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23 décembre 2011 5 23 /12 /décembre /2011 16:00

Dans sa préface du livre de Florent Quellier « Gourmandise histoire d’un péché capital » chez Armand Colin Philippe Delerm écrit « Quand j’étais encore professeur, j’aimais beaucoup étudier avec mes élèves de 6ième un poème intitulé le baba et les gâteaux secs, dont j’ai appris seulement le jour de ma retraite qu’il était tiré des Fables de Franc Nohain. Ce texte opposait l’hébétude satisfaite du baba, trempant sans vergogne dans sa flaque de rhum sucré, pendant que les gâteaux secs, pinçant la bouche, disaient tout le mal qu’il fallait penser de cet ivrogne. L’auteur faisait s’exprimer à tour de rôle les deux gâteaux antagonistes, et c’était très amusant de faire jouer cette petite scène, métaphorique de la gourmandise mais aussi de la vie. Plus encore que la récitation de la fable, le bon moment consistait dans la discussion qui suivait l’explication du texte. Difficile d’affirmer qu’il faut être complètement baba ou complètement gâteau sec. Mais j’ai toujours en tête l’enthousiasme d’un Nicolas légèrement enrobé qui coupa court à l’échange philosophique pour s’exclamer : « Moi, m’sieur, j’suis au moins à soixante-quinze pour cent baba ! » Je respecte son sens des proportions. »

 

Et vous quel est votre pourcentage ?


Le baba et les gâteaux secs

 

Ce qui caractérise le baba,
C'est l'intempérance notoire.
A-t-il dans l'estomac
Une éponge ? On le pourrait croire,
Avec laquelle on lui voit boire,
— En quelle étrange quantité —
Soit du kirsch, de la Forêt-Noire
Soit du rhum, de première qualité.
Oui, le baba se saoule sans vergogne
Au milieu d'une assiette humide s'étalant,
Tandis que près de lui, dans leur boîte en fer-blanc
De honte et de dégoût tout confus et tremblants,
Les gâteaux secs regardent cet ivrogne.
« Voyez, dit l'un des gâteaux secs, un ancien — à ce point ancien qu'il est même un peu rance —
Voyez combien l'intempérance nous doit inspirer de mépris
Et voyez-en aussi les déplorables fruits :
Victime de son inconduite,
Sachez que le baba se mange tout de suite.
Pour nous qui menons au contraire
une vie réglée, austère
on nous laisse parfois des mois. »
Cependant, une croquignole,
jeune et frivole, et un peu folle,
Une croquignole songe à part soi :
— On le mange, mais lui, en attendant, il boit.
Je connais plus d'un gâteau sec
Dont c'est au fond l'ambition secrète
Et qui souhaite d'être baba.

 

« Maurice Étienne Legrand, dit Franc-Nohain, né le 25 octobre 1872 à Corbigny – mort le 18 octobre 1934 à Paris, avocat, sous-préfet, écrivain, librettiste, poète[1]. Il choisit Nohain comme nom en hommage au cours d'eau traversant Donzy, lieu de ses vacances d'enfance. Son père était agent-voyer.

 

Au lycée Janson-de-Sailly, il fonde avec André Gide et Pierre Louÿs Potache revue.

 

Il publie ses poèmes dans la revue Le Chat noir. Il se qualifie de « poète amorphe ». Il a écrit de nombreux livrets d’opérettes pour le compositeur Claude Terrasse et, notamment, celui de L’heure espagnole de Maurice Ravel. Il fonde Le Canard sauvage et devient le rédacteur en chef de L’Écho de Paris.

 

Il a eu deux fils : Jean Nohain (dit Jaboune), dont le parrain était Alfred Jarry, et le comédien Claude Dauphin. » source Wikipédia

 

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23 décembre 2011 5 23 /12 /décembre /2011 00:09

L’occupation de notre pays par l’Allemagne fut une période florissante pour le commerce des vins. Cela peut choquer mais comme l’écrit Christophe Lucand dans sa somme Les Négociants en vins de Bourgogne de la fin du XIXe à nos jours chez Féret 54,90€ « Depuis longtemps soumis à une conjoncture difficile, dans un climat de surproduction endémique, le commerce des vins s’envole brutalement atteignant des niveaux inconnus. Le vin, quel que soit son degré de qualité, se vend dans des proportions inouïes qui auraient été perçues comme inimaginables encore quelques mois plus tôt. »

 

Ce matin, afin de mettre en perspective cette sombre époque je vous propose de découvrir l’état d’esprit des occupants par la voix d’Herman Goering. « En 1940, Göring devient Reichsmarschall des Großdeutschen Reiches, titre qu'il est le seul à posséder. Il est le seul durant la Seconde Guerre mondiale à recevoir la Grand Croix de l'ordre de la croix de fer (Grosskreuz), l'une des plus hautes distinctions allemandes, que ne s'étaient vu décerner que des chefs du prestige de Blücher ou de Hindenburg. Il est toujours chef suprême de l'aviation et de l'économie de guerre. À l'entrée en guerre, il est le successeur désigné d’Hitler. On le surnomme « l'Homme de fer » et il jouit d'une très grande popularité dans la population allemande. »

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Goering donc, chargé par Hitler de coordonner la politique économique à l’échelle continentale pour assurer la victoire du Reich, avec sa verve habituelle, ne prends pas de gants lorsqu’il déclare à ses séides « Dieu sait que vous n’êtes pas envoyés là-bas pour travailler au bien-être des peuples qui vous sont confiés, mais pour en retirer un maximum (…) Il faut vous transformer en chiens de chasse, être à l’affut de tout ce qui peut être utile au peuple allemand (…) Tout ce qui m’intéresse, c’est ce qu’on peut tirer du territoire que nous avons actuellement entre les mains. »

 

« En ce qui concerne la France, j’affirme qu’elle n’est pas encore cultivée au maximum. La France pourrait avoir un rendement agricole bien supérieur si « messieurs les paysans » étaient contraints de travailler davantage. D’autre part, la population française s’empiffre de nourriture que c’en est une honte. (…) C’est là le secret de la gaité des gens en France. Sans cela ils ne seraient pas si gais. 5…) Je ne dirais rien bien au contraire, je vous ferais plutôt des reproches si nous n’avions pas à Paris un restaurant de luxe extraordinaire où l’on puisse déguster ce qu’il y a de meilleur. Mais je n’ai pas envie que les Français puissent y mettre les pieds. C’est pour nous que Maxim’s doit faire sa meilleure cuisine. Trois ou quatre restaurants de toute première classe pour les officiers et les soldats allemands, c’est parfait, mais rien pour les Français. Ils n’ont pas besoin, eux, de manger de cette cuisine. (…) Il n’est pas question ici du seul ravitaillement, mais je m’époumone pour affirmer que je considère la France occupée par nous comme un pays conquis.

Autrefois, la chose était plus simple. Autrefois, on pillait. Celui qui avait conquis le pays prenait les richesses de ce pays. Aujourd’hui, les choses se font plus humainement. Mais moi, je songe tout de même à piller, et rondement. Je vais envoyer une foule d’acheteurs pourvus de pouvoirs exceptionnels d’abord en Belgique et en Hollande, puis en France ; ils auront tout le loisir d’ici la Noël, d’acheter à peu près tout ce qu’ils trouveront dans les belles boutiques et les beaux magasins. Je ferai mettre tout cela dans les vitrines pour le peuple allemand, dans les magasins allemands où il pourra les acheter. Je n’ai pas envie que chaque Française s’attife comme une cocotte qui prend des grands airs. D’ici peu de temps, elle n’aura plus rien à acheter (…) Je vais lui faire comprendre ce que cela veut dire sauvegarder les intérêts du Reich allemand. (…) »

In Jacques Delarue Trafics et crimes sous l’occupation

 

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22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 00:09

temps-youpala-285895.jpgJe m’extasie.


J’adore voir se mouvoir dans leur youpala, tétine au bec, ces chères têtes blondes, brunes ou rousses, couvées comme des orchidées rares par leurs procréateurs. J’avoue être fasciné par les nouveaux modes d’élevage des enfants en bas-âge. Ces pauvres petits que leurs parents préparent à la vie, comme une Formule juste avant le warm-up, sont observés, auscultés, bichonnés, surveillés, scolarisés… la génération du cocooning fort développé chez les bobos nous mijote de fameux petits assistés par ordinateur.


Vous allez dire que j’exagère, que je généralise… Sans doute mais les partisans du laisser-faire la nature sont souvent de grands interventionnistes pour l’élevage de leurs enfants. Des fois qu’ils tourneraient au vinaigre ces braves petits ! J’arrête là mes élucubrations pédiatriques pour revenir au youpala qui ne présente aucun intérêt dans l'acquisition de la marche de l'enfant. La meilleure façon d’apprendre à marcher pour un tout juste né c’est de se casser la gueule du haut de ses quelques centimètres. Désolé de cette longue digression sur l’un des premiers apprentissages de la vie mais c’était pour en arriver à un constat : je croise de plus en plus de jeunes amateurs de vin qui l’ont expérimenté avec un youpala.


Qu’est-ce à dire ?


Tout bêtement que ces jeunes filles et ces jeunes gens sont très souvent entrés « en vin » assistés par les zélateurs d’une chapelle, d’un clan, par les défenseurs de ceci ou de cela, par l’entremise de maîtres à penser, par des lectures, avec leur tête quoi… C’est un peu avec eux comme si leur première gorgée de vin fut un acte militant. Bien bordé, bien au chaud, ils répugnent à s’aventurer sur les sentiers inconnus de l’expérience du verre de vin inconnu. Normal, ils craignent de se faire piéger, d’ingurgiter des liquides impurs, d’aimer des jus non bénis par la confrérie, de paraître ridicules. Ils sont à leur manière des buveurs d’étiquettes : ils boivent du vigneron avant de boire du vin. Comme l’écrit très pertinemment JP Kauffmann la dégustation « démasque la nature profonde des êtres. L’arrogance, la rigueur, l’humilité, la poltronnerie, la sagacité, l’opportunisme, la ruse, la cuistrerie, une certaine forme de sagesse. »


Entre soi c’est plus rassurant, le risque est minoré, bien bordé dans son youpala on compense son absence d’autonomie en se donnant le sentiment de savoir marcher tout seul mais ça ne mène pas très loin vous en conviendrez. Ceci écrit, libre à eux, ça ne me dérange pas. Jamais je n’ai fait la moindre remarque à qui que ce soit sur les nouvelles méthodes d’élevage des enfants alors je ne vais pas en faire aux nouveaux buveurs d’étiquettes. Ce qui motive mon propos d’aujourd’hui c’est que j’en ai un peu marre de lire au détour de Face de Bouc les prêchiprêchas de certains de ces petits cui-cui qui se piquent de monter en chaire, soit pour admonester les pécheurs, soit pour se plaindre des méchants qui ne pensent pas comme eux. Et qu’on ne vienne pas me chanter qu’ils sont pleins de bonnes intentions, que sous les pavés y’a le terroir, que l’avenir du monde dépend de la façon dont on fait le vin.


Tout ça me gonfle tout autant que les gloses de ceux qui les traitent de nom d’oiseaux. C’est l’âge sans doute mais ça ne se soigne pas. La seule thérapie efficace face à toute cette effervescence qui confond agitation avec action c’est d’appliquer la méthode Gheerbrant, celle des Makiritares d’Amazonie « aller dans le sens du danger, le toucher du bout doigt de telle façon que sa force elle-même nous rejette après nous avoir attirés. » et Gheerbrant d’ajouter « j’étais encore indécrottablement rationnel, prétentieux, timoré et avare dans ce dedans de ma tête de Blanc qui croit détenir le pouvoir de commander au mouvement en s’opposant à lui, au lieu d’aller vers lui, de se fondre en lui, d’abord, et d’obéir ensuite à ce que décide le corps. »


Vous allez me rétorquer : comprenne qui pourra mais si vous vous donnez la peine de réfléchir un chouïa ce n’est pas aussi au con que ça en a l’air. Allez au contact certes c’est risquer de se salir les mains, mais en revanche rester bien au chaud entre soi c’est garder les mains blanches mais alors à quoi servent-elles ? L’expérience ça cabosse, ça laisse des traces, des cicatrices, mais putain que c’est bon d’avoir fréquenté des gens qui ne vous ressemblent pas. Dans la planète des vins c’est du pareil au même : rien ne vaut la liberté des grands espaces, les coins de bar avec leurs jajas sans avenir sirotés en refaisant le monde, les grands de ce monde dégustés dans des verres à pied, le vin à la pipette des caves improbables, le vin qu’on ne boit pas avec sa tête mais qui fait tourner les têtes, oser l’ivresse, danser jusqu’à plus soif, même chanter, aimer des petites lichettes sans prétention, s’offrir du rêve, larguer les amarres, mettre son youpala au clou avant de passer du statut de JC à celui  de VC, dire à toutes les Lolita S qui ne font la différence entre le lait de leur biberon et un kil de picrate vendu au prix du Caviar :  « Quiconque prétends s'ériger en juge de la vérité et du savoir s'expose à périr sous les éclats de rire des Dieux. » Albert Einstein. Mais je sais ce pauvre Albert pour les Lolita S n’est qu’un VC car il n’a pas su choisir des sujets plus impliquant, et qu’elles seules savent proclamer : « Soyez plus uberline les gars, on s'endort avec vos vœux et coutumes vieillottes… »


Je m’extasie ! J’adore ! T’es pas Patti Smith jeune fille rien qu’une nanoseconde sur la Toile : t’as de l’avenir tu sais mais va falloir foutre ton youpala par-dessus bord …

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21 décembre 2011 3 21 /12 /décembre /2011 00:09

« À l’une des extrémité de la côte qui suit le cour du Layon, à Rochefort-sur-Loire, au voisinage de Chaume, se trouve le cru du vin célèbre : le « quart de Chaume ».Ce nom rappelle curieusement un contrat de culture d’autrefois, entre maître et vigneron, avec fruits à demi ou au quart. Le Quart de Chaume est devenu la perle du Layon. Le regard qui embrasse, en leur ensemble, le net alignement de ses pampres, cherche vainement le secret de sa primauté. Dans ces domaines du parfait, tout est nuances – semblable en cela aux sites qu’on a sous les yeux, dont la finesse, la grâce et la mesure sont le caractère commun et dont chacun a sa particulière beauté.

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En raison de ce qu’il a de subtil dans sa distinction, un tel vin ne s’accommode point de tous les verres. L’Anjou a donc voulu avoir le sien ; on le mis à concours. En Grèce la plus belle des déesses, écartant les voiles qui drapaient son sein, donna aux potiers le modèle idéal de la coupe. Ronsard, consulté, eût appelé Marie ou Cassandre et fait le même geste ; mais on se défendit contre une séduction qui risquait de distraire les concurrents de l’objet du concours. C’était la beauté du vin qu’ils avaient à célébrer et non les charmes de la femme. Ils se présentèrent par centaines ; le vainqueur ne fut ni un artiste, ni un poète, ni un verrier, mais un vigneron du Quart de Chaume, M. Louis Mignot, de Bellevue, à Rochefort-sur-Loire. Il a composé une manière de chef d’œuvre. C’est un verre haut monté sur tige droite qui porte une coupe à fond plat et large, dont les parois s’élèvent en s’incurvant légèrement, capable de faire valoir la limpidité dorée du contenu, et, agité d’une main experte, d’en dégager le parfum, que les années se plaisent à développer. L’éloquent rapporteur put dire, en exaltant le modèle couronné, que « le vin avait inspiré le verre », et que c’était le plus bel éloge qu’en pouvait faire le jury. 

 

Extrait de Monseigneur le vin de Georges Montorgueuil.

 

Le Quart de Chaumes 2009 de l’ami Patrick Baudouin est le dernier né de la couvée www.patrick-baudouin.com c’est 45€ la bouteille et c’est de la pure soie par l’empêcheur de faire des grands liquoreux avec d’autre matière que le raisin botrytisé.

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20 décembre 2011 2 20 /12 /décembre /2011 17:00

Le Ministère de la Santé, l’INPES et l’ANPAA me prient d’insérer en châpo de cette publicité : « Lire les conneries du taulier tous les matins peut provoquer des addictions graves ! » L’ABV, dont le taulier ne sait plus très bien s’il en est encore le secrétaire perpétuel autoproclamé, me demande si sous les publicités à la Télé on ne pourrait pas mettre un petit bandeau déroulant : «  Mangez, bougez, et buvez du vin en société c’est bon pour la convivialité»

 

Ma crèmerie se porte comme un charme. 977 abonnés et le mois dernier un lectorat en pleine prospérité : 22 232 visiteurs uniques et 38 564 pages lues. Alors pourquoi vous solliciter ? Pour rien, rien que pour bavasser avec vous  et voir si vous souhaitez participer à l’extension du domaine du vin.

 

Le geste est simple.

 

Vous allez sur le blog et dans la colonne de droite il y a NEWSLETTER : inscription à la newsletter avec une fenêtre ouverte. Il suffit d’y glisser l’e-mail d’un de vos amis ou connaissances et vous cliquez !

 

Dans la foulée vous envoyez un petit courrier électronique à l’heureux bénéficiaire de votre cadeau pour lui indiquer qu’il lui suffit d’ouvrir le message de bienvenue de mon hébergeur Overblog et de cliquer sur le lien d’acceptation.

 

Arrivé à ce stade le taulier s’interroge : « doit-il, à l’instar des Newsmagazines, faire un cadeau de bienvenue à l’heureux élu ? »

 

Pourquoi pas, mais ça ne pourrait-être que du liquide donc quid du transport ?

 

Je réfléchis donc encore un chouia et, en fonction du raz-de-marée d’abonnés que vous allez déclencher, j’aviserai sur la nature du geste commercial comme disent les vendeurs d’autos.

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20 décembre 2011 2 20 /12 /décembre /2011 00:06

Dans la même veine qu’hier mais cette fois-ci non pas pour le texte mais pour le côté livre-objet, rare, surprenant, je vous propose « Wine Labels on bottle design » publié par Index Book Barcelone www.indexbook.com  52,90€ que j’ai acheté chez Philippe Ouvrard librairie Le Flâneur des Deux Rives 60 rue Monsieur le Prince dans le 6e arrondissement.

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Comme hier, et plus encore aujourd’hui je vous épargne mon pesant de mots pour vous offrir la beauté pure d’une sélection de photos.

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19 décembre 2011 1 19 /12 /décembre /2011 00:00

livres-Noel-002.JPGNon, non, le livre papier n’est pas mort, et ceux qui prédisent que ce n’est qu’une affaire de quelques années se mettent les doigts dans l’œil jusqu’à l’os. Bien sûr, si vous lui souhaitez comme moi encore une très longue vie encore faut-il en acheter chez des gens qui les aiment : je veux parler des libraires. Ceux qui se plaignent de la disparition de ce que l’on a coutume d’appeler le petit commerce de proximité, me font rire jaune lorsque je constate qu’ils n’y dépensent que peu de leur bel argent n’y allant qu’occasionnellement. Pour le livre, en notre beau pays, son prix unique met à mal l’argument : je fais des économies en allant chez les grands (en surface) commerçants.

 

Bref, à cette époque où la tradition veut que l’on se fasse des cadeaux pourquoi ne pas profiter de l’occasion pour acheter à vos jeunes qui passent leur temps scotchés à leur écran, grand ou petit, au moins un livre. Celui que je vous propose « Raisins » de Serge Schaal collection Terra curiosa aux éditions plume de carotte 19,50€ ne leur prendra pas la tête, il va à l’essentiel dans un découpage simple, un texte précis et de belles illustrations nombreuses et originales. Un beau livre qui parle des raisins, ceux que l’on mange, dit de table, et ceux que l’on presse, dit de cuve, pour faire le vin. L’auteur, né à Marseille, est un diplômé de l’ENSAM de Montpellier. Il sera successivement directeur d’un laboratoire de culture in vitro, directeur commercial d’une pépinière avant de prendre une nouvelle orientation et de mettre ses connaissances à la disposition du grand public. Ses écrits ne sont pas ceux d’un homme de chapelle ou de courant et sa collection Terra curiosa est écrite « à l’encre de la Nature dont l’homme est partie intégrante. Ceci pour dire que sitôt qu’on aborde un sujet naturel c’est tout naturellement qu’on parle des relations entre les hommes et les plantes, les animaux et l’environnement. »

 

Pour vous mettre en appétit d’achat plutôt que le poids de mes mots je vous propose la douce contemplation de quelques photos prises dans ce bel ouvrage que moi j’ai eu envie d’acheter dès que je l’ai repéré dans l’une de mes librairies préférées Campagne rue des Ecoles.

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18 décembre 2011 7 18 /12 /décembre /2011 07:00

Je me remis avec rage à l’écriture mais en prenant le temps de me connecter et de baguenauder sur la Toile. Très vite, sous l’impulsion de Jasmine, je me créais un profil sur face de bouc, un profil totalement bidon mais qui pourrait me servir à faire transiter, dans l’immense barnum de ce réseau social mondial, des inserts qui intéresseraient quelques collègues pratiquant le même jeu. Difficile en effet de contrôler tout ce qui transite sur Facebook, surtout que, bien évidemment, j’avais choisi de me cacher derrière une Bimbo essentiellement préoccupée de sa ligne, de ses affaires de cœur et de cul. Autre précaution essentielle je ne postais rien sur Facebook à partir de mon ordinateur personnel mais depuis des boutiques Internet, jamais les mêmes. Les adresses IP sont des traces à partir desquelles il est facile de remonter jusqu’à l’émetteur du message. Ainsi je pus continuer, à distance, à collationner les infos sur l’affaire de Kbis. Le sort de celui-ci ne préoccupait pas outre mesure, ce qui m’intéressait c’était de mesurer l’inanité de ce qu’écrivaient les journalistes, surtout les Français dont la réputation d’enquêteur en chambre manipulés par la grande maison n’était plus à faire.  

 

Bien évidemment, du côté de ceux qui savent ce devenait un jeu  d’enfant de semer le trouble. Ceux qui dénonçaient les obsédés du complot comme les négationnistes procédaient de la même philosophie : embrouiller le bon peuple pour qu’il ne lui vienne pas à l’idée, au nom de je ne sais quelle transparence, de réclamer des comptes à ceux qui les gouvernent. Le degré de collusion entre les services est tel que plus personne n’est en mesure de contrôler qui fait quoi, qui a monté quoi, qui manipule qui. Tout comme les chercheurs qui mettent en œuvre des stratégies de mise en avant de la validité et de la pertinence de leurs travaux pour drainer un maximum de capitaux vers leurs laboratoires les hommes de l’ombre se doivent d’entretenir leur fonds de commerce par des opérations de déstabilisation qui ravivent la tension justifiant ainsi leurs crédits. Les services jouent dans la même cour que les multinationales qui, elles aussi, se doivent de faire du renseignement auprès de leurs concurrents. La porosité entre le privé et le public est telle, que là encore, les collaborations se nouent tout naturellement. Alors, lorsque je lisais les hebdos français sur l’affaire de Kbis je me marrais vraiment : ils gobaient tout et n’importe quoi. Le journalisme d’investigation à la française, essentiellement basé sur l’antagonisme juge-police et non sur de véritables informateurs révélait dans cette affaire comme dans beaucoup d’autres toutes ses limites. Ce serait risible si ce n’était pas lamentable.  

 

Le fait nouveau depuis mon retour de New-York c’était mon intérêt grandissant pour la Toile en tant élément de camouflage et de circulation d’informations confidentielles. Bien sûr ça n’avait rien à voir avec le baratin  de ceux qui se prennent encore pour les Grands de ce Monde, comme le petit chef Français qui  déclarait récemment chez Google avec l’enthousiasme du néophyte  « le Web » a apporté la transparence aux citoyens. « Il ne sert à rien de résister à cette transparence, a poursuivi le chef de l'Etat. Il vaut beaucoup mieux jouer le jeu de l'accès aux données publiques que de résister. Il n'y a pas de secrets d'Etat. Ce n'est pas possible ! » Là, comme partout, dans le bel espace de liberté les barbelés se dressent encore et les secrets d’Etat ont toujours inaccessibles sauf que pour les préserver les hommes d’Etat doivent faire confiance à des petits génies du camouflage électronique. Les murs en dur n’existaient plus, ils étaient perméables car la loyauté de leur érecteur n’était plus une valeur. Pour obtenir ce que l’on souhaitait, plus encore qu’au temps ancien, il fallait y mettre le prix fort, très fort. A cela s’ajoutait les hackeurs fous ou festifs, venus de lieux improbables et presque totalement insaisissables. L’important pour les services, afin de se préserver, consistait à propulser des leurres dans les tuyaux pour que le faux soit encore plus vrai que le vrai. Alors dans les affaires de Kbis les fauves étaient lâchés mais les dompteurs prenaient peur car le bon peuple doutait de leur honnêteté.

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18 décembre 2011 7 18 /12 /décembre /2011 00:09

MV5BMTUyMzIzMTkyNF5BMl5BanBnXkFtZTcwNTY5NjYyMQ--._V1._SY317.jpgEncore un film culte avec un Peter Sellers de gala incarnant un éléphant lâché dans un magasin de porcelaine. Il est Hrundi V.Bakshi acteur indien maladroit qui, après avoir saccagé le tournage d'un film, se voit invité par erreur par son producteur qui croyait l'inscrire sur une liste noire. Dès son premier pas Hrundi V.Bakshi enchaîne les maladresses, les incongruités ou le manque de chance avec une constance remarquable et sans aucun effort apparent. Une fois parti, il devient incontrôlable. Et son comportement est aussi désarmant que son sourire béat.

 

Lorsque les invités passent à table Black Edwards nous offre le plat de résistance avec une montée en puissance de gags échevelés qui se superposent grâce au concours d’un serveur bourré. C’est digne de Buster Keaton. Pris d’une envie pressante il ouvre des portes à la recherche des toilettes et il découvre, derrière chacune d'elles, une des faces cachés de la jetset hollywoodienne  «Hey, close the door, man !» Nul n’ose l’arrêter et surtout pas le producteur- propriétaire qui pense qu'il s'agit d'un invité de sa femme, dépressive et éméchée, dont il a décidé d'ignorer les frasques. Il assistera en spectateur blasé à la destruction de sa demeure, n'amorçant qu'un seul mouvement… pour sauver son whisky  « Votre femme se noie, Monsieur ! » «  Sauvez les bijoux ! »  répond- il  

L’apocalypse finale est énorme, un véritable cataclysme, y souffle un vent de folie absurde et les deux innocents : Peters Sellers et Catherine Longet qui s’en vont laissant derrière eux le chaos. La bande-son d’Henri Mancini est un bijou et vous y découvrirai Claudine Longet.

 

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17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 00:09

450px-Janneken_Pis.jpgDepuis que je chronique sur cet espace de liberté j’ai appris à mieux connaître la belgitude au travers de mes lecteurs belges et, bien sûr, du plus français des belges flamands : mon commentateur phare, culotté ou déculotté, j’ai nommé Luc Charlier. « En France rire des belges est un sport national qui rend paraît-il, plus intelligent celui qui le pratique. En droit héritier des Lumières et de ses belles colonies, l’élégant Français, chantre de toutes les libertés, du bon goût et de la bonne bouffe, aime en effet se gausser d’un voisin qui aime la bière, les moules et les frites, et dont l’accent, « alléie, alléie, c’est pas ben grave une foué », es à lui tout seul une invitation au rire et à la galéjade. »

 

Quand j’entends ça je sors « les frères Dardenne, Yolande Moreau, Benoît Poelvoorde, Bouli Lanners… » du côté 7e Art, « James Ensor, Magritte, Léon Spilliaert, Paul Delvaux, Alechinsky… » pour les peintres contemporains, « Brel, Adamo, Arno… » pour les chanteurs, et je ne parle pas de la bande dessinée de mon enfance avec Tintin d’Hergé,  Spirou (1938), Blake et Mortimer (1946), Lucky Luke (1947), Gaston Lagaffe (1957), les Schtroumpfs (1958), Boule et Bill, Achille Talon, Buck Danny, Bob Morane, Largo Winch…ou Maeterlinck, Emile Verhaeren Simenon, Scutenaire,  pour la littérature.

 

Dans la conclusion de son article Belgitude Méfiez-vous des Belges ! (Rire de Résistance Tome 2 Beaux-arts éditions) Philippe Krebs traduit mieux que moi cette proximité « Et si les belges n’étaient rien d’autre que des personnages de bande dessinée, bien trop poétique pour être vrai ? Une bande de gamins des rues qui jouent à faire la nique à la camarde. À coups de lance-pierres, écrase-savates, pétards et gratte-cul, coussins péteurs et boules puantes, asticotant la mort pour se sentir vivants, tristes et le rire aux lèvres. Un drapeau noir avec fruit rouge et banane (le même que Bucquoy lors de ses coups d’État) en guise d’étendard contre toutes les conneries du monde… »

 

Culture de la farce, surréalisme de combat, canular hilarant, en voici un échantillon donné par Philippe Krebs :

 

-         Le remplacement méthodique nocturne de toutes les plaques de rues du village d’Ecausssinnes-Lalaing par des plaques « rue Jacques Mesrine » sous la houlette du restaurateur anarchisant André Claes ;

 

-         Jean Bucquoy invitant publiquement le roi Beaudouin à venir se faire décapiter sur la Grand Place de Bruxelles ;

 

-         Robert Dehoux bouchant nuitamment avec des allumettes toutes les serrures des banques de la capitale ;

 

-         Mariën proposant qu’on verse de l’acide sulfurique dans les bénitiers ;

 

-         La lettre de Magritte adressée à l’amant de sa femme, le poète Paul Clinet, où il explique à son concurrent comment faire jouir Georgette sa légitime ;

 

-         Mariën distribuant, en 1974, à l’entrée des Biennales internationales de poésie de Knokke-le-Zoute, des bons gratis pour saute une poétesse, avec la mention Vlaamse seks op aanvraag, sexe flamand sur demande.

 

En conclusion cet aquoibonisme d’Alain Dantinne (écrivain belge auteur d’Hygiène de l’intestin pastiche du roman d’Amélie Nothomb Hygiène de l’assassin)

 

« À quoi bon se laver les dents chaque matin quand on a un cancer de l’anus ? »

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