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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 16:00

affiche-Grunge-Tasting-505x1024.jpgQui se souvient de la bravitude ?

Alors qu’est-ce que je risque en vous parlant de grungitude !

 

Rien !

 

Sauf que je me dois d'expliquer  pour les petits loups et louves qui tétaient encore le lait de leur mère dans les années 80 du siècle précédent que « le grunge est un sous-genre du rock alternatif qui a émergé  dans l'État de Washington, plus précisément à Seattle. Inspiré par le punk hardcore, le heavy metal et le rock indépendant, le grunge est généralement caractérisé par un son de guitare lourd et saturé, des signatures de temps variables, et des paroles apathiques ou qui traitent des angoisses. »

 

J’espère que les tauliers du Grunge Tasting  de lundi prochain à l’Hédoniste : Antonin le bondissant sur le mur à gauche et Guillaume le conquérant  des grandes causes naturelles ne vont pas nous proposer des vins « lourds et saturés, apathiques afin de traiter nos angoisses monétaristes ? »

 

Par bonheur, il y aura aussi à l’Hédoniste notre Eva qui grimpe aux rideaux dès qu’elle entend Nirvana le groupe emblématique du Grunge !

 

Interpellation des tauliers déjantés : Grunge quoi ?

 

Je leur cède volontiers la parole :

 

Grunge Tasting, une dégustation pas prise de tête pour découvrir des vins pas conformistes, un peu rebelles et sacrément bons ! Tout se passe lundi 12 décembre, de 18 h à 22 h, à l’Hédoniste (14, rue Léopold Bellan, 75002 Paris), l’excellent restaurant d’Arthur Pétillaut, dans lequel je vous conseille fortement d’aller déjeuner/dîner, pour étonner et ravir vos papilles. L’entrée est libre et gratuite, il y aura de la petite restauration en vente sur place.

 

Il y aura qui ? On pourra boire quoi?

 

Les vins que les vignerons présents auront choisi de vous faire goûter ! Vont donc venir nous régaler :

 

Luc Charlier, le sans-culotte du Roussillon (Domaine de la Coume Majou),

Mathias Marquet, l’utopiste de Bergerac (Château Lestignac),

Didier Michaud, le médocain underground (Château Planquette),

Ivo Perreira, la meilleure crapule du Languedoc (L’Escarpolette),

Pierre Pitiot, l’anti-sarkoziste  »primeur » du Beaujolais (Domaine de l’Astrolabe),

Olivier Techer et son rock and Pomerol (Château Gombaude-Guillot).

 

A part Ivo qui ne pourra pas être présent, les autres vignerons seront bien là pour vous présenter leurs vins et répondre à toutes vos questions.

 

Pourquoi Grunge Tasting?

 

Parce qu’on (avec Antonin et Guillaume) de vous faire découvrir des vins et des vignerons qu’on aime bien.

 

Parce qu’on a pas envie de se prendre tellement au sérieux.

 

Parce que le vin se doit d’être convivial et qu’on veut partager un bon moment avec vous.

 

Parce que Nevermind a 20 ans.

 

Parce que Nevermind fonctionne toujours aussi bien même 20 ans après.

 

Parce qu’on avait envie, tout simplement. »

 

Bon je ne vous dit pas ce qu’il vous reste à faire : c’est un ORDRE : VENEZ dépenser votre bel et bon argent lundi soir à l’Hédoniste…

 

Venez nombreux avec vos filles et vos compagnes, votre chef de service, votre maîtresse officielle, votre amant le plus cher, votre cousine germaine pour faire plaisir à Léon, votre oncle d’Amérique, Voldemort pour plaire à Olivier Techer…

 

Venez à pied, à cheval (de trait seulement pour faire nature), en Vélib, en Autolib, à vélo (tandem conseillé pour les couples officiels et clandestins), en skate, en roller, en scooter, à moto, en métro, en bus, en taxi,il y aura un palefrenier à l’entrée…

 

Venez en jeans troués pour faire plaisir aux deux tauliers… mais pas bourrés car la grunge attitude qui débouche (normal sauf que Léon fait dans le flacon à vis) sur la grungitude est du style tempéré par la boboitude « fumer la moquette certes mais faut pas pousser c’est de la haute laine pur Mérinos bio-équitable alors les mecs je ne veux pas les y voir gerber ! »

 

Moi j’arriverai sur le tard en provenance de Toulouse où je garde les vaches dans les prés… chez le Préfet…

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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 00:09

vinternet_p1090659jpg_6391.jpgAu temps préhistorique où j’ai commencé à chroniquer sur le Net via overblog, pensez-donc en 2005 j’ai le souvenir des railleries de ceux qui adorent voir passer les trains sans jamais y monter : « c’est un truc d’ados, tu perds ton temps Berthomeau… » et que vis-je dans mon rétroviseur au virage de la première décennie de ce XXIe siècle un peloton compact de blogueurs de tout acabit jeunes louves et loups, vieux canassons, amateurs, journalistes, et ça frottait dur dans le peloton. Oubliés les ricanements, même la presse papier se mettait à faire les yeux doux à tout ce petit monde et les invitations tombaient comme à Gravelotte. La gloire donc !  vinternet_p1090781jpg_6475.jpg

Nos lecteurs nous lisaient sur les écrans de leurs ordinateurs at home ou sur leur lieu de travail. Et puis vint le BlackBerry qui faisait gicler les mails en direct dans les poches de mes lecteurs. L’écran restait de taille modeste. La révolution vint de l’IPhone : le lecteur se retrouvait en situation de consulter les chroniques en tout lieu. Enfin vint la tablette : l’Ipad.  Bref, l’Internet se voyait investi par la mobilité. À ce stade de ma chronique j’entends le chœur de ceux qui estiment que ce sont-là que des joujoux inutiles et qu’il est possible de vivre sans. Mais c’est bien sûr et je ne le conteste pas mais ce qui m’intéresse ce sont ceux qui vivent avec. Que voulez-vous je suis curieux et même si le cambouis de la technologie m’ennui je ne vois pas au nom de quoi je me désintéresserais de ce qui fait partie intégrante de la vie de la nouvelle génération.

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Mardi dernier j’étais donc l’ignare au milieu de la mare des jeunes canards sachant s’ébrouer dans l’Internet mobile comme des skippers tirant des bords. À la tribune j’ai beaucoup écouté, placé de temps à autre mon grain de sel pour jouer au vieux sage et tout au début en entendant Philippe Hugon évoquer la succession de plus en plus accélérée des innovations j’ai repensé à mon Q’Teck acheté en 2007 pour piloter mon blog en tout lieu. Comme monsieur Jourdain j’ai expérimenté la toute première mobilité sans le savoir. L’engin ressemblait et était un micro-ordinateur mobile que je pouvais connecter sur Internet via le satellite en tout lieu. Pour preuve : dans un TEOZ Paris-Nancy brinquebalant j’ai corrigé grâce à lui une chronique truffée de fautes diverses et lorsque j’ai séjourné à Moscou j’ai pu grâce à mon Q’Teck mettre en ligne mes chroniques (en ce temps-là ça n’était pas automatique). La marque a été depuis rachetée par HTC (firme  canadienne).

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Au musée de la chasse et de la nature (ouf !) dans une configuration tribune-salle qui ne prédispose pas forcément à l’échange, la qualité de la majorité des intervenants a vraiment donné à cette journée une allure d’incubateur d’innovations et de transmission d’expériences. Bien sûr, chaque intervenant vient avec son discours bien huilé dont il a parfois du mal à sortir mais c’est aussi l’objectif de cette journée que de donner la parole à des praticiens. Reste que Ryan O’Connell m’a encore bluffé par sa pertinence, son humour, sa force de conviction, son sens aigu de ce qu’il faut proposer au consommateur, lui que j’avais connu un peu timide est devenu, grâce à son parcours, un vrai show man au meilleur sens du terme. Prenez de la graine chez Ryan : il sait produire et vendre du contenu ! Robert Joseph, homme des marques, a tenu un discours très intéressant car il s’adresse aux consommateurs de vin lambda, très Cap 2010 dans sa vision Vin de France. Toujours revigorant à entendre mais ceux qui devraient l’entendre n’étaient pas présents.

Des vignerons étaient présents, Etienne Hugel, Marc Perrin mais il n’en reste pas moins vrai qu’en dépit de la qualité de l’auditoire il faudrait pouvoir toucher un plus grand nombre de ce qu’on appelle les TPE car l’outil Internet constitue pour eux une porte d’entrée sur le monde extraordinaire et ce à un coût accessible. N’étant pas l’organisateur, et c’était impeccablement organisé par la jeune équipe de Vinternet : bravo !, mais il y a sans doute des voies à explorer pour que tout d’abord il y ait une troisième édition et que celle-ci puisse attirer un public plus large, plus varié, plus nombreux. Pour moi il s’agit bien plus que de l’information mais de la formation pour dédramatiser le maniement de ces nouveaux outils, pour dépasser les préventions face à ces innovations en perpétuelles évolutions.

Je lance une idée sans avoir consulté qui que ce soit aux interprofessions : et si vous proposiez à des vignerons, à des opérateurs motivés, à ceux de vos structures qui s’intéressent à ces nouvelles fenêtres de prendre pour partie en charge le financement de leur venue à ce type de journée. Le coût serait mineur pour la structure et le retour sur investissement auprès de cotisants motivés excellent. Moi je n’ai aucun intéressement dans cette affaire mais l’un des intervenants se plaignait de l’omniprésence des conseils anglo-saxons dans le monde du vin alors pourquoi un pays qui se targue d’être un grand pays du vin n’investirait pas quelques milliers d’euros dans la bataille de l’intelligence pour que nous tenions un peu mieux notre rang. Il ne s’agit pas d’un bête nationalisme mais du meilleur placement dans la génération qui monte.

Rassurez-vous nous avons aussi bu d’excellents vins : voir photos et le plateau n’était pas exclusivement masculin : par bonheur Anne-Victoire Montrosier Miss Vicky Wine, tout de noir vaporeux vêtue, a apporté sa fougue et sa fraîcheur pour défendre avec conviction l’un de ses nombreux enfants : Vinocamp ! J’ai beaucoup aimé aussi la prestation de Marc Roisin de Vinogusto.

Oui pour les gares citons la ville de Tours…

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8 décembre 2011 4 08 /12 /décembre /2011 16:00

01-07-11-02-53-53.jpgSous le titre : La montée en puissance des nouveaux médias Jumillagate : la fin d’un règne ? Sharon Nagel fait le point dans la Journée Vinicole www.journee-vinicole.com sur l’affaire baptisée Jumillagate. Je vous livre d’abord le châpo de son excellent article car il donne le titre de journaliste à l’ami Pousson, alors que ni lui ni moi ne sommes « officiellement » répertoriés dans une catégorie bien déterminée. Cette remarque, qui n’est pas un reproche, est d’importance car dans l’univers des médias les blogs et les blogueurs restent encore une espèce en voie de définition. Ensuite je vous propose sa conclusion qui me paraît très intéressante.

 

En châpo donc elle écrit : « Tout a commencé par un article du journaliste Vincent Pousson posté sur le blog de Jacques Berthomeau. Un article, certes pas anodin puisqu’il fustigeait le comportement mercantile, pour ne pas dire sans scrupules, de Jay Miller, alter ego de Robert Parker et son fameux Wine Advocate en Espagne, mais aussi de Pancho Campo, directeur de la Wine Academy of Spain. Cela, au moment où ce dernier organisait en grande pompe sa conférence Wine Future Hong Kong, aux tickets d’entrée vendus à prix d’or. »

 

« La communauté électronique s’impose »

 

« Au final, cet enchaînement d’événements a mis en lumière une tendance que Robert Parker lui-même a soulignée durant Wine Future : le début d’une nouvelle ère de la communication autour du vin. De son propre aveu, son règne – et donc peut-être celui de certains de ses confrères à travers le monde – arrive à son terme. Le succès concomitant de la conférence européenne des blogueurs du vin en Italie indique en effet que les blogs s’expriment désormais avec une voix plus audible, parfois plus crédible et dans tous les cas plus démocratique que certains critiques traditionnels. Néanmoins, de nombreuses questions restent sans réponse suite à cet épisode : les pratiques employées apparemment par le couple Miller/Campo sont-elles monnaie courante dans la filière ? Certaines régions se plaisent-elles dans cette relation certes coûteuse mais qui a le mérite d’apporter une caution rapide et, vu le poids des gourous, lucrative ? Pour quelle raison ces mêmes gourous, et notamment Robert Parker avec son Wine Advocate, ont-ils acquis un tel pouvoir, avec l’acceptation de la filière ? Ces événements auront montré désormais la puissance, non pas d’un seul blogueur mais d’une communauté toute entière s’exprimant sur le web. Car, la voix du blogueur représente bien souvent la courroie de transmission de ses lecteurs. La question est de savoir si la facture sera dorénavant moins salée pour la filière. »

 

Sharon Nagel

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8 décembre 2011 4 08 /12 /décembre /2011 00:09

En 2002, Lionel Poilâne avait créé l'association « De la question gourmande ». Avec ses amis, il avait pris la décision de s'adresser au pape afin de lui demander de requalifier le péché de gourmandise (en péché de gloutonnerie ou d'intempérance). Selon lui, pécher ne consiste pas à aimer la bonne chère, mais bien à trop manger. La gourmandise n’était donc pas un péché mais plutôt une vertu car l'aliment réjouit le corps et l'esprit. Le 31 octobre 2002, Lionel Poilâne mourrait dans un accident d'hélicoptère sans avoir pu remettre sa supplique au pape. En janvier 2003, sa fille Apollonia, accompagnée de sa sœur et du président de l'association, rencontrait le pape. Vous pouvez acquérir en librairie la Supplique au pape pour enlever la gourmandise de la liste des péchés capitaux chez Anne Carrière.

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L’argument majeur de la supplique était linguistique : le septième péché capital ne recouvrait pas la même signification en français que dans d'autres langues :    en anglais, la gourmandise s'exprime par gluttony, c'est-à-dire « gloutonnerie », en italien, la gola suggère la « gorge de l'avaleur », en espagnol, la gula traduit un terme proche de la « gloutonnerie », en allemand, le mot fressucht décrit l'action de «manger comme un animal, avec une avidité débridée». Encore une exception française : le Pape se devait donc de réparer cette injustice faites à notre culture datant du Moyen Âge chrétien.

 

En fait, ils reprenaient ce qu’écrivait Brillat-Savarin dans sa Physiologie du goût (1826) Méditation XI, De la gourmandise « J’ai parcouru les dictionnaires au mot Gourmandise, et je n’ai point été satisfait de ce que j’y ai trouvé. Ce n’est qu’une confusion perpétuelle de la gourmandise proprement dite avec la gloutonnerie et la voracité : d’où j’ai conclu que les lexicographes, quoique très estimables d’ailleurs, ne sont pas des savants aimables qui embouchent avec grâce une aile de perdrix au suprême pour l’arroser, le petit doigt en l’air, d’un verre de Lafitte ou du Clos-Vougeot. »

 

Vous allez me dire que je suis bien loin de mon titre que j’ai emprunté à la conclusion de l’excellent livre de Florent Quellier Gourmandise histoire d’un péché capital Armand Colin 23,80€. Détrompez-vous et lisez attentivement ce qui suit pour alimenter vos réflexions personnelles sur la consommation de vin. Juste avant je vous propose un petit jeu (faites-le sans tricher car les réponses sont au bas de ma chronique)

 

1-      Citez-moi les 7 péchés capitaux

2-     Citez-moi les 7 vertus cardinales

 

« Le retour en force d’un joug médical pesant et d’un discours diététique moralisateur a réactualisé le péché de Gula dans des sociétés pourtant marquées par un recul historique des Églises chrétiennes. La première décennie du XXIe siècle confirme amplement l’évolution constatée par le sociologue Claude Fischler en 19990 : « Le péché gourmandise, en cette fin de siècle, a plus aisément été sécularisé et médicalisé que le péché de chair. » Fortement culpabilisantes, les prescriptions nutritionnelles entretiennent la notion d’un péché contre son corps mais aussi contre la société. Dès lors, la gourmandise est perçue comme une faiblesse sociale, morale et psychique, le gourmand comme un potentiel délinquant nutritionnel. Les expressions « craquer », « faire un écart », « faire une entorse » disent le manque de volonté face à la tentation, révèlent la notion de faute mais aussi la transgression d’un idéal alimentaire devenu une norme : le régime minceur.

 

Qui plus est, la communication nutritionniste se fait infantilisante : nous qui avons le savoir, allons vous apprendre à vous nourrir correctement, vous et vos enfants. Ce discours marque de son empreinte jusqu’au récent Dictionnaire culturel de la langue française (2005). »Bourrer ses enfants de gourmandises », l’exemple choisi pour illustrer l’acceptation de gourmandises au pluriel, par l’usage du verbe « bourrer » et par la référence à l’enfance, pointe un bouc émissaire classique : la défaillance éducative des adultes. Sont également stigmatisés la junk food, les snaks et les sodas, les distributeurs de nourriture et de boisson, les fast-foods et la télévision.

 

L’individu trop gros est supposé dévorer, engloutir, et, entre les repas, grignoter, autrement dit ne pas respecter les bienséances sociales occidentales. En revanche, parla nouvelle cuisine dogmatisée dans les années 1970, la haute cuisine, a su adapter les plaisirs de la bonne chère à ces nouvelles préoccupations diététiques et esthétiques, à l’image de La Grande Cuisine minceur (1976)du chef étoilé Michel Guérard. Le nouveau gourmand fin gourmet échappe à l’apoplexie, à la face rougeaude et au corps adipeux, aux sauces trop riches et trop lourdes. Ce sont les milieux sociaux les plus défavorisés, les plus pauvres et les moins diplômés, qui connaissent les plus forts taux d’obésité dans les sociétés occidentales contemporaines ; le phénomène est particulièrement net chez les femmes. Ce faisant, le clivage socio-culturel gourmet-goinfre de l’Ancien Régime perdure. La gourmandise demeure un péché de classe, mais inversé par rapport à la période médiévale, l’obésité étant largement perçue comme une pathologie liée à la précarité économique et à l’absence d’éducation. Non seulement une forte corpulence n’est plus signe de  réussite, mais en plus l’adiposité crée un phénomène de rejet social et de discrimination professionnelle ».

 

Sept péchés capitaux : La Paresse, l’Orgueil, la Gourmandise, la Luxure, l’Avarice, la Colère et l’Envie.

Sept vertus cardinales : la Chasteté, la Tempérance, la Prodigalité, la Charité, la Modestie, le Courage et l'Humilité.

 

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7 décembre 2011 3 07 /12 /décembre /2011 00:03

Rémy Poussart : le personnage a une bonne bouille, de la faconde à revendre, truculent, une bonne fourchette, il n’envoie pas dire ce qu’il a envie de dire comme vous allez le constater, voyage en famille dans de modestes conditions, ne roule donc pas des mécaniques, donc à tout pour déplaire à l’establishment bordelais. J’ai dîné en sa compagnie dans un château bordelais pendant la dernière édition de Vinexpo et il m’avait parlé de son guide à paraître. Samedi dernier je l’ai croisé dans les allées du GT de B&D et il m’a remis en mains propres Le Grand Classement des Vins de Bordeaux millésimes 2007.

Poussard-003.JPGLe sieur Poussart ne fait pas dans le genre « dentelles de Calais » ou plutôt « de Bruges » il tape à bras raccourci. Pour lui les classements de Bordeaux sont obsolètes comme si dit-il « puisque l’Uruguay a gagné la première coupe du Monde de football en 1930, restait indéfiniment classé première équipe de football au classement de la FIFA. » Image certes frappante mais tout de même peu convaincante en terme d’approche du sujet. Mais bon, comme notre Rémy veut démontrer que les classements bordelais actuels ne reflètent plus la réalité il les attaque sur leur côté figé pour l’éternité (celui de 1855 bien sûr). Alors il met les 570 « les plus importants » (sic) dans le même panier pour les faire déguster en 72 sessions de dégustation à l’aveugle à 3 moments différents par un jury « composé de professionnels et de grands amateurs : 175 » 41 cavistes-importateurs (dont 1 anonyme), 12 journalistes (dont 8 anonymes), 15 sommeliers-restaurateurs (dont 6 anonymes), 10 œnologues (dont 6 anonymes), 35 œnophiles, 6 professeurs d’œnologie (dont 1 anonyme), 52 vignerons (dont 36 anonymes) et 4 consultants en vin.

  

Il a choisi le millésime 2007 car il estime que « pour pouvoir juger objectivement un vin, ce dernier doit être prêt, la vinification et la mise en bouteille terminée ». Bien sûr notre Poulsard en met un grosse couche sur les « pseudos-journalistes « qui sortent des notes de dégustations pour les primeurs. « Les primeurs, c’est un peu comme les fricadelles en Belgique, tout le monde sait ce qu’il y a dedans, mais personne ne dit rien. »

 

La méthode de dégustation du Grand Jury International des Vins de Rémy Poulsard : « Toutes les bouteilles d’échantillon ont été emballées et numérotées avant d’être dégustées totalement à l’aveugle. Chaque vin a été dégusté à trois reprises et est passé individuellement devant les jurés, un vin à la fois, de façon à ne pas comparer un vin par rapport à un autre er de pouvoir lui trouver ses propres qualités et défauts.

Les 24 séries de 24 vins ont été composées de façon aléatoire sans tenir compte des appellations, des classements et de la notoriété des vins. Ainsi, dans une série, on pouvait avoir par exemple le premier vin de l’appellation Margaux, suivi d’un Bordeaux-Supérieur, d’un Graves, d’un saint Emilion…

Les membres du jury ont disposés de 5 minutes pour rédiger et coter chaque vin (cote mathématique).

Poussard-002.JPGSur la cotation le sieur Poussart qualifie la cotation Parker sur 100 de bidon qui « fait fi de toutes les règles mathématiques, au lieu de multiplier la note sur 50 par 2 pour obtenir une note sur 100, on rajoute 50 points à la note obtenue !!! Ainsi un vin qui obtient 35/50 reçoit non pas 70/100 mais bien 35+50 = 85/100. De ce fait toutes les notes sont gonflées vers le haut, un mauvais vin obtenant 20/50 soit 8/20 obtiendra par ce système 70/100 !!! »

 

Il raille ce monde où tout le monde il est content « le producteur qui reçoit une note surévaluant la qualité de son vin, le consommateur qui peut acheter un vin avec une belle note, le pseudo-journaliste qui reçoit les éloges du producteur, en remerciement de la bonne note donnée il sera certainement encore invité par celui-ci. Dans ce petit monde mesquin où « tout le monde il est beau tout le monde il est gentil », les copinages et les amitiés sont bien entendu de vigueur.

 

Du côté des dégustateurs Poulsard veut des pros pas « ces médiatiques m’as-tu-vu dont les connaissances frisent souvent le zéro absolu. ». Il regrette seulement que certains dégustateurs se soient dégonflés et ont demandé l’anonymat » 58 sur 175.

 

Petite leçon de déontologie pour finir : « Certains guides, magazines, concours… ont pour seul but d’obtenir un maximum de rentrées financières. Ces derniers n’hésitent pas à vanter les qualités de vins médiocres dans un but uniquement mercantile »

Pour Poussart son Grand Classement des Vins de Bordeaux est « totalement à l’opposé de ce business de bas étages. Aux milliers de producteurs avec lesquels nous collaborons nous ne demandons aucune cotisation. Nous ne leur vendons ni publicité, ni reproduction d’étiquettes et encore moins de médailles ou diplômes bidons ou en chocolat. Nos seules rentrées financières proviennent de publicités vendues à de partenaires qui ne produisent pas de vin ainsi que de la vente de notre guide. »

 

Bon comme le Rémy Poussart souligne en conclusion  que son « intégrité ne plaît pas bien évidemment pas au petit monde mesquin et sournois de la presse du vin, une confédération lamentable où les coups bas, les dénigrements et les copinages font loi ! » il ne faut pas qu’il s’attende a beaucoup de papier élogieux ou dithyrambique dans cette presse.

 

Moi si je le fais c’est que le Rémy Poussart il l’a fait son guide fourre-tout, il est allé jusqu’au bout de son projet, avec ses propres moyens, sa méthode qui n’est pas dépourvue de biais (chaque vin n’est coté que par 20 dégustateurs dans des compositions différentes ce qui rend les résultats non homogènes) et d’une certaine forme de coupage de cheveux en quatre dont le consommateur ne tire que peu de profit (voir les remarques ci-dessous). Traiter son travail par le mépris ou avec notre condescendance habituelle à l’égard de nos voisins belges qui, que ça nous plaise ou non sont de bien meilleurs connaisseurs en vins que nous, ne relève pas d’un bon travail d’information.

 

Je ne sais si le Grand Classement des Vins de Bordeaux millésime 2007 sera un succès et quel sera le devenir de l’entreprise de Rémy Poussart mais, hormis mon peu de goût pour les entreprises de classement basée sur des notations, je ne vois pas au nom de quoi il faudrait l’ostraciser. Tous vos commentaires ou questions sont les bienvenus.

 

-         570 vins classés sur la base d’une notation sur 1000

-         Le premier est noté 17,9/20

-         Les 5 premiers ont plus de 17/20

-         De 17 à 16/20 : du 6ième au 55ième

-         De 16 à 15/20 : du 56ième au 153ième

-         De 15 à 14/20 : du 154ième au 336ième

-         De 14 à 13/20 : 337ième au 503ième

-         De 13 à 12/20 : du 504ième au 560ième

-         De 12 à 11/20 : du  561ième au 568ième

-         De 11 à 10/20 : deux vins.

 

Remarque : la notation est généreuse et resserrée 17/20>50% des vins>14/20

 

-         Top 10 : (1) Beau-Séjour Bécot (St Emilion) ; (2) Léoville-Barton (St Julien) ; (3) Léoville Las Cases (St Julien) ; (4) Pétrus (Pomerol) ; (5) Patache d’Aux (Médoc) ; (6) La Perrière (Lussac st Emilion) ; (7) Grand-Pontet (St Emilion Grand Cru) ; (8) La Croix (Pomerol) ; (9) Faugères (St Emilion Grand Cru) ; (10) d’Escurac (Médoc).

 

-         La cote des stars : Latour (Pauillac) n°11, Haut-Brion (Pessac-Leognan) n°16, Palmer (Margaux) n°65, Mouton-Rothschild (Pauillac) n°68, Lafite-Rothschild (Pauillac) n°69, Cos d’Estournel (St Estèphe) n°70, Sociando-Mallet (Haut-Médoc) n°80, Cheval Blanc (St Emilion 1ier Grand cru classé) n°81, Pontet-Canet (Pauillac) n°91, Château Pavie (St Emilion 1ier Grand cru classé) n°109, Clos Fourtet (St Emilion 1ier Grand cru classé) n°111, Smith Haut Lafitte (Pessac-Léognan) n°119, L’Evangile (Pomerol) n°139, Ausone (St Emilion 1ier Grand cru classé) n°151, Margaux (Margaux) n°166, Angélus (St Emilion 1ier Grand cru classé) n°202, Pape Clément (Graves) n°266, Pichon Longueville Comtesse de Lalande (Pauillac) n°344…

 

-         Un second devant le premier : Pavillon Rouge du Château Margaux n°31.

 

-         Le Vray Croix de Gay n°12 est bien entouré : Château Latour en n°11 et Boyd Cantenac en n°13, Léoville Poyferré en n°14, Lascombes en n°15, Haut Brion n°16, Pichon Baron en n°17, mazette !

 

-         Les Vins de Jean-Luc Thunevin beau tir groupé : Valandraud (St Emilion Grand Cru) n°28, Domaine des Sabines (Lalande de Pomerol) n°61, Château Bellevue de Taillac (Margaux) n°100, Virginie de Valandraud (St Emilion Grand cru) n°117, 3 de Valandraud (St Emilion Grand cru) n°120, Clos Badon (St Emilion Grand cru) n°122, Le Clos Beau-Père (Pomerol) n°136, Bad Boy (Vin de France) n°225, Virginie (Bordeaux) n°476. (note moyenne 15,1/20)

 

-         Les Vins de www.chateauxcastel  : Château Campet (1ière Côtes de Bordeaux) n°134 ; Château Ferrande (Graves) n°178 ; Château d’Arcins (cru Bourgeois Haut-Médoc) n°220 ; Château Malbec (Bordeaux) n°301 ; Château du Lort (Bordeaux)  n°410 ; Château Tour Prignac (Médoc) n°426 ; Château Barreyres (Haut-Médoc cru bourgeois) n°493 ; Château Latour Camblanes (1ières Côtes de Bordeaux) n°495 ; Château De Goëlane (Bordeaux Supérieur) n°537 ; Château Mirefleurs (Bordeaux supérieur) n°560. (note moyenne 13,6/20)

 

-         Les vins www.moueix.com : Pétrus n°4, Château Magdelaine (St Emilion 1ier Grand cru Classé) N°36, Château Latour à Pomerol n°99, Château Bel Air (St Emilion 1ier Grand cru Classé) n°152, Château La Fleur-Pétrus n°271, Château Hosanna n°451, Château Lagrange n°486, Château Trotanoy n°500. (note moyenne 14,75/20)

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6 décembre 2011 2 06 /12 /décembre /2011 00:09

Ma fréquentation assidue des lignes AF en direction du  Sud-Ouest me permet d’effectuer pendant les vols des revues de presse complètes. Ainsi la semaine passée j’ai pu goûter la chronique hebdomadaire de Jean-Francis Pécresse « Sur la route » consacrée au vin. Ça tombait bien puisque j’allais à Bordeaux mais pour m’occuper du devenir de producteurs de lait. Jean-Francis, lui, faisait plus fort que moi puisque le titre de sa chronique s’intitulait Le Chemin Pomerol 2009. Bref, je cesse de tourner autour du pot comme Perrette et, si vous me permettez l’expression, j’en viens à ce qui m’amène aujourd’hui.

20110517084443chemin10.jpg

Acte 1 : En novembre, lors de la dégustation du syndicat de Pomerol qui vous avait valu une chronique douce-amère : Qu’ils sont tristes Denise au temps des feuilles mortes : de l’art de la dégustation bonnet de nuit un lundi ! link j’avais noté sur mes tablettes celui de François Despagne plus connu du côté de Saint-Emilion avec son Grand Corbin Despagne. Comme je ponds déjà beaucoup et que je répugne à vous livrer mes commentaires de dégustation, je ne vous ai rien livré.

 

Acte 2 : Quand je lus, dans l’Airbus A 300 quelque  chose de notre compagnie nationale membre de l’alliance Skyteam de nouveau présidée par Jean-Cyril Spinetta (ça c’est pour montrer à Jean-Francis que je suis un bon lecteur des Echos) je me suis dit dans ma petite Ford intérieure : « Bien t’en a pris puisque Jean-Francis à fait le boulot à ma place et c’est de la belle ouvrage… »

 

Acte 3 : Samedi en fin d’après-midi, au retour de Bordeaux donc, je croise à quelques encablures de la pyramide de Pei Jean-Francis de chemise blanche vêtu. Salutations d’usage et je lui déclare tout de go ma flamme pour sa chronique Pomerolaise. Emporté par mon élan je lui fais une proposition malhonnête : reproduire sa chronique dans ma crèmerie.

Tope-là, Jean-Francis me cède ses droits et je peux donc vous faire lire sa chronique publiée dans les Echos Week-End vendredi 2 samedi 3 décembre 2011. Je le remercie très amicalement en lui précisant bien sûr que j’ai lu dans le même numéro sous la rubrique Idées son éditorial « Un autre rupture » mais là bien sûr c’est un autre chemin…

 

« Un mot Janus, à double face, à double fond, à double vie, un mot pauvre  de signification propre mais riche de sens figurés, aussi profond qu’il peut être plat, aussi intime qu’il est impersonnel : « chemin ». C’est toute cette complexité cachée qu’a voulu suggérer François Despagne, personnage inspirant de cette génération de viticulteurs inspirés dont e regard porte bien au-delà du dernier rang de vigne, lorsqu’il a baptisé l’hectare de merlots de Pomerol hérité en 2009, dont les voisins immédiats, Rouget et Clos de l’Eglise, disent la qualité mieux que tout qualificatif. Il y a plusieurs entrées de ce chemin, la plus visible étant l’allégorie de la route de Saint-Jacques-de-Compostelle, passant au pied des vignes.

Emprunter des chemins sans jamais les posséder, des voies toujours plus sinueuses qu’on ne les rêve dans l’enfance de l’art, voilà aussi une image du destin des vignerons, consciences en perpétuelle quête de perfection.

 

Ce chemin-là, enfin, c’est, dans une interprétation très personnelle, celui par lequel une vie d’amour du bon vin a commencé, et par où, certainement, elle finira : Pomerol, dont François Despagne, pourtant venu de Saint Emilion (Grand Corbin Despagne), dit si bien qu’il s’y conçoit « le plus consensuel des vins ». Un vin de force et de grâce, reconnaissable à la forme quasi bourguignonne de ses tanins et à ses notes anisées, dont ce Chemin 2009 serait un emblème moderne. »  Francois-Despagne-Wine-Maker.JPG

Jean-Francis Pécresse.

 

Petite notice complémentaire : « encépagé à 100 % en merlot, cultivé en bio avec certification Agrocert, Le Chemin a donné un petit rendement de 35 hl/ha ce qui représentera environ 3600 bouteilles en tout. Vendangé très vite, le 25 septembre, parfaitement mûr, vinifié avec tout le talent de François Despagne, écoulé en 100 % bois neuf à chauffe douce, ce Pomerol va faire causer dans les chaumières ! 

17,50- Très joli nez de fruits rouges et d’épices, note tendre de vanille du bois neuf très légère, il offre un bouche fine, élégante, avec beaucoup d’éclat, de pureté comme nombre de vins bio. Avec un degré raisonnable de 12,5°, il est savoureux, gourmand dès l’attaque, et garde jusqu’à la finale cette séduction, sans aucune lourdeur, avec beaucoup de fraîcheur et de finesse. » www.lalettredejeanchristophe.com/   

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5 décembre 2011 1 05 /12 /décembre /2011 14:41

J’adore cette expression popularisée par le grand Pierre Albaladejo lorsqu’il commentait avec Roger Couderc les matches du Tournoi des 5 Nations à la télévision. Il l’a même choisie pour titre d’un livre de souvenirs. Dans le contexte d’un match de rugby ça signifiait que l’espoir avait changé de camp. De plus cette expression colle bien à ce que j’ai coutume de dire, pour tempérer les ardeurs de mes amis blogueurs qui s’estiment influents, nous ne sommes que de minuscules chiures de mouches sur l’immensité de la Toile.

Albaladejo.jpegPoursuivant dans la veine de ces infâmes petites bestioles qui importunaient les grands bœufs blancs tachés de roux de mon pépé Louis (la queue joue un rôle essentiel dans la chasse aux mouches)  je ne puis m’empêcher d’évoquer un vieux dicton paysan du 30 novembre Sen(t) Andreu que tira las moscas deu pushiu  « Saint André chasse définitivement les mouches» à propos de notre duo de charme, genre « chauffeurs » de grand chemin du Moyen Age : j’ai cité les incomparables et inséparables Jay Miller et Pancho Campo.

 

Novembre sale temps pour les mouches !

 

Les deux larrons, sûrs et dominateurs, en diverses langues étrangères, nous ont traités nous les petits blogueurs, de minus, de chroniqueurs de seconde zone, et autres appellations plaisantes. Pourtant nous avons pris des gants pour manier leur matière pas toujours ragoutante et nous nous sommes contentés de poser des questions sur la base de ce que nous avions sous notre nez. Nous eûmes droit aux menaces d’huissier et à des explications alambiquées de l’auteur d’un e-mail explicite. Circulez braves gens y’a rien à voir mais beaucoup à palper !

 

En tant qu’hébergeur des écrits de Vincent Pousson j’estime n’avoir fait que mon devoir de taulier d’un espace de liberté et je n’en tire aucune gloire. Simplement je signale aux railleurs, aux sceptiques, aux aquoibonistes, que la Toile permet de passer au-dessus des verrous ordinaires, d’écrire ce que d’autres n’osent pas écrire, de mettre certains face à leurs manières de faire contestables. Pour autant, nous ne sommes ni procureur, ni juge, nous ne sommes pas des redresseurs de torts mais des citoyens qui vivent dans un Etat de Droit et qui entendent exercer leur droit à la parole.

 

Donc ce matin « Les Mouches ont changés d’âne » et notre cher Pousson, toujours sur le pont, vigie en de ça des Pyrénées nous informait : « C'est évidemment la conséquence du Jumillagate : Jay Miller, placé au centre de cette affaire par Pancho Campo MW a été contraint cette nuit de démissionner du Wine Advocate: link

En revanche, comme dirait David Cobbold, on attend toujours la réaction de l'IMW concernant son membre chilien… »  

visparker.jpgEn conclusion j’ai convoqué Michel Polnareff, non pour nous montrer son cul, mais pour nous chanter : La Mouche et « avec le bonjour des « blogueros de medio pelo… »

 

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5 décembre 2011 1 05 /12 /décembre /2011 00:09

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Peu d’hommes en notre monde de paraître ont le privilège d’être doté d’une élégance naturelle faite de grande simplicité souriante, avenante, d’intelligence vive, en alerte, attentive, rien chez eux n’est apprêté, convenu, ostentatoire, ils sont tels qu’en eux-mêmes prêt à écouter, à comprendre, à rechercher, auprès de ceux qui ont la chance de les croiser, le meilleur. Lorsque j’arrive au Macéo, Paul Draper est assis, tranquille, l’œil pétillant, il converse avec un journaliste, sa poignée de mains est ferme, directe et je me dis que cet homme va me faire passer une belle paire d’heures de qualité. Je vais écouter, l’écouter. M’instruire. Voyez-vous, paradoxalement, c’est tout à la fois reposant et excitant. J’aime beaucoup le temps de la table lorsqu’il s’ordonnance autour d’une conversation entre hommes de bonne volonté, car alors tout coule de source, sans effort, on se nourrit l’âme et le corps en harmonie. Par surcroît lorsque les vins sont d’authentiques merveilles le temps s’écoule en une forme de douce volupté.

 

Comme vous vous en doutez Paul Draper m’a séduit sans avoir déployé une seule arme de séduction massive. Paul, j’ai envie de l’appeler par son prénom, s’exprime aussi bien en anglais qu’en français avec un naturel déconcertant. Grâce à ma longue expérience des tables officielles j’ai développé une forte acuité auditive qui me permet de suivre une conversation tout en entretenant une autre avec mes voisins. Je me suis donc beaucoup imprégné de ce que Paul a échangé avec Michel. Ma petite pelote culturelle s’est enrichie. Il n’y a pas d’âge pour apprendre mais, pour autant,  je ne vais pas vous faire accroire qu’après ce bref moment passé avec Paul je sois en mesure de vous restituer la substantifique moelle des nectars qui se sont succédés. 

  dejeuners-005.JPG

 

D’autres que moi, bien plus qualifiés et cultivés, pourront vous décrire la genèse et le potentiel des merveilleux vins, tout en finesse et complexité, que nous avons dégustés. Ce que je peux vous restituer, parce que c’est ce que je sais le mieux faire, c’est la pâte humaine de Paul. Homme curieux, homme qui cherche, homme qui lit, homme qui se confronte. Dans les années 60 il s’imprègne de la culture italienne en roulant à moto dans la campagne italienne sur une moto, apprentissage de la culture, la cuisine locale et du vin. Après sa libération par l'armée, il passe du côté de la Sorbonne, étudie la cuisine française et la nutrition. Diplômé  de philosophie à Stanford, Paul n’est pas œnologue, il s’est construit autour de l’expérience des hommes et de leur pratique : en 1968, il est à Bordeaux et c’est dans les chais du Château Latour qu’il puise son savoir-faire.

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Paul est aussi de ceux qui savent aller au bout de leurs intuitions. Ainsi avec le Zinfandel, aussi décrié en Californie que le carignan dans le Midi, il en a senti tout le potentiel si les vignobles étaient implantés dans les bons terroirs et cultivés avec des petits rendements. Paul, fort de son expérience européenne a su dénicher de « vieilles vignes » du début du XXe siècle qui répondaient à ses recherches de petits rendements pour tirer la quintessence de ce cépage décrié. Dans les assemblages de Paul et de son équipe le Zinfandel est toujours accompagné de Petite Syrah (autour de 20%) et de Carignan (4 à 6%)

 

ridge_60yo_cabernet.jpg 

Reste enfin la philosophie tranquille de Paul : «  récolter des raisins avec la plus grande intensité aromatique et en tirer le plus naturellement possible les aromes. Paul est le vivant exemple d’une viticulture et d’une vinification qui se veut et se vit au plus près de la nature sans en faire une religion. Paul fait des vins d’une grande complexité car il laisse aux raisins leur expression naturelle, leur richesse. Il n’utilise que les levures indigènes pour la fermentation. « Pour obtenir les nuances amenant la complexité, les raisins et le vin sont accompagnés en douceur. Comme pour l’éducation d’un enfant, il n’y a aucune recette, seulement de l’attention et de la sensibilité. » J’adhère d’autant plus facilement à cette philosophie sereine que j’ai écrit la même chose à propos de la démarche de Claire Naudin.

Merci Paul pour ce merveilleux moment passé en ta compagnie et celle de tes grands vins. Pour ceux qui seraient intéressés ils sont disponibles chez Vins du Monde www.vinsdumonde.com

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4 décembre 2011 7 04 /12 /décembre /2011 07:00

Mon escapade New-Yorkaise, me donna l'occasion de me remettre au bon niveau de l’exercice de mon ancien job de fouilleur de merde. L’irruption de la Toile, de la messagerie électronique, des Smartphones, des tablettes, permettait de pister, de géolocaliser, de piéger, d’écouter ou de lire en temps réel n’importe quel pékin. Toutes ces puces qui trainaient dans les poches de n’importe qui, comme dans celles des puissants, absorbaient une chiée d’infos qu’il était très facile de décrypter. Tout allait vite, très vite, très très vite et tenter de fuir, d’effacer les traces de ses actes, de ses paroles, de ses écrits, pour les gus pris dans les mailles du filet électronique, amplifiait leur enserrement et leur incapacité à tenir une ligne de défense. Plus personne n’était à l’abri, le privé, le secret-défense, n’existaient plus ou presque, comme l’avait bien montré WikiLeaks, alors, plus encore que de mon temps, tout s’infiltrait, tout se manipulait, on fabriquait de la réalité avec du vrai, du virtuel avec du réel et inversement. En clair, les hommes de l’ombre étaient devenus les rois du monde, eux seuls sont encore en capacité de démêler le vrai du faux même si eux-mêmes peuvaient se faire piéger et manipuler. Après la chute du mur, la fin de la guerre froide qui avait plongé les services dans l’affliction et la désolation en leur ôtant leur quasi-raison d’être, la reconversion dans le biseness des turpitudes des grands ou supposés tels relevait du boom. La vieille tapette d’Hoover n’était qu’un enfant de chœur vicelard à côté des petits génies que je venais de voir à l’œuvre. Il n’y avait plus de complot ni de comploteurs mais un système que plus personne ne contrôlait, surtout pas les politiques.

 

Après ce temps fort me remettre à écrire, les pieds dans mes pantoufles, c’était comme si on sevrait brutalement un accro. N’ayant plus ma dose d’adrénaline je ne tenais pas en place. Jasmine, qui s’arrondissait chaque jour, me mit notre Matthias entre les jambes dès qu’elle me voyait tourner en rond comme un fauve dans une cage. Thérapie garantie, le petit brulait l’énergie que j’avais à revendre et me tirait vers des jeux ou des dialogues qui me permettaient de lui raconter des histoires. En fait, je ne lui racontais pas des histoires mais une histoire, toujours la même, une histoire qui n’avait ni début ni fin mais que j’emboitais sans peine en le mettant en scène. C’était l’histoire d’un petit garçon qui montait dans un train. Chaque jour Matthias grimpait dans un train et nous voyagions de concert. Avec lui je renouais des fils. Il m’écoutait ravi sans comprendre goutte à ce je lui racontais sauf que je prenais soin de faire rebondir mes histoires avec son bestiaire favori où les ours occupaient une place de choix. Avec lui je revisitais Berlin, Santiago, Paris, l’Ile d’Yeu… mes fantômes... mes phantasmes... je brodais. Le petit me poussait à une forme de surenchère car, comme je me prenais au jeu, mon récit montait, descendait, petit chariot de montagnes russes, filait hors de moi sans aucune préméditation. Même si ça peut vous paraître étrange Matthias devint mon confident.

 

C’est avec Matthias que je découvris chez un vieux libraire, qui se tenait assis derrière un étrange bureau de notaire, le livre de Mario Calabresi : Sortir de la nuit une histoire des années de plomb. Mario Calabresi est le fils du commissaire Luigi Calabresi qui avait participé à l’enquête sur l’attentat de la Piazza Fontana le 12 décembre 1969 à Milan. Cet attentat à la bombe devant la Banca Nazionale dell Agricoltora, qui a fait 17 morts et 88 blessés, marqua le début des années de plomb, guerre intérieure, véritable terrorisme urbain. Pendant son enquête, un drame se produisit : Giuseppe Pinelli, membre d’un groupuscule anarchiste est arrêté. Il meurt en tombant de la fenêtre du bureau du commissaire pendant les interrogatoires. La presse d’extrême-gauche le désigne comme l’assassin de Pinelli. En dépit des enquêtes qui l’innocentèrent, il est traqué. Sa famille et lui vivent un cauchemar. Le 17 mai 1972, alors qu’il sort de chez lui, il est tué de deux coups de pistolet, un dans le dos et un à la nuque. Il était marié à Gemma Capra, qui avait alors vingt-cinq ans et était enceinte de leur troisième enfant. Ce livre empreint de douleur toujours vive mais d’une grande sobriété m’a bouleversé et dès que je l’ai refermé je me suis remis à écrire. Le seul fait nouveau c’était que maintenant Matthias, assis dans sa chaise haute, me contemplait en suçant son pouce avec sa peluche serrée sur sa poitrine..

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4 décembre 2011 7 04 /12 /décembre /2011 00:09

« Hey Joe est une chanson américaine populaire des années 1960 qui est devenue un standard du rock, notamment après sa reprise par Jimi Hendrix. Généralement créditée à Billy Roberts1, son auteur original est inconnu. Elle raconte l'histoire d'un homme qui fuit après avoir tiré sur sa femme. » Wikipédia.

.

Hey Joe,

uh, where you goin' with that gun in your hand?

Hey Joe,

I said where you goin' with that gun in your hand? Alright

 

I'm goin' down to shot my old lady

you know, I caught her messin' around with another man, yeah

I'm goin' down to shot my old lady

you know I caught her messin' around with another man,

Huh, and that ain't too cool

 

Uh, Hey Joe

I heard you shot your woman down, you shot her down, now

H-hey Joe

I said I heard you shot your old lady down,

you shot her down to the ground,... yeah

 

Yes I did, I shot her

You know I caught her messin' round, messin' round town

Uh-yes I did, I shot her

You know, I caught my old lady messin' around town

And I gave her the gun,

I SHOT HER!

 

Woo

Ah...Hey Joe, alright

Shot her one more time again, baby

 

yeah Ah, dig it

Ah Ah, ... Ooo, alright

 

Hey Joe, said now

uh-where you gonna run to now?

Where you gonna run to? Hey Joe, I said

 

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