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27 novembre 2011 7 27 /11 /novembre /2011 00:09

Dans ma petite auto l’autre soir j’écoutais Oui FM et un auditeur extasié relatait avec des trémolos dans la voix le concert de Patti Smith à l’Olympia. Je me gare. Le boulevard Raspail était plein d’autos comme toujours à cette heure de migration. Au Lutetia le pianiste jouait une sonate en ut majeur de Mozart. Je commandais un Mojito pour me requinquer des émotions de la journée.  Elisa, qui sait reconnaître au premier coup d’œil les légendes vivantes de la musique de mes jeunes années, me dit Patti Smith vient de s’installer derrière nous. Et c’était bien elle, de noir vêtu, blême et hiératique. Normal elle vient de donner deux concerts à Paris les 21 et 22 novembre à l'Olympia.


Lorsque la New-Yorkaise était passée à Salle Pleyel le 22 janvier un journaliste écrivait : « Rise up and save our fucking world ! » Elle a le poing levé et sa Fender hurlante contre le cœur. Son groupe achève une version dantesque du brulot punk des Who, My generation. Les guitares grondent, le larsen monte des amplis en fusion, les murs tremblent. Le parterre est debout, en totale communion. Au premier balcon, un rabat-joie en costume impeccable tente en vain de faire asseoir un groupe de copines qui retrouvent leur 20 ans et dansent, debout, devant lui. Patti Smith fait la révolution à la Salle Pleyel ! 


Patti Smith est une légende on ne peut plus vivante. Et « Horses » est un grand cru qui vieillit magnifiquement. Epaulée par son fidèle guitariste Lenny Kaye, présent à ses côtés depuis 1971, Jay Dee Daugherty, "le seul batteur avec qui j'ai jamais joué" a-t-elle précisé, et de deux jeunes musiciens brillants - alternant basse, guitare et piano - Patti Smith lui a donné à Pleyel une profondeur et une force impressionnantes. Elle l'a joué dans l'ordre et dans la plus pure tradition rock. Sans aucun décorum, juste les amplis et ses musiciens installés près d'elle. Elle longues bottes noires, veste noire, gilet et tee-shirt blanc, recouverts par sa longue et belle crinière grisonnante. »


Paris idolâtre Patti Smith et la New-Yorkaise le lui rend bien. . Punk un jour, punk toujours… »

 

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 12:00

Je sais qu’il est de bon ton de snober le Grand Tasting de Bettane&Dessauve, c’est tendance grunge je culbute que des quilles de gars en sandalettes plastiques qui ont fait le vœu de pauvreté. Je rigole bien sûr ! Mais vous me connaissez je ne sais pas dire non à mes bonnes copines et Isabelle la cathodique link en est une du Top alors lorsqu’elle m’a fait une proposition honnête :

 

Cher Jacques,

 

Je ne vous apprends rien en vous disant que le Grand Tasting approche à grand coup de tire-bouchon...

Pendant deux jours, comme d'habitude, le salon va être rythmé par différents types d’animations dont les Master Class et les Ecoles des Terroirs.

J’aimerais inviter vos lecteurs à vivre l’expérience Grand Tasting à fond en assistant à certaines de ces animations.

 

Master class :

-          Le génie européen : 11h00 à 11h45 le 2/12

-          Le génie du Riesling : 14h00 à 14h45 le 2/12

-          La Force du Terroir : 17h00 à 17h45 le 2/12

Ecoles des terroirs :

-          Vins du Roussillon : 12h00 à 12h45 le 2/12

-          Riedel : l’importance du verre dans la dégustation : 13h00 à 13h45 le 2/12

-          Cognac de 17h00 à 17h45 le 2/12

-          L’AOC Limoux de 14h00 à 14h45 le 3/12

 

Réponse : pourquoi pas, faut voir !

 

Comme vous le savez je ne suis pas très chaud pour passer les plats mais là ce qui a emporté ma décision positive c’est que dans l’Ecole des Terroirs y’avait l’AOC Limoux. Que voulez-vous j’ai un faible pour les gars et les filles de Limoux.  

coeur de bulles 004Donc si vous souhaitez participer à l'Ecole des Terroirs « L'AOC Limoux » présenté par : Richard Planas, Directeur AOC Limoux vous cliquez sur le lien

link

et vous jouerez avec Isabelle la cathodique qui s’occupera des 3 gagnants qui seront tirés au sort parmi les participants. Elle sera aux petits soins pour eux. Les 3 gagnants se verront offrir une entrée+une place pour l’Ecole des Terroirs « L'AOC Limoux »

 

Au programme donc :

 

La Bulle AOC du Languedoc : Découverte des vins AOC effervescents du Languedoc

Crus présentés par Richard Planas :

    - AOC Blanquette de Limoux

    - AOC Crémant de Limoux

    - AOC Blanquette de Limoux Méthode Ancestrale link 

 

JOUEZ !

 

Pour ceux qui voient le mal partout : je touche comme seule royaltie pour cette opération bettanedessauvienne que le beau sourire d'Isabelle la cathodique...

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 00:08

Lors d’un récent déjeuner celui des courtiers-jurés piqueurs de vin, sur le badge, dont on me dota à l’entrée, les organisateurs avaient inscrit journaliste, ce que je ne suis pas et ne serai jamais. J’en ai fait la remarque gentiment. Pour autant, l’attribution de la carte tricolore de journaliste professionnel ne fait rien d’autre que constater un état. En effet, la loi de 1935, dans son article L 7111-3, indique « est journaliste professionnel toute personne qui a pour activité principale, régulière et rétribuée, l'exercice de sa profession dans une ou plusieurs entreprises de presse, publications quotidiennes et périodiques, ou agences de presse et qui en tire le principal de ses ressources ».

CartePresse_3.jpgLa carte de presse qui illustre cette chronique est celle de Jacques Alexandre : il fut détenteur de la première carte de presse de l’après-guerre.


L'article L 7111-4, dès l'origine, a établi une incompatibilité en ce qui concerne les agents de publicité, ce qui ne signifie pas que les journalistes ne puissent occasionnellement et en tout cas minoritairement percevoir des commissions d'ordre publicitaire. En revanche, depuis octobre 1964, par arrêté du Ministre de l'Information, les fonctions de chargé de relations publiques et d'attaché de presse sont totalement incompatibles avec le statut de journaliste professionnel, même si celles-ci sont très accessoires au regard des activités journalistiques.

Enfin, un troisième cas d'incompatibilité a été ajouté en Mai 1986, par un arrêt du Conseil d'Etat qui a estimé que le statut de fonctionnaire ou d'agent public contractuel est exclusif du bénéfice de tout autre statut professionnel.


La Commission de la carte d'identité des journalistes professionnels (CCIJP) est composée à parité de représentants des éditeurs de journaux et de syndicalistes élus par les journalistes, cette commission est chargée par la loi de délivrer une carte professionnelle aux journalistes qui peuvent y prétendre. Cela signifie concrètement que la Commission est amenée à rechercher, pour chaque demande examinée : s'il s'agit bien d'une occupation principale et régulière (3 mois consécutifs pour une première demande),  si celle-ci procure au postulant l'essentiel de ses ressources soit plus de 50%, si les activités du demandeur s'exercent bien dans le cadre de la profession, ce qui entraîne en réalité deux questions : quelle activité ? Dans quel type d'entreprise ? Naturellement, les fonctions exercées doivent être de nature journalistique. Enfin, l’employeur doit être une entreprise de presse (écrite ou audiovisuelle) ou une agence de presse agréée.

390295_307382085946873_307155859302829_1121327_1072689833_n.jpg     Ma pomme étiqueté journaliste en compagnie de mon ami et fidèle lecteur Robert Tinlot

 

Vous allez me dire pourquoi est-ce que j’aborde ce sujet ? Tout bêtement parce que le sujet agite, le mot est un peu fort, et la blogosphère et Face de Bouc. Face au mélange des genres le statut de journaliste professionnel donnerait aux lecteurs des garanties déontologiques quant à l’indépendance du titulaire de la carte de presse vis-à-vis des « puissances de l’argent ».


Sujet épineux s’il en est mais qui peut se traiter simplement : comme pour les fonctions publiques ou électives, afin d’éviter la corruption, une vraie et solide rémunération permet d’éviter la tentation d’arrondir ses fins de mois ou de profiter de sa situation (ce qui ne signifie pas que la corruption ne s’exerce pas mais elle tombe alors sous le coup de la loi). Les garants de l’indépendance des journalistes sont leurs employeurs qui doivent les mettre à l’abri de toute forme de pression ce qui signifie qu’ils les payent correctement et qu’ils leur assurent par notes de frais le défraiement de tout ce qui touche à l’exercice de leur métier. Tous les accommodements avec cette règle simple font encourir au journaliste professionnel les mêmes risques que n’importe quel porte-plume. Enfin, il est bien évident que le poids des annonceurs dans les budgets des médias peut conditionner plus ou moins la ligne éditoriale du titre et, par ce fait même, peser sur l’indépendance du journaliste professionnel.

 

Attention je ne jette pas la pierre à quiconque et je ne me drape pas dans une quelconque posture morale mais simplement je rappelle que ce n’est pas une carte, même tricolore, qui garantit l’indépendance et la déontologie des journalistes professionnels. Alors me direz-vous comment faire pour assurer le lecteur que les écrits de X ou de Y l’ont été en toute indépendance ? Comment faire qu’il n’y ait pas ou peu de conflits d’intérêt ou de mélange des genres ? Ce n’est pas à moi de répondre à ce genre de questions mais aux patrons de la presse du vin. Simplement étant à la tête d’un microscopique média, à l’influence fort réduite, gratuit de surcroît, dépourvu de toute publicité, donc de toute ressource financière, j’assure mon indépendance en prenant à ma charge tous les frais que j’engage pour le compte de mon blog : déplacements, hébergement et achats de vins, de livres… etc. Comme je l’ai déjà écrit mon cas n’a aucune valeur d’exemple et ne constitue pas un modèle économique mais je cite mon mode de fonctionnement pour souligner que pour assurer l’indépendance intellectuelle d’un journaliste le meilleur rempart reste toujours de lui donner son indépendance économique.

 

Par-delà cette lancinante mise en cause de l’indépendance de certains, de la dénonciation du mélange des genres dans le monde du vin, je pense que le sujet de fond qui doit-être abordé en priorité est l’accès au marché de la foultitude de vignerons indépendants. Comment se faire connaître, être connu et reconnu, se constituer un fonds de clientèle ? Comment l’entretenir ? Bien sûr un tel sujet ne fera de buzz sur Face de Bouc ou ne provoquera pas un déluge de commentaires sur un blog,    mais il est essentiel surtout pour les nouveaux entrants. La religion bien ancré chez beaucoup d’amateurs, vieux ou jeunes, du petisme, comme le dit Jacques Dupont, leur fait oublier ou plutôt méconnaître que c’est un vrai sujet pour les vignerons. Alors il ne faut pas s’étonner de la profusion, de la multiplication, de dégustations, de mini ou grands salons, de vitrines plus ou moins bling-bling, qui se présentent comme autant d’opportunités de montrer le bout de son nez au marché. Enfin, j’avoue avoir beaucoup de mal avec la notion de commerce militant de la part de vignerons, de cavistes ou de nombreux intervenants voulant grappiller sur la distribution. En effet, lorsqu’ils vendent, proposent ou défendent des vins à des niveaux de prix forts conséquents (je n’écris pas qu’ils ne sont pas justifiés) ils s’adressent à une clientèle aisée qui, parfois et même souvent, fait le grand écart entre le discours et la pratique. Bref, le misérabilisme n’est pas une bonne pratique, un argument de vente, chacun fait ce qu’il veut de sa vie : vigneron ou acheteur et je ne vois pas au nom de quoi je m’érigerais en censeur de femmes et d’hommes qui exercent un métier où, par le choix qu’ils ont fait, exige qu’ils vendent par eux-mêmes le produit de leur travail.

 

Moi qui ne suis pas un journaliste professionnel et qui ne le serai jamais mais, par moment, j’exerce ce métier, je ne lave pas plus blanc que blanc, j’essaie simplement de manier la pertinence et l’impertinence, d’intéresser mes lecteurs, d’ouvrir des débats, de faire en sorte de sortir les gens du vin de leur petit marigot. Prétentieux peut-être mais toujours très méfiant face aux purs qui se transforment vite en ayatollahs. Alors  je comprends parfaitement qu’il soit de bon ton sur Face de Bouc, afin de créer le buzz, de lancer un beau sujet  polémique de derrière les fagots ou les tonneaux pour faire couleur vin. Alors se mobilise une poignée d’habitués, souvent les mêmes, des amateurs et des payés pour ça et, eu égard au petit format des messages, le débat ne dépasse rarement le rase-mottes, les plus ou moins bon mots, le yaka fokon. Mais, puisque Face de Bouc est un réseau social, je n’ai rien à redire sur cette forme moderne de conversation. Refaire le monde ça ne mange pas de pain même si les échanges se font comme on dit sur Face de Bouc, en public, sur le mur de l’intéressé. Le soufflé monte plus ou moins, dure le temps que durent les choses sur Face de Bouc, soit une poignée d’heures ou au mieux quelques jours et puis le soufflé s’effondre pour disparaître dans la gorge profonde de Face de Bouc.

 

Reste que le sujet est d’importance et qu’il mériterait de dépasser le huis clos de Face de Bouc ou de nos micro-audiences de Blog pour être traité au fond entre les intéressés. Moi petit chroniqueur je suis preneur d’une vraie rencontre. J’irai en tant chroniqueur non pourvu de la carte tricolore de journaliste professionnel, j’en ai déjà une qui me sert à entrer mon auto dans le parking, à passer le portillon de l’immeuble où est mon bureau et à aller à la cantine…

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25 novembre 2011 5 25 /11 /novembre /2011 12:00

Pour les Vendredis du Vin # 41 Les bulles de Mariage avant d’oser ce  titre j’ai longtemps hésité mais ce tout petit opus de la collection  les Increvables me narguait depuis tant de temps que je n’ai pas pu m’empêcher de le dégainer. Conférencière, écrivaine, traductrice Voltairine de Cleyre (1866-1912) est une figure emblématique de l’anarchisme américain. Elle est née le 17 novembre dans le Michigan et son père libre-penseur admirait beaucoup Voltaire d’où le choix du prénom de sa fille. Son grand-père maternel défendait des positions abolitionnistes et participait au « chemin de fer souterrain » la filière qui aidait les esclaves à fuir vers le Canada. Des gens bien donc !

arton15880-92108.jpgBon, pour ne pas casser l’ambiance je ne ferai aucune citation de Voltairine. De plus, étant un multirécidiviste du mariage j’aurais mauvaise grâce de vous asséner ses sentences au vitriol. Pour me faire pardonner d’avoir joué au mauvais garçon, qui ne porte pas de cravate et qui raconte des histoires pas possible, je m’empresse de déposer sur la table des époux  un classique de la gourmandise : un Paris-Brest revisité par Philippe Conticini qui « affiche les rondeurs de pâte à choux. Une surprise à découvrir : du praliné pur coulant au cœur d’une crème pralinée. 100% addiction... » Pour les amateurs du péché de gourmandise c’est à se damner. Ouf ! je respire, j’entrevois des sourires et me voilà donc dans une bien meilleure posture que si je continuais de brandir le petit livre de Voltairine.

Genou 6894Ce gâteau alliant la légèreté de la pâte à choux à l’onction d’une crème sucrée j'estime que le recours à des fines bulles vives vous donnera l’élan nécessaire en fin de repas pour le savourer. Mon choix des fines  bulles s’est sans hésitation porté sur le Crémant de Limoux d’un vigneron-ami : Gilles Azam du domaine des Hautes-Terres  www.leshautesterres.fr  et de sa cuvée Joséphine. J'adore c'est de l'or en bulles... Comme on n’est jamais aussi bien servi que par les autres, surtout lorsqu’il s’agit d’un gars compétent, je laisse le soin à ShowViniste de vous le décrire :  Genou 0647

« Joséphine est un assemblage particulier de chardonnay, chenin et mauzac. D’habitude pour le crémant, le chenin est mis de côté. Gilles a un faible pour le chenin.

 

La méthode champenoise demande du temps : 9 mois d’élevage en fût suivi de 24 mois de fermentation en bouteille posée sur des lattes. Plus la fermentation se glisse dans le temps et plus les bulles seront fines. Ce n’est qu’une fois ces deux années achevées, que Gilles dégorge les bouteilles. En d’autres termes, une fois que la fermentation est finie, les lies mortes se sont déposées sur la paroi de verre. Il va alors en quelques jours, basculer les bouteilles, le cul vers le haut, afin de faire descendre les lies dans le goulot. Un mouvement rotatif de la bouteille accélère la glissade des lies, au fur et à mesure qu’elle se redresse à l’envers. Gilles parle alors de « poignettes», réalisées plusieurs fois par jour, à intervalles réguliers, où la bouteille fait à chaque fois 1/6 de tour. Le coup de main du vigneron ! »

 

Je lève mon verre au bonheur des jeunes époux et avec le grand et regretté Bashung je chante  : « Osez Joséphine»

 

Si vous souhaitez déguster la cuvée Joséphine de Gilles Azam vous pouvez vous rendre lundi 28 novembre de 10 à 19 heures à la dégustation Le Vin de mes amis à La Cartonnerie 12 rue Deguerry 75011 Paris M° Goncourt ou Parmentier

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25 novembre 2011 5 25 /11 /novembre /2011 00:09

11782367.jpgAvec un tel titre je vais me faire massacrer par les antispécistes*. Les ormeaux, qu’il ne faut pas confondre avec les ormeaux qui sont des petits arbres du genre ulmus : dans ma Vendée il y a une commune du marais poitevin qui s’appelle Chaillé-sous-les-Ormeaux – sont des coquillages du genre Haliotis. (photo la pipette aux 4 vins).

 

Normalement les ormeaux sauvages sont pêchés un à un en plongée. Mais j’ai constaté sur le blog de la Pipette aux quatre vins link qu’ils pouvaient faire l’objet de pêche à pied.

 

Petites citations :

 

« Chacun l'aura compris : les ormeaux, ça se mérite!... Il faut avoir l'œil, les coquillages n'ayant aucune peine à se fondre dans le paysage : même texture, ou presque, que le rocher de granit, mêmes teintes que les algues. Et bien sûr, des espaces réduits, où il est parfois difficile de glisser une main! Avec en plus, l'éventualité de tomber sur un occupant quelque peu agressif!... Funny, non?... 

L'outil indispensable donc, une sorte de crochet à même de supporter quelques torsions. Parfois un couteau solide. Finalement, tout le reste n'est que littérature!... Et cette fois, en plus, la chance nous permettra d'arriver aisément au quota autorisé (vingt ormeaux par personne et par marée), tout en étant vigilants avec la taille minimum. Les grandes marées sont assez rares, mais on ne peut ignorer la préservation de la ressource. Ce serait dommage de priver les générations futures de ces moments intenses de pêche-plaisir, sans pouvoir leur transmettre ces savoirs élémentaires et indispensables. »

 

Ceci dit eu égard à l’extrême puissance du muscle qui « permet au coquillage de se plaquer au rocher… » l’ormeau est coriace ce qui lui « d'échapper, parfois, à ses prédateurs. »  et comme l’écrit le chroniqueur de la Pipette aux quatre vins. « Nous sommes sans doute nombreux à avoir contemplé ces images de loutres de mer, en Californie, qui festoient avec ce que l'on appelle les abalones aux États-Unis. Elles en sont friandes et les dégustent en faisant la planche et en les posant sur leur ventre, pour des repas façon Rome antique! »

Coriace donc l’ormeau, d’où la nécessité de « taper la chair de l'ormeau au maillet sur une planche en bois pour bien les attendrir. Plus les ormeaux seront tapés et plus ils seront tendres, ainsi n'hésitez pas à bien les taper, même si la chair commence à se diviser» toujours selon la Pipette.

 

Pour la préparation des ormeaux voir :link

 

Pour en revenir à la pêche professionnelle des quotas de pêche sont aussi imposés et seul des plongeurs ayant une licence de pêche sont autorisés à pêcher l'ormeau. Ainsi, les quantités pêchées sont limitées comparé à la demande, ce qui explique le prix assez élevé de l'ormeau. En ce moment sur la Sonoma Coast : La pêche d'ormeaux / saison de plongée est fermé jusqu'à nouvel ordre en raison de l'impact de la marée rouge sur la ressource Abalone.

 

Rareté donc, et les ormeaux, coquillages très prisés, avaient presque disparu en Bretagne. Le Finistère est pourtant le berceau naturel de l'ormeau européen Haliotis tuberculata. Plus petit que l'abalone des côtes de l'océan Pacifique, l'ormeau breton est tout aussi délicieux. La société France Haliotis http://www.francehaliotis.com/ a donc décidé  d’en élever en pleine mer, dans un site prestigieux, au pied du phare de l'île Vierge, au large de l'Aber Wrac'h.

 

Pour plus de précision lire : link 

 

« Il faut entre 2 et 5 années pour qu'ils atteignent 4 à 8 cm mais la patience est toutefois très récompensée puisque les ormeaux se vendent à prix d’or et plus spécialement ces ormeaux d'élevage qui se négocient environ le double du prix des ormeaux de pêche (9 cm minimum). Ces ormeaux « en or », dénommés « truffes de la mer », partent vers le Japon et les grands restaurants parisiens. »

 

Ormeaux élevés en pleine mer  vivants - 6 à 7 cm 25 à 30 pièces/kg - 19 €/250g

Ormeaux élevés en pleine mer 6 à 7 cm éviscérés sous-vide  25-30 ormeaux vivants/kg livrés accompagnés de leurs coquilles 21 €/250 g d'ormeaux vivants

Ormeaux de pêche vivants - 9 cm et plus moins de 8 pièces/kg - 11,50€/250 g  21 €/250 g d'ormeaux vivant

Ormeaux de pêche 9 cm+ éviscérés sous-vide  livrés accompagnés de leurs coquilles moins de 8 ormeaux vivants/kg 13,50 €/250 g d'ormeaux vivants.

 

Du côté miam les ormeaux peuvent se consommer :

 

-         Cru : « en Sashimi, tartare ou carpaccio: nos ormeaux arrivant vivants, ils peuvent, comme les huitres, se consommer crus. Entier, vous retrouverez ainsi le croquant, l'iode, la finesse et le gout unique du produit. Pour les amateurs de sashimi et de cuisine japonaise, c'est un plaisir garanti! Vous pouvez aussi les émincer très finement avec les algues et les servir avec un filet d'huile d'olive. »

 

-         Cuit : la recette la plus simple consiste à les saisir à la poêle dans du beurre. 1 à 2 mn pour que les ormeaux soient doré à l’extérieur et cru à l’intérieur. Attention pas de beurre noir. Saler, poivrer et servir avec de la grenaille sautée au beurre.

 

Du côté du boire une alternative :

 

-         Du vin blanc : Le Clou 34  de Claire Naudin www.naudin-ferrand.com

ou le Bouzeron d’Anne-Sophie Debavelaere  http://www.rois-mages.com/fr/bouzeron   Le terroir est argilo calcaire, riche en fossiles marin (coques, huîtres etc.….) Ce qui le prédestine sans doute à accompagner les fruits de mer ! Ce vin offre ses notes citronnées aux huîtres, dont il canalise la force iodée de sa minéralité soutenue. »

vendanges_2008__6_.jpg b-bouzeron.jpg

-         Du Poiré de Rémy Lepeltier fermedelangeoulliere@voila.fr il est AB. C’est un superbe poiré élaboré à partir de poires issues de poiriers hautes tiges plus que centenaires sous lesquels paissent de paisibles vaches normandes dont le lait bio est collecté par Lactalis.

photoPoire.jpg

  • « L'antispécisme est un mouvement datant des années 1970, qui affirme que l'espèce à laquelle appartient un être n'est pas un critère moral pertinent pour décider de la manière dont on doit le traiter et des droits qu'on doit lui accorder. L'antispécisme s'oppose à la maltraitance, mais aussi l'exploitation et à la consommation des animaux par les êtres humains. Le mot « spécisme » (speciesism en anglais) a été introduit en 1970 par le Britannique Richard Ryder et repris en 1975 par le philosophe utilitariste Peter Singer. »
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24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 16:00

L’an dernier je titrais Le Top 100 du Wine Spectator's 2010 : un bel exemple de l’isolationnisme américain en temps de crise link. J’avais choisi ce titre en référence à mes livres d’Histoire : Jefferson, Woodrow Wilson… Aujourd’hui, pour amplifier mes remarques de l’an passé je balance l’une des expressions clés de la guerre froide : l’impérialisme américain qui sourd sous ce classement qui mélange les millésimes, les couleurs, les bulles…


En effet, depuis 2007 j’examine, avec une focale qui n’a rien à voir avec la dégustation des vins, le Top 100 du Wine Spectator's car, au-delà du côté un peu vain de ce type d’exercice si ce n’est en termes de biseness, il est révélateur de l’état d’esprit de nos grands voisins américains. Si vous souhaitez vous rafraîchir la mémoire vous pouvez vous reporter à mes chroniques :


- 2007 Cocorico ! Le Clos des Papes Number one du Top 100 de Wine Spectator's link 


- Petites notations sur les notes du Top 100 de Wine Spectator's link 

 

- 2008 Le Top de Wine Spectator's 2008 in Technicolor : la France tient son rang link

 

- 2009 L’effet Madoff sur le Top 100 2009 du Wine Spectator's : la bulle se dégonfle grave ! link

 

- 2010 Le Top 100 du Wine Spectator's 2010 : un bel exemple de l’isolationnisme américain en temps de crise link

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Ce Top 2011, contrairement à un pur effet d’optique, est très proche de celui de 2010 dans le positionnement des pays comme le montre les chiffres qui suivent ( le chiffre entre parenthèses est celui de 2010):

 

Top  10 : USA 4 vins (5) / France 3 vins (1) / Italie 2 vins (1) / Portugal 1 vin (1)

 

Top 20 : USA 12 vins (14) / Italie 4 vins (1) / France 3 vins (1) / Portugal 1 vin (1)

 

Top 50 : USA 27 vins (29) / Italie 13 vins (6) / France 5 vins (4) / Portugal 2 vins (2) / Australie 2 vins (0)

 

La seule novation est la progression de l’Italie qui dans le Top 100 passe de 9 en 2010 à 20 et retrouve le niveau de 2009. La France passe de 19 en 2010 à 17 et retrouve son niveau de 2009.

 

Cependant derrière ses chiffres se cache une rétrogradation générale des vins français dont 7 se situent entre la 92ième place et la 99ième.

 

Exit le Chili. Exit les Châteauneuf-du-Pape qui étaient jusqu’ici les chouchous du Wine Spectator. Exit aussi les hauts prix : l’an dernier Château de Beaucastel Hommage à Jacques Perrin 2007 35ième 99 535$ alors qu’en 2011 le vin le plus cher est américain à 175$ Peter Michael Les Pavots Knights Valley 2008 qui est 50ième.

 

Le vin le moins cher est portugais 9$ Quinta de Cabriz Dão 2008 qui est 42ième

 

L‘équilibre des blocs reste à peu près identique : USA 41 vins (44) / L’Europe 52 vins (46) / Hémisphère sud : 7 vins (10)

 

Pour les prix :

-         Les moins de 25$ : 26 vins dont 23 USA /7 Italie / 6 France

-         Les 25 à 50$ : 44 vins dont 23 USA / 7 Italie / 6 France

-         Les 50 à 75$ : 20 vins dont 7 France /5 Italie / 4 USA

-         Les 75 à 95$ : 5 vins 3 USA / 2 Italie

-         Les plus de 95$ : 5 vins 4 USA et 1 Argentin

 

Pour les vins français par régions :

1-      Vallée du Rhône : 6 stable

2-     Bourgogne Beaujolais : 3 en baisse (5)

3-     Loire : 2 stable

4-     Languedoc-Roussillon : 2 stable

5-     Bordeaux : 2 en hausse (1)

6-     Alsace : 1 stable

7-     Champagne : 1 stable

 

Le classement des vins français :

 

-         N°3 Domaine Huet Vouvray moelleux Clos du Bourg Première Trie 2009 69$

-         N°9 Alain Graillot Crozes-Hermitage La Guiraude 2009 55$

-         N°10 Château de St-Cosmee Gigondas Valbelle 2009 58$

-         N°21 Georges Duboeuf Morgon Jean Descombes 2009 15$

-         N°47 Hecht&Bannier Côts du Roussillon Villages 2008 22$

-       N°54 Vincent Girardin Moulin-à-Vent Domaine de la Tour du Bief Clos de la Tour 2009 22$

-         N°67 Zind-Humbrechted 2009 32$ Gewürztraminer Alsace L170 209 23$

-         N°77 Ayala Brut Champagne majeur NV 40$

-         N°84 Domaine la Monardière Vacqueyras Les 2 Monardes 2009 26$

-         N°90 Jean-Michel Stephan Côte-Rôtie 2009 65$

-         N°92 Bernard Baudry Chinon Franc de Pied 2009 32$

-         N°94 Château Brown Pessac-Leognan white 2008 37$

-         N°95 Château canon-La Gaffellière St Emilion 2008 57$

-         N°96 Eric&Joel Durand Cornas Empreintes 2009 65$

-         N°97 Philippe Colin Chassagne-Montachet Les Chenevottes 2008 65$

-         N°98 Louis Chèze St Joseph Caroline cuvée Prestige 2009 25$

-         N°99 Château Ste Eulalie Minervois La Livinière La cantilène 2008 25$

 

Les Séries par Top de chaque pays du 10 à 100 par saut de 10 :

 

USA :              4 / 8 / 5 / 6 / 4 / 2 / 5 / 4 / 2 / 0 /

Italie :              2 / 2 / 1 / 2 / 4 / 3 / 2 / 2/ 2 / 0 /

France :          3 / 0 / 1 / 0 /1 / 2 / 1 / 1 / 2 / 7 /

Portugal :       1 / 0 / 0 / 0 / 1 / 0 / 2 / 0 / 0 /0 /

Espagne :       0 / 0 / 2 / 0 / 0 / 2 / 0 / 1 / 1 /1 /

N- Z :                 0 / 0 / 1 / 0 / 0 / 0 / 0 / 1 / 0 / 0 /

Australie :        0 /0 / 0/ 2 / 0 / 0 / 0 / 0 / 0 / 0/

Argentine :      0 /0 / 0/ 0 / 0 / 1 / 0 / 0 / 0 / 1 /

Allemagne :     0 / 0 / 0 / 0 / 0 / 0 / 0 /1 / 0 /0/

Autriche :         0 / 0 / 0/ 0/ 0 /0 / 0 / 0 / 2 /0 /

Grèce :              0 / 0 / 0/ 0/ 0/ 0 / 0/ 0/ 0 / 1/

 

Pour la petite histoire le 37ième Tablas Creek Côtes de Tablas  Paso Robles 2009 a un petit air de Châteauneuf  puisque « Tablas Creek Vineyard a été fondée par la famille Perrin du Château de Beaucastel et Robert Haas, importateur de longue date et fondateur de Marques Vineyard. Ils ont choisi les collines de Las Tablas quartier de l'ouest de Paso Robles pour ses similarités avec Châteauneuf du Pape: les sols calcaires, un climat favorable, et le terrain accidenté.

Les partenaires importés des cépages traditionnels cultivés, y compris le Mourvèdre , Grenache Noir , Syrah , et Counoise pour les rouges, et Roussanne, Viognier, le Picpoul Blanc, Marsanne et Grenache Blanc pour les blancs. Le vignoble est bio. »

 

Le 89ième Telmo Rodriguez Toro Gago 2007 Telmo Rodriguez www.telmorodriguez.com  

 

« D'origine Basque, mais se considérant très proche de la culture française, Telmo Rodriguez a fait des études vinicoles à l'Institut d'œnologie de Bordeaux, avant d'effectuer des stages auprès de Cos d'Estournel, Jean Louis Chave et Trevallon. Il a aussi travaillé à la vinification des vins du domaine familial de Remelluri, en Rioja. Puis, en 1990, avec un investissement des quelques milliers d'euros à peine, il lance sa propre entreprise vinicole. Il achète des raisins pour produire ses premiers vins. Ses premières parcelles de propriété n'arriveront qu'en 1997, en Rioja. Paradoxal pour quelqu'un qui brûlait d'envie d'explorer des nouvelles régions.

Un des grands principes de Telmo Rodriguez est celui du respect de la tradition espagnole de cultiver la vigne en gobelet, car cette méthode de conduire la vigne la protège des grandes chaleurs de vignobles ibériques. Il est farouchement opposé à la mode de palisser les vignobles et n'achète que des vignes qui respectent son idéal. Telmo travaille aussi en biodynamie mais, faisant preuve d'un grand bon sens, il avoue qu'il ne le fait que pour le respect de la terre et que la mention de viticulture biologique n'a aucune importance à ses yeux. L'important est que le résultat soit un vin équilibré et savoureux. » extrait du www.ledegustateur.com

 

Qu’en pense notre Vincent national par qui le Top 100 de Wine Spectator m’est arrivé ?

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24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 00:09

de-Gaulle-930x620_scalewidth_630.jpgEn notre vieux pays, le maître incontesté de la Conférence de Presse fut Charles de Gaulle avec un accessit à son successeur Georges Pompidou. Dans cet exercice solitaire tous les ingrédients de la mise en scène y étaient assemblés : le décorum de la salle des fêtes de l’Elysée, l’estrade ou trônait le chef de l’Etat, le gouvernement en son entier aligné, le parterre de la presse nationale et internationale, les longues réponses du chef de l’État sans notes avec son phrasé si particulier et l’art de la formule qui frappe pour le Général, la grande érudition pour Georges Pompidou voir les vidéos :

- link

- link

 

« Nous allons parler de la Chine.

De multiples questions m'ont été posées. Je répondrai à tout le monde en même temps, en expliquant ce qu'il en est. La Chine, un grand peuple, le plus nombreux de la terre ; une race, où la capacité patiente, laborieuse, industrieuse, des individus a, depuis des millénaires, péniblement compensé son défaut collectif de méthode et de cohésion et construit une très particulière et très profonde civilisation ; un très vaste pays géographiquement compact quoique sans unité, étendu depuis l'Asie Mineure et les marches de l'Europe jusqu'à la rive immense du Pacifique, et depuis les glaces sibériennes jusqu'aux régions tropicales des Indes et du Tonkin ; un Etat plus ancien que l'Histoire, constamment résolu à l'indépendance, s'efforçant sans relâche à la centralisation, replié d'instinct sur lui-même et dédaigneux des étrangers, mais conscient et orgueilleux d'une immuable pérennité, telle est la Chine de toujours. » Charles de Gaulle


La conférence de Presse précédant la vente des Hospices de Beaune recèle des ingrédients qui font d’elle un objet unique dans notre monde du vin et me la font qualifier de post-gaullienne : le lieu, la superbe salle des pôvres, l’horaire matinal : 10 heures, le climat proche parfois du glaciaire, le rituel quasi immuable. Comparaison n’étant pas raison je m’en tiendrai là.

Celle de 2011 était ma troisième et je l’ai trouvé fort réussie. Je n’ai qu’un regret : que des journalistes de la presse économique nationale et internationale n’y assistent point. Il me semble, qu’au-delà de ceux que l’on qualifie de people qui viennent parrainer la Vente, il serait intéressant que des invitations soient lancées dans cette direction.

  claude-chevalier-dans-ses-vignes-sur-les-hauteurs-de-ladoix

Cette année, Claude Chevallier qui s’est livré, comme d'ordinaire, en ouverture, au nom du CAVB, à des figures libres sur le processus engagé par la viticulture bourguignonne pour mieux respecter son environnement, avait des accents très convaincants : 75% des vignes sont labourées, la Bourgogne n’utilise que 6% des pesticides de la vigne France, et se situe au deuxième rang, derrière la Provence, de la consommation des fongicides. Pour lui un « processus viral » irréversible est engagé pour que la Bourgogne soit la référence mondiale des grands vins nés d'une viticulture durable. Vaste programme aurait dit le Général ! Mais comme le note Claude Chevallier : quand on fait mieux, et de mieux en mieux,on ne revient pas en arrière.

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Louis-Fabrice Latour, le président de l’Union des Maisons de Vins de Bourgogne, avec sa virtuosité habituelle, a manié les valeurs, les volumes, les millésimes, les campagnes, les pays pour dresser un tableau économique d’ensemble de la Bourgogne du vin. J’ai pris des notes à la volée ce qui est, chez moi, un exploit car j’ai en sainte horreur la prise de notes et je vous les restituent :


-         Fin 2011 retour au niveau d’avant-crise

-         Perspectives encourageantes.

-         La campagne d’achat du millésime n’a pas commencé

-         Les stocks sont plutôt bas surtout pour les vins à rotation rapide ;

-         Il reste chez certains des importateurs des 2009

-         A la fin septembre à l’exportation les volumes sont stables et la valeur a progressé de 17%.

-         Pour les prix de la campagne : être raisonnable, stabilité ou légère baisse ;

-         Pour l’aspect millésime 2009 : grand succès pour les rouges : +7% en volume et +32% en valeur. Pour les blancs : -3% en volume et +7% en valeur.

-         2011 est une bonne année pour l’exportation des vins français.

-         Attention sur les volumes comme à Chablis où les hausses de prix ont provoqué un tassement des volumes. Vigilance sur les volumes et les parts de marché.

-         Fin septembre : -9% en volume et +9% en valeur avec de bonnes perspectives de fin d’année : +12 à 13% en valeur.

-         Des vents mauvais sur le début 2012 liés à la situation de l’économie mondiale.

-         Tassement de la restauration en France et il reste des 2009 chez les importateurs US.

-         Pour 2011 les succès : la Chine et les USA : +20% en volume et +35% en valeur c’est le ¼ de l’export Bourgogne en valeur.

-         La déception c’est la Grande-Bretagne.

-         Le Japon en dépit de ses malheurs s’est bien comporté : +30% en valeur.

-         L’Europe continentale, sauf la Suisse piétine.

-         La GB+USA+Japon c’est la ½ de l’export de la Bourgogne.

-         Les émergents = la ½ de la GB mais de belles perspectives.

-         La France reste stable : +1% en valeur, la GD + 3 à 4%, la restauration reste stable et les cavistes sont en baisse.

  1205766

Pierre-Henri Gagey, a lui abordé, avec sa pertinence habituelle, le marché asiatique pour noter que le Japon restait le point fort de la Bourgogne et qu’au-delà des bons chiffres : 16% du CA et 7% des volumes c’était la force et la qualité des liens entre ce pays et la Bourgogne qui s’étaient renforcé dans l’épreuve qu’a traversé le Japon.

 

La déception c’est la Corée du Sud perçue comme un petit Japon. Il n’y a pas eu d’effet Jeux Olympiques. La Corée reste un petit marché où des pays comme le Chili tiennent le marché.

 

Reste l’eldorado chinois : Hong Kong et la Chine continentale : +70% et +1110% en partant de chiffres très bas mais les bourguignons ont une approche différente des bordelais. Ils contrôlent leur distribution et entendent progresser à leur rythme. Il ne s’agit pas de déshabiller Paul (les clients traditionnels) pour habiller Jacques (les grands émergents).

 

Pour autant la Bourgogne s’intéresse à ces nouveaux marchés en y investissant car leur croissance permettra à toute la Bourgogne de progresser. PH Gagey souligne l’une des faiblesses françaises : son manque de présence sur le milieu de gamme. La bourgogne a donc une place à prendre sur ce segment.

 

PH Gagey a aussi abordé l’épineux problème de la grande Bourgogne : les relations entre les interprofessions de Bourgogne et du Beaujolais : le BGO, les Coteaux de B, les replis, le Bourgogne rouge 70% de Pinot Noir et le Bourgogne Gamay, l’implantation du Chardonnay en Beaujolais : 41 communes et délimitation parcellaire par l’INAO… J’y reviendrai un de ces 4 pour plaider la cause du Beaujolais Blanc…

 

Ce ne sont que des notes avec leur éventuelle imprécision, et si vous souhaitez vous instruire vous pouvez consulter les tableaux et graphes ci-dessous.

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23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 00:09

C'était au temps où Bruxelles rêvait

C'était au temps du cinéma muet

C'était au temps où Bruxelles chantait

C'était au temps où Bruxelles bruxellait…

 

Non c’était au temps de ma militance pour la méthode ancestrale, au temps où il était de bon ton de considérer les blogs comme des joujoux pour ados ou pour un passe-temps de VC et que j’écrivais de ma plume inimitable et jamais imitée (la brosse à reluire est plus douce que la brosse à décaper) :

 

« Quand je pense que les « grands esprits de la recherche agronomique» se chatouillent pour trouver des vins de faible degré et que nos « génies de la grande distribution » nous font prendre leurs pseudos-découvertes pour des innovations, alors que je les soupçonne de n’être que des moutons de Panurge en retard d’une guerre tout en se la pétant grave, alors que voilà des vins traditionnels, sympas, peu alcoolisés, pétillants, joyeux qui ne demandent qu’à être promus. Ça nous changerait de la énième promotion Champagne ou Bordeaux et des tristes têtes de gondoles. L’imagination n’est vraiment pas au pouvoir chez les boys de MEL qui cause plus vite que son ombre ou chez les « technos binaires» de Carrefour… Bougez-vous le cul les mecs ! Vous n’êtes que des « fonctionnaires » routiniers, bien au chaud, qui ne faites plus le boulot. Et ne venez pas me dire que votre mur de vin vous le dressez pour le chaland, ce con de payant. Allez faites-nous des mises en avant sympa, ludiques, sympathiques. Dites à vos chefs que le rayon vin c’est le mur de Berlin. On a changé d’époque les gars. Bon vous me direz comme je ne suis pas votre client préféré ce que je dis vous n’en avez rien à cirer. Allez, à quoi bon faire monter le degré puisque j’ai ma petite boutanche au frais.

 yves-legrand-002.jpg yves-legrand-003.jpg

En ces temps reculés ma boutanche se présentait avec une fermeture à système limonade et portait un nom désuet : « vin du propriétaire » c’était une blanquette de Limoux 6,5% naturels. Je l’avais fait déguster à ma bande de djeunes et ça les avaient bluffés « Un nez de crème brulée, toasté, des arômes de miel ; une bouche explosive où les arômes compotés se confirment, où le sucré n’a rien de sirupeux grâce à une belle mâche qui laisse un sentiment de fraîcheur. » Pour eux c’était une réelle découverte et Margot, toujours aussi radicale, en voulait 2 caisses sous son lit. Et moi d’espérer que du côté de Sieur d’Arques ce produit ancestral, mais si nouveau, très fun, peuplerait un de ces jours les nuits parisiennes avec un petit lifting de l’étiquette tout en conservant sa fermeture système limonade.

 

C’était en 2008 !

 coeur-de-bulles-002.JPGcoeur-de-bulles-003.JPGcoeur-de-bulles-004.JPGcoeur-de-bulles-005.JPG

Au dernier Vinexpo, pour la nième fois je vannais Alain Gayda avec mon couplet sur sa méthode ancestrale introuvable… lorsque l’on m’apporta sur un plateau une boutanche habillée comme une quille et dénommée Cœur de Bulles, tendre  et fruitée avec 6 petit degrés. Bien sûr le vieux ronchon que je suis regrettait sa bouteille genre limo pratique pour stockage au frigo après ouverture et consommation partielle. Mais bon l’important c’est ce qu’il y a dans le flacon... Vin d’initiation, une belle transition pour des palais adolescents, âge tendre et tête de bois, même si le temps des slows a vécu. Même pour les grands prêtres de la tradition, allergiques à toute forme d’innovation, c’est du nature. Reste à ceux qui sont au bout de la chaîne, les distributeurs de toutes tailles, à faire un petit effort pour mettre en avant cette vieille dame indigne si jeune, si pétillante, toujours adolescente…coeur-de-bulles-006.JPGcoeur-de-bulles-007.JPG

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22 novembre 2011 2 22 /11 /novembre /2011 17:00

Lors d’un récent dîner, un expert du vin blanchi sous le harnois, officiant dans une revue de vin de vieille extraction, entreprit ma voisine, pourvue de toutes les références en des domaines qui me sont étrangers, sur le vieillissement prématuré des vins de garde. Nous étions en Bourgogne et c’est un problème qui touche tout particulièrement les vins blancslink. La question embrassait bien plus largement que la seule spécificité des vins blancs, elle se voulait générale : comment se fait-il que dans un lot de bouteilles d’un même vin, même millésime bien sûr, conservées dans les mêmes conditions dans une cave ad hoc, certaines sont frappées par un vieillissement prématuré ?


Comme vous vous en doutez tout cet échange m’est passé très largement au- dessus de la tête et, avec mon esprit de marelle, je ne pouvais m’empêcher de penser à ce qu’Hubert Nyssen disait du vieillissement, en 2008, en fêtant les trente ans de sa maison d'édition, Actes Sud. Il en faisait aussi le diagnostic dans ses carnets, sur son site - www.hubertnyssen.com : «  Le vieillissement ne consiste pas dans un lent déclin, mais dans une suite de sauts à l'élastique. On est soudain poussé dans le dos, on plonge, on voit l'abîme d'un peu plus près, on rebondit plusieurs fois, et, avec un peu de chance, on se rétablit, mais jamais au niveau d'où l'on avait sauté. Cependant, à celui où l'on s'arrête, j'en ai fait l'expérience, on peut s'établir pour une période assez longue. » Mais il savait, et le disait sereinement, qu'il y avait un dernier « saut à l'élastique » dont on ne revient pas comme le note Josyane Savigneau  du Monde.

L’image du saut à l’élastique me va bien. En effet, au point extrême de la tension de l’élastique, lorsque le corps rebondit, les ressauts successifs se font  de plus en plus courts, et l’évidence d’un retour à une forme d’immobilité se fait de plus en plus prégnante. Si l’on approfondit l’image toute la phase de plongée, grisante, vertigineuse c’est la jeunesse triomphante, c’est l’homme pressé, c’est la trajectoire euphorique et puis, soudain, c’est, au point extrême de tension de l’élastique, le premier choc et le premier rebond en retour. Il est d’une forte intensité, la décharge  d’adrénaline reste maximale et il est encore vécu comme une forme de plénitude, de puissance, rien ne semble avoir changé sauf qu’à partir de ce premier ressaut  toutes les répliques seront d’une intensité plus faible et petit à petit, hormis quelques oscillations, le corps s’installe, suspendu au-dessus du sol, dans une forme étrange de position stationnaire. Reste à noter aussi que plus l’on saute de haut plus l’on augmente sa capacité à rebondir.


Comme l’écrit Nyssen, c’est ce dernier palier, celui où l’on s’arrête, où l’on s’établit qui marque la dernière rupture avec le flux de la vie d’avant. S’enfouir, disparaître, se retirer du monde… Pourquoi diable, il est toujours possible de s’opposer à ce quasi immobilisme, de se redonner du mouvement, de vivre l’attente, en mobilisant sa vitalité intérieure et de se sentir encore vivant. Ce temps de moindre vitalité, de moindre utilité, et parfois malheureusement de moindre mobilité, avec l’allongement de la vie, peut se révéler tout aussi long, voire bien plus long, que celui de la jeunesse et de l’entrée dans l’âge adulte. Alors, si le corps répond encore,  que faire de ce temps supplémentaire ? Un temps utile, un temps offert, un temps apaisé, ne plus se précipiter, ignorer tous ceux qui ne sont plus que des figurants transparents. Telle est ma philosophie : j’ai trop gaspillé de temps, trop ferraillé, pour m’encombrer la vie de toutes ces scories pour parler poliment.


Comme me le disait ma mémé Marie : évoquer sa mort n’a jamais fait mourir qui que ce soit. Alors ne me faite pas le coup du coup de boulgour, du vague à l’âme, bien au contraire je ne me suis jamais senti aussi plein de vitalité et, même si certains me trouvent imbuvable, je ne suis pas encore atteint par le syndrome du vieillissement prématuré. À ce propos, pour en revenir aux choses sérieuses, que pensez-vous chers lecteurs du vieillissement prématuré des vins de garde ?

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22 novembre 2011 2 22 /11 /novembre /2011 00:09

hospice-002.JPGSamedi matin, en descendant du tortillard brinquebalant assurant la liaison Dijon-Chalon s/Saône, il tombait sur Beaune une pluie glacée. Le quai était noir de monde et dans l’étroit boyau passant sous les voies je ne pouvais m’empêcher de penser qu’un petit effort pourrait être fait pour l’accueil de ceux qui font le déplacement pour la vente des Hospices en étant carbone neutral. Pour autant j’avais le cœur léger, empli de l’intuition que ces deux journées bourguignonnes allaient se révéler d’une saveur particulière.


Programme chargé, bien minuté, pour la première journée j’avais décidé de me glisser dans la peau d’un dégustateur en charge d’acheter pour ses clients des vins correspondants à leur demande. Mise à l’épreuve sans filet sur trois terrains différents :


-         Toute la Bourgogne  assemblée au Palais des Congrès de Beaune ou la meilleure façon de marcher ;

-         Toutes les cuvées de la récolte 2011 du domaine des Hospices de Beaune ou le recueillement de la salle Saint Nicolas de l’Hôtel Dieu ;

-         Toutes les cuvées de la Maison Corton André au château de Savigny-les-Beaune ou le bruissement d’une dégustation d’acheteurs.


Pour cet exercice j’étais accompagné d’une référence me permettant a posteriori d’étalonner la perception des vins que je venais de déguster. La logistique fut sans faille et les conditions  de dégustation idéales y compris dans le grand hall du Palais des Congrès. Bien évidemment je ne vais pas vous infliger la relation de ces différentes dégustations ce serait fastidieux et sans intérêt. Ce que je veux mettre en lumière ce matin c’est de préciser ma position par rapport à ceux qui font professions de dégustateurs et qui se répartissent en deux catégories : ceux qui le font en tant que critiques et ceux qui le font en tant qu’acheteurs pour une clientèle.


Comme je l’ai écrit je ne me suis pas mis dans la peau de la première catégorie car j’estime n’avoir aucune légitimité et peu de compétences à délivrer à destination d’amateurs, grands ou petits, une appréciation ou une note sur un vin. En revanche, je me sens plus apte à capter les désirs ou les souhaits d’une chalandise particulière que j’aurais à satisfaire et à me mettre dans la peau d’un mercanti. J’avoue humblement que jamais je n’ai ambitionné d’être caviste alors que faire le métier de négociant ça m’a plus que traversé l’esprit.


La distinction entre les deux catégories est nette : le critique de vin, comme tous les critiques, exprime un point de vue personnel qui n’a pas à tenir compte de contingences commerciales alors que le pauvre gus qui achète pour revendre doit se mettre dans la peau de ses futurs clients, sauf à être, comme l'est une nouvelle génération de cavistes, des vendeurs militants. Moi ce n’est pas ma tasse de thé de militer dans le commerce. Bien évidemment je ne mets pas non plus dans la peau d’un acheteur de GD, le barnum c’est pas non plus mon truc, mais dans celle d’un gus qui souhaite toucher le plus grand nombre avec des vins accessibles, en terme de prix comme en terme de diversité.


Au risque de vous surprendre plus je vais plus je pense que la Bourgogne est un beau champ pour cette approche car, en dépit du raffinement de ses dénominations, de ses climats, elle est au sens de la géographie humaine à la bonne taille pour bien se situer et bien tirer son épingle du jeu dans la nouvelle donne mondiale qui voit les pays émergents être les vecteurs de la croissance du marché. Rassurez-vous je ne vais pas tomber dans le dithyrambe parce que je rentre de deux journées passées à Beaune mais, comme je me veux et me vis observateur des tendances, mon nez me fait humer le fumet particulier d’une approche où l’homme, les hommes gardent la main sur leur devenir loin des emballements, du paraître, des fausses gloires et des  lucioles qui viennent se taper les mandibules sur tout ce qui brille.


La dimension humaine, charnelle, l’imbrication des hommes, de leurs entreprises, ainsi que leur capacité à se côtoyer, à se parler, à se confronter, à s’affronter parfois, à ne pas se raconter d’histoires c’est-à-dire, autant que faire ce peu, à ne pas trop se mentir à eux-mêmes, à faire comme si, à ne privilégier que la douce anesthésie de l’immobilisme, permet d’avancer. Le creuset bourguignon rassemble tous les ingrédients, pour l’ensemble de ses vins, d’une démarche durable qui serait la valeur étalon de ce que devrait être nos appellations. Pour autant je ne donne pas la Bourgogne en exemple, je dis simplement que si ces hommes le veulent bien elle est en capacité de mettre ses actes en adéquation avec ses intentions. C’est une chance mais c’est aussi une certaine forme de responsabilité.


Vous allez me dire que je suis bien loin de mon parcours de dégustateur. J’en conviens mais je ne pouvais ce matin vous le restituer sans bien le cadrer. Je ne suis pas un homme pressé. Je prends le temps de la décantation, de la réflexion. En effet, je suis de plus en plus las des petites agitations de la blogosphère, des débats sans grand contenu, des pourfendeurs au seul service d’eux-mêmes, de ceux qui passent leur temps à se justifier ou à défendre des pinces-fesses plein de vacuité. M’en fous ! Je ferme les écoutilles et je me branche sur ceux qui font. C’est reposant. C’est gratifiant. C’est simple comme une poignée de mains. C’est que du bon temps partagé.


Pour preuve le déjeuner de samedi partagé avec François Desperriers et Aurélien Ibanez le duo si complémentaire de Bourgogne Live. Ils sont pour moi une réelle bouffée d’oxygène dans l’atmosphère parfois un peu confinée de la blogosphère, avec eux je me retrouve, je suis bien dans mes baskets de vieux routier. De vrais pros, ouverts, en recherche, ils sont à l’image de ce que je viens d’écrire et ils m’incitent à passer par-dessus bord tous les squames de ma vie d’avant. C’est en bonne voie.


« À un moment donné, sans prévenir, dans une vie jusque-là bétonnée au sol, tu t’aperçois, sans vrai motif, que la fin d’une période t’arrive dessus. Tu continues mais les gestes se font mécaniques, la bataille fatigue, tu le vois bien. Les hommes limitrophes à ta vie, amis et connaissances, qui étaient des hommes, avant, sont devenus des figurants diaphanes. Tu les traverses comme tu traverses l’air. Ils sont transparents.

Ils ont perdu, à tes yeux, leur raison d’être.

Les expériences qui autrefois t’apportaient de la joie ne sont plus que déception et ennui. L’existence te file entre les mains. L’existence te file entre les mains, tout simplement parce que tu as déjà trop vécu tout ça. Pourtant tu te précipites devant le miroir et tu vois que tu es encore vivant, tu n’es pas centenaire mais tu sens sur toi un poids de cinq cents ans. »

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