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16 décembre 2011 5 16 /12 /décembre /2011 16:00

Je vais faire bref : Bruno Verjus est un lecteur ami link, PH Gagey est un ami lecteur et l’un des fondateurs des Climats du Cœur link et vous connaissez mon attachement au dernier legs de Coluche : les Restos du Cœur…

 

« Le 19 décembre 2011, se tient une première mondiale chez Artcurial. Une vente aux enchères de produits éphémères, une vente aux enchères ou rien ne sera ravalé mais dégusté. Gastronomie- Fine Art propose aux gourmands et collectionneurs de saveurs des produits rares, fruits du travail d'artisans français et européens. »

 

Entre autres : Des œufs de poule de variété Barbezieux de Frédéric Ménager, un train de côtes Wagyu bénéficiant de 100 jours de maturation d'Yves-Marie Le Bourdonnec, un jambon ibérique vintage 2007 du Senior Carasco, des sardines du Maître beurrier Jean-Yves Bordier et un bottillon de vanilles gousses fendues de Madagascar de Laurence Cailler, de rares thés comme ce thé FU ZHUAN du début des années 70. Emballé dans un ballot de peau de yack cousue.

 

Quelques lots emblématiques comme du riz millésimé Acquarello, un panier de légumes et un collage d'Alain Passard, le chef triplement étoilé de L'Arpège à Paris ou celui offert par la Maison Louis Jadot de Beaune, une bouteille née au clos Vougeot n'ayant jamais quitté sa cave depuis 1887 seront vendus au profit des RESTOS DU COEUR.

 

Si ça vous dit, allez-y. Le taulier ne pourra lui y aller vu qu’il vit retiré juste avant la Noël dans un Hermitage sur le plateau des Claparèdes.

Pages de ARTCURIAL TABLOID FINE FOOD BAT BD-2 (1)

Pages-de-ARTCURIAL_TABLOID_FINE_FOOD_BAT_BD-3.jpg

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16 décembre 2011 5 16 /12 /décembre /2011 00:09

Dans les couloirs du métro dans lesquels je m’enfourne dès qu’il pleut, délaissant mon grand vélo, je fais parfois des découvertes étonnantes. Ainsi, la semaine dernière, alors que je cabotais pour gagner les Grands Boulevards, je suis tombé nez à nez avec une publicité :

 

HAUSSMANN

Baron Eugène

Paris aussi à son grand vin… de Bordeaux

photoHosman 

Le tout sur fond de l’avenue de l’Opéra… Haussmann raconte dans ses Mémoires que Napoléon III voulait donner son nom à la partie du boulevard de Sébastopol qui s'étendait sur la rive gauche - actuel boulevard Saint-Michel -. Le préfet refusa en feignant la modestie. En réalité il espérait, et obtint en fin de compte, que son nom revienne à un boulevard dont l'idée lui revenait plus directement et au bord duquel il était né dans une maison qu'il dût d'ailleurs détruire : c'est l'actuel boulevard Haussmann.

 

Je mets tout ça vite fait pas très bien fait dans ma petite boîte et je vous le livre :

Bon ceux qui ont encore quelques notions d’Histoire savent encore que Georges Eugène Haussmann né le 27 mars 1809 à Paris et mort le 11 janvier 1891 dans la même ville, dit le « baron Haussmann », a été préfet de la Seine du 23 juin 1853 au 5 janvier 1870. À ce titre, il a dirigé les transformations de Paris sous le Second Empire surnommé Attila par les parisiens, en référence à ses démolitions massives d'immeubles.

 

« Son œuvre n'en reste pas moins contestée à cause des sacrifices qu'elle a entraînés ; en outre, les méthodes employées ne s'encombrent pas des principes démocratiques et les manœuvres financières sont assez douteuses : cet aspect a été particulièrement bien décrit par Émile Zola dans son roman La Curée.

Les nouvelles lois d'expropriation entraîneront plus tard de nombreuses contestations et pousseront à la faillite de nombreux petits propriétaires qui ont vu leurs biens détruits. En parallèle, les nouveaux règlements imposent des constructions d'un niveau de standing élevé. Il en résulte une forte spéculation immobilière qui exclut de facto les classes les moins aisées de la société parisienne.

Une partie de la population manifeste son mécontentement en même temps que son opposition au pouvoir en place. En 1867, le baron Haussmann est interpellé par le député Ernest Picard. Les débats houleux que le personnage suscite au sein du Parlement entraînent un contrôle plus strict des travaux, qu'il avait habilement évité jusque-là. Jules Ferry rédige la même année une brochure intitulée : « Les Comptes fantastiques d'Haussmann », par allusion aux Contes fantastiques d'Hoffmann : selon lui, l'haussmannisation parisienne aurait coûté 1500 millions de francs, ce qui est loin des 500 millions annoncés par Haussmann. On l'accuse également, à tort, d'enrichissement personnel » source Wikipédia.  photoHosman2

Reste le fameux Bordeaux Supérieur Haussmann Baron Eugène : d’où sort-il si vous me permettez l’expression ? La réponse je l’ai trouvé dans le journal Sud-Ouest :

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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 00:09

Un dimanche à ne pas mettre un Arno dehors et pourtant sur le coup des 4 heures, trois couches sur le corps, je suis sorti de ma tanière pour filer vers le port de Paris sous les arches du Pont de Tolbiac cher à Léo Mallet.

 

A quai la péniche « Melody Blues» sur laquelle Isabelle Jomain www.verrebouteille.net présentait son plateau de 22 vignerons b&d à ne pas confondre avec B&D (décryptage en fin de chronique) et bien évidemment ça s’appelait vignerons en Seine.

 

Comme je suis joueur je me suis dit que j’allais en mettre quelques-unes de ces bouteilles en scène. Comme le muet est très tendance  grâce au film de Michel Hazanavicius « The Artist » avec Jean Dujardin vous n’aurez que les images et bien sûr la musique avec Arno dont la version des filles du bord de mer est d’anthologie. 

 

Dernier détail d’intendance : j’ai acheté un excellent clafoutis à l’Autre Boulange et en sortant des Fines de Claires de Marennes Oléron en soldes (c’était la fin de journée et j’ai eu droit à un prix canon). Enfin, quand j’aurai un peu plus de temps je reviendrai plus longuement sur les vins présentés.

 

PS. Pour le sieur Guillaume qui fait des folies de son corps pour les causes naturelles et qui est addict des vins d’Henri Milan : j’y ai goûté ! J’y reviendrai un de ces quatre…

 

b&d = bio&dynamique et B&D = Bettane&Dessauve

 

www.causse-marines.com

 

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www.bongran.com

 

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www.belliviere.com

 

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www.olivierpithon.com

  

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www.domainedelapierre.com

 

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14 décembre 2011 3 14 /12 /décembre /2011 00:09

Buller c’est glander et glander c’est, pour les gens qui se lèvent tôt, perdre son temps. Pour autant, le glandeur ou le glandouilleur peut aussi être, à l’image d’Alexandre le Bienheureux – du grand Noiret –, un rêveur et un flâneur. Et puis, qu’il est bon de coincer la bulle !  Cependant il ne faut pas assimiler un glandeur à un glandu ou à un duglang, sous-entendu ducon, qui sont des variations sur la crétinerie supposée de l’intéressé.

 

Pour autant le bulleur est-il un ramier, un paresseux quoi ? Pas si sûr, en effet les très occupés, ceux qui n’ont jamais une minute à eux, sont-ils des gens qui travaillent beaucoup ou des gens qui ne savent pas s’organiser ? Je ne vais pas m’aventurer plus avant sur un terrain aussi glissant mais je reste persuadé qu’on peut être à la fois un bon travailleur et un bulleur.

 

Donc, pour ce qui le concerne, le taulier lorsqu’il bosse il bosse mais Dieu qu’il aime aussi buller !

 

Dans cette position de buller, qui n’est pas celle du tireur couché, mais celle du buveur assis rien ne vaut des bulles qui ne vous prennent pas le chou. Ce n’est pas la première fois, et ce ne sera pas la dernière, que je vous bassine sur ce sujet.

Peniche-011.JPGCette nouvelle rechute vous la devez à Zéro Pointé « Ze Bulle »

 

Cet enfant terrible, en deux couleurs : rosé et blanc, est un vin pétillant de France, donc un pur produit de l’espace de liberté, produit selon une Méthode Originale (j’adore) par la famille Gourdon, dans le saumurois : Le Puy Notre-Dame www.latourgrise.com Le vignoble repris en 1990, 15 hectares de Cabernet franc et 5 hectares de Chenin, a d’abord été converti à la culture biologique puis à la Biodynamie dès 1998.

 

Le « Ze Bulle » c’est  du CABERNET FRANC 100% pour le rosé et du CHENIN 100% pour le blanc, produit à un rendement de 35 hl/ ha.

 

Comme dans le domaine de la géologie j’ai tout oublié de l’enseignement du frère Buton je me contente de copier : « Terrain calcaire turonien majoritairement qui confère une grande finesse au vin, très importante pour les «bulles». De même pour la vinification et l’élevage (vous pouvez me donner un Zéro Pointé) : « Vendange sans surmaturité, après débourbage, fermentation spontanée avec les levures indigènes. Conservation du gaz naturel, arrêt de fermentation volontaire après dégustation et appréciation de l’équilibre acidité/ sucre et structure. Filtration fine et mise en bouteille avec son propre gaz. Pas d’élevage, mis en bouteilles rapide durant l’hiver qui suit la récolte. »

Peniche-012-copie-1.JPG

9,5% vol.

 

Les bulles sont très fines.

 

Le rosé est frais, tendre, acidulé, friand, il se boit avec gourmandise et laisse une bouche douce tapissée de parfums mêlés de fruits rouges (là ce n’est pas du baratin pour meubler le commentaire). Vin d’apéritif ou de guinguette avant d’aller se faire une java (la danse) avec une nana délurée.

 

Le blanc est vif, frais, plus excitant et tonitruant que le précédent, c’est vraiment un OVNI dans le domaine de la bulle comme le Préambulles de l’ami Patrice Lescarret. Sans faire dans le style dents blanches et haleine fraîche et sans le prescrire au petit déjeuner, je puis affirmer que ce chenapan qui joue les cancres est un compagnon de repas très recommandable. Je connais des filles qui en stockent des caisses sous leur lit. Pour rester dans la veine de la danse Ze Bulle en blanc est plutôt rock-and-roll va pour Chuck Berry Roll over Beethoven et les Beatles...

 

Habillage de la bouteille remarquable, la classe !

 

7,50 € le flacon.

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13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 17:00

 

Je suis un grand consommateur de revues de presse à la radio : ça permet de faire sa petite pelote d’articles en se lavant les dents (contrairement aux fauves politiques je ne pourrai jamais me présenter à la présidentielle car je ne rase jamais…). Donc hier matin sur France-Inter j’emmagasine deux mots : troll et janot et je pars sitôt m’occuper de mes vaches. Pour ça je prends l’avion et comme vous le savez j’y fais ma revue de presse aux frais d’Air France.

 

Le papier est signé Didier Pourquery dans le Monde (je suis abonné sur le web). Lui et moi nous nous sommes croisés au temps où il était au Libé de July, il faisait dans la catégorie économie. Belle chronique que j’aurais bien aimé écrire mais puisque le travail est fait je vais en profiter :

 

Définition : Qu'est-ce qu'un troll ?

«  C'est un e-sacripant qui vient pourrir une discussion, un forum, un blog par ses " coms " (commentaires) vicieux, stupides, provocateurs, importuns. »

 

Remarque très pertinente : « Parfois, le troll est juste un imbécile qui n'a même pas lu le texte qu'il commente, mais tient à ramener sa science, à tirer la discussion vers ses obsessions. »               

 

Sous-population de l’engeance troll:

-          « le troll de base (le c...),

-          le troll ontologique (à l'intelligence perverse),

-          le troll flatteur (qui couvre d'éloges étouffants Alain Minc ou Jean Daniel),

-          les trolls chasseurs (qui attaquent en bande - trollent - )

-          quelques trolls-stars. »

 

Note qui ne vous concerne pas : « le troll de base s'exprime souvent dans un français approximatif, emporté qu'il est par l'importance et l'urgence de son commentaire. »

 

Un ancêtre du troll de base : le «  janot ».

« L'acteur et auteur de théâtre Louis Dorvigny a popularisé ce personnage dans sa pièce de 1776 Janot, ou les battus paient l'amende. Janot est un parfait idiot qui s'exprime dans une syntaxe approximative. Du coup, le « janotisme » signale aussi bien la bêtise crasse qu'une phrase idiote par défaut de construction. Quant à la « janoterie », c'est une plaisanterie de mauvais goût. Nous sommes bien avec le janot au royaume troll des remarques débiles bourrées de fautes. »

 

Pour autant, faut-il interdire les commentaires stupides ou malveillants sur Internet ?

« La réponse est dans la question : Internet étant un espace de liberté quasi absolu, on ne saurait y interdire quoi que ce soit. Lecoq et Lisarelli préfèrent nous donner de bons conseils pour calmer le troll et éteindre les feux des coms assassins : ne pas répondre, laisser dire, ne pas exciter le troll, l'ignorer

 

Qui sont Lecoq&Lisarelli  et Lacotte?

Les auteurs  de « Quand votre culotte est devenue pantalon » pour Daniel Lacotte chez Pygmalion, et de « l'Encyclopédie de la web culture », de Titou Lecoq et Diane Lisarelli  chez Robert Laffont.

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Le bon conseil de Didier Pourquery auquel je m’associe :

« Deux cadeaux de Noël utiles. Lacotte nous retrace l'histoire de mots savoureux… »

 

Merci à Didier Pourquery : même combat pour l’écrit quelle que soit la crémerie. Bon moi je poste des photos

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13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 00:09

bw_1140_d236098d8883b3371055161f03cc05c2.jpgMauvaise passe pour l’euro, sale temps pour la monnaie unique, de sauvetage en sauvetage la voilà au piquet, mal notée, rabaissée au niveau d’une monnaie de singe vilipendée par les nostalgiques du franc ou du deutschemark, accusée de tous les maux inflationnistes, snobée par les rosbifs et leurs affidés, va-t-elle terminer sa vie comme les assignats de John Law.

 

« Hier mercredi, 17 juillet, la rue Vivienne fut remplie de quinze mille hommes, dès trois heures du matin. La foule fut si considérable qu'il y eut seize personnes d'étouffées avant cinq heures. Cela fit retirer le peuple. On en porta cinq au long de la rue Vivienne ; mais à six heures on en porta trois à la porte du Palais-Royal. Tout le peuple suivait en fureur ; ils voulurent entrer dans le palais, qu'on ferma de tous les côtés. On leur dit que le Régent était à Bagnolet, qui est une maison de campagne de Mme la Régente ; le peuple répondit que ce n'était pas vrai, qu'il n'y avait qu'à mettre le feu aux quatre coins et qu'on le trouverait bientôt. C'était un tapage affreux par tout ce quartier-là. Une bande porta un corps mort au Louvre. Le maréchal Villeroi leur fit donner cent livres. Une autre bande se jeta du côté de la maison de M. Law, et ils cassèrent toutes les vitres ; on fit entrer des Suisses pour la garder.

 

Law voulait sortir, mais on l'en empêcha. Il est demeuré dans le Palais-Royal pendant huit jours sans sortir. Le Régent s'habillait pendant ce fracas ; il était blanc comme sa cravate, et ne savait ce qu'il demandait... Depuis ce jour-là, la banque n'a point été ouverte, et l'on ne paye nulle part, en sorte que l'on se passe d'argent à grand peine. Et pourtant on est si accoutumé au luxe et au plaisir... que malgré la misère générale où on est (puisque dans les meilleures maisons, il n'y a pas un sol, et que la circulation des choses nécessaires à la vie et à l'entretien, se fait par crédit, tout le monde crie et se plaint), cependant je n'ai jamais vu un spectacle plus rempli et plus superbe qu'hier, mercredi 20 novembre, à l'Opéra... Il est impossible que le Régent, en voyant tout cela, se repente, ni soit touché de tous les maux qu'il fait.. »

La fin du système vue par un contemporain (extrait du Journal de Barbier, 1720)

 

Et moi, et moi, et moi comme nous serinait le Dutronc des années 60 je me retrouve un beau matin le nez sur les pages glacées du Catalogue du Bon Marché Collections d’émotions où le président de l’ancienne crèmerie du couple Bousicaut se fendait de quelques lignes pour nous vanter sa sélection de 50 cadeaux précieux, étonnants, rares, en un mot déjà mythiques… » qui selon lui nous conduisent à l’émotion du sublime… J’ai donc feuilleté et très franchement je n’ai rien trouvé qui me donne envie. Rien que de la quincaillerie clinquante : montre Dior VIII bal Plissé 17 000€, des sacs en pagaille : le miss Dior 6 600€, un petit body « Rossy de Palma » 1300€, un bout de jupe Nina Ricci en polyester 2400€… Qui c’est qui c’est qu’est le proprio du BM ?

 

Pourtant j’aime les cadeaux : en faire et en recevoir mais là j’avais le sentiment d’être dans une annexe de la rue Montaigne. Mais, vous me connaissez, avec mon grand nez j’adore fouiner et au 47 je suis tombé sur un gars qu’avait la gueule de David Ginola. Un beau gars, beau profil, bien peigné, tout juste hâlé, barbe naissante, le genre à faire se pâmer les belles-mères de NAP. Bras croisé sur ce que je crus être un cardigan. Tout faux Berthomeau, c’est un blouson d’Ermenegildo Zegna en cachemire doublé de vison 6995€. Franchement messieurs les positionneurs de prix je vous trouve mesquins de nous faire le coup du marchand de chaussures : nous faire cadeau de 5€ pour éviter le prix rond c’est nous prendre pour des idiots.

 

J’aurais pu en rester là mais ça ne m’aurait pas permis de chroniquer alors j’ai téléphoné à mon courtier bordelais préféré (je lui garde l’anonymat pour qu’il ne soit pas compromis avec un ouistiti comme moi). Ma question l’a un peu désarçonné « j’ai quoi en GCC pour 6695€ ? » Comme il était dans son auto je lui ai laissé le temps de se retourner. Le lendemain sa réponse est tombée :

 

Bonjour Jacques,

Suite à notre conversation d’hier, vous pouvez trouver à ce prix-là  1cb12 de quasiment tous les 1ers Crus Classés, sur des millésimes bons à boire, ou bien 1cb6 d’un 1er CC sur un très grand millésime !

A votre disposition si vous avez besoin de précisions.

 

Voilà une affaire rondement menée. Ma décision je la prie dans la minute « Merci beaucoup j'ai opté pour 3 magnums de Haut-Brion 2005 chez Millésima à 7 250,00 € T.T.C (peut-être que par vous je pourrais les avoir à 6995 euros ? je plaisante bien sûr). Le choix de Haut-Brion est sentimental car c'est le premier G.C.C que j'ai visité et dégusté en 1978 avec des élèves de l'ENA.  chateau-haut-brion-2005-1-5l-12.jpg

Appellation : Graves Rouges Pessac-Léognan

Notes et commentaires

Robert Parker : 98

Wine Spectator : 100

Jancis Robinson : 19,5

En stock dans nos chais de Bordeaux en caisse ou carton d’origine du Château.

 

Voilà si ça vous dit vous pouvez me l’offrir ! J’adore les cadeaux comme je vous l’ai déjà dit…

Mais j’aime aussi en faire et celui-ci je le dédie aux copines car un rien les habille !

 

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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 00:09

Ce samedi-là  il mouillait et ventait sur Paris alors j’avais enfilé ma parka capuche sur la tête pour remonter le boulevard Saint-Jacques jusqu’à Denfert-Rochereau. Le bus 68 se faisait désirer, la pendule censée nous donner le temps d’attente affichait un décompte fantaisiste : vive nos services publics ! Enfin il me déposait à Pyramides et, toujours sous une pluie ventée je rejoignais le Carrousel du Louvre. Dans la galerie commerciale c’était le métro aux heures de pointe : une longue chenille pressait le pas. Sous la pyramide de Pei tant décriée une queue énorme attendait l’ouverture du musée du Louvre.  Je virais à droite vers le raout de B&D que j’avais déjà « honoré » la veille, en fin de journée, de retour que j’étais de la France des terroirs où paissent de paisibles vaches.

  

Là aussi une file en rang serrée se pressait. Profitant du privilège de mon statut de blogueur j’entrais par celle réservée à cet effet et je me dévêtais pour entamer, verre à la main, mon sacerdoce. A peine entré dans la plus grande des salles je me heurtais au grand coach enflammé des AOC du Grand Sud, Jean-Philippe Granier qui, tout en s’esbaudissant sur mon écharpe orange et en se plaignant de ma plume prolifique qui lui saturait les neurones, m’indiquait qu’à quelques pas de là se tenait les gars des Terrasses du Larzac. Comme, selon une tradition bien établie chez moi, mon entame matinale se ferait par une ligne de blancs je commencerais mon chemin de rouges par les gars des Terrasses du Larzac. Je laissais donc Jean-Philippe à sa dégustation et j’allais tendre la main puis mon verre à Pascal Agrapart dont le nectar du pays champenois me donnait de l’élan.

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Rassurez-vous je ne vais pas vous raconter toutes mes pérégrinations, elles sont sans intérêt même si parfois je me retiens de vous dire, d’écrire, ce que j’ai sur le cœur. Je me contente de me marrer dans ma petite Ford d’intérieur car je ne suis pas là pour tailler des costards à ceux qui en portent déjà. En effet, si je suis allé en ce lieu réprouvé par certains de mes confrères blogueurs c’est pour y glaner des idées de nouvelles chroniques, pas pour affuter des flèches à décocher sur Face de Bouc. Mon truc à moi c’est d’aller partout traîner mes guêtres, baguenauder, humer, je ne m’interdit rien, je parle à tout le monde, je n’ai aucune religion établie. Pour autant, je choisis.

 

En fin de matinée je me retrouvais donc face à Julien Zernott et Vincent Goumard qui œuvraient  derrière les 7 flacons représentant les Terrasses du Larzac au GT de B&D :

Aurore-0829.JPGMas des Brousses Mataro 2008 Géraldine Combes&Xavier Perraud geraldine.combes@wanadoo.fr www.masdesbrousses.fr

 

Mas Cal Demoura Les Combariolles 2009 Isabelle&Vincent Goumard info@caldemoura.com www.caldemoura.com

 

Mas Conscience L’As 2008 Geneviève&Laurent Vidal mas.conscience@wanadoo.fr

 

Mas Jullien 2008 Olivier Jullien masjullien@free.fr

 

Domaine de Montcalmes 2008  Frédéric Pourtalié gaecbh@wanadoo.fr et www.domainedemontcalmes.com

 

Domaine du Pas de l’Escalette Le Grand Pas 2009 Delphine Rousseau&Julien Zernott  escalette@wanadoo.fr et www.pasdelescalette.com

 

Les Vignes oubliées 2010 Jean-Baptiste Granier jbgranier@yahoo.fr

 

Bien avant que B&D ne décrétasse Les Terrasses du Larzac « Appellation de l’année 2011 »,  le 17 mars 2009 très exactement j’écrivais « J’ouvre le bal avec «Les petits pas» un Coteaux du Languedoc 2007 du Domaine du Pas de l’Escalette qui doit être le digne continuateur de la cuvée « Le premier pas » définie par ses concepteurs, Julien Zernott&Delphine Rousseau comme « un clin d’œil au premier pas de leur fils, Jules. » qui doit grandir en âge et en sagesse. Pour plus de détails – ceux dont vous aurez besoin pour river le clou de vos détracteurs es-experts en bouche en cul de poule et langage fleuri – allez visiter le site du domaine www.pasdelescalette.com vous y serez accueillis par les sourires avenant de Delphine et de Julien. » la suite ici link. Comme vous pouvez le constater : toujours à la pointe de la découverte le Taulier n’en déplaise à certains porteurs d’eau.

 

Comme dans le beau territoire de South of France il est beaucoup question de l’émergence de Grands Crus du Languedoc Les Terrasses du Larzac sont, comme l’écrivait le blog www.midi-vin.com le 1 juillet 2010,  « sans nul doute l’un des futurs bijoux du Languedoc, cette appellation voit loin et propose déjà une vision contemporaine des vignobles de la région, tournés vers la qualité et la richesse des vins ! Il se prépare quelque chose de grand dans ces Terrasses du Larzac, on y prévoit même d’atteindre le niveau de qualité et d’homogénéité des vins du Pic Saint Loup, l’illustre voisin … Après tout le Mont Baudile, qui domine cette appellation, culmine déjà plus haut que le Pic Saint Loup ! Faudrait-il y voir un signe ? Un chemin à prendre ? Dans tous les cas les vins dégustés provenant des Terrasses du Larzac sont à la hauteur de leurs ambitions. »

 

Au temps où j’allais avec une bonne amie peintre à Villeneuvette (qui est un petit village blotti tout près de Clermont l’Hérault  dont la fondation date du XVII siècle. Ce n'est pas un village comme les autres car c'est un village usine : une ancienne cité drapière fondée par un drapier de Clermont l'Hérault au XVII° et qui devint sous Colbert une Manufacture royale de Draps pour le roi et les troupes royales. L’activité cessera au milieu des années 1950 et depuis c’est un havre de paix niché dans la nature. Souvenir du plaisir de flâner à l'ombre des platanes centenaires et des petites ruelles de ce village qui autrefois était fermé le soir, les ouvriers étant en communauté. Nous marchions dans les bois au milieu des vestiges de canaux d'irrigation, des traces d'aqueducs, de béals qui étaient nécessaires à la confection des textiles) nous montions pique-niquer au lac du Salagou. J’ai aussi passé des vacances au Causse de la Selle dans le gite communal du maire mon ami Philippe Doutreme-Puich. Donc le parigot connait sa géo, ça facilite le boulot.

Aurore-0048.jpgPourtant je laisse la parole à Vincent Goumard président du cru «  Les Terrasses du Larzac sont représentées par un V ouvert adossé aux causses du Larzac qui suit la vallée de l’Hérault d’une part et la vallée de la Lergue d’autre part. A l’extrémité Nord-Ouest, les Terrasses du Larzac englobent les villages de Montoulieu, Brissac, puis elle descend vers le Causse de la Selle, Puechabon, Aniane, ainsi de suite jusqu’à Gignac et Saint André de Sangonis. Puis l’appellation remonte la vallée de la Lergue en faisant un petit crochet par le lac du Salagou et les villages d’Octon et Mérifons. Elle finit en passant par Saint Jean de la Blaquière direction l’extrémité Nord Est des Terrasses du Larzac où se situent Pégairolles de l’Escalette, Soubès, Laurous, etc.A l’intérieur de ce V, l’appellation comprend les villages de Saint Privas, Saint Jean de Fos, Montpeyroux, Jonquières, Saint Saturnin, Saint Guiraud, Arboras, etc.

 terrasses-larzac-hd.jpg

Puis il y a ce climat si particulier :

 

Ces villages se situent entre 70 et 400 mètres d’altitude, et permettent une expression différente pour un même cépage. Cette caractéristique participe à la richesse des vins issus des Terrasses du Larzac. Donc, il y a 32 communes qui constituent les Terrasses du Larzac adossées aux Causses du Larzac qui apporte une fraicheur qui différencie ce terroir des autres du Languedoc. C’est d’ailleurs le secteur du Languedoc où les différences de température entre le jour et la nuit sont les plus importantes. Cette caractéristique permet de retrouver dans les vins une acidité synonyme de fraicheur et apporte des révélations aromatiques particulièrement intéressantes ». 

 lac-du-salagou-et-vignes.jpgAurore-2177.jpg

Vous voilà donc instruit sur la géographie physique des Terrasses du Larzac et il me reste plus qu’à vous causer des hommes et de leurs vins. Tout d’abord, j’y tiens, le GT de B&D, lorsqu’il met en avant un collectif tel que celui des vignerons des Terrasses du Larzac, est utile. Les vitrines sont les vitrines, il en faut, des dans les hauts lieux, des dans petits lieux, des dans des lieux confidentiels, des dans des lieux courus, peu importe, toute manifestation qui rencontre son public s’installe et devient incontestable. Tel est le cas du GT de B&D.  Sur le stand, excellent accueil de Julien Zernott et Vincent Goumard, sympathiques, ne mettant pas en avant leurs propres vins sur les 7 présentés, expliquant le sens de leur démarche, prenant le temps de la discussion. Bon point donc ! Reste les vins dégustés, là aussi aucune fausse note, c’est de la belle matière, et pourquoi ne pas redire ce que j’ai déjà écrit : des vins plein de vitalité qui aiguisent les papilles, du plaisir simple avec un chouïa de gourmandise, un nez frais et fringant, une belle couleur rouge franche qui scintille, et la première gorgée qui vous emplit de bien aise. Bien sûr, chaque vigneron cultive sa singularité mais sur un territoire aussi bien identifié le lien avec l’origine est sans ambiguïté. Ce sont des vins qui donnent envie de manger, de manger aussi bien à la bouchée, avec son couteau, un quignon de pain et de la cochonnaille, qu’autour d’une belle table pour fêter des épousailles ou le diplôme de l’aînée.

 

La notoriété c’est comme le statut social ça ne confère pas à celui qui s’en réclame un certificat de qualité mais, en règle générale, si l’on veut tenir son rang il vaut mieux s’en donner les moyens. Hormis ceux qui ont basculé dans le luxe, la fenêtre de la reconnaissance est grande ouverte pour des vins qui respectent la parole donnée au consommateur. Le vin, le verre de vin de ceux qui en boivent occasionnellement, c’est-à-dire la part la plus grande de nos consommateurs, n’est pas là pour s’imposer, occuper tout l’espace, bien sûr il doit exister, être présent, mais il doit se lier, se fondre, aller à l’essentiel pour chaque gorgée soit une parcelle de plaisir. Les vins des 7 gars des Terrasses du Larzac, comme sans doute l’ensemble du collectif de ce terroir homogène, me semblent emprunter la meilleure des voies pour obtenir cette reconnaissance. Affaire à suivre sans aucun doute.

 

Mais j’entends déjà ricaner ceux qui passent leur temps à seriner que notre système d’AOC est déjà bien trop compliqué et qu’il faut arrêter de créer de nouvelles dénominations. J’en conviens mais il faut savoir raisonner cette objection en distinguant deux univers : l’infiniment petit et l’infiniment grand. Pour le premier, l’enjeu pour les vignerons est de faire reconnaître la validité de leur démarche auprès de consommateurs qui sont à la recherche d’origine, d’authenticité, d’originalité. Il ne s’agit pas d’un marché de niche mais d’un segment de marché hautement solvable mais très bataillé par une multitude d’intervenants et une foultitude de nouveaux entrants ; pour le second, il s’agit du marché de grande consommation dominée par la grande distribution qui s’adresse à des consommateurs qui, pour la plupart des produits alimentaires, se repèrent par des marques. Là, il est évident que la fragmentation des AOP et des IGP se traduit par un rayon vin sans aucune lisibilité.

 

Tout l’enjeu des années à venir est dans cette double approche, dans notre capacité à vraiment segmenter notre offre, à ne pas mettre sous les grandes ombrelles des AOC devenues AOP des vins qui ne sont que des IGP. Mais pour en revenir aux vignerons des Terrasses du Larzac ils sont sur la bonne trajectoire. Ils se doivent d’exister tels qu’en eux-mêmes, hors les porte-avions, les grands fourre-tout, ce qui ne veux pas dire qu’ils ne sont pas partie intégrante du Languedoc. A eux de persister dans la recherche de l’authenticité, dans l’art de vivre en conjuguant toutes les ressources humaines et physiques de leur territoire, dans la préservation de leur environnement mêlant nature sauvage et terres cultivées, dans le partage d’une histoire riche de symboles.

 

Créer de grands vins est une légitime ambition mais il n’existe aucune recette connue pour que leur reconnaissance soit très rapidement au rendez-vous. L’important, et ce me semblent faire les vignerons des Terrasses du Larzac, c’est de se donner les moyens de ses ambitions et de s’y tenir. Comme vous le savez j’aime les gens qui font et quand je pense à ce qu’était l’état d’esprit du monde du vin du Languedoc lorsque je descendais du côté de Villeneuvette : que de chemin parcouru. Alors, du courage, du courage… patience et longueur de temps…et surtout gardez le cap que vous avez choisi… c’est le bon… A un de ces quatre dans vos vignes, les gars et les filles (4 sur 7 sont des vignerons&vigneronnes)…

21022010928-768x1024.jpg Les photos ont été emprunté pour la bonne cause sur le site www.midi-vin.com

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11 décembre 2011 7 11 /12 /décembre /2011 00:09

Nous sommes à Hong Kong en 1962. M. Chow, rédacteur en chef d'un journal local et Mme Chan, secrétaire de M. Ho, emménagent avec leurs conjoints, le même jour, dans des appartements voisins, le premier chez M. Koo et la seconde chez Mme Suen. La femme de M. Chow est souvent absente et le mari de Mme Chan est fréquemment parti à l'étranger. Très vite, les deux vont comprendre que leurs conjoints respectifs entretiennent une relation adultère en secret et ils vont rechercher ensemble comment est né cet adultère. Proximité, amitié, intimité, la relation débouche sur des sentiments ardents…

Prix d'interprétation masculine au festival de Cannes 2000 pour Tony Leung Chiu-wai : M.Chow. Prix de la meilleure actrice Maggie Cheung : Mme Chan et de la meilleure photographie (Christopher Doyle), lors des Golden Horses Awards 2000César du meilleur film étranger en 2001.

 

Un critique lors de la sortie du film en 2000 écrivait « In the Mood for love ne se regarde pas vraiment comme un film banal, il se vit un peu comme un rêve bercé d’une musique douce et triste. Wong Kar Wai manipule la notion du temps avec une facilité déconcertante et nous propose une succession de scènes qui semblent se dupliquer, étire certains moments à priori futiles en utilisant excessivement les effets de ralentis (chez d’autres c’est poseur et ridicule, chez lui c’est beau!). En s’appuyant sur une lumière magique de Christopher Doyle et en reprenant l’esthétique d’Happy Together (poussée plus loin) et une thématique proche de Chungking Express et Days of being wild, WKW raconte ce qu’il maitrise le mieux, une histoire d’amour nostalgique et qui n’aboutira jamais au bonheur. Un couple qui se rencontre en emménageant sur le même palier et qui va se rapprocher sans vraiment le vouloir, chacun étant la victime de l’infidélité de son conjoint. »

 

Pour moi chef d’œuvre, film culte, pour d’autres film chichiteux, surfait… qu’importe la bande son t’imprègne, te prends et ne te quitte plus. Je vous propose la bande annonce du film et la chanson  Quizás Quizás Quizás par Nat King Cole, puis le Trio Los Pancho et Doris Day ~~~ Perhaps Perhaps Perhaps

 

 

Siempre que te pregunto, qué, cuándo, cómo y dónde, ú siempre me respondes, quizás, quizás, quizás.

Y así pasan los días, y yo desesperando, y tú, tú contestando, quizás, quizás, quizás.

Estás perdiendo el tiempo, pensando, pensando, por lo que tú más quieras,hasta cuando, hasta cuando.

Y así pasan los días, y yo desesperando, y tú, tú contestando,quizás, quizás, quizás.

Estás perdiendo el tiempo, pensando, pensando, por lo que tú más quieras,hasta cuando, hasta cuando.

Y así pasan los días, y yo desesperando, y tú, tú contestando, quizás, quizás, quizá

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10 décembre 2011 6 10 /12 /décembre /2011 22:47

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Quelques photos mitraillées sous une lumière blême de scialytique, comme ça, à la va vite, dans l’urgence, impossible de différer la mise en ligne, l’internet n’attend pas, Face de Bouc ricane, ça tweet de partout, la toile frémit, s’enflamme… Je les dédie à  Vincent Pousson chasseur d’étoiles et de drôles d’oiseaux avec bien sûr notre cher Alain sur son Trapèze.

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10 décembre 2011 6 10 /12 /décembre /2011 00:09

220px-Clemenceau_Beaux_1920.jpg« En 1906, Armand Fallières, élu président de la République, invita ses amis en vue de la composition du gouvernement. Il fit servir à boire et demanda à Clémenceau :

-         Qu’est-ce que vous prenez ?

-         L’Intérieur, répondit l’autre.

Qui l’obtint… »  Chanoine-Kir-liberation-1944.jpg

« Le chanoine Kir link, l’inénarrable maire de Dijon, qui, comme chacun sait, inventa l’apéritif portant son nom, était un jour invité aux abords de l’Assemblée Nationale. Le journaliste Jean Ferniot le croisa et lui demanda pourquoi une bouteille dépassait de son sac :

 

J’ignore ce qu’on va me servir, alors j’ai emporté du montrachet ! »

 

Anecdotes citées dans « Et toque ! » de Laurent Mariotte et Marc Pasteger chez Albin Michel

 

Dans ma jeunesse vendéenne je suis allé visiter à Saint-Vincent-sur-Jard, la longue et basse maison de pêcheur louée, à partir de 1920, au commandant Luce de Trémont, châtelain à Avrillé, un hobereau voisin, afin d'y passer la moitié de l'année. Il l’appelait sa « bicoque » ou son « château horizontal ». Sagement j’y ai contemplé ses vieux meubles familiaux, ses objets personnels et ses livres. En dépit de son anticléricalisme : sur son lit de mort, Clemenceau, voyant arriver un prêtre dira «enlevez-moi ça !», le Tigre était révéré par les paysans pourtant confits de bondieuserie.  220px-Clemenceau_sepulture_002.jpg

« Au  lendemain de sa mort, conformément à son testament qui excluait tout « cortège ni cérémonie d'aucune sorte », son corps - auprès duquel avait été placé selon ses instructions l'humble bouquet que lui offrirent en Champagne le 6 juillet 1918 deux soldats d'avant-poste promis à la mort - fut transporté dans sa voiture et à 12 heures 30, arriva à Mouchamps au « bois sacré » où reposait depuis 1897 son père, en présence de 200 gendarmes et de nombreux paysans accourus malgré les barrages routiers et la fermeture du chemin du manoir-ferme du « Colombier », domaine où ses ancêtres avaient vécu du début du XVIIIe siècle à 1801.

Il fut porté en terre par son chauffeur Brabant, son valet de chambre Albert Boulin, deux fossoyeurs et deux paysans, sur le bord d'un ravin boisé dominant une boucle du Petit Lay, terrain donné à la commune en avril 1922 par Clemenceau et ses cinq frères et sœurs, dans une grande simplicité, celle des funérailles protestantes traditionnelles. Un de ses familiers, le jeune lieutenant d’infanterie Jean de Lattre de Tassigny, futur maréchal de France, fut avec son épouse parmi ses rares amis vendéens à assister à ses obsèques.

La  copie de la Minerve casquée dite « de Samos » par Sicard surplombe les deux sépultures jumelles, sans dalles ni inscriptions, seulement entourées de grilles ombragées par un grand cèdre de l'Atlas, « arbre de La Liberté » planté en 1848 par son père. »

 

J’y suis allé aussi.

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