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2 juin 2010 3 02 /06 /juin /2010 00:09

Créer des liens, remailler notre vivre ensemble, créer de nouvelles adhérences, susciter des solidarités, redonner un sens à la citoyenneté, en enfonçant de minuscules coins dans les parois lisses de verre et d’acier brossé des nouveaux maîtres du monde mondialisé. Nous sommes tous, y compris nous les utilisateurs du Net, de grands dépendants des grands systèmes intégrés, le blocage du ciel par le nuage de cendres du volcan islandais nous l’a amplement démontré. Les conséquences d’un soudain affaissement, pour une raison accidentelle ou criminelle, de l’un ou de plusieurs d’entre eux, seraient considérables et entraînerait des troubles graves.

Les habitants des villes ont toujours été dépendants de leurs campagnes pour l’approvisionnement en denrées alimentaires. Sans remonter aux grandes famines, la période de l’Occupation en fut un triste et sinistre exemple. L’image des Halles, Ventre de Paris, était très parlante : c’était au cœur de la ville que les flux de victuailles venaient se déverser. Puis ce fut Rungis, les norias de camions venus du Sud mais aussi du Nord (l’effet gaz naturel/serres) accompagnant, en dépit de la loi Royer, d’abord l’irrésistible ascension de la Grande Distribution et, phénomène normal, sa concentration en une poignée de Centrales d’Achat. Les nouveaux maîtres du « Bien Manger » tiennent le haut du pavé et grimpent tout en haut du classement des Nouveaux Riches.

Dans ce système, amplifié par la normalisation, laminé par le libre-service, brouillé par l’absence de toute saisonnalité, le rayon fruits et légumes est devenu une exposition de couleurs, de rondeurs, de trucs bien lisses, bien nets, sans odeur ni saveur. Comme, face à la main de fer des acheteurs, les producteurs français ont cultivé leur inorganisation, nous en sommes arrivés à la situation actuelle où, comme l’écrit Dominique Granier, les producteurs ne cueillent plus faute de quelques centimes de plus et les consommateurs aux ressources limités n’ont même pas accès à ces produits de consommation car, en dépit des proclamations des grands prêtres du moins cher que moins cher, les prix finaux restent élevés.

Alors que faire ?

Faire !

Mon espace de liberté est à la disposition de ceux qui veulent glisser ces petits coins sur les murs lisses, pour les fissurer, les lézarder, non pour les détruire mais pour qu’ils reviennent à leur fonction première : être de bons épiciers. Utopie ! Rêve debout ! Non, hommes en action comme ces sauniers de Guérande venus dans mon bureau de la galerie Sully me présenter en 1983 leur projet de redonner vie à leur métier. Que n’ai-je entendu de quolibets, vu des sourires entendus, sur ces va-nu-pieds qui osaient s’attaquer aux Grands. Presque 30 ans après, permettez-moi de mettre sous le nez des sceptiques les résultats. Et Dieu sait que le sel est un produit basique. Bref, tout cela pour vous dire que mon hôte du jour, Pierre Priolet, fait parti des Hommes en mouvement, de ceux qui ne courbent pas l’échine, de ceux qui font.

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Comme depuis plusieurs mois, la télévision ne fait pas parti de mon quotidien, non par choix mais faute de temps, la toute nouvelle notoriété de Pierre Priolet n’était pas parvenue jusqu’à moi. Et pourtant il avait réussi à remuer le cynique Ardisson. Mes contacts vauclusiens – merci Pierre L – ont remédié à mon absence de vigilance. Maintenant je sais que Pierre Priolet est agriculteur depuis 1990 à Mollégès : 13 - 15 hectares de poiriers et pommiers. C’est tout près de Cavaillon qui, dans l’esprit des Français de mon âge, rime avec melon. Lorsque je me rends dans mon refuge des Claparèdes « Salen » et que je m’arrête au marché paysan de Petit Palais le samedi je ne suis qu’à quelques encablures de chez lui. Pour l’heure notre contact reste téléphonique.

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L’homme est passionné, sincère, engagé, atypique, dérangeant. Tout son parcours professionnel se situe dans le secteur des fruits-légumes. Il sait donc de quoi il parle : de la production, de la logistique, de la distribution. Lui donner la parole, lui donner l’occasion de s’expliquer c’est apporter à sa démarche ce que vous voudrez bien donner : vos critiques, vos suggestions, votre appui, tout ce que vous voudrez. L’important, pour moi, c’est d’inscrire dans la durée ces petits riens citoyens qui nous sortent de notre immobilisme ravageur. Se prendre en main, participer au vivre ensemble, loin des défilés encadrés ou des opérations de com, c’est redonner un sens à notre difficile vivre ensemble. Notre nourriture, déifiée par les magasines chic et choc, doit aussi retrouver son sens premier par la proximité retrouvée entre ceux qui la produisent et ceux l’achètent. Travail de fourmis certes mais le père Leclerc dans son hangar de Landerneau faisait rigoler tout le monde, alors que ses héritiers se gardent bien de considérer les Priolet ou autres « empêcheurs de tourner en rond » comme des farfelus tout juste bons à faire de l’audience chez mon « grand ami » Guillaume Durand. Je laisse donc la parole à Pierre Priolet et vous rappelle qu’il sera ce soir, à 22H15, sur France 2, l’invité du susdit lors de « L’objet du scandale »

 1ière Question : Pierre Priolet sur votre site www.consommer-juste.fr  vous faites le constat que les agriculteurs-producteurs de fruits, sous la pression de la GD, de la recherche les poussant à l’extrême productivité, de la normalisation européenne vendent plus des emballages que des fruits. Vos « produits » doivent être beaux avant d’être bons. L’apparence prime sur le goût, vous cueillez des fruits pas mûrs qui sont vendus chers. Les nouvelles générations boudent les fruits frais. Face à ce triste constat que préconisez-vous concrètement ?

Réponse de Pierre Priolet : Je préconise que nous devons, nous agriculteurs, retrouver les consommateurs autour de valeurs gustatives, de fraicheurs et non de valeurs visuelles.

Ma démarche est basée sur le fait, qu’aujourd’hui l’accès aux fruits et légumes est interdit à une grande partie de la population, par l’ajout de valeur, qui n’ont rien à voir avec le produit. Je pense aux emballages de plus en plus couteux, répondant à des critères de beauté et de marketing, ce qui met des prix et des marges supplémentaires à des produits pauvres. Pour vendre nos produits correspondants à ces critères, nous devons aussi faire une sélection très importante, qui renchérit encore les prix proposés à la vente.

C’est pourquoi, j’ai créé le concept : « Consommer Juste », qui permet à tous de savoir le juste prix d’une production. Ce juste prix prend en compte le prix de revient du produit, plus 30% de ce prix de revient, qui représente la rémunération et l’investissement du producteur. A ce prix on y ajoute le juste prix du transport ainsi que les frais de distribution.

Lorsque le prix du marché est bon, nous ne lui ajoutons, que les frais transports et distribution. Ainsi lorsque le consommateur va acheter, il saura que son achat est juste. Lui consommateur est respecté et il respecte le producteur.

Je préconise que les cantines scolaires mettent dans les repas des aliments frais et non des aliments déjà traités de manière industrielle, souvent insipides. Ce qui dégoûte notre jeunesse des fruits et légumes. Cela pourra permettre aussi de donner une conscience aux jeunes de la saisonnalité, élément qui a complètement disparu de l’imaginaire collectif.

2ième Question : Pierre Priolet vous avez crevé l’écran récemment : sur le site Médiapart je lis « Samedi soir, chez Ardisson à Canal, il a crevé l'écran Pierre. La télé, c'est le domaine de l'émotion et Pierre Priolet - paysan provençal en phase professionnelle terminale - en a donné de l'émotion. Même Ardisson et son cynisme gouailleur en était remué. Car Pierre a démonté avec clarté les mécanismes d'un système économique qui pousse à la mort la paysannerie française. » Vous allez être l’invité du sémillant Guillaume Durand à « l'objet du scandale » sur France 2 le mercredi 2 juin, à 22h20. Qui êtes-vous donc Pierre Priolet ? D’où venez-vous ? D’où tirez-vous cette incroyable énergie ?

 

Réponse de Pierre Priolet : Je ne suis qu’un homme éduqué, à une époque où nous pensions, que nous devions combattre l’exploitation de l’Homme par l’Homme. Ce combat a toujours été le moteur de mes actions tout au long de ma vie.

J’ai eu la chance énorme d’avoir une vie pleine et engagée aux cotés du monde agricole. Ma belle famille est composée d’agriculteurs, qui ont toujours été actifs, ont fait et font  parties des responsables dans ce monde agricole.

Après avoir vendu des pommes dans le moyen orient, j’ai été commercial d’une importante coopérative, j’ai vécu la mutation des supermarchés et des centrales d’achats. Ce monde de la distribution est devenu un monde de la finance et toutes leurs actions actuellement ne concernent qu’elle. J’ai compris que la finance n’a pas d’âme, elle est froide et sans cœur.

Après une vie de commerce j’ai eu la chance de devenir, malgré moi agriculteur, ce qui me donne le recul pour repenser notre action.

J’ai compris aussi que l’agriculture est décalée dans notre monde, car elle a besoin de temps et d’espace, ce que n’a pas la société, ni l’argent. Et je suis convaincu que le malaise du monde agricole vient de là ! Nous dépendons de notre territoire,  de la nature exclusivement et cette donnée est très importante à intégrer,  si nous voulons réfléchir à notre avenir, la nourriture n’est pas un marché comme les autres.

 

Donc mon énergie vient du fait, que je ne m’attendais absolument pas à ce qui m’arrive, mais cela me donne une responsabilité très forte de réussir, car beaucoup attendent de moi et de ce que je dis tout haut, ce que déjà beaucoup de gens disaient peut-être bien en avance, mais que personne n’entendait.

Cette énergie ne vient pas de moi, elle m’est donnée, c’est un cadeau.

 

 

3ième Question : Les grands médias, vous le savez Pierre Priolet, ont toujours besoin de nouveau pour émouvoir les foules, faire de l’audience, alors, vous aujourd’hui, qui serez remplacé demain par un autre « cri du cœur », comment envisagez-vous la suite de votre combat ? Avec qui ou contre qui ? Pouvez-vous nous dire avec qui vous avez déjà pris langue pour faire avancer vos idées ? Vous semblez être entendu mais croyez-vous vraiment que les consommateurs urbains soient prêts à changer leurs habitudes d’achats, d’être vraiment sensible à une agriculture de proximité à visage humain ? Reste aussi la question du prix avec l’argument « massue » des partisans du moins cher du moins cher : offrir aux gens qui n’ont pas les moyens une nourriture bon marché. Eclairez notre lanterne Pierre Priolet.

 

Réponse de Pierre Priolet : Vous savez je ne suis pas dupe, je ne suis ni important, ni plus intelligent que les autres. Pour vous en convaincre mon professeur de première écrivait à mes parents, alors que j’avais déjà 20 ans : « Trop nul pour espérer un  jour faire des progrès » ! C’est vous dire.

Les médias m’accordent pour l’instant une tribune, car pour certains ils comprennent, qu’il se passe quelque chose en dehors du politique.

Ils sont aussi conscient de la désespérance du monde agricole et ont aussi de la famille des amis, qui comme nous souffrent, mais ne peuvent pas l’exprimer. Pour ma part, je ne suis qu’une voix parmi les autres, mais je n’en veux à personne. Je me dis que dans notre société actuelle, nous ne sommes pas les seuls méprisés,  ignorés.

Combien de salariés ont donné leur vie à leur société où ils travaillaient et en ont été chassés comme des malpropres, de manière honteuse ou inhumaine. Combien d’hommes et de femmes se sont retrouvés à la rue du jour au lendemain et qui cherche comme des fous du travail, alors qu’ils se font traiter de feignant à longueur d’année.

La liste est longue, mais moi au milieu de tous ces gens, je n’ai pas le droit de me plaindre, car la terre me donne ma dignité, même si parfois elle est bafouée, la terre me permet d’être avec la nature et les plaisirs que j’en ressens me permettent de garder tout de même la conscience, que je reste un homme debout. Elle ne fait pas défaut, contrairement à la société.

Alors pour répondre clairement à vos questions, je dirai que je n’avais rien organisé ni prévu et que je me suis retrouvé malgré moi à la tête de quelque chose qui me dépasse, j’ai reçu tellement d’appels, de messages, de gens très simples et très importants, qui m’ont dit que mes interventions les avaient touchés et qu’ils voulaient faire quelque chose pour moi. Mais j’ai du dire à tous, que ce n’est pas pour moi qu’aujourd’hui je me bats, c’est pour nous.

Je ne savais pas comment répondre de manière individuelle à tous, alors avec l’aide de deux jeunes étudiants en informatique, qui m’ont appelé pour me dire qu’ils mettaient leurs compétences à mon service, j’ai fait les textes et eux la mise en musique et nous avons créer le site : www.consommer-juste.fr, qui  m’a permis de mettre en avant le développement de mon analyse de la situation et mes modeste solutions.

Je ne me bats contre personne, je n’ai pas d’ennemi à titre personnel, car cela ne servirait à rien. Nous sommes dans cette situation par notre faute, par facilité nous avons abandonné notre liberté et nos responsabilités à des gens, qui ont abusé des mandats que nous leur avons donnés volontairement.

Les appels ont été entendus et aujourd’hui j’ai créé une association appelée CONSOMMER JUSTE, pour que nous nous fédérions, afin de reprendre nos vies en main. Donc, avec qui ? Et bien c’est ensemble, tous ceux qui ont cette envie de vivre dignement.

J’ai été contacté par des hommes, avec qui je prépare un été exceptionnel pour nous, aujourd’hui je suis en relation avec toutes les composantes de ce  monde agricole pour réussir ce pari. Le monde politique, contrairement à la société civile, n’a pas vraiment compris ce qui se passe et n’a pas encore réagit, mais je suis sur qu’ensemble, nous pourrons avancer. Je lutte activement contre la vente à perte, contre cette idée stupide qui veut que tout se marchandise.

 

Pour finir j’ai vraiment été surpris qu’autant de consommateurs m’appellent et me confirment mon analyse.

Le prix c’est le vaste faux sujet. Les consommateurs sont aujourd’hui de plus en plus responsables et comprennent que la publicité les abuse, ils comprennent que les producteurs sont mal payés et qu’eux payent des prix complètement ahurissants.

Avec le concept, le label appelez-le comme vous voulez, nous allons recréer un lien entre nous et le consommateur, ce lien c’est la compréhension que le pas cher des supermarchés est en fait humainement très très cher, en chômage, en spoliation et qu’il est fait sur le dos même de leurs propres salariés.

 

Un exemple une pomme qui coute 0.37€ le kilo à produire en brut de cueille, si on lui ajoute 30% cela fait 0.48€ plus les frais en gros 0.50€ le kilo elle sera toujours moins cher qu’en supermarché. D’où mon idée de créer des points de distribution de  producteurs dans les zones à population en difficulté, permettre à des jeunes en désespérance, comme nous, de travailler avec une visibilité de carrière et permettre d’avoir des fruits et légumes ramassés la veille et consommés le lendemain. Ce qui va être une petite révolution. Les consommateurs seront adhérents et les commandes seront passées au jour le jour. On pourra servir les collectivités et pourquoi pas les restaurants du quartier. Il y a tellement de développement que nous avons du pain sur la planche. Le moins cher créateur de chômage et d’exclusion  ne m’intéresse pas, le juste prix identifié  est pour moi un acte politique, en ce sens qu’il permet à chacun d’entre nous de se servir de son POUVOIR d’achat et de refuser l’iniquité.

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1 juin 2010 2 01 /06 /juin /2010 00:13

Mon esprit d’escalier ayant encore frappé j’ai commis mercredi dernier une chronique « Y-a-t-il Rien que des bulles dans le Champagne ? » http://www.berthomeau.com/article-y-a-t-il-rien-que-des-bulles-dans-le-champagne-51131649.html. Je réponds à cette question ce matin. J’y réponds à ma façon car, sitôt que je l’eusse posé, je m’étais empressé de me dérober en vous proposant un double jeu qui, en l’occurrence, vu la nature de la première donne, pouvait s’apparenter à un double mixte.

En effet, sur deux photos, une star posant devant un fond où, une grande maison de Champagne, s’affichait. Dom Pérignon, Moët, voyait-on. J’aurais pu vous demander combien de flacons de Dom Pérignon, cette grande maison, met en vente chaque année ? Si je ne l’ai pas fait c’est parce que c’est un secret d’Etat et je me suis rabattu, si je puis dire, sur la nana. Et c’est là que mon esprit d’escalier s’est emballé. Mes neurones folâtres se sont connectés sur mon tout petit livre de chevet « Eloge de Rien » chez Allia.

Ainsi naquit la 2ième Donne.

Pourquoi ?

Parce que la star de la 1ière Donne était une américaine née Demetria Gene Guynes le 11 novembre 1962 à Roswell au Nouveau Mexique. Famille cabossée elle quitte l'école à l'âge de 16 ans et profite de son physique avantageux pour devenir mannequin dans des magazines locaux comme Pin Up. À l'âge de 18 ans, elle épouse le rocker Freddie Moore, avec lequel elle restera cinq ans. et que la 1ière édition de « Eloge de Rien » était dans une bibliothèque municipale bien française, et bien champenoise bien sûr, mais dotée d’un patronyme à forte consonance américaine. Vous me suivez, j’espère !

 

Restait à vous motiver car, sans vouloir vous vexer, je vous trouve parfois bien timoré. D’où l’appel à la dotation de ce petit concours impromptu.

 

La réponse est venue très vite émanant d’Alain Soutiran.

 

Mais qui est Alain Soutiran ?

La réponse est dans l’une de mes chroniques  « Les 2 Jacques Dupont et B se font mousser au Champagne pour les fêtes » http://www.berthomeau.com/article-les-2-jacques-dupont-et-b-se-font-mousser-au-champagne-41502576.html où dans TOP 10 DES 2 JACQUES vous pouviez le découvrir :

5-  Pour un fidèle*, tendu, pas lui son champagne : Brut Perle Noire Grand Cru 16/20 Alain Soutiran « Nez minéral, pierre humide, cave, sans doute une présence assez forte de vins de réserve dans cet assemblage, structuré, tendu, bien savoureux, long. 31 euros » (fidèle lecteur) www.soutiran.com

 

La dotation d’Alain Soutiran fut donc pour mon double jeu  d’offrir au vainqueur un carton de 6 « Perle noire » Grand Cru Soutiran. Merci et bravo à lui. 

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Y-a-t-il eu un vainqueur ?

La réponse est : OUI.

Qui ?

Attendez d’abord la réponse à la question : « Y-a-t-il Rien que des bulles dans le Champagne ? »

Ça va être long. Je plaisante. Ma concision va vous surprendre : en effet, il y a bien plus que des bulles dans le Champagne.

Mais encore, me direz-vous ?

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Il y a Demi Moore, le glamour, les marques, l’international et... des vignerons comme Alain Soutiran...

Mais comme j’ai fait l’Eloge du Rien dans la chronique vous comprendrez que je m’en tiendrai à ces trois fois Rien ce qui est déjà beaucoup.  carnegie_01.jpg

Et j’en reviens à nos amis américains : « La Première Guerre mondiale marque une profonde rupture dans l’histoire de la bibliothèque municipale de Reims : le 3 mai 1917, un obus incendiaire détruit l’Hôtel de Ville et anéantit une grande partie des collections – sans toutefois endommager les ouvrages les plus précieux (près de 100 000 documents), mis à l’abri et épargnés par les bombardements.

En 1918, Reims est dévastée. La municipalité n’aurait pu financer la reconstruction d’une bibliothèque sans l’aide exceptionnelle de la Dotation Carnegie pour la Paix Internationale, créée en 1910 par le magnat américain Andrew Carnegie (1843-1919) ; respectant l’esprit philanthropique et pacifiste de son fondateur, qui voyait dans la lecture publique un rempart de la civilisation contre la barbarie, la Dotation Carnegie décide au lendemain de la Grande Guerre d’offrir une bibliothèque aux villes alliées particulièrement meurtries par les bombardements : en France, c’est la ville de Reims qui est choisie (au même titre que Louvain en Belgique et Belgrade en Serbie). »C'est pour cela que sur le frontspice de la bibliothèque municipale de Reims on peut lire : Bibliothèque Carnegie. 

 

La boucle était bouclée : La bibliothèque Carnegie de Reims possède la 1ière édition de l’Eloge du Rien de 1730. L’ouvrage est officiellement anonyme mais c’est un certain Louis Coquelet, né à Péronne en 1676 et mort à Paris en 1754, qui en est l’auteur.

 

Avec les indices livrés le lendemain il était aisé de répondre aux 2 Donnes :

-         Demi Moore

-         La Bibliothèque Carnegie de Reims.

 

Comme il n’y a pas que le vin dans la vie, chez Berthomeau on s’y instruit aussi et on y gagne des prix : dans le cas présent l’heureux lauréat est Régis Bourgine.

 

Bravo et Félicitations à lui ! 

Encore merci à Alain Soutiran.

 

Rendez-vous est pris avec vous pour le Grand Concours de l’Eté du blog Berthomeau : ça va pulser !

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31 mai 2010 1 31 /05 /mai /2010 00:09

Cher Michel,

 michel maxi

Ce matin je fête les 5 ans de mon Espace de Liberté : Vin&Cie

5 années déjà !

Je l’ai créé pour reprendre le flambeau des ambitions de la note stratégique Cap 2010 et, avec l’accord des cosignataires, je prenais à mon compte le vœu qu’ils émettaient page 9 : « Le groupe de pilotage se propose, dans ce cadre, de faire part aux intéressés de son approche du sujet, voire même de proposer sur la base de Vin&Co le noyau, souple et modeste, permettant d’animer en réseau ce collectif naissant en mobilisant les acteurs de terrain... »

Beaucoup nous avaient enterrés sans fleurs ni couronnes.

Tu n’étais pas de ceux-là. Dès l’origine tu m’as témoigné publiquement, dans le respect de nos différences et de la nature de nos responsabilités, amitié et soutien.

Ta récente interview à Vitisphère a, bien sûr, retenu toute mon attention.

J’avoue, sans fausse honte, que tes prises de position sur beaucoup de sujets : l’opposition stérile entre vin artisanal et vin industriel, l’AOC perçue comme un droit acquis, la dévalorisation du vin de table, le lien au terroir, la dérive orchestrée par les « petits génies » de l’UE de la définition du vin bio, le « passez en IGP » pour certaines AOP volumiques, me confortent dans le bien fondé du choix du chemin que j’ai pris en solitaire voici 5 années.

Dans ton interview tu abordes un sujet, sur lequel je travaille activement depuis plusieurs mois dans le cadre de la mission confiée par Bruno Le Maire à Catherine Vautrin députée de la Marne, celui de la fin des droits de plantation sur l’ensemble des vignobles de l’UE. Depuis l’adoption de la nouvelle OCM nous vivons sous un régime transitoire se terminant en 2015, avec possibilité de prorogation, par certains Etats, du régime jusqu’en 2018. Bien évidemment, tu comprendras aisément que je m’en tienne à la réserve que mon statut exige. Cependant, si je fais référence à ce dossier d’une importance capitale c’est qu’il me permet de faire le lien avec le leader charismatique que tu appelles de tes vœux dans ton interview.

Rassures-toi, et surtout rassures ceux qui m’ont tellement taillés de costars par le passé, je ne suis pas candidat à ce poste. D’ailleurs, je le souligne, je n’ai jamais été candidat à rien sauf à aider à formuler les choix et à accoucher des décisions.

René Renou, homme charismatique, occupa tant qu’il fut en vie ce rôle, mais comme il n’était pas vraiment issu du sérail, sans réels points d’appuis, il dut composer, s’épuiser, faire avec les forces d’inertie. Je n’en appelle pas à ses mannes, et nul ne peut aujourd’hui totalement se prévaloir de son héritage.

Par culture, je ne suis guère porté sur les hommes providentiels mais plutôt adepte d’un vrai collectif. Cependant, le collectif à toujours besoin d’un capitaine, d’un meneur d’hommes, d’un facilitateur, d’un démineur pour que les questions en suspens soient traitées et débouchent sur des choix clairs. J'ai joué ce rôle, avec passion et abnégation, mais ce temps est passé, à vous de susciter des vocations.

Tu dis, à juste raison, Michel que le monde du vin manque de confiance en lui. Qu’il lui faut retrouver de la crédibilité, de l’écoute, pour que les consommateurs d'ici et d'ailleurs, les pouvoirs publics, nos citoyens puissent entendre et comprendre ce qu’est le produit et ce que sont ceux qui le font.

Lorsque nous avons créé « Sans Interdit » lire la chronique du 12 janvier 2006 « Les Vingt » http://www.berthomeau.com/article-1582091.html , les VIF en étaient, tout comme SEVE de Patrick Beaudouin et de Marc Parcé. Le credo : privilégions ce qui nous uni à ce qui nous divise. Ces 20 membres fondateurs étaient là à titre personnel, et j’écrivais qu’ils s’exposaient, s’impliquaient, hors du champ syndical « par-delà  leurs différences, avec le respect et l'écoute des opinions des autres, ici et dans le monde. »

 

Je reste persuadé, même si « Sans Interdit » hiberne, qu’il faut créer des liens, des adhérences, que les hommes se parlent, se confrontent, apprennent à se connaître, par delà les nécessaires positions professionnelles, pour que les gens du vin avant de vouloir se faire comprendre des autres acceptent d’abord de se comprendre entre eux. Comme tu le dis clairement, à propos des droits de plantation, il est nécessaire que les professionnels du vin prennent leur destin en charge pour que leur rôle essentiel dans la vitalité et l’équilibre de nos territoires, dans la création de valeur, dans la préservation de l’environnement, dans le maintien d’entreprises familiales, soient reconnus et surtout pris en compte par leurs concitoyens.

 

Alors, cher Michel Issaly, chacun à notre place, sans souci hégémonique - ma modeste entreprise peut rassurer tout le monde - de leadership, comment allons-nous traduire en actes concrets le  «J’ai toujours voulu que l’avenir ne soit plus ce qui va arriver mais ce que nous allons faire» d’Henri BERGSON que nous avions placé en exergue de Cap 2010.

 

Je n’ai pas de réponse clé en mains, mais la certitude bien chevillée au corps et au cœur que notre « modèle » de viticulture peut, sans renier ses valeurs, retrouver un nouvel élan s’il cesse de s’enliser dans le déni de réalité. La globalisation du monde, l’irruption du Village mondial, ne tuent, et ne tueront, ni « ce que sait la main » la culture de l’artisanat*, ni le village : les Embres&Castelmaure et Sainte Cécile d’Avès. La force de l’authenticité, sa modernité, c’est sa capacité à traverser le temps en l’épousant, mais encore faut-il que ceux qui s’en réclament mettent leurs actes en accord avec leurs professions de foi. N’était-ce pas là le credo des pères fondateurs des Appellations ?

 

Voici, cher Michel Issaly, j’en ai terminé pour ce matin. Je te remercie de ta fidélité de lecteur et de ton amitié. Sur cet Espace de Liberté, ouvert, hors les chapelles, les diktats, les interdits, je m’efforcerai de continuer, non un combat car je ne suis pas un guerrier, mais le sillon ouvert voici maintenant 5 années...

 

Bien à toi.

 

Jacques Berthomeau,

dont le seul mandat est celui de Secrétaire-Perpétuel autoproclamé de l’Amicale du Bien Vivre dites des Bons Vivants (Michel en est membre)

 

* « Ce que sait la main » La Culture de L’Artisanat est le 1ier tome d’une somme de Richard Sennett professeur de sociologie à la New-York University et à la London School of Economics. Sennett s’inscrit dans la vieille tradition du pragmatisme américain qui  se caractérise par son intérêt pour les problèmes philosophiques du quotidien. Ça nous change des Onfray&consorts... 

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30 mai 2010 7 30 /05 /mai /2010 02:00

Sacha au téléphone fit l’âne qui veut avoir du foin, il se rua avec complaisance dans mon histoire de réponse à sa demande d’acquisition des œuvres complètes de Lénine. Pour ne pas éveiller les soupçons d’éventuelles et quasi-certaines grandes oreilles notre entretien fut assez bref. Sans que j’aie la peine de le lui demander Sacha me fixait un rendez-vous à l’Alte Nationalgalerie sur l’île aux Musées pour le lendemain à l’heure du déjeuner. Y aller présentait le risque de me voir contrôler mais Conrad auprès de qui je m’en inquiétais me rassura illico « La clandestinité je connais » et il m’entraînait à l’étage dans son bureau encombré de livres et de piles de paperasses recouvertes de poussière. « Donnez-moi vos papiers d’identité ! » S’asseyant derrière sa table sous une lampe très puissante, avec un soin d’horloger, Conrad entreprenait l’extraction de la photo de mon passeport. Toujours méticuleux et précis, penché sur son ouvrage, il m’indiquait qu’il allait m’établir un passeport de la République algérienne démocratique et populaire. « Pour vous ça présentera un double avantage : d’abord celui de la langue, vous pourrez vous exprimer en français ou en anglais sans que les nombreux gardes-chiourmes qui ne manqueront pas de vous contrôler s’en étonnent, ensuite vous bénéficierez du fait que dans nos démocraties populaires l’Algérie de Boumediene jouit, en tant que membre éminent des non-alignés, d’un grand prestige. Deux précautions valent mieux qu’une. En plus avec vos cheveux frisés et votre teint mat ça n’éveillera aucun soupçon... » J’étais bluffé mais je m’inquiétais « Et Jeanne ? » Conrad sans lever le nez me rétorquait « elle sera votre femme, une bonne musulmane dont nous pourrons camoufler la beauté par trop occidentale sous un beau foulard et des vêtements bien amples... »

 

C’est donc Mohamed Aït El Hadj, cadre du FLN, et son épouse Sonia, d’origine égyptienne, qui le lendemain reprirent le tramway, lui avec un paquet de livres sous le bras, elle, quelques pas en arrière le corps entièrement enveloppé dans un jilbab gris perle taillé dans un rideau et cousu par Emma. Nous rejoignîmes l’Alexanderplatz où nous prîmes un bus poussif qui remontait Karl-Liebknecht Strasse jusqu’à l’île aux musées. Là nous terminâmes le trajet à pied. Jeanne, pour masquer ses grands yeux verts, avait chaussée des lunettes d’écaille aux verres teintés. Son seul commentaire une fois vêtue, lorsqu’elle s’était contemplée dans le miroir de la chambre où Emma avait déposé ses vêtements, fut « mon Dieu ! » Elle avait absolument tenu à ce que je l’accompagne alors que la nuit précédente nous avions fait chambre à part. Quand nous fûmes en tête à tête Jeanne se contenta de se déshabiller en silence. Pour garder mon sang-froid je m’étais assis sur une bergère près d’une fenêtre et je tentais vainement de ne pas contempler son effeuillage. Jeanne me tournait le dos. Ce fut d’abord son corsage puis sa jupe qu’elle laissait glisser, après avoir tiré d’un coup bref la fermeture-éclair, au long de ses cuisses. Déjà j’avais le souffle court de la voir ainsi juchée sur ses talons aiguilles avec ses seuls bas, son porte-jarretelles et sous-vêtements blanc. Elle dégrafait son soutien-gorge, le jetait sur le couvre-lit puis marquait un temps d’arrêt. « Venez! » Alors que je me relevais elle voltait, me faisait face et entreprenait de se débarrasser de son minuscule slip en se penchant vers moi. « Vous jouez à quoi ? » Alors que le minuscule morceau de dentelle atteignait ses chevilles elle se redressait, pointait son regard embué vers moi « à exorciser ma peur... »

 

Dans le bus Jeanne me murmurait « je ne vous plais pas... » Je haussais les épaules « je ne profite jamais des personnes en état de faiblesse ! » Elle pouffait « Menteur ! Vous êtes un prédateur impitoyable... » Du tac au tac, entre les dents, je la cinglais d’un « je suis un romantique qui a en horreur les allumeuses ! » Jeanne se cabrait. Je ne lui laissais pas le temps de réagir « nous verrons cela ce soir ma très chère épouse... » Son soupir rageur me comblait d’aise. L’île aux musées se situait sur la Spree et alors que nous longions ses berges un cycliste nous dépassait en carillonnant. Quelques centaines de mètres plus loin il se délestait d’un petit sac de sport qui roulait sur le macadam. J’allongeais le pas après m’être assuré que personne n’avait repéré le geste du cycliste. Surprise, Jeanne se figeait. Je la hélais « Viens, le cycliste c’était Sacha » Mon soudain tutoiement lui tirait un sourire. Le sac ne contenait qu’une clé accrochée à un de tube en laiton fermé à ses deux extrémités par des vis. Sacré Sacha toujours aussi soucieux de la sécurité. Dans le tube un papier sur lequel notre apprenti espion avait dactylographié, une adresse et une heure : 21h, à l’aide d’une machine à écrire qui ne devait pas être de la première jeunesse. Comme nous avions toute une journée à tirer avant de rejoindre le lieu de rendez-vous de Sacha et qu’il faisait beau je n’eus aucune peine à convaincre Jeanne qu’il nous fallait jouer aux parfaits touristes dans les musées de la très souriante RDA.

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30 mai 2010 7 30 /05 /mai /2010 00:05

« Le ministre de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche, a annoncé le 18 mai qu’il autorise la reprise de cette expérimentation saccagée en 2009. Dans le respect des principes qu’il s’est fixé -parcimonie, précaution et dialogue- l’INRA va donc relancer cet essai, complémentaire aux autres voies de recherche non OGM de lutte contre la maladie du court-noué.»

 

 

La direction de l'INRA précise :

 

«Face aux difficultés pour lutter contre cette maladie mortelle pour la vigne et sans traitement efficace, le centre Inra de Colmar a conçu un essai scientifique visant à comprendre, à l’aide d’un porte-greffe transgénique résistant au court-noué, les mécanismes de protection de la vigne contre ce virus. Cet essai a été conçu et préparé en dialoguant avec un comité local de suivi composé d’élus et de représentants du monde viticole, syndical et associatif (consommateurs, défenseurs de l’environnement).

Autorisée en 2005 pour une période de 5 ans, cette expérimentation avait été saccagée par un individu isolé en septembre 2009, compromettant la production attendue de résultats scientifiques alors qu’elle avait permis un éclairage nouveau sur la variabilité et le fonctionnement dudit virus.

L’INRA a donc demandé en mars 2010 l’autorisation de reprendre cet essai et obtenu du Haut Conseil aux Biotechnologies un avis favorable, suivi d’une consultation publique à l’issue de laquelle le ministre en charge de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche a autorisé cet essai pour une période de 4 années, afin que les nouvelles connaissances attendues de cette expérimentation sur la maladie du court-noué puissent être produites.

L’institut entend reprendre dès le début du mois de juin la conduite de l’essai en maintenant toutes les mesures nécessaires pour éviter la dissémination (cf. infra), ainsi que le dialogue actif avec les parties prenantes sur les objectifs, les modalités et les résultats de cet essai. De plus, la nouvelle autorisation prévoit une surveillance de la parcelle pendant les dix années suivant la fin de l'expérimentation, avec un rapport intermédiaire annuel.

D’autres voies de recherche sont également explorées, conformément aux engagements souscrits avec le comité local de suivi. En effet, outre les porte-greffes OGM, les chercheurs testent la résistance de porte-greffes non-OGM au virus du court-noué. Et depuis novembre 2009, un essai de lutte biologique visant à utiliser les propriétés «nématicides» de certaines plantes comme la tagète (Tagetes minuta) a également été mis en place, en collaboration avec des viticulteurs.
L’ensemble des travaux menés vise à concevoir des moyens de lutte permettant aux viticulteurs de faire face à cette maladie, en évitant l’utilisation de produits de traitement reconnus comme hautement toxiques.»
 

Dans notre pays démocratique envisager un réel débat citoyen, comme l’avait tenté en son temps le gouvernement Jospin, sur l’opportunité de l’introduction de cultures OGM relèverait d’une problématique proche d’un dialogue entre les catholiques et les protestants au lendemain de la Saint Barthélémy. Les deux camps sont irréductibles : l’OGM est un marqueur idéologique qui résiste à toute approche sereine. Paradoxalement, le meilleur moyen d’aborder une lecture apaisée de ce dossier me semble consister en sa délocalisation vers la Chine qui se dit toujours Populaire même si elle vit sous les rets d’un capitalisme pur et dur et d’un Parti Unique qui garde une poigne de fer.

La Chine, occupe la 5ième place des Pays producteurs d’OGM avec ses 3,7 millions d’ha de coton, tomates, peupliers, papaye, poivron, derrière l’Inde 8,4 millions d’ha de coton, l’Argentine 21,3 millions d’ha de soja, maïs, coton, le Brésil 21,4 millions d’ha de soja, maïs, coton et bien sûr les USA 64 millions d’ha de soja, maïs, coton, colza, courge, papaye, luzerne, betterave sucrière. Le 1ier européen est l’Espagne 14ième avec 0,1 million d’ha de maïs. La nouveauté en Chine c’est que les autorités viennent d’autoriser le commerce de céréales alimentaires transgéniques.

Que lit-on cité par le très officiel journal Guoji Xianqu Daobao :

« La Chine va se transformer en un champs d’expérimentation pour les céréales transgéniques étrangère », « un cauchemar national ». Sur la Toile les forums de discussion ont même lancé des pétitions « contre les céréales transgéniques » Normal me rétorquera-t-on : mondialisation des peurs. Je veux bien mais lorsque je lis que Zheng Fentgtian Dr adjt de l’Institut du développement de l’agriculture et du monde rural s’inquiète que la Chine, 1ier pays producteur et consommateur de riz, soit prête à accepter la culture à but commercial de riz transgénique « alors qu’on est encore loin d’être parvenu à un consensus mondial, nous nous lançons inconsidérément dans la culture à grande échelle... »  et que Jiang Gaoming chercheur à l’Institut de Botanique de l’Académie des Sciences de Chine, s’inquiète des effets sur l’homme de la toxine Bt (Bacillus thuringienis) fabriquée par le gène pour empoisonner les insectes prédateurs « on peut se demander si, sur le long terme, l’ingestion de ce riz n’aura pas des conséquences néfastes pour l’homme ».

Inquiétudes mais aussi toujours selon le même Jiang Gaoming 3 points sur lesquels pèsent de lourdes incertitudes :

-         les réactions en chaîne qu’ils peuvent provoquer au sein des organismes vivants,

-         les risques qu’ils font peser sur la chaîne alimentaire,

-         la difficulté à les éliminer en cas de pollution, de multiplication et de prolifération incontrôlée. « Dans ce contexte, prendre l’initiative de modifier génétiquement l’aliment de base de 1,3 milliard d’êtres humains apparaît extrêmement risqué. Nous n’aurons aucun moyen de gérer la situation en cas de problème ».

Toujours dans le camp des opposants Fang Lifeng de Greenpace Chine – oui ils sont en Chine aussi – souligne que si le coton OGM résiste bien au charançon dans la province de Jiangsu on assiste à une invasion d’autres insectes phytophages : punaise rouge, mouche blanche, araignée rouge et puceron qui exigent des doses de pesticides supérieures à celles d’avant.

Et pour clore le chapitre Zhang Hongliang professeur à l’Université centrale des nationalités affirme « Si la tentative de recourir aux OGM échoue, c’est la population chinoise qui paiera les pots cassés. Mais si cet essai est concluant, l’agriculture chinoise, et même toute notre économie, tombera alors entre les mains des USA et des autres pays occidentaux. »

Moi qui ne suit que juriste, pas un scientifique en capacité de donner un avis sur l’innocuité ou les risques que nous feraient courir les OGM, un point me semble capital : « la propriété intellectuelle des OGM » Comme le souligne  Fang Lifeng « Lorsque ces biotechnologies brevetées à l’étranger sont utilisées à des fins scientifiques, cela ne pose pas de problème, mais, dès lors qu’il y a commercialisation, d’énormes sommes risquent d’être réclamées. Cela constitue une véritable bombe à retardement pour la souveraineté céréalière de notre pays ». Confier le devenir du patrimoine génétique de l’humanité à Monsanto ou DuPont de Nemours est d’une extrême gravité. Sur ce point, avant même toute décision, des solutions juridiques ouvertes et claires doivent être adoptées au plan mondial.

Dernier point sensible : l’indépendance des experts, en Chine comme ailleurs. Dans ce pays la liste des membres du Conseil sur la biosécurité du ministère de l’Agriculture est secrète. D’après Zheng Fentgtian les 2/3 des membres seraient des scientifiques spécialistes des OGM. « parmi eux, beaucoup ont déposé des demandes de brevets. Le conseil compte peu de défenseurs de l’environnement et de la sécurité alimentaire. »

Tout ça pour dire que même dans un pays bouclé, le débat existe et qu’il est relayé par un grand organe de la presse officielle.

Intéressant non !

Et nous, et nous, et nous :  pour en savoir plus : 
http://www.inra.fr/la_science_et_vous/dossiers_scientifiques/ogm/
questions_de_recherche/porte_greffe_transgenique_de_vigne

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29 mai 2010 6 29 /05 /mai /2010 00:09

Serais-je soudain devenu dyslexique, ou plus exactement dysgraphique, en cette veille de la Fête des Mères ? Rassurez-vous, même si parfois mes neurones s’emballent, mes mots s’échauffent, mes phrases dérapent, en l’espèce tout est sous contrôle. Croyez-moi sur parole le Médoc des GCC ne m’a pas encore tourneboulé la tête. C’est d’autant plus vrai que celui qui est venu à moi est comme l’écrit joliment JF Pécresse dans les Echos « n’est pas celui des propriétés rutilantes aux jardins léchés qui jalonnent la départementale 2 entre Macau et Saint-Seurin. Pas celui de l’aristocratie des crus classés qui ne met pied en terre médocaine que pour y travailler le matin et recevoir le soir. » C’est le Médoc profond, avec ses racines, son accent chantant et un goût de la vie communicatif. »

Récemment, au retour d’un séjour à Listrac, à l’invitation d’Alain Meyre Président de l’ODG, je m’étais échiné, avec ma manie des détours, d’expliquer à Martin, mon petit fils, que le Médoc n’était pas un médoc http://www.berthomeau.com/article-non-martin-le-medoc-n-est-pas-un-medicament-45187174.html. Ce matin mon entreprise est presque du même tonneau : vous convaincre que le grenier médocain ça se mange. Pour rendre la tâche moins insurmontable, le plus simple pour moi serait de passer le relais à Maryse Meyre, médocaine pur sucre. Précision d’importance, Maryse Meyre n’est pas la fille du Capitaine Léon Veyrin mais l’épouse d’Alain Meyre le propriétaire du château Cap Léon Veyrin (comme le déclamait Cyrano de Bergerac : « C'est un roc !.... c'est un pic ! C’est un cap ! Que dis-je, c'est un cap ? C'est une péninsule ! »). Si vous avez du mal à suivre  mon esprit d’escalier je vais tenter d’être plus cursif.

 

Tout était souvent dans notre vieille France une affaire de mariages : il en fut ainsi pour le destin du château Cap Léon et du château Veyrin lorsqu’au début du 19ième siècle les deux sœurs Curat se marièrent avec les deux frères Meyre. Le vignoble de 17 hectares situé sur les plus belles croupes de Listrac et, pour en finir avec le Cap, sachez qu’il signifie en patois médocain « la tête », le point le plus haut.

  

J’en reviens au grenier médocain, et plus particulièrement à celui, unique donc rare, de Maryse Meyre. Même si vous brûlez de savoir ce qui se cache sous cette appellation je ne puis m’empêcher d’écrire que le grenier médocain est à l’image de Maryse Meyre : authentique ! Entendre celle-ci est un régal, de l’énergie à l’état pur, une vitalité pleine de sourire et une pointe d’accent qui allège la langue. L’expression « être au four et au moulin » lui va comme un gant. Des chambres d’hôtes depuis 25 ans, le « Petit Cabaret des vignes » à château Julien (dîner spectacle une fois par mois où toute la famille Meyre monte en scène avec les amis du village) depuis 4 ans, et ouverture ce mois-ci du Bar du Vigneron qui sera sans doute le digne héritier de la fameuse Table d’hôte de Maryse Meyre.

Chateau-C-.jpg

Alain Meyre fut marchand de bestiaux, des moutons pâturaient dans les vignes de Cap Léon Veyrin, et il allait en Aveyron acheter des Salers de réforme. Si j’écris ceci c’est pour souligner que chez les Meyre, la bonne viande fait parti de leur culture. Et puis, cerise sur le gâteau, ils se rendaient parfois à la foire de Parthenay où je suis allé moi-même accompagner mon père, Arsène Berthomeau, lorsqu’il y vendait des bêtes sur pied. Digression qui ne me conduit nullement à vous vanter la hampe ou l’araignée de bœuf mais à plonger dans la sublime complexité du cochon.

 

Comme l’écrivait John Berger depuis l’Antiquité  « les animaux étaient à la fois sujets des hommes et adorés par eux, nourris et sacrifiés. Aujourd’hui, les vestiges de ce dualisme subsistent parmi ceux qui vivent intimement avec les animaux, et en dépendent. Un paysan peut s’attacher à son cochon et être heureux de saler son porc. Ce qui est significatif, et si difficile à comprendre pour le citadin, est que les deux énoncés de cette phrase sont liés par un « et » non par un « mais ». Dans le questionnement actuel : voir le titre d’un récent Télérama : « Le monde paysan est-il condamné ? » l’effacement progressif de ce dualisme mériterait réflexion.

 

Mais me direz-vous pourquoi disserter sur le cochon à propos d’un couple de vignerons ? Parce que tout simplement c’est le héros du jour, la vedette du grenier médocain (ne pas confondre avec le grenier de Montmartre, les Meyre adorent les cabarets). En effet, en dépit de son nom, qui évoque plus le grain que le vin, le grenier médocain est une cochonnaille. Pour le définir je m’abstiendrai de faire référence à la Confrérie du Grenier Médocain (Mairie de Saint-Laurent-Médoc 33112 Saint-Laurent-Médoc) qui parle de « panse » de porc, ce qui est une horreur parce que ce brave goret, comme on dit chez moi en Vendée, à une constitution anatomique et biologique proche de la nôtre et est donc pourvu d’un estomac comme nous.Grenier_M-3.jpg

La recette, telle que je l’ai recueillie de la bouche de Maryse Meyre, s’écrit ainsi. Bien nettoyer et ébouillanter l’estomac du porc. Dans un grand chaudron préparer un court-bouillon assaisonné et parfumé avec un bouquet garni classique, des clous de girofle, des baies rouge et de la noix de muscade et le faire chauffer. Sa première fonction sera de cuire le boudin. Ensuite y plonger des têtes de porc et les faire bouillir. Dès qu’elles sont cuites, les retirer et les hacher grossièrement comme des morceaux de pot au feu. Sélectionner les morceaux nobles : joues, langues, oreilles, les saler et poivrer puis les placer dans l’estomac avec de l’ail. Coudre l’estomac puis le plonger dans le bouillon qui doit être seulement frémissant (donc petit feu). Laisser cuire 1 à 2 heures et surtout le laisser refroidir dans le bouillon jusqu’au lendemain matin.Grenier_M-4.jpg

 Le grenier médocain à la mode Maryse Meyre est prêt pour la découpe et la dégustation. Il se mange froid avec une petite salade craquante ou chaud avec des lentilles. Pour qui aime le porc dans tous ces états, n’en déplaise aux gardiens de la santé publique, le grenier médocain est craquant dans tous les sens du terme. Le général de Gaulle qui raffolait des pieds de cochon était aussi friand, dit-on, de grenier médocain.

 

Je suggère donc à tous les membres de l’Amicale du Bien Vivre, dite des Bons Vivants, dont je suis le Secrétaire Perpétuel autoproclamé, qu’ils se doivent de noter l’adresse du Bar du Vigneron au château Julien 97, avenue du Haut-Médoc 33460 Cussac Fort-Médoc tél 05 56 58 60 92, afin d’aller goûter le grenier médocain de Maryse Meyre. Je puis les assurer qu’ils ne seront pas déçus du voyage. (les morceaux qui sont placés au NO de l'assiette ci-dessous) assiette.JPG Mais s’adonner aux délices du grenier médocain ne va pas sans boire et la maison Meyre est bien aussi bien pourvue du côté solide que du côté liquide. En effet, avec le château Cap Léon Veyrin (15 ha) AOC Listrac cru bourgeois supérieur s’ajoute le château Bibian (20 ha) AOC Listrac cru bourgeois et le château Julien (15ha) AOC Haut Médoc cru bourgeois. Pour tous les détails aller sur www.vignobles-meyre.com . Pour ma part, avec ma minuscule casquette de dégustateur non patenté, j’ai apprécié le Cap Léon Veyrin 2007 qui accompagnait le grenier médocain puis j’ai vraiment beaucoup aimé le millésime 2005 complexe et puissant, plein de promesses d’une grande et belle longévité.

Pour le château Cap Léon Veyrin primeur 2009 je laisse à Jacques Boissenot, l’œnologue-conseil maison, le soin de le décrire mieux que moi « robe rouge profond presque sombre. Le nez révèle de jolis arômes de fruits noirs, cerise, mûre, avec des notes de bois bien fondues. L’attaque est souple avec un milieu de bouche dense et des tanins puissants et fermes à la fois. L’équilibre est harmonieux, sans aucune agressivité. La finale est remarquable par sa longueur et ses saveurs séduisantes dues aux tanins de grande maturité. »  CLV2007_001-copie-2.jpg Pour en revenir au Médoc, qui ne résume pas à une litanie de grands crus classés, sa vitalité se fonde sur des entreprises comme celle des Meyre. Entreprise familiale, avec la loi d’orientation de 1962 d’Edgar Pisani l’exploitation à 2UTH vit le jour marquant à la fois le début de la Révolution silencieuse de nos campagnes et l’accès de notre agriculture à la compétition mondiale sous le manteau protecteur de la PAC. Aujourd’hui ce modèle semble à bout de souffle, agressé par la dérégulation, en bute aux producteurs du Nouveau Monde, il doit être revisité d’urgence. Dans notre secteur, le modèle domaine familial dynamique, doit mieux reconnu comme étant un élément indispensable à la vitalité de notre tissu rural. Chez les Meyre tout le monde est à son poste : Alain et son fils Julien à la vigne, Nathalie la fille s’occupe des vinifications, Maryse main dans la main avec Nathalie au commercial, à l’administration et à l’accueil : le fameux commence par là ! Les Meyre sont les ambassadeurs d’un Médoc méconnu et gagne à être connu. Allez-y !

Pour celles et ceux fondus du marathon je rappelle que la prochaine édition de celui du Médoc (créé en 1984) est le 11 septembre 2010 www.marathondumedoc.com J’y serai, pas en short, et nous pourrons après l’effort goûter au réconfort du grenier médocain...  PhotoMeyre  Voir le reportage photos sur les Meyre en Wine News N°73 en haut à droite du blog

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28 mai 2010 5 28 /05 /mai /2010 00:05

Il faut bien avouer qu’être affublé d’un tel patronyme générique : pesticide n’aide pas à couler des jours tranquilles. Même les mots font peur ! La vérole c’est plus parlant que les MST. Alors le vieux DDT, le Round Up, le Gaucho et beaucoup d’autres... tueurs de « nuisibles » insectes ravageurs, champignons, « mauvaises herbes », vers parasites...  qui sont des insecticides, des fongicides, de herbicides... sont aussi des produits familiers des urbains d’abord sous des marques commerciales affriolantes comme Baygon contre les fameux acariens, les rampants et autres petites bêtes d’appartement, et aussi dans leur jardinerie préférée, pour les plantes du balcon ou d’intérieur, sous des packagings très nature. Tous sont des toxiques violents.

 

L’opération sourire des jeunes agriculteurs sur les Champs Elysées lors du week-end de Pentecôte, lointaine héritière de la Grande Moisson : 20 ans déjà, part d’un bon sentiment : réconcilier les urbains avec les paysans. Reste que c’est une opération scénarisée, dont l’esthétique renforcée par un soleil retrouvé – en 1990 c’était en un seul jour le 24 juin et le soleil cognait aussi – prime sur le fond des problèmes. Mettre la campagne dans les villes déclenche la sympathie mais pas forcément la prise de conscience du pousseur de caddie lorsqu’il se retrouvera face au rayon fruits et légumes de son super ou hyper-marché ou du hard-discount du coin. Opération ponctuelle, qui a la faveur des grands médias, mais qui, une fois les « plantes » remballées, dont le souvenir s’estompe vite car d’autres tam-tam prennent la place. Communiquer c’est bien, mais encore faut-il que les hommes qui sont, si je puis dire, derrière ces cultures, soient compris, donc qu’ils travaillent à mieux se faire comprendre, au jour le jour, par leurs concitoyens qui sont aussi des consommateurs. Le combat de Dominique Granier pour le retour à une agriculture de proximité est bien plus porteur pour combler le fossé entre les urbains et les agriculteurs

 

Pour en revenir un instant à la Grande Moisson, je l’ai vécu de près : j’étais membre du Conseil d’Administration de l’opération au titre de représentant du Ministre, je sais d’expérience que, sur la longue période, hormis le très beau souvenir de ce champ de blé mûr moissonné par des moissonneuses-batteuses FIAT (l’un des sponsors) à la tombée du jour, l’opération n’a eu que peu d’impact sur la perception des agriculteurs par les Français. Peut-être eut-il fallu la renouveler mais, au risque de passer pour un bonnet de nuit, la Grande Moisson fut un fiasco financier qui coûta son poste au Président des JA de l’époque (Joseph Dauzay, l’actuel Secrétaire-Général du groupe CASA, directeur des JA de l’époque doit s’en souvenir). Pourquoi me direz-vous ? Tout bêtement parce que ce brave président des JA s’était laissé séduire, en dépit de l’opposition conjuguée du représentant du maire de Paris (Jacques Chirac) et de moi-même (Henri Nallet) par les communicants jamais en reste pour vendre du vent au prix du caviar. La captation d’héritage par le dénommé Gad Weil prête avec le temps à sourire (se souvient-il du dédit pharaonique payé à Philippe Sarde pour une musique qu’il n’a jamais composé ?) Bon il y a prescription mais je trouve que certains poussent un peu loin le bouchon. Revenons à mes « tueurs » de nuisibles.

 Image_1.pngmoisson.jpg

Avec le sujet des « pesticides » nous abordons l’envers du décor et alors chacun retrouve sa tranchée. Vous connaissez mon peu de goût ni pour la stigmatisation, ni pour la posture de donneur de leçon. Mon souci est  que le dialogue s’instaure, sans outrance, sans invective, sur la base d’une approche dépassionnée. Pour ce faire je verse au débat le scénario de l’INRA conduisant à une réduction de 50% des pesticides à l’horizon 2018. De grâce ne vous récriez pas, dans un sens ou dans un autre car c’est trop facile. Lisez ! Commentez si vous voulez. Ainsi, amis vignerons, le dialogue pourra se nouer sans invective ou condamnation.

 

Etude Ecophyto R&D pilotée par l’INRA : www.inra.fr › Presse elle dresse un état des lieux de l’usage des pesticides dans l’agriculture française et des marges de manœuvre agronomique pour sa réduction.

Dépenses totales en pesticides pour les exploitations professionnelles : 2MDS d’€ en 2006 (source RICA)

Pour les 2/3 : Grandes cultures.

La Vigne et les cultures fruitières sont « à l’origine des pressions pesticides les plus fortes localement »

Rapporté au nombre d’hectares cultivés (hors prairies permanentes) la France est un fort consommateur de pesticides avec 5,4kg/an (3ième rang européen)

 

Que faire ?

-         une simple logique d’optimisation des traitements (agriculture raisonnée) permettrait de réduire déjà d’environ 15% l’emploi de pesticides.

-         Sans modification des systèmes de production et en l’état actuel des techniques de protection des cultures, une réduction de 30% pourrait être obtenue.

-         L’application de méthodes prophylactiques et alternatives à l’échelle de l’exploitation ainsi qu’une modification des variétés cultivées et de rotations permettraient d’atteindre des réductions beaucoup plus significatives, de l’ordre de 50%.

La réduction de moitié de l’usage des pesticides en agriculture à l’horizon 2018 correspond donc à un profond changement des modes de production agricole, avec un fort développement de l’agriculture biologique et une quasi-généralisation de la production intégrée.

 

Les conséquences de ce programme ambitieux en moins de 10 ans :

-         la généralisation d’une agriculture intégrée entraînera une baisse sensible des  rendements : - 6% en grandes cultures avec des baisses plus fortes pour le colza et la pomme de terre, - 20% en culture fruitière er – 25% en viticulture.

-         L’impact sur les marges à l’ha serait en revanche plus faible car les baisses de production sont en grande partie compensées par la réduction des charges.

-         Pour le secteur des grandes cultures, un scénario « optimal » est présenté, combinant production intégrée et agriculture biologique. Il permettrait une réduction de 50% de l’usage des pesticides, entraînerait une baisse de production de 12% et une diminution des marges de 5%.

 

Pour les plus courageux d’entre vous, ou les plus intéressés, la synthèse de 92 pages à partir du lien www.inra.fr Presse leur permettra d’accéder aux données concernant la vigne :

-         page 14 et 15 la répartition des pesticides par productions et par régions

-         pages 30 à 35 l’analyse concernant la viticulture.

Il est à noter que l’extrême diversité de notre vignoble, et surtout la grande difficulté de calculer la perte de marge eu égard à des prix de vente du vin eux aussi très hétérogènes, rend l’exercice de l’INRA peu lisible et interprétable pour notre secteur. Il faudrait affiner par régions et par type de vins produits.

 

Dernier point, le cas de la Suisse qui a conditionné, à partir de 1998, le versement de ses aides agricole à un programme de production écologique. Aujourd’hui, 92% des exploitations suisses sont en production intégrée et 8% en agriculture biologique.

 

Enfin, pour que les urbains puissent avoir un point de comparaison, et éviter les jugements sommaires, je propose qu’ils réfléchissent à leur consommation familiale d’antibiotiques et de leur capacité à changer leur comportement face à leur souci, surtout pour leurs enfants, de se couvrir de la façon la plus large face à l’agression que représente une maladie...

 

Bonne journée, bonne lecture, et comme on n’obtient Rien sans Rien, je précise à mes chers lecteurs, que dans ma grande bonté je leur offre des indices pour répondre à mes 2 questions d’hier http://www.berthomeau.com/article-y-a-t-il-rien-que-des-bulles-dans-le-champagne-51131649.html

 

1ier Indice : les USA entrent dans les 2 réponses, un prénom qui rappelle la bière pour la première, et la 1ière Guerre pour la seconde...

2ième Indice : la Coupe du monde de football 1958 : le club du meilleur buteur...(ici la réponse est double : la ville et le lieu où se trouve le livre) 

 

Et puis afin de dégeler vraiment vos souris sachez que mon appel à la Champagne a été entendu par l’ami et fidèle lecteur Alain Soutiran qui offre en dotation : un carton de 6 « Perle noire » Grand Cru Soutiran. Merci à lui ! Nous sommes tous des Bons Vivants 

images Chine 

Je mets la musique et la voix de Serge Gainsbourg sur «Ces Petits Riens» merci François ( voir le commentaire).

 

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27 mai 2010 4 27 /05 /mai /2010 00:09

Parfois je me dis en mettant le point final à une chronique : « tu les saoules mon coco... trop de mots, Berthomeau... » et, comme je ne suis pas Mozart, à qui son commanditaire Joseph II aurait dit, au sortir de L’enlèvement au sérail : « Trop de notes, Mozart », je vais me livrer à un double jeu de Rien.

 

1ière Donne : Qui est la star ci-dessous ? Merci, afin que chacun puisse répondre, de ne pas donner votre réponse en commentaire mais par le biais de CONTACT tout au bas du blog (cliquez) ou par mon e-mail berthomeau@gmail.com

 164-9e29202aeb8f559b9e9cd027b58aee6e-620x0.jpg164-b18084b43635a17d61ab8b9ef2a72727-620x0.jpg

 2ième Donne : Où trouve-t-on (ville et lieu précis) la 1ière édition de L’Eloge du Rien 1730 chez Antoine de Heuqueville ? Même procédure pour la réponse.

 

«Le pouvoir de Rien est extraordinaire : un Rien nous fait pleurer, un Rien nous fait rire, un Rien nous afflige, un Rien nous console, un Rien nous embarrasse, un Rien nous fait plaisir ; il ne faut qu’un Rien pour remonter un pauvre homme il ne faut qu’un Rien pour le renverser. Un Rien brouille un ami avec son ami, un amant avec sa maîtresse, une femme avec son mari, et l’homme souvent avec lui-même. »

 

« J’ajouterai à tout ce que j’ai déjà dit sur Rien, Messieurs, que le meilleur pays de la terre serait celui où l’on vivrait de Rien, où l’on mangerait pour rien de fines perdrix et de bonnes fricassées de poulets, où l’on boirait pour Rien des vins meilleurs que les vins les plus délicats de Bourgogne et de Champagne ; et que nous regarderions comme un homme divin celui qui nous donnerait une belle maison et une bonne terre pour Rien. »

 

3ième Donne : Vous me connaissez, je ne fais Rien pour Rien, ce double jeu n’est Rien qu’une manière de me moquer Rien qu’un peu de moi-même tout en, l’air de Rien, vous entraîner en Champagne. En effet, mes 2 Questions vous ramènent en Champagne.

Comprenne qui pourra !

 

4ième et Dernière Donne : Si mes amis lecteurs sis du côté de la Champagne estiment que j’ai bien mérité du Champagne, s’ils sont vignerons, grandes ou petites maisons, ils peuvent doter ce double jeu d’un beau flacon plein de bulles que je m’empresserai d’expédier au gagnant. S’il en y en a plusieurs, dans ma grande sagesse, j’aviserai.

 

Soyez Joueurs !

 

 

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26 mai 2010 3 26 /05 /mai /2010 00:01

Mon titre est très sérieux (démonstration à la fin de ma chronique). Ma quête des ressorts profonds de la consommation populaire du vin se poursuit, sans pudibonderie puisque le hard ici nommé n’effeuille que les prix pas les pousseuses de caddies. Ouf, vous n’aurez pas droit à des titres du style « Les chattes en folie » et vous pourrez ainsi lire en toute quiétude, en bon père de famille, mes chroniques sans être pris pour de vulgaires mateurs de films X.

Le lundi de Pentecôte pétant de soleil je me suis rendu pédestrement jusqu’au magasin ED sis rue de la Tombe Issoire. Je n’y avais jamais mis les pieds lui préférant pour mes courses pondéreuses le Franprix situé à quelques pas de chez moi (ainsi je peux, au grand désespoir d’Hervé, surveiller les agissements de JPC et de son caddie estampillé Leader Price). Même module que le LIDL visité, mieux tenu, avec un % de marques nationales plus important : Evian, Président, Lotus (mon intérêt pour le PQ ne doit troubler personne). Bien évidemment, en ce faux jour férié chômé par plus de 80% des salariés, la chalandise ne se bouscule guère dans le magasin mais, comme au LIDL, les consommateurs présents sont représentatifs de ce quartier coincé entre le populaire 13ième (beaucoup de HLM  ont été construits sur l’emprise de jardins ouvriers) et le plus chic Montsouris.

Le rayon vins, situé à l’extrémité de la dernière travée, donc proche des caisses, est bien tenu, les tout petits prix au raz des pâquerettes, les autres doux comme des agneaux aux étages élevés. Le classement horizontal suit un ordre croissant en allant vers la caisse et la signalétique est claire avec indication du prix au litre. Le calme du lieu et l’absence d’agent de sécurité suspicieux m’a permis un relevé plus paisible : j’ai donc pu noter les millésimes (ce que j’avais omis chez LIDL http://www.berthomeau.com/article-journal-du-hard-lidl-frappe-fort-un-remake-ou-la-cytelle-remplace-sylvia-kristel-50761031.html ). Tous les prix de mon classement sont libellés, afin de pouvoir les comparer, pour une bouteille de 75cl.

 

N°1 : VdT rouge Espagne 1,5L bouteille plastique......0,84€

N°2 : VdP Oc Merlot Bib 5L............................................1,19€

Ex-æquo : VdP Oc Cabernet Sauvignon Bib 5L.............1,19€

                    VdP du Gard  rouge (par 2 bouteilles)........1,19€

N°5 : Vin de France Merlot rosé Bib 3L...................................1,20€

N°6 : VdP Oc Sauvignon blanc Bib 5L..................................... 1,32€

Ex-æquo VdT blanc Espagne 25 cl plastique par 4.................1,32€

N°8 : VdT rouge France Veil Ecu (copie Vieux Pape).............1,35€

N°9 : Mancha rouge.................................................................1,39€

Ex-æquo : VdP Gard rouge la bouteille................................... 1,39€

N°11 : Bordeaux rouge 2009.................................................... 1,49€

Ex-æquo : Cote du Rhône rouge 2008......................................1,49€

N°13 : Mancha blanc................................................................. 1,50€

N°14 : Minervois......................................................................... 1,68€

N°15 : Mancha Merlot.................................................................1,69€

N°16 : Cote du Rhône rosé...........................................................1,70€

N°17 : VdP Comté Tolosan blanc...............................................1,75€

N°18 : Mancha Cabernet-Sauvignon 2008...............................1,79€

Ex-æquo Cote du Roussillon rosé Bellavista par 2 ...................1,79€

N°20 : VdP d’Oc rosé...................................................................1,95€

N°21 : Ventoux 2009..................................................................1,99€

Ex-æquo : Bordeaux 2009 château Bib 3L................................1,99€

N°23 : Cahors rouge............................................................2,19€

N°24 : VdP d’Oc Sauvignon-Blanc 2008.......................... 2,24€

N°25 : Bergerac rouge 2009...............................................2,39€

N°26 : Rosé de Loire 2009..................................................2,45€

N°27 : Bordeaux rouge 2008..............................................2,47€

N°28 : Coteaux d’Aix rosé 2008.........................................2,58€

N°29 : Vin de Pays d’Oc Merlot rosé................................. 2,63€

Ex-æquo Vin de Pays d’Oc Grenache rosé..........................2,63€

N°31 : Vin de Pays d’Oc 2009 Roméo&Julietta *

Chardonnay Marsanne......................................................... 2,69€

N°32 : Corbières rosé 2009..................................................2,70€ *

N°33 : Cotes de Provence rosé 2008.....................................2,76€

N°34 : Cote du Rhône rouge domaine................................. 2,79€

N°35 : Vin de Corse rosé 2008..............................................2,89€

Ex-æquo : Bordeaux blanc 2008...........................................2,89€

Cotes de Provence rosé 2009.................................................2,89€

N°38 : Bordeaux rosé 2009....................................................2,98€

N°39 : Cahors 2007.................................................................2,99€

Ex-æquo : Chili cabernet-Carmenere 2009...........................2,99€

N°41 : Cotes du Rhône Village Valréas 2008............................ 3,09€

N°42 : Cotes de Bourg 2008........................................................ 3,24€

Ex-æquo :: Muscadet SM 2009....................................................3,24€

N°44 : Ex-æquo Cabernet d’Anjou 2009.....................................3,39€

N°45 : Graves 2007........................................................................3,58€

N°46 : Cotes du Rhône en 35cl.......................................................3,96€

N°47 : Bordeaux Bio blanc 2009....................................................3,99€

Ex-æquo : Cotes du Rhône bio rouge 2009....................................3,99€

N°49 : Bourgueil 2007......................................................................3,99€

N°50 :Rioja 2007..............................................................................3,99€

N°51 : Bourgogne Chardonnay 2008......................................... 4,49€

N°52 : Médoc 2007..................................................................... 4,55€

N°53 : Monbazillac..................................................................... 4,99€

N°54 : Brouilly............................................................................ 4,99€

N°55 : Montagne St Emilion 2008..................................... 5,09€

N°56 : Haut-Médoc 2006........................................... 7,99€ 

 

COMMENTAIRES

 

-         Plus de références 56 chez ED que chez LIDL 45

-         AOC majoritaires 40/56 dont 4 Mancha et 1 Rioja

-         Vin de Pays 11 dont 8 d’Oc

-         Vin de Table 3 dont 2 espagnols

-         Vin de France 1

-         Chili cépage 1

-         2 vins Bio

-         8 vins étrangers

-         13 rosés dont la majorité mis en avant dans un rayon près des caisses

-         Les moins de 2 euros ne sont pas majoritaires 22/56 contre 31/45 chez LIDL

-         Les moins de 3 euros 40/56

-         Bordeaux 11 références de 1,19€ à 7,99€

-         Cotes du Rhône 6 références de 1,68€ à 3,96€

-         Languedoc 12 références 9 VdP de 1,99€ à 2,69€ et 3 AOC de 1,68€ à 2,70€

-         Le Brouilly a la cote à Paris 54ième /56

 

-         Dans ce hard se cache un vigneron-culte signalé dans mon classement par une * Michel Reynaud EARL Combe Long 11200 Montserret

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-         Embouteilleur 14400 ce serait t’y pas le Calvados et la bonne ville de Bayeux où le Général prononça un célèbre discours.

-         A vue de nez, sans préjuger de la qualité des produits, l’expertise sur les Bordeaux semble supérieure à celle de LIDL.

-         Enfin cerise sur le gâteau sous la même étiquette : SAUVIGNON et le même prix : 2,25€ se cache un sauvignon blanc 12% vol de 3 origines La Mancha 2008 (embouteilleur 14400), Vin de Pays d’Oc 2008 (embouteilleur Intervins négociant 11000 Carcassonne) et Vin de France 2009 (embouteilleur négociant 11290 Montréal). Voir photos ci-dessous.

-         Comme le négociant audois Intervins est aussi le père de La Cytelle je joins ces 3 vins, y compris le DOC Mancha embouteillé à Bayeux (détail sur mon ticket de caisse il est compté à 2,24€) Y doit y avoir des polytechniciens égarés chez ED.

-         Le slogan d’ED est « Manger bien Manger moins cher »  Tom-7832.JPG

 

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25 mai 2010 2 25 /05 /mai /2010 00:09

Depuis tout petit je suis fasciné par les couples commerciaux, les Roux&Combaluzier, les Panhard&Levassor, les Rivoire&Carret, les Villeroy&Boch, les Chaffoteau&Maury, les Martini&Rossi, les Thomson&Brandt et tant d’autres... Beaucoup n’ont pas résisté à l’usure du temps et se sont dissous ne laissant que des traces dans les mémoires des seniors ou sur les pignons de vieux immeubles.

Flânant, lors d’un des rares dimanches ensoleillés que nous ayons connu, sur les quais de Seine je suis tombé nez à nez avec le fameux Bouvart&Ratinet, petit opus verdâtre, tout pelé, une édition d’avant-guerre de la célèbre table de logarithmes. Mon esprit, toujours mal tourné, a alors associé ces deux dignes professeurs, Camille Bouvart et Alfred Ratinet à un autre couple célèbre : Bouvard&Pécuchet les héros du roman inachevé de Gustave Flaubert qui narre l’aventure de deux copistes qui aimeraient vivre à la campagne, et à qui un héritage opportun permet de reprendre une ferme dans le Calvados. Touchant à tout : médecine, chimie, politique, ils iront d’échec en échec avant de retourner à leur métier d’origine.

 

Je suis donc rentré chez moi avec cette idée qui me trottait dans la tête et je me suis contenté de noter sur l’un de mes petits carnets : Bouvard&Ratinet. Et puis, sans trop savoir comment, le temps passant une autre petite musique s’installait au côté de mon double duo, celle de Gilbert&Gaillard.

Trop drôle, mais quel rapport ?

Aucun, sauf que ce duo m’inspirait plus de questions que de réponses et que, sans vouloir être désobligeant avec eux, depuis que j’ai entraperçu leur guide dans les antichambres de vignerons visités je me suis toujours demandé : mais qui sont donc Gilbert&Gaillard et surtout qu’est-ce qui pousse un amateur à acquérir leur guide ? D’où viennent-ils, qui sont-ils, j’avoue humblement l’ignorer.

 

Pour en avoir le cœur net, pour éviter que je ne m’aventurasse sur les sables mouvants de mon ironie facile je suis donc allé surfer sur le Net.

Première découverte, excellente pour ma petite satisfaction personnelle, Raymond Queneau s’est longtemps interrogé sur la relation entre Bouvart&Ratinet et Bouvard&Pécuchet, au détail près, comme pour les 2 Dupont&Dupond, du t de l’un et du d de l’autre. Le notre, Jacques, le Merveilleux du Vignoble, est pourvu d’un t.

Pour autant ça n’apportait rien à mes interrogations gilbertgaillardiennes. Alors il ne me restait plus qu’à fondre sur le site www.gilbertgaillard.com .

Qu’y découvris-je ?

Que Gilbert&Gaillard, dont le premier se prénomme François et le second Philippe étaient mes concurrents puisqu’ils tenaient chacun un blog.

Que fis-je ?

J’y allais.

Que découvris-je ?

Qu’en tout et pour tout François Gilbert à commis en 2009 une seule chronique : « Répondre au défi de la mondialisation » qui reprend vaillamment quelques bribes de l’étude Vinexpo-ISWR pour conclure « Gilbert & Gaillard ont décidé d’apporter leur pierre à ce chantier vital. En septembre prochain nous lançons le Gilbert & Gaillard Wine Guide qui sera largement diffusé sur les marchés anglo-saxons (Etats-Unis, Canada, Royaume Uni notamment) : une formidable vitrine (en anglais) pour les vins français de qualité. »

Vaut mieux tard que jamais je me suis dit.

Pour 2010, en date du 2 mars Philippe Gaillard annonce que « La femme est l’avenir du vin ». Là aussi rien de très neuf et de très ébouriffant. Puis plus rien depuis.

Donc, sur le versant blog, je me sens rassuré du côté concurrence de la part de Gilbert & Gaillard. Mais sans doute vont-ils s’y coller car avec le développement du phénomène des sites communautaires Facebook, Twitter, faudrait pas que, comme les pauvres Bouvart&Ratinet ratatinés par les calculettes, ils ne se transformassent en « espèces en voie de disparition ».

Le marché étroit des guides de vin est déjà si encombré et surtout l’arrivée à mâturité des babys boomers – dont je suis – constitue un vrai défi pour leurs rédacteurs.

Mais ma question n’est pas là même si j’aimerais bien consulter les chiffres de vente des guides de vin.

Au fait qu’elle était donc ma question ?

Oui, c’était : « mais qui sont donc Gilbert & Gaillard ? »

Voilà ce qu’en dit « Le Guide Château Loisel »

« Leur guide des vins est assez différent des autres guides. D’une part, le guide ne donne que de courts commentaires de dégustation, classés par notes décroissantes au sein de chaque appellation, sans parler du vigneron ou du domaine, ne serait-ce qu’en une phrase. Seuls quelques vins bénéficient d’un traitement plus complet avec une photo de l’étiquette et une présentation du domaine. Bien que l’ouvrage ne le précise pas, on peut penser, en toute logique, qu’il s’agit là de coups de cœur.

L'autre particularité est la sélection. Les auteurs cherchent à mentionner un grand nombre de vins abordables ou disponibles en grande surface. De ce fait, l’amateur de vins pourra être dérouté en remarquant de nombreux manques et oublis, surtout en dehors de Bordeaux et de la Champagne qui sont les deux régions les plus largement couvertes.

Les vins sont notés sur 100 selon une échelle de valeur proche de celle de Parker avec toutefois une plus grande densité de vins notés entre 80 et 90. Les notes supérieures à 90 semblent réservées aux crus classés bordelais et aux champagnes de marque ; elles sont excessivement rares dans les autres régions. Si les informations pratiques sont très limitées (numéro de téléphone du domaine), les prix sont presque toujours mentionnés, en tout cas bien plus souvent que dans les autres guides où, de façon quelque peu agaçante pour le lecteur, cette information semble trop souvent classée «confidentiel défense»…

Au final, si le guide souffre de manques, il permet en revanche de lire des commentaires sur certains vins non mentionnés dans les autres guides. A noter que le Guide des vins Gilbert et Gaillard est maintenant traduit en anglais pour tenter une distribution internationale. »

Voilà c’est tout ce que j’ai trouvé. Dire que c’est tout ce que je sais c’est une autre paire de manches mais, comme je ne suis pas tailleur de costars, je m’en tiendrai là pour Gilbert et Gaillard. Si certains peuvent éclairer ma lanterne ils peuvent se fendre de commentaires.

Pour ceux, qui comme Hervé, trouve que certains jours je suis un peu trop nébuleux, trop cafouilleux, trop elliptique, trop bordélique, permettez-moi de conclure cette chronique, qui en est certainement un bel exemple, en faisant mienne cette pensée de Nietzche – encore un gonze que l’Onfray peut pas piffer – « Il faut beaucoup de chaos dans la tête pour accoucher d’une étoile qui danse ».

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