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24 septembre 2007 1 24 /09 /septembre /2007 00:02

 

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Qui se souvient de Jack Kerouac ? Un nom, qui sonne bien breton, récupéré par une marque de luxe : Hogan pour l'un de ses modèles de baskets (voir photo). Etrange destinée pour ce fils de Québecois né en 1922,  à Lowell, Massachusetts. Son père, Leo Alcide Lebris de Kerouac, est ouvrier imprimeur, dans cette cité industrielle, où on les appelle des con-ass - des "culs de ratons laveurs" - et sa mère, Gabrielle Ange Levesque, appelée "Mémère", s'occupe, elle, de ses enfants. En réalité il se prénomme Jean-Louis et, en dépit de drames familiaux : Gérard son frère aîné meurt à l'âge de 9 ans et son père perd son emploi à la suite de la crue dévastatrice de la Merrimack, Ti-Jean va se voir offrir une bourse pour aller à l'Université, non qu'il soit un bon élève, mais parce qu'il constitue une excellente recrue pour l'équipe de football. A 16 ans, il est admis à la prestigieuse université Columbia mais, comme il se casse une jambe au début de la saison 1940-41 il doit renoncer au football. Désorienté, il quitte l'université et va survivre de petits boulots dans le New-York des hipsters - "branchés" - des bars de Greenwich Village. Vie d'insouciance qui tranche avec le puritanisme laborieux du reste de l'Amérique : plutôt que le travail et la crainte de Dieu c'est la soif de sensations nouvelles qui anime ce monde de la nuit. Avec ses compères : Allen Gisberg, Neal Cassidy et William Burroughs, Jack Kerouac sera l'initiateur du mouvement symbolique de cette Amérique des années 1950 et 1960 : la Beat Génération.

Au départ, quand ces zonards sont en manque, ou fauché, ou les deux, ils laissent tomber cette expression : "man, I'am beat" - mec, j'suis foutu - Elle sera reprise par Kerouac, un soir en 1948, mais pas dans le sens de "laminée", de "cassée" mais dans un sens plus musical et religieux : une forme de béatitude. Bref, avec la publication, en 1957, de son livre-culte : On the road, Sur la route, Jack Kerouac devient le symbole de la liberté, de la contestation des valeurs bourgeoises et de la révolte contre un monde soumis à la consommation. La Beat Génération sera à l'origine de la vague protestataire : mai 68 en sera l'apogée politique et Woodstock le sommet musical. Des beatniks aux hippies, c'est le "cool", le mythe de la route, Bob Dylan, les manifestations pacifiques contre la guerre du Vietnam. Plus proche de nous, Lou Reed, Patti Smith, Alan Vega, Kurt Cobain le chanteur de Nirvana et U2 plongeront les racines de leur inspiration dans la fascination de la Beat Génération. C'est ce qu'on bien compris les concepteurs de Hogan : la transgression soft. Le luxe s'empare des "valeurs" d'un mouvement vicéralement opposé à l'argent. Ainsi, en chaussant une paire de baskets à 300 euros, les nouveaux hipsters friqués, se donnent des petits frissons de révoltés. C'est de la récupération de mythes. Le discours prime sur la réalité historique. Face, à une certaine forme de retour de l'ordre moral, on fait de Kerouac une marque pour jeunes gens en manque d'idéal. Tout s'achète.

Certains vont me faire remarquer que mes propos de ce matin sont bien éloignés des préoccupations de ceux qui font et vendent le vin. J'en conviens mais, comme toujours, je ne suis pas totalement innocent. Le sanitairement correct, l'élitisme triomphant, le retour à la terre qui ne ment pas, l'hypocrisie ambiante aussi, éloignent le vin de toute forme de transgression. Plus personne n'ose le border line. Le modèle social, c'est la vie de château ou le petit lopin de terre du vigneron respectueux de son terroir. Entendez-moi bien, je n'ironise pas. Simplement, cette déconnection me semble laisser de côté un large pan d'une contre-culture qui, en dépit de ses excès, de ses débordements, a été le terreau d'un vaste mouvement d'émancipation. Face à la récupération soft des bobos par les classieux de Hogan, un peu à la manière des vignerons d'Embre et Castelmaure conjuguant modernité et fidélité à leur histoire, j'aimerais que le monde du vin sorte un peu de son passéisme, de ses rituels compassés, casse ses codes, pour se reconnecter sans honte avec un monde urbain en soif de fête, de lien social, de jeunesse se passe. Comme la vague qui monte et se creuse, les grands mouvements historiques ne meurent jamais.       

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23 septembre 2007 7 23 /09 /septembre /2007 00:03

Chers lecteurs,

Une erreur de programmation a fait que la mise en ligne des 2 derniers épisodes de mon petit roman a été inversée : en effet, L'idée est venue au plus con d'entre nous publié le 16 septembre devait précéder Je ne carburerais plus qu'au Motéchandon publié le 9 septembre. Toutes mes excuses pour ce méli mélo.

Ce dernier chapitre je venais de l'écrire d'une seule traite, comme un halluciné. Cerné par mes souvenirs  j'avais hâte d'en finir. Bourré d'amphétamines  mon cerveau douloureux, tel une pelote d'épingles, expulsait le passé. Jasmine me veillait. Me lavait. Elle s'était mise en congé maladie. Raphaël assurait l'intendance. Mon estomac refusait toute forme de nourriture solide. Jasmine me nourrissait de jus de légumes qu'elle m'ingurgitait presque de force en me câlinant comme un gamin anorexique. Mes seuls instants de paix je les trouvais lorsque Jasmine et Raphaël entamaient, dans mon dos, des jeux de mains silencieux à même la moquette. Leurs caresses, tels des onguents d'huiles essentielles, réconciliaient mon corps endolori avec ce qui me restait d'envie de vivre. Je cessais mon labeur infernal. Me laissais aller sur mon fauteuil. J'attendais l'incendie de Jasmine. L'instant où, tison ardent, elle se soumettrait à son seul plaisir. Raphaël, avec son air de grand mec gêné aux entournures, dès le premier soir, lorsqu'il lui avait tendu le bouquet de fleurs, en bredouillant un speecht qui voulait dire que c'était moi qui les avais choisi mais que j'avais voulu que ce soit lui qui les lui offre, l'avait fait rire. A aucun moment elle n'avait chercher à le séduire car elle savait déjà que c'était un puits de tendresse qui ne demandait qu'à se transformer en geyser. Jasmine la lionne capitulait. Devenait la biche brame au clair de lune et moi je me laissais aller à penser à Marie. Mes yeux restaient secs. Il fallait que j'en finisse. L'éruption qui jaillissait dans mon dos de nouveau courbé me laissait de marbre. Tel un stakhanoviste endoctriné j'alignais mes phrases avec une ardeur tétue.

L'imprimante ronronnait. Les feuillets chauds s'entassaient dans le bac. Jasmine taillait mes cheveux mouillés et les boucles grisées formaient un cercle incertain autour de mes pieds nus. Dans la cuisine, Raphaël, préparait du café. A la radio l'écho du monde me retombait dessus. Apaisé après une traite de sommeil dont j'ignorais la longueur je m'étais levé en décrétant que je voulais m'acheter un costume et une paire de pompes. C'est Raphaël qui me rasa, sous le regard inquiet de Jasmine, avec son coupe-choux au fil impeccablement aiguisé. Je me sentais neuf, acéré et les tartines de pain frais beurrées me calfataient. Par bonheur, la prévoyance de Jasmine me sauvait du désastre : elle stockait dans sa penderie une part de ma garde-robe qui, sans elle, aurait connu le sort de toutes mes affaires d'errant, à la poubelle dans un sac plastique. Je flottais dans le pantalon tellement j'avais maigri. Jamais en reste Jasmine me dégotta une paire de bretelles rouge. Pour lui faire plaisir, même si je trouvais que j'avais l'air d'un mec qui se la joue jeune, je laissai pendre mes pans de chemise et je ne boutonnai pas mes manches. "T'es beau comme un dieu, mon coeur..." décrétait-elle en passant de la cire sur mes cheveux. Raphaël approuvait. Au risque de vous paraître prétentieux j'en avais pleine conscience. Je me sentais beau. Mon corps épuré s'éveillait prédateur. Plaire ! Séduire ! Dans le taxi qui nous menait chez Victoire, au faubourg St Honoré, Jasmine pelotonnée dans le creux de mon épaule me murmurait " tu ne me quitteras jamais, hein ! "        

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22 septembre 2007 6 22 /09 /septembre /2007 00:03


J'ai balancé intituler ma chronique : bleu, blanc, rouge, mais cette appellation détournée, comme Jeanne d'Arc, par le détrousseur de vieillard cacochyme, m'est apparue, à la réflexion, comme une provocation inutile. Donc ce sera Bleu comme mes Veja ; Blanc comme le marbre d'un souvenir éternel et Rouge comme le drapeau du même nom.

BLEU comme mes Veja bleues... Un-dimanche-ordinaire-053.jpg
BLANC comme le marbre d'un souvenir éternel...


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ROUGE comme le drapeau rouge...

" Un jour on fit cadeau à Berlinguer * d'un magnifique perroquet. Il chercha à instruire le volatile multicolore, et d'abord à lui faire chanter l'hymne communiste, Bandierra Rossa. Mais, chaque fois que le patient pédagogue insistait, le perroquet entonnait l'hymne fasciste, All'armi, siam fascisti. Sur les entrefaites, de la lointaine Russie, Brejnev * arriva à Rome pour faire une visite surprise au bureau de Berlinguer. Le secrétaire du PCI *, pris de peur devant la dissidence du perroquet qui pouvait se mettre à chanter l'hymne fasciste, enferma son volatile indiscipliné dans le réfrigérateur. A la fin de la conversation, Brejnev se leva, ouvrit le frigo comme s'il voulait prendre à boire, mais au lieu d'une bouteille, il sortit le perroquet à demi gelé. Il le plaça sur le bureau de Berlinguer, et soudain le perroquet entonna à plein gosier Bandierra Rossa. " Tu vois, un peu de Sibérie fait toujours du bien", expliqua amicalement Brejnev à son camarade Berlinguer. Au fond, ce sont là, à la manière d'Esope, les rapports PCI-PCUS *."

Historiette contée par Maria-Antonnietta Macciocchi * in Deux Mille ans de bonheur 

* Secrétaire-général du Parti Communiste Italien (PCI)
* Secrétaire-général du Parti Communiste de l'Union Soviétique (PCUS)
* exclue du PCI par Berlinguer pour déviationnisme.

Ce texte est dédié à tous ceux qui sont allés se goberger avec la Nomanklatura des pays frères et qui n'ont jamais rien vu, ni entendu et, à ce jour, toujours rien compris... 

 

 

 

 

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21 septembre 2007 5 21 /09 /septembre /2007 00:06

La toile est merveilleuse, c'est un grand chalut qui vous ramène toute sorte de poissons, des petits comme des gros. Aujourd'hui c'est un article extrait du site du journal Sud-Ouest  www.sudouest.com/printarticle.asp?RepBase=/ - 9k - qui fait état d'un psychodrame à la charentaise à propos de la fixation du niveau de la QNV : 10,62 hl/AP/ha pour l'Interprofession unanime et 10,40 hl/AP/ha pour les services du Ministère. Comme c'est aujourd'hui une affaire règlée je peux me permettre d'évoquer dans cette chronique le charme désuet de la Quantité Normalement Vinifié, dites QNV. Cet instrument baroque, qui de par son appellation laisserait accroire qu'il existât dans la Région Délimitée de Cognac, une QAV : Quantité Anormalement Vinifiée, mérite que je lui fasse une petite place sur mon espace de liberté. Foin d'ironie, ce serait faire injure à l'esprit fertile de l'inventeur de la QNV, André Grammont, exerçant au péril de son intégrité physique les fonctions de Commissaire du Gouvernement du BNIC dans les années 80.
Qu'est-ce donc la QNV ?
Une sorte de liste à la Prévert justifiée par la vigueur exceptionnelle des vignes charentaises, elles carburent à plus de 100 hecto de moyenne. De mon temps, y'avait un club des plus de 200 hl/ha. Sans vous assommer je me dois de l'énumérer. C'est très simple, on compte par destinations les produits dans la QNV et ceux hors QNV.
Dans la QNV : les moûts destinés au Pineau, les vins aptes, les vins de table, les moûts pour vinification, les moûts pour jus de raisin et pour concentrés, les distillations de l'article 38 et 41, les vins destinés au vinage art.38 et, bien sûr, les vins pour la distillation Cognac.
Au-delà de la QNV : les vins et moûts destinés au vinage art.36, la distillation d'alcool, les prestations viniques et la distillation des lies art.35, les vins et moûts autres destinations, vins et moûts exportation pays tiers, les moûts pour jus de raisin, les moûts pour concentrés, les distillations de l'art.36 et 39...

Je vous assure que pour expliquer les subtilités et les charmes de la QNV à un Ministre il faut déployer des trésors de pédagogie, mais passons sur ces détails mesquins pour revenir à un rappel de mon passage à Cognac. Pensez-donc, la QNV végétait autour de 6 hecto de pure, une misère, on répartissait la misère. Le débat autour du chiffre sentait le soufre. Aux risques de déplaire j'ai plaidé pour un réajustement de la QNV à la hausse en défendant un modèle d'organisation à la Champenoise : création d'un Syndicat des Vignerons et unification des Syndicats de Négociants. C'était sportif : un débat à la Salamandre organisé par Sud-Ouest, plus de 600 personnes, avec Ch.Navarre et moi sur le podium. Bref j'ai mouillé le maillot et je suis reparti dans ma petite auto. Je dois à la vérité que les dirigeants du BNIC ont joué le jeu de Cap 2010, assidus et constructifs.

Pour en terminer sur ce coup de rétroviseur je ne peux résister au plaisir d'évoquer les chefs de famille dont fait état l'article de Sud-Ouest : " Jean-Pierre Lacarrière entouré de Philippe Boujut vice-président, de Yann Fillioux chef de la famille du négoce, et Bernard Guionnet, chef de la famille viticole..." Ce titre désuet je l'ai découvert dans les années 83-84, lors de la énième crise du Cognac, lorsqu'à la demande du Président de la République de l'époque, qui n'oubliait pas ses origines charentaises, mon Ministre me missionnait pour rencontrer les chefs de famille du Cognac. Je fus reçu avec les honneurs dans une belle demeure. Les chefs de famille prirent la parole. Le ton était feutré. Je pris bonne note, assurais mes interlocuteurs que tout serait mis en oeuvre pour évacuer " les fameux cognacs mauvais goût...", repartais pour Paris en ayant dans la tête l'image de l'arrivée dans la cour du château des représentants du Modef tout de noir vêtus tels des apparatchiks du Kremlin. Le dénouement de l'histoire c'est le marché qui s'en chargea : les ventes repartirent plein pot et on oublia les bonnes résolutions. Je profite de cette chronique pour saluer les 4 de la photo et leur transmettre mon plus cordial souvenir de vendéen égaré en Charente...
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20 septembre 2007 4 20 /09 /septembre /2007 00:03

Cette question est extraite d'un article de la revue Commentaire/N°118 Eté 2007 (revue fondée par Raymond Aron, dirigée par JC Casanova, avec des jeunes turcs libéraux dans son comité de Rédaction : comme Nicolas Baverez par exemple). www.commentaire.fr/  Le titre «  Le mythe du management » et la nationalité de l'auteur Matthew Stewart (USA) m'ont fait saliver. Je n'ai pas été déçu car la thèse, avec les excès du non-conformisme, décape « Et si l'enseignement de la gestion était une mystification, sans contenu, pédante, abstraite et boursouflée de prétention ? » Comme vous devez vous en douter c'est assez proche de mon opinion personnelle. En effet, à mon sens, il vaut mieux avoir lu Clausewitz, Machiavel, Platon et les grands philosophes que de se taper des cours de management à HEC. L'art du commandement ne s'apprends pas sur les bancs d'une grande Ecole, c'est une alchimie indéchiffrable entre l'inné et l'acquis et, en ce qui concerne l'enseignement, rien ne remplacera la culture générale, ce qu'on appelait autrefois les Humanités. Lire. Eveiller sa curiosité intellectuelle. Au cours de ma déjà longue carrière j'ai toujours été frappé par le convenu, l'étroitesse d'esprit, la rigidité de beaucoup de jeunes pousses surdiplômées, formatées, qui peuplent les sièges sociaux et les cabinets ministériels et, plus récemment, fasciné par le jargon creux des consultants des grands cabinets d'audit. Pour vous mettre l'eau à la bouche je vous livre un extrait de cet article.

 

« Pendant les sept années qu'a duré ma carrière de consultant en management, j'ai consacré l'essentiel de mon temps à m'efforcer de paraître plus vieux que je n'étais. J'étais devenu expert dans l'art de plisser le front et d'adopter une expression sombre et sérieuse. Mon public devait songer que bien que très jeune j'avais acquis une extraordinaire formation de manager. Il n'en était rien. Je ne suis titulaire d'aucun diplôme de gestion. J'ai juste un doctorat de philosophie allemande du XIXe siècle, pour être précis. Avant d'accepter un travail consistant à expliquer aux dirigeants des grandes entreprises des choses qu'ils sont censés savoir, mon expérience professionnelle se limitait à des petits boulots de précepteur à mi-temps enseignant Hegel et Nietzsche à des étudiants distraits, auxquels s'ajoutaient quelques emplois saisonniers encore moins reluisants, principalement dans l'industrie de la restauration rapide.


Le plus étrange est que ma carence de formation n'a jamais vraiment posé problème. En tant qu'associé fondateur d'une entreprise de conseil qui finit par employer six cents personnes, j'ai interviewé, embauché et côtoyé des centaines de diplômés d'écoles de gestion. L’impression que je me faisais des diplômés de MBA était qu'ils se résument à vous ôter deux ans de votre vie et à vous faire contracter de lourdes dettes et ce à seule fin de garder votre sérieux lorsque vous prononcez des phrases telles que « situation gagnant-gagnant », « compétences clés » ou buiseness process reengineering. Quand le moment venait de choisir un collaborateur, je penchais généralement pour ceux qui avaient consacré leurs années d'université à étudier autre chose que la gestion.


Lorsque j'ai quitté le métier, j'ai décidé, par une inversion de l'ordre naturel des choses, de me pencher de plus près sur la littérature spécialisée. D'un côté, je voulais mesurer ce que j'avais raté. De l'autre, j'avais du temps devant moi. En parcourant péniblement les volumes consacrés à la « stratégie compétitive », à la redéfinition du buiseness process. Et à d'autres douceurs de ce genre, pas une fois je ne me suis dit : « Bon sang ! Si seulement j'avais su ça plus tôt ! » Au lieu de quoi, je me suis surpris à penser des choses inavouables, comme : «  Je ferais mieux de lire Heidegger ! » Ce fut une expérience déroutante, qui ne fit qu'épaissir le mystère entourant la question qui ne cessait de me hanter depuis mes premiers pas dans le monde des affaires : à quoi servent les écoles de commerce ? »

 

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19 septembre 2007 3 19 /09 /septembre /2007 00:02

 

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L'ANPAA vient peut-être d'obtenir une victoire à la Pyrrhus en n'obtenant du juge des référés du tribunal de Paris que le retrait des façades de café des bannières publicitaires vertes portant le nom Heineken accompagné d'une étoile rouge à cinq branches avec halo blanc ou celles figurant un verre de bière marqué Heinneken. Passons sur l'absolue inanité de cette demande - même si elle peut être considérée par un juge comme conforme à la lettre de la loi Evin - car bien évidemment ces bannières n'ont aucun effet d'incitation à boire de la bière, surtout pour nos amis anglais, écossais,gallois, irlandais ou australien, mais n'est jamais qu'une forme de prolongement du sponsoring de la " Rugby World " par Heineken. Bel effet de manches pour les buveurs d'eau, mais leur "on a gagné" est very little car l'ANPAA s'est fait retoquée sur toutes ses autres demandes et plus particulièrement sur la question de la légalité pour une marque de bière de pouvoir parrainer une manifestation sportive. Certes, il ne s'agit que d'un jugement en référé mais Louis-Marie Raingeard de la Blétière a estimé que la filiale française, Heineken Entreprise, était "étrangère au parrainage de la Coupe du monde de rugby" puisque le parraineur officiel était la maison mère néerlandaise Heineken Brouweijen BV. Même motivation à propos du GIP "Coupe du monde de rugby 2007" car celui-ci est de droit irlandais. Bé oui nous vivons dans un monde où, n'en déplaise aux ayatollahs de l'ANPAA, le droit français ne prévaut pas sur les droits des autres pays. Pan sur le bec !

Imaginons, sans faire de mauvais esprit, que la "Rugby World" 2007, puisque la France en était le pays organisateur, eut été parrainée par la Fondation "Vins de France", regroupant l'ensemble des Interprofessions de vins français, y compris le CIVC (ceux dont les magnums sont agités sur les écrans de TF1 depuis les podiums de la F1), basée à Genève, donc régie par le droit helvète. L'ANPAA eut pu, tempêter, plaider, menacer, elle aurait eu le bec dans l'eau. Ce que je viens d'écrire est sanitairement incorrect mais juridiquement exact. Rien ne s'oppose à ce type de parrainage, sauf sans doute que l'IRB, fortement sous la coupe des britanniques, ne signerait jamais avec des frenchies black béret, baguette de pain et kil de rouge. Ils préfèrent les brasseurs. N'empêche que, si au lieu d'écrire des livres, comme le directeur du CIVB, ou d'organiser des campagnes aussi nullissimes que Vinplissime, nos chers décideurs interprofessionnels s'étaient réunis pour monter une opération du genre : "pourquoi pas nous comme parrain ?" auprès du GIP "Coupe du monde 2007" avec une petite structure basée en Suisse. Vous imaginez le coup de pub Outre-Channel ! Des mecs et des nanas qui jajatent sec, de bons clients quoi ! C'eut été plus productifs que de proclamer que le 1/3 de nos nectars d'AOC sont bons pour déboucher les bidets. Bref, nous aurions fait parler de nous avec un certain panache. Défier les gros brasseurs avec nos mobylettes ça aurait eu de la gueule, non ! Face aux géants du Nouveau Monde ça nous aurait sorti de notre jeu petit bras. Le French Flair quoi ! C'est vrai que le marchand de jambon à lunettes qui cause comme une mitraillette l'a un peu enterré le jeu à la française. Mais ne rêvons pas nous sommes loin de tout ça, il vaut mieux vendre nos vins à la propriété.

Les ricaneurs, qui sont nombreux dans les bureaux professionnels, vont ricaner, dire que je suis complètement givré mais, très chers messieurs qui êtes rétribués pour penser à la place de vos mandants, pour développer les ventes, booster la notoriété des vins de votre région, réfléchissez un instant, un tout petit instant, pourquoi diable me suis-je "amusé" à délirer sur un mauvais coup porté à cette loi dites Evin dont vous demandez en boucle la modification ? Tout d'abord parce que vous n'êtes pas capable, sauf à vous unir sous la bannière France, d'aligner les ronds qu'il faut pour défier les puissants brasseurs. Ensuite, parce que vous êtes largement hors-jeu pour ce qui touche la communication en direction de nouveaux consommateurs et les modes de consommation moderne. Vous en êtes restés au temps des gros pardessus et du cassoulet. Même si je ne suis pas un franc admirateur du rugby biseness ou du sport biseness, et que les grandes confrontations sportives ne sont pas les meilleurs supports pour communiquer sur notre cher nectar, je me permets tout de même de souligner que, si un jour vous voulez jouer dans la cour des grands, je n'ai pas voulu dire des grands vins, nous y sommes déjà, mais là où le vin se vend comme un produit de grande consommation, il vous faudra revoir vos méthodes de communication. Au lieu de ne ferrailler,qu'à base de communication collective, que sur notre marché domestique, où nos marques de vin survivent, ne gagnent pas d'argent, et sont, par le fait même, incapables de s'internationaliser, il est absolument nécessaire de faire en sorte, comme en Champagne, qu'une dynamique se créée entre le sourcing vin et ceux qui le marquète pour le vendre. Créer de la valeur pour la réinvestir sur des marques internationales, seules des entreprises de dimensions mondiales peuvent le faire. A nous de créer les conditions de leur développement. C'est une autre histoire mais en attendant, un petit effort de cohésion serait grandement profitable : le label France vaut mieux que vos querelles de clochetons ...

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18 septembre 2007 2 18 /09 /septembre /2007 00:02

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Dans ton voisinage picto-charentais, en ce moment, ça craint. Les scuds volent bas, tels les mauvais coups. L'exilé de l'île de Ré, où par bonheur on produit d'excellentes patates d'AOC, un général défait à plates coutures, dont le dernier fait d'armes fut de laisser en plan ses troupes déboussolées sur le champ de bataille, pourfend avec un plaisir et une rancoeur non dissimulés, celle qu'il qualifie de personnage de second plan. Quelle élégance ! Quelle hauteur de vue ! Quelle grandeur d'âme ! Quel dommage que ce grand homme, comme le fit, avec son doigté coutumier, son ami le dégraisseur de mammouth, ne soit pas monté sur un tonneau de Pineau pour déclarer aux électeurs, qu'avec une telle donzelle la patrie était en danger ! Ce coincé du col, dont l'empathie m'a toujours séduit, devrait savoir que le vinaigre - cher à son mentor de Jarnac - dans une sauce, dite vinaigrette, doit se marier harmonieusement avec l'huile, se faire oublier, pour exalter les saveurs des mets qu'elle accompagne ; une pointe acidulée seulement, pas un flot d'aigreur qui masque l'essentiel. Moi, petit chroniqueur sans envergure, lorsque j'arpentais le vignoble des 2 Charentes, dans la petite auto de la DDAF, dans un temps où les "élites" du lieu, tétanisées par la crise, se laissaient aller dans mon giron, démissionnaient de leurs responsabilités, ressassaient les vieilles rancoeurs, je reste fasciné par l'incommensurable orgueil de certains hommes * censés être en charge ou en position d'assurer le devenir de notre beau pays. Quand cesseront-ils de nous offrir le piteux spectacle de leurs ambitions déçues et de leurs minables querelles ? Nous sommes des citoyens, des cochons de votants, ceux par qui ils existent. De grâce, un peu plus d'élégance dans ce monde de brutes ne saurait nuire à la pertinence des débats.

Ceci étant écrit, cher Lionel, laissons de côté ces règlements de comptes à OK foirail, et revenons aux belles maisons que vous présidez depuis quelques années. Dans mon fichu rapport de 2001, je m'étais permis de souligner que " le succès et la prééminence des marques pour deux appellations françaises : le Champagne et le Cognac, succès tel, que ces joyaux omettent toute mention de l'appellation d'origine contrôlée sur les étiquettes " montraient que le marketing n'était pas antinomique avec le monde du vin. Et de m'interroger sur quel fondement les grandes maisons de Champagne et de Cognac avaient su bâtir des marques. Je n'aurai pas l'outrecuidance de répéter la teneur de mes réponses à quelqu'un qui préside aux destinées de Martell, Bisquit, Mumm et Perrier-Jouet. Alors pourquoi diable cette lettre, mon cher Lionel, en dehors du pur plaisir de tenir une promesse que je t'ai fait sur la terrasse de Beaubourg ? Tout simplement pour souligner, auprès de ceux qui doutent encore de la validité des analyses livrées voilà bientôt 6 années, que notre beau pays dispose de locomotives, des TGV même, qui sont en capacité de distribuer sur la planète entière des produits de notre beau terroir. Je sais que certains m'objecteront que votre maison-mère accueille dans son giron de grandes maisons concurrentes, celles qui nous ont taillé des croupières ces dernières années. C'est un fait que je ne saurais nier mais, n'aurions nous pas intérêt de nous interroger sur les raisons qui motivent l'absence de vins tranquilles français dans le portefeuille de PR ? De nous atteler à la remise en ordre de notre ressource vin. Je sais, je radote. Non, après tout, je tape toujours sur le même petit clou.

Je pourrais continuer encore, car je suis un obstiné, mais je lasserais. Comme tu es, cher Lionel, un fidèle abonné, je me permets de t'écrire que j'aurais grand plaisir à revenir sur mes terres de mission de la région délimitée de Cognac. Tu m'y as invité. Sans vouloir abuser de ton hospitalité je pourrais en profiter pour faire le tour d'anciennes connaissances pour papoter, évoquer autour d'un verre, la vie que l'on vit dans le grand et beau vignoble charentais. Pendant que j'y suis, profitant que le TGV-Est met la Champagne à une volée de moineaux, et comme je ne suis pas gêné, je t'avoue que je m'y rendrais bien aussi après les vendanges. La totale quoi, cher Lionel, un vrai sparadrap le mec, c'est ce qui fait mon charme dit-on. Bon, il faut maintenant que je te lache les baskets pour que tu puisses te consacrer au buiseness. Dans l'attente de te voir pour partager le pain et le sel, reçoit, cher Lionel, l'expression de mon fidèle souvenir.

Jacques Berthomeau 

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17 septembre 2007 1 17 /09 /septembre /2007 00:02

Je fus, comme certains le savent, président de l'Interprofession des AOC issues de la pomme et de la poire, l'IDAC www.idac-aoc.fr, dont le rayon d'action couvre la Normandie et la Bretagne. Vous comprendrez donc mon intérêt et ma surprise lorsque j'ai découvert, dans le numéro de Que Choisir de septembre, un étrange article sur le Pommeau de Bretagne titré : " Détournement d'appellation " et signé d'Erwan Seznec. En chapeau, troublé, je lis " L'Institut national de l'origine et de la qualité (INAO) envisage, en toute discrétion, d'assouplir l'appellation qui couvre le pommeau de Bretagne. Pas sûr que le consommateur y gagne..." Que je sache, c'est au syndicat de défense du pommeau de Bretagne, et non à l'Institut de proposer une modification du décret de l'appellation. Alors, quand je découvre la déclaration de Jean-Claude Hénaff, le président de ce syndicat, les bras m'en tombent : " Mais après les copeaux de chêne dans les cuves en Inox pour le vin, après le lait thermisé dans le camenbert à la place du lait cru, c'est le troisième dossier cette année où l'INAo penche dans le sens des industriels (1) en envisageant d'affaiblir des normes qu'il a lui-même édictées..." Désolé président Hénaff de vous faire remarquer que vos propos sont erronnés. Vous et vos collègues du syndicat êtes les seuls maîtres à bord. Ce cher Fabian - promu directeur de l'INAO de Caen, c'est sa directrice qui va être contente - qui adore octroyer des bons ou des mauvais points " ils font - les bretons - un très bon produit, meilleur que celui des Normands", n'a pas à décider aussi des volumes de production " les volumes nous déçoivent. Les Bretons ne produisent pas suffisamment." L'INAO n'est pas encore le Gosplan, même si à Caen, à mon arrivée, j'ai pu constater que les syndicats de défense étaient traités comme des quantités négligeables par ce cher Fabian. Comme disait mon célèbre prédécesseur " tous des cons !". Depuis mon passage je croyais que tout le monde avait compris la règle du jeu.

Pourquoi alors y aurait-il une soudaine envie d'étendre l'aire géographique ? 700 %, wouahou ! Le journaliste évoque la grande main d'Agrial, la groupe coopératif de Caen, le roi du cidre "industriel" qui a compacté les marques : Ecusson (CCLF) et Loic Raison (CSR ex du groupe Pernod-Ricard) "qui voudrait s'approprier une réputation basée sur un travail artisanal pour produire industriellement..." Le grand méchant loup qui tient dans sa main l'Interprofession concurrente : Unicidre. Cela pourrait être de l'ordre du possible vu la longueur des ratiches de certains, directeur ou président, qui rayent le parquet depuis fort longtemps et dont les vélléités d'OPA sur l'IDAC sont connues. Mais, entre la volonté de puissance, l'exercice d'un leader-ship sur cette micro filière et la capacité de dicter sa loi il me semble qu'il y a un fossé difficile à franchir. En effet, au nom de quel principe le Pommeau de Bretagne pourrait se transformer en AOR (appellation d'origine règlementée) alors que son grand frère normand, lui, resterait une AOC ? La notoriété du Pommeau est déjà très faible, rajouter une couche de confusion lui porterait sans aucun doute un mauvais coup. De plus, sur un plan strictement commercial, que je sache, ce n'est pas le manque de produit qui bride les ventes mais tout bêtement parce que la demande n'est pas au rendez-vous. Alors toute cette agitation me semble être une petite tempête dans une bolée de cidre. J'espère que les beaux esprits d'Agrial et d'Unicidre ont mieux à faire que ça, ou alors je vais continuer de me faire des cheveux sur leur capacité à sortir le cidre de l'anonymat dans lequel il est plongé depuis des années. Quand aux producteurs artisanaux bretons et au président du syndicat de Défense du Pommeau Breton, si j'ai conseil à leur donner, le Finistère est certes le bout d'un monde mais, au lieu de taper sur les voisins et agiter des dangers imaginaires, déployez donc tous vos efforts avec vos collégues normands pour faire connaître le Pommeau. Il en a bien besoin pour sortir de son anonymat régionaliste.

bottlepommeau.gifwww.calvados-dupont.com/Pages_francaises/pommeau.htm

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16 septembre 2007 7 16 /09 /septembre /2007 00:02

Personne ne voulait lever l'ancre. Sous l'épais nuage de fumée bleue, tels des porcelets découvrant les joies de la fange, ils se vautraient dans les délices de la bonne chère et du bon vin. Jean, ne reculant devant aucun exotisme, en dessert, avait fait confectionner des savarins gorgés de rhum Négrita. Les gars, déjà envapés, se léchaient les doigts pour n'en perdre aucune miette. L'arrivée de magnums de champagne, du vrai, du cher, faillit provoquer des ruptures d'anévrisme. Les gars n'en revenaient pas. Le plus jeune de la tribu des Turbé, dit Cécette, eut égard à son bégaiement qui lui faisait débuter ses phrases par des cé cé cé, soudain volubile, ne butant sur aucun mot, n'en finissait pas de répéter que, pour sûr, dorénavant(sic), surtout avant d'aller au bal pour emballer les filles, il ne carburerait plus qu'au Motéchandon. L'apogée de la soirée fut enfin atteinte lorsque Marcelline, son homme étant fin saoul, pour la rincette du café, qui lui était toujours du pur jus de chaussette, proposait de derrière le bar, le choix entre un VSOP d'Hennessy, un Armagnac de je ne sais plus quel âge et de je ne sais qui, et un Calva ramené d'une virée en Normandie. Pour ces stricts pratiquants de la goutte ce fut comme si on leur faisait découvrir que, jusqu'à ce jour, ils lapaient l'équivalent du pétrole lampant de leur fanal. Tous ces palais dévastés, ravagés, au terme de cette mémorable soirée, croulant sous les douceurs de tous ces nectars pour une fois savourés, découvraient le vrai goût des choses.



Jean avait réussi son coup. Tout le monde était content, moi y compris. Cette grande crapule passée du gauchisme au mercantilisme le plus débridé n'en finissait pas de me raconter qu'ils avaient quasiment racketé les bistrotiers de l'ïle pour financer les liquides de cette soirée, au motif ceux-ci étaient les seuls bénéficiaires de la pochtronerie des marins et qu'ils devaient réparation à Marie. Jamais avare de formule-choc mon Jean parlait d'impot révolutionnaire. Le vieux Turbé opinait le regard perdu dans les profondeurs de la poitrine de Marcelline. Tous les détails du banquet avaient été décidés de longue date lors d'une réunion qui s'était tenue à l'initiative de Jean à la salle des fêtes. Les femmes n'en avaient rien su. Dans un ultime effort, le vieux Turbé, tout en surveillant Marcelline comme du lait sur le feu, me confia que le monument de Marie serait en granit, simple et sans croix. Je le remerciais alors qu'il se relevait avec l'aisance d'un jeune premier en nous confiant sur un ton égrillard : " J'ai la gaule. C'est pas tous les jours que ça arrive faut que j'en profite..." Marcelline se propulsait dans la cuisine. Je dis à Jean : " je vais aller déposer l'urne de Sylvie au cimetière de Port-Joinville. Marcher me fera du bien". Toute autre personne que Jean aurait posé des questions. Lui me suivit en me répondant : " Ne t'inquiète pas mon grand je m'occuperai de tout..." Il savait que je prendrais le bateau du matin et que d'ici-là nous allions profiter du temps restant pour parler de tout et de rien.  

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15 septembre 2007 6 15 /09 /septembre /2007 00:03

Ce samedi de la mi-septembre, même s'il fait beau, je propose à ceux qui, de retour de vacances, n'ont pas eu ni le temps, ni le courage, d'affronter mon paquet de chroniques d'été, une sélection par thèmes, leur permettant, d'un simple clic d'accéder à mes babillages en fonction de leur appétit et de leur goût. J'en profite aussi pour renouveler un conseil pour désembouteiller votre messagerie professionnelle : ouvrez-vous une adresse hotmail sur msn, c'est simple, c'est gratuit et, de plus, ça nous permettrait de dialoguer en direct. Hier, depuis le TGV, BK et moi avons pu échanger et surtout, en temps réel, régler un problème en suspend. Appelez-moi ou demandez  à votre progéniture de vous aider, nouer des liens est l'un des intérêts de l'internet.
Bonne lecture.

1) Réforme de l'OCM viti-vinicole :
        - Madame la Commissaire  : 
           http://www.berthomeau.com/article-7012042.html
        - Les raisons de ma colère :
 
               http://www.berthomeau.com/article-7027825.html

2) Recettes de l'été :
        - La pêche aux moules : 
           hthttp://www.berthomeau.com/article-6846074.ml
        - Le crabe aux pinces d'or : 
           http://www.berthomeau.com/article-6886869.html
        - Rouget le braconnier :
 
               http://www.berthomeau.com/article-7029430.html

3) La série culte :
        - Qui se souvient du panty ? :
 
              http://www.berthomeau.com/article-6839628.html
        - Mini, mini, tout est mini dans notre vie : 
              http://www.berthomeau.com/article-6849183.html
        - Des faux airs de Dennis Hopper : 
              http://www.berthomeau.com/article-6849636.html
        - Ray Ban et Perfecto : 
              http://www.berthomeau.com/article-6849812.html

4) Les coups de coeur :
       - La déconnante vieillit mieux que le tragique : 
         http://www.berthomeau.com/article-6848293.html  
       - Eperdue de beauté brute :
 
            http://www.berthomeau.com/article-6848881.html 

5) La typologie des cabinets ministériels par Guy Carcassonne :
       - Les copains d'abord : 
         http://www.berthomeau.com/article-6857600.html
       - La pouponnière : 
          http://www.berthomeau.com/article-6858644.html
       - Les valets : 
          http://www.berthomeau.com/article-6861523.html
       - Les lieutenants : 
          http://www.berthomeau.com/article-6861599.html
       - Interro écrite :
 
              http://www.berthomeau.com/article-6895221.html

 

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