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30 juin 2012 6 30 /06 /juin /2012 16:00

Sylvie Cadio et Michel Smith ont joint le geste à la parole : j’ai leurs pieds chaussés en guise d’adhésion aux Frères de la Croûte. J’ai deux promesses de pieds ceux d’Isabelle Spiri et d’Eva Robineau mais je ne les ai pas encore sauf ceux d’Isabelle que j’ai volés sur les quais de Bordeaux fête le vin (voir ci-dessous) Avec ma pomme et notre Grand Boucanier Emmanuel Giraud nous sommes donc 6/20, il reste donc encore 14 places à pourvoir pour que nous fussions au complet chez les frères de la Croûte. Pour ceux qui prenne le film en cours de route je leur conseille de lire ICI link


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Que faire pour que vous ne restiez pas les deux pieds dans le même sabot, en plus clair que vous vous bougiez un petit peu les fesses pour que les merveilleuses initiatives du Taulier ne tombent pas l’eau ?


La seule réponse que j’ai trouvé c’est de proposer, du moins pour les filles qu’elles adoptent le merveilleux sabot des  Sablaises, qui sont bien sûr les habitantes des Sables d’Olonne en Vendée mais plus précisément les femmes des marins du port. La dénomination n’est pas simple car d’un côté du bassin nous sommes aux Sables d’Olonne et de l’autre à la Chaume, et les marins étaient plutôt des Chaumois des gars dont la descente de litrons étaient très prisées par les emplisseurs de litres six étoiles de gros rouge. J’y reviendrai un jour mais ce n’est pas le sujet du jour.

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La Sablaise est sexy et coquine : elle montre ses genoux car elle porte une jupe courte. Entre 1900 et 1920 : « Les dessous, jupons et culotte, sont agrémentés de dentelles. La hauteur de cet ensemble se situe entre les genoux et les mollets. Les bas noirs et le fameux petit sabot de la Sablaise commencent à rendre le galbe de ses jambes légendaires. Les petits sabots voient leurs talons se hausser et, en dehors du noir, des cuirs blancs ou rouges sont utilisés. Les enfants commencent à en porter de toutes les couleurs. » écrit Léo David.


Comme la mode est à nouveau aux sabots de bois, je lance donc un appel à mes lectrices chéries : adoptez le sabot sablais (achat ICI link ) ci-dessous et passez-les à vos pieds. Photographiez-les ! En un petit clic vous me postez la photo sur berthomeau@gmail.com et vous serez adoubées Frères de la Croûte, ce qui pour une fille est un statut unique, vareuse comme l’aurait dit Francis Blanche.


Pour la gente masculine je ne sais que faire, je désespère ! Peut-être relancer la mode des sabots suédois ? Je ne sais pas. Moi qui ne suis pas mou du genou je crois que je vais aller planter mes choux ailleurs, peut-être en Lorraine… avec mes sabots. Désolé je n’ai pas trouvé mieux comme chute pour ce dernier appel avant de décider de mettre les Frères de la Croûte en bière. Encore une belle initiative du Taulier qui se heurte au mur de l’indifférence. Pauvre France ! Vive les sabots d'Hélène !


 

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30 juin 2012 6 30 /06 /juin /2012 00:09

J‘adore le riz dans tous ses états ! Je devrais écrire les riz car il y en a de multiples variétés : le long grain thaï et basmati les plus répandus, le rond de Camargue et de l’étang de Marseillette, pour le cuire au lait ou faire des paella, l’arborio et le carnaroli pour vos risottos, le riz peut être sauvage lorsqu’il est juste décortiqué et non blanchi, et sauvage lorsqu’il est en fait une herbe, celui que je préfère en accompagnement c’est le riz gluant thaï cuit à la vapeur.


J’adore la betterave dans tous ses états ! Mâche&betterave un grand classique en entrée ou plus raffiné encore : chaude, de plus en plus de chefs la remettent à l’honneur, Passard en tête. Le seul souci, elle tache les doigts lorsqu’on l’épluche. Pour ceux qui font leur marché, mieux vaut l’acheter crue même si il faut du temps pour la cuire et, pour ce faire, le four prime sur la casserole. Reste à l’éplucher : le jus de betterave c’est rouge et sa tache


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Donc, en rangeant mes piles de livres dans mon bureau, je suis tombé sur une rareté chez moi : un livre de cuisine.  Riz Mes Préférés de Nathalie Valmary chez Minerva 24€ www.lamartinière.fr  . je l’ai feuilleté et je suis tombé en arrêt face à une recette illustrée d’une superbe photo. Le riz à la betterave confite. C’est alors que je me suis dit, en ces temps de vague rose et d’un été qui pointe son nez, il faut que je propose à mes chers lecteurs de se la faire et de l’arroser avec une belle quille de rosée.


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250g de riz rond ou arborio ou carnaroli

2 betteraves cuites au four

2 cuillerées à soupe de parmesan

2 cuillérées à soupe de sucre cassonade

2 sachets de sucre vanillé

1,25 litre de bouillon de volaille

15 cl de crème fleurette

6 cuillérées à soupe d’huile d’olive

Sel

-          Vous épluchez vos betteraves avec ou sans gant, puis vous les coupez en 2.

-          Vous réservez une moitié de betterave et le reste vous le coupez en petits dés ;

-          Faire revenir le riz dans un poêle dans 3 cuillérées d’huile d’olive chaude jusqu’à ce qu’il devienne translucide. Remuez avec une spatule en bois tout en ajoutant louche après louche le bouillon au fur et à mesure que le riz l’absorbe.

-          Dans une casserole portez la crème à ébullition puis mixez avec la moitié que vous avez réservez. Mélangez cette crème au riz, ajoutez le parmesan râpé, remuez avec votre spatule en bois. Salez et couvrez.

-          Dans une poêle, faites revenir à feu vif dans 3 cuillérées d’huile d’olive les dés de betterave pendant 3 à 4 minutes puis répartissez la cassonade et le sucre vanillé et laissez confire.

-          Présentez comme sur le cliché tiré du livre : la photo est de Françoise Nicol ©


C’est beau, c’est bon et ça donne une idée comme faire du rose avec du rouge…


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Pour accompagner ce mets j’ai décidé de choisir, pour rendre hommage à un homme qui a bien travaillé du côté de Limoux, Alain Gayda, 1ière Bulle Rosé de Sieur d’Arques 2008. Toute les belles d’histoires d’amour ont une fin, et qui n’entreprend rien, ni ne risque rien n’obtient rien, Alain vient de quitter sa maison, sans doute le cœur serré, l’âme en peine, mais il faut qu’il sache que certains, comme moi le Taulier, je lui garde plus que mon amitié, une forme de respect pour le beau travail accompli. Tout le reste ce sont les vicissitudes de la vie, les bonnes intentions qui se heurtent aux dures réalités du marché et sans doute aussi, du côté des producteurs, une forme de contradiction mal assumée entre le nécessaire investissement dans le devenir de leur entreprise et, comme le disait Antoine Verdale l’audois, le revenant bon immédiat. Refais-toi une santé Alain, et compte sur tes vrais amis.


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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 15:00

 

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Lorsque Claude Chevalier, président du CAVB, la Confédération des Appellations et de Vignerons de Bourgogne m’a appelé au téléphone pour me proposer de présider la Balade Gourmande dans les vignes de Ladoix-Serrigny j’ai cru à une plaisanterie. Le bougre en eut été bien capable. Comment, me disais-je dans ma petite Ford d’intérieur, un petit chroniqueur comme votre Taulier, petit confetti sur la Toile – merci de ne pas couper – pouvait-il se voir investi d’un tel honneur vigneron ? Bon, je ne vais pas en faire des tonnes, mais je dois vous avouer que ça réchauffe mon vieux coeur de stakhanoviste de la Toile. C’était donc du sérieux et même que le Président de l’Association « Promotion Ladoix », Jean-René Nudant, m’a confirmé l’invitation par courrier personnel.


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Dans  celui-ci, il m’indiquait que cette balade de Ladoix-Serrigny était devenue au fil du temps l’une des principales manifestations de la Côte d’Or viticole et que les organisateurs attendaient au moins 3000 personnes, des représentants du monde vin de la région et de la France entière – ouille, ouille, le Jacquouille va falloir qu’il se tienne à carreau – et, cerise sur le gâteau : la plupart des personnalités politiques de Bourgogne. Donc, j’ai des chances de croiser François, pas notre PNR, non le duc de Bourgogne, mon vieil ami François Patriat. Donc, comme vous pouvez le constater en lisant cette chronique, j’ai dit oui sans savoir en quoi consistait la fonction de président, en dehors de présider, et ce que l’on allait me demander.

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Vous allez peut-être me demander à quel titre j’ai accepté cette amicale invitation ? En tant que Taulier de mon Espace de Liberté ou en tant Secrétaire autoproclamé de l’ABV ? Les deux mon capitaine, l’important pour moi c’est d’aller rencontrer des gens, de dialoguer, d’écouter, de boire de bons et de beaux coups, de partager le pain et le sel avec les bourguignons qui ne sont pas manchots aussi du côté de la bonne chère. Bref, loin du macadam de Paris, en espérant le soleil, deux belles journées dans les vignes (je pars samedi en faisant quelques escales avant de rejoindre Ladoix). Oui, j’avoue, comme je l’ai écrit en titre, que je suis fier d’être un bourguignon d’occasion ! Pour mes nombreux admirateurs, et admiratrices, bourguignons, bourguignonnes et d’ailleurs, je serai ravi de faire la bise aux filles et de serrer la louche aux gars. Simple le Taulier, suffit de demander à François Desperriers le roi du live de Bourgogne (je n’oublie pas son discret acolyte Aurélien Ibanez).


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Donc dimanche 1ier  Juillet 2012 c’est la Balade Gourmande à Ladoix-Serrigny les départs sont prévus de 11h-14h sur réservation.  Où déguster ? : Sur le parcours dans le vignoble, à travers le coteau de Corton et les vignes de Ladoix (5 km). 5 escales pour découvrir plats régionaux accompagnés des vins produits sur Ladoix.

 

Prix : 50 €

 

Contact :

Association Promotion Ladoix

M. Jean-René Nudant

Tél : 33 (0)7 86 64 27 10 (pour les inscriptions)

33 (0)3 80 26 40 48 (le Président)

Email : baladegourmande@hotmail.fr

 

Pour plus d'infos et de découvertes c'est ICI

link

 

link

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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 00:09

Je vous préviens : ceci n’est pas une histoire belge, même si elle vous paraît à dormir debout, c’est la seule manière que j’ai trouvé pour contribuer à cet étrange Vendredi du Vin où je ne sais s’il faut mettre le vin dans le mets ou l’inverse c’est-à-dire mettre le mets dans le vin. Comme je n’ai pas de chef préféré, je ne me voyais pas me pointer, la gueule enfarinée, chez le premier maître-queue  venu, en lui tendant une boutanche de derrière les fagots et lui dire « vas-y cuistot ! » Je n’ai pas envie de me faire embrocher.


Alors pour me sortir de ce guêpier je me suis dit tu vas inventer une histoire, le genre Grand Guignol, et ça s’intituleras « ça va avec tout madame… »


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Scène 1 : Bordeaux la nuit la veille de Bordeaux fête le vin


« Sous ses airs de métropole, Bordeaux vivait comme un village. Le vieux Bordeaux dormait paisiblement. Pas un bruit, pas un cri. Tout semblait harmonieux, policé, feutré. Le moindre faux pas résonnait dans un silence minéral. »


Scène 2 : Aujourd’hui Bordeaux fête le vin, c’est le matin…


49631_100001497890487_4914_n.jpg                                                photo de Lucie Bonvin sur Face de Bouc

 

De bon matin, « Aux dames de France », à l’heure d’ouverture, Lucie Bonvin*se mettait en quête de trouver la tenue qui, selon ses dires, lui irait le mieux pour aller au dîner auquel elle est conviée par le CIVB pour fêter le vin dignement. Elle vaguait entre les présentoirs sans trop savoir ce qu’elle cherchait. Elle tripotait les tissus, trifouillait dans les piles, s’immobilisait les yeux en l’air pour tenter de rompre son indécision quasi-pathologique. La Bonvin, comme son mari ne cessait de lui seriner, n’avait aucun sens de l’appariement entre les couleurs, les carreaux, les rayures, le chiné, le plissé, le gaufré, le tweed, l’organza, le seersucker, l’organdi, le crêpe georgette, la flanelle, le taffetas, le tulle, la popeline, la gabardine, le tulle (attention sans majuscule), la cretonne, le satin, le pongé, le linon, le velours, la serge, le vichy (sans majuscule), l’ottoman, le jacquard, la moire…. Et son homme de conclure « qu’elle était vraiment une poire… »


Bref, la jeune rombière qui voulait plaire à sa moitié se décida à jeter son dévolu sur une vendeuse qui se faisait les ongles, assise sur un tabouret, dans un coin reculé du magasin. « Puis-je, vous déranger ? » osa-t-elle timidement. La donzelle lui jeta un regard noir, souffla sur ses ongles tout aussi charbonneux, mais avec des paillettes argentées, s’ébroua et, d’un geste ample, elle indiqua à la pauvre Bonvin l’étendue du choix que lui offrait le magasin. Commença alors un étrange ballet suivant un rythme à 4 temps :


1/ la Bonvin extrayait d’un présentoir une pièce au hasard,

2/ la posait sur sa silhouette,

3/ s’enquérait auprès de la nénette préposée à la vente : ça me va ?

4/ réponse invariable de la susdite : ça va avec tout madame !


La pauvre Bonvin, à  plusieurs reprises, en essayant de vaincre sa timidité, balança de lui objecter qu’elle n’était pas tout, même si elle pensait qu’elle n’était rien. Désespérée, avant de craquer pour la première toilette venue, elle prit son courage à  deux mains et laissa en plan la greluche qui s’en retourna vaquer à ses occupations : attaquer le vernis de ses ongles de pieds !

Clap de fin !


Scène 3 : Bordeaux fête toujours le vin… la fin de matinée chez un marchand de vin


-          Bonjour madame Bonvin, qu’est-ce-qui vous amène ?

Note de l’auteur : d’ordinaire c’est monsieur Bonvin qui mène les opérations d’achat chez le dit marchand de vins pendant que madame Bonvin se contente d’observer le bout de ses pieds.

-          Bonjour monsieur Merlo, je voudrais un vin qui aille avec tout…

Note de l’auteur : le marchand de vins désarçonné par cette étrange requête, ne voulant cependant pas perdre la face, fit face de la plus simple des façons en lui répliquant :

-          J’ai exactement ce qu’il vous faut : un Grand Vin de Bordeaux madame Bonvin.

Note de l’auteur : dans l’AOC Bordeaux tous les vins sont étiquetés Grand Vin de Bordeaux.

 

Clap de fin !

 

Scène 4 : Bordeaux fête encore le vin… début d’après-midi chez les Bonvin

 

J’ai omis de vous préciser deux choses : la première c’est que Lucien Bonvin exerce la noble profession de critique gastronomique sous un pseudonyme car son patronyme risquerait de l’exposer aux quolibets ; la seconde c’est qu’afin de ne pas froisser, mettre le CIVB dans l’embarras, je ne préciserai, même sous la torture, ni le nom de l’appellation, ni celle du château, qui vont avec tout, que le sieur Merlo a fourgué à madame Bonvin. Je laisserai ce soin à Lucie Bonvin.


Donc madame Bonvin retrouve monsieur Bonvin at home et lui tend le Grand Vin de Bordeaux qui va avec tout :


-          Chéri que ferais-tu comme plat avec ce vin ?

-          Que me racontes-tu là bougresse ! Tu poses mal les termes de l’équation : c’est le vin qui accompagne le plat et non l’inverse…

-          Je ne comprends pas chéri puisque monsieur Merlo m’a confirmé que ce Grand Vin de Bordeaux va avec tout  l’ordre des facteurs importe peu…

-          Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre ! Depuis quand ce marchand vins sait faire autre chose que vendre du vin ?

-          Mais chéri toi aussi tu vends des critiques gastronomiques alors que tu ne sais même pas faire cuire un œuf…

-          Moi je suis un esthète ma chère nul besoin de tenir une queue… de casserole pour savoir goûter…

-          D’accord mon chéri mais puisque tout le monde reconnaît que tu sais si bien faire l’accord des mets et des vins pourquoi tu te refuses à trouver chaussure à son pied à mon Grand Vin de Bordeaux ?

-          Pour une question de principe avec un grand P : dans la haute cuisine les clients choisissent d’abord les plats puis se font fourguer le vin qui va avec par un type qui porte une veste noire avec une grappe dorée à la boutonnière et qui effectuera toutes les simagrées inscrites au grand livre de la Sommellerie pour que les quidams puissent se prendre pour des connaisseurs…

-          Je te trouve dur mon Lucien !

-          Non, je tiens entre mes mains la tradition.

 

Clap de fin !

 

Scène 5 : Bordeaux fête encore et toujours le vin… milieu de l’après-midi chez un maître-queue

 

Femme insatisfaite à la maison va chercher autre larron : Lucie Bonvin s’absenta donc du nid conjugal pour se rendre, sa bouteille de Grand Vin de Bordeaux à la main, chez un maître-queue de sa connaissance avec qui elle s’initiait aux métiers de bouche. Avec lui, l’accord Vin-Mets fut très vite fait. D’autres accords, plus enivrants, plus extatiques, les attendaient. En trois coups de cuillère à pot il déclara à la gente dame aux attraits pigeonnant : « nous allons faire un  Bœuf Bourguignon avec ton Grand Vin de Bordeaux… » Ce qui fut fait par d’autres pendant qu’eux faisaient ce que d’autres ne pouvaient faire à leur place…

 

Épilogue : Bordeaux fête encore et toujours et encore le vin… la nuit est tombée sur les Quinconces

 

Au dîner des autorités, Lucie Bonvin, placée entre le maire* et Noël Mamère, avant d’attaquer le dessert, face à un Lucien Bonvin vénère, d’une voix haut perchée, entreprit d’expliquer à la tablée comment elle avait su apparier un Mets avec un Grand Vin de Bordeaux. Elle fit à la manière de Françoise Bernard en énonçant les ingrédients : prenez un Cheval Noir dans lequel vous plongez un bœuf de Bazas, puis faites mijoter le tout pendant des heures à feu doux, puis servez avec un Cheval Blanc. Cet étrange salmigondis fit sourire le maire, ce qui était un exploit en soi. Mamère, toujours vert, lui demanda si tout cela était bien bio. Lucie Bonvin, légèrement pompette, se leva, monta sur sa chaise, dévoilant sous sa jupette plissée des cuisses bien bronzées, pour proclamer qu’elle avait concocté, avant cette belle soirée, un Bœuf Bourguignon au Grand Vin de Bordeaux et que l’avantage d’un Grand Vin de Bordeaux c’est que ça allait avec tout…


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Les flashs crépitèrent. Les micros se tendirent. Les caméras s’approchèrent. Lucie Bonvin fit un tabac dans les médias. Elle répéta à l’envie son étrange addition d’un Cheval Noir, d’un Bœuf de Bazas et d’un Cheval Blanc. Jamais on n’avait autant parlé du Vin. Hervé Lalau qui rodait dans le marigot fut le premier à demander à la dame en jupette plissée « Pourriez-vous préciser ? » Impressionnée par tant de hardiesse la dame rougit mais, en tirant sur l’ourlet de sa jupe plissée, elle lui déclama la liste du liquide et du solide, comme dirait le Vincent Pousson, nécessaire à la préparation de cette recette révolutionnaire.

 

1-      Château Cheval Noir Cuvée Le Fer Saint Émilion Grand Cru.

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2-      Gîte à la noix, gîte, paleron, basses côtes, collier, d’un Beau Bœuf de Bazas.


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3-      Château Cheval Blanc 1ier Grand Cru Classé de Saint- Émilion.


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Morale de l’Histoire : rien ne vaut un bon 5 à 7 pour concocter une recette où le Vin tient haut la main la direction des opérations. Et comme le chantait Brassens « les braves gens n’aiment que l’on suive une autre route qu’eux… »

 

Vive Bordeaux fête le Vin ! Vive Lucie Bonvin ! Vive les Vendredi du Vin !

 

Signé : un Taulier éméché sans soufre

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28 juin 2012 4 28 /06 /juin /2012 16:00

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Oui, oui, vous avez bien lu, votre Taulier, petit producteur de rapports sans avenir, débiteur compulsif de chroniques sur son espace de liberté, dégustateur imposteur, va se retrouver au beau milieu de la fine fleur des amateurs éclairés de vins, en compagnie de grandes pointures : Bernard Burtschy, Pierre-Henri Gagey, Jacky Rigaud, Jean-Robert Pitte, Aubert de Villaine et Bernard Pivot. Pour quoi faire ou dire, diront les plus indulgents ? Refaire pour la énième fois son numéro d’oracle banni par la bande des 4, rétorquerons les que j’énerve. Y’a un peu de vrai dans tout ça puisqu’il m’a été demandé de répondre à la question « quels défis pour les vins français, 10 ans après le rapport Berthomeau ? »


Rassurez-vous, lorsque j’ai répondu positivement à l’aimable invitation de Jacky Rigaux, croisé à Ferrals dans les Corbières, je ne savais pas que ce serait ce sujet qui me serait proposé. Paradoxalement, après une année à m’occuper de mes vaches dans la France profonde des terroirs, de ceux et de celles qui les traient, j’ai de nouveau un bel appétit, je devrais écrire une belle pépie, face à ces défis renouvelés mais toujours aussi prégnants dans ce secteur que j’aime tant. Le monde du vin Français est l’image, j’oserais écrire presque parfaite, des contradictions de notre beau pays, de nous tous, qui sommes en train de nous apercevoir que si nous voulons vivre au pays, faire vivre nos pays, il va falloir se préoccuper à nouveau de produire, de bien produire, de mieux produire mais de produire tout ce que nous sommes en capacité de produire n’en déplaise à certains qui s’imaginent que nous allons n’être que des fournisseurs de produits de luxe, de niches ou de terroirs. Ce serait ignorer des pans entiers de notre viticulture et refaire les mêmes erreurs qu’à l’aube des années 2000 : abandonner à d’autres des parts de marché en pleine expansion. Bref, il y a de nouveau et toujours du grain à moudre.


Donc, si ça vous dit, il est encore temps de vous inscrire à ces 1ières Journées Internationales des Amateurs Éclairés de Vins le 6 juillet au Château du Clos Vougeot et le 7 juillet au CICO à Volnay. Vous pouvez vous inscrire que pour une seule journée. Le vendredi 6 juillet au soir il y aura un dîner de « Paulée » où il est possible de vous inscrire indépendamment des débats. Allez sur www.association-vitae.com ou adressez-vous à Cyrille TOTA  association VITAE 10 impasse des Essarts 21560 Bressey sur tille tél 03 80 37 01 78 ou 06 84 52 70 73 cyrille.tota@free.fr  

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28 juin 2012 4 28 /06 /juin /2012 00:09

Je suis un nostalgique des capharnaüms, le genre que l’on trouvait à la SAMARITAINE où, comme le disait la réclame, on y trouvait tout du sous-sol jusqu’à l’ultime étage. À mon arrivée à Paris je logeais rue Mazarine et il me suffisait de traverser le Pont-Neuf pour m’avitailler dans ce temple de la consommation populaire doté d’un personnel à l’ancienne, compétent, avenant et disponible. Trop de tout, place à la rationalisation et, petit à petit, « Bernard Arnault l’a tué ». Exit la Samaritaine dont le beau bâtiment muré prend des allures, planté qu’il ait sur les quais, de grand paquebot abandonné.


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Pour pallier ce manque j’ai donc décidé d’ouvrir sur la Toile un grand bazar où il sera possible de trouver l’introuvable et je l’ai baptisé « Aux Docks d’Abyssinie& du Calvados réunis ». Pourquoi ? Pour plein de raisons qu’il serait trop long d’expliquer. L’important c’est que dans mon magasin je mettrai à votre disposition, à charge pour vous de les trouver, mes trouvailles qui pourront être de toute nature et de toutes origines : à boire, à manger, bien sûr, mais aussi nourriture spirituelle à lire ou à entendre… mais la liste n’est pas limitative, tout ce qui me tombera sous la main sera mis en magasin. Si certains d’entre vous veulent jouer aux fournisseurs, leurs propositions seront les bienvenues. Par avance merci.


Rayons Vins


1-      Le Vin des gamins d’Issy Le Clos des Moulineaux 2010

 

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Superficie du vignoble 2,22 ares

200 pieds de Chardonnay et 65 pieds de Pinot Beurot (plantation le 14 février 1990 jour de la saint Valentin par le couple improbable Marie-France Cubadda alors présentatrice du journal de TF1 et André Santini maire d’Issy-les-Moulineaux.)

Vendangeurs et création d’étiquettes : les élèves de CM2 école les Chartreux

240 bouteilles

J’ai en tant que grand expert dégusté l’ensemble des millésimes du Clos des Moulineaux (un CR vous sera livré quand le Taulier aura le temps).


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2-      Coteau du Braden 2009 vigne associative de la ville de Quimper http://vigneronsbretons.over-blog.net/

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3-      Vin Fermier Joel Astruc et Valérie Dorsimond Ferme de Malsifrègue St Gauzens 81390 : veau sous la mère, vin rouge, ail, haricots blancs et farine de maïs.


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Rayon Livre


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Bernard de David Foenkinos aux éditions du Moteur www.leseditionsdumoteur.com

82 pages 9,50€ désopilant à lire absolument


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27 juin 2012 3 27 /06 /juin /2012 16:00

Pour sa première chronique chez le Taulier notre tante Aline se jette la tête la première dans la fosse aux lions, plonge ses arpions dans le marigot des grands et petits squales : elle joue sur le même terrain que l’insupportable persifleur Philippe Sollers le bordelais, viré du JDD pour trop d’insolence, n’a-t-il pas trop jeté d’huile sur le feu en proposant à Valérie Trierweiler une porte de sortie ébouriffante : « Une nouvelle prétendante au rôle de première dame de France, un mariage à tout casser, et, vite, un bébé. Espérons que cette nouvelle aventurière courageuse nous préviendra par un tweet. » mais aussi sur celui du sage et policé académicien Jean-Marie Rouart qui chronique, lui, dans la même crèmerie que notre Valérie, Paris-Match, ce qui ne l’empêche pas de lui tailler un costar qui n ‘a rien d’un tailleur Chanel link


 Mais, ne vous méprenez pas les humeurs gourmandes de notre tante Aline incluent aussi nos assiettes et sa plume acérée sait aussi, avec juste ce qu’il faut d’air du temps, attiser les saveurs et les flaveurs de nos bons produits du terroir à la manière d’une Françoise Bernard qui aurait quitté sa blouse sage et oublié sa mise en pli. Donc tous les ingrédients d’une saine satiété intellectuelle et physique seront au rendez-vous de Tante Aline car, ici, sur mon Espace de Liberté, loin de ces petites feuilles de choux parisienne à gros tirage appartenant au petit Arnaud, le frère de lait de l’ex, tante Aline vous livrera ses humeurs, sans aucune espèce de périodicité, en fonction de son humeur du moment, de son temps de femme active, sur tous les sujets qu’elle souhaitera aborder. Le Taulier assurera la mise en page sans exercer un quelconque droit de regard sur la prose de sa nouvelle chroniqueuse. Bienvenue au club du Taulier, le plus envié de la place de Paris.

 

missmarple


 

Dans le dernier commentaire que j'avais posté sur le blog de Jacques link : le jean de la dame qui arrive à l'Elysée et joue la carte de : je-reste-comme-je-suis-simple-et-normale-pour-plaire-au-chef, donc en résumé : je reste super mal habillée avec un jean qui me boudine de manière navrante et une chemise façon GAP 1992),


Je terminais le petit commentaire par un conseil à Valérie : fais gaffe à tes fesses, Valérie, surveille tes arrières, Trierweiler, tu vas en prendre plein la tête car tu vas être la cible préférée des journalistes, vu que ton mari est l'anguille la plus intelligente du siècle (après le mythe errant) et faut bien qu'ils trouvent un point d'ancrage, pour pas taper complètement sur le mec-de gauche-qui-dit-qu'il-va-tout-réformer.

 

Je persiste et signe le conseil.

 

Et j'ose aller plus loin quitte à provoquer un débat passionné sur ce blog blagueur sans blablas...

 

Valérie a un compagnon qui depuis plus de 35 ans esquive tous les pièges politiques, contrôle en déjouant, contourne et arrive à ses fins, un fin stratège sur qui tout glisse, tel l'anguille (je me répète)...

 

... Valérie couche avec ce compagnon politique à un moment de sa vie où il a besoin d'être narcissise encore plus que d'habitude (on le sait les hommes politiques sont de très grands enfants arrêtés a l’âge de 8 ans je-veux-tout-et-le-sourire-de-la-crémière-aussi)

car sa femme Ségo accapare l’arène politique avec éclat et lui, calife, il veut être.

 

... Valérie est donc habituée à être celle qui narcissise, materne et en même temps peut jouer à la politique. Comme on joue à la marelle.

 

... Valérie, très chère amie (tu as besoin d'être aimée en ce moment)

faut juste comprendre que ce temps est révolu, et je concède que c'est pas bien facile d'ouvrir les yeux sur ton homme et en même temps sur le conservatisme machiste absolu du pouvoir, des medias, de la société française...

 

Toi, jalouse ? Oui.

 

Mais on se trompe de cible.

 

Tu n'es pas jalouse de Ségo, mais de la politique qui t'a repris ton homme et surtout tous tes pouvoirs.

 

Pouvoir de femme.

Pouvoir de journaliste.

Pouvoir de liberté.

Pouvoir d'indépendance.

 

Plus de temps passé ensemble à parler du combat pour le pouvoir : c'est fait, François l'a et doit l'exercer sans une minute à te consacrer, vu l'urgence, comme on dit.

 

Fini les petits diners à croire être la seule à compter, à conseiller, à discuter.

 

François appartient à l'Histoire, désormais.

 

Et il ne va pas se gâcher la vie avec une ex-femme, mais toujours mère de ses enfants, et lui refuser d'aller à la Rochelle si elle veut y aller. (Et c'est là le vrai problème: qui a été ok de manière perverse, et a laissé faire... Ben lui et peut être aussi... la Aubry ? Quelle jolie manœuvre malignissime ce serait de la part de la Martine...

 

Entre une paix royale (j'espère que vous tous appréciez ce bon mot) et une bouderie affective, le choix n'était pas cornélien, pour un vrai politicien (rime pauvre)


Sauf qu'au lieu de serrer les dents, ou mordre ton homme, t'as tweeté.

 

Tss, tsss.

J'ai bien envie de faire psy-psy, et te dire :

 

Valérie,

Sois tu continues a chouiner et a énerver ton mari qui ne va pas supporter ça longtemps- il a déjà la Grèce, l’Espagne, la France, l’Allemagne, l’Europe, sur le dos, alors la Valérie en plus, bonjour le stress-

 

Sois tu réagis comme la grande belle, intelligente et sensible femme que tu es (à ton tour d'être un peu narcissisée)

 

Et je te laisse les choix de...

 

Choix 1


Tu programmes immédiatement, sous prétexte de relations internationales- comme ça on te paie tous, avec nos impôts prochainement augmentés, un jet de la République pour voyager gratos - un super voyage chez la Michelle, la Hillary, la Kate (alias la femme à William, vous savez, le fils a Lédidi) pour demander conseil et coaching à ces belles ambitieuses.

 

Choix 2

 

Tu crées une association mondiale pour la Protection des Femmes au Travail.

Et tu demandes à Paris Match une formation de juriste/lobbyiste qu'ils vont te donner vite fait, trop content de se débarrasser de la patate chaude que tu es devenue pour eux (quel cruel dilemme pour le courageux directeur de la rédaction sous les yeux du non moins courageux patron de presse juste au-dessus :

être féministe ou pas ?)

 

Choix 3

 

Tu oublies le journalisme et tu écris illico une pièce de théâtres à succès qui s'apparentera dans la conception et la réflexion à celle des " Monologues du Vagin", et que tu titreras modestement : " Le 21e Féminin ". Avec les millions et les tournées mondiales que tu vas récolter, personne n'osera plus t'attaquer et tu pourras prendre un coquet pied à terre, indépendant à paris, comme celui de la Carla, par exemple ? Mais je te conseille de l'acheter dans une zone moins voyante, plus politiquement correcte, type 9-3.

 

Choix 4

 

Tu te tires vite fait de l'Elysée, tu romps avec ton compagnon, tu retrouves ta chère liberté, tu te fais réengager avec bonus à Paris Match et je me réjouis déjà des beaux titres que tu vas trouver sur ton ex compagnon et sa future nouvelle compagne.

 

Choix 5


Tu fais la grève de la faim sur le gazon de l'Elysée jusqu'à ce que François te demande de l'épouser. Ça résoudra rien sur ton indépendance, ton journalisme, ta liberté, mais au moins tu auras le gite et le couvert pour ta marmaille.

 

D'autres suggestions, chers lecteurs ????

 

Et pour finir cette chronique en beauté...


Célébrons l'été naissant et l'arrivée des premières tomates pleine terre (bien qu'élevées encore sous serre, c'est vrai) Voici ma recette préférée de l'été, la plus simple, la plus immédiatement jouissive: la salade de tomates au basilic. En général, les inertes et les plastiques vous la décrive ainsi : « Coupez des tomates en lamelles, rajoutez de la sauce vinaigrette et effeuillez du basilic. »


Tante Aline vous aime et vous offre donc sa recette :


Prenez de belles et grosses tomates élevées en pleine terre, si possible bios et de vieille noblesse française (donc pas ce genre de nouvelles variétés qui restent un mois sans broncher dans votre frigo, type SAVEOL, les pires ennemies de mon palais).


Si vous avez la chance comme moi de trouver sur votre marché des vraies « beef », ou des vraies cœurs de bœuf (même refrain : pas celles clonées par les industriels toujours prompts à s'emparer de nos envies pour les satisfaire en les avilissant) n'hésitez pas : ruez-vous pour acheter une de celles qui pèsent lourd, parfois 500g, d'où son nom... Oui, elles sont chères. Mais nous parlons aujourd'hui du début de l'été, cette recette peut être faite tout juillet août septembre et là, à part à paris chez le-fameux-maraicher-Joël Berteau, le kilo est à 3€...


Vous enlèverez délicatement la peau-ou non, affaire d'estomac et de gout, moi j'aime sans la peau, car la tomate fond plus sous la dent- et couperez de bons gros morceaux dans tous les sens ( je laisse le carpaccio aux restaus parisiens) dans un saladier.


Saupoudrez légèrement de sel Herbamare,( plein d'herbes avec un peu de sel et de Kelp, une algue bonne pour tout) rajoutez ce qu'il faut d'huile d'olive très fruitée, ajoutez un demi jus de citron, une bonne cuillère à café de sauce soja, et enfin une bonne grosse cuillère d'excellent vinaigre balsamique de Modène (dans une autre chronique, si vous êtes sage, je vous donnerai le nom d'une vieille famille italienne qui en fabrique un à boire au goulot)


Ce mélange d'acidité, de sel, de sucre révèle à merveille le fruit de la beef.


Mélangez avec désinvolture, goûtez avec sérieux, et rajoutez si besoin un peu des condiments (vous remarquerez que je n'ai pas mis de poivre : j'aime laisser l'imprimatur au vinaigre balsamique et au soja)


Puis à l'aide de ciseaux ou d'un couteau aiguisé comme l'esprit de Michel Serre, coupez très, très fin des feuilles de basilic (le mieux est de les mettre dans un verre et de fourailler avec fougue dedans avec les ciseaux ; je n'arrive personnellement jamais à la technique parfaite du chroniqueur(euse) de télé qui coupe avec un énorme couteau, chop, chop, chop, avec régularité de métronome jusqu'à la pointe de ses doigts : si l'un d'eux voulait bien m'apprendre, moi je suis au bord de la phalange en moins à chaque fois)


Jetez votre hachis de basilic parfumé sur votre salade, mélangez à nouveau. Ne mettez surtout pas au frigo; laissez les parfums et la sauce imprégner le jus de vos tomates.


Pour accompagner cette salade ? Rien, juste du pain grillé, coupé bien épais, pour saucer sans vergogne, ou une baguette fraîche aux céréales, croustillante.


Surtout saucer avec le pain à la main, la fourchette enlève tout le plaisir régressif. Car bien évidemment, tout cela n'était qu'un prétexte pour saucer. (J'avoue même, quand je suis solitaire, passer un doigt avide sur les parois du saladier pour récupérer les miettes de basilic)


Si vous voulez déjeuner léger autour de cette salade, faites-vous griller 3 tranches épaisses de bon pain (partons du principe dans cette première chronique que je suis, pour tout ce qui nourrit notre corps, donc notre esprit, une adepte du bio, du sain, donc ici : du pain complet ou semi complet, de l'épeautre, mieux du kamut, ou de la baguette moulée à la main, avec du vrai levain et de la farine sans additif)


Sur la 1ere tartine, badigeonnez de la tapenade noire ou verte. Posez de très très fines tranches de jambon (à l'os, fait maison, cru... Selon votre envie)

 

Sur la 2e tartine, badigeonnez de la moutarde à l'ancienne. Posez de très, très fines tranches de Roti (selon votre religion ou votre goût : porc fermier, bœuf, veau... Moi j'adore le porc un peu aillé)

 

J'insiste sur le très très fin : ça change tout.

 

Sur la 3e tartine, écrasez simplement du chèvre frais et doux. (Ça c'est pour faire plaisir à mon fils chéri, car je ne mange jamais de fromage sauf du parmesan. Oui, je sais. Nobody's'perfect)


Voilà. Vialatte terminait ses chroniques par : et Allah est grand.( chronique du taulier sur Vialatte ICI link 


Pour rendre hommage à mon maitre absolu de ce genre journalistique, je dirai moins drôlement, mais avec conviction : Restons en contact.

 

La Baronne du 21e

 

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27 juin 2012 3 27 /06 /juin /2012 00:09

Le ravioli est extrêmement populaire en Chine et Yu Zhou note que le mécanisme de la saveur du sandwich est le même que celui du ravioli ou de la raviole. Précision pour les puristes, hormis la taille, la différence entre raviole et ravioli tient à la composition de la pâte et à son épaisseur blé tendre et finesse pour l’un et blé dur pour et consistance l’autre ; à noter toutefois que la frontière entre les deux est parfois de plus en plus mince. Pour notre chinois « quand on croque un sandwich français, on a d’abord une succession de sensations liées aux différentes textures : le pain croustillant, la mie moelleuse, les crudités juteuses, le jambon tendre et enfin le fromage onctueux. En même temps, c’est aussi une succession de parfums excitant nos papilles : ceux du blé légèrement brûlé, des crudités, du fromage et de la viande. Sous l’effet de la mastication, toutes ces textures et tous ces parfums se mélangent et créent ainsi une sorte de kaléidoscope pour la bouche et le nez. »


Yu Zhou précise « Le ravioli chinois, ressemblant au lingot d’or chinois (une ancienne monnaie en forme de petite barque), d’une taille de trois quartiers de mandarine, est fait pour être pris tout entier dans la bouche. Quand les dents coupent le ravioli, outre la succession et le mélange de sensations de textures et de saveurs comme on la trouve dans le sandwich, on a de plus une explosion de goûts et de parfums, un jaillissement de jus, tout cela est propulsé par la chaleur et l’air enfermés à l’intérieur du ravioli (contrairement au sandwich). Une caméra à haute vitesse et à infra-rouges le montrerait. »


Je souscris sans réserve à ce que dit Monsieur Yu Zhou après avoir eu la chance de participer à un tour de table organisé par Anne-Marie Chabbert à l’Arpège pour promouvoir les rencontres Champagnes Inédits, Tables Insolites. Le champagne à table, et en l’occurrence ce jour-là des Blancs de blanc, pour s’accorder avec la cuisine d’un grand chef de cuisine s'il en est : Alain Passard. Pour en savoir plus sur cette belle affaire de dîners à thème champenois vous vous transportez chez ma copine ISA isabelle@lebout2lalangue.com qui du bout de la langue vous dira tout : les lieux, les jours, les thèmes… et patati et patata… Même si votre Taulier est un peu ramier il peut tout de même vous signaler que le 27 juin, ce jour, à Paris au restaurant les Grandes Bouches www.lesgrandesbouches.com ce sera « les champagnes blancs de noirs » et le 11 juillet chez Jadis, la veille de mon anniversaire www.bistro-jadis.com ce sera « Les champagnes rosés »…


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Au menu de nos agapes chez Alain Passard  www.alain-passard.com il y avait, entre autre (voir la photo du menu) des Fines ravioles potagères consommé végétal aux petits pois, menthe et thym. Pour être précis, comme vous pouvez le constater sur la photo ci-dessous, les 4 ravioles potagères que nous broyâmes, à belles dents, enfermaient dans leur petit ventre rond, qui ressemblait à une bourse de poupée, dans l’ordre de mes préférences légumières : de la betterave, de l’asperge, de l’oignon et du navet, « assimentée » aurait dit ma mémé Marie (« Avec une bonne fricassée de lapin bien assimentée qui vous réveillerait un mort » ça c’est du pépé Louis) d’une flopée d’herbes aromatiques menthe, marjolaine… L’explosion, qui part d’une implosion de la petite capsule de pâte sous la pression de nos dents du fond : les fines ravioles de Passard se dégustent à la cuillère donc on ne les croque pas on les presse, déclenche en bouche ce que Monsieur Yu Zhou a écrit dans son charmant petit livre La baguette et la fourchette dont je vous ai déjà causé. C’est raffiné, c’est une belle expérience gustative en vrai grandeur mais comme je n’étais pas doté d’une caméra infra-rouge vous ne pourrez la suivre en live. Mais, dans peu de temps je suis persuadé que François Desperriers sous la baguette de l’Isabelle la cathodique nous en harnachera pour le plus grand bonheur de la Bourgogne qui partage avec la Champagne ses cépages emblématiques.


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Belle transition, ne trouvez-vous pas, pour en revenir au roi de la Champagne : le champagne dans sa déclinaison blanc de blancs qui sont à 90 % des bruts sans année. L’assemblage, grand classique champenoise, utilise ici toute  sa palette : origine unique, monocru ; assemblage de Chardonnay (Chouilly, Avize, Cramant, Mesnil sur Oger…) ; mais aussi assemblage d’autres cépages blancs : pinot blanc, arbanne, pinot gris, petit meslier… Sur la palette des 4 champagnes qui nous été proposé, j’ai eu une préférence très marquée pour celui de la maison Ployez-Jacquemart www.ployez-jacquemart.fr un Extra Brut Vintage Blanc de Blancs 2004.


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Maison familiale créée en 1930, qui exploite son propre vignoble sur les terroirs de Ludes et de Mailly-Champagne qui sont Premier et Grand Crus composés essentiellement des cépages Pinot Noir et Pinot Meunier et qui vinifie des raisins achetés chez des viticulteurs partenaires de longue date établis dans les Grands Crus de Chardonnay. Un très grand champagne que ce Blancs de Blanc extra-brut 2004, raffiné, subtil, d’une belle rectitude, qui  aurait fait mon bonheur tout au long d’un repas. C’est aussi un champagne rare sur le marché français car la maison Ployez-Jacquemart exporte 80% de ses bouteilles. Le plus simple pour l’acheter est donc de se rendre à Ludes où Laurence Ployez, présente à notre déjeuner et avec qui j'ai pu discuter, propose dans la belle maison familiale 5 chambres d’hôtes. Je puis vous assurer que Florence est bien plus qu’une passionnée, elle est tombée, depuis son enfance dans le champagne, et elle fait. J’ai toujours beaucoup de respect pour ceux qui font, et plus encore pour ceux qui font bien.


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Pour clore cette incursion au pays des ravioles et raviolis compagnons de ce déjeuner à l’Arpège, sachez que les Chinois attribuent leur invention à  « Zhang Zhongjing (IIe-IIIe siècle), considéré comme le précurseur de la médecine chinoise. Selon la légende, sous la dynastie des Han, Zhang Zhongjing voulut venir en aide aux paysans qui tombaient malades à cause des conditions de travail difficiles dans les champs du nord du pays, au solstice d’hiver. Il prépara à leur intention des boulettes de pâte fourrées avec de la viande. » Les Chinois ne font rien comme nous : l'inventeur de la médecine chinoise père du ravioli !

 

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26 juin 2012 2 26 /06 /juin /2012 16:00

Votre Taulier est heureux ! Sitôt écrit, sitôt fait… Son Espace de Liberté, fenêtre grande ouverte sur la Toile, accueille à bras ouverts, Céline du Clos Romain. Ce qui est bien car elle parle de son Romain, puis de son vin, avec passion et amour. La photo est belle. Le texte sincère. Foin des sceptiques, des aquoibonistes, joignons le geste à la parole pour l’extension du domaine du Vin. En dépit de la pluie qui sévit sur Paris je suis ravi et comme le dit l’adage populaire : mariage pluvieux, mariage heureux, j’espère que mon union avec les vigneron(e)s durera encore plus longtemps que les contributions indirectes.


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Nous sommes Céline et Romain, lui ancien juriste parisien, et moi ancienne éducatrice pour enfants, rien ne nous destinait à ce que nous sommes devenus, sauf des rêves plein la tête, la passion et des aléas de la vie ! Romain a repris ce domaine il y a 12 ans de cela, et a fait d’un lieu abandonné, en friche, sans voie d’accès, sans eau, sans électricité, vignes et oliviers à l’abandon, ce qu’il est aujourd’hui : un domaine avec 9 ha de vignes, 6 ha d’oliviers, 2 gites et une grande cave.


Patiemment Romain a aménagé, restructuré, rénové, terres et bâtiments, et il a installé un berger pour entretenir les 300 ha de garrigue qui font l’originalité du domaine : des gites perdus en pleine nature sauvage, sans voisins.


Je suis arrivée en 2007 avec un objectif en tête : faire du vin pour mes 30 ans ... en 2008, à 28 ans, nous sortions notre première cuvée, soir d’hiver. Très vite, passionnée par l’Histoire, je me suis penchée sur celle du domaine et j'ai étudié les fouilles d'une ancienne villa gallo-romaine , située non loin des oliviers, dans laquelle ont été trouvés des restes d’amphores . De  cette découverte a germé mon idée : travailler sur l'influence de la matière sur le raisin en fermentation puis sur le vin en élevage.


Donc, en 2009, je commence mon étude avec les 3 cuvées qui composent désormais notre gamme : inox, bois et terre cuite. Les fermentations se font en cuve inox, en barrique et en amphore ouvertes, puis l’élevage de 18 à 24 mois en inox, fut de chenet et amphore fermée. Depuis 2011, les assemblages sont identiques, les opérations sont menées conjointement et scrupuleusement consignées sur un cahier, afin de pouvoir comparer chaque étape et de mettre en évidence les différences qui sont frappantes dès la fermentation.


À la dégustation, chaque vin en 2011 : Parenthèse en inox, Patience en fut de chêne et Phidias en amphore  est réellement complètement différent, et c'est ce qui fait l'originalité, je pense, des vins de notre domaine.

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Pour moi, c'est surtout un grand plaisir que de travailler comme cela, c'est très enrichissant chaque année, et comme je ne travaille du coup qu'avec de petits contenants, je réalise tout à la main (égrappoir manuel , pigeages manuels, pressoir manuel), c'est la continuité naturelle du travail de la vigne : nous sommes en bio, et adhérents à Nature et Progrès, nous passons donc beaucoup d'heures à la vigne, à travailler avec nos mains, que cela soit pour ébourgeonner ou piocher l’herbe … mais comme nous n’avons plus en production que 2 hectares de vignes, c’est un peu pour nous comme un grand jardin à soigner avec amour et attention.


Pour nous, ce qui prime c'est le respect de la terre, parce que nous voulons transmettre tout cela à notre enfant, avec les valeurs qui nous sont chères : l'écologie, la protection de la nature, qui nous parait primordiale.


Voilà, je ne veux pas faire plus long, mais il y aurait tellement de choses à dire, à raconter ! Peut-être puis je donner l’adresse de notre blog, sorte de journal intime du domaine :link 

 

Bien cordialement,

 

Céline Beauquel

 

CLOS ROMAIN Route de Clermont 34800 CABRIERES 06 28 06 40 23

Producteurs d'huile d'olive et de vins biologiques

Séjours en gites écologiques

www.closromain.fr

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26 juin 2012 2 26 /06 /juin /2012 00:09

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Les idées simples ne sont pas forcément des idées courtes. Elles peuvent faire leur chemin et prospérer. L’argent ne fait pas le bonheur, plaie d’argent n’est pas mortelle dit-on mais il n’empêche que pour mettre du beurre dans ses épinards disposer d’un peu de blé ne nuit pas. Dans notre monde du vin certains disposent de moyens qui leur permettent de se faire connaître en investissant dans des moyens commerciaux, de la publicité et de la communication. Je n’épiloguerai pas sur eux, sauf à signaler que l’essentiel de l’argent dépensé dans le secteur du vin l’est via l’argent collectif des Interprofessions qui, par construction, est aussi le vôtre, chères vigneronnes et vignerons. Pas simple de concilier la masse et l’infiniment petit, de privilégier ceux qui tirent la charrette, les plus dynamiques, ceux qui se bougent, qui ne restent pas les deux pieds dans le même sabot et de remuer le gros de la troupe.


Votre Taulier qui n’est jamais à court d’idée, pas que des bonnes c’est sûr, vient d’en avoir une nouvelle : vous ouvrir une fenêtre sur le vaste monde. Lorsque l’Internet du Vin fut menacé par les prohibitionnistes masqués il a commis une chronique Urgence : défendons le seul chemin vicinal qui relie Embres&Castelmaure à New-York : l'Internet ! link alors il s’est dit pourquoi ne pas mettre à votre disposition son petit canal historique afin que vous vous fassiez connaître. Les ricaneurs vont ricaner : ta fenêtre est misérable taulier, toute petite, à peine un œil de bœuf. Oui, et alors c’est toujours mieux que rien et ça ne coûtera rien aux vigneronnes, vignerons de toute obédience qui s’y risqueront. Autre objection des coupeurs de cheveux en quatre, les ratiocineurs, les mauvais coucheurs : et qui nous dira que c’est bon ? La réponse est aussi simple que la publicité : soit il suffit de goûter soi-même, soit de demander aux maîtres dégustateurs d’éclairer votre lanterne. Bref, votre Taulier ouvrira la porte de son espace de liberté, hébergera ceux qui auront frappé à sa porte, mais il ne vous garantira pas que les nectars présentés seront tous des GCC en puissance.


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Même si l’hébergement sera gratuit pour autant, Vin&Cie ne va pas se transformer en auberge espagnole. Pour entrer sur mon espace de liberté prime sera donné à l’inventivité, à l’humour, à la convivialité.


Je m’explique.


Je vous mets en  scène.

 

Voici le scénario :

 

Tableau 1: Vous sonnez chez le Taulier, il ouvre et il vous découvre : une photo vous et vos vins.

 

Tableau 2: Comme on le fait en ce genre de circonstance : vous vous présentez, vous et vos vins…

 

Tableau 3: vous êtes hébergé chez le Taulier et vous êtes publié sur son espace de liberté…

 

En résumé : 1 photo + 1 texte de 300 à 350 signes et le tour est joué !

 

Ne soyez pas timides, libérez-vous du qu’en dira-t-on, faites du Pousson, laissez-vous allez, faites comme si vous alliez à une fête, sans chichis, soyez vous-même, ne cherchez pas forcément à plaire, souriez : vous êtes filmés. Sachez que le Taulier saura aussi vous guider, vous aider à surmonter votre légitime pudeur et faire en sorte que vous vous sentiez à l’aise.

 

Bienvenue donc à toutes et à tous chez un Taulier qui n’est pas mou du genou et qui n’aime rien tant que de joindre le geste à la parole.

 

Vous pouvez poser devant l’objectif avec vos vins là où vous le souhaitez : sur votre tracteur enjambeur, au café du coin, sous une tonnelle, dans votre chai à barriques, entre vos rangs de vigne, juchés dans les arbres ou sur votre âne, en couple aussi bien sûr, c’est comme vous le sentez !

 

À bientôt je l’espère sur mon espace de liberté pour vous présenter en compagnie de vos beaux vins (désolé ça m’a échappé…)


La photo ou les photos plus le texte sont à expédier sur berthomeau@gmail.com

 

  

  

  


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