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Je viens de t'envoyer un article de MAS très intéressant. Il est extrait
de la revue des oenologues. Il décrit assez bien une impasse actuelle.
Olivier
Vin & Cie, en bonne compagnie et en toute liberté ...
Extension du domaine du vin ...
Chaque jour, avec votre petit déjeuner, sur cet espace de liberté, une plume libre s'essaie à la pertinence et à l'impertinence pour créer ou recréer des liens entre ceux qui pensent que c'est autour de la Table où l'on partage le pain, le vin et le reste pour " un peu de douceur, de convivialité, de plaisir partagé, dans ce monde de brutes ... "
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Bonne journée à tous, ceux qui ne font que passer comme ceux qui me lisent depuis l'origine de ce blog.
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- Hi chouchou !
- Minimaliste de bon matin, te sers un expresso jeune homme pour libérer tes neurones assoupis…
- Oui beauté, je n’ai pas encore atteint ma dose optimale de caféine…
- Qu’est-ce qui t’amène de si bon matin ?
- L’urgence !
- …
- Tu sais, les emmerdements volent en escadrille, je ferais mieux d’aller me recoucher.
- Qu’est-ce que tu me chantes, tu me sembles bien pessimiste…
- Y’a de ça, mais en mode réaliste, suis dans la ligne Pierre Daninos « Nous étions au bord de l'abîme, mais depuis, nous avons fait un grand pas en avant. »
- C’est ton moment théâtre mon Ambrose…
- Touché mais pas coulé mon bel amour, besoin de ta bouée pour surnager : vends-moi de ta came : Fidèle de Vouette-Sorbée, UMAMI de Nestarec et un petit jus jurassien à ton goût…
- Tu as des invités ?
- Bien sûr que non, tu sais bien que le stupide Beria n’aime que l’on trouble notre tête à tête…
- Arrête ton char Ambrose, raconte-moi !
- Peux pas ma douce et tendre !
- Pourquoi ?
- Secret d’État…
- Allons bon, rien que ça, vraiment tu sautes du coq à l’âne mon Ambrose, la semaine dernière tu voulais t’exfiltrer en loucedé de Paris, activer la filière blanche pour te calcer en ambulance, faire une halte à Laroche-Migennes, ton amour des trains et des gares de triage, puis cap sur les Riceys pour aller récupérer un des tracteurs de OH, en route avec lui sur les départementales, celles que détestait Jean Yanne, halte à Grey, encore un de tes pèlerinages, ton côté enfant de chœur non révisé, dormir sous ta quechua, casse-graine sur ton réchaud Butagaz, un gorgeon de vin nu. Au petit matin, en route pour la ligne de démarcation, c’est vraiment toi tout ça : un cocktail d’Histoire, de cinéma, de tes souvenirs, tu le secoues et te voilà parti sur tes lignes…
- Tu perces le fond de mes pensées chouchou d’amour, crois-tu que je devrais consulter un psy à Saint-Anne ?
- Tu noies le poisson Ambrose, je sens que cette fois-ci tu fais ton grand retour dans la réalité, tu as besoin de l’adrénaline du danger…
- Y’a de ça chouchou mais je suis un peu rouillé, faudra que tu me soutiennes.
- Alors crache le morceau !
- Pas ici, pour ne rien te cacher je ne sais pas encore à quelle sauce je vais te manger, pardon être mangé.
- Qui t’a hameçonné ?
- Un gros poisson…
- Bien sûr tu ne fais pas dans le menu fretin…
- Et si nous partions en Islande voir l’éruption du Fagradalsfjall…
- Pourquoi pas si ça peut t’éviter de te fiche dans un sac de nœuds…
- Avec des têtes de nœuds, c’est l’extase chouchou…
Me M., star du barreau, adepte des réseaux sociaux, entrait, il prenait bien la lumière, du moins ses fans lui laissaient accroire, ce qui le comblait, lança un bonjour les amis un peu surfait. Son arrivée comblait d’aise Ambrose grand maître de l’évitement, il paya ses flacons « Je vous laisse les amis, j’ai piscine… »
- Konrad Adenauer surnommé « le vieil homme » « où s’arrête la vieille Allemagne du IIIe Reich et où commence la nouvelle ?
« On ne jette pas l’eau sale tant qu’on n’a pas d’eau propre »
- Gianfranco Calligarich Le dernier été en ville
- Qu’est-ce que tu fais dans la vie ?
- Je suis riche
[…]
- J’ai vu la piazza Navona sous la neige.
- C’était comment ?
- Blanc…
- John Le Carré Le Tailleur de Panama
« Comme je le dis toujours, l’Amérique du Sud est le seul endroit au monde où on peut tailler le costume d’un homme une semaine et voir sa statue le porter la semaine suivante. »
- Richard Morgièvre Le Cherokee
- John Le Carré Le tunnel aux pigeons.
Selon un bon mot attribué à J .Edgar Hoover quand on lui apprit que Kim Philby était un agent double soviétique « Dites-leur que Jésus n’en avait que douze et que l’un d’entre eux, était un agent double. »
Giuseppe Garibaldi (1807-1882) dans les rues de Naples en 1860. En fuite, le héros de l'unité italienne, habita à Tunis en 1835. La capitale tunisienne a longtemps abrité une importante communauté italienne. (ANN RONAN PICTURE LIBRARY/ AFP)
Le rituel toujours, Ambrose tondait sa barbe neigeuse, son image dans le miroir lui renvoyait son âge, ses pattes d’oie à la commissure des yeux, il gambergeait, l’entame de Paul Nizan dans Aden-Arabie « J'avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie. Tout menace de ruine un jeune homme: l'amour, les idées, la perte de sa famille, l'entrée parmi les grandes personnes. », le raccrochait à ses 20 ans, ce 24 mai 1968, alors qu’à Nantes, sous un franc soleil, les tracteurs tournaient autour de la fontaine de cette place encore Royale, il rêvait, « Tout près de la frontière, aux confins de mon univers connu, j'attendais le jour où la vraie vie commencerait. J'étais le clone de Giovanni Drogo, ce jeune ambitieux pour qui «tous ces jours qui lui avaient parus odieux, étaient désormais finis pour toujours et formaient des mois et des années qui jamais plus ne reviendraient...» Mais pourquoi diable l’amour lui était-il tombé dessus si tard ?
Beria, planté devant la porte d’entrée, tel une sentinelle intraitable, exprimait sa désapprobation en voyant Ambrose se préparer à sortir si tôt le matin. Le matou, aussi jaloux qu’une maîtresse, pressentait dans la hâte d’Ambrose l’anguille sous la roche de l’amour. À son retour, il bouderait. « Tire pas la gueule, grosse patate bouillie, je te rapporterai ta friandise préférée… ». Imperméable à la flatterie, Beria, vexé, engageait une folle randonnée, dont il avait le secret, genre bisons dans les plaines du Middle West, virages sur l’aile, stop and go, dérapages, montée-descente de l’escalier du duplex, sans jamais rien casser. « Baisse la tête, t’auras l’air d’un coureur, stupide animal ! » Le WhatsApp d’Ambrose bipa… C’était la Claire. Il lui répondit « Je pars… »
Cap sur le pont d’Austerlitz, Ambrose, en vieux cycliste parisien, évitait les grands axes, il préférait se faufiler par les rues paisibles, loin de la fureur des gros culs motorisés et, depuis la pandémie, les hordes de nouveaux venus au vélo. Ça lui laissait le temps de réfléchir, la convocation d’ADN le laissait perplexe, ce rendez-vous impromptu, rapide, à son bureau, sentait mauvais. Il devait patauger dans une sacré merde, le Garde, pour avoir recours, certes à un vieux complice, mais surtout à un retraité pépère, retiré des affaires, ne manquant pas de thunes. Aux feux, face au chantier de démolition des entrepôts de la gare d’Austerlitz, Ambrose posa le pied à terre, tira son grelot moderne de la poche de sa veste, pianota sur WhatsApp. Besoin de détendre l’atmosphère en rappelant le principe de base de toute collaboration entre eux. « Rappelle-toi l’histoire, qui te faisait gondoler, du conseiller agricole de Messmer à Matignon qui, lors d’une réunion interministérielle d’arbitrage, à propos du statut des baux ruraux, face à une objection de la représentante du Garde des Sceaux qu’elle avait, dans le plus pur style de la Chancellerie, entamée par le Garde, lui rétorqua : le Garde, le Garde-chasse, le Garde-champêtre ? Incident aussi grave que la dépêche d’Ems ou le soufflet du Bey de Tunis ICI qui se solda par un éclat de rire du grand soudard qu’était Messmer et l’indignation de façade de Jean Taittinger. Cerise sur le gâteau, rappelle-toi, les deux belligérants par la suite convolèrent, elle était Corse et lui Bordelais de Caudéran. En filigrane ça résume assez bien notre histoire. »Il cliqua, reprit la route pour stopper à nouveau face à L’institut Médico-Légal. « Retour aux vieilles méthodes, les secrets on ne les confie pas même à son oreiller, alors tu fais une croix sur les joujoux électroniques… » Il cliqua, même si WhatsApp était présumé inviolable, Ambrose préférait les procédures du temps de la guerre froide.
Souvenir d’avoir été invité, je ne sais plus par qui, à Bercy, au restaurant réservé aux Inspecteurs des Finances. Ben oui, ces messieurs et quelques dames ont une mangeoire rien que pour eux, l’élite administrative de notre vieux pays ne se mélange pas avec la piétaille de la Fonction Publique. Tous ces gris sur gris, costume croisé, air compassé, sérieux incorporé, en fait rongeaient leur frein, des presque vieux sur la touche, des Inspecteurs Généraux en attente de la retraite à qui le Ministre confiait des missions dont tout le monde se fichait. Tout même, quelques jeunes IF, fraîchement arrivés, bectaient aussi par petits groupes. Les winners étaient ailleurs, Ministres, Premier Ministre, membres des cabinets, directeurs d’administration centrale ou d’entreprises publique et, mieux encore pantouflant dans des groupes privés.
Chaque année, les 15 élèves les mieux classés à l’ENA – la fameuse « botte » – intègrent directement les Grands Corps de l’État, dont les plus prestigieux sont bicentenaires. Un « corps » rassemble des fonctionnaires qui obéissent aux mêmes règles de recrutement, de rémunération, de promotion…
Le Grand Corps le plus couru est, sans contestation, l’Inspection Générale des Finances car il est le gage d’une carrière à la française, le pouvoir économique et financier, concubinage notoire entre le « service public » et l’intérêt bien compris du secteur privé. L’exemple de notre Président en est la plus brillante illustration.
Pour autant je me garderai bien de mettre tous ces beaux esprits, aux têtes bien faites, dans le même sac de l’arrogance. Moi le contractuel sans statut, j’ai côtoyé et travaillé, agréablement, en bonne intelligence, avec certains d’entre eux, un François Villeroy de Galhau, par exemple, conseiller pour l’agriculture de Pierre Bérégovoy puis directeur de cabinet de DSK, aujourd’hui gouverneur de la Banque de France, fut de ceux-là.
« Au fil du temps, les grands corps ont acquis les caractéristiques d’une aristocratie d’Etat cultivant l’entre-soi. Leurs membres, très influents, occupent les postes les plus importants de la République. Certains d’entre eux sont même devenus président de la République, comme le magistrat à la Cour des comptes Jacques Chirac ou l’inspecteur des finances Emmanuel Macron, d’autres ont rejoint l’état-major de grandes entreprises privées. Mais à tout moment – privilège du corps – il est toujours possible de « revenir au bercail ».
Le président de la République, qui en a bénéficié lui-même, considère que cette « protection à vie » relève d’un autre temps. Il l’a dit lors de la conférence de presse qu’il a tenue à l’issue de la crise des « gilets jaunes », en avril 2019. « Je souhaite que nous mettions fin aux grands corps de l’Etat », a-t-il alors déclaré. Il y est revenu le 8 avril, lorsqu’il a annoncé la fin de l’ENA.
« Il y a dans notre fonction publique, au fond, deux maladies que nous devons régler : déterminisme et corporatisme, a déclaré Emmanuel Macron aux hauts fonctionnaires auxquels il s’adressait ce jour-là. Parce que nous avons renoncé à gérer, bâtir des carrières de manière transparente et méritocratique, nous avons construit des refuges d’excellence qui ont continué à attirer des hauts potentiels, mais parfois en brisant des destins, souvent en étant injustes. Nous l’avons fait comment ? Par le déterminisme du classement de sortie, en scellant des destins à 25 ans, pour le meilleur et quelquefois pour le pire. »
Après avoir annoncé la suppression de l’Ecole nationale d’administration (ENA), le 8 avril, le président de la République entend s’attaquer aux grands corps. Il souhaite supprimer celui de l’inspection générale des finances (IGF), celui de l’inspection générale de l’administration (IGA) et celui de l’inspection générale des affaires sociales (IGAS), sans toutefois supprimer leurs services. D’autres pourraient également être concernés. Annoncé par le site Acteurs publics, mardi 20 avril, ce nouveau coup d’éclat a été confirmé au Monde par plusieurs sources concordantes au cœur de l’Etat.
Après la suppression de l’ENA, la mise à plat des grands corps donne une certaine ampleur à la réforme de la haute fonction publique voulue par Emmanuel Macron. « C’est un signe très fort, il tape le sommet », relève le politiste Luc Rouban.
« L’IGF est un lieu d’échange entre les élites privées et les élites publiques, rappelle le directeur de recherche au CNRS et membre du laboratoire Cevipof de Sciences Po. Cette décision va donc bien plus loin que la seule question des corps. Cela remettra en cause le cœur de cette pyramide sociale, le modèle du pantouflage de haut niveau à la française. »
L’universitaire considère que la disparition de ces trois grands corps « moralisera la carrière des hauts fonctionnaires ». Il prévoit « une onde de choc violente », dans la mesure où le message envoyé aux futurs candidats est :
« Si vous entrez dans l’administration, c’est pour le service public », plus pour embrasser la carrière de « l’archétype du haut fonctionnaire pantoufleur qui passe d’un secteur à l’autre toute sa vie ».
Au reste, la fin du corps ne signifie pas que les services disparaissent : il y aura toujours des hauts fonctionnaires qui effectueront des missions de contrôle. Mais il s’agira dorénavant de fonctionnaires détachés d’autres administrations pour une durée limitée.
La question de l’indépendance est déterminante. L’appartenance à un corps est supposée garantir au haut fonctionnaire l’assurance qu’il ne sera pas sanctionné pour un rapport d’inspection dérangeant ou trop sévère.
NDLR : j’ai rarement vu des rapports dérangeant émanant de l’IGF, le must c’est le rapport bien balancé où les inspecteurs ne se mouillent pas. Attention, les hauts-fonctionnaires de la Cour des Comptes sont des magistrats, comme ceux du Conseil d’État, qui jouissent d’une protection constitutionnelle.
Sans rouler des mécaniques, mon petit rapport de 2001 m’a valu d’être mis au placard par mon Ministre.
Conscient de cet écueil, le gouvernement envisage d’inscrire l’indépendance des corps d’inspection dans la loi. Un haut fonctionnaire rappelle que « la raison d’être des inspections, c’est d’exprimer une vérité détachée de l’influence des lobbys et même des ministres. Or, cela ne marche que si les membres de ces services peuvent le faire en toute liberté. Le corps le permet ; la loi aussi ».
Le fameux Statut Général de la Fonction Publique, n’a plus de général que le nom, il est lourd, injuste, vecteur d’immobilisme, de frilosité, et surtout il a permis de maintenir et d’amplifier les fortes inégalités salariales. Les hauts fonctionnaires des Grands Corps, échelle lettre, primes exorbitantes, sont surpayés par rapport à leur utilité sociale. Sans faire de démagogie, pour l’exemple plus que pour le montant global de la dépense, il est urgent d’entreprendre un réel rééquilibrage des traitements et primes. L’exemple de la FP hospitalière où le personnel paramédical est sous-payé devrait faire de ce rééquilibrage une « ardente obligation ».
Allez, mon petit Emmanuel, encore un petit effort, va au bout du bout, le renouveau du service public passe par ce que le défunt Rocard qualifiait de big bang, le vieille gauche politique et syndicale qui s’accroche à toutes les formes de statut a été la première à hurler sur les insuffisances, les lourdeurs, de la gestion de la pandémie. Rappelons que les politiques passent, les fonctionnaires restent. Plus conservateur que les hauts fonctionnaires et leur état-major je ne connais pas.
Levé avec le soleil, Ambrose, suivait un rituel immuable, sortir du frigo le beurre salé Beillevaire, presser des oranges, en saison des petites sanguines de Tunisie, rondes, brillantes, affichant la couleur, moudre le café, un arabica d’Éthiopie, mettre en eau frémissante son œuf de poules de Marans, emplir sa Bialetti d’eau de source et du café moulu, la placer sur le plus petit feu, glisser les toasts dans le grille-pain, l’odeur de croûte grillée excitait Beria, il jacassait, se frottait aux jambes nues d’Ambrose, « bouffes tes croquettes, Stupide ! », cette référence hautement littéraire plaisait à Beria qui se vautrait pattes en l’air sur le carrelage, en tomettes de Sienne, de la cuisine – Oui Stupide l’énorme chien à tête d'ours, de John Fante, obsédé et très mal élevé, qui débarqua un soir dans la famille en crise d'Henry J. Molise, auteur quinquagénaire raté et désabusé. Dans leur coquette banlieue californienne de Point Dume, ce monstre attachant s'apprêtait à semer un innommable chaos. La cafetière feulait. Les gestes d’Ambrose, précis, s’enchainait, il dressait son plateau avec soin, le transportait sur la terrasse, ce, été comme hiver.
Ce matin-là, après avoir petit-déjeuner au soleil, alors qu’il se rendait dans la salle de bains, suivit par Beria, son smartphone grelota dans la poche intérieure de son kimono. Il hésita. Rien ne l’indisposait plus que de se voir dérangé pendant son rituel. Il pesta mais décrocha lorsqu’il vit le nom s’afficher sur l’écran : Dupont-Nanetti. Surprise ! Très heureuse surprise, ton enjoué : « Bonjour votre seigneurie, que me vaut l’honneur de cet appel matinal ? » Bougon, Dupont-Nanetti, répliquait « Salut. Viens me voir place Vendôme !»
- Au bar Hemingway du Ritz, pour siffler un Lagavulin, cher ami ? C’est illégal mon poteau…
- Toujours le mot pour rire vieille crapule. À mon bureau !
- Méfies-toi mon Garde je suis, comme Paul Bismuth, sur écoutes…
- Je sais Ambrose puisque c’est moi qui t’y ai placé. 11 heures aujourd’hui…
- Putain, ça doit être vraiment chaud-bouillant, de la lave de l’Etna, rappelle-toi lorsque je te vannais avec mon agenda de Ministre.
- Tu veux que j’envoie mon chauffeur te chercher ?
- Emprunte carbone grand veneur, je ne chevauche plus que mon VAE…
- Ton quoi ?
- Demande à ta collègue, la Barbara qu’a plein de i…
- T’es toujours aussi braque mon Ambrose, c’est pour ça que je t’aime.
- L’amour, l’amour, Te souviens-tu de nos rencontres - Et de cette soirée d’azur, Des mots fiévreux et tendres, Ô mon aimé, ô mon amour…
- Andreï Makine !
- T’es vraiment bon, le meilleur, tu devrais compéter à Questions pour un champion.
- Embrasse Beria, à plus…
Entre, ADN et lui, le lien fort, jamais rompu, d’une vieille et longue histoire tordue ; ADN pour Armand Dupont-Nanetti, Armand étant son deuxième prénom. Ambrose, après avoir laissé un mince fil d’eau couler du robinet du lavabo, afin que Beria puisse licher, rite matinal de l’Ignoble, Ambrose se doucha. Sous le flot dru, cinglant, au lieu de se prendre la tête sur le coup pourri qu’allait sûrement lui vendre ADN, Ambrose, adepte de la sophrologie, qui aide à retrouver la sérénité dans les moments difficiles de la vie : sourit. Laisser ainsi entrer la pensée positive, Retrouver dans sa mémoire des parfums, des sons, des couleurs, des sensations... et surtout des visages heureux. Et toc, l’image de Claire s’imposait. Il sortit si vite de la douche qu’il éclaboussa Beria, furieux celui-ci se carapata indolemment, queue en l’air, en ballotant du cul tel une demi-mondaine vexée. Ambrose, dégoulinant, appela Claire qui, comme d’habitude, ne décrocha pas. Il pianota un message sur WhatsApp : « J’arrive ! »
C’est de saison le brocciu frais
« Qui n’en a pas goûté ne connaît pas l’île » affirme Émile Bergerat dans son livre Souvenirs d’un enfant de Paris 1887.
Le brocciu ou encore broccio est une « friandise » qui se consomme tout au long de son vieillissement. Frais, il se prête à toutes les fantaisies, nature ou agrémenté de sucre, d’eau-de-vie, de fruit ou de confiture sur une belle tranche de pain. Avec l’âge, il s’affermit et son goût s’affirme, et alors le brocciu s’allie avec tous les moments du repas, chaud, froid, frit : entrées, légumes, pâtes, poissons, viandes, œufs et, bien sûr, desserts.
Et bien sûr les spaghetti, en effet entre la Corse et l’Italie, avant que celle-ci ne fut unifiée, sont étroits. La Corse Génoise au nord ICI et celle du royaume de Naples au Sud ICI
Et puis, n’oubliez jamais que je fus entre 1988 et 1992, le monsieur agriculture corse de Michel Rocard (Pierre va se gondoler même s'il n'est pas à Venise mais à Crémone…)
Art venu du fond des âges, l’élaboration du brocciu par les bergers, tour de main précis et délicat, relève d’une forme de magie où, avec le même corps de règles, chaque produit est unique. . Indifféremment confectionné à partir de lait de chèvre ou de brebis, le brocciu se trouve sur les marchés lors de la période de lactation des chèvres et des brebis (de septembre à juillet). Son goût évolue en fonction des conditions d’alimentation des animaux. Pour les puristes, le brocciu confectionné avec du lactosérum de chèvre et de lait de brebis est le meilleur.
La suite en fin de chronique
La RECETTE
Ingrédients pour 5 personnes :
– 1 brocciu
– 500g de pâtes italiennes
– basilic
– 1 kg de tomates bien mûres
– 1 gousse d’ail
– 4 échalotes
– huile d’olive
Peler puis découper vos tomates en cubes, les mettre à cuire dans une casserole. Ajouter l’ail et les échalotes émincées et le basilic grossièrement cisaillé. Ajouter de l’huile d’olive sur la préparation. Mélanger et laisser reposer.
Couper le brocciu en cubes moyens.
Cuire les pâtes al dente, puis les égoutter et les arroser à l’eau froide. Les ajouter au mélange tomates-ail-échalotes-basilic-huile d’olive.
Verser le tout dans le plat creux et opérer le mélange avec le brocciu.
« Il reste à faire le brocciu avec le petit-lait recueilli soit avant la mise en fattoghje (fromage de chèvre), soit à la suite de l’égouttage des fromages. On fait chauffer ce petit-lait dans un chaudron de cuivre étamé – paghjolu – ; le feu est ici la grande affaire. Il y faut un bois sec, non résineux (hêtre, chêne, aulne), en aucun cas le pin qui donnerait une flemme trop vive et ferait « attacher » le brocciu au fond du chaudron. Quand le petit-lait atteint la température de 30° environ, le berger avec un ballet de bruyère, enlève la scurza, sorte de dépôt qui se forme au fond du paghjolu. Quand le petit-lait atteint une chaleur suffisante (environ 60°), que le berger apprécie à la main, on y jette le lait entier (u purriciu) qu’on a réservé à cet usage, et un peu de sel, et on règle le feu de telle manière que les flammes ne touchent plus le fond du chaudron. À cette phase de l’opération, la réussite dépend de la surveillance constante du feu et du mélange que le berger tourne lentement avec un bâton pour assurer la fusion du lait entier et du petit-lait. C’est à partir de ce mélange que se fait la coagulation de la caséine du purriciu qui monte à la surface en emprisonnant toutes les matières grasses résiduelles du petit-lait. Elle forme alors une sorte de masse blanchâtre et tendre. On dit que le brocciu vene (vient). Quand, quelques instants plus tard, il s’ouvre laissant voir le jaune du petit lait, il faut enlever sans tarder le chaudron du feu. On doit alors « essuyer » (asciuvà) la surface du brocciu, lui enlever son écume et les impuretés (cendres, poussières) que la proximité du feu y a fait voler. Le berger le fait délicatement, avec une cuillère, jusqu’à ce que la masse du brocciu, à la fois compacte et souple, soit parfaitement blanche. Alors seulement il le ramasse avec une écumoire en fer (a paletta) et le dépose délicatement dans des moules en jonc. Comme le fromage, il redouble (appicia) les brocci. Au Niolu, un brocciu pèse rarement moins de 2,5 kg. »
Ambrose Duport-Joinville, confiné, se fait carrément chier dans son loft en duplex de 145 m2, sans la terrasse, surface corrigée loi Carrez, debout, face au frêle soleil matinal, en sirotant son café, il contemple le lac du parc Montsouris, triste mare aux canards fabriquée, en se remémorant ses années de galère sous le déplumé de Chamalières. Marner pour ces centristes caramel mou, le Pierre Méhaignerie, ministre de l'agriculture, que Jean-François Carrez, ancien élève de l'ENA et conseiller référendaire à la Cour des comptes, rejoignit comme directeur du cabinet en avril 1978, puis sil prend l’ascenseur, bombardé directeur des forêts jusqu'en mars 1983 où il rejoint le mol IGREF, qui préside le conseil général d'Ille-et-Vilaine, comme directeur général des services du département. En mars 1986, cohabitation oblige, rebelote, le maire de Vitré est nommé ministre de l'aménagement du territoire et de l'équipement et Carrez le suit pour diriger son cabinet. En octobre 1986, il laisse cette fonction à Jean-Pierre Beysson, administrateur civil, qui en 1981, retournera sa veste en lui léchant les pieds.
À ses pieds, Lavrenti Pavlovitch Beria, Lavrenti Pavles dze Beria, en géorgien, ლავრენტი პავლეს ძე ბერია son chat de gouttière, mâchouillait les miettes de son pain au chocolat ; Ambrose, le plus souvent, l’appelait Ignoble. Beria, pas le chat, avait trois passions: le pouvoir, la Géorgie et les femmes, Staline l’appela un jour «notre Himmler» devant Roosevelt, il est intelligent, retors et sait prouver à cet autre Géorgien qu'est Staline que l'on peut compter sur lui, homme ambivalent, à la fois serviteur zélé du système mais aussi réformateur en puissance et précurseur de la perestroïka. Dès la mort de Staline, il lance des initiatives inouïes, parmi lesquelles la libération de plus d'un million de prisonniers du goulag ou l'idée de réunifier l'Allemagne, et tente de desserrer l'étau du Parti sur l'État, ce pourquoi il fut arrêté et fusillé en 1953 par Khrouchtchev et les siens. Avant de partir pour Potsdam, Staline décerna à Beria le 9 juillet 1945 le titre de maréchal. Ses seules activités militaires ont consisté à organiser les déportations d'une douzaine de peuples de l'URSS. C'est sans doute l'unique maréchal de l'histoire dont les seuls faits de guerre soient des opérations de police contre ses propres concitoyens. Telle était l'essence du régime de Staline.»
Ambrose mon gars, tout ça c’est fini, le rideau de fer, la guerre froide, les espions qui venaient du froid, la CIA, le KGB, l’heure est au GAFA, à la DATA, la Chine sans Mao donnant des cours de capitalisme, la sainte Russie du petit Poutine, le en même temps de Macron, la Covid 19, tout ça, ça fait chier ! »
Putain que faire de ma sainte journée ?
Bouffer, picoler, bouquiner… engraisser… jardiner… se faire des toiles…
« Beria, arrêtes de miaulasser, tu fais chier ! »
Reprends-toi vite camarade, tu deviens grossier, tu parles tout seul, maintenant que tu es vacciné, bouges-toi – il pensait bouges toi le cul mais s’abstenait de l’oraliser – sors de ton coaltar, écrit tes mémoires !
Ne dites pas à ma mère que j’ai vendu du vent, elle me croit devenu Président…
Ouais, se casser le cul – désolé d’avoir cette fois-ci oralisé, Ambrose se resservait du café – pour être lu par trois pelés et un tondu, passer direct à la case pilon… Encore lui faudrait-il pouvoir passer sous les fourches caudines du comité de lecture, si tant était que son manuscrit ne reparte pas illico presto chez lui, avec un petit mot de désolation hypocrite, sans même avoir été ouvert.
Alors un roman !
Être Houellebecq ou rien ! Un truc sur l'islamo-gauchisme...
« L’Ignoble, qu’en penses-tu ? Réponds-moi au lieu de te léchouiller le c… »
Béria, se roulait par terre, pattes en l’air, exhibant ses griffes, Ambrose le fustigeait « Tu te fous de ma gueule ducon, t’as pas tout à fait tort mais tu pourrais faire un effort pour remercier la main qui te nourrit gros plein de soupe ! »
Dépité, Ambroise partait se doucher…
L’image de la sortie de la réunion en attendant Jadot de samedi dernier, c’est un peloton informe de représentants de partis et de groupuscules politiques, une vingtaine…
La Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) a vérifié 498 comptes déposés pour l’exercice 2019.
Qui se souvient de René Coty ?
Jean Dujardin alias OSS 117…
4 septembre 2010
À table au Palais de l’Élysée : expédions la IIIe et la IVe République tout d’abord ICI
De Gaulle vilipendait, à juste raison, le régime des partis où les gouvernements valsaient, se détricotaient, duraient quelques jours, au gré des alliances entre les grands partis.
« Le régime des partis, c’est la pagaille. »
Charles de GAULLE (1890-1970), entretien télévisé avec Michel Droit, 15 décembre 1965
Sous la IIIe République le parti charnière était le Parti Radical.
À la Libération : le tripartisme mort-né : MRP-SFIO-PCF
L’échec du parti gaulliste : le RPF
Le PCF le verrou de la IVe
La Constitution de la Ve République : la prééminence de l’exécutif, l’Assemblée Nationale des godillots.
L’élection du Président de la République au suffrage universel : le début de la fin des partis politiques : « L’élection présidentielle, c’est la rencontre d’un homme et d’un pays, d’un homme et d’un peuple. »François BAYROU Meeting de Caen, 1er mars 2007
Le PS le tremplin de Mitterrand tueur du PCF.
Le RPR la machine de guerre de Chirac puis de Sarkozy
On ne peut gagner la Présidentielle qu’avec l’appui d’un parti, les partis politiques deviennent des pompes à fric pour la campagne présidentielle : leur financement dérape, les valises, les fausses factures, l’affaire URBA le PS morfle pour les autres.
Réforme du financement des partis politiques ICI
La loi prévoit un financement public accordé aux différents partis, en fonction de deux critères cumulatifs :
En 2018, le montant global versé aux partis (formations politiques ayant plus de 500 000 euros de recette comptables) s’est élevé à 66,190 millions d'euros. En cas de non-respect de la parité hommes-femmes pour la présentation de candidats aux élections, les formations sont pénalisées financièrement.
Trop de candidats dans les partis de gouvernement : l’invention des Primaires.
L’ascension des petits apparatchiks : Fillon, Valls, Hamon…
Enfin, l’implosion c’est Macron !
Le PS et les Républicains coulés…
La LREM de Macron encalminée.
Les Verts ou le syndrome de la grenouille.
Reste plus que la fille du borgne avec son RN pour elle…
Article 4 de la Constitution
Les partis et groupements politiques concourent à l'expression du suffrage. Ils se forment et exercent leur activité librement. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie.
La loi garantit les expressions pluralistes des opinions et la participation équitable des partis et groupements politiques à la vie démocratique de la Nation.
Et maintenant ?
Une gauche dépenaillée, inconciliable pour la gloire de Mélenchon.
À droite des petits canifs : Bertrand, Pécresse, Retailleau, Wauquiez…
Le sortant.
La tentation populiste…
2 articles qui méritent réflexion.
La crise de confiance dans les partis politiques, une spécificité française ? ICI
En février 2021, d’après le baromètre annuel du CEVIPOF, seulement 16 % des Français déclaraient avoir confiance dans les partis politiques, ce qui place les partis loin derrière toutes les autres organisations, y compris celles qui sont les plus mal notées comme les réseaux sociaux (17 %), les médias (28 %) ou les syndicats (32 %).
Comment expliquer un tel manque de confiance ? Le cas français est-il unique ou au contraire généralisable à l’ensemble de l’Europe ?
Nous allons voir que les comparaisons européennes, notamment les enquêtes European Values Study (EVS) dont la dernière vague a été réalisée en 2017, permettent d’apporter des éléments de réponse en révélant à la fois des éléments de convergence entre les pays européens et des dynamiques propres à la France.
Une défiance généralisée ?
Comme le montrent les données de l’eurobaromètre (graphique 1), la France fait partie des pays où le niveau de confiance dans les partis politiques est nettement plus faible qu’ailleurs (nous n’avons gardé que sept pays pour des raisons de lisibilité). De plus, la confiance a tendance à rester stable, voire à augmenter dans certains pays (comme en Allemagne), ce qui n’est pas le cas en France, où la confiance s’érode malgré des phases de hausse comme en 2007 ou en 2012.
Les comptes de six partis, dont le PS, le PCF et le RN, dans le rouge en 2019 ICI
Les comptes des principaux partis nationaux ont été certifiés sans réserve, hormis ceux du PCF et du PS, certifiés avec réserves et observations, et ceux du RN, certifiés avec observations.
Le Monde avec AFP
Le Parti socialiste (PS), le Parti communiste français (PCF) et le Rassemblement national (RN) affichent, au titre de l’exercice 2019, des comptes dans le rouge avec des niveaux de dette élevés, relève la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), qui les a certifiés, dans son examen annuel publié, dimanche 18 avril, au Journal officiel.
La crise sanitaire a compliqué la tâche des partis et de la commission : la date limite de dépôt des comptes, initialement fixée au 30 juin 2020, avait été repoussée au 11 septembre 2020. Malgré ce report, « de nombreux partis ont soit déposé des comptes incomplets dans un premier temps, soit déposé des comptes quelques jours ou quelques semaines après la date limite », a fait savoir la CNCCFP, en précisant avoir tenu compte de ces aléas.
Le Rassemblement national, parti le plus endetté
Parmi la douzaine de partis affichant des recettes supérieures à 1,5 million d’euros, six ont fini l’exercice 2019 en déficit : le PS, avec une perte de 4,63 millions d’euros, le PCF (− 1,08 million), l’Union des démocrates et indépendants (− 1,05 million), Lutte ouvrière (− 479 839 euros), l’Union populaire républicaine (− 420 516 euros) et le RN (− 368 236 euros).
Les Républicains affichaient un excédent de 10,2 millions d'euros en 2019
Résultats de l'exercice 2019 tels que certifiés par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). ICI
La formation de Marine Le Pen apparaît comme le parti le plus endetté, avec une dette de 22,32 millions d’euros, devant Les Républicains (18,93 millions d’euros), le PS (10,82 millions) ou encore le PCF (6,16 millions). Le parti présidentiel, La République en marche, affiche un bénéfice de 4,73 millions et une dette de 2,46 millions.
Le RN présentait une dette de 22,9 millions d'euros en 2019
Dette à l'issue de l'exercice 2019, résultats certifiés par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP).
Sur les 498 comptes déposés pour l’exercice 2019, 439 ont été certifiés (soit 88 %), dont 430 sans réserve, et 59 jugés « non conformes ». Les comptes des grands partis nationaux ont été certifiés sans réserve, hormis ceux du PCF et du PS, certifiés avec des réserves et des observations, et ceux du RN, certifiés avec des observations, rapporte la commission, sans plus de précisions.
Elle a décidé de « transmettre aux parquets compétents des faits concernant 84 formations politiques », contre 85 au titre de l’exercice 2018.
Le Monde avec AFP
Au cours de ma mission de médiation VDN que m’avait confié Louis Le Pensec, je tenais des réunions publiques dans la zone des Rivesaltes pour expliquer la situation catastrophique des VDN. Ce jour-là, c’était dans les Aspres, dans une grande salle, à Trouillas je crois, une grosse centaine de vignerons. Je logeais moi tout près à Saint-Jean-Lasseille dans une propriété du Conseil Général et le président du Syndicat des Vignerons était JR. Ambiance tendue car «ici on fait le vin doux» le Taulier, qui ne portait pas encore cette appellation, se voulait convainquant alors, pour détendre l’atmosphère, il se lançait dans une comparaison hasardeuse entre le rugby à l’ancienne et le rugby moderne en faisant bien sûr allusion à l’USAP. C’est alors qu’au dernier rang Fernand Vaquer s’était levé et avait tiré de sa poche de veste une coupure de presse qu’il a déclamée. Il s’agissait bien sûr du JO des PO : l’Indépendant. Si mes souvenirs sont bons Fernand Vaquer s’y insurgeait contre le style de jeu de l’USAP. Grand moment : pour la petite histoire Jacques Séguéla, auteur d’une célèbre campagne pour les VDN, à cette époque avait l’ambition de mettre la main sur l’USAP.
C’était Fernand Vaquer, dit Fernand II, le fils de Fernand Vaquer dit le Maréchal, un fameux rugbyman de l’USAP, il faisait des vins secs. Né en 1929, Fernand II a commencé à travailler à la propriété à l’âge de 17 ans et il n’a pas oublié la première leçon de son grand-père : « La cave doit être aussi propre que la cuisine ! » En 1968, il a été parmi les tout premiers vignerons du Roussillon à mettre son rouge en bouteilles. « On cueillait les raisins entre 12 et 13°, raconte Fernand. J’assemblais le Carignan et le Grenache à la cuve, on pressurait un mois après. Le vin restait deux ans en cuve, ne voyait jamais le bois. Je faisais le vin à mon idée ».
Fernand Vaquer me convoqua à une dégustation matinale dans sa cave de Tresserre au lieu-dit « Pla del Rey » site de la bataille historique dite du « Boulou » en 1794… afin d’y déguster les vins du domaine Vaquer qui s’illustrait par la mise en bouteille de ses vins secs. Fernand Vaquer était un précurseur des vignerons du Roussillon. « Le premier millésime date de 1968… nous avons encore quelques bouteilles « collection » de ces vieux vins et ils se goûtent encore de façon très surprenante. À l’époque, il était inscrit sur l’étiquette « Roussillon dels Aspres » et VDQS puisque l’appellation Côtes du Roussillon n’existait pas encore … » souligne Frédérique dans Anthocyanes. ICI
Allez donc lire cette vieille chronique : 5 décembre 2012
Jean-Pierre Borie et Marie-Pierre sa fille - Fernand Vaquer et sa belle-fille Frédérique des vigneronnes en Roussillon… ICI
Si j’évoque ce temps lointain, 20 ans déjà, c’est que je viens de découvrir sur Face de Bouc un petit mot de Frédérique Vaquer qui est la belle-fille de Fernand, son mari Bernard Vaquer prématurément disparu Frédérique a repris le flambeau.
Il y a 100 ans l 'USP, maintenant USAP, était championne de France avec Fernand Vaquer comme capitaine
Selon Albert Bausil, il était « bondissant tel un lion ailé »
J'aurais aimé le rencontrer…
Joint cette coupure de presse.
Vin & Co ... en bonne compagnie et en toute Liberté pour l'extension du domaine du vin ...