pas d'être un éternel ronchon, j'essaie simplement de me mettre à la place du consommateur lambda qui ne passe pas ses loisirs à potasser la littérature des es-spécialistes. L'effet auberge espagnole existe, alors il faut savoir raison garder...

Vous l'avez tous noté : le VIN d'HONNEUR pour les 2 ans de " Vin&Cie" c'est aujourd'hui 19 juin, à midi, à Vinexpo, sur le stand d'Aimery Sieur d'Arques Hall 1 D111
A vous voir nombreux et joyeux...
 

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