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10 mars 2021 3 10 /03 /mars /2021 08:00

 

85 c’est la Vendée, ma Vendée crottée !

 

La ferme de mes parents se trouvait dans le fond du village : aucun véhicule à moteur ne pouvait y accéder. Quand il y eut des morts, et j’en connus au moins deux, mon père et ma grand-mère maternelle, le corbillard tiré par un cheval ne risquait pas de s’embourber comme la voiture automobile du médecin à laquelle il fallut atteler une paire de bœufs.

 

Signé Michel Gautier

 

 

Docteur en littérature française et promoteur de la langue régionale, l’auteur Michel Gautier publie son dictionnaire consacré au département de la Vendée. Il nous raconte.

 

  • Qu’est-ce qui vous a incité à publier ce dictionnaire de Vendée, qui n’est pas votre premier ouvrage ?

 

ICI 

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10 mars 2021 3 10 /03 /mars /2021 06:00

 

 

Au temps d’Hubert dig, ding, dong, dans ma première chronique sur son livre Vino Business, j’ai qualifié Isabelle de gourgandine.

 

Aujourd’hui, c’est pétroleuse.

 

 

Les pétroleuses est le nom données aux femmes accusées d’avoir employé du pétrole pour allumer des incendies, en 1871, lors de l’écrasement de la Commune de Paris par les Versaillais. On affubla de ce terme, particulièrement après l’incendie de l’Hôtel de ville de Paris, les femmes qui avaient pris part aux combats armés, faisant d’elles les boucs émissaires du vandalisme survenu pendant la Semaine sanglante.

 

Isabelle met le feu, c’est incontestable et, comme je suis une vieille canaille, la référence à l’Hôtel de Ville est une petite pique à ce qu’écrit Albert Mestre sur « ses choix déroutants entre deux listes) lors des municipales de 2020 à Paris » de Gaspard Gantzer à Cédric Villani

 

Comme je suis allergique à ce que les vieux dénommaient de mon temps l’étrange lucarne ICI, je ne suis pas ses boutades aux Grandes Gueules sur Radio Monte Carlo (pour Pax : non, je n’ai vu monter personne), parfois j’en glane une sur Twitter.

 

Mais je suis un abonné du Monde et, bien sûr, je suis tombé sur ce gros titre :

 

Un apéro avec Isabelle Saporta : « A gauche, je me sens de droite. A droite, je me sens d’extrême gauche » ICI 

 

La chroniqueuse des « Grandes Gueules » et éditrice chez Fayard se revendique « poujado de gauche ».

Par Abel Mestre

Publié le 06 mars 2021

 

Qu’allais-je faire ?

 

J’ai réuni dare-dare une conférence de rédaction avec moi-même d’où il est ressorti :

 

  • Le titre de la chronique

 

  • Une interrogation le chablis de l’apéro était-il un chablis naturiste du style de la cave des Papilles qui est à deux pas de chez Isabelle ?

 

  • Du jamais vu depuis Mai 68. L'occupation du grand amphi, commencée lundi soir avec une centaine d'étudiants, s'est poursuivie la nuit suivante puis mardi toute la journée. La grève générale était finalement votée hier soir à main levée par 1.000 étudiants environ. A l'entrée, le nom de l'amphi, Boutmy, est remplacé par Farinelli, le castrat auquel «on a coupé les bourses». ICI 

 

  • La décision au nom du côté « poujado de gauche » d’Isabelle de s’asseoir sur le copyright et de publier l’intégralité de l’article. Les tribunaux, Isabelle et moi, nous connaissons.

 

Isabelle Saporta dans son bureau des éditions Fayard, à Paris, le 11 février.

Isabelle Saporta dans son bureau des éditions Fayard, à Paris, le 11 février. 

 

Lorsque l’on a proposé à Isabelle Saporta de prendre l’apéro avec nous, il y eut comme une hésitation. La nouvelle directrice littéraire de Fayard respecte scrupuleusement les règles pour contrer la pandémie de Covid-19 : « Mais à quelle heure ça se fera ? On a le droit de le faire après le couvre-feu ? » Il a fallu insister un peu, expliquer que les exceptions étaient possibles, attestation de l’employeur à l’appui. Rendez-vous est donc pris cinq jours plus tard, dans les locaux de la maison d’édition, dans le quartier Notre-Dame-des-Champs, en plein 6e arrondissement de Paris. L’ambiance est détendue : chablis et petits biscuits salés que l’on suppose bio : « C’est réveillon, ce soir ! Je finis tous les jours à 18 heures, normalement. »

 

Impossible d’entrer immédiatement dans le joli bureau tout en longueur, encombré – évidemment – de livres, mais surtout doté d’une petite terrasse : la séance photo n’était pas terminée. Pour cela aussi, Mme Saporta avait besoin d’être rassurée : non, elle n’aurait pas un tuyau d’arrosage entre les mains, comme dans son portrait paru dans Libération. Non, elle n’aurait pas une pose martiale devant des plantes, comme souvent lorsqu’il s’agit de photographier des écolos. « Il y aura juste un verre de vin », lui a-t-on tout de même reprécisé. Pas de problème.

 

Dans l’ombre

 

« Je suis encore une sans-bureau-fixe, mais je nous ai installés ici, il y a de la place », lance-t-elle avant de s’asseoir et de jongler entre son masque en tissu noir, les fameux biscuits et le chablis. Sa nomination est, en effet, toute récente, elle date de janvier. Avec son côté rentre-dedans, la chroniqueuse aux « Grandes Gueules » sur RMC promet de « bousculer » l’auguste maison et de la sortir de l’entre-soi. « Je continue de faire ce que je fais déjà : chercher des profils atypiques, repérer ceux qui ne sont pas du petit milieu, débusquer les talents qu’on ne voit pas ailleurs », explique l’autrice d’un pamphlet contre la technocratie, publié à la rentrée : Rendez-nous la France ! En finir avec la caste qui paralyse notre pays (Fayard, 2020).

 

Etrange de la part d’une fille de médecin et de psychologue, biberonnée au Monde (son père organisait des débats familiaux pour vérifier que le journal vespéral avait été bien lu), elle-même issue de Sciences Po, titulaire d’un doctorat, qui a par la suite embrassé la carrière de journaliste. « J’assume mon côté poujado, c’est un vrai truc de gauche. Redonner les moyens aux fantassins sur le terrain, et pas aux technos. On réarme les services publics, on s’intéresse aux catégories populaires », nous avait-elle expliqué lors de la sortie du livre.

 

Il y a plusieurs paradoxes chez Isabelle Saporta : elle veut dénicher les nouvelles voix atypiques, mais édite aussi Christophe Barbier (Les Tyrannies de l’épidémie, Fayard, 198 pages, 15 euros). Elle fuit le monde politique, dégoûtée de ses expériences infructueuses (et ses choix déroutants entre deux listes) lors des municipales de 2020 à Paris, de la violence de ce milieu, mais tout ce qu’elle entreprend se veut politique : son travail d’éditrice, donc, mais aussi ses enquêtes sur l’agriculture intensive (notamment Le Livre noir de l’agriculture, Fayard, 2011) ou même sa présence aux « Grandes Gueules », où elle serait une sorte de guerrière solitaire de gauche dans un environnement de droite. « Il faut aller dans les émissions populaires et porter une autre parole. Soit on reste dans l’entre-soi, soit on essaye de comprendre ce qu’il se passe. »

 

Et puis, surtout, il y a cette autre difficulté, plus intime, que l’on devine aussi plus douloureuse : les conséquences de sa relation avec Yannick Jadot, candidat à l’investiture verte pour l’élection présidentielle de 2022.

 

Longtemps, Isabelle Saporta est restée dans l’ombre, contribuant à écrire les discours de l’homme fort des écologistes, le conseillant discrètement. Même ceux qui ne l’apprécient pas au sein d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) reconnaissent qu’elle est fondamentale au député européen dans sa manière de savoir prendre la température du pays, d’aller écouter les râleurs de tous poils, les sans-grade, parfois ignorés par des écologistes apparaissant comme urbano-centrés.

 

« A gauche, je me sens de droite. A droite, je me sens d’extrême gauche. Mon problème, c’est que je n’entre pas dans les cases. Défendre la ligne du parti, si elle est contraire à mes convictions, je n’y arrive pas. »

 

Mme Saporta est apparue au grand jour le soir des résultats des élections européennes de 2019. La liste emmenée par son compagnon venait de créer la surprise avec une troisième position et 13,5 % des suffrages, derrière le Rassemblement national et La République en marche. Elle est évidemment présente à la soirée pour fêter ce résultat. Il y a aussi les journalistes de Paris Match. S'ensuivra un shooting du duo en mode « couple présidentiel » qui agacera beaucoup. « J’ai toujours été en retrait. Ce soir-là, Yannick me dit : “Je veux vivre ça avec toi.” Je n’ai jamais caché que j’étais avec lui, mais quand il était à 6 % dans les sondages, il n’intéressait personne, rappelle-t-elle. J’ai appris à me foutre de ces polémiques. Plus ça va, moins on m’embête avec ça. »

 

Certes. Mais, entre-temps, il y a eu une blessure, une « vraie injustice », selon Isabelle Saporta : quand elle a dû quitter RTL, où elle tenait une chronique dans la matinale, à cause de son couple. « On croit que je suis incapable de penser par moi-même. Vos neurones ne disparaissent pas quand vous êtes en couple avec un politique ! Désormais, on me prend comme je suis ou tant pis. Je ne fais pas semblant d’être neutre, personne ne l’est. » A prendre ou à laisser. C’est peut-être cela qui braque autant les politiques, le côté entier et insaisissable de la dame. « A gauche, je me sens de droite. A droite, je me sens d’extrême gauche. Mon problème, c’est que je n’entre pas dans les cases. Je me sens profondément anar, avance-t-elle ainsi. Défendre la ligne du parti, si elle est contraire à mes convictions, je n’y arrive pas. »

 

Sophie de Closets approuve. La grande patronne de Fayard est un peu l’invitée surprise de cet apéro. Elle a passé une tête pour voir ce qu’il se passait dans ce bureau. « Viens boire un verre avec nous ! » propose sa nouvelle recrue de 44 ans, qui vient de signer son premier CDI. Sophie de Closets arrive en chaussettes. Tout de suite, on comprend pourquoi les deux femmes s’entendent aussi bien. Elles ressemblent à deux copines de lycée, deux « BFF » (best friends for ever, « meilleures amies pour toujours »), la petite brune et la grande châtain : même humour trash, mêmes convictions et une aptitude à jurer assez impressionnante.

 

Convictions républicaines

 

Entre deux blagues, Mme de Closets écoute pourtant attentivement ce que dit Isabelle Saporta, qui continue à dérouler son rapport conflictuel à sa famille politique, la gauche. Elle lui reproche tant de choses. Surtout sa pusillanimité et son abandon des classes populaires. « Ils sont effrayés. Ils naviguent à vue, ils sont dans le court terme, l’indignation immédiate. » C’est pourtant en son sein que l’éditrice a commencé à militer.

 

A Sciences Po, au mitan des années 1990, elle prend sa carte à l’UNEF, puis passe chez SUD-Etudiant quand le syndicat est fondé. « Je n’étais pas un fer de lance, hein, mais ça m’amusait. On avait lancé une grève sur la question des bourses. On avait rebaptisé l’amphi Boutmy amphi Farinelli”. Pour qu’on ne coupe pas les bourses des étudiants. » Un trait d’esprit qui la fait encore beaucoup rire, aujourd’hui. Saporta vendait également Charlie Hebdo dans le hall de la rue Saint-Guillaume. D’ailleurs, elle reste toujours Charlie, aujourd’hui, avec des convictions républicaines très ancrées et ne s’en cache pas : elle publie ainsi le président du Printemps républicain (association qui défend avec véhémence une conception stricte de la laïcité), Amine El Khatmi.

 

Cette volonté de garder le moins possible d’attaches politiques pourrait lui causer bien des soucis dans les mois à venir. La campagne présidentielle va commencer et, si Yannick Jadot remportait la primaire d’Europe Ecologie-Les Verts prévue en septembre, tout pourrait (encore) se compliquer pour elle. En finissant la bouteille de chablis, la question arrive : que ferait-elle si elle devenait première dame ? Eclats de rire. Puis : « Etre une potiche et fermer sa gueule, non, merci ! Mais les pièces jaunes, j’adorerais. » Et elle conclut : « En tout cas, première dame, ça ferait un bon livre. » Sa patronne valide d’un hochement de tête.

 

Abel Mestre

 

 

5 octobre 2019

Le mystère du petit sécateur du jeune Hubert de Boüard offert par son père enfin élucidé. ICI 

Château Angélus, premier grand cru classé A de Saint-Émilion : cette distinction constitue-t-elle humainement un aboutissement dont tu as toujours rêvé ?


Je ne pensais pas, quand mon père m’a offert ce sécateur, qu’Angélus deviendrait un premier grand cru classé A. J’ai commencé à penser très tôt au fait que je voulais être œnologue. J’ai appris à tailler avec les vignerons d’Angélus. Je montais sur les tracteurs. J’ai toujours été fasciné par ce côté pratique, plein de bon sens paysan. J’ai vécu avec eux. Je suis né au milieu des vignes. Ma vie n’est pas un hasard. Quand on ne sait pas, on est à la merci de ceux qui savent et vous pilotent. Je ne supporte pas d’être piloté. Je ne suis sous domination de personne. C’est peut-être prétentieux, mais c’est comme ça. Je suis comme saint Thomas. Il faut que je voie pour croire. Je suis un homme heureux car j’ai fait ce que j’ai plus ou moins voulu. En réalité, j’ai commencé à penser au classement quand Émile Peynaud est venu me voir, dans les années 1980. Quand il a dégusté des 1953, il m’a dit : « Il y a un terroir, il faut que vous fassiez quelque chose. » Il y a eu des articles de presse puis le classement de grand cru classé B. J’y ai cru. Aujourd’hui, mon bonheur est entier.

 

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9 mars 2021 2 09 /03 /mars /2021 08:00

 

N’en déplaise à Claire Touzard, c’est dans Marie-Claire ICI

 

23 octobre 2012

Bravo LUBOT si tu n’as pas les moyens de payer tes additions au resto tu peux toujours demander à la RVF de te fournir le vin gratos ICI 

 

Jean-Paul LUBOT, à droite sur la photo en compagnie de Bruno Retailleau, né à Antigny, en Vendée mon pays, patrie de mon beau-frère, est bien sûr le Directeur Général délégué du Groupe Marie Claire et éditeur de Marie Claire et de la Revue des Vins de France.

 

 

On a souvent tendance à pointer du doigt les méfaits de l’alcool et du vin sur la santé, mais saviez-vous qu’ils ont aussi de nombreux bienfaits ?

 

Parmi eux, on trouve… La perte de poids. Et ce sont les scientifiques qui le disent !

 

Décryptage.

 

De nombreux individus affirment que pour mincir, il faut tirer un trait sur la consommation d’alcool. En cause : le fort apport calorique des breuvages alcoolisés.

 

LA CONSOMMATION D’ALCOOL, INCOMPATIBLE AVEC LA PERTE DE POIDS ?

 

En effet, la plupart d’entre eux sont riches en calories : il faut compter jusqu’à 200 calories pour une pinte de bière de 33 cl, par exemple. Certes, certains sont peu caloriques (comme le champagne), mais ils ne sont que très peu nombreux.

 

Cependant, des scientifiques et chercheurs contredisent cette légende urbaine : ils affirment qu’au contraire, s’abreuver d’alcool, avant de dormir, permettrait de maigrir. Bien évidemment, ce constat ne concerne pas toutes les boissons alcoolisées et s’observe dans des conditions bien particulières…

 

SELON LA SCIENCE, LE VIN ROUGE CONTRIBUE À FAIRE MAIGRIR QUICONQUE S’EN ABREUVE

 

Des chercheurs de l’Université de Harvard* ont constaté que les femmes qui buvaient régulièrement un verre de vin rouge, avaient 70% de chance en moins de prendre du poids que leurs homologues qui n’en buvaient pas et ce, sur une période de 13 ans.

 

Une autre étude, menée par des chercheurs de la Washington State University, précise ce constat, en affirmant que boire deux verres de vin rouge avant de dormir, contribuerait à faire perdre du poids.

 

QU’EST-CE QUI EXPLIQUE CET EFFET “MINCEUR” DU VIN ROUGE ?

 

Il contient du resvératrol, un composant chimique à l’effet “brûle-graisse”

 

C’est d’abord sa concentration en resvératrol (un polyphénol présent dans la peau du raisin) qui est à l’origine de son effet brûle-graisse. En effet, le resvératrol est un composant qui permet de réduire le gras du corps, comme le rappellent nos homologues du magazine Shape.

 

Pour être plus précis, ce polyphénol réduit la quantité de mauvais lipides (comme le gras issu de la charcuterie) stockée dans l’organisme ; ceux-là mêmes qui engendrent la prise de poids ou des maladies telles que le cholestérol.

 

De plus, le resvératrol permet également d’amoindrir l’appétit : adieu fringales et grignotage excessif !

 

Il augmente le niveau d’adiponectine et de testostérone, qui permettent d’éliminer le gras et de construire du muscle

 

Chris Lockwood, consultant en nutrition, affirme que le vin rouge augmente également les niveaux de deux hormones stratégiques dans l’élimination des graisses : l’adiponectine et la testostérone libre. Selon ses dires, ces hormones vous aident à brûler les graisses et à développer vos muscles (tout en diminuant les œstrogènes, hormones qui retiennent les graisses).

 

Ensemble, elles créent un environnement plus anabolique, libérant les graisses stockées et augmentant le métabolisme de base de chacun. Cela veut donc dire qu’on élimine plus facilement et ce, même au repos.

 

Le vin rouge améliore la circulation du sang, des nutriments et in fine, la combustion des graisses

 

Boire des quantités modérées d’alcool améliore la circulation sanguine, ce qui signifie que non seulement plus de nutriments sont transportés dans les cellules, mais aussi plus d’oxygène – un élément nécessaire de la combustion des graisses.

 

QUELQUES PRÉCISIONS SONT NÉCESSAIRES

 

Bien évidemment, le vin rouge n’est pas un remède miracle qui permet de perdre du poids à tous les coups… Il n’y a pas meilleur moyen de mincir que d’adopter une alimentation saine, faire de l’exercice physique, et bien dormir.

 

La rédaction rappelle également que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé.

 

*”Alcohol consumption, weight gain, and risk of becoming overweight in middle-aged and older women”, étude menée en 2011, sur un échantillon de 20 000 femmes

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9 mars 2021 2 09 /03 /mars /2021 06:00

 

« Bouge pas comme ça, tu me fatigues », lance Alexandre à son chien. « Toi aussi, faut que tu remues, que tu cavales, mais qu’est-ce qu’ils ont tous ? On a le temps. Faut prendre son temps. Faut prendre le temps de prendre son temps. »

 

 

Alexandre le Bienheureux c’est Philippe Noiret dans le film d’Yves Robert sorti un an avant 1968, hymne à la paresse à travers le portrait d’un homme qui, à la mort de sa femme, décide de tout plaquer et de se reposer enfin, au grand dam des autres.

 

Bertrand Russell dans son Éloge de l’oisiveté : « Le fait de croire que le travail est une vertu est la cause de grands maux dans le monde moderne ; (...) la voie du bonheur et de la prospérité passe par une diminution méthodique du travail. »

 

J’ai toujours été un paresseux qui a travaillé par pure nécessité, enfant je me rêvais roi fainéant, mollement allongé sur un char-a-bancs tiré par des bœufs indolents.

 

L’heure de la retraite ayant sonné je peux goûter avec délice, sans opprobre, l’art de ne rien faire…

 

Et pourtant, me direz-vous, chaque jour que Dieu fait, je ponds deux chroniques. Pourquoi ?

 

Tout bêtement, pour éviter de voir mes neurones se rouiller, j’écris comme je pédale sur mon vélo, s’arrêter c’est serait me casser la gueule…

 

Donc ce matin j’exerce mon droit à la paresse.

 

L’homme qui voulait faire de Taïwan un pays viticole

Par Alice Hérait

Publié le 02 mars 2021 à 18h00

REPORTAGE Dans son île au climat subtropical, Chien-hao Chen s’est battu contre typhons et moussons pour développer son vignoble. Et produire un rouge et un blanc distingués par les plus grands œnologues.

 

Comment imaginer développer la viticulture sur des terres qui ne connaissent pas l’hiver et sont meurtries par cinq typhons par an en moyenne ? L’île de Taïwan est en effet bien plus réputée pour son thé et sa street food que pour ses vignes. Produire du vin, c’est toujours possible, mais du très bon vin, c’est une autre histoire. Du reste, la plupart des bouteilles que l’on trouve dans le pays sont plus proches de la piquette que des grands crus.

 

C’est dans ce contexte que le Vino Formosa, un vin blanc liquoreux, et le Vino Formosa Rosso, son équivalent en rouge, conçus par l’excentrique Chien-hao Chen, font exception – leur nom évoque l’ancienne appellation de l’île, Formose. Nous avons rencontré le vigneron de 53 ans à la fin du mois d’octobre 2020, sous un soleil qui tapait fort. Le domaine viticole a pour nom Shu-sheng, il est situé en périphérie de Taichung, la deuxième ville de Taïwan avec 2,8 millions d’habitants. Chien-hao Chen nous fait visiter ses cinq hectares de vignes. A l’exception des caractères chinois qui indiquent le nom du domaine, nous pourrions facilement nous imaginer passer un après-midi d’été dans la région de Perpignan.

 

Dans un français quasi parfait et teinté d’un accent taïwanais bien reconnaissable, celui qui cumule les métiers d’œnologue, de viticulteur et de sommelier – ce n’est pas courant – nous résume son parcours atypique. Il part en Suisse pour trouver sa voie et débute sa formation aux métiers de bouche en 1992 à l’école hôtelière Les Roches dans le Valais. C’est de là que date sa première gorgée de vin. Il en retient un épisode qui l’amuse encore : il avait suscité l’indignation d’un de ses professeurs en lui proposant naïvement de couper le vin avec du jus d’orange. Il travaille un an comme chef dans un restaurant asiatique à Lausanne. Puis part en 1996 étudier plus précisément le vin à Dijon et obtient un diplôme universitaire de technicien en œnologie. Il est le seul élève asiatique de sa classe. Et doit s’imposer, faire entendre sa voix parmi les enfants de viticulteurs.

 

Seul diplômé en viticulture

 

Chien-hao Chen peut alors retourner à Taïwan, prêt à travailler la vigne, dans un pays où tout est à faire. Nous sommes au milieu des années 2000. La production d’alcool en indépendant n’y est autorisée que depuis 2002. Auparavant, elle était un monopole d’Etat. Et c’est l’Etat qui invite M. Chen, seul diplômé en viticulture de Taïwan, à diriger la production des vignes du domaine Shu-sheng. D’un abord enjoué, le nouveau viticulteur précise dans un rire : « Après la libéralisation de la production d’alcool, j’étais le seul Taïwanais à avoir étudié l’œnologie et la viticulture en France ! »

 

M. Chen ne possède pas les vignes du domaine Shu-sheng, elles appartiennent à la famille Hung depuis quatre générations. Elles datent de l’époque de la colonisation japonaise, entre 1895 et 1945. « Ce sont les Japonais qui ont, les premiers, choisi la région de Taichung, explique le vigneron. Ils n’ont pas choisi au hasard : ces vignes disposent du meilleur sol, dans une région où les nuits sont les plus fraîches. Mais durant la période du monopole d’Etat, le vin qu’on y produisait était très banal, il y avait peu de recherche œnologique. Et quand les Chinois ont repris l’île, après la Seconde Guerre mondiale, ils ont continué ce système. » La propriété, en réalité, ne faisait pas son propre vin : la récolte était destinée aux entreprises étatiques qui le fabriquaient – un peu comme le système de coopérative en France.

 

Dès son arrivée en 2005, Chien-hao Chen a pour ambition de faire un grand vin. Il lui a donc fallu composer avec le climat, qui a de quoi refroidir les ardeurs. Le principal frein au développement de la production viticole à Taïwan qui, selon une importatrice de vin, se résume à celle de M. Chen, d’un autre vigneron et surtout aux bouteilles sorties des usines nationales.

 

M. Chen a d’abord dû surmonter la chaleur. Il nous montre une souche de cépage riesling, qui pousse très mal. « Le pied souffre, il fait trop chaud. » Il a dû s’adapter aussi aux quatre mètres de précipitations annuelles, ce qui est beaucoup. Mais ce passionné adore expérimenter, tâtonner, trouver. Afin d’aérer au mieux les sols et d’éviter le pourrissement du fruit, les vignes sont alors conduites sur pergola, en hauteur. « Le cycle végétatif de la vigne est de six mois, comme en France, à la différence que nous avons les premiers bourgeons en janvier et les vendanges en juillet. »

 

Mais juillet est lourd en menaces. Qui viennent du ciel. L’été est la saison des typhons à Taïwan et il faut parfois procéder aux récoltes dans l’urgence, trop tôt même, pour éviter une tempête annoncée qui viendrait balayer un long travail. « Il nous arrive de récolter des raisins pas assez mûrs mais l’acidité reste, cela donnera un vin très frais », soutient Chien-hao Chen.

 

Vignes à la sauce madère

 

Le vigneron concède néanmoins qu’avec un climat compliqué à dompter, « les débuts ont été difficiles ». C’est pourquoi il est parti chercher l’inspiration et des réponses dans des régions subtropicales similaires à Taïwan. « J’ai commencé par regarder le plan mondial de la viticulture et j’ai remarqué qu’on faisait du vin à Tahiti, se rappelle-t-il. Un viticulteur, sans doute un peu fou comme moi, y cultivait du grenache et de la syrah. Je n’ai alors pas hésité à débourser 400 dollars pour me faire importer une de ses bouteilles. Mais le vin n’était pas bon. »

 

C’est finalement en 2007, lors d’un voyage à Madère, qu’il trouve la clé pour cultiver sa vigne dans son île natale. M. Chen profite alors de ses multiples casquettes. Il est professeur en sommellerie à l’Institut supérieur d’innovation et culture culinaire de Kaohsiung, troisième ville de Taïwan, et se rend régulièrement à l’université polytechnique de Hongkong pour enseigner la viticulture. M. Chen est aussi journaliste pour des revues gastronomiques taïwanaises, et c’est à ce titre qu’il part en reportage dans l’ensemble des domaines de l’archipel portugais et en profite pour poser toutes les questions techniques. Il revient de Madère convaincu. « Dès 2008, je disais à tout le monde que nous allions gagner des prix avec notre vin ! », se souvient-il.

 

Lors de la visite de son chai, on remarque que les fûts sont importés de Bourgogne, un clin d’œil à sa formation. Le vin doux naturel y mature selon des méthodes similaires aux vins du Sud-Ouest, tel le muscat de Frontignan. Soit autour de huit ans. Sauf que pour ces bouteilles made in Taïwan l’étape du vieillissement doit affronter une autre difficulté climatique : le volume d’alcool qui s’évapore s’élève à 10 %, contre 1 % à 2 % pour des vins français.

 

Dans la cour des grands

 

Mais le travail et l’acharnement paient. En 2014, le Vino Formosa blanc reçoit une médaille d’or au prestigieux concours des Vinalies internationales. En 2019, c’est au tour du rouge d’être primé. M. Chen constate avec fierté qu’il peut jouer dans la cour des grands. Nous lui demandons de décrire son rouge liquoreux : « Il y a une très bonne concentration au nez. Au goût, on retrouve tous les fruits exotiques, des fruits rouges, un peu de fruits confits, du chocolat, du caramel… C’est très complexe, avec une bonne fraîcheur et de l’acidité. »

 

La réputation des vins de M. Chen a passé les frontières, au point qu’ils se retrouvent à la carte du restaurant multi-étoilé des chefs Michel et Sébastien Bras, à Laguiole dans l’Aubrac. Mais les 6 000 bouteilles produites chaque année par le domaine Shu-sheng sont insuffisantes pour répondre à une demande qui désormais fuse. Aussi, à l’exception de quelques restaurants implantés en Asie, les acheteurs sont essentiellement des particuliers à Taïwan. « Nous n’avons pas assez de bouteilles pour les vendre à l’étranger ! », regrette M. Chen.

 

Comme la consommation de vin est en essor dans le pays, les Taïwanais achètent quasi exclusivement des bouteilles importées, françaises avant tout. Les amateurs locaux les plus mordus, qui ne désespèrent pas de partager le travail de M. Chen, doivent s’inscrire sur une longue liste d’attente et patienter jusqu’à trois ans pour recevoir un flacon de Vino Formosa.

 

Alice HéraitTaichung (Taïwan), envoyée spéciale

 

Leïla Slimani : « Le vin a fait longtemps partie de la culture musulmane » ICI

 

L’écrivaine à succès, prix Goncourt 2016, cultive un véritable amour du vin, héritage de ses origines alsaciennes et marocaines. Elle parle de la place de la culture de la vigne dans son pays natal, pas exempte de paradoxes.

Propos recueillis par 

Publié le 27 février 2021 

A 39 ans, Leïla Slimani est une romancière prolifique. Après Le Pays des autres (Gallimard), paru en 2020, elle vient de publier son neuvième livre, Le Parfum des fleurs la nuit (Stock, 128 pages, 18 euros). Née à Rabat, au Maroc en 1981, installée en France en 2000, d’abord journaliste, elle publie en 2014 un premier roman remarqué, Dans le jardin de l’ogre (Gallimard) autour de l’addiction sexuelle. Elle connaît un succès mondial dès son deuxième livre, Chanson douce (Gallimard), en 2016, pour lequel elle obtient le prix Goncourt et qui, depuis, s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires.

 

Une telle renommée attire l’attention d’Emmanuel Macron, qui lui propose, l’année suivante, de devenir ministre de la culture. Elle refuse, préférant, dit-elle, garder sa liberté. Mais elle accepte de devenir la « représentante personnelle » du président de la République pour les questions de francophonie, siégeant depuis à l’Organisation internationale de la francophonie.

 

A la fois marocaine et française, Leïla Slimani envisage la culture du vin comme un patrimoine partagé qui, non sans lien avec son parcours personnel, doit se jouer des frontières. Elle garde une tendresse pour le vignoble du Maroc, un pays où une bonne partie de sa famille est installée. Elle sait pourtant qu’il n’est pas simple, notamment pour une femme, d’évoquer et de défendre une culture viticole dans le monde arabo-musulman.

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8 mars 2021 1 08 /03 /mars /2021 08:00

 

 

Oui, oui, oui je lis l’Alsace, allez donc savoir pourquoi ?

 

Logo l'Alsace

 

Et qu’est-ce que j’y lis : à l'occasion de la fête des grand-mères, ce dimanche, nous vous proposons 5 recettes tirées des "Gâteaux de mamie", un livre publié chez Larousse dans la collection "Les meilleures recettes". ICI 

 

Et dans le tas qu’est-ce que je vois : 4/Le clafoutis aux cerises

 

 

Pour 6 à 8 personnes. Préparation 15 min. Macération 30 min. Cuisson 35 à 40 min

 

Ingrédients : 500 g de cerises noires, 100 g de sucre en poudre, 125 g de farine, 1 pincée de sel, 3 oeufs, 30 cl de lait, beurre pour le moule, sucre glace

 

A noter : Dans la recette du clafoutis, on ne dénoyaute pas les cerises, contrairement à celle de la tarte, pour laquelle on utilise des cerises fraîches équeutées et dénoyautées.

 

Etape 1 : Équeutez les cerises, mais ne les dénoyautez pas. Mettez-les dans un saladier avec la moitié du sucre en poudre. Remuez et laissez macérer au moins 30 min.

 

Etape 2 : Tamisez la farine dans un saladier, ajoutez le sel et le reste du sucre en poudre. Battez les oeufs en omelette, incorporez-les. Ajoutez enfin le lait et mélangez bien.

 

Etape 3 : Disposez les cerises dans un moule beurré et versez la préparation par-dessus. Faites cuire 35 à 40 min à four chaud (180°C).

 

Etape 4 : Laissez tiédir et saupoudrez de sucre glace. Servez froid dans le moule.

 

Et, ni une, ni deux, je me dis, en souvenir de ma mémé Marie, je vais faire un clafoutis aux cerises !

 

Je sens l’objection fuser : ce n’est pas la saison des cerises !

 

D’accord, mais comme  Raphaëlle m’avais dit samedi qu’elle aimait le clafoutis aux cerises, j’ai trouvé des cerises (désolé ! je ne vous dirai pas d’où elles venaient)

 

Le résultat le voilà :

 

 

Pour rester en Alsace on boit ceci

 

 

Elefanta Orange Auxerrois 2017 Macération

Christophe Lindenlaub

Alsace - Année 2017

 
  • Domaine : Christophe Lindenlaub
  • Appellation : Alsace
  • Millésime : 2017
  • Encépagement : auxerrois
  • Contenance : 75cl
  • Degré d'alcool : 12,50%
  • Potentiel de garde : 6 ans
  • Saveur : vif, fruité et complexe

 

La fête des grands-mères a été créée en 1987 par la marque de café le Café Grand'Mère, du groupe Kraft Jacobs Suchard

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8 mars 2021 1 08 /03 /mars /2021 06:00

 

 

Le couvre-feu a sonné, dans la rue les quinquets sont allumés, la patrouille du fourbe Darmanin rode sur les trottoirs, les blouses blanches de Véran ont rangé leurs seringues, dans son château-fort notre souverain bien aimé consulte les astres pour savoir s’ils lui seront favorables en 2022, Carla astique le bracelet-Rolex du petit Nicolas, sur les plateaux des télés la longue litanie des logues, virologues, psychologues, sociologues, déconnologues… défile en débitant ses sombres prédictions, les estomacs crient famine et dans leurs cuisines les gens de Merluchon se posent la question : qu’allons-nous manger ce soir ?

 

 

Alors, le préposé à l’ordinaire, en panne d’idées pour contenter la maisonnée, s’interroge : « et si j’appelais l’inconnu de Crémone, le polytraumatisé du marais, il saurait me tirer de ce mauvais pas… » Bof ! à quoi bon… En désespoir de cause, d’un geste las il ouvre le placard du bas et son regard tombe sur une pile de boîtes de sardines, millésimées bien sûr, côtoyant des paquets couchés de spaghetti, et il se dit, et si je consultais l’idole de Paul  sud: François-Régis Gaudry ?

 

Sitôt dit, sitôt fait, et voici le résultat…

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7 mars 2021 7 07 /03 /mars /2021 08:00

 

Brut : c’est écrit dans l’Équipe, le quotidien sportif que lisait Jacques Delors, à l’heure du petit déjeuner au temps où le Ministère des Finances créchait aux Tuileries.

 

Le 2 juillet 1950 lors du premier Grand Prix de France, disputé sur le circuit de Gueux, près de Reims, deux cousins, passionnés de sport auto, Paul Chandon Moët et Frédéric Chandon de Brailles, ont eu l’idée de faire célébrer la victoire, sur le podium, avec du champagne.

 

 

Après une course enflammée, le victorieux Fangio a été le premier à boire, et non à projeter, du champagne, à cette époque, puis durant des décennies, le champagne sera bu, comme l'a fait Juan-Manuel Fangio le premier en 1950, pas secoué et dispersé.

 

24 Heures du Mans 1967 : L'interview des vainqueurs, Dan Gurney et A.J.  Foyt | Endurance info

 

L'écume et sa projection vont naître d'une fantaisie américaine, toujours en France mais loin de la F 1. Dan Gurney, vainqueur des 24 Heures du Mans en 1967, secoue sa bouteille qui n'a pas été réfrigérée. Le bouchon saute. Les images sont belles. Depuis, le champagne est devenu, sous la forme d'un jéroboam le compagnon du podium.

 

 

À partir de cette année, il n'y aura plus de champagne sur les podiums des Grands Prix. Le promoteur a passé un accord avec un fabricant de vin effervescent italien du Trentin au nom évocateur... Ferrari, qui n'a rien à voir avec la Scuderia.

 

Vin italien Ferrari Maximum Brut - Achat / Vente pétillant & mousseux vin  Ferrari Maximum Brut - Cdiscount

 

C'est la fin d'une époque. Dans trois semaines à Bahreïn, le vainqueur du premier GP de la saison célébrera sa victoire avec une bouteille de prosecco. Fini le champagne sur les podiums des Grand Prix bouleversant ainsi une tradition aussi vieille que le Championnat du monde.

 

Le couple formé par la F1 et le champagne a déjà connu une rupture, en 2016, avec l’arrivée sur les podiums du vin pétillant californien de Chandon qui prenait la suite du champagne Mumm. Un an plus tard, la maison marnaise Carbon récupère le contrat avant de le céder en 2020 faute de rentabilité à la maison Moët et Chandon

 

« Voici donc le retour surprenant de Moët &  Chandon sur les podiums de cet évènement parmi les plus médiatisés au monde. Après G.H Mumm durant quinze ans, puis la marque Carbon à partir de 2017, qui avait pourtant signé jusqu’en 2021 un partenariat avec Formule 1 (lire ici), sous forme de mécénat, la « grande » maison a offert quelques flacons pour la reprise de cette saison 2020. Une saison bousculée par la crise sanitaire de la Covid 19. » ICI 

 

« Le champagne sur les grands prix de Formule 1, c’est un symbole, regrette Maxime Toubart, président du Syndicat général des vignerons de Champagne. Le symbole de la réussite, de la victoire, de la fête. Remplacer le champagne par une autre boisson, c’est enlever une part de rêve, c’est retirer un peu de prestige. Je suis vraiment triste, c’est un symbole qui disparaît. »

 

« Ces podiums, c’était d’abord une belle vitrine pour nous les vignerons, confie Maxime Toubart. Je ne pense pas qu’il y aura un réel impact économique pour le secteur, mais on n’aura plus la fierté de pouvoir dire 'c’est mon champagne que le vainqueur tient dans les mains' ». Selon le président du Syndicat des vignerons, cette décision est d’abord une question d’argent : « Acheter du champagne, ça coûte cher pour les organisateurs. Trop cher peut-être, pour un sport qui n’est pas au top de sa popularité et dont les moyens diminuent. Passer un accord avec une marque moins prestigieuse, c’est peut-être un moyen de faire quelques économies »

 

Le champagne reviendra

 

Malgré tout, Maxime Toubart reste optimiste. « Il y a des cycles, explique-t-il. Il y a quelques années, sur certains Grands Prix, on avait déjà remplacé le champagne par un vin pétillant… puis le champagne est revenu ! Donc je ne perds pas espoir, je pense qu’un jour, le champagne reviendra ! »

 

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7 mars 2021 7 07 /03 /mars /2021 08:00

 

Peinture de Mort Kunstler montrant le général Lee (à droite) accompagné de son célèbre collaborateur mort de ses blessures à la bataille de Chancellorsville: Stonewall Jackson.

J’ai revu Truman Capote de Philip Seymour Hoffman avec Philip Seymour Hoffman.

 

 

Philip Seymour Hoffman a obtenu l'Oscar du meilleur acteur pour son rôle de l'écrivain Truman Capote dans le film du même nom en 2006, un rôle qui lui avait également valu un Golden Globe la même année.  Il  a été retrouvé mort un dimanche de février 2014 dans son appartement à New York, apparemment d'une overdose.

 

L'acteur américain Philip Seymour Hoffman en 2012

 

Revoir un film qu’on a aimé permet d’accrocher son regard au-delà de l’acteur central pour s’intéresser à ce que l’on nomme les seconds rôles et, dans le cas présent, celui de Catherine Keener qui joue le rôle de Nelle Harper Lee, cette jeune femme l’accompagne dans le Kansas pour l’aider dans ses entretiens et ses recherches. Elle apaise Capote, exerce sur lui une influence, il l’écoute.

 

TRUMAN CAPOTE" : The Truman show - cinemaniac.blogs.allocine.fr

 

Le coffret du DVD contient un petit opuscule très bien fait. Je l’ouvre et le feuillette pour découvrir que Nelle Harper Lee était une descendante du général Robert E. Lee qui s’était illustré durant la guerre de Sécession.

 

Truman Capote signing copies of In Cold Blood with Harper Lee in 1966. Photograph: Steve Schapiro/Corbis

 

Née le 28 avril 1926 à Monroeville, Harper Lee – de son vrai nom Nelle Harper Lee – grandit dans cette petite ville du sud de l’Alabama où l’écrivain Truman Capote (1924-1984) a lui aussi été élevé. Lee et Capote sont d’ailleurs des amis d’enfance. A l’époque, ils vivent à quelques rues l’un de l’autre. Plus tard, à la fin des années 1950, Truman Capote entraînera même Harper Lee dans l’écriture d’un roman sur un quadruple meurtre. Lee l’accompagnera dans le Kansas pour l’aider dans ses entretiens et ses recherches. Et ce livre deviendra De sang-froid (1966), que Capote dédiera à Harper Lee – laquelle apparaîtra également dans plusieurs autres de ses livres, avant que leurs liens d’amitié ne se distendent considérablement, notamment après le succès de Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur.To Kill a Mockingbird.

 

 

Harper Lee y décrit la vie étriquée de Maycomb, un petit village du Sud profond « où les jours ont vingt-quatre heures mais semblent tellement plus longs » et où « personne ne se presse parce qu’il n’y a nulle part où aller ». Pis, tout plaisir y est péché, même celui qui consiste à savourer le parfum du mimosa, pourtant « aussi doux que le souffle des anges ». C’est dans ce « trou » brûlant, écrasé de chaleur, d’hypocrisie, de pudibonderie et de puritanisme, que le père de la jeune Scout, Atticus Finch, un avocat impeccablement intègre, idéaliste et magnanime – que le lecteur imagine assez semblable au père de Harper Lee dans la vraie vie – décide de défendre Tom Robinson, un homme noir injustement accusé du viol d’une femme blanche.

 

Plaidoyer pour la justice et la compassion, ce roman magnifique paraît à l’époque de la reconnaissance des droits civiques des Africains-Américains. Sa grande richesse, son humour et sa narration généreuse en font un succès instantané. Vendu à 500 000 exemplaires l’année même de sa sortie, le roman est adapté au cinéma par Robert Mulligan en 1962. Le film, Du Silence et des ombres, vaut à Gregory Peck un Oscar pour son interprétation d’Atticus. Quant au livre, il est bientôt étudié dans les collèges (au sens français) et lycées américains, traduit dans quarante langues, et vendu aujourd’hui à 40 millions d’exemplaires.

 

Lire ICI 

 

Comment «Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur» est devenu une religion  américaine | Slate.fr

Mort de Harper Lee, auteure de « Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur »

La romancière américaine, prix Pulitzer en 1961, s’est éteinte, le 19 février, à 89 ans.

Par Florence Noiville

Publié le 19 février 2016

 

Elle incarnait l’un des contes de fées les plus spectaculaires de l’industrie éditoriale contemporaine. L’écrivaine américaine Harper Lee, essentiellement connue pour son roman To Kill a Mockingbird (1960), prix Pulitzer en 1961 et réédité en France aux éditions de Fallois (Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, 2005), est morte dans sa ville natale de Monroeville, en Alabama, vendredi 19 février. Elle était âgée de 89 ans.

 

Le chef-d'œuvre caché de la bibliographie d'Harper Lee | Slate.fr

Sur une photo, on la voit, guillerette octogénaire à lunettes et cheveux blancs, tout sourire au bras de George W. Bush. Paternellement penché vers elle, le président américain vient de lui remettre la médaille de la Liberté – The Presidential Medal of Freedom, la plus haute distinction que puisse recevoir un civil américain – pour sa contribution à la littérature. Cela se passe en 2007. La contribution de Harper Lee se résume alors à un seul livre, Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur. Mais quel livre ! Une courageuse dénonciation de la ségrégation raciale dans l’Amérique sudiste des années 1930. Un livre qui, dès sa parution, deviendra un classique de la littérature américaine.

 

Catherine Keener née le 26 mars 1960 à Miami (Etats Unis).

 

Biographie de Catherine Keener

 

Actrice américaine d'origine libano-irlandaise, Catherine Keener est née à Miami en 1960. Après des débuts laborieux au cinéma, elle se fait connaître à partir de 1991, grâce à 4 tournages avec le réalisateur Tom DiCillo. En 1999, le succès arrive : l'actrice est nominée à l'Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle pour son jeu dans « Dans la peau de John Malkovich ». C'est le début d'un cercle vertueux avec 4 nominations depuis 2006 !

 

Du silence et des ombres

1962 Etats-Unis Réalisé par Robert Mulligan 2h9 avec Gregory PeckBrock PetersJames Anderson

Drame

On aime beaucoup

 

Critique par Guillemette Odicino

 

Mulligan a tout compris de Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, le superbe roman de Harper Lee sur la perte de l’innocence… Un avocat, veuf, élève seul son fils et sa fille. Le temps d’un procès, ils vont faire l’expérience douloureuse du monde des adultes, qui comporte peu de figures aussi nobles que leur père, qui défend, seul contre tous, un ouvrier noir accusé du viol d’une Blanche…

 

L’enfance est, pour le cinéaste, un voyage initiatique au pays de la peur. Mais un voyage de proximité : derrière la clôture, devant la maison où il faut abattre un chien enragé, vers un arbre où de petits cadeaux sont déposés par une main anonyme. Plus les deux enfants découvrent la peur, plus l’obscurité et la cruauté stimulent leur courage, et plus on pense à La Nuit du chasseur. Même noir et blanc soyeux, même atmosphère tendue, même talent des deux jeunes interprètes. Gregory Peck fait d’Atticus un tranquille et imprenable bastion d’humanité. Seul et sans arme dans le halo d’une lampe, il monte la garde. Comme la dernière lueur d’une espérance butée en un monde qui laissera en paix les enfants, les oiseaux et les « Nègres ».

Notre série Culture de l’été s’intéresse aux artistes connus à travers une seule œuvre. Comme Harper Lee, dont le premier roman est l’un des plus vendus du XXe siècle. Après Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, elle s’est tue… jusqu’à l’annonce, 55 ans plus tard, de la parution d’un deuxième livre.

 

par Eric Bulliard

 

C’est l’histoire d’une inconnue qui rencontre un succès mondial et décide de se taire. Harper Lee a 34 ans quand elle publie son premier roman, To kill a mockingbird. En français, le livre a été traduit par Quand meurt le rossignol puis Alouette, je te plumerai, avant de devenir, en 2005, Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur.

 

 

 

Dès sa sortie, il fait figure de classique de la littérature américaine. Prix Pulitzer en 1961, le roman se vendra à quelque 40 millions d’exemplaires dans 40 langues. Un sondage l’a placé au deuxième rang des livres qui ont le plus changé la vie des Américains, derrière la Bible. Tous l’ont lu à l’école.

 

 

La suite ICI 

Harper Lee : et si son héros n'était pas si blanc ? ICI

Nathalie Crom

Publié le 26/09/15

Le chef-d'œuvre caché de la bibliographie d'Harper Lee ICI
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6 mars 2021 6 06 /03 /mars /2021 08:00

 

Julien Denormandie, ci-devant  Ministre de l’Agriculture, peut bien réclamer à corps et à cris que les agriculteurs doivent être justement rémunérés, ça me rappelle l’un de ses prédécesseurs, lors de la dernière grande crise du lait, Bruno Le Maire, en 2010, qui entonnait le même couplet. Martial, il déclarait à Ouest-France : « La loi de modernisation de l'agriculture, votée par le Parlement le 13 juillet, prévoit la mise en place de contrats entre producteurs et industriels d'une durée d'un à cinq ans. Des contrats qui portent sur les volumes et la rémunération. Ce dispositif, qui sera obligatoire au 1er janvier 2011, est un changement radical pour l'avenir de la filière.

 

Tout le monde va jouer le jeu ?

 

Tout le monde devra s'y plier. Et si aucun accord n'est trouvé, l'État fixera lui-même les modalités des contrats. Ces contrats sont la seule façon pour que les producteurs aient de la visibilité sur plusieurs années.

 

En dépit des masques, à droite du Président, le François Patriat, et à la droite de Julien Denormandie, la conseillère agricole, l'ex-madame vin.

 

10 ans déjà, une nouvelle loi, dites Égalim, et Emmanuel Macron, en visite à la ferme d'Etaules, non loin de Dijon, veut que les agriculteurs soient payés au juste prix. Il a apporté mardi son soutien aux agriculteurs qui tentent d'obtenir des revenus décents dans le cadre des difficiles négociations commerciales annuelles avec la grande distribution et les industriels de l'agro-alimentaire.

 

Avec tout le respect que je dois à notre Roi, ça leur fait une belle jambe aux agriculteurs !

 

Le juste prix se heurte au mur infranchissable du plus bas prix que nos capteurs de valeur de la GD ont érigé depuis des décennies.

 

Oui mais c’est pour nourrir les larges masses désargentés, faire qu’elles puissent, en remplissant leurs caddies de machins empaquetés par les IAA, des machins où le minerai agricole ne pèse pas lourd, afin de pouvoir payer leurs abonnements aux PTT modernes.

 

Les politiques peuvent enfiler des lois comme des saucisses de Francfort, tâter le cul des vaches en jurant, main sur le cœur (la gauche s’ils sont droitier, la droite s’ils sont gaucher, l’autre tâtant) que la guerre des prix c’est fini, la course à l’échalote continue.

 

Prenons deux exemples emblématiques : Emmanuel Faber le boss de Danone qui se voulait hors le jeu, les actionnaires l’ont prié de remiser ses bonnes intentions, faut que ça jute, et l’ont délesté de son poste de DG ; Alexandre Bompart, le boss de Carrefour, lui est couvert de fleurs, son front est sert d’une couronne de lauriers, pour avoir bien fait juter les dividendes.

 

C’est le marché, y’a rien à faire, circulez y’ a rien à voir !

 

Pas si sûr, car sur le marché, sur la dernière marche, se trouvent les consommateurs qui ont, pour la plupart, abdiqués face à la GD en cédant à la facilité du caddie bourré de tout. À eux de jouer, au lieu de se lamenter, de plaindre ces pauvres agriculteurs.

 

Et puis, du côté du vin, notre beau modèle, unique au monde, un couple vignerons indépendants&coopératives, flanqué d’un négoce ramasseur, y’a beaucoup de grains à moudre pour que les vignerons reprennent leur destin en mains. Je rappelle aux grands dégustateurs, experts en tout genre, que le vin  se vend très majoritairement en GD à des prix de misère.

 

Au lieu de se gargariser avec la contribution  du secteur à l’exportation, qui le fait de quelques poches et non du grand nombre, de se lamenter sur les Trumperies, de tout mettre sur le dos de la crise sanitaire où, entre nous, les cavistes ont plutôt bien vendu, l’heure est venu de se prendre en mains, d’affronter la réalité.

 

Bref, ce ne sont pas Lidl and Co, avec leurs foires aux vins à la con, qui n’engraissent que les conseilleurs, que cette reprise en mains de leur destin va s’entamer.

 

Lidl lance une foire aux vins bio à prix réduit et met à l’honneur le terroir français

Bordeaux, Bourgogne, Corse… Lidl fait la part belle au terroir français pour sa foire aux vins bio de printemps. Vegan, sans sulfites ajoutés ou labellisées Demeter, vingt bouteilles sont proposées à des prix très doux.

 

Coup d’envoi des traditionnelles foires aux vins de printemps ! Comme chaque année, les enseignes de la grande distribution et les cavistes mettent à l’honneur une sélection de bouteilles coup de cœur à des prix très intéressants. L’occasion idéale pour garnir sa cave sans trop se ruiner. Parmi les foires aux vins qui promettent d’être très attractives, celle de Lidl. Le géant allemand lance en effet les festivités dès ce mercredi 3 mars avec une vente 100 % bio. Particularité : elle se tiendra uniquement sur son site lidl-vins.fr.

 

Des vins bio, vegan, sans sulfites ajoutés ou labellisés Demeter

 

Au menu, vingt références, allant de 5,45 € à 46, 99 € l’unité. Pour cette vente, Lidl met en avant des vignerons français engagés, dont les produits sont vegan, sans sulfites ajoutés ou labellisés Demeter. Les amateurs pourront ainsi dénicher douze vins rouges, six vins blancs, un effervescent et un rosé, issus des régions Alsace, Bordeaux, Bourgogne, Corse, Languedoc-Roussillon, Loire et Rhône.

 

QUEL AVENIR POUR L’AGRICULTURE ET L’ALIMENTATION BIO ?
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6 mars 2021 6 06 /03 /mars /2021 06:00

 

C’est l’histoire d’un petit gars, « qui s’appelait Armand, l’avait pas de papa, l’avait pas de maman… », tout juste sorti de ses couches, qui passa 6 mois traumatisant comme pion à CHALLANS…

 

Challans qui, en poitevin, est appelé chaland, est la capitale du marais dit breton, célèbre pour ses bourrines, ses maraîchines – les filles, les vaches, la danse – ses grandes ombrelles bleues, René Bazin et sa Terre qui meurt, dans un département dénommé par les Révolutionnaires : la Vendée, alors qu’elle eut pu se nommer les 2 Lay, est flanquée de deux marais, au nord le breton, au sud le poitevin;

 

Le 14 avril 1622, Louis XIII affligea une défaite sanglante au Seigneur de Soubise et ses troupes protestantes, chassés de Luçon et des Sables d'Olonne, à Challans.

 

Au cœur d'un des foyers de l'insurrection vendéenne de mars 1793, la ville est l'enjeu de bien des combats. Le 6 juin 1794, les Blancs, sous les ordres de Stofflet et Charrette, assaillent la ville, mais les Bleus restent maîtres de la place et battent les royalistes lors d'une bataille au lieu-dit « le calvaire ».

 

Le général de Gaulle, président de la République, fait une visite remarquée à Challans, le 19 mai 1965. Il prononce un discours, place des Marronniers, sur le parvis de l'église qui est en hauteur, et qui a servi de tribune. On lui offrit deux canards de Challans.

Aujourd’hui, que reste-t-il de Challans dans la mémoire nationale ?

 

Son CANARD !

 

Appelé également canard nantais

 

photo « on peut considérer le canard challandais comme issu du croisement entre le canard sauvage et le canard de rouen » © ouest france

 

Gabriel Lissot dans son ouvrage : Oies et Canards 1946 écrit que le Nantais est l'objet d'un croisement et d'un métissage, avec le canard sauvage. « Extrêmement utilitaire, il donne lieu à une véritable industrie qui s'est énormément développée dans la région des Marais nantais. » Dans ce livre, M. Robin, Président de la Société Avicole de l'Ouest, à Nantes le décrit : « Le canard Nantais provient du croisement du Rouen et du canard sauvage de la Grande Brière, dit Briéron. Sa couleur est sensiblement celle du Rouen clair, avec une bavette blanche. Son poids : 1,5kg à 2,5kg, est moindre que celui du Rouen. Sa croissance est plus rapide. Dans les élevages spécialisés, on recherche les caractères du standard et de la ponte. La cane Nantaise produit facilement 100 oeufs par an. Les principaux centres d'élevage du canard Nantais sont d'abord la Grande Brière, les Marais de Touvois, Bouin, Bourgneuf où l'élevage est intensément pratiqué.

 

Les ancêtres de l'actuel canard de Challans étaient élevés en quasi totale liberté dans les marais et les innombrables canaux, trouvant seuls une grande partie de leur nourriture composée de vers, de mollusques, ainsi que de micros crustacés. De retour à la ferme, ils étaient nourris avec de la pâtée humide, composée le plus souvent, de son, remoulage, pommes de terre cuites et lait écrémé. A 3 ou 4 semaines, ils étaient parqués pour l'engraissement avant d'être sacrifiés à 7 ou 8 semaines. Toujours selon Gabriel Lissot, en 1936 il s'est vendu de mars à août, 1million de canetons Nantais, et 450.000 d'août à décembre, principalement en Angleterre, en Suisse, en Allemagne, et en Italie.

 

À trop en vouloir, on finit par tout perdre...

 

Comme pour beaucoup de volailles françaises, la deuxième guerre mondiale mit un frein au développement du Challans. Cependant, selon Jean-Claude Périquet, l'élevage de ce canard connut son apogée en 1947 avec l'obtention d'un label "canard de Challans". Afin de répondre à la demande, les éleveurs procédèrent à différents croisements, pas toujours très heureux, afin d'augmenter encore sa productivité, délaissant du même coup les méthodes d'élevage ancestrales qui avaient pourtant fait la renommée du Nantais. La qualité de la chair s'en ressenti et la production chuta. Le "vrai type" du canard de Challans disparut peu à peu, à peine conservé par quelques puristes vendéens amoureux de leur patrimoine avicole…

 

Des souches à bout de souffle!

 

En 1998, Joseph Pineau de Saint-Herblon en Loire-Atlantique entama la relance du canard de Challans. Très vite, il dut se rendre à l'évidence que sa tâche ne serait pas des plus aisée puisqu'il ne restait que deux ou trois éleveurs de ce palmipède en Vendée...

 

Source : LE CANARD DE CHALLANS, UN NANTAIS DEVENU RARE ICI 

 

Le Canard de Challans serait né, selon la légende, vers 1650, du croisement de canards sauvages avec des canards apportés par les Hollandais venus reconstruire les digues. Pour d'autres, il résulterait du croisement entre un canard sauvage de type colvert et un canard rouennais domestique.

 

Avec le développement du train, sa notoriété grandit dans la capitale, d’abord sous le nom de «canard nantais», car son expédition pour Paris s’effectuait depuis la gare de Nantes. La Tour d’Argent, alors l’une des plus prestigieuses « adresses » parisiennes, en fera une star avec son «canard au sang» : étouffé, le canard est cuit à la broche entre 17 et 20 minutes. Il est ensuite découpé par un canardier alors que la carcasse est pressée pour en extraire le sang, qui servira à la fabrication de la sauce, également constituée de bouillon et de foie du canard à laquelle on ajoute du cognac, du citron et du Madère.

 

Le canard au sang a été découvert par hasard

 

Lorsque les éleveurs de Rouen allaient traverser le fleuve pour vendre les canards sur les marchés, ils les enfermaient dans des sacs. Certains ne supportaient pas le voyage et mourraient étouffés. Lorsque ceux qui avaient péri étaient cuisinés, on s’est aperçu que leur chair était restée rouge et leur goût si particulier.

 

Le prince de Galles Édouard VII et l’empereur Hirohito en ont dégusté

 

L’Angleterre était un gros consommateur de canard Challandais, avant-guerre. Elle le considérait comme un produit de qualité, et plus précoce que le canard Aylesbury. Entre 1926 et 1932, deux tonnes par jour de canards partaient en Angleterre. Malheureusement, une commission anglaise composée de vétérinaires est allée contrôler la salubrité des élevages, et aurait trouvé du choléra. Certains prétendent qu’il s’agit ici d’une manœuvre pour sauvegarder l’Aylesbury, puisque les épidémies de choléra étaient extrêmement rares dans le Marais Bretons.

 

Il a été également servi au mariage du prince Rainier avec Grace Kelly.

 

Autres « classiques » : le canard aux navets et le canard nantais aux petits pois.

 

26 novembre 2010

Le Canard de Challans aux navets du Pardailhan : maraichins et languedociens réunis autour du vin. ICI 

 

Bénéficiant du Label Rouge fermier depuis 1965 le canard de Challans est un canard de Barbarie au plumage noir et blanc, élevé selon des méthodes ancestrales. La zone d'élevage du canard de Challans, qui s'étend sur quelques dizaines de kilomètres, convient parfaitement à l'animal grâce à son climat tempéré et ses marais alimentés en eau et en sels minéraux par les canaux de la Loire. Il reçoit une alimentation à base de céréales, mais se nourrit aussi d'insectes, de larves, de limaces, d'escargots ou encore de têtards.

 

Voilà, c’est dit, et avec ça un p’tit coup de Gros Plant pour la route !

 

Domaine Le Fay d Homme Vincent Caille Corbeau Blanc Gros Plant du Pays NantaisDomaine Le Fay d Homme Vincent Caille Corbeau Blanc Gros Plant du Pays  Nantais : Vin bio et naturel Gros Plant du Pays Nantais

Domaine le Fay d'Homme - Vincent Caillé Corbeau Blanc Gros Plant du Pays Nantais

 

Cépage : Folle blanche. Age moyen des vignes : 40 ans. Origine : Monnières. Terroir : Gabbro

 

Vinification : Après un léger débourbage d’une nuit, fermentation alcoolique de 15 jours par les levures indigènes.

 

En 1965, l'historique tournée du général de Gaulle ICI

 

Il y a cinquante ans jour pour jour, Charles de Gaulle, premier président de la Ve République entame un tour de Vendée resté dans les mémoires. Accompagné de son épouse, Yvonne, le général effectuera 32 étapes.

 

C'est dans une ferveur populaire et bon enfant que le président Charles de Gaulle, aussi appelé « Le Grand Charles », va être accueilli en Vendée, qu'il sillonne dans une DS noire, s'arrêtant dans chaque commune traversée pour un petit discours, n'hésitant pas à se mêler à la foule. Ce 19 mai, venant de Nantes, il a pris pied à Falleron, où il est accueilli par le jeune député Vincent Ansquer, mais aussi par un certain Benjamin Favreau, conseiller municipal falleronnais, qui fut surtout un des premiers Compagnons de la Libération !

 

À Froidfond, il embrasse la doyenne qui, à 92 ans, « n'avait jamais embrassé de président ». Puis, son périple l'emmène à Challans, Le Perrier, Saint-Jean-de-Monts, Croix-de-Vie et Saint-Gilles, qui sont alors deux communes ; puis Brétignolles, Les Sables-d'Olonne, Moutiers-les-Mauxfaits, Luçon, Mareuil-sur-Lay et la Mainborgère, commune de Château-Guibert. Là, il s'y arrête d'autant plus volontiers, que le petit Charles Imbert, né en 1963 dans ce village, est le 13e enfant de la famille et donc automatiquement un filleul du président !

 

 

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