Pour sa première chronique chez le Taulier notre tante Aline se jette la tête la première dans la fosse aux lions, plonge ses arpions dans le marigot des grands et petits squales : elle joue sur le même terrain que l’insupportable persifleur Philippe Sollers le bordelais, viré du JDD pour trop d’insolence, n’a-t-il pas trop jeté d’huile sur le feu en proposant à Valérie Trierweiler une porte de sortie ébouriffante : « Une nouvelle prétendante au rôle de première dame de France, un mariage à tout casser, et, vite, un bébé. Espérons que cette nouvelle aventurière courageuse nous préviendra par un tweet. » mais aussi sur celui du sage et policé académicien Jean-Marie Rouart qui chronique, lui, dans la même crèmerie que notre Valérie, Paris-Match, ce qui ne l’empêche pas de lui tailler un costar qui n ‘a rien d’un tailleur Chanel link
Mais, ne vous méprenez pas les humeurs gourmandes de notre tante Aline incluent aussi nos assiettes et sa plume acérée sait aussi, avec juste ce qu’il faut d’air du temps, attiser les saveurs et les flaveurs de nos bons produits du terroir à la manière d’une Françoise Bernard qui aurait quitté sa blouse sage et oublié sa mise en pli. Donc tous les ingrédients d’une saine satiété intellectuelle et physique seront au rendez-vous de Tante Aline car, ici, sur mon Espace de Liberté, loin de ces petites feuilles de choux parisienne à gros tirage appartenant au petit Arnaud, le frère de lait de l’ex, tante Aline vous livrera ses humeurs, sans aucune espèce de périodicité, en fonction de son humeur du moment, de son temps de femme active, sur tous les sujets qu’elle souhaitera aborder. Le Taulier assurera la mise en page sans exercer un quelconque droit de regard sur la prose de sa nouvelle chroniqueuse. Bienvenue au club du Taulier, le plus envié de la place de Paris.
Dans le dernier commentaire que j'avais posté sur le blog de Jacques link : le jean de la dame qui arrive à l'Elysée et joue la carte de : je-reste-comme-je-suis-simple-et-normale-pour-plaire-au-chef, donc en résumé : je reste super mal habillée avec un jean qui me boudine de manière navrante et une chemise façon GAP 1992),
Je terminais le petit commentaire par un conseil à Valérie : fais gaffe à tes fesses, Valérie, surveille tes arrières, Trierweiler, tu vas en prendre plein la tête car tu vas être la cible préférée des journalistes, vu que ton mari est l'anguille la plus intelligente du siècle (après le mythe errant) et faut bien qu'ils trouvent un point d'ancrage, pour pas taper complètement sur le mec-de gauche-qui-dit-qu'il-va-tout-réformer.
Je persiste et signe le conseil.
Et j'ose aller plus loin quitte à provoquer un débat passionné sur ce blog blagueur sans blablas...
Valérie a un compagnon qui depuis plus de 35 ans esquive tous les pièges politiques, contrôle en déjouant, contourne et arrive à ses fins, un fin stratège sur qui tout glisse, tel l'anguille (je me répète)...
... Valérie couche avec ce compagnon politique à un moment de sa vie où il a besoin d'être narcissise encore plus que d'habitude (on le sait les hommes politiques sont de très grands enfants arrêtés a l’âge de 8 ans je-veux-tout-et-le-sourire-de-la-crémière-aussi)
car sa femme Ségo accapare l’arène politique avec éclat et lui, calife, il veut être.
... Valérie est donc habituée à être celle qui narcissise, materne et en même temps peut jouer à la politique. Comme on joue à la marelle.
... Valérie, très chère amie (tu as besoin d'être aimée en ce moment)
faut juste comprendre que ce temps est révolu, et je concède que c'est pas bien facile d'ouvrir les yeux sur ton homme et en même temps sur le conservatisme machiste absolu du pouvoir, des medias, de la société française...
Toi, jalouse ? Oui.
Mais on se trompe de cible.
Tu n'es pas jalouse de Ségo, mais de la politique qui t'a repris ton homme et surtout tous tes pouvoirs.
Pouvoir de femme.
Pouvoir de journaliste.
Pouvoir de liberté.
Pouvoir d'indépendance.
Plus de temps passé ensemble à parler du combat pour le pouvoir : c'est fait, François l'a et doit l'exercer sans une minute à te consacrer, vu l'urgence, comme on dit.
Fini les petits diners à croire être la seule à compter, à conseiller, à discuter.
François appartient à l'Histoire, désormais.
Et il ne va pas se gâcher la vie avec une ex-femme, mais toujours mère de ses enfants, et lui refuser d'aller à la Rochelle si elle veut y aller. (Et c'est là le vrai problème: qui a été ok de manière perverse, et a laissé faire... Ben lui et peut être aussi... la Aubry ? Quelle jolie manœuvre malignissime ce serait de la part de la Martine...
Entre une paix royale (j'espère que vous tous appréciez ce bon mot) et une bouderie affective, le choix n'était pas cornélien, pour un vrai politicien (rime pauvre)
Sauf qu'au lieu de serrer les dents, ou mordre ton homme, t'as tweeté.
Tss, tsss.
J'ai bien envie de faire psy-psy, et te dire :
Valérie,
Sois tu continues a chouiner et a énerver ton mari qui ne va pas supporter ça longtemps- il a déjà la Grèce, l’Espagne, la France, l’Allemagne, l’Europe, sur le dos, alors la Valérie en plus, bonjour le stress-
Sois tu réagis comme la grande belle, intelligente et sensible femme que tu es (à ton tour d'être un peu narcissisée)
Et je te laisse les choix de...
Choix 1
Tu programmes immédiatement, sous prétexte de relations internationales- comme ça on te paie tous, avec nos impôts prochainement augmentés, un jet de la République pour voyager gratos - un super voyage chez la Michelle, la Hillary, la Kate (alias la femme à William, vous savez, le fils a Lédidi) pour demander conseil et coaching à ces belles ambitieuses.
Choix 2
Tu crées une association mondiale pour la Protection des Femmes au Travail.
Et tu demandes à Paris Match une formation de juriste/lobbyiste qu'ils vont te donner vite fait, trop content de se débarrasser de la patate chaude que tu es devenue pour eux (quel cruel dilemme pour le courageux directeur de la rédaction sous les yeux du non moins courageux patron de presse juste au-dessus :
être féministe ou pas ?)
Choix 3
Tu oublies le journalisme et tu écris illico une pièce de théâtres à succès qui s'apparentera dans la conception et la réflexion à celle des " Monologues du Vagin", et que tu titreras modestement : " Le 21e Féminin ". Avec les millions et les tournées mondiales que tu vas récolter, personne n'osera plus t'attaquer et tu pourras prendre un coquet pied à terre, indépendant à paris, comme celui de la Carla, par exemple ? Mais je te conseille de l'acheter dans une zone moins voyante, plus politiquement correcte, type 9-3.
Choix 4
Tu te tires vite fait de l'Elysée, tu romps avec ton compagnon, tu retrouves ta chère liberté, tu te fais réengager avec bonus à Paris Match et je me réjouis déjà des beaux titres que tu vas trouver sur ton ex compagnon et sa future nouvelle compagne.
Choix 5
Tu fais la grève de la faim sur le gazon de l'Elysée jusqu'à ce que François te demande de l'épouser. Ça résoudra rien sur ton indépendance, ton journalisme, ta liberté, mais au moins tu auras le gite et le couvert pour ta marmaille.
D'autres suggestions, chers lecteurs ????
Et pour finir cette chronique en beauté...
Célébrons l'été naissant et l'arrivée des premières tomates pleine terre (bien qu'élevées encore sous serre, c'est vrai) Voici ma recette préférée de l'été, la plus simple, la plus immédiatement jouissive: la salade de tomates au basilic. En général, les inertes et les plastiques vous la décrive ainsi : « Coupez des tomates en lamelles, rajoutez de la sauce vinaigrette et effeuillez du basilic. »
Tante Aline vous aime et vous offre donc sa recette :
Prenez de belles et grosses tomates élevées en pleine terre, si possible bios et de vieille noblesse française (donc pas ce genre de nouvelles variétés qui restent un mois sans broncher dans votre frigo, type SAVEOL, les pires ennemies de mon palais).
Si vous avez la chance comme moi de trouver sur votre marché des vraies « beef », ou des vraies cœurs de bœuf (même refrain : pas celles clonées par les industriels toujours prompts à s'emparer de nos envies pour les satisfaire en les avilissant) n'hésitez pas : ruez-vous pour acheter une de celles qui pèsent lourd, parfois 500g, d'où son nom... Oui, elles sont chères. Mais nous parlons aujourd'hui du début de l'été, cette recette peut être faite tout juillet août septembre et là, à part à paris chez le-fameux-maraicher-Joël Berteau, le kilo est à 3€...
Vous enlèverez délicatement la peau-ou non, affaire d'estomac et de gout, moi j'aime sans la peau, car la tomate fond plus sous la dent- et couperez de bons gros morceaux dans tous les sens ( je laisse le carpaccio aux restaus parisiens) dans un saladier.
Saupoudrez légèrement de sel Herbamare,( plein d'herbes avec un peu de sel et de Kelp, une algue bonne pour tout) rajoutez ce qu'il faut d'huile d'olive très fruitée, ajoutez un demi jus de citron, une bonne cuillère à café de sauce soja, et enfin une bonne grosse cuillère d'excellent vinaigre balsamique de Modène (dans une autre chronique, si vous êtes sage, je vous donnerai le nom d'une vieille famille italienne qui en fabrique un à boire au goulot)
Ce mélange d'acidité, de sel, de sucre révèle à merveille le fruit de la beef.
Mélangez avec désinvolture, goûtez avec sérieux, et rajoutez si besoin un peu des condiments (vous remarquerez que je n'ai pas mis de poivre : j'aime laisser l'imprimatur au vinaigre balsamique et au soja)
Puis à l'aide de ciseaux ou d'un couteau aiguisé comme l'esprit de Michel Serre, coupez très, très fin des feuilles de basilic (le mieux est de les mettre dans un verre et de fourailler avec fougue dedans avec les ciseaux ; je n'arrive personnellement jamais à la technique parfaite du chroniqueur(euse) de télé qui coupe avec un énorme couteau, chop, chop, chop, avec régularité de métronome jusqu'à la pointe de ses doigts : si l'un d'eux voulait bien m'apprendre, moi je suis au bord de la phalange en moins à chaque fois)
Jetez votre hachis de basilic parfumé sur votre salade, mélangez à nouveau. Ne mettez surtout pas au frigo; laissez les parfums et la sauce imprégner le jus de vos tomates.
Pour accompagner cette salade ? Rien, juste du pain grillé, coupé bien épais, pour saucer sans vergogne, ou une baguette fraîche aux céréales, croustillante.
Surtout saucer avec le pain à la main, la fourchette enlève tout le plaisir régressif. Car bien évidemment, tout cela n'était qu'un prétexte pour saucer. (J'avoue même, quand je suis solitaire, passer un doigt avide sur les parois du saladier pour récupérer les miettes de basilic)
Si vous voulez déjeuner léger autour de cette salade, faites-vous griller 3 tranches épaisses de bon pain (partons du principe dans cette première chronique que je suis, pour tout ce qui nourrit notre corps, donc notre esprit, une adepte du bio, du sain, donc ici : du pain complet ou semi complet, de l'épeautre, mieux du kamut, ou de la baguette moulée à la main, avec du vrai levain et de la farine sans additif)
Sur la 1ere tartine, badigeonnez de la tapenade noire ou verte. Posez de très très fines tranches de jambon (à l'os, fait maison, cru... Selon votre envie)
Sur la 2e tartine, badigeonnez de la moutarde à l'ancienne. Posez de très, très fines tranches de Roti (selon votre religion ou votre goût : porc fermier, bœuf, veau... Moi j'adore le porc un peu aillé)
J'insiste sur le très très fin : ça change tout.
Sur la 3e tartine, écrasez simplement du chèvre frais et doux. (Ça c'est pour faire plaisir à mon fils chéri, car je ne mange jamais de fromage sauf du parmesan. Oui, je sais. Nobody's'perfect)
Voilà. Vialatte terminait ses chroniques par : et Allah est grand.( chronique du taulier sur Vialatte ICI link
Pour rendre hommage à mon maitre absolu de ce genre journalistique, je dirai moins drôlement, mais avec conviction : Restons en contact.
La Baronne du 21e