Vin & Cie, en bonne compagnie et en toute liberté ...
Extension du domaine du vin ...
Chaque jour, avec votre petit déjeuner, sur cet espace de liberté, une plume libre s'essaie à la pertinence et à l'impertinence pour créer ou recréer des liens entre ceux qui pensent que c'est autour de la Table où l'on partage le pain, le vin et le reste pour " un peu de douceur, de convivialité, de plaisir partagé, dans ce monde de brutes ... "
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Bonne journée à tous, ceux qui ne font que passer comme ceux qui me lisent depuis l'origine de ce blog.
Rassurez-vous, il ne s’agit pas du Jacques à la pipe et au solex qui fut un jour censuré ICI
Il s’agit tout bêtement de nippes.
Longtemps le matin, au temps où je nichais dans les bois, j’empruntais la ligne 2 du métro pour me rendre à la station Victor Hugo. Cette ligne, qui part de Nation pour se terminer à la Porte Dauphine, est encore emblématique des groupes sociaux qui habitent Paris, oui il reste du populo du côté de Stalingrad, Barbès, Pigalle, Blanche, et à partir de Montceau on file vers les quartiers huppés.
La ligne est aérienne, près de deux kilomètres en viaduc, soit environ 20 % de sa longueur. Quatre stations sont aériennes, dont celle de Barbès-Rochechouart qui surplombait le navire-amiral du magasin TATI.
Vous me connaissez, j’aime les fripes alors j’y suis allé fouiner, c’était à la fin des années 90.
L’immeuble historique de l’enseigne, situé dans le quartier de Barbès, dans le 18e arrondissement de Paris, est en vente. La municipalité veut y installer des logements sociaux et des commerces.
Juliette Garnier nous résume La fin d’une saga
La fermeture du Tati Barbès signe la fin d’une saga qui a débutée en 1948. Un entrepreneur d’origine tunisienne, Jules Ouaki, ouvre un petit magasin de blanc, c’est-à-dire une boutique de linge de maison, rue Belhomme dans le même arrondissement. Son nom est celui de l’anagramme de Tita, surnom de sa grand-mère Esther.
L’ancien sous-marinier de la France libre vend des lots ; il rachète au comptant des invendus, puis se fournit dans le quartier du Sentier, pour proposer des vêtements bon marché. L’entrepreneur a grandi dans le quartier de la Goulette à Tunis. A Barbès, il reprend la formule de vente au déballage, comme dans un souk. Les vêtements sont présentés en vrac dans des « cuvettes », sortes de bacs où les clients affluent pour trouver la bonne affaire. La formule du « Tati, les plus bas prix » séduit.
Jules Ouaki et son cabas imprimé en Vichy rose, inventé en 1962. Scoop, Gérard Géry, Paris-Match.
M. Ouaki impose son logo au vichy rose d’abord au 4, boulevard Rochechouart, puis sur les magasins voisins, toujours du côté pair. Exigeant, celui qui disait avoir pour devise « Deux yeux pour acheter et un pour vendre » est réputé pour « étrangler ses fournisseurs », rapporte un ancien de ses cadres.
Photo Pierre Boussel, AFP.
Puis Tati s’expatrie place de la République, en 1975, et, rive gauche, rue de Rennes, au rez-de-chaussée de l’immeuble Félix Potin. Dans ce quartier proche de Montparnasse, l’enseigne rencontre un grand succès. Simone Veil y achète « ses cadeaux de Noël », assure Pierre Génichon, un ancien de la maison. Les étudiantes du Quartier latin s’y fournissent en collants mousse à 2 francs. « Il fallait employer des femmes de ménage pour ramasser les sacs Tati dont les bourgeoises se débarrassaient dans la rue », rapporte-t-il.
Tati Barbès demeure cependant le magasin le plus fréquenté. « En 1975, on y vendait 1,5 million de blouses d’écoliers », selon M. Génichon.
A la fin des années 1970, après avoir racheté « les hôtels de passe voisins », rapporte un autre cadre, l’entreprise exploite près de 100 mètres du boulevard Rochechouart. La famille Ouaki met la main aussi sur Le Louxor, un cinéma qu’il veut transformer en magasin.
La folie des grandeurs, les pertes se creusent
Tati devient ainsi le cœur du carrefour Barbès-Rochechouart. C’est aussi un écosystème. M. Ouaki soigne « ses employés », à en croire les anciens. Rue Belhomme, à l’arrière du magasin de Barbès, une cantine sert à déjeuner à tous les salariés et « une tarte et une boisson », à l’heure de la pause. Des colonies de vacances gratuites sont proposées à leurs enfants, « dans le Cantal ou les Pyrénées », rapporte M. Génichon.
Mais, Tati, c’était aussi la « misère sociale », juge aujourd’hui Karl Ghazi, représentant de la CGT commerce de Paris, qui rappelle les conditions de travail « horribles », la « vétusté » des locaux, les salaires « très bas » et le clientélisme envers ses employés non syndiqués ou proches de la direction. Malgré tout, sur Facebook, les 476 membres des « anciens de Tati » échangent souvenirs, photos et vidéos pour évoquer « ce foutoir joyeux ».
En 1982, Jules Ouaki décède des suites d’un cancer. Il n’a pas préparé sa succession. L’un de ses fils, Gregory, reprend les rênes. Il meurt un an plus tard, d’un accident. Les frères de Jules Ouaki reprennent le flambeau. Puis se déchirent. Sa veuve assure la relève.
Le 17 septembre 1986 se produit l’attentat de la rue de Rennes qui fait sept morts. La fréquentation des magasins Tati dévisse, même si dans la France des années 1980, l’enseigne discount continue de faire parler d’elle. C’est rue de Rennes, que l’équipe de Madonna achètera les culottes que la star américaine jettera à la foule lors de son concert au parc de Seaux, le 29 août 1987. Quant au point de vente de Barbès, il reste le meilleur de ses magasins : en 1987, il attire 35 millions de visiteurs dans l’année. C’est alors quatre à cinq fois plus que le Musée du Louvre.
En 1991, à 33 ans, Fabien Ouaki, l’un des cinq enfants du fondateur prend la suite de sa mère. Et, très vite, celui qui aime chanter du rock et élever des chevaux de courses prétend « faire passer Tati du cheap au chic ». Tati ouvre une enseigne d’optique, une agence de voyages, une bijouterie sous le nom de Tati Or, en 1994, rue de la Paix. L’enseigne s’installe aussi en province, à Marseille, en 1997 et à l’étranger (Suisse, Turquie, Liban) et exporte ses robes de mariée à New York, en 1998.
Folie des grandeurs. Les pertes se creusent.
L’enseigne se déploie encore en province, à marche forcée mais, en avril 2017, le groupe Eram jette l’éponge
En 1999, l’entrepreneur obtient une indemnité d’éviction de la compagnie d’assurances AGF, son bailleur, pour quitter son emplacement de la rue de Rennes et laisser la place à Zara. Mais c’est insuffisant pour remettre sur pied Tati. En 2001, les pertes atteignent 6 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de l’ordre de 150 millions d’euros. Cinq de ses trente magasins sont fermés. En 2003, Tati dépose le bilan. Presque un an plus tard, l’enseigne est reprise par Vetura, une filiale du groupe familial Eram. La famille Ouaki sort des affaires.
L’enseigne se déploie encore en province, à marche forcée mais, en avril 2017, le groupe Eram jette l’éponge. Au terme de mois de négociations, Tati tombe dans l’escarcelle du groupe GiFi. Son fondateur, Philippe Ginestet, a l’appui des salariés. Pour l’emporter, il promet de ne pas procéder à des licenciements pendant deux ans et surtout de continuer à exploiter le magasin de Barbès auquel les salariés et les élus du personnel se disent tant attachés. Il n’en sera rien. Les travaux de rénovation n’ont pas été entrepris, souligne une élue syndicale.
Le roi du discount est déchu, dépassé, concurrencé aussi par Internet et « Wish », cette application qui vend des articles à bas prix, juge le gérant d’une boutique voisine. Et, à en croire un ancien cadre, le génie des Ouaki n’anime plus l’immeuble. « On entre par une petite porte et on ressort par la grande, celle de l’angle. C’est exactement l’inverse de ce qu’il faut faire. »
Tati vit des dernières heures chaotiques. Le magasin situé à Paris dans le quartier de Barbès (18e arrondissement), ultime point de vente à porter son enseigne, devait initialement fermer ses portes courant janvier. Le groupe GPG (GiFi), qui détient l’entreprise depuis 2017, a annoncé, le 7 juillet 2020, le transfert de dix-huit de ses magasins sous son enseigne de déstockage KLO et la fermeture définitive du magasin historique situé à l’angle des boulevards Barbès et Rochechouart.
Depuis, alors que la crise du Covid-19 ravage le commerce parisien, le groupe fondé par Philippe Ginestet, créateur de GiFi, a discrètement mené des négociations avec les trente-quatre salariés du magasin pour assurer leur reclassement, leur départ à la retraite ou leur licenciement. Ses représentants ont aussi rencontré les élus du 18e arrondissement pour évoquer le sort des employés et celui de l’immeuble haussmannien qui demeure en copropriété entre la famille héritière du fondateur Jules Ouaki et le groupe GPG.
Tous deux ont convenu d’un bail précaire, à titre gratuit, le temps de vendre les 6500 mètres carrés. Ils ont donné un mandat au spécialiste de la transaction immobilière BNP Paribas Realestate, début 2021, pour boucler la cession « au cours du deuxième trimestre de 2021 », selon une source proche de la famille Ouaki, qui refuse de dévoiler le montant attendu.
Mais la municipalité parisienne vient de s’inviter dans le dossier.
Ça c’est une autre histoire qui ne m’intéresse pas.
Fabien Ouaki et Tati. Une affaire de famille
Fabien Ouaki a dirigé le groupe sans la ferveur de son père.
Encore tout récemment, il disait qu'il rêvait de contrôler une centaine de magasins à l'enseigne rose Vichy, multipliant par quatre le nombre de ses commerces. Et envisageait d'ouvrir un restaurant boulevard Rochechouart, à Paris, dans les coursives de la maison de Barbès. Il caressait également l'idée d'ouvrir boutique sur les Grands Boulevards de la capitale. Las, Fabien Ouaki, 46 ans, PDG de Tati, n'ira manifestement pas au bout de ses ambitions : la situation financière de la maison l'a conduit, vendredi, à déposer le bilan du groupe familial (lire ci-contre).
Vrac.
La faute à ce patron atypique ?
Son père Jules, lui, avait la «gniaque». Tout juste débarqué de Tunisie en 1948, il ouvre son premier magasin de 50 mètres carrés au 22 boulevard Barbès. C'est là qu'il invente un concept révolutionnaire dans le commerce français : la fringue en vrac. Il achète des lots soldés qu'il paye cash, fait tourner ses stocks à toute allure et reconstitue l'atmosphère du bazar où les clients peuvent toucher une marchandise à tout petit prix. Des culottes et des collants à 1 franc, des savons et des casseroles, et dès la fin des années 60, des robes de mariée à moins de 500 francs. Les immigrés du XVIIIe de Paris sont les premiers à faire sa fortune. L'idée improbable est devenue un énorme succès qui permet à Jules Ouaki de s'installer en grand à Barbès, puis à République et jusqu'à la rue de Rennes à Paris. Le «cheap» devient branché et les bourgeoises s'en entichent : Azzedine Alaïa, le célébrissime couturier tunisien, a donné à la marque ses lettres de noblesse en lui dessinant une collection. Quand Jules Ouaki disparaît en 1982, Tati semble là pour l'éternité.
Mais il y a un hic : depuis le décès du fondateur, toute la famille se mêle des affaires du groupe. Les deux frères de Jules, ses cinq enfants et son gendre Hubert Assous copilotent l'entreprise dans un joyeux foutoir. Il n'y a pas vraiment de stratégie mais plutôt une sorte de «Soviet Ouaki». Le tout s'accompagne d'embrouilles familiales interminables sous l'oeil impitoyable de la gardienne du temple «Madame Eléonore». En 1991, c'est elle qui propulse le plus jeune des cinq enfants à la tête du petit empire, histoire de mettre de l'ordre. «J'ai pris la direction à la demande de maman», raconte Fabien Ouaki. «Il fallait protéger l'entreprise de nos bagarres familiales. Je me suis retrouvé en première ligne et je devais faire gaffe : ça tirait dans les couloirs.»
Bon fils. Las, de son propre aveu, Fabien, benjamin de la famille, n'était pas un manager. Mais il choisit d'être un bon fils. Pourtant, ses centres d'intérêt sont ailleurs : le rock d'abord, avec le groupe qu'il a formé. Ouaki flirte aussi avec le spiritualisme et accroche pour de bon au bouddhisme du dalaï-lama avec qui il cosigne en l'an 2000 un ouvrage intitulé La vie est à nous. Et puis il y a les chevaux de course, une écurie d'une vingtaine de pur-sang qu'il fait courir aux couleurs du dalaï-lama, orange et bordeaux.
Le PDG de Tati n'en passe pas moins les années 90 à tenter de moderniser la vieille maison. Passer de l'ère des carnets à souche des vendeuses (qui ont perduré longtemps après l'âge d'or des années 60-70) au temps des codes-barres, organiser la logistique et les achats, diversifier les activités commerciales vers la bijouterie (Tati Or), les bonbons (Tati Bonbons), les lunettes (Tati Optique), les voyages... il aura tout essayé. Y compris d'aller s'installer, en 1998, sur la Cinquième Avenue à New York. Un flop terrible.
Concurrence. Et Fabien Ouaki a beau faire, la lourdeur de Tati se révèle trop pesante. La réactivité du groupe est beaucoup trop lente : les Zara et autres H & M lui taillent des croupières à coups de nouvelles collections permanentes. Et des coûts de fabrication ultra bon marché : pendant que Ouaki se perd dans la joaillerie et la confiserie, les autres grandes enseignes de la distribution font fabriquer en Asie des dizaines de milliers de pièces de confection qu'ils revendent à des prix de plus en plus bas. Tati ne peut bientôt plus concurrencer les Auchan (enseigne Kiabi) et autres Vivarte (La Halle aux vêtements) : là où Ouaki passe commande pour 5 000 ou 7 000 pièces en Thaïlande ou en Chine, ses compétiteurs cassent le marché en commandant des lots de 30 000 à 40 000 pièces.
Et puis il y a l'argent, qui commence à manquer. En 1995, Fabien s'est endetté avec deux de ses frères Albert et Sylvain et sa soeur Esther, pour racheter à leur mère la totalité du capital de la marque. Fabien devient premier actionnaire avec 57 % du capital, les autres recevant 14 % chacun. Mais pour devenir propriétaires, ces quatre Ouaki-là se sont lourdement endettés : en l'an 2000, ils devaient rembourser l'équivalent de 200 millions d'ici 2006 à leurs créanciers.
Poker menteur. Quatre ans plus tard, Ouaki est fatigué. Disputes familiales, affaires de moins en moins florissantes : le patron, finalement, aimerait bien quitter le navire. Contre l'avis de ses frères et soeurs, il décide de donner un mandat de vente de Tati à la prestigieuse banque Lazard. Ce qui ne va pas vraiment arranger les négociations, qui ressemblent de plus en plus à une partie de poker menteur. Un jour, Ouaki affirme à qui veut l'entendre qu'il a reçu une «offre ridicule» de 300 millions de francs, un autre qu'il a refusé une proposition à 600 millions.
Que s'est-il passé ?
La famille s'est-elle opposée à la vente ?
Lui laissait entendre qu'il faisait monter les enchères entre les acheteurs potentiels, notamment les frères Grosman, propriétaires de Celio. Et que la notoriété de la marque et les emplacements immobiliers de Tati, surtout à Paris, valaient de l'or : «Tati, c'est plus d'un milliard de francs de chiffre d'affaires, plus de 30 magasins, 25 millions de clients et des sites inestimable, disait-il à l'époque. Tout cela vaut de l'argent.» Un avis que n'ont jamais partagé les banquiers du secteur : «Cette maison est un vrai foutoir», affirmait l'un d'entre eux. «Il faut attendre que le prix demandé par Ouaki baisse. Et encore, même pas cher, je ne suis pas certain que cette affaire vaille la peine.» En désespoir de cause, Fabien Ouaki a fini par retirer son mandat à la banque Lazard. Et s'est mis à chercher du cash seul. Quitte à vendre le magasin de la place de la République à Paris, voici deux ans. «A un très bon prix», dit-il. Avant, en 1998, il y avait eu la vente en or massif du Tati de la rue de Rennes.
Partage. A bout de souffle, Ouaki est allé chercher un spécialiste de la grande distribution en 2001 pour en faire son directeur général, partageant pour la première fois le pouvoir avec un étranger à la famille. Redresseur de la marque Jacadi, Christian Raillard voulait redonner à Tati son statut de bazar de centre-ville. Et d'ouvrir deux magasins dans Paris intra-muros Italie 2 et rue Réaumur pour donner le ton. Raté. Toujours à court d'argent, Fabien Ouaki a fini par vendre à la Mairie de Paris l'ancien cinéma Le Louxor, boulevard Barbès, pour 1,3 million d'euros. Ça n'aura pas suffi.
Face à ce titre ne me dites pas : « Non, mais t’as bu l’eau des nouilles toi, toi ! »
En argot : « Tu racontes n’importe quoi »
Ni « ce qu’il peut être nouille ! » personne niaise et peu énergique.
Ou encore « Tu as le cul bordé de nouilles ! » être très chanceux ; avoir beaucoup de chance, c’est vulgaire.
Je vous fais grâce du « se toucher ou de s’astiquer la nouille ! »
Mon art, certes culinaire, ce dimanche s’apparentait au fameux « art nouille », façon péjorative de qualifier les éléments ornementaux de l'art nouveau.
« Au style‑nouille en architecture et en littérature correspond la morale‑nouille ». Paul Morand
« En France, l’Art nouveau est aussi appelé Style Nouille par ses détracteurs à cause des formes caractéristiques en arabesques, ou encore Style Guimard en référence aux bouches de métro parisiennes conçues par Hector Guimard en 1900.
Dans diverses disciplines, certains noms ne vont pas vous paraitre étrangers : Les célèbres frères Daum, Émile Gallé, Jacques Grüber, et d’autres artistes moins renommés dans le domaine de la verrerie. Un maitre verrier, bijoutier et joailler qui a fait rêver des générations : René Lalique. » ICI
La nouille, dans l’univers des pâtes, est le parent pauvre, et même, de nos jours, à ranger au rayon des oubliées. Et pourtant dans mon goût d’enfance la nouille occupe une place de choix car c’est par elle qu’est née mon addiction à la pasta, c’était des Rivoire&Carret dans leur petite boîte rectangulaire de 250 gcartonnée bleue, même que ma sœur et mon frère m’en offrirent 20 boîtes, soit 5 kg, en plein déjeuner de mon premier mariage, à l’hôtel-restaurant Cabanétos de la Mothe-Achard.
Enfin, pour clore mon chapitre nouille, et en cela je me rapproche de mon sujet du jour, Philippine de Rothschild, lors d’un déjeuner avec les journalistes amateurs de cigares, le CIJAC, nous fit découvrir son gratin de nouilles.
J’ai déjà commis le 11 octobre 2008 une chronique :
L’art d’accommoder les restes : le Gratin de nouilles à l’émincé de pot-au-feu ICI
Je ne vais donc pas vous refaire le match mais simplement vous poster les photos de mon plat du dimanche exécuté avec les restes de mon pot-au-feu queue de vache. ICI Il fait un temps de queue de vache direction Hugo Desnoyer arrosé d’un Grotte di Sole
En 1988, dans mon portefeuille de directeur-adjoint du cabinet du Ministre de l’Agriculture, il me fut adjoint quelques dossiers chauds, la Corse, la représentativité syndicale et les DOM-TOM.
Dans le portefeuille DOM-TOM, outre le dossier de la banane aux Antilles, celui de la liquidation du plan Vert en Guyane, le plus chaud était celui de la canne à sucre et des outils de transformation aux Antilles et à la Réunion. Sans entrer dans le détail, les grands groupes nationaux de l’époque : Béghin-Say et Saint-Louis Sucre, souhaitaient la déconfiture des raffineries domiennes avec leur sucre de canne, la betterave à sucre régnait en maître.
Du côté de la Guadeloupe, les usines sucrières, celle de Grosse montagne surtoutICI, subsistaient sous perfusion d’argent public des collectivités territoriales, elles étaient obsolètes techniquement et tenaient grâce à des rustines.
À la Réunion, il y avait un empêcheur de tourner en rond la sucrerie de Bourbon de Jacques de Chateauvieux ICI qui avait la prétention de commercialiser son sucre de canne sous sa marque, horreur, malheur ! Je tentai, en vain, une médiation à Paris, les barons du sucre ne cédèrent pas.
J’arrête ici l’évocation de mes souvenirs, suis allé 3 fois à la Réunion, dont l’une avec Rocard et Joxe pour accueillir le pape Jean-Paul 2 (voir la vidéo avec les chapeaux de Rocard et de Joxe, la cagnard tapait dur je sais j'y étais), l’usine de Bois-Rouge, évoqué dans un récent article a réveillé ce bout de ma vie :
Vers la fin du charbon : Bois-Rouge passe au 100 % biomasse
Depuis son implantation sur le territoire réunionnais en 1992, Albioma contribue à garantir l’autonomie énergétique de l’île. Aujourd’hui le Groupe entame une nouvelle page de son histoire avec l’annonce de la conversion de sa centrale de Bois-Rouge au 100 % biomasse. Cette centrale abandonnera l’usage du charbon fin 2023, et fera passer la part d'énergies renouvelables de 35 à 51 % dans le mix électrique de La Réunion.
Comment se passe concrètement une conversion ?
Quels impacts environnementaux et économiques pour le territoire ?
Plongez dans les coulisses de la conversion de Bois-Rouge !
La Réunion n’est pas connectée au réseau continental d’électricité. Son autonomie énergétique y est donc une priorité stratégique. Albioma contribue à garantir cette autonomie depuis la construction en 1992 (je suivais ce dossier) de sa centrale de Bois-Rouge, première centrale thermique du monde capable de transformer de la bagasse en électricité renouvelable garantie. Reposant sur un partenariat innovant avec le monde sucrier, Bois-Rouge consacre le modèle de cogénération, également répliqué au Gol, la seconde centrale thermique du Groupe à La Réunion mise en service en 1995. Le Groupe est ainsi devenu un fournisseur essentiel d’électricité de l’île. Disposant par ailleurs, depuis 2019, d’une turbine à combustion au bioéthanol et d’un parc solaire important, Albioma produit aujourd’hui 46 % de l’énergie disponible sur le réseau.
La hausse soudaine des prix du sucre s’explique par un regain d’intérêt pour les matières premières et par la situation d’un marché désormais proche de l’équilibre, raconte Laurence Girard, journaliste au « Monde ».
Matières premières. Dimanche 14 février, Saint-Valentin, jour des mots doux et des mets sucrés. Les vendeurs de sucre en salivent d’avance. Après le tas de bûches de Noël crémées, l’avalanche de galettes frangipanées, l’interlude des crêpes fourrées, voilà le temps des gâteaux rosés. Pas de baisse de régime dans le tempo du calendrier gourmand. De quoi donner du baume au cœur à l’industrie sucrière.
Secouée par la crise depuis deux ou trois ans, celle-ci espère retrouver son allant. Elle scrute avec intérêt la courbe du prix du sucre, prise d’un soudain accès d’hyperglycémie. « Quand la pandémie de Covid-19 s’est déclarée, le cours du sucre est passé sous la barre des 10 cents la livre sur les marchés mondiaux. Aujourd’hui, il se négocie à plus de 16 cents la livre », affirme François Thaury, du cabinet d’études Agritel. Pour expliquer cette hausse, qualifiée de « spectaculaire », l’analyste souligne le regain d’intérêt pour les matières premières agricoles.
De la part des pays importateurs, en particulier de la Chine, pris d’une fringale d’emplettes assez similaire à la réaction du confiné remplissant ses placards de provisions. Mais aussi des fonds spéculatifs retrouvant de l’appétit pour ces produits nourriciers, et amplifiant le phénomène. Résultat, maïs, blé, soja, huile de palme ou sucre flambent en Bourse. Au point que, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui publie chaque mois un indice des prix alimentaires mondiaux, les cours ont renoué en janvier 2021 avec un niveau qui n’avait plus été atteint depuis juillet 2014.
Douceurs du gouvernement
Le retour de flamme pour le sucre s’explique aussi par la situation d’un marché longtemps pénalisé par ses excédents et désormais plus proche de l’équilibre. Pourtant, au Brésil, face à la décrue du prix de l’éthanol à la pompe, entrainé par le cours du pétrole, les industriels ont appuyé sur la touche sucre lors du broyage de la canne dans les usines. Mais la météo peu clémente en Thaïlande et en Europe, avec des épisodes de sécheresse, a réduit les volumes de poudre blanche disponibles.
En France, les coopératives Tereos et Cristal Union et leurs associés coopérateurs ont sonné le tocsin face à une récolte 2020 écornée par la sécheresse et la jaunisse. Ils ont été entendus par le gouvernement, prompt à leur lâcher quelques douceurs. Il leur a accordé la levée de l’interdiction des néonicotinoïdes pour trois ans. Les agriculteurs s’apprêtent à planter dès mars les semences enrobées de cet insecticide guère prisé des abeilles.
En outre, une enveloppe de 100 millions d’euros a été mise à disposition pour indemniser une partie des pertes de récolte. Tout l’enjeu est d’inciter les planteurs français à continuer à semer de la betterave pour alimenter les usines sucrières. Pas simple, quand les grains de maïs ou de blé se dorent au soleil de la spéculation. Les prix de la betterave dévoilés récemment par les industriels pour la prochaine campagne seront un peu plus juteux. Sucre, la crise s’édulcore…
La filière Canne-Sucre et dérivés reste la clé de voute du tissu agricole réunionnais, mais aussi une composante essentielle de l’identité de La Réunion dans son histoire, sa culture et son patrimoine. Les sucreries fêtent leur 200 ans en 2017.
La canne à sucre au cœur de l’histoire réunionnaise
La culture de la canne à sucre est de fait au cœur de l’histoire réunionnaise, celle peu glorieuse du marronnage pour faire face au fort besoin de main d’oeuvre, mais se faisant, celle aussi du peuplement, de l’identité et de la culture réunionnaise dans toutes ses dimensions. Depuis l’origine, la vie économique et sociale s’est organisée autour de sa culture, et elle a traversé les siècles rassemblant chaque génération. Elle contribue aujourd’hui à son rayonnement, notamment à travers le sucre et le rhum.
Implantée sur l’île dès le 17ème siècle, la canne à sucre est d’abord cultivée pour son alcool de canne, l’arack, puis pour le sucre et ses dérivés, mais sa production ne devient une véritable industrie qu’au début du 19ème siècle. La première usine sucrière est créée dès 1785, celle du Gol en 1816 et celle de Bois Rouge en 1817, mais l’île en comptera plus de 200 à la grande époque. La crise de 1860 mais aussi les innovations et les restructurations ont au fil du temps contribué à concentrer cette industrie, qui ne compte aujourd’hui plus que 2 usines sucrières de part et d’autre de l’île, celle du Gol à Saint-Louis pour le traitement des cannes du Sud, et celle de Bois Rouge à Sainte-Suzanne pour celles de l’Est. En 2017, le groupe Téréos (actuel propriétaire des sucreries) a ainsi fêté les 200 ans des deux dernières sucreries de La Réunion.
En ce temps de pandémie je pratique l’alternance blanc/noir, deux couleurs – qui ne sont pas des couleurs ICI – abhorrées : en effet le blanc fut la couleur du drapeau royal et le noir celle des pirates et des anarchistes.
Mon alternance à moi n’a rien d’idéologique ou de politique, elle est littéraire.
À propos d’alternance, il en est une que les urbains ignorent : celle des arbres fruitiers à pépins tels les pommiers, les poiriers ou les agrumes qui sont les plus sensibles à l'alternance. Les oliviers et certains pruniers sont aussi victimes de ce phénomène. Ces arbres donnent une belle récolte tous les deux ans, la récolte intermédiaire étant moindre ou quasi-inexistante.
Bref, comme le disait Pépin (ça devrait plaire à la mouche du coche), j’alterne mes lectures entre les polards, dit noirs, et les romans, dit blancs surtout chez Gallimard qui s’est octroyé une collection du même nom et où Marcel Duhamel a créé la couverture très sobre et typographique de la Série Noire. Parfois, je pratique l’alternance à l’intérieur d’un même jour en lisant du blanc le matin et du noir le soir.
Bref, comme le redirait Pépin, mes choix dans le blanc comme dans le noir se portent surtout vers des auteurs non gaulois, étasuniens, italiens, espagnols, anglais, allemands, ex-pays de l’Est, etc. Les jeunes plumitifs français de romans noirs n’arrivent pas à la cheville des anciens, quant aux blancs c’est pire.
Bref, comme oserait le re-re-dire Pépin, au risque que le coq chantât trois fois, attendu que les plumitifs redresseurs de torts de Téléramaque j’engraisse de mon abonnement depuis des siècles et des siècles, viennent de commettre le 12/02/21 un article au titre très Télérama sous la plume de Christine FerniotICI :
Attendu que je douille pour mon abonnement je le partage avec vous, même si je ne pense pas que la question de la porosité entre le polar et la littérature classique soit essentielle, si j’ai du courage je chroniquerai sur une nouvelle tendance des polars franchouillards : l’abus de références historiques très Wikipédia.
Romans noirs absorbés dans des collections généralistes, auteurs qui délaissent le polar au profit de la littérature “blanche”, porosité grandissante dans les codes et thèmes abordés par le roman policier et la fiction traditionnelle…
Le polar est-il toujours un (mauvais) genre à part ?
En 1986, le romancier et essayiste Michel Lebrun écrivait dans son encyclopédie L’Année du polar : « D’ici dix ans, tous les romans seront policiers. » Ce parrain du polar appréciait les formules à l’emporte-pièce, reconnaissant – déjà – que « les frontières séparant le roman noir et la littérature blanche se fendillent… » au profit du genre « noir ». Mais voilà qu’à présent il semble que la balance penche de l’autre côté, et que le polar soit en train de perdre son statut, enviable, de mauvais genre.
Cela commence par les couvertures, comme le décrit Oliver Gallmeister, patron des éditions du même nom – qui publient, entre autres, Craig Johnson, William Boyle ou David Vann : « Pour moi, le polar, c’est de la littérature, alors pourquoi faire une collection à part estampillée polar ? Depuis trois ans, j’ai une seule collection de romans, et une autre de livres en poche, sans distinction de genre. Le terme polar devrait disparaître et le noir n’est plus un sujet. »
Oliver Gallmeister : «Pour moi, le polar, c’est de la littérature, alors pourquoi faire une collection à part estampillée polar ? »
Oliver Gallmeister ne déteste certes pas la provocation, ni dans le domaine de la littérature, ni dans celui du marketing. Mais il représente une tendance, confirmée par un de ses confrères, Pierre Fourniaud, patron des éditions La Manufacture de livres, qui firent notamment connaître Franck Bouysse (Prix des libraires 2019 pour Né d’aucune femme) : « Je culpabilise un peu, car j’ai monté ma maison grâce au polar, face auquel les lecteurs, critiques et animateurs de festivals se révèlent moins hermétiques que pour la littérature dite blanche. Ces lecteurs-là sont passionnés et moins sectaires. Mais pour la suite, le lectorat s’obtient plus largement en littérature blanche. » Pierre Fourniaud a donc, lui aussi, délaissé ses couvertures emblématiques pour lecteurs de polar et, comme Oliver Gallmeister, souhaite que les libraires placent ses romans sur les tables de littérature générale.
Outre ce positionnement commercial, qui touche donc au premier regard, il faut aller voir du côté des auteurs. Là non plus, le voyage d’une couleur à l’autre n’est pas nouveau. Dans les années 1980-1990, Daniel Pennac et Tonino Benacquista quittent la Série Noire pour se glisser dans la Blanche de Gallimard. Plus récemment, Pierre Lemaitre chez Albin Michel et Nicolas Mathieu chez Actes Sud passent du côté « blanc ». Ces écrivains ont des univers bien à eux et ne les abandonnent pas à la faveur de ce mouvement, mais le changement de couverture leur permet d’être inscrits sur les listes de prix littéraires – jusqu’à obtenir le Goncourt, Pierre Lemaitre en 2013 et Nicolas Mathieu en 2018.
“Lorsque Sandrine Collette était labellisée polar, elle n’avait pas autant de lecteurs qu’aujourd’hui.” Véronique Cardi, directrice des éditions Lattès
Sandrine Collette est un autre exemple symptomatique de cette migration. La romancière fait ses débuts en 2013 chez Denoël, dans la collection Sueurs Froides, avec Des nœuds d’acier, un huis clos dans une ferme isolée, entre captivité, violence et vengeance. Elle obtient coup sur coup le Grand Prix de littérature policière et le Trophée 813 du meilleur roman francophone. Deux récompenses reconnues et estampillées polar. Au fil des livres, l’autrice ploie sous les récompenses polar (prix Quais du polar, Landerneau du polar, Sang d’encre…). Jusqu’en 2020 où Sandrine Collette est publiée chez Lattès, en littérature générale, pour Et toujours les forêts, suivi en 2021 par Ces orages-là. Véronique Cardi, qui dirige les éditions Lattès, est la première à dire que Sandrine Collette traite toujours les mêmes thèmes et motifs, et que la frontière est floue. « Mais lorsque Sandrine Collette était labellisée polar, elle n’avait pas autant de lecteurs qu’aujourd’hui », ajoute-t-elle. Pour l’éditrice, le polar permet de faire émerger des œuvres intéressantes qui feront leurs œufs ailleurs.
Destinée aux inconditionnels du polar, la couverture de la Série Noire est «comme une balise », note Stéfanie Delestré, patronne de la collection.
Le polar en serait-il alors réduit à ouvrir la voie à la fiction généraliste, à labourer le terrain pour les autres ? C’est oublier trop vite le succès du noir et ses « tonalités parallèles », comme le souligne Marie-Caroline Aubert, responsable du domaine étranger à la Série Noire : « Chez nous, ce qui marche le mieux, ce sont des auteurs comme Jo Nesbo, Deon Meyer, Jorn Horst, Dror Mishani et Dolores Redondo. Du pur polar. C’est simple, il ne faut pas mélanger le contenu et le contenant, ne pas brouiller les emballages. » Stéfanie Delestré, patronne de la Série Noire, insiste quant à elle sur la « promesse faite au lecteur ». La couverture de la Série Noire est, note-t-elle, « comme une balise » et les lecteurs inconditionnels savent où ils vont et ce qu’ils attendent : « Il faut continuer les collections, les reconnaître dès la couverture. En Série Noire, ce qui se vend bien, c’est un polar qui respecte les codes. La charte graphique décide pour le lecteur qui achète une Série Noire les yeux fermés. Quand Marcel Duhamel crée la couverture très sobre et typographique de la Série Noire, à une époque où la mode est aux photos de femmes dénudées, tout le monde lui dit qu’il a tort, et c’est lui qui a raison en proposant des points de repère. »
Même conviction chez Natalie Beunat, éditrice de Points/Policier (au Seuil), qui voit dans ce « mauvais genre » une dimension politique et idéologique : « Dans l’histoire du genre, il faut noter l’arrivée d’auteurs comme Dashiell Hammett (1894-1961) ou Raymond Chandler (1888-1959), qui font la révolution avec leurs romans noirs subversifs, mettant en cause la société. Déjà, à cette époque, on dit à Chandler : vous écrivez tellement bien que vous devriez écrire un “vrai” livre. Et lui de répondre :il y a deux sortes de livres, les bons et les mauvais ! » Pour Natalie Beunat, « le polar est un mauvais genre car il s’empare du roman social, il réfléchit sur ce qu’est la quête absurde de l’argent et du pouvoir. Le roman noir aujourd’hui, c’est le roman politique ».
“Tant que le crime ne disparaîtra pas, le polar ne pourra pas mourir.” Jeanne Guyon, éditrice chez Rivages/Noir
La grande différence, c’est le code ! Pas d’infériorité ou de supériorité entre littératures noire et blanche, mais dans le cas de la première, le respect de l’enquête, de la quête, de la résolution d’un crime, qui peut être politique, social, familial. Jeanne Guyon, éditrice chez Rivages/Noir, rappelle que le crime est au centre du polar : « Tant qu’il y aura crime et point de vue moral, il y aura polar. Tant que le crime ne disparaîtra pas, le polar ne pourra pas mourir. » Citant Jean-Patrick Manchette, elle rappelle la colère de l’écrivain lorsque son roman Fatale (1977) avait été édité hors collection noire : « Ça dépolardisait son livre et il répétait en l’occurrence que la ratatouille des labels était inepte. »
En fait, le polar, quelle que soit l’époque, est en embuscade. Tantôt il remplace le roman social qui semble prendre ses distances, tantôt il nous révèle des situations dramatiques, politiques, historiques, par le biais du délit, maître mot dans la fiction noire. « C’est le reste de la littérature qui se sert du polar », insiste Jeanne Guyon. Mais contrairement au roman « blanc », il respecte les codes et les contraintes. Hervé Le Corre, dans son dernier roman, Traverser la nuit, en est l’exemple évident. Un flic, une femme battue, un tueur en série, un crime à résoudre, une enquête dans la ville. « Oui, je travaille sur les codes, je laboure les clichés… Je les crois encore pertinents pour décrire des tragédies intimistes », explique le romancier. Le roman noir doit avoir de l’ambition pour que la qualification s’applique de manière valorisante : « Ça étendra le domaine de la lutte », dit-il encore. « Le polar doit garder son statut d’empêcheur de tourner en rond », reprend Natalie Beunat. Les lecteurs ne s’y trompent pas, puisque un roman vendu sur quatre est un polar.
Jean-Baptiste Djebbari, ministre des Transports, à bord du train Paris-Brive-la-Gaillarde, a déclaré «Il y a une clientèle pour les trains de nuit»
Une part des financements du plan de relance permettra à la SNCF la relance des lignes de nuit.
«Mon ambition, c’est une dizaine de trains de nuit en 2030 »
Un rapport très attendu sur les Intercités de nuit doit être présenté prochainement aux parlementaires, il propose de développer 4 axes principaux où créer de nouvelles lignes :
Marseille-Dijon,
Marseille-Bordeaux,
Tours-Lyon (via l'Ile-de-France)
Paris-Toulouse
Vous souhaitez ouvrir de nouvelles lignes de nuit alors que le précédent gouvernement estimait que ce n'était pas rentable. Qu'est ce qui a changé ?
JEAN-BAPTISTE DJEBBARI. J'en suis convaincu : quand les moyens sont là, avec une bonne qualité de service et la bonne offre commerciale, il y a une clientèle pour les trains de nuit. Avec les enjeux écologiques, le «flyskam» (NDLR : terme suédois que l'on peut traduire par «la honte de prendre l'avion» ) et la pandémie qui redessine notre manière de voyager, le train de nuit a tout pour séduire. Regardez en Autriche, ils ont 28 lignes de nuit. En France, le développement du TGV a mangé les trains de nuit et l'offre s'est dégradée. Il faut changer tout ça.
Le rapport sur les Intercités souhaite développer les trains de nuit à partir de quatre grands axes : lesquels ?
En effet, il identifie quatre grands «corridors» autour desquels il est possible d'imaginer une grande variété de lignes pour différents usages : liaisons entre métropoles, dessertes touristiques, etc. Mais il faut encore en discuter en interministériel, avec le Parlement, les élus locaux. Ce sont des hypothèses qu'il faut affiner. Il y a actuellement deux lignes de trains de nuit. Deux autres vont ouvrir en avril et décembre 2021. Ensuite, compte tenu des travaux importants à réaliser sur le réseau, il sera compliqué d'en ouvrir beaucoup d'autres jusqu'en 2025. Mais l'histoire des trains de nuit ne s'arrête pas en 2022. C'est aussi une question d'aménagement du territoire. Mon ambition, c'est une dizaine de trains de nuit en 2030.
Comment les financer alors que la SNCF, avec la pandémie, voit son déficit se creuser à nouveau ?
Jusqu'en 2022, le financement des deux nouvelles lignes est assuré grâce aux 100 millions d'euros dédiés dans le plan de relance. Au-delà, il y aura un débat budgétaire. Mais on peut espérer des financements dans le cadre du Green Deal (NDLR : 1000 milliards d'euros mobilisés par l'Union européenne sur dix ans pour verdir l'Europe). Et puis, je souhaite pouvoir fixer un calendrier pluriannuel. Trouver un fabricant de train de nuit, choisir les bons aménagements… Tout cela prend du temps. Il faut poser des jalons si nous voulons être au rendez-vous.
Hormis les affres du fameux « Bordeaux-bashing », il se passe toujours quelque chose du côté des vins de Bordeaux, le feuilleton judiciaire du fameux classement des GCC de Saint-Émilion vient d’ajouter un nouvel épisode, à la veille d’un nouveau classement en 2022, 9 ans après les premières escarmouches le Conseil d’État, dans une décision du 12 février 2021 : AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS :
Article 2 : L’arrêt du 12 avril 2019 de la cour administrative de Bordeaux est annulé.
Article 3 : L’affaire est renvoyée à la cour administrative d’appel de Bordeaux.
Contesté depuis 2012
Le classement de Saint-Émilion renvoyé devant la justice administrative
Lundi 15 février 2021 par Alexandre Abellan
« En jugeant que leurs conclusions dirigées contre le refus de classement qui leur avait été opposé étaient tardives, sans rechercher à quelle date la décision du 5 septembre 2012 leur avait été, le cas échéant, notifiée, la cour a commis une erreur de droit » juge le Conseil d'État, rouvrant le volet administratif du classement de Saint-Émilion.
[…]
Si le classement de Saint-Émilion va connaître de nouveaux développements administratifs, un volet pénal va s’ouvrir dans moins d’un mois à Bordeaux pour prise illégale d’intérêt (visant deux propriétaires de crus classés siégeant à l’INAO : Hubert de Boüard et Philippe Castéja). « On a démontré qu’on pouvait aller jusqu’au bout, on fera pareil dans la procédure pénale dont le premier acte s’ouvrira le 8 mars prochain devant le tribunal correctionnel de Bordeaux » annonce Éric Morain. Sur ce dossier, l’avocat parisien fourbit déjà ses arguments en soulevant « une incongruité : l’INAO, si prompt à intervenir au moindre procès mineur contre un vigneron supposé hors les clous, est aux abonnés absents, cela interroge. Ou bien il ignorait tout de ce qui se tramait en coulisses et pourquoi alors n’est-il pas présent dans ces procédures ? Ou bien il le savait et alors… »
Si l’édition 2012 ne sort pas des prétoires, une commission de l’INAO prépare par ailleurs le prochain classement 2022. Qui suscite déjà les craintes et critiques de Pierre Carle : « pour le classement de 2022, j'exige que l'INAO revienne à son unique mission qui est la défense des terroirs qui se révèlent par la dégustation des vins. C'est le principe fondateur des appellations d'origine contrôlées en 1935. Payer des architectes célèbres et dépenser des millions en publicités n'améliore pas les vins. » Retour à la case administrative en attendant.
Jean-Marie Aurand préside le classement de Saint-Émilion 2022
Mercredi 22 juillet 2020 par Alexandre Abellan
Malgré le confinement et la pandémie de coronavirus, le calendrier administratif pour le classement de Saint-Émilion est respecté.
Malgré le confinement et la pandémie de coronavirus, le calendrier administratif pour le classement de Saint-Émilion est respecté.
Rompu à la diplomatie internationale, l’ancien directeur de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin prend en charge la commission de l’INAO, qui va devoir utiliser tout son doigté pour faire aboutir sereinement la procédure de classement.
Des grands crus à classer et à ne pas clacher davantage, c’est le mandat confié à Jean-Marie Aurand avec la présidence de la commission du classement Saint-Émilion. Nommé ce 17 juin par le comité national des appellations d'origine viticoles de l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO), le haut-fonctionnaire ne souhaite pas commenter sa nomination. Il faut reconnaître que le sujet est particulièrement sensible sur la rive droite de Bordeaux, cette réouverture décennale faisant face à de nombreux défis (cliquer ici pour en savoir plus).
Définie par le règlement publié ce 16 mai au Journal Officiel, la commission de classement des crus classés de l'appellation Saint-Émilion grand cru réunit sept membres « choisis en fonction de leur compétence, sont soit des membres du comité national, soit des personnalités extérieures à ce comité » (ce qui est le cas de Jean-Marie Aurand) et doit « organiser les travaux liés au classement [afin] de proposer [d’ici un an] la liste des "grands crus classés" et des "premiers grands crus classés" en vue de son approbation ». Externalisé, le suivi du classement de 2022 se déroule en dehors du Conseil des Vins de Saint-Émilion.
Dans les pas de Robert Tinlot
Avec un profil d’expert de la filière viticole française et de diplomate international, Jean-Marie Aurand n’est pas sans rappeler le parcours du président de la précédente commission de classement, celle de 2012, le défunt Robert Tinlot*. Ingénieur général des Ponts, des Eaux et des Forêts, Jean-Marie Aurand a dirigé de 2014 à 2018 l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV), après avoir occupé une succession de postes à responsabilités au Ministère de l'Agriculture (négociant la politique agricole commune, étant tutelle de l’INAO et l’ONIVINS, participant à la réforme de l’Organisation Commune du Marché Vitivinicole, l’OCM vin…). Originaire de Lozère, Jean-Marie Aurand avait pris à son départ de l’OIV la direction par intérim de l’Office National des Forêts (ONF).
Disparu en 2017, Robert Tinlot avait également œuvré au sein des services vins du ministère de l’Agriculture, puis de la répression des Fraudes, avant de diriger l’OIV (1985-1996). Bourguignon, le juriste a présidé la chaire Unesco Culture et Tradition du Vin de l’Université de Bourgogne. Ainsi que l’Académie Amorim, présidence que Jean-Marie Aurand a d’ailleurs prise en 2018, les inscrivant dans une certaine forme de passage de relais.
* : Les six autres personnalités étaient « messieurs Bronzo, Faure-Brac, Vinet, Brugnon, Drouhin et Guigal ». Sont nommés pour la commission de classement « Jean-Marie Aurand, Philippe Brisebarre, Michel Bronzom, Philippe Costem, Yves Dietrich, François-Régis de Fougeroux et Cyril Payon ».
CONSEIL D'ETAT statuant au contentieux
N° 431615
__________
SARL ANDRÉ GIRAUD ET LE GROUPEMENT FONCIER AGRICOLE (GFA) GIRAUD BELIVIER
__________
REPUBLIQUE FRANÇAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS Le Conseil d'Etat statuant au contentieux
Mme Rose-Marie Abel Rapporteur
__________
Mme Marie-Gabrielle Merloz Rapporteur public
__________
Séance du 29 janvier 2021Décision du 12 février 2021__________
(Section du contentieux, 3ème et 8ème chambres réunies)
Sur le rapport de la 3ème chambre de la Section du contentieux
Vu la procédure suivante :
La société à responsabilité limitée (SARL) André Giraud et le groupement foncier agricole (GFA) Giraud Belivier ont demandé au tribunal administratif de Bordeaux d’annuler l’arrêté interministériel du 29 octobre 2012 portant homologation du classement des crus de l’appellation d’origine contrôlée « Saint-Emilion Grand Cru », d’annuler cet arrêté en tant que le Château-la-Tour-Pin-Figeac ne figure pas dans la liste établissant le classement des crus de cette appellation et d’ordonner à l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) ou à l’Etat de produire différences pièces et échantillons relatifs à l’organisation et au déroulement des opérations de classement.
Par un jugement n° 1300008 du 17 décembre 2015, le tribunal administratif de Bordeaux a rejeté leurs demandes.
Par un arrêt n° 16BX00706 du 12 avril 2019, la cour administrative d’appel de Bordeaux a rejeté l’appel formé par la société André Giraud et le GFA Giraud Belivier contre ce jugement.
Par un pourvoi sommaire et un mémoire complémentaire, enregistrés le 12 juin et le 12 septembre 2019 au secrétariat du contentieux du Conseil d’Etat, la société André Giraud et le GFA Giraud Belivier demandent au Conseil d’État :
1°) d’annuler cet arrêt ;
2°) réglant l’affaire au fond, de faire droit à leur appel ;
3°) de mettre à la charge de l’État la somme de 5 000 euros au titre de l’article L. 761-1 du code de justice administrative.
…………………………………………………………………………
Vu les autres pièces du dossier ;
Vu :
- le décret n° 2011-1779 du 5 décembre 2011 ;
- l’arrêté du 6 juin 2011 relatif au règlement concernant le classement des « premiers grands crus classés » et des « grands crus classés » de l’appellation d’origine contrôlée « Saint-Emilion grand cru » ;
- le code de justice administrative et de décret n°2020-1406 du
18 novembre 2020 ;
Après avoir entendu en séance publique :
- le rapport de Mme Rose-Marie Abel, maître des requêtes en service extraordinaire,
- les conclusions de Mme Marie-Gabrielle Merloz, rapporteur public ;
La parole ayant été donnée, après les conclusions, à la SCP Célice, Texidor, Perier, avocat de la société André Giraud et du GFA Giraud Belivier, à la SARL Didier, Pinet, avocat de l'Institut national de l'origine et de la qualité (INAO) et à la SCP de Nervo, Poupet, avocat du Conseil des vins de Saint-Emilion (CVSE) ;
Vu la note en délibéré, enregistrée le 29 janvier 2021, présentée par le Conseil des vins de Saint-Emilion ;
Considérant ce qui suit :
Le Conseil des vins de Saint-Emilion a intérêt au maintien de la décision attaquée. Son intervention, régulièrement présentée, est, dès lors, recevable.
2. Il ressort des pièces du dossier soumis aux juges du fond que la société André Giraud, gérant de l’exploitation Château La Tour du Pin Figeac, et le GFA Giraud Belivier, propriétaire de cette exploitation, ont déposé auprès de l’INAO un dossier de candidature afin de bénéficier de la mention « grand cru classé » de l’appellation d’origine contrôlée « Saint-Emilion grand cru ». A l’issue d’un premier examen de leur candidature par la commission de classement des crus classés de l’appellation, l’INAO les a informés le 7 juin 2012 que celle-ci n’avait pas été retenue. La société André Giraud et le GFA Giraud Belivier ont sollicité le 20 juin 2012 un nouvel examen de leur dossier. A l’issue de ce second examen, la commission de classement a de nouveau écarté leur candidature et a proposé, le 5 septembre 2012, au comité national de l’INAO une liste de soixante-quatre crus admis à la mention « grand cru classé », sur laquelle ne figurait pas Château La Tour du Pin Figeac. Après son approbation par le comité national de l’INAO, cette liste a été homologuée par un arrêté du 29 octobre 2012 du ministre de l’agriculture et de l’alimentation et du ministre de l’économie et des finances. La société André Giraud et le GFA Giraud Belivier ont demandé au tribunal administratif de Bordeaux d’annuler cet arrêté et d’ordonner à l’INAO ou à l’Etat de produire différentes pièces et échantillons relatifs à l’organisation et au déroulement des opérations de classement. Par un jugement du 17 décembre 2015, le tribunal administratif de Bordeaux a rejeté leur demande. La société André Giraud et le GFA Giraud Belivier se pourvoient en cassation contre l’arrêt du 12 avril 2019 de la cour administrative d’appel de Bordeaux qui a rejeté l’appel qu’ils ont formé contre ce jugement.
3. Aux termes de l’article XII du cahier des charges annexé au du décret du 5 décembre 2011 relatif à l'appellation d'origine contrôlée « Saint-Emilion grand cru » : « L’utilisation des mentions « grand cru classé » ou « premier grand cru classé » est réservée aux exploitations viticoles ayant fait l’objet d’un classement officiel homologué par arrêté conjoint du ministre de l’agriculture et du ministre chargé de la consommation, sur proposition de l’Institut national de l’origine et de la qualité (…) ». Aux termes de l’article 2 de l’arrêté du 6 juin 2011 relatif au règlement concernant le classement des « premiers grands crus classés » et des « grands crus classés » de l’appellation d’origine contrôlée « Saint-Emilion grand cru » : « Une commission de sept membres dite « commission de classement des crus classés de l'appellation Saint-Emilion grand cru » est nommée par le comité national des appellations d'origine relatives aux vins et aux boissons alcoolisées, et des eaux-de-vie de l'Institut national de l'origine et de la qualité (INAO), ou par délégation par sa commission permanente. Les membres composant cette commission sont soit des membres du comité national, soit des personnalités extérieures choisies en fonction de leur compétence. Cette commission est chargée d'organiser les travaux liés au classement et de proposer au comité national des appellations d'origine relatives aux vins et aux boissons alcoolisées, et des eaux-de-vie la liste des grands crus classés et des premiers grands crus classés en vue de son approbation par ledit comité, et avant homologation par arrêté conjoint des ministres chargés de l'agriculture et de la consommation (…) ». Aux termes de l’article 6 du même arrêté : « Les critères et pondérations retenus par la commission pour fixer la note des candidats sont les suivants : (…) Pour la mention « grand cru classé » : 1. Niveau de qualité et constance des vins appréciés par dégustation des échantillons (50 % de la note finale) ; 2. Notoriété appréciée au regard de la valorisation nationale ou internationale du vin de l'exploitation, de la mise en valeur du site, de la promotion et des modes de distribution (20 % de la note finale) ; 3. Caractérisation de l'exploitation appréciée à partir de l'assiette foncière, de l'homogénéité de ou des entités culturales et de l'analyse topographique et géo-pédologique (20 % de la note finale) ; 4. Conduite de l'exploitation tant sur le plan viticole que sur celui de l'œnologie appréciée en tenant compte de l'encépagement, de la structuration et de la conduite du vignoble, de la traçabilité parcellaire en vinification et des conditions de vinification et d'élevage (10 % de la note finale) ; Tout candidat dont la note finale est supérieure ou égale à 14 sur 20 est proposé au classement « grand cru classé (…) ». Aux termes de l’article 7 du même arrêté : « Les propositions de la commission de classement visée à l'article 2 sont adressées aux candidats par les services de l'INAO. Les candidats disposent d'un délai de quinze jours à compter de la notification pour solliciter un nouvel examen de leur dossier, sans toutefois que les vins ne soient dégustés une nouvelle fois. Ils peuvent, à leur demande, être entendus par la commission. / La commission de classement statue dans un délai de quarante-cinq jours à compter de la réception de la demande de réexamen. / Les propositions finales de la commission de classement sont soumises au comité national des appellations d'origine relatives aux vins et aux boissons alcoolisées, et des eaux-de-vie, en vue de leur approbation. / La liste des grands crus classés et des premiers grands crus classés approuvée par ledit comité est transmise aux ministres chargés de l'agriculture et de la consommation en vue de son homologation par arrêté ». Il résulte de ces dispositions que les décisions relatives aux demandes de classement, qui sont des décisions individuelles, sont prises par la commission, le cas échéant après réexamen, lorsqu’il n’est pas fait droit aux demandes des candidats, et par l’arrêté du ministre de l’agriculture et du ministre chargé de la consommation homologuant la liste définitive approuvée par le comité national des appellations d'origine relatives aux vins et aux boissons alcoolisées et des eaux-de-vie de l’INAO, pour les candidats retenus. Le délai de recours contre ces décisions court, pour un demandeur qui conteste la décision rejetant sa candidature, à compter de la notification de la décision de la commission et, pour les tiers qui contestent des décisions de classement, à compter de la publication de l’arrêté d’homologation.
4. Pour faire droit aux fins de non-recevoir soulevées devant elle par l’INAO, la cour a jugé, d’une part, que les conclusions présentées par les requérants dans leur requête introductive d’instance enregistrée le 3 janvier 2013 au greffe du le tribunal administratif de Bordeaux tendant à l’annulation de l’arrêté du 29 octobre 2012 étaient irrecevables, dès lors que cet arrêté ne comprenait que les décisions individuelles figurant sur la liste homologuée des crus classés de l’appellation d’origine contrôle « Saint-Emilion grand cru », contre lesquelles ils ne justifiaient d’aucun intérêt à agir et, d’autre part, que leurs conclusions, présentées devant le même tribunal administratif dans un mémoire du 12 juin 2014, tendant à l’annulation de l’arrêté du 29 octobre 2012 en tant que le Château La Tour du Pin Figeac ne figurait pas dans le classement homologué des crus de l’appellation d’origine contrôlée « Saint-Emilion grand cru » étaient tardives, dès lors qu’elles étaient distinctes de leurs conclusions initiales et avaient été présentées plus de deux mois après la publication de cet arrêté.
5. Toutefois, il ressort des pièces de la procédure devant la cour que, eu égard aux moyens qu’ils soulevaient dans leur requête du 3 janvier 2013, les requérants devaient être regardés comme contestant, d’une part, le refus de retenir leur candidature, leurs conclusions sur ce point devant être regardées comme dirigées contre la décision de la commission du 5 septembre 2012, et comme contestant, d’autre part, les décisions de classement figurant dans l’arrêté du 29 octobre 2021.
6. En premier lieu, il résulte de ce qui a été dit au point 3 qu’en jugeant que leurs conclusions dirigées contre le refus de classement qui leur avait été opposé étaient tardives, sans rechercher à quelle date la décision du 5 septembre 2012 leur avait été, le cas échéant, notifiée, la cour a commis une erreur de droit.
7. En second lieu, la société André Giraud et le GFA Giraud Belivier sont également fondés à soutenir que la cour a commis une erreur de droit en jugeant qu’ils n’avaient pas d’intérêt leur donnant qualité à agir contre les décisions individuelles figurant dans l’arrêté du 29 octobre 2012.
8. Il résulte de ce qui précède, sans qu’il soit besoin de se prononcer sur les autres moyens de leur pourvoi, que la société André Giraud et le GFA Giraud Belivier sont fondés à demander l’annulation de l’arrêt attaqué.
9. Il n’y a pas lieu, dans les circonstances de l’espèce, de mettre à la charge de l’Etat ni de l’INAO la somme que demandent la société André Giraud et le GFA Giraud Belivier au titre de l’article L.761-1 du code de justice administrative.
D E C I D E :
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Article 1er : L’intervention du Conseil des vins de Saint-Emilion est admise.
Article 2 : L’arrêt du 12 avril 2019 de la cour administrative de Bordeaux est annulé. Article 3 : L’affaire est renvoyée à la cour administrative d’appel de Bordeaux.
Article 4 : Les conclusions présentées par la société André Giraud et le GFA Giraud Belivier au titre de l’article L. 761-1 du code de justice administrative sont rejetées.
Article 5 : La présente décision sera notifiée à la SARL André Giraud, au groupement foncier agricole (GFA) Giraud Belivier, au ministre de l’agriculture et de l’alimentation et au ministre de l’économie, des finances et de la relance, à l’Institut national de l’origine et de la qualité et au Conseil des vins de Saint-Emilion.
Contre la "voyoucratie", les trafics, vols et l'omerta autour de crimes d'innocents perpétrés par la mafia corse, ces courageuses lanceuses d'alerte parlent aujourd'hui pour défendre un autre projet de société. Nous sommes allées les écouter.
Parce que ces jeunes femmes ne veulent plus vivre dans la peur sur l'île où elles sont nées et qui a enregistré 375 homicides en vingt ans, elles sont de plus en plus nombreuses à rejoindre les rangs des collectifs anti-mafia.
Défiant la loi du silence, le machisme délétère, dénonçant les "magouilleurs" qui font régner la terreur et assassinent en toute injustice, ces courageuses lanceuses d'alerte parlent aujourd'hui pour défendre un autre projet de société. Nous sommes allées les écouter.
Attendu que Donald Trump se tapait des burgers McDonald en sifflant du Coca-Light
1- Trump a accueilli les joueurs de l'équipe de football des Clemson Tigers autour d'une table de pizzas et hamburgers.
« Nous avons commandé du fast-food américain et c'est moi qui paye. […] Beaucoup de hamburgers, de pizzas, je pense qu'ils vont préférer ça à tout ce que nous aurions pu leur offrir »
McDonald, Wendy's, Burger King etc. « Je les aime tous, que des bonnes choses, de la super nourriture américaine », s'est gargarisé Donald Trump devant les 300 hamburgers et pizzas
2- Attendu que « Le président Biden a retiré le bouton à Coca Light, explique le journaliste Tom Newton Dunn sur Twitter. Lorsque Tim Shipman (un autre journaliste, NDLR) et moi avons interviewé Donald Trump en 2019, nous avons été fascinés par l’utilité de ce petit bouton rouge. Finalement, Trump a appuyé dessus, et un majordome a rapidement amené un Coca Light sur un plateau d’argent. Le bouton n’est plus là. » Selon le New-York Times, le milliardaire en buvait une douzaine par jour.
Mon Mac à moi, si je peux m’exprimer ainsi, c’est le diminutif de macaroni, et c’est le Courrier International qui m’a mis la puce à l’oreille :
Certaines associations de goût sont typiquement américaines : le beurre de cacahuète et la confiture ; la tarte aux pommes et la glace à la vanille ; le pumpkin spice [l’équivalent de notre quatre-épices], qui va à peu près avec tout. Et les macaronis et le fromage, le fameux mac and cheese, qui incarne deux grandes tendances de la cuisine américaine : le joyeux pillage des plats venus d’ailleurs et l’industrialisation de la gastronomie pour gagner plus de temps et d’argent.
Certains disent que ce sont des bergers suisses qui l’ont inventé au XIXe siècle. Les pâtes ne pèsent pas lourd et se conservent longtemps – deux qualités idéales pour arpenter les Alpes –, et les bergers pouvaient faire eux-mêmes leur fromage. D’autres affirment que cette association remonte au XIVe siècle en Italie, puisqu’un ouvrage intitulé Liber de coquina (tout simplement “Livre de cuisine”) présentait un plat appelé makerouns, à base de pâtes, de fromage et de beurre.
Dès 1769, dans l’ouvrage The Experienced English Housekeeper, écrit par l’Anglaise Elizabeth Raffald, on trouve quand même ce qui pourrait être l’une des premières recettes de gratin de macaronis au fromage: il s’agit de faire cuire des pâtes, puis de les mettre dans une casserole avec de la «bonne crème, un morceau de beurre roulé dans la farine». Le tout sera versé dans un plat et recouvert de parmesan… D’après la légende, le président américain Thomas Jefferson aurait découvert les riches plats de pâtes au fromage en Europe, avant de les introduire à la Maison-Blanche en 1802.
Aujourd’hui, Kraft a même un site web dédié à ce produit phare, avec deux slogans évocateurs: «La partie de la vie de parent qu’il est impossible de rater». Ou: «Ils vont se rappeler combien ils vous aiment au moment du dîner». Autrement dit, vous ne louperez jamais la préparation d’un mac and cheese Kraft, un dîner qui plus est «sans conservateurs, arômes et colorants artificiels»… Ce qui n’empêche pas la liste d’ingrédients d’être longue comme un bras.
«Je dois avouer que j’ai beaucoup mangé de mac and cheese Kraft. Mais, d’une part j’étais une enfant très difficile, et d’autre part c’était l’époque où l’efficacité et la rapidité primaient sur tout. Si cela pouvait être fait au micro-onde, pourquoi faire des préparations plus chronophages? L’approche en cuisine a beaucoup changé, et l’obésité est devenu un vrai sujet préoccupant», raconte Lindsey Tramuta.
Traditionnellement, le «vrai» mac and cheese fait maison est servi sur les tables de Thanksgiving, et notamment dans le sud des États-Unis. Et peut-être, de plus en plus dans les familles à la recherche du bien manger? «Pour beaucoup de parents qui travaillent et ont des enfants, j’imagine que le Kraft mac and cheese reste un choix incontournable, car cela se prépare vite. Parmi les gens de ma génération, nous étions nombreux à le consommer. Mais une fois que nous avons goûté le VRAI –fait maison, avec du bon fromage– c’est difficile de retourner vers l’industriel!, poursuit la journaliste américaine. Je ne peux et ne veux pas généraliser, mais la mouvance autour du 100% fait maison/ slow food doit avoir un impact sur les familles d’aujourd’hui… Et peut-être que cela les motive à préparer le mac and cheese maison (ce qui n’est ni compliqué, ni très long).» ICI
Macaroni au fromage: Un plat provenant de la classe ouvrière et destiné aux invités
Caroline Lévesque 7 mars 2016
Longtemps considéré comme un symbole de la classe populaire au Québec, le macaroni au fromage s’est raffiné et est devenu un plat important au Québec.
À l’occasion de la Semaine du Mac and Cheese, jusqu’au 13 mars, le célèbre plat de pâtes et fromage sera honoré dans des restaurants de Montréal, de Québec et de Toronto.
Les origines de ce mets remontent au milieu du XIXe siècle. À la base, il était un met spécial, qu’on offrait à la visite, peu après l’importation des pâtes macaronis par les Italiens.
Ce sont les ouvriers québécois qui travaillaient avec les immigrants italiens dans la construction des chemins de fer du pays qui ont intégré les macaronis dans leur cuisine, vers 1860.
«Les Québécois ont gouté à cela, ont demandé aux Italiens de leur en vendre, et ont amené cela dans les maisons, indique Michel Lambert, chef et historien, qui a écrit les cinq imposants volumes «Histoire de la cuisine familiale du Québec». C’est comme cela que ça s’est installé partout au Québec, avant même d’arriver à Montréal [les chemins de fer étant principalement construits en milieu rural].»
Au pays du vin, gloire nationale dont les escadrilles naguères volaient en Rafale à l’exportation le vieux Monde de Beuve-Méry, qui se la joue jeune, le torpille en le qualifiant d’alcool comme une vulgaire boisson spiritueuse.
Ces gens-là, la nouvelle gouvernance du journal pudibonde, brosse les bien-pensants dans le sens du poil pour les draguer dans ses filets. Faut pas fâcher !
Bien sûr je ne suis pas de ceux qui vivent dans le déni, le vin contient de l’alcool, le degré est inscrit sur l’étiquette depuis toujours : au temps du gros rouge cher à Roland Barthes le populo se lichait du 12 ou du 13° en bouteille étoilée, savant mélange de « bibine » du Midi avec de la couleur venue de l’Oranie puis de l’Italie.
De plus je ne suis pas totalement con je sais lire les chiffres de nos exportations où le Cognac occupe une place de choix.
Bref, la rigueur journalistique, qui n’est plus à l’ordre du jour au Monde, dont je suis un vieil abonné, exigerait que l’on titre : Vins&spiritueux deux milliards d’euros d’exportation se sont évaporés en 2020.
Faudra tout de même que les jeunes louloutes et loulous du Monde assument tout à la fois l’héritage de leur journal, celui qui entretint dans son sein l’ignoble chroniqueur gastromique Robert J Courtine dit La ReynièreICIl’appel des 77 salauds et salopesICI et avec leurs consœurs et confrères de Télérama qu’ils cessent de nous faire la morale, ce n’est pas leur job.
Cerise sur le gâteau l’article de Laurence Girard en complément de l’analyse sur la dégringolade de l’alcool français à l’exportation nous avons droit au bulletin de santé du groupe Pernod-Ricard qui certes vend et exporte du cognac Martell et du champagne Mumm et Perrier-Jouet, mais se fait des couilles en or avec le whisky et le gin qui sont, comme chacun le sait des produits typiquement gaulois, alors que les pastis de son patronyme ne sont pas au mieux de leur forme.
Retour à la croissance attendu en 2021 par Pernod Ricard
« Nous nous attendons à une croissance interne sur l’année pleine », affirme Alexandre Ricard, PDG de Pernod Ricard, à l’occasion de la publication de ses résultats semestriels, jeudi 11 février. Déjà sur le second semestre de 2020, ses activités ont renoué avec la croissance en Chine (+ 13 %), sont restées solides aux Etats-Unis (+ 5 %) et ont retrouvé des couleurs en Inde. A contrario, le Covid-19, contraignant bars et restaurants à la fermeture, a fait reculer les ventes de 5 % en Europe. Surtout, avec un transport aérien en berne, le chiffre d’affaires des boutiques d’aéroports s’effondre de 57 %. Globalement, le deuxième groupe de spiritueux mondial affiche un chiffre d’affaires de 4,985 milliards d’euros, en décroissance interne de 3,9 % et de 8,9 % en tenant compte des effets de change négatifs. Le résultat opérationnel recule, lui, de 2,4 %
J’attends avec impatience le communiqué cinglant de Vin&Société, l’article saignant de Jacques Dupont dans le Point hebdo de référence de Mélenchon, il le qualifie d’égout, la réaction outrée de Julien Denormandie l’ectoplasmique ministre de l’Agriculture, le communiqué alambiqué du guide de la profession Jérôme Despey, les pleurs du bordeaux-bashing, le démenti de l’Union des œnologues : le vin n’est pas un alcool…
« La part des anges. » C’est le terme employé dans les caves charentaises pour évoquer l’inéluctable évaporation des précieuses eaux-de-vie en cours de vieillissement. Il pourrait, cette fois, illustrer le bilan des exportations françaises d’alcool en 2020. Elles ont, en effet, subi un brusque phénomène d’évaporation. Selon les chiffres publiés, jeudi 11 février, par la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France (FEVS), près de 2 milliards d’euros sont partis en fumée. Le montant global des ventes de bouteilles hors des frontières a reflué de 13,9 %, à 12,1 milliards d’euros. Mais même moins fringant, ce secteur reste le deuxième contributeur à la balance commerciale française, avec un excédent de 11 milliards d’euros.
Début 2020, alors que la FEVS présentait des chiffres 2019 mirobolants – les flux de cognac, champagne et vin dépassant une nouvelle fois des niveaux historiquement hauts –, elle avait déjà alerté. Les nuages commençaient à s’amonceler. Les taxes Trump frappaient les vins français à leur entrée sur le territoire américain depuis octobre 2019. Et le coronavirus avait fait son apparition en Chine. Des événements qui ont profondément bousculé la filière tout au long de l’année.
« En 2020, nos entreprises ont affronté un environnement particulièrement complexe. D’abord, du fait du conflit commercial avec les Etats-Unis, sans solution à ce jour. Puis est apparue la pandémie de Covid-19, dont les effets se sont propagés progressivement sur tous les continents », explique César Giron, président de la FEVS.
« Une baisse en trois tiers entre l’Asie, l’Europe et les Etats-Unis »
La crise sanitaire a surgi en Chine avant le Nouvel An lunaire, temps fort de la consommation. L’annulation des festivités a fait plonger les ventes des précieux flacons de cognac dans l’empire du Milieu. La mise sur pause des transports aériens a fortement réduit les achats en duty free. Les marchés de Hongkong et de Singapour en ont été affectés. Résultat, les exportations de vin et spiritueux vers la Chine ont baissé de 15,2 %, à 809 millions d’euros. En englobant Hongkong et Singapour, le retrait atteint 19,4 %, à 1,9 milliard d’euros.
La pandémie de Covid-19 a ensuite gagné l’Europe et l’Amérique, avec son lot de confinements, de fermetures de bars, de restaurants et de discothèques, et d’annulations d’événements. De quoi limiter le flot des commandes. « Globalement, la baisse des exportations se répartit assez équitablement en trois tiers, entre l’Asie, l’Europe et les Etats-Unis », estime M. Giron.
Dans ces moments où l’esprit n’était pas à la fête – même si, dès que le déconfinement le permettait, les bouchons sautaient à nouveau –, le champagne a souffert. Les exportations mondiales du vin à bulles sont en retrait de 20 %, à 2,46 milliards d’euros. Le reflux est quasi identique pour le cognac, à − 21 %, pour un montant de 2,73 milliards d’euros. Quant aux vins dits « tranquilles », c’est-à-dire sans bulles, qu’ils soient de Bordeaux, de Bourgogne, du Beaujolais ou de la vallée du Rhône, ils forment toujours le plus gros bataillon des exportations. Ils ont totalisé des ventes hors des frontières à 5,4 milliards d’euros, en repli de 7,1 %.
Une facture qui s’est alourdie en janvier
C’est cette filière viticole qui a été mise en joue par Donald Trump, lorsqu’il a souhaité lancer des représailles dans le conflit Airbus-Boeing qui oppose l’Europe et les Etats-Unis. Depuis octobre 2019, une surtaxe de 25 % sur les bouteilles titrant moins de 14,5° freine les efforts des exportateurs français. « Sur 1,2 milliard d’euros de vins “tranquilles” exportés vers les Etats-Unis en 2018, la filière a perdu 580 millions d’euros sur les ventes de vin en bouteille, mais a compensé à hauteur de 254 millions d’euros avec la vente en vrac non taxée, donc la perte se chiffre à 386 millions d’euros en 2020 », estime M. Giron. Sachant que 57 millions d’euros s’étaient déjà envolés au dernier trimestre 2019.
La facture s’est encore alourdie depuis janvier. Juste avant de quitter la Maison Blanche, M. Trump a lancé une nouvelle salve, étendant la sanction tarifaire au vin en vrac, aux rouges titrant plus de 14,5°, mais aussi aux eaux-de-vie, donc au cognac.
Diverses aides
Depuis fin 2019, la filière viticole demande un fonds de compensation, se disant victime d’un conflit qui la dépasse. Pour l’instant sans succès. Elle a aussi bataillé pour obtenir un plan de soutien afin de faire face à la crise sanitaire qui touche aussi ses activités en France, avec la fermeture des bars et restaurants.
Finalement, elle a décroché une enveloppe de 211 millions d’euros pour distiller et transformer en alcool blanc ou pharmaceutique 2,6 millions d’hectolitres de vin invendu. Le Languedoc-Roussillon s’est délesté de 1 million d’hectolitres.
Une autre enveloppe de 50 millions d’euros finance une aide au stockage des vins maintenus en cave. « Ces mesures ont permis de gérer les volumes. Les prix n’ont pas dévissé », estime Jean-Marie Fabre, président des Vignerons indépendants. Ce dernier se félicite aussi de la décision prise pour 2021 d’exonérer les acteurs de la filière viticole des charges patronales au prorata de leur activité, et de les faire bénéficier du fonds de solidarité dès 50 % de perte de chiffre d’affaires mensuelle. « Sur l’ensemble de l’année 2020, [celle] des Vignerons indépendants est estimée entre 15 % et 30 % », affirme M. Fabre.
Tous les espoirs des viticulteurs reposent désormais sur la reprise des discussions entre l’Europe et la nouvelle administration Biden, en vue de négocier un cessez-le-feu et la levée des taxes.
Toujours des titres à la mort moi le nœud, un double sens pour égarer la mouche du coche qui genre abeille&architecte, Marx-Mitterrand.
QUEUE-DE-VACHE, substantif féminin « Partie des chevrons d'une toiture qui fait saillie à l'extérieur des façades d'un édifice et qui supporte l'égout du toit »
CHOISISSEZ DES DÉBORDS DE TOIT « QUEUE DE VACHE »
Dans le cadre de l’installation de vos débords de toit, vous pouvez éventuellement vous tourner vers ceux désignés sous le terme de « Queue de vache ». Fabriquée en bois, une queue de vache est un terme utilisé dans le domaine de la toiture et de la charpente et qui désigne le dépassement de la charpente par rapport au mur. Concrètement, elle est la partie du toit située en bas du versant principal et qui prolonge la pente de ce dernier. Pour la pose de débord de toit, de rive de toit, d’arase de pignon ou d’avancé de toit, vous aurez nécessairement besoin de faire appel à un spécialiste aux savoir-faire variés.
La queue de vache ou de bœuf est, comme son nom l’indique, l’appendice caudal des bovins. Elle est composée de l’os entouré de chair. C’est une viande gélatineuse et très savoureuse qui a fait sa réapparition récemment sur nos tables après avoir été longtemps délaissée
Considérée comme un produit tripier, c’est une viande à mijoter qui agrémente particulièrement bien pot-au-feu, ragoût ou daube car son os parfume agréablement ces préparations. Elle est également employée pour faire le fameux potage anglais oxtail. ICI
Le potage oxtail tant apprécié des Anglais est un bouillon à base de queue de bœuf et de légumes, agrémentés d’une brunoise, cuit au four et parfumé de Sherry. Ce potage aurait trouvé ses origines après la révocation de l’Edit de Nantes, sous Louis XIV. Des protestants français émigrés en Angleterre subsistèrent en préparant ainsi les queues de bœuf que les bouchers londoniens laissaient sur les peaux.
Dès que le thermomètre descend au-dessous de zéro je fonce à vélo chez Hugo, Hugo Desnoyer le boucher-star de la rue Boulard et je m’achète un pot-au-feu mixte où domine la queue de vache, ensuite j’achète navets-carottes-poireau et je termine à la cave des Papilles rue Daguerre pour le liquide naturiste qui va avec le pot’auf. (sinon je me ferais avoiner par l’architecte du Grand-Est)
16 février 2012
Il a fait un temps de pot-au-feu : le taulier est plus tendance Desnoyer que Dodin-Bouffant et il fait dans l’Irancy ICI
En effet, le pot-au-feu c’est d’abord le plaisir de le composer, de choisir ce que l’on appelait de mon temps les bas-morceaux, c’est un patchwork qu’énumère Hugo Desnoyer dans l’une de ses 8 recettes fondamentales pour les amoureux de la viande. Je vous les énumère, tout en soulignant que pour ma part, le pot-au-feu c’est du bœuf et rien que du bœuf. Si je suis ainsi c’est la faute de mon père qui, à chaque fois que Ratier le boucher – le camionneur marchand de charbon se dénommait Lebœuf – achetait un bœuf gras au pépé Louis il gratifiait mon père, grand-amateur de pot-au-feu avec une prédilection pour la queue de bœuf, de tous les morceaux ad-hoc. Donc, contrairement à maître Desnoyer point de veau dans notre pot-au-feu. Du pur bœuf !
Lors de son dernier repas avec Jed c’est un Houellebecq cuisinier qui s’annonce :
- On va passer à table. … J’ai préparé un pot-au-feu hier, il va être meilleur. Ça se réchauffe très bien le pot-au-feu
« Cette nouvelle incarnation de l’auteur est un Houellebecq aux fourneaux. Il cuisine et reçoit Jed en parfait maître de maison le repas s’ouvre par un apéritif composé d’olives et de saucisson, accompagnés de chablis. Il n’y a pas d’entrée, mais le pot-au-feu qui suit justifie cette entorse, d’autant que c’est l’auteur qui ‘a préparé.
En hôte attentionné Houellebecq demande : « Vous prenez un peu plus pot-au-feu ? » mais Jed décline l’offre et le repas se poursuit avec un saint-nectaire et un époisses que Houellebecq sort du réfrigérateur ; il les accompagne de tranches de pain et d’une nouvelle bouteille de chablis. Ensuite, il fait passer son invité dabs la salle de séjour pour servir des macarons et du café, accompagnés d’un alcool de prune. À part le fromage, qui aurait dû être sorti du réfrigérateur au moins une heure avant d’être consommé, le Houellebecq du Loiret connaît son affaire gastronomique et sait recevoir. »
« Le choix du pot-au-feu témoigne aussi d’une bonne connaissance de l’histoire de la gastronomie française, puisqu’il est vu comme un « plat national » et s’inscrit dans l’entreprise de définition de la cuisine française qui parcourt tout le XIXe siècle. »
« Lorsque Houellebecq se met en scène heureux, réconcilié avec lui-même et ses origines, il est aux fourneaux. Ce n’est pas qu’une question de retour à l’enfance mais une affaire politique, sociale et même socialiste. »
- Tu montes, cariño? - C'est combien? - 100/100… ou le Jumillagate d'Uncle Bob… « Ce n’est pas très compliqué, si tu vis une grande expérience, tu t'exclames WOOOW! Un bon film porno ou un grand vin, je sais les reconnaître sans difficulté! ». Jolie profession...
Soyons joueurs ! On peut jouer bien sûr à saute-mouton comme à cache-tampon mais jouer pour du beurre c’est sympathique mais pas forcément très excitant. L’adrénaline vient, monte, lorsque l’on prend le risque de perdre sa culotte avec l’espoir de rafler...
Chers tous, Comme l'indique ma messagerie Orange, je suis parti dans les vignes. Je vous manque ? Vous aussi me manquez, ainsi que nos rendez-vous quotidiens. Grâce et avec vous, je ne me suis pas vu vieillir, ni j'ai vécu ce qu'on appelle la retraite...
À ce rythme d’emmerdements à répétition pour sûr que mon hébergeur va me rendre chèvre avec ses serveurs qui chauffent, qui se plantent, avec ses bugs comme s’il en pleuvait. Absence des messages d’annonce des chroniques, impossibilité d’inclure des photos...
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Moi bien sûr, la guerre froide, le KGB, la CIA, j’ai 24 ans, les échecs ne sont pas ma tasse de thé, pas assez intelligent, peu porté sur le maniements de stratégies ICI Bref, ce qui me passionnait c’était le bras de fer entre le bloc soviétique...
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