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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 00:09

N’imaginez surtout pas que j’ai commis ce titre pour attirer les faveurs de mes amis de Bourgogne Live, c’est pure vérité. Imaginez-moi attablé face à un ballon de Melon de Bourgogne lisant l’édition du Parisien où je découvrais que le 14 janvier prochain la saint Vincent des coteaux de Louveciennes (eux-aussi ont craqué pour les coteaux comme les bourguignons) sera célébré en grandes pompes à Louveciennes link . Puis revigoré je prenais ma Chevrolet Bel Air, qu’a un petit nom très bourguignon (cf. ci-dessous) et Celtique au bec je partais écrire ma chronique du lundi à la gloire du BGO devenu un collector depuis sa petite mort.

 

Démonstration en écrits et en images.

 

1-     Mes 2 œufs coques à la Renaissance 87 rue de la Roquette avec un ballon de Melon

 

J’ai mes habitudes. Lorsque je me rends Cour Debille dans le XIe pour fouiner chez les fêlés du Vintage (là où j’ai acheté mon sac Pan Am) je vais ensuite me taper 2 œufs coques à la Renaissance, mouillettes, beurre Bordier salé… La maison a une règle : elle ne sert pas de jaja avant midi. C’est en ce lieu que j’ai découvert le jus de Cyril Alonso Grand Q Glacé : cuvée du Château Gonflable qui a scellé notre indéfectible amour. Comme je suis arrivé à la Renaissance pile poil à midi j’ai accompagné mes 2 œufs d’un verre de Melon (dit de Bourgogne sur l’ardoise) qu’est un vin de France de la SARL Sœur Cadette.

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Une consœur bloggeuse « Une femme, des vins » éclaire ma lanterne « Le Domaine de la Cadette, domaine viticole de Saint-Père sous Vézelay. 13,5 hectares de vignes, répartis sur Saint-Père et d'autres villages. Les vignes sont travaillées en bio, la conversion a débuté en 1999. Une petite structure de négoce sera développée pour le millésime 2010, elle portera le nom de La Soeur Cadette. Les propriétaires du lieu sont Jean et Catherine Montanet qui font un BGO sans souffre un » pur vin de copains » (oui, oui…) et une cuvée Melon dont ma consœur dit « Nous gardons la banane... et le melon (ouarf, ouarf, ouarf) pour le vin de table Melon 2009, produit à partir d'un terroir différent, beaucoup plus caillouteux. Nez de craie, il est plus acide, moins complexe et moins sur la finesse que le précédent (le BGO). Comme dit Jean, chassez le terroir, il revient au goulot ! Le terroir... il n'aime pas cette notion qu'il trouve galvaudée, d'ailleurs il parle de terroir-caisse. Ces jurassiens (Jean est natif du Jura), ce sont des drôles ! »

 

Prix au verre : 5 € (demande express au sieur Bayard de valider ce tarif fort gouteux pour un simple Vin de France)

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2-     Louveciennes fête le retour de son vin

 

En mouillant mes mouillettes je feuillette le Parisien du jour :

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3-    La Chevrolet Bel Air 4 portes

 

Quand je reprends mon vélo je tombe nez à nez avec une Chevrolet Bel Air 4 portes qui a des origines bourguignonnes.

 

Elle fut produite de 1953 à 1975 à travers 5 générations différentes.

 

Celle-ci est de la 3ième génération (4 portes) (1958-65)

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Dimanche-a-Paris-012.JPGDimanche-a-Paris-002.JPG« Son nom viendrait du lieu-dit "Bel Air" sur la commune de La Rochepot (Côte d'Or - France), un lieu où se dresse une côte célèbre de la route Nationale 6. Un lieu que Louis Chevrolet a eu l'occasion de fréquenter dans sa jeunesse, au moment où ses parents habitaient Beaune. »

 

4-     Un petit carnet avec en couverture une publicité pour les cigarettes CELTIQUE datant des années 40

Dimanche-a-Paris-014.JPG

 

Petit arrêt au retour sur une brocante face à l’entrée de la Pitié-Salpêtrière et achat du dit petit carnet qui en plus recelait des secrets de famille (sans doute ça fera bientôt une petite chronique). Revenons un instant à la Celtique gros module intermédiaire entre la Gitane et la Boyard.  Le marché français a longtemps été un marché du tabac brun de façon quasi-exclusive. La Balto tabac de Virginie goût anglais et la Week-end tabac de Virginie goût américain ne représentait que moins de 5% du marché. Les fumeurs de tabac blond étaient d’un niveau social élevé souhaitant se distinguer et qui avaient l’envie et les moyens de payer leur tabac plus cher que le brun. Gauloises, Celtique, Boyard et autres Gitanes c’était du brun, du tabac noir qui avait du caractère, du goût, qui véhiculait une image forte et virile. De plus ces marques exaltaient la fibre patriotique : celle du combattant gaulois… Black béret, kil de rouge, baguette de pain et le gris que l’on roule : du caporal ordinaire disait-on

 

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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 00:09

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Mis en bière sans une larme, le BGO est mort mais pas encore tout à fait enterré puisque pendant encore quelques années son rejeton les « Coteaux Bourguignons » reconnu par l'Institut national de l'origine et de la qualité (Inao) prendra sa place progressivement. Tout le monde est content : le BIVB « La réécriture des cahiers des charges des appellations d'origine a été l'occasion de reconstruire une appellation d'initiation et d'un bon rapport qualité/prix » Pierre-Henry Gagey,  « Nous sommes très heureux que cette appellation voie le jour, après des mois de travail. Par ses caractéristiques, elle permettra de répondre à une nouvelle catégorie de consommateurs qui cherche à découvrir l'univers des Bourgognes »

 

Dominique Capart le président d’InterBeaujolais l’est aussi avec quelques bémols concernant les relations avec les négociants bourguignons : « Nous travaillons étroitement avec eux, notamment sur le Bourgogne Gamay et les Coteaux Bourguignons, qui posent encore quelques problèmes. Le négoce bourguignon est très présent en Beaujolais et ne contribue pas toujours à la sérénité des relations entre les producteurs, car il crée des tensions, notamment quand il demande aux producteurs du Beaujolais de l'approvisionner pour ses Crémants de Bourgogne et, nous le verrons, pour ses Coteaux Bourguignons.

 

J'attends beaucoup de cette dernière appellation, qui doit réaliser ce pour quoi elle a été conçue : être l'appellation-socle, de qualité, valorisée, de la Grande Bourgogne, qui permet de remonter l'ensemble de la gamme. En cela, les Coteaux Bourguignons ne sont pas du tout un nouveau nom pour le Bourgogne Grand Ordinaire, qui était un vin de repli, un produit d'excédents pour la production au-delà des 52 hl/ha de l'appellation Beaujolais, écoulé à vil prix (autour de 80 €/hl). Avec des rendements affichés à 71 hl/ha et un prix qui reste à fixer avec le négoce mais en tous cas beaucoup plus rémunérateur pour les différents acteurs de la filière, l'appellation Coteaux Bourguignons doit permettre une diversification revendiquée de la production des producteurs et notamment de rentabiliser la campagne des vins de garde, en particulier pour les nouveaux arrivants. » (Vitisphère)

 

Donc, si ce pauvre vieux BGO (75 ans) a été exécuté froidement c’est, si l’on suit le président de l’Interpro du Beaujolo, parce qu’il jouait le rôle de bassin déversoir aux excédents de rendement du Beaujolais. Dire que BGO était un vin de repli est inexact car, que je sache, le rendement d’une AOC est un rendement agronomique et non un rendement économique permettant de faire du papier : les 52 premiers hectos c’est du Beaujolo et au-dessus ça aide à faire du BGO. Bon je suis un peu con car, naïvement, je croyais que le vin venant du Beaujolais pour faire du BGO c’était du Beaujolais qui se repliait en BGO. Là c’était quoi au juste : éclairez-moi sur la notion d’excédents de rendement vous les grands esprits de l’INAO qui avez officialisé tout ça en 1961 ? Sans vouloir être mauvaise langue lorsque l’on consultait la fiche du BGO pas un seul mot sur le Beaujolo, seuls le département de la Saône-et-Loire (154 communes) et le cépage Gamay Noir à jus blanc étaient évoqués. « Une infinie variété de terroirs depuis le soubassement crayeux des environs de Joigny jusqu’aux granites de la Bourgogne du sud, en passant par les calcaires et les marnes les plus souvent porteurs de l’appellation… » nous disait-on sur sa fiche d’identité.

 

Avant de le porter en terre je me dois de vous rappeler les traits de caractère du défunt tels qu’ils étaient mentionnés par ses pères bourguignons :

 

« Les rouges et rosés proviennent du Pinot Noir, du Gamay Noir à jus blanc, du César ou du Tressot. Les blancs sont issus du Chardonnay, de l'Aligoté, du Melon de Bourgogne et du Sacy. Cette diversité de terroirs et de cépages ne permet pas de préciser de façon générale les caractères de ces vins bien bourguignons. Leur mérite est de présenter un bon rapport qualité/prix pour d'honnêtes bouteilles. Ils offrent aussi l'intérêt de faire découvrir certains cépages intéressants mais peu connus, pour le bonheur de l'amateur curieux de tout savoir, et qui a un palais goûteux. »

 

J’ironise mais, BGO qui avait un petit frère : Bourgogne Ordinaire disparu bien avant lui qui, même s’il n’était pas né de la cuisse de Jupiter, tirait son patronyme d'une dénomination fréquente dans le passé. La bouteille dominicale c’était souvent des « vins de grand ordinaire » alors que pour tous les jours c’étaient des « vins d'ordinaire ». Autre temps, autre dénomination, plus personne ne se contente d’ordinaire fusse-t-il grand ! Alors va pour les Coteaux Bourguignons qui s’ajouteront  au Bourgogne tout court, au Bourgogne aligoté, au Bourgogne Passe-Tout-Grain,  au Bourgogne Hautes-Côtes-de-Beaune, au Bourgogne Hautes-Côtes-de-Nuits, au Crémant de Bourgogne et au petit nouveau le Bourgogne Gamay. Par bonheur, le Bourgogne Marsannay est devenu en 1987, grâce à mes bons soins link, une appellation communale, sinon on risquait la profusion ne croyez-vous pas ?

 

Maintenant tout est clair : le bulletin de naissance des « Coteaux Bourguignons » le proclame : « De l'Auxerrois au Beaujolais… Cette nouvelle appellation, qui englobe tout le territoire de la Grande Bourgogne, de l'Auxerrois au Beaujolais, sera produite en blanc, rouge ou rosé avec les différents cépages utilisés en Bourgogne (pinot noir, gamay, chardonnay, aligoté, tressot, césar...), soit en assemblage ou en monocépage. Le commentaire du BIVB est savoureux «  l'AOC Coteaux Bourguignons sera une appellation de revendication et non plus de repli. Avec la mise en place d'affectations parcellaires les vignes seront travaillées tout au long de l'année en vue de produire du Coteaux Bourguignons » Vive le vin voulu ! Paix à l’âme du vin subi. C’est quasiment de la langue du taulier, mais bon joueur il ne va pas demander des droits d’auteurs.

 

Reste un truc qui me chiffonne : comment faisait-on pour calculer les superficies en production* avec cette histoire d’excédents de rendements en Beaujolais ?

 

Voici les chiffres officiels :

 

Rouges et rosés : 97,79 ha environ Blancs : 22,11 ha

Récoltes moyennes annuelles** : Rouges et rosés : 4 933 hl Blancs : 1 438 hl

* en 2008 ** moyenne 5 ans 2004/2008

 

Pour en finir avec mon BGO que j'ai par deux fois défendu en pure perte  link et link j’avoue que j’y perd mon latin de cuisine lorsque je consulte le site de vente de référence 1855  -  link  qui déclare que le « Bourgogne Grand Ordinaire est une appellation générique de Bourgogne. Elle est cependant très rare et ne concerne que quelques producteurs; toutefois de nouveaux vins viennent enrichir depuis quelques années cette AOC. » Alors comme ce qui est rare est cher et que les derniers flacons de BGO vont petit à petit devenir extrêmement rares, des Collector qui, comme chacun sait, sont des objets de consommation courante qui, pour des raisons de mode, de culte urbain, de tendance, de consommation ostentatoire voire de superstition ou de fanatisme, deviennent des objets de collection et parfois d'adoration. Alors précipitez-vous sur 1855, bien connu pour la rapidité de ses livraisons : 10 jours au pire, pour vous offrir un Grand BGO de derrière les fagots !

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Plus sérieusement fiez-vous à une fine gâchette des vins nature Guillaume Nicolas-Brion  link qui déclarait dans une chronique du 13 mai 2011 « La vedette de la soirée, sans contestation possible. Le gamay 2007 (classé en bourgogne-grand-ordinaire) du domaine Prieuré-Roch. Dénichée chez Vivant et emportée à la maison. Pour dire la vérité, j'aurais mieux fait de jouer à l'égoïste et de la garder pour moi mais d'un autre côté, les bouteilles comme ça faut les partager ! Le gamay pinote comme une star, on retrouve le côté fumé du Clos des Corvées 1999, en moins complexe. Quoique... Cette bouteille met une claque à beaucoup de volnays ou de pommards de supermarchés ou de mauvais cavistes. Même si ce n'est pas le même cépage que les villages célèbres, la Bourgogne est là et bien là. »

 

Vous savez donc ce qui vous reste à faire pour vous procurer un BGO collector qui fera une cote d'enfer à la Bourse de Macao dans une poignée d'année !

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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 07:00

Nous trainassons tout l’après-midi. Mimmo joue au flipper. Moi je somnole en m’enfilant café sur café. Quand arrive l’heure d’aller à la Trattoria où nous avons un vague rencard avec des gus de Sit Siemens je me sens plus fatigué que si j’avais trimé toute la journée. Surtout je me sens crade, vaseux, inutile. Autour de la bouffe, toujours attrayante en Italie, et de verres de vin bien remplis, la discussion reprend de plus belle, toujours sur le même thème « les cocos ». Vittorio, l’un des types de Sit Siemens embraye « C’est toujours la même chose avec eux, ils font chier. Dès qu’un mouvement démarre hors leur contrôle ils braillent que c’est corporatiste. Chez nous ils font un peu profil bas car ils ont été au-dessous de tout lors des dernières négociations avec le patronat. Mais qu’est-ce qui s’est passé au juste chez Alfa ? » Mimmo le met au parfum d’une voix sous laquelle perce l’exaltation « Imagine, c’est un truc insensé : à 8 ils bloquent tout ! » conclu-t-il. Vittorio, barbe naissante impeccable qu’il caresse en réfléchissant tempère son enthousiasme « Ne nous faisons pas trop d’illusions lorsque les patrons auront identifiés les points faibles, qui sont nos points forts, ils restructureront la chaîne. Chez nous suite au dernier conflit ils ont démantelés des ateliers entiers. Pour étouffer dans l’œuf nos efforts d’organisation ils isolent les meneurs, y compris dans les bureaux, pour les virer au premier prétexte. C’est la guerre, il va nous falloir agir avec plus de professionnalisme, sans forcément nous exposer... » La discussion continue pendant des heures. Pour passer le temps je picole. Enfin Mimmo lève l’ancre et nous regagnons à pied son appartement.

 

Appartement collectif, où vivent un couple d’enseignants : Carla et Gaetano, une fille qui travaillait dans une banque Lucia, Mimmo bien sûr et maintenant moi. La technique de la couverture par des gens bien insérés dans le système permettant de se servir de l’appartement pour accueillir des clandestins. À cette époque la pression policière était encore supportable et, à la condition de ne pas alerter le voisinage par des allées et venues de nouvelles têtes, il était encore possible de séjourner assez longuement à une adresse fixe. Ce soir-là l’appartement était vide lorsque nous sommes rentrés. Mimmo a plaisanté « Carla et Gaetano sont sûrement au ciné. Ils sont raides dingues des films étrangers sous-titrés en français... Pour Lucia c’est son soir d’alphabétisation au Centre Social... » Dans la pièce, qui servait de lieu de transit aux camarades de passage, ils m’avaient aménagé derrière un paravent un petit coin à moi : un lit de camp, une caisse table de nuit et une chaise qui faisait face à un petit guéridon. Des rangées de bouquins et des piles de magasines encombraient deux étagères qui surplombaient mon pieu. J’étais trop vanné pour me plonger dans une lecture dont je savais par avance qu’elle devait être très chiante : la littérature révolutionnaire, quel que soit le pays tombe des mains. Avant de me glisser dans le sac à viande j’allais prendre une douche dans une vaste salle de bains bien rangée et qui sentait le savon et la lavande. Mimmo, alors que je me savonnais, m’indiquait au travers de la porte que nous partirions à cinq heures le lendemain matin. Je lui gueulais que je serais d’attaque. Ma nuit fut lourde mais je me réveillai dix minutes avant l’heure fixée : mon horloge biologique ne m’avait jamais joué de tours.

 

Mimmo fut plus long. En bas Guido nous attendait en pestant contre notre retard. « Qu’est-ce que tu fous, tu baises toute la nuit ? » Moi je me les gelais et réclamais un café alors que Mimmo se perdait dans des justifications auxquelles je ne comprennais goutte. Au premier troquet ouvert nous nous arrêtions pour prendre un café. Ensuite nous repartions à fond la caisse dans un froid à couper au couteau. Mimmo avait du mal suivre la moto de Guido. Lorsque nous arrivions sur la grande avenue, face à l’entrée de l'usine, les derniers autocars se garaient. Des gus tractaient. Mimmo me disait que c'était des militants de l’assemblée autonome. Ceux-ci nous flanquaient un paquet dans les mains. J’avais les doigts gelés. Putain qu’il faisait froid dans ce foutu pays alors que nous étions au tout début mai. Derrière les grilles des mecs nous mataient d’un œil mauvais. « Des bourrins de la FIOM... » lâchait Guido. Mimmo remontait sur sa moto avec un paquet de tracts pour se rendre au portail 2 tenu par Lotta Continua. « Pas confiance en eux... » lâche encore Guido. Tout est dit : pas confiance. C’était bien pire qu’à Paris, ici, les lignes politiques se croisaient, s’entrecroisaient, s’emmêlaient, s’affrontaient, pour ne pratiquement jamais se rejoindre. Dès que nous avions épuisé notre stock de tracts nous courions nous réfugier dans un bar au coin de l’avenue d’où l’on pouvait surveiller l’entrée principale d’Alfa. Guido se payait une partie de flipper. Moi j'allais pisser mon premier café avant de griller une cigarette. À mon retour Mimmo râlait, pestait contre les connards de LC. Guido tentait de le calmer « Tu fais chier ! Bois un café et boucle-là ! » Deux filles, modèle sale, mal peignée et laide, faisait leur entrée. Je ne pouvais m’empêcher de rire, un rire nerveux, incontrôlable. Guido, loin de s’en offusquer, rebondissait dessus pour vanner Mimmo « T’es bien servi. Voilà deux représentantes de LC. Convainc-les ! Je sais, t’as pas de bol, avec tout le taf de belles nanas qu’ils ont à LC, ils trouvent le moyen de nous fourguer deux boudins de première... »

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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 00:09

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Claude Nougaro disait en parlant de Ange Philippe Léotard Tomasi né le 28 août 1940 à Nice et mort le 25 août 2001 à Paris: «  J'aime les grands brûlés, j'aime les grands acteurs avec un seul rôle, celui de leur vie à tenir à claquer à brandir : J'aime certains hommes, ceux qui savent que la seule liberté que nous possédons, c'est de choisir ses barreaux. J'aime les poètes qui claudiquent sur les marelles du mystère d'être, et qui chantent des mots de moelle et de sang à travers tous les baillons du monde. Je t'aime Philippe Léotard. »

 

« Moi, je pourrais être ministre de la défonce. Chacun son truc, il vendra des missiles et moi des pétards. Pour nous distinguer, ce n'est pas difficile. Lui, c'est Léotard. Moi, c'est Monsieur Léotard. » Le Monde, 24 avril 1993.

 

Lorsque j’habitais  rue Mazarine, face à la boulangerie où le boulanger accrochait une petite pancarte « je suis parti quelques instants porter du pain chez un client », je croisais parfois Philippe Léotard avec ses costars froissés, son visage plissé, buriné, ses cheveux de broussaille, ses poches sous ses yeux malicieux et toujours accroché aux lèvres un franc sourire. Souvenir !  

 

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14 janvier 2012 6 14 /01 /janvier /2012 00:09

PortraitVPo.jpgÇa devait arriver ! La blogosphère du vin sans la plume de VPO c’était comme une fiole du nectar d’Embres&Castelmaure sans étiquette, un manque L’heureux évènement, provoqué par la conjonction d’une appellation d’origine déjantée : SBF décernée par Antonin le basque Vindicateur et du défi lancé par notre Eva, est intervenu en début de semaine. Normal, la procréation n’aime rien tant que les longs WE d’hiver où, sous la couette, les amants se sentent isolés du monde, tels des bédouins sous leur tente plantée dans l’immensité du désert de Gobi. Ce ne fut pas une surprise pour moi qui connaît l’inventivité du sieur Pousson, je  pressentais qu’un jour il sauterait le pas, délaissant un peu l’éphémère Face de Bouc pour graver sur la Toile ses élans, ses passions, ses coups de cœur et bien sûr donner corps à son combat pour un vin accroché à sa terre et à ses hommes.

 

Dans sa bio express VPO écrit « Né  dans un vieux millésime, exceptionnel en Rioja et à St-Émilion, Vincent Pousson embrasse  très tôt la carrière de reporter (Sud-Radio, RMC). Quelques flirts avec la presse écrite (créateur de L'esprit du Sud-Ouest), des écarts dans la pub (L'esprit du Languedoc, L'esprit corse, etc…) et une concupiscence avouée pour les bouquins (D'amour & de vin, La cuisine de la Tupiña, Légumineuses réflexions, etc…). Un œil sur la photographie (argentique, c'est plus poétique) et l'autre sur le graphisme (étiquettes Castelmaure, Vino amor y fantasía, etc…). Un appétit insatiable pour la cuisine naturelle et une soif inextinguible pour les vins purs. Membre du fan-club d'Hubert de Montille…

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Passons maintenant aux questions :

 

JB: Un blog pourquoi?

 

Vpo : Oui, il y en a déjà tellement… Je n’ai pas vraiment décidé, ce sont les petits jeunes de la bloglouglou (ce mot m’horripile…) – incise de l’interviewer : moi aussi –qui m’ont poussé à l’eau: Antonin Iommi-Amunategui link qui dans ses récents « Awards » m'a décerné le titre de blogueur SBF (Sans Blog Fixe, note du Taulier), de l'année; et puis, dimanche dernier, alors que j'émergeais d'une longue nuit en Rioja, un défi lancé par Eva Robineau link « tu as 48 heures pour ouvrir ton blog, pas une de plus! ». 

 

JB : Ça, c'est le déclencheur, mais sinon?

 

Vpo : Sinon, il y a d'abord un bilan tiré tout simplement de ce qui s'est passé  l'année dernière sur le Web du vin, je veux parler de l'affaire du Jumillagate qui a démarré, ici, sur Vin & Cie et sur Facebook link . Pour résumer, et sans sur-dimensionner le poids de la blogosphère, disons que la pensée unique du vin mondial a été mise à mal par les forces réunies de tout un tas de personnes sur la Toile qui estimaient qu'on avait dépassé les limites et qu'il fallait le dire. Ça a quand même abouti (même si l'intéressé réfute cette notion de cause à effet) au départ de Jay Miller, ami proche de Robert Parker, considéré comme le troisième critique le plus important de la planète, qui a donc démissionné du Wine Advocate. Et, également, à l'ouverture (tardive…) d'une enquête de l'Institute of Masters of Wine sur les agissements d'un de ses membres, le Chilien Pancho Campo MW devant lequel l'Espagne du vin déroulait le tapis rouge jusqu'à en perdre son âme.

Mais au-delà  de l'impact de cette affaire sur le Mondovino, ce qui est encore passionnant, c'est qu'elle s'est déroulée quasi intégralement sur le Web et qu'elle était bouclée avant même que la presse traditionnelle du vin ne commence à s'y intéresser et la relate, a posteriori. Et ça, à mon avis, c'est la grande nouveauté, une nouveauté qui confirme la montée en puissance de ce nouveau pouvoir des blogueurs du vin.

 

JB: D'où  le blog?

 

Vpo : Un peu, oui. Car, pour avoir si longtemps fait le journaliste, et pas qu'en parlant de bonnes bouteilles et d'aimables gueuletons, je sais aussi que nous avons trouvé là, conjointement aux réseaux sociaux, un moyen d'expression sans filtre d'aucune sorte, quelque chose où la parole circule. Il ne s'agit pas de remplacer la presse, mais peut-être la compléter et, pourquoi pas, faire passer le message du vin à d'autres lecteurs. En tout cas, ça a des qualités, des défauts aussi, mais ça ressemble à une forme de liberté dont on serait bien couillons de se priver.

 

JB: Alors, de quoi parle-t-on dans « idées liquides & solides »?

 

Vpo: De tout ce qui fait le quotidien d'un passionné de ce qui se boit et de ce qui se mange. Avec des coups de cœurs, des coups de gueule et une profonde méfiance pour les idées à la mode et le « confort intellectuel ». La ligne éditoriale (si l'on peut s'exprimer ainsi pour un blog…) sera bien évidemment influencée par le fait que je vis pour partie en Espagne, à Barcelone mais bon, je ne vais évidemment pas me limiter à ça, j'ai envie de défendre une idée latine du vin, à l'opposé dirais-je de ce « nouvel ancien Monde »  qui notait sur 100 des jus bodybuildés, déformés par la chirurgie esthétique. Même si ça ne plaît pas à certains de nos amis anglo-saxons, j'ai envie de défendre les vins de paysans, les vins de village, les vins durables. Et c'est exactement pareil pour la partie « solide » du blog, je vais parler de ce que j'aime, de ces nourritures vraies, de campagne, qui n'ont jamais accepté qu'on leur mette une plume dans le cul. 

http://ideesliquidesetsolides.blogspot.com

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13 janvier 2012 5 13 /01 /janvier /2012 16:00

AVTRoger-Nimier_794.jpgÉric Neuhoff écrit « À la première page des Épées*, le jeune héros se masturbe sur une photo de Marlène Dietrich. Par la suite, Sanders s’engagera dans la milice. On voit où mène l’amour des comédiennes germaniques. Nimier provoque. Dans la vie, il lui arrive de porter un gilet qui arbore d’un côté des croix gammées, de l’autre des croix de Lorraine. Invité dans des dîners, il pisse dans le piano de la maîtresse de maison, ce qui avait le don de produire des fausses notes. Une légende tenace rapporte qu’une nuit, il fit cuire des œufs sur la flamme du soldat inconnu. « Je ne veux pas qu’une seule minute me serve à quelque chose. »

 

1952, une éternité pour ceux qui ne vivent qu’à la nanoseconde, Bernard Franck, dans les Temps Modernes d’un dénommé Sartre, fourrait dans le même sac : Roger Nimier, Antoine Blondin, Michel Déon et Jacques Laurent, en leur collant l’étiquette de « Hussards ». Que des mecs de droite donc, en un temps où il était du plus grand chic d’être un compagnon de route des communistes, eux se disaient vaguement monarchistes et « des nuages de Maurras flottaient au-dessus de leurs têtes. » Ces messieurs carburaient au champagne, adoraient les cabriolets – Nimier roulait en Aston-Martin – et les jolies filles, se coucher à l’aube, parfois faire le coup de poing. « La vie qu’est-ce que c’est ? Une invention des adultes. La société est prévisible, assommante, anonyme. Il faut s’en échapper. Pour cela, il y a les livres, les bars et l’amitié. Il valait mieux, oui, boire avec Chanel un vin blanc pétillant de Neufchâtel, cultive le canular et la nostalgie, suivre le Tournoi des 5 Nations, raconter aux demoiselles qu’elles étaient des héroïnes de Stendhal… » Nimier donnera sa définition du Hussard « Militaire du genre rêveur qui prend la vie par la douceur et les femmes par la violence. »

 

Le 28 septembre 1962, se tue dans un accident de voiture au volant de son Aston Martin DB4 sur l'autoroute de l'Ouest. Le Journal du Dimanche du 30 septembre 1962 écrivait : « L’écrivain Roger Nimier s’est tué vendredi soir en voiture, à l’âge de 36 ans, sur l’autoroute de l’ouest. Dans son Aston Martin qui s’est écrasée à très grande vitesse sur le parapet du pont qui enjambe le carrefour des RN 307 et 311, à la Celle Saint Cloud, avait pris place la jeune romancière Sunsiaré de Larcône, 27 ans, qui est morte elle aussi. La voiture, qui roulait à plus de 150 à l’heure en direction de la province, se trouvait sur la gauche de la chaussée, lorsqu’elle vira brusquement à droite en amorçant un «freinage à mort». Elle faucha sept énormes bornes de béton avant d’aller s’écraser contre le parapet du pont... Nimier avait eu déjà une Jaguar et une Delahaye. Ses voitures étaient ses jouets préférés. Il en parlait longuement. Il écrivait à leur propos. Dans un de ses livres, il décrit un accident d’auto… »

 

Morand ne s’en  remettra pas « Nimier, c’était le printemps que je regardais pour la dernière fois. »

 

Comme l’écrit Neuhoff « leur désinvolture réclame une attention de tous les instants. Évidemment qu’ils ne consacraient pas leurs journées aux cocktails et aux matches de rugby. Magnums de Bollinger à la main et pied au plancher, du pittoresque à la légende, il n’y a qu’un pas. Il est vite franchi. »

 

Alors pourquoi diable cette soudaine plongée dans un monde englouti ? Pour délasser ma plume qui a décidé de ne plus s’affuter face aux postures de ceux qui se voudraient les héritiers de Nimier et  qui n’en n’ont que les Richelieu bien lustrées et des plis au bas de leur futal plutôt bien coupé…

 

Voilà un pluriel bien singulier !

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13 janvier 2012 5 13 /01 /janvier /2012 00:09

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Les faits d’abord :

 

BIO(VIN)

 

« Nouvelle catégorie de vin très appréciée des bobos et des jeunes provinciaux. Ils ignorent qu’en réalité les vins bios n’existent pas. Oui les raisins, pardon les « baies »*, peuvent être bio, mais les vins jamais, au grand jamais ! Explication, le vin est, jusqu’à preuve du contraire, une boisson issue de la fermentation du raisin. Donc le raisin peut – c’est rare – être bio, mais jamais la fermentation. Vous suivez ? »

 

[EXEMPLE]

« Humm… Il y a de la matière dans ce vin issu de raisin bio »

 

NATURE(VIN)

 

« Mouvement en vogue dans la Loire, dans le Beaujolais et dans les bistrots parisiens. Il s’agit de produire ou de consommer des vins très faiblement dosés en soufre. Le soufre est le conservateur du vin, l’élément qui lui permet de durer. L’en priver, c’est, certes, le fragiliser, mais aussi lui conférer une saveur de « jus  de fruits » extrêmement agréable, voire digeste. (Voir digestibilité)

 

[EXEMPLE]

« Huum… il sent un peu le fumier, ce beaujolais nature. »

 

Mon ressenti :

 

-         Je suis en manque : rien sur la biodynamie ! Est-ce une vache sacrée ?

 

-         J’avoue que j’ai du mal à suivre l’histoire de la fermentation, mais je suis un ignorant total… faudra m’expliquer…

 

-         En quoi le bio est-il une catégorie nouvelle puisque je note que Patrick Boudon de Soulignac 33760 a fait sa conversion en 1963 ? link

 

 -         Dire que les bobos et les jeunes provinciaux ignorent qu’en réalité les vins bios n’existent pas. C’est faux ! C’est plutôt monsieur et madame Michu qui achètent leur vin à la supérette. Les bobos et les jeunes provinciaux,  vu qu’ils sont de la génération Youpala, link sont incollables. Les vieux qui boivent du Bordeaux, eux, sont d’indécrottables ignorants.

 

-         Depuis 1973, pour l’OIV « le vin est exclusivement la boisson résultant de la fermentation alcoolique complète ou partielle du raisin frais foulé ou non ou du moût de raisin»

 

-         Pourquoi circonscrire les « natures » à la Loire, au Beaujolais du côté producteurs et aux bistrots parisiens du côté consommateur ? Y’en a bien plus dans le Languedoc,  la vallée du Rhône, l’Alsace que dans le Beaujolais. Mais c’est pour forcer le trait me dira-t-on. Fort bien, c’est donc une caricature destinée à faire rire aux dépens des « bouseux » (cf. l’exemple !) et des « parigots tête de veau » !

 

-         Je suis en manque d’un dessin de Philippe Bercovici sur les gars qui fument la moquette et font des vins qui sentent la bouse de vache ou sur les bobos et les jeunes provinciaux qui aiment « le jus de fruit ». Comment je vais faire pour illustrer ma chronique ?

 

-         J’avoue que je trouve que les auteurs sur les deux thèmes manquent de soufre ! Je n’ai pas écrit « de souffle » mais je veux dire que je ne les trouve pas assez sulfureux.

 

Pour le reste de l’œuvre Dico-Vino Guide encyclopéthylique du vin chez 12bis 12€ j’ai noté que François Mauss l’avait recommandé sur son blog GJE c’est donc que c’est un opus convenable, à mettre entre toutes les mains, très PC. C’est gentiment humoristique mais j’avoue que j’aurais aimé qu’il fût un peu plus impertinent, plus incisif, plus borderline, plus jubilatoire, moins bordelo-centré, mais, comme en matière de dégustation et de critique, ce n’est que mon avis qui n’engage que moi.

 

Je précise que le livre m’a été expédié en service de presse par l’éditeur et j’attends avec impatience La gauche bling-bling d’Aymeric Mantoux, Philippe Bercovici, Benoist Simmat qui paraît en librairie le 12 janvier. J’ai déjeuné en face d’Aymeric Mantoux récemment, il m’a pris la tête avec ses certitudes partisanes pendant tout le repas (j’ai des témoins) alors que je n’en avais rien à cirer. Bref, si comme l’écrit le site de la FNAC « L’argent pourrit les gens, tel est mon sentiment », chantait Joey Starr avec son groupe de rap NTM. Et s’il pourrissait également la vie politique, y compris à gauche ? Il se pourrait bien que l’argent soit une fois de plus fatal au Parti Socialiste en cette année 2012… Cette enquête en BD, la première du genre, raconte l'histoire de la gauche et de l'argent en France. De la gauche mitterrandienne, la gauche « caviar », jusqu'à la gauche strausskanienne, une véritable gauche « bling-bling », nous avons assisté au renoncement des idéaux de Marx et de Jaurès. La BD politique la plus insolente de la Présidentielle 2012 ! »

 

Sans doute vais-je me régaler : caviar, champagne, GCC et petites pépés, du moins je l’espère, même si Mantoux m’a déjà saoulé alors que je n’en pouvais mais… Et si on faisait un dîner débat sur ce thème à l’Envers du décor ? Moi ça me plairait vraiment !

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 00:09

À l’attention de ceux pour qui l’histoire du vin en notre vieux pays commence avec eux ou qui se réfère vaguement à un « c’était mieux avant » je recommande cette vivifiante chronique de Jean-Yves Nau publiée sur Slate le 09/01/2012 Plaidoyer pour la piquette Les litres à étoiles d’après-guerre vont-ils refaire surface? Petit bréviaire de survie dans l’enfer des vins «de table» et autres «grands ordinaires».

  

Qui est Jean-Yves Nau ? Un vrai et excellent journaliste. Docteur en médecine, ancien instituteur, Jean-Yves Nau a été en charge de la rubrique médecine du Monde de 1980 à 2009. Il tient le blog Journalisme et santé publique sur le site de l'Ecole des hautes études en santé publique (EHESP).

 

En vous proposant de lire la  chronique de Jean-Yves Nau j’exerce mon droit de taulier d’un espace de liberté. Je le fais sans y mettre mon grain de sel, même si sur certains points de détail je pourrais faire à Jean-Yves Nau quelques remarques. Je le fais avec jubilation car vraiment avec Nau ça vole plus haut que ce je me force encore à lire ici et là sur la toile. C’est un vrai travail de journaliste. Libre à vous de le commenter sur mon espace de liberté ou sur le site de Slate.

 

Pour vous mettre en bouche, je publie ici les premiers paragraphes de sa chronique et j’espère que vous cliquerez ensuite sur le lien qui mène au texte original. Merci à Antonin, le basque qui n’aime rien tant que d’escalader le mur à gauche, de m’avoir communiqué le tuyau.

18023145515199 2145593111 d4a73b06781

« Survivre, c’est aussi parfois explorer des sous-continents ignorés. Comme les fonds des gondoles alcooliques des grandes surfaces marchandes; là où on ne retrouve que les vins qui tiennent le bas du pavé. Un début de quart-monde, le mépris total des néo-amateurs en quête de justesse, de biologie et de référencement socioculturel.

Entrer sur ces terres, c’est abandonner la notion d’appellation et celle de vigneron. Et ne parlons pas du millésime. On perd tous ses repères. Les marques qui trônent dissolvent tout. Jusqu’au verre de la bouteille qui peut devenir plastique et cartonnage alimentaire. Ici on parle dru, on parle cubi; certainement pas BIB (bag in box). Pour la capsule en étain et le bouchon en liège, prière d’aller voir ailleurs.

 

Ah, le bon vieux temps du Gévéor

 

Côté réglementation, bien sûr, on flotte un peu. Ce sont des breuvages qui ne la ramènent guère. Ils sont au mieux dans le registre du franc-loyal-et-constant; au pire dans celui des ni-vices-ni-vertu. Autant de catégories qui ne mangent pas de pain.

 

Ici, l’obsessionnel des étiquettes ne trouvera guère de quoi alimenter sa maniaquerie. Au choix vins de table, vins de consommation courante, vins ordinaires et qui n’ont aucune envie d’en sortir. Ce sont des termes obsolètes qui nous parlent d’un temps où les hommes travaillaient et le vin les nourrissait au même titre que le pain. Ce qui ne prévenait nullement de l’assuétude à l’alcool, ce fléau.

 

Un temps où le vigneron était payé au degré-hecto et où les vins d’Algérie venaient au secours de ceux, pas fiers, de l’Hexagone. Qui n’a pas connu l’hybride 5455 d’Achille-Albert Siebel (1844-1936) et les bouteilles à étoiles peut-il saisir ce qu’a été, en France, le monde paysan, la classe ouvrière et la maladie alcoolique?

 

Humer ces fonds de gondoles, c’est retrouver un peu la mémoire de ce Gévéor qui a disparu «suite à l’évolution des goûts». Gévéor avait été sublimé comme tant et tant d’autres par Hervé Morvan. L'affaire tournait bien. On l’aimait fort, Gévéor; quand on ne l’adorait pas…. »

 

Lire la suite ici : link

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 17:00

Margaret Thatcher « La dame de fer », son petit sac, sa mise en plis ce fut pour moi :

 

-         Quand j’étais chez Rocard Ministre de l’Agriculture en 1984, d’abord sa célèbre formule  « I want my money back » pour obtenir son fameux chèque qui est une réduction de la participation britannique au budget européen. Elle considérait, pas tout à fait à tort d’ailleurs, que le RU  ayant une très faible surface agricole, comparé aux autres Etats membres, le Royaume-Uni ne voulait pas payer pour les autres Etats membres. La PAC représentait à l’époque 70% du budget de l’UE. Aujourd’hui, la PAC représente moins de 40% du budget européen.

 

-         Ensuite ce fut, j’étais chez Nallet Ministre de l’Agriculture en 1988, la vache folle dû à l’abaissement de la température de chauffe des farines animales. Je n’invente rien, lisez ce qui suit qui date de 2009.

 

Le Mague : Et ces bêtas de ruminants qui passent la journée à regarder les trains à grande vitesse, pourquoi d’abord on les traite de vaches folles ?

Fred Romano : Le réjouissant sobriquet « vaches folles » est l’une des plus grandes réussites de Margaret Thatcher, la politicienne criminelle anglaise à l’origine directe de cette maladie neurodégénérative. Durant de nombreuses années, elle a ainsi réussi à ridiculiser de dangereux processus biologiques, des scientifiques de haut niveau et des journalistes courageux, dans le seul but de camoufler ses exactions et bénéfices commerciaux et de s’éviter les poursuites judiciaires dont elle aurait du être l’objet. Car Margaret Thatcher a été avertie formellement par les services vétérinaires islandais que le fait d’intégrer des déchets de moutons malades dans l’alimentation bovine, puis de baisser les températures de chauffage de ces préparations pourrait avoir de terribles conséquences, tant pour le cheptel anglais que pour celui du monde entier, ainsi que pour tous les mammifères du monde.

 

Le Mague : Tu voudrais dire que les Islandais, ces sauvages Vikings, avaient le don de clairvoyance en l’avenir et avaient déjà tout prévu de ce carnage ?

Fred Romano : Parce qu’ils avaient tenté, en vain, bien qu’étant une île isolée de l’Atlantique Nord, d’éradiquer la maladie du mouton fou, ou scrapie, qui avait été importée depuis l’Angleterre à peine quelques années après qu’elle ait été découverte, en 1735. Dès que les lords se sont aperçus de la maladie et de ses conséquences économiques (le marché de la laine anglais s’opposait violemment au tissé français), ils ont pris sciemment la décision d’exporter au monde entier leurs moutons malades. L’histoire se répète et Margaret Thatcher a repris les bonnes vieilles traditions anglaises. La scrapie, l’ESB, le kuru, le Creutzfeldt-Jakob, toutes ces maladies animales (l’homme est un animal) sont les mêmes : elles sont dues au même agent (le prion) et provoquent les mêmes symptômes.

 

-         Histoire racontée par François David dans So British!

« Lorsque j’étais diplomate à Londres, Margaret Thatcher était Premier Ministre. Un de ses ministres m’a raconté l’histoire suivante, qu’il m’a assuré être absolument authentique.

Un jour, pour être agréable et amicale, celle qu’on appelait la « Dame de fer » invite ses ministres au restaurant. Elle s’assied et ses ministres l’entourent. Le maître d’hôtel s’approche et demande :

-         Avez-vous fait votre choix ?

-         Je prendrai un steak.

-         Et pour les légumes ?

Elle regarde ses ministres…

-         Ils prendront aussi un steak.

 

-         - Dans les rues de Paris sur les colonnes Morris s’affiche une Meryl Streep plus « Dame de fer » (sortie à Paris le 15 février) que nature. Le film est sorti le 6 janvier en Grande-Bretagne, mais l'avant-première londonienne, mercredi 4 au soir, avait donné le ton. Pluie d'applaudissements pour Meryl Streep qui, pour l'occasion, a foulé un tapis bleu (couleur du parti conservateur britannique). Mais rafales de critiques quant à l'image donnée de celle qui a logé au 10 Downing Street de 1979 à 1990.link   

-         Enfin, une facétieuse pétition  « Privatisons les funérailles de Margaret Thatcher », link « relayée outre-Manche par plusieurs médias, dont le Guardian, a ouvert un débat assez surréaliste en Grande-Bretagne. La Dame de fer n'a pas encore cassé sa pipe que ses compatriotes débattent déjà – non sans humour – de la meilleure façon de l'enterrer. Et la passion toute relative de l'ancien premier ministre britannique pour l'Etat providence et les dépenses publiques invitent naturellement certains commentateurs à faire du mauvais esprit. »

« Afin de rester fidèle à l'héritage de la Dame de fer, les funérailles nationales de Margaret Thatcher devraient être financées et organisées par le secteur privé, afin d'offrir le meilleur service possible aux usagers et autres parties concernées. Les signataires pensent que l'héritage de notre ancienne première ministre ne mérite pas moins, et qu'il s'agirait d'une occasion idéale pour réduire les dépenses de l'Etat et démontrer une   nouvelle fois les mérites du libéralisme économique professé par la baronne Thatcher. »

 

Un blog du Monde écrit

 

« A 86 ans, la Dame de fer ne va pas très bien, explique le site uk-politics.fr. Du coup le débat s'installe. A l'instar de Nelson ou Churchill, faut-il donc que l'Etat organise une cérémonie et un événement d'ampleur ? La question divise, y compris à droite, camp où se trouvent bien évidemment ses plus chauds partisans. [...] La personnalité de Maggie, son action, divisent profondément les Britanniques, alors que les funérailles nationales sont là pour rendre un hommage du pays entier. »

Dans le Guardian, le chroniqueur Sunny Hundal trouve l'idée excellente. « A n'en pas douter, Thatcher elle-même serait d'accord pour que les contribuables ne soient pas davantage sollicités en ces temps d'austérité », estime-t-il.

Il rapporte cette anecdote : « Ronald Reagan, l'allié idéologique le plus proche de Margaret Thatcher, a dit un jour que les dix mots les plus dangereux en anglais étaient : « Hi, I'm from the government, and I'm here to help » (Bonjour, je travaille au gouvernement et je suis là pour vous aider) ». Dont acte.

 

-         Le dernier mot reste à Renaud

 

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 00:09

Pour preuve que le sujet des vins au restaurant n’intéresse guère la sphère des experts de la planète vin dans Dico Vino (guide encyclopéthylique du vin) B.Simmat et Ph. Bercovici n’en disent pas un mot et, Dieu sait, que leur verve eut pu épingler de magnifiques saynètes à propos du choix et du service du vin au restaurant. Voir une vieille chronique « Au resto les conseils du copain qu'a pas fait les cours d'œnologie ... »link et des réflexions berthomesque plus chiantes.link

 

 Ce silence, et parfois même ce dédain, tient au fait que dans le monde des buveurs d’étiquettes ou des dégustateurs patentés ( en tant qu’invités) on ne fréquente que des lieux où les cartes de vins sont bien pourvues mais pas forcément très originales ni audacieuses ; mais que voulez-vous s’aventurer loin des sentiers battus n’est pas le fort de ce beau petit monde. De plus, vu l’inflation des cours des grandes étiquettes il faut avoir une carte golden bien solide ou des notes de frais pour les aborder ces vins chez les étoilés, pour preuve certains GCC ont cassé les prix de 50% dans certains grands restaurants pendant les fêtes (les prix restant après ces soldes assez corsés). Bref, la restauration française pratique en général des coefficients multiplicateurs très conséquents et, très franchement, les tables de restaurant sont le dernier lieu où j’irais pour boire une belle bouteille de vin.  Fourme-007.JPGPar bonheur cette règle souffre de plus en plus d’exceptions et c’est heureux. À l’origine de ce mouvement, dans des restaurants où, bien évidemment, la table est bonne, des jeunes passionnés de vin qui concoctent des cartes de vins originales qui donnent envie de boire à table. Tel est le cas de Damien Larsonneur au restaurant Je Thé me 4 Rue d'Alleray  75015 Paris, France 01 48 42 48 30. C’est mon voisin de bureau, il m’a invité et j’y suis allé avec ma copine Isabelle  link . Ensuite j’y suis retourné fêter un anniversaire en famille. Damien aime le vin, en parle bien et je me suis dit que vous proposer la lecture de sa carte des vins vous reposerait de mes élucubrations habituelles. (Pour des raisons de place j’ai pratiqué un regroupement des rubriques  et si vous souhaitez lire plus facilement je vous transmettrai le fichier original).


Damien est issu d'une famille de restaurateurs, comme tous nos jeunes d’aujourd’hui il a suivi une formation généraliste jusqu'au BAC ES. Puis il a entamé des études de journalisme et c’est au cours de sa première année qu’il a eu son premier coup de foudre viticole en découvrant les Collioure et les Banyuls du Domaine de la Rectorie. En 2002, suite au choc des élections, et à une forme d’écœurement face au comportement des journalistes français, Damien change de voie et entame un master en Marketing- Communication, qu’il obtient au bout de quatre ans. Durant ce cursus il se passionne pour les vins du Languedoc-Roussillon et effectue une rencontre déterminante avec Bernard Cazes (son père spirituel) qui fût la première personne à lui parler de biodynamie. Entre temps, il effectue quelques stages dans des agences de pub, des start-up et écrit un mémoire de fin d'étude sur le Marketing du Vin et de la gastronomie. Et puis il décide de venir aider ses parents dans leur affaire et leur propose de s'occuper de leur sélection de vins. Sur les conseils de Bernard Cazes, il s'intéresse de plus en plus à la biodynamie, et il promeut les vignerons dit « bio », sur la carte des vins du restaurant. C'est alors qu’il découvre les vins du Domaine Trapet, ce qui le pousse à s'intéresser davantage à la Bourgogne. Dès cet instant le vin devient pour lui une passion viscérale, sa curiosité est sans limite, il s'intéresse alors aux vins du Rhône, puis à ceux de la Loire, d'Alsace et du Bordelais. Depuis peu, il se passionne pour l'Allemagne et ses grands Riesling, notamment ceux de la vallée de la Moselle.
 

 

Ses plus grandes émotions de dégustateur :


- Chapelle-Chambertin 1972 - Domaine Trapet
- Hermitage 1998 - Domaine Jean-Louis Chave
- "Shlossberg" Grand Cru 1994 et 2008 - Alsace - Domaine Albert Mann
- "Château Ausone" 1978 - Saint-Emilion Grand Cru
- "Poyeux" 1999 - Clos Rougeard
- "Clos de Bèze" Grand Cru - Armand Rousseau
- "Vendanges Sélectionnées" 2002 - Volnay - Domaine Lafarge
- "Réserve du Pigeonnier" 2000 - Saumur - Château de Fosse-Sèche
- "Château Rayas" 2002 - Châteauneuf du Pape
- "Reynard" 2002 - Cornas - Thierry Allemand
- "Clavoillon" 1996 - Puligny Montrachet - Domaine Leflaive
- "Riesling Kabinett" 2008 - Egon Müller
- "Renardières" 2007 Rouge - Menetou-Salon - Domaine Gilbert
- "L'Argile " 2004 - Collioure - Domaine de la Rectorie

 

Bien évidemment si ça vous chante vous pouvez commenter…

carte-des-vins-001.JPG

 

Au Verre

 

Blanc Sec (10 cl)          Prix Nets T.T.C

  

« Menetou-Salon » - Domaine Philippe Gilbert    (Bio) Menetou-Salon        2010    7 €

 

 Blanc Moelleux (10 cl)

  

« Brauneberger Kabinett » - Weingut Fritz Haag    (Bio) Mosel Riesling       2010    9 €

 

Rouges (10 cl)

  

« Eolithe » - Château de Fosse-Sèche     (Bio) Saumur         2008    7 €

  

« La Capitelle » - Domaine de la Triballe     (Bio)  Grès de Montpellier        2009    7 €

 

Vin Doux Naturel (10 cl)

  

« Solera » - Domaine des Schistes Rivesaltes                      9 €

 

Les Bulles (10 cl)

  

« Zéro Pointé » - Château Tour Grise     (Bio) Vin de Table Effervescent           7 €

  

« Cuvée n° 735 » - Jacquesson Champagne Brut                    14 €

 

Allemagne          

 

Blancs

  

« Brauneberger Kabinett » - Weingut Fritz Haag    (Bio) Mosel Riesling        2010  48€  

  

« Vom Roten Schiefer » - Weingut Clemens Busch   (Bio) Mosel Riesling        2010 48€

  

« Von Blauem Schiefer » - Weingut Heymann-Löwenstein Mosel Riesling        2010  58 €

 

Alsace

  

Rouge

  

« Clos de la Faille » - Domaine Albert Mann    (Bio) Alsace Pinot Noir        2007  58 €

  

Blancs

  

« Clos Liebenberg » - Domaine Valentin Zusslin   (Bio) Alsace Riesling        2005  45 €

  

« Rosenberg » - Domaine Barmès Buecher    (Bio) Alsace Riesling        2008  45 €

  

« Rosenberg » - Domaine Barmès Buecher    (Bio) Alsace Pinot Gris        2007  48 €

  

« Schlossberg » - Domaine Albert Mann     (Bio) Alsace Riesling Grand Cru       2009  48 €

  

« Pfingstberg » - Domaine Valentin Zusslin    (Bio) Alsace Riesling Grand Cru       2004 52 €

  

« Pfingstberg » - Domaine Valentin Zusslin    (Bio) Alsace Riesling Grand Cru       2002 52 €

 

Bordeaux & Sud-Ouest       Prix Nets T.T.C

 

Rouges

  

« Château Falfas » – Château falfas     (Bio)  Côtes de Bourg               2008             32 €

  

« Le Chevalier » – Château falfas      (Bio) Côtes de Bourg              

2006             48 €

  

« Le Grand Tertre » - Domaine de la Ramaye VDP du Tarn         2006  48 €

  

« Prince Probus » - Clos Triguedina Cahors         2001  52 €

  

« Lacoste-Borie » – Lacoste-Borie  Pauillac                2006             60 €

  

« 100 % » – Château Le Queyroux     100 % Petit Verdot  (50cl)             2006          60 €

  

« La Réserve de Léoville Barton» - Château Léoville Barton Saint-Julien         2009             70 €

  

« Château Vieux Taillefer » – Château Vieux Taillefer Saint-Emilion Grand Cru              2009             70 €

  

« Pavillon de Taillefer » – Château Vieux Taillefer Saint-Emilion Grand Cru (Magnum)           2009             80 €

  

« Château Sociando-Mallet » – Château Sociando-Mallet Haut-Médoc                2004             90 €

  

« Langoa-Barton » - Château Langoa-Barton Saint-Julien         1998           100 €

  

« La Réserve de Léoville Barton» - Château Léoville Barton Saint-Julien (Magnum)              2006           120 €

 

Blancs

  

Sève d’Automne » - Domaine Cauhapé   Jurançon         2004  39 €

  

« Le Vin de l’Oubli » – Domaine de la Ramaye     Gaillac         1998         50 €

  

« La Canopé » - Domaine Cauhapé Jurançon         2005  52 €

  

« Noblesse du Temps » – Domaine Cauhapé Jurançon         2004         69 €

 

Bourgogne & Beaujolais (Rouges)    Prix Nets T.T.C

 

« Corentin » - Domaine Laurent Martray Brouilly         2009  38 €

  

« Champ de Cour » - Château du Moulin à Vent Moulin à Vent    2009  45 €

 

« Clos des Cornières » – Antoine Petitprez    (Bio ) Santenay         2009           48 €

 

« Ostréa » – Domaine Trapet      (Bio) Gevrey-Chambertin        2008           68 €

 

« Clos Prieur » – Domaine Trapet      (Bio) Gevrey-Chambertin Premier Cru      2007          120 €

 

« Chapelle- Chambertin » – Domaine Trapet    (Bio) Chapelle-Chambertin Grand Cru      2007          130 €

 

« Echezeaux » - Domaine Henri Naudin-Ferrand    (Bio) Echezeaux Grand Cru       2006          130 €

 

« Grand Clos des Epenots » – Domaine de Courcel Pommard Premier Cru       2006          130 €

 

« Les Rugiens » – Domaine de Courcel Pommard Premier Cru       2004          130 €

 

« Grand Clos des Epenots » – Domaine de Courcel Pommard Premier Cru       1999          160 €

 

« Chambertin » – Domaine Trapet      (Bio) Chambertin Grand Cru       2001        175 €

 

 Bourgogne (Blancs)        Prix Nets T.T.C

 

« Chardonnay » – Domaine Trapet     (Bio) Bourgogne         2010           35 €

 

« Viré-Clessé » - Domaine Denis Jeandeau    (Bio) Viré-Clessé                2009  45 €

 

« Vaillons » - Domaine Moreau Naudet    Chablis 1er Cru        2007  52 €

 

« Forêts » - Domaine Moreau Naudet   Chablis 1er Cru        2007  52 €

 

« Meursault » – Domaine Jean-Marie Bouzereau Meursault         2007           58 €

 

« Charmes » – Domaine Jean-Marie Bouzereau Meursault 1er Cru        2007          72 €

 

« Poruzot » – Domaine Jean-Marie Bouzereau Meursault 1er Cru        2007           72 €

 

« Valmur » - Domaine Moreau Naudet   Chablis Grand Cru        2008  78 €

 

« Château Grenouilles » - La Chablisienne   Chablis Grand Cru     2005  82 €

 

« La Moutonne » - Domaine Long-Depaquit – Monopole Chablis Grand Cru               2001         110 €

 

« Clos des Mouches » - Domaine Joseph Drouhin   (Bio) Beaune 1er Cru        2003         125 €

 

Loire (Rouges)         Prix Nets T.T.C 

 

« Eolithe » - Château de Fosse-Sèche     (Bio) Saumur         2008  28 €

 

« Renardières » - Domaine Philippe Gilbert    (Bio) Menetou-Salon        2008  48 €

 

« La Croix Boissée » - Domaine Bernard Baudry   (Bio)  Chinon         2009  48 €

 

« Réserve du Pigeonnier » - Château de Fosse-Sèche   (Bio) Saumur         2005  52 €

 

 Les Bulles  « Zéro Pointé » - Château Tour Grise     (Bio) Vin de Table Effervescent       24 €

 

 Loire (Blancs)         Prix Nets T.T.C

  

« Fief du Breil » - Domaine de la Louvetrie    (Bio) Muscadet Sèvre et Maine       2009  32 €

 

« Menetou-Salon » - Domaine Philippe Gilbert    (Bio) Menetou-Salon        2010  35 €

 

« Arcane » - Château de Fosse-Sèche     (Bio) Saumur         2009  35 €

 

« Clos Habert » - Domaine François Chidaine    (Bio) Montlouis sur Loire        2008  42 €

 

« Sancerre » - Domaine Vacheron      (Bio) Sancerre         2010  45 €

 

« Renardières » - Domaine Philippe Gilbert    (Bio) Menetou-Salon        2008  48 €

 

« Croq’ Caillotte » - Domaine Emile Balland  Sancerre         2008  49 €

 

« Les Tris de la Chapelle » - Château de Fosse-Sèche   (Bio) Saumur         2008  54 €

 

« Indigène » - Pascal Jolivet  Pouilly Fumé         2006  65 €

 

« Baron de L » - La Doucette Pouilly Fumé         2002  65 €

 

« Exception» - Pascal Jolivet   Sancerre         2005  91 €

 

« Pur Sang » - Domaine Dagueneau     (Bio) Blanc Fumé  de Pouilly       2005      105 €

 

« Pur Sang » - Domaine Dagueneau     (Bio) Blanc Fumé  de Pouilly       2008       105 €

 

« Silex » - Domaine Dagueneau      (Bio) Blanc Fumé  de Pouilly       2008          138 €

 

 Champagne  (Bulles)      Prix Nets T.T.C

 

« Cuvée n° 735 » - Jacquesson Champagne Brut          70 €

 

« Rosé de Saignée » - Duval Leroy Champagne Brut Rosé         80 €

 

« Grande Réserve » - Gosset Champagne Brut          80 €

 

« Avize – Grand Cru » - Jacquesson Champagne Brut        2000  96 €

 

« DIZY – Terres Rouges » - Jacquesson Champagne Extra Brut Rosé      2003          110 €

 

« Authentis Cumières » - Duval Leroy      (Bio) Champagne Brut        2003          120 €

 

« Femmes » - Duval Leroy Champagne Brut         1996          120 €

 

« Brut Millésimé » - Alfred Gratien Champagne Brut Millésimé       1998           120 €

 

Corse (Rouge)

  

« Ministre Impérial » - Domaine Comte Abbatucci   (Bio) Vin de Table        2008  65 €

 

Italie (Rouges)

  

« Chiaramonte » - Firriato Nero d’Avola Sicilia        2006  32 €  

 

« Roccamora » - Schola Sarmenti Nardo’          2005  35 €

 

« Prunotto » - Prunotto Barolo          2004  69 €

 

« Prunotto » - Prunotto Barbaresco         2005  78 €

 

Hongrie (Blancs)

  

Liquoreux :

 

« Tokaji Furmint Réserve » - Château Dereszla Tokaji Azsu (50 cl)        2000  60 €

 

« Tokaji Aszu » - Domaine Hétszölö Tokaji Aszu (50 cl)        1999  75 €

 

Languedoc-Roussillon (Rouges)    Prix Nets T.T.C 

 

« La Capitelle » - Domaine de la Triballe     (Bio)  Grès de Montpellier        2009  35 €

 

« Les Calcinaires » - Domaine Gauby     (Bio) Côtes du Roussillon Villages  2010  39 €

 

« Les Bastides » - Domaine Alquier     (Bio) Faugères         2009  58 €

 

« Côté Montagne » - Domaine de la Rectorie Collioure         2010  58 €

 

« Le Credo » - Domaine Cazes (magnum) Côtes du Roussillon Villages      1996  95 €

 

Mas de Daumas Gassac       (Bio) Vin de Pays de l’Hérault               2000         110 €

 

Mas de Daumas Gassac       (Bio) Vin de Pays de l’Hérault              1997         120 €

 

« Syrah Léone » - Domaine Peyre Rose     (Bio) Coteaux du Languedoc       2003         120 €

 

Languedoc-Roussillon (Blancs)    Prix Nets T.T.C 

 

« Les Terres Nouvelles » - La Préceptorie Vin de Pays des Côtes Catalanes      2009  45 €

 

« L’argile » - Domaine de la Rectorie Collioure         2007  58 €

Mas de Daumas Gassac       (Bio) Vin de Pays de l’Hérault       2005  78 €

 

Vins doux naturels

 

Rouges

 

« La Cerisaie » - Domaine des Schistes Maury          2007  39 €

 Blancs 

 

« Solera » - Domaine des Schistes Rivesaltes                    38 €

 

« Libre Expression » - Domaine Cazes     (Bio) Vin de Table Maccabeu (50 cl)      1999  60 €

 

« Cuvée Aimé Cazes » - Domaine Cazes Rivesaltes         1976         150 €

 

Rhône (Rouges)        Prix Nets T.T.C

 

 « Nature » - Domaine de Fondrèche     (Bio) Vin de Pays de Vaucluse       2010  28 €

 

« Le Classique » - Domaine du Joncier     (Bio) Lirac          2008  35 €

 

« Crozes-Hermitage » - Domaine Laurent Combier   (Bio) Crozes-Hermitage        2010  40 €

 

« Les Grandes Terrasses » - Paul Jaboulet Aîné   Cornas         2007  60 €

 

« Clos des Grives » - Domaine Laurent Combier   (Bio) Crozes-Hermitage        2010  60 €

 

« Châteauneuf du Pape » - Domaine de Marcoux   (Bio) Châteauneuf du Pape       2009  79 €

 

« Hermitage » - Marc Sorrel      Hermitage         2009  86 €

 

« La Barbarine » - Domaine Gangloff    Côte-Rôtie         2009  92 €

 

« La Petite Chapelle » - Paul Jaboulet Aîné    Hermitage         2007  99 €

 

« Le Méal » - Michel Chapoutier      (Bio) Hermitage         2004          199 €

 

 Rhône (Blancs)          Prix Nets T.T.C

 

« Châteauneuf du Pape » - Domaine de Marcoux   (Bio) Châteauneuf du Pape       2010  75 €

 

« Domaine des Grands Amandiers » - Paul Jaboulet Aîné    Condrieu         2009  79 €

 

« Hermitage » - Marc Sorrel     Hermitage         2008  86 €

 

« Le Chevalier de Sterimberg » - Paul Jaboulet Aîné    Hermitage         2009  89 €

 

« Condrieu » - Domaine Gangloff     Condrieu         2009          102 €

 

« De l’Orée » - Michel Chapoutier      (Bio) Hermitage         2005          199 €

 

 Provence (Rouges)

 

« Le Mas de Romanin » - Château Romanin    (Bio) Alpilles         2010  22 €

 

« Château Romanin » - Château Romanin    (Bio) Les Baux-De-Provence    2007  40 €

 

« Cuvée Tradition » - Domaine Richaume    (Bio) Côtes de Provence        2007  45 €

 

« Château Vannières » - Château Vannières    Bandol         2007  52 €

 

« Cuvée Columelle » - Domaine Richaume    (Bio) Côtes de Provence        2007  58 €

 

« Château Vannières » - Château Vannières    Bandol         1998  78 €

 

Digestifs & Vieux Alcools (au verre)     Prix Nets T.T.C

 

Monteiro Porto Blanc – 10 ans d’âge         11 €

 

Whiskey Single Malt – 14 ans d’âge OBAN            11 €

 

Santa Tecla 2009 Chartreuse Verte          12 €

 

Santa Tecla 2009 Chartreuse Jaune          12 €

 

La Vieille Prune de Souillac Réserve L.O.R           12 €

 

Belle - Poire des Charentes Brillet            12 €

 

Bio Attitude – Cognac      (Bio) Léopold Gourmel          12 €

 

Premières Saveurs – Cognac 6 ans d’âges Léopold Gourmel          12 €

 

Episcopale Chartreuse Jaune et Verte         15 €

 

« La Poire du Roulot » - Poire Williams de BourgogneJean-Marc Roulot          15 €

 

Age des Fleurs – Cognac 15 ans d’âges Léopold Gourmel          15 €

 

Armagnac – 1973 Domaine de Montal          15 €

 

Cognac V.S.O.P – Frapin – Cognac Grande Champagne Premier Cru de Cognac          15 €

 

Miltonduff – Whiskey Single Malt d’Ecosse Eilan Gillan        1998   15 €

 

Arran – Whiskey Single Malt d’Ecosse Eilan Gillan        1996   15 €

 

Ben Nevis – Whiskey Single Malt d’Ecosse Eilan Gillan        1996   15 €

 

Linkwood – Whiskey Single Malt d’Ecosse Eilan Gillan        1998   20 €

 

Grande Réserve – Cognac Grande Champagne Brillet - 1er & Single Cru de Cognac        20 €

 

Cognac XO - Château de Fontpinot – Cognac Grande Champagne Premier Grand Cru de Cognac         20 €

 

Cognac Frapin V.I.P XO – Cognac Grande Champagne Premier Grand Cru de Cognac         25 €

 

Multimillésime 1982-1983-1986 – Château de Fontpinot –  Cognac Grande Champagne Premier Cru de Cognac          30€

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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