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10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 16:00

Je profite du bruit fait autour de la colline de l’Hermitage sur notre petite blogosphère – en m’excusant auprès de ceux qui sont importunés par cette intolérable agitation – pour avoir une pensée pour les premiers congepés, de leur ruée sur les routes nationales avec leur petite auto du genre 4CV ou sur leurs petites motos Terrot ? L’irruption du populo, même sur les rives de la grande bleue, cette Côte d’Azur paradis des privilégiés, ça devrait émouvoir nos chers bobos tendance Besancenot. C’est le syndrome Poutou. Fiers d’être ultra-minoritaires, la pointe la plus avancée de la classe ouvrière mais sans le jaja qui tache, ni la tente Trigano, il ne faut pas pousser trop loin les élans ça pourrait tacher la moquette de l’appartement.


En ces temps d’aucuns chantèrent la Nationale 7, la Route bleue historiquement la plus longue et l'une des plus mythiques routes nationales françaises avec 1004 km à son apogée. Jusqu'en 2006, elle a relié Paris à Menton via la Vallée de la Loire, l'Ouest de la Bourgogne, le Nord-Est de l'Auvergne, Lyon, la Vallée du Rhône, le Massif de l'Esterel et la Côte-d'Azur. Contrairement à une idée très répandue, elle ne desservait ni Saint-Étienne, ni Marseille. A sa création, en 1824, elle est définie comme étant la route de Paris à Antibes et en Italie, par Nice. Elle succède alors à la route impériale 8. Suite à la réforme de 2005, la RN7 a été démantelée et il n'en reste alors que cinq sections le long de son ancien parcours.


Donc en cet après-midi pluvieux, rien que pour faire fulminer le Vindicateur, au lieu de pester contre le mauvais temps, j’ai décidé de laisser la plume à un grand et énorme râleur. Un vrai chieur, la mesure-étalon de ce qui se faisait de mieux dans la grosse mauvaise foi. Comme aiment à le dire certains plumitifs du Net un maître dans l’art de pousser un coup de gueule. Et, Dieu sait qu’il en avait une sacré gueule.


« Eh bien, ça y est ! La période la plus bête de l’année vient de commencer. Cette période dits « des vacances », du grec vaos, aller, et du latin, cançus, repos. Aller au repos. Il semble que les citadins n’aient plus que cette idée en tête, dès qu’arrivent les premiers jours de juillet. Les pauvres gens ! Ils ne savent pas, bien sûr, que cette prétendue détente que l’on trouve sur les plages, au milieu des étendues d’herbe ou au pied des montagnes, n’est qu’un mythe, un mythe qu’il est nécessaire de détruire.


LE SOLEIL EST UNE COCHONNERIE !


Oui, je le dis tout net, le soleil est une cochonnerie. Il est bon de le souligner, car depuis quelques années, par un étonnant mécanisme mental, l’homme du XXe siècle a associé ce gros astre stupide à une notion de beau temps, et semble dès lors n’être plus gouverné, dans ses désirs et dans ses actes, que par le baromètre. Dans les méandres boursouflés de son cerveau, l’humain a remplacé le cartésianisme et la morale chrétienne par une grenouille subjective qui monte et qui descend de l’échelle de son subconscient et dirige son psychisme selon les fluctuations de la température extérieure.


Le citoyen n’est plus qu’un torse huilé, qui demande dans ses prières : »Donnez-nous aujourd’hui notre bronzage quotidien. » Quand il élève la voix, ce n’est plus pour réclamer un gouvernement stable et une balance des comptes équilibrée, mais pour réclamer du soleil.


Il faut en rendre responsable le régime démocratique, l’action des syndicats et le développement du camping qui permettent à toutes les classes sociales d’accéder, en scooter, en des lieux où ils ne pouvaient s’aventurer autrefois qu’en yacht ou en smoking.


Jadis, l’ouvrier ne pouvait pas profiter du soleil, la preuve : il ‘est jamais question de soleil dans les romans d’Emile Zola, qui a si bien décrit le peuple. Et le peuple d’il y a cinquante ans se fichait pas mal de bronzer. Il était malheureux certes. Il avait faim, il avait froid, il était malade et mourrait jeune, mais il n’était pas psychiquement traumatisé.


Qui a névrosé le monde d’aujourd’hui ?

 

POURQUOI ÇA FAIT DU MAL ?


Il est vrai que le soleil dans certains cas, réchauffe de vieux membres, chasse de vilaines sciatiques et dessèche de sournois bacilles.

 

Mais  ce ne sont là que d’infimes compensations en regard du danger permanent que le soleil fait courir à l’individu. Danger uniquement psychologique, évidemment. Car après être resté quatre semaines sans rien faire, dans une quiétude douillette, loin du bruit de sa machine-outil, loin de son supérieur hiérarchique, en un mot loin des symboles de son labeur, le travailleur relâche son autodéfense cervicale. Il laisse aller à la dérive et s’endort dans un doux farniente. Il est comme l’enfant dans la mère, il a chaud, il est bien ! Or, l’homme est déiste. C’est la base de sa complexité. Inconsciemment, il s’invente un dieu pour concrétiser la douceur de ses vacances. Ce dieu, c’est le soleil, et le mal est fait.

 

Le soleil ne représentera désormais dans les ramifications mentales de l’homme que ce qui est bon, et le reste ne sera que fange, boue et vomissure.

 

En septembre, lorsqu’il reprendra son travail, l’homme ne sera plus qu’une larve hébétée ressassant sans cesse des souvenirs. Il sortira de sa poche de lamentables photos montrant sa bedaine étalée, et gloussera en les faisant circuler : « Là, c’est moi… au soleil d’Arcachon… »

 

Dans l’exercice de son travail même, il sera troublé. Perdu dans un rêve, il sourira béatement devant sa machine, retrouvant au fond de sa rétine les images éblouissantes de ce soleil qui l’aura saoulé pendant trente jours, tandis que sa main sera doucement broyée par l’engrenage ou que sa phalange s’écrasera sous le marteau.

 

Il ne sera plus qu’un grand corps bronzé vidé de sa conscience. À cause d’un petit mois de vacances, il aura gâché sa vie, sa carrière, son avenir. Il ne sera jamais plus ni bon époux, ni bon père, ni bon citoyen.

 

Voilà ce qu’aura fait de lui le soleil.

 

Nous n’avons qu’un seul conseil à vous donner : ne jouez pas avec votre santé morale. NE PARTEZ PAS EN VACANCES, ou, si vous ne pouvez pas résister, choisissez un endroit où le soleil ne se montre jamais. Allez à Deauville. »

 

Ce magnifique texte engagé est de qui chers lecteurs ?

 

Afin que vous ne preniez pas de fausses pistes il n’est ni l’œuvre d’Henri Guaino, ni de Michel Onfray, mais d’un râleur disparu.

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10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 00:09

 

  nonna 002

 

« Le pesto est vraiment un plat original de la cuisine ligure, on pourrait même dire que c’est notre plat national. Il est composé d’ingrédients qui poussent ici, chez nous, et qui ne coûtait rien autrefois ; un plat de pauvres. Le nom de pesto provient de pestare, écraser, car autrefois on pilait les ingrédients dans un mortier en marbre… » ainsi s’exprime Larissa Bertonasco dans joli petit livre de recettes de sa grand-mère : La nonna La Cucina La vita. « Toute la Ligurie, écrit-elle embaume des senteurs de mon enfance. Mes souvenir sont mêlés à l’odeur de la mer et du bois, du romarin et de la sauge, de la naphtaline aussi, et de l’alcool rectifié. » Pour ceux qui ignorent la géographie, la Ligurie forme un arc de cercle autour du golfe de Gênes partie de la mer Ligure. C’est l’une des plus petites régions d’Italie par les Alpes et l'Apennin très ouverte sur la mer et largement montagneuse. Elle touche la France à l’ouest et La ville portuaire de Gênes, située au centre, domine démographiquement la région, avec plus de 600 000 habitants sur le 1,6 million du total.


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Le pesto alla genovese lorsqu’il est fait dans les règles de l’art, avec les bons ingrédients, atteint le sublime car lorsqu’on déguste un pesto, l’odorat est si bien sollicité que les aliments qu’il accompagne s’en trouvent exaltés, sublimés et que, l’espace d’un instant, on peut atteindre une forme d’extase culinaire, gagner le royaume des cieux en fermant les yeux. Bien évidemment votre Taulier préféré confectionne lui-même son pesto, le plus difficile étant de trouver le basilic ad hoc qui, s’il n’est pas de Ligurie, doit ne pas avoir un arrière-goût mentholé comme beaucoup de variétés. Le mieux est de le cultiver en achetant des plants chez un marchand spécialisé en plantes aromatiques de variétés anciennes (dans les foires aux plantes) Le basilic en pot que l’on trouve chez les marchands de légumes est un basilic bodybuildé. La bonne variété est l’Ocimum basilicum « Grand Vert » ou Ocimum basilicum var. Genovese.


Le véritable pesto alla genovese c’est :


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100g de feuilles de Basilic de Ligurie, pour les puristes de la localité Prà (le pesto doit contenir au moins ¼ de son poids en feuilles de basilic.

50 g de Parmeggiano-Reggiano râpé

50 g de peccorino sarde râpé

30 g de pignons de pin

1 grosse gousse d’ail

1 pincée de gros sel

De l’huile d’olive vierge extra de Ligurie ou d’Italie

 

Le seul ustensile accepté : un mortier en marbre avec pilon en bois de balsa.

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« Pour préparer le pesto, selon des sources ligures faisant autorité, il est recommandé de rincer délicatement le basilic dans l’eau froide puis le laisser sécher naturellement. Avant de commencer, il est conseillé de placer tous les ingrédients et les ustensiles à température ambiante, de râper le fromage, et de tout tenir à portée de main afin d’éviter une interruption intempestive qui pourrait entraîner l’oxydation des ingrédients et nuire à la saveur du pesto.


Un mouvement rotatif doux et continu du pilon dans le mortier est le meilleur moyen de libérer toutes les huiles essentielles contenues dans les veinules des feuilles de basilic. Commencer par le basilic, l’ail et le sel jusqu’à l’obtention d’un jus vert et brillant. Ajouter les pignons de pin, le fromage et l’huile pour finir. »


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Dans la déferlante de la mondialisation les petites résistances régionales sont autant  de petits cailloux dans les grosses godasses des multinationales qui n’aiment rien tant que d’annexer les spécialités pour inonder le marché de soi-disant spécialités régionales. Garder de la valeur sur les territoires en leur accordant pour leurs produits de terroir des AOP voire même des IGP me semble une première digue de résistance mais ça ne suffit pas. À nous consommateurs de faire les bons choix entre l’original et la copie. Le basilic de Ligurie est maintenant une AOP, le parmesan de Reggio Emilia très vieux, du le pecorino sarde et de l’huile d’olive extra vierge « Riviera ligure » sont aussi des AOP. L’olivier est sans aucun doute l’un des éléments caractéristiques du paysage de la Ligurie. Présent sur le territoire déjà depuis l’an 3000 avant J.C, sa culture s’est étendue à partir de 1700 sur les pentes des collines et des montagnes de la région grâce au système de la culture en gradins. En 1997, l’huile d’olive extra vierge « Riviera Ligure »- qui réunit sous une ancienne dénomination la production d’huile des trois zones géographiques : « Riviera des Fleurs», « Riviera à l’ouest de Savone », « Riviera Est» - obtient la reconnaissance européenne d’Appellation d’origine protégée (AOP). Une caractéristique de l’huile ligure est sa saveur fruitée avec une sensation intense de sucré ou une légère sensation d’amère et de piquant.


Mais en Italie comme en France la politique est un sport national et lorsqu’en juillet 2001, Gênes accueillit le sommet du G8 avec les deux stars George Bush et Tony Blair, la ville se mit en 4 pour présenter ses spécialités gastronomiques. « Les 16 chefs étoilés par le Michelin que compte la Ligurie furent mis à contribution. Réunis en équipes de 4, ils reçurent pour mission de concocter deux déjeuners et deux dîners pour les personnalités présentes au sommet. Un mois avant le début de la rencontre, les menus furent envoyés pour approbation au ministère des Affaires Etrangères. Deux plats furent rayés de la liste. Le premier parce qu’il contenait du lapin. Or on pensait que les Britanniques et les Américains du Nord considéraient le lapin comme un animal domestique. Mais le plus surprenant, le deuxième plat qui se vit refuser l’aval des conseillers diplomatiques fut justement celui dont les Génois sont le plus fiers et non sans raison. Ce pesto alla genovese fut remplacé sur le menu par une simple sauce au basilic. La différence cruciale entre ces deux préparations était l’ail. »


Le responsable : Berlusconi, qui développe une aversion connue pour l’oignon et l’ail eu égard à ses activités buccales avec des jeunes femmes tarifées…


Le G8 fut des plus violents. Et c’est là que Beppe Grillo entre en scène « Après le G8, Gênes ne sera plus jamais la même. Le nom de pesto alla Genovese a pris un tout autre sens désormais… »


Mais qui donc est ce Grillo – ne pas confondre avec un griot comme Mory Kante – « Beppe Grillo, personnage pugnace, est peut-être le Génoise vivant le plus célèbre. Or si cet homme est connu dans le monde entier, c’est en tant qu’Italien. Mis au ban pendant des années d’une télévision frileuse et conformiste, l’amuseur barbu tourne inlassablement dans les théâtres et tient l’un des blogs les plus lus au monde www.beppegrillo.it . Le magazine américain Time lui a décerné le titre de héros européen de l’année 2005 en disant de lui qu’il « appartient à l’espèce rare de clowns qui fait bien son travail. »


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Une autre affaire agita le marigot génois lorsque le chef du gouvernement régional de Ligurie, Sandro Biasotti, demanda de boycotter les produits de la multinationale Nestlé qui, comme chacun ne le sait peut-être pas est la maison-mère de Barilla. La raison était que ce gros groupe alimentaire italien, célèbre pour sa boîte bleue, avait breveté les appellations de « Pesto » et de « Sanremo » auprès de l’UE pour deux espèces de basilic.


Beppe Grillo profita de l’occasion pour de nouveau mettre les pieds dans le plat des trofie al pesto alla genovese « depuis des années, le basilic que ces gens prétendent cultiver dans nos serres est importé du Vietnam. Le basilic provient du Vietnam et l’ail de Chine. La bataille est déjà perdue. Or je veux du basilic importé du Vietnam parce qu’il procure un revenu aux paysans pauvres qui vivent dans cette région du monde. Voilà ce qu’est la mondialisation. Nous ne pouvons pas réfléchir à l’échelle de la planète et agir à l’échelon local par l’édification de barrières protectionnistes… Je serais ravi que les allemands se mettent à fabriquer du parmesan ? Et je parie qu’il serait meilleur que le nôtre… »


Provocateur et agitateur d'idées, il a animé une journée populaire en Italie, le « V-Day » pour Vaffanculo-Day (va te faire enculer) en 2007. Grillo était mûr pour faire vraiment de la politique puisque depuis 2009 et grâce au succès croissant de son blog, il prend une place politique de plus en plus importante en Italie. Il est leader du mouvement 5 étoiles. Reuters remarque que le dernier sondage de CWG  donne le Five Star à plus de 20%,  seconde formation politique italienne derrière le parti Démocrate de centre gauche qui serait à 24%.

 

Les élections sont au printemps prochain. « Beppe Grillo est très populaire chez les jeunes, il faut dire que le chômage des jeunes en Italie est à 35%. Bien que sans programme politique proprement dit son message est très articulé avec une véritable cohérence cachée. Ce qui nous fait dire qu’il y a des gens qui travaillent derrière. Derrière le populiste Grillo ; il semble y a voir une élite plus cultivée, , spécialiste de la communication, des technologies nouvelles, et des medias sociaux. Il se pourrait bien qu’il y ait derrière Grillo des gens beaucoup plus structurés intellectuellement, avec des analyses solides et modernes ou modernisées …

 

L’Italie a une longue histoire de mouvements anti politiques et il est évident que la situation présente est très favorable à la propagation de rassemblements  de ce type. Il suffit de voir dans un autre registre ce qui se passe en Allemagne avec les Pirate’s Party. Attention en Allemagne, les thèmes ne sont pas comparables à ceux du Five Star. » note BRUNO BERTEZ le lundi 2 Juillet 2012 sur son blog.


Le week-end du 6 mai 2012, il n’y avait pas seulement en Grèce ou en France que l’on votait. En Italie, plus de sept millions d’électeurs étaient appelés aux urnes pour les élections municipales partielles. Ce rendez-vous politique était le premier, six mois après l’étrange mise en place du gouvernement technique de Mario Monti.

 

Le scrutin, malgré la faible participation des Italiens (à hauteur de 67 % en recul par rapport aux précédentes années), a pourtant eu son grand gagnant : le « Mouvement 5 étoiles » du comique Beppe Grillo.

 

Le Mouvement 5 étoiles n’est pas facile à cerner. « Son organisation non pyramidale, la diversité de ses partisans, sa revendication d’une politique saine en font un modèle mouvant, hors cadre ». La presse le taxe d’antipolitique. Les Grillini préfèrent répondre eux, qu’ils sont antipartis. Ils refusent d’ailleurs d’être taxés de parti et préfèrent être appelés « association libre de citoyens ». Nombreux sont les spécialistes politiques à les critiquer, s’inquiétant des discours de Beppe Grillo, souvent baptisé de populiste. Pourtant les résultats du scrutin ont fait réviser leur jugement à certains.

 

Le mouvement refuse de considérer la politique comme une profession et d’être financé par des fonds publics, une autre pierre jetée aux partis italiens, notamment la Ligue du Nord qui détournait l’argent du parti au profit de la famille Bossi et autres pontes. Mais aussi au refus des formations traditionnelles de réformer le financement des partis. Le premier maire du Mouvement 5 étoiles a ainsi été élu en Vénétie, région de l’Italie connue pour son penchant pour la Lega. Roberto Castiglion, la trentaine, marié deux enfants, avait rencontré Beppe Grillo seulement le 28 avril dernier. Sa ville, Sarego, abrite une fraction du parlement padanien, du nom de l’Etat fictif d’Umberto Bossi. Coût de sa campagne ? 300 euros. Pour cet ingénieur chez Enel, il n’aurait tout simplement pas pu en être autrement. »


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Quel est le programme de vos listes ? (extraits de rue 89)


Il s’appelle le programme des « cinq étoiles », parce que nous voulons cinq choses :


1-       Que l’eau soit publique, comme à Paris avec Delanoë. En Italie, la gauche veut privatiser l’eau en la donnant à Veolia.

2-      Le recours aux énergies alternatives, géothermiques par exemple.

3-      Le tri sélectif, réutiliser les choses, comme cette bouteille de Badoit qu’il suffirait de nettoyer avant qu’elle resserve.

4-      Le wifi libre et gratuit, la « citoyenneté digitale », le droit à la connaissance pour tout le monde. Les services peuvent être payants, mais avant tout, il faut que la connexion soit gratuite.

5-         La mobilité, les transports électriques, le télétravail, le covoiturage.

« Mon idée, c’est de renverser la politique pour la recréer »

 

Que répondez-vous à ceux qui vous disent qu’il est facile de critiquer, et moins facile d’agir ?

 

J’ai critiqué, notamment avec les deux « V Day ». Maintenant, j’agis, je mobilise les gens, pour bloquer l’énergie nucléaire par exemple. Nous organisons une grande mobilisation le 8 mai pour l’arrêt du nucléaire et pour que l’eau reste publique. Nous avons déjà une quarantaine de conseillers municipaux à Bologne, Trévise, Ancône... C’est ça qui fait peur au pouvoir.

En mars, pour les régionales, nous présentons des « listes cinq étoiles » dans sept des seize régions italiennes. Mon idée, c’est de renverser la politique pour la recréer.

 

En France, il y a très peu d’humoristes engagés comme vous. Connaissez-vous des humoristes français ?

 

[Long silence] Carla [Bruni-Sarkozy, ndlr] ? Non, je dis ça parce qu’elle a repris une chanson du chanteur Gino Paoli, et que sa reprise était tellement meilleure que l’original que Paoli a fait une dépression. Elle est sympathique. Je ne la connais pas, mais elle me plaît beaucoup.

 

Vous connaissiez Coluche ?

 

Oui, j’ai fait un film avec lui, de Dino Risi, « Le Fou de guerre ». Le film est allé à Cannes l’année de la mort de Coluche. Un homme extraordinaire.

 

Vous êtes un peu comme lui, à la fois humoriste et engagé ?

 

Oui, mais la différence est que Coluche était fou. Fou dans le bon sens du terme.


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Pour finir ce tour de Ligurie on compte jusqu’à huit vins AOC produits le long de l’arc ligure. De l’Ouest à l’Est de la Ligurie on rencontre : le Dolceacqua Rossese, un vin rouge au goût parfumé et corsé et au parfum intense. L’Ormeasco di Pornassio, un rouge au goût persistant, au parfum de cerise mûre, de mûre et de violette. Excellent aussi comme vin liquoreux. Le Riviera Ligure di Ponente, dénomination qui regroupe les Pigato, Vermentino, Rossese produits par les cépages de cette zone géographique. Le Valpolcevera et le très particulier Valpolcevera Coronata, un vin blanc à l’arrière-goût sulfureux apprécié par Stendhal qui le mentionna dans son œuvre « Voyage en Italie ». Le golfe du Tigullio, qui réunit vins blancs liquoreux et muscats ; les vins rouges et blancs des Collines de Levanto et Colli di Luni, enfin le Cinque Terre et Cinque Terre Sciacchetrà un vin passito, sucré et liquoreux particulièrement rare et raffiné.

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9 juillet 2012 1 09 /07 /juillet /2012 16:00

Chère Ophélie,


Tu as écrit sur le site de Bon Vivant  à propos de l’antenne TNT : « En fait si : les petits vieux qui n'ont plus la télé depuis le passage au numérique attendent peut-être cette antenne TNT. Mais visiblement, personne n'y pense. »


Merci pour les petits vieux auxquels tu es bien la seule à penser. Quelle horreur les priver de télé, mais est-ce vraiment là le sujet puisque le secteur est parfaitement couvert par TDF et que ces braves petits vieux n’ont rien demandé ni à toi, ni à l’opérateur qui ne cherche qu’à mettre un peu plus de beurre dans ses épinards.


À propos de petits vieux, chère Ophélie, j’estime à juste raison que je suis plus membre que toi de cette corporation au bénéfice de l’âge Que ton bon cœur te fasse voler à notre secours j’en suis bien aise mais j’y vois tout de même une forme de commisération qui me navre un peu. Laisse-nous à nos petits soucis de futurs locataires de maison de retraite, tant que nous avons toute notre tête nous estimons être capables de nous défendre tous seuls. Tu sais nous votons aussi dans nos pays et, nous y sommes souvent majoritaires, ça s’appelle la démocratie représentative. Et puis, il est bon que les associations aient leur mot à dire sur ce genre de sujet.


Mais est-ce vraiment un sujet Ophélie puisque tu confies  à Nicolas en privé : (mais comme c’est sur le site je te cite)


- c'est une pollution visuelle mais ni chimique ni sanitaire, aucune destruction de vigne ne semble être menacée. Alors cette indignation outrée me semble légèrement surdimensionnée.


- C'est moche pour ceux qui la voient, certes. Mais qui la voit en dehors de Chapoutier et Jaboulet ? Ce n'est pas une accusation mais une vraie question, depuis quelle distance la verrait-on? Combien de touristes verraient leurs photos gâchées?


- Quelles sont les autres alternatives pour pouvoir équiper les foyers français concernés ?


Je veux bien hurler au scandale mais enfin cette antenne semble avoir une utilité que tous ici préfèrent ignorer : mieux vaut de belles vignes qu'avoir une télé. C'est un argument recevable pour nous autres, amateurs de bons vins. Pour ceux qui n'en boivent pas, c'est moins sûr.


Si je t’ai bien compris tant qu’on n’empoisonne pas la population tout est possible : la laideur n’empêche pas de vivre, de respirer, de faire l’amour. Oui, c’est un vrai grand bonheur que les lignes électriques qu’on aurait pu enfouir, les centres commerciaux à l’entrée des villes et des villages, les châteaux d’eau immondes, allons Ophélie vient faire un stage auprès des grands ingénieurs de nos grandes administrations et tu perdras sans aucun doute une belle part de tes illusions. Nous ne vivons pas que de pain, du moins je l’espère !


Quant à la dimension de nos réactions elle est à l’échelle de nos petits moyens et, même avec l’alliance du grand capital : Chapoutier et Jaboulet, nous ne sommes que des chiures de mouche sur la Toile face à des gens qui ont de l’entregent.


Tu n’as pas examiné le fond du dossier Ophélie : il ne s’agit pas d’un équipement structurant mais de la bonne concurrence simple et parfaite. Si l’un des 2 opérateurs dans un moment se casse la gueule ou si l’un mange l’autre je te fiche mon billet qu’il n’y aura alors besoin que d’une seule antenne. Alors, je veux bien admettre que notre combat est dérisoire, mais le tient Ophélie où se situe-t-il ?


Jamais il ne faut disqualifier les  gens d'en face avec l’argument selon lequel nous ferions fi de l’utilité de cette antenne. Sache Ophélie que je n’ai jamais signé de pétition contre un équipement sous prétexte que ça dérangeait mes petites pantoufles alors de grâce merci de ne pas t’arroger le monopole de la défense de l’intérêt général alors que dans le cas présent il s’agit d’un intérêt tout ce qu’il y a de particulier.


Voici Ophélie, le futur petit vieux que je suis, qui grignotera dans peu de temps sur son fauteuil des petits gâteaux secs en regardant la TNT te remercie de t’être soucié de son confort. Cependant, permet moi, en toute amitié, de te conseiller de ne pas enfourcher un mauvais cheval, laisse-nous ce soin pendant que cela nous est encore possible…


Avec toute mon amitié de vieux cheval de retour.

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Le Taulier qui aime les beaux paysages de la Corse indemnes des bubons des promoteurs immobiliers.

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9 juillet 2012 1 09 /07 /juillet /2012 00:09

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Quand je lis ce que j’ai lu via N de Rouyn, comme lui, je me sens une âme corse. C’est simple comme un furoncle qu’on fait suppurer pour l’éradiquer de la sente du beau cou d’une femme aimée. Face à des crétins qui ne respectent rien, constructeurs comme donneurs d’autorisation dans le même sac, les vieilles méthodes de ma mémé restent d’une redoutable efficacité. Comme c’est pour une antenne de la TNT le remède est approprié à la maladie, tenez-le vous pour dit les héritiers de bétonneurs. Tout ça pour que des crétins se gavent de télé Haute-Définition comme le faisait finement remarquer Patrick le Lay  « Le métier de TF1 est  d’aider Coca-Cola à vendre son produit » « Pour qu’un message publicitaire soit perçu il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est à dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. »


Bien sûr, ces grands courageux font leur coup en douce avec la complicité  des autorités locales et annoncent leur forfait par une petite pancarte  où était inscrit qu’ils allaient construire une antenne TNT de 18 mètres de haut. Je passe sur les détails administratifs où, c’est le moins que l’on puisse dire, la maire de Crozes et les fonctionnaires de la DDT ne se sont pas couverts de gloire. Je signale au passage que ce nouveau sigle barbare : Direction Départementale des Territoires est né de la mise dans le même panier des fonctionnaires de l’équipement et de l’agriculture. Alors, camarades du Génie Rural auriez-vous baissé votre pantalon face à vos petits camarades qui aiment tant tout goudronner et bétonner ?


Vive la concurrence mes frères car cette horrible érection n’a pas pour but d’améliorer le réseau de télé mais tout bêtement de concurrencer celle déjà existante de TDF. « Comme l’assure Itastim, l’un des trois grands opérateurs dans la construction d’antenne TNT, il ne souffrirait d’aucune contestation. Les travaux doivent même démarrer à l’automne, l‘implantation ne durant qu’une semaine. Alors ce pylône (dans le jargon une station de télédiffusion), à quoi va-t-il servir ? : « Ce projet est destiné à constituer une infrastructure de diffusion concurrente à celle de TDF (qui a déjà son émetteur sur l’Hermitage, N.D.L.R.). La concurrence est ouverte depuis 2002 dans la télédiffusion. Ce pylône permettra notamment de recevoir les six nouvelles chaînes Haute définition qui arrivent avant la fin décembre. » Pour l’esthétique du coteau de l’Hermitage, ou de la Chapelle, il assène : « Les gens veulent de la technologie, mais pas que le TGV passe à côté d’eux… ». Il poursuit : « Nous ne sommes pas pour une forêt de pylônes, mais l’État veut au moins deux pylônes pour que la concurrence joue à plein. » Et les opérateurs ne se font pas de cadeaux. Chapelle ou pas à proximité. »

 

Vous en faites pas les gars d’Itastim nous aussi on ne vous fera pas de cadeaux. Vous vous prenez pour qui dans vos bureaux climatisés ? Vous vous croyiez autorisés à aller déféquer en toute impunité sur ce qu’il y a encore de beau dans notre vieux pays. La technologie à d’autres, tout le monde sait que c’est la facilité et le moindre coût qui priment. Il y a toujours des solutions alternatives à tout projet. Un recours devant le tribunal administratif va être déposé par les vignerons me dit-on. Ce n’est là que la première bataille d’un long combat, croyez-le on ne vous lâchera pas et nous ferons tout pour vous faire avaler votre morgue. Au fait : que font les bonzes de l’INAO ? Ils digèrent après le banquet du Comité National les braves pépères. Michel Chapoutier va falloir les réveiller ! Pour ma part comptez sur moi pour aller tirer les sonnettes du 78 rue de Varenne et plus si besoin est. Simplement, je connais les emballements sans suite de Face de Bouc et autres blogueurs, va falloir nous mobiliser sec face à ces petits cons et ne pas relâcher notre emprise.

 

Moi je n’ai pas le temps de jouer les rassembleurs mais je suggère que N. de Rouyn, qui nous a transmis l’info, joue le rôle de coordinateur de la résistance sur la Toile. Pour l’heure nous éviterons aussi bien le canal habituel que le canal historique mais nous sommes prêts à la aller fouler de nos richelieu bien cirées les pentes de la montagne sacrée de l’Hermitage…

 

Comme de bien entendu je ne prends pas la peine de faire mes civilités à ceux qui n’en ont rien à péter de défigurer la France.

 

Lire la chronique de N.de R ICI link

 

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8 juillet 2012 7 08 /07 /juillet /2012 07:00

Depuis quelques jours j’ai un nouveau QG : le café de la place du Palais Bourbon tout au bout de la rue de Bourgogne. Je m’y rends à tout bout de champ, dès qu’une lichette de soleil se pointe, comme la terrasse est bien exposée j’y lézarde en sirotant du café. La faune des députés et du petit monde qui tourne autour c’est un peu renouvelée, rajeunie, mais reste toujours les vieux crabes et surtout les blondasses, pouffiasses qui adorent le pantalon de cuir et la quincaillerie d’or jaune. La grande nouveauté aussi c’est le suréquipement en Smartphones et autres tablettes : les faux ongles carminés, autres prothèses des pétasses, tapotent avec une frénésie inégalée : elles tweetent dans l’espoir d’accrocher la lumière de la notoriété. Du côté des barbons, plus conservateurs, la permanente avec régécolor pelure d’oignon  reste très bien portée. Je me régale, sauf que mercredi dernier après-midi, Philippe Martin, le connétable du Gers m’a adressé un grand bonjour, m’aurait-il vraiment reconnu ou n’était-ce qu’un salut préventif lancé en direction d’une tête nouvelle qui pourrait être pour ce cher ambitieux, ex-chef de cabinet de Charasse, ex-préfet du Gers, qui enrage un peu de voir autour du PNR toute cette palanquée de jeunes et de jeunettes devenue Ministre. J’ai arboré un grand sourire qui a fait à Jasmine, pour une fois en ma compagnie : « c’est qui ce vieux minet ? »


Toute cette agitation, outre qu’elle me replonge dans la politique comme un vieux poisson rouge retrouvant son aquarium, me redonne envie d’écrire. Je prends des notes, à nouveau. Reste que la plus belle apparition de la semaine fut l’irruption de la Roselyne Bachelot dans ma nouvelle tanière.  Svelte, la démarche chaloupée, moulée dans un pantalon bleu marine, maquillage ultrasophistiqué, bouche pulpeuse de poisson nommé Wanda apte à une succion efficace et prolongée, sûre de son effet, l’ex Paganini de la vaccination H5N1, sans était allé se réfugier dans la fraîcheur de la salle pour siroter un lait fraise. Quand je suis descendu pisser j’ai balancé lui demander de m’accompagner vu le regard qu’elle m’a jeté au passage. Ça sentait le besoin de rattrapage. 20 kg de moins ça doit laisser quelques traces me suis-je dit et je n’ai pas sorti le moindre sourire en réponse à la goulue. Quand j’ai osé dire ça  à la Jasmine j’ai eu droit à un « fais-ça et je lui arrache ses prothèses mammaires…. » Je me suis donc contenté de lire Voici chez ma coiffeuse. Lors d’un check-up à l’Hôpital Européen George Pompidou, un éminent professeur l’a mise en garde : « Vous êtes à la croisée des chemins », lui a-t-il confié. « Les politiques ont des modes de vie toxiques. On enchaîne parfois deux à trois petits déjeuners de travail », explique-t-elle à l’hebdomadaire. Et pas facile dans de telles conditions de se contenter d’un thé vert sans sucre et de dire non aux viennoiseries qui vous font de l’œil sur la table. Pareil au cours des réceptions ou des dîners en ville. « On ne nous sert pas deux dés de jambon et de l’eau claire », assure la ministre. Alors Roselyne a décidé de se reprendre en main : « J’ai changé complètement mon mode de vie. Je ne suis aucun des régimes qui font actuellement la une des magazines. J’ai simplement réduit les portions et j’évite le sucre et le gras. Et surtout, je mange de tout, sinon il n’y a pas de vie sociale possible et vous vivez dans la frustration. Je bois beaucoup d’eau et de thé vert et je fais deux à trois fois par semaine des exercices de gym et de stretching avec une coach formidable »


C’est ça la Roselyne, comme le PNR t’as maigri sans le moindre effort, t’as fondu comme neige au soleil. T’as du en baver cocotte et c’est sans doute pour ça que ton pote Guaino, l’homme-plume du nain à talonnettes, qui se prend pour un génie des carpettes, à propos de ton livre assassin, lorsqu’on lui a demandé ce qu’il ferait s’il se réincarnait en Roselyne Bachelot, a lâché un scud de la dernière vulgarité machiste : »je me suicide ! » Que d’amour entre vous, et dire que vous raillez les socialistes avec leur roi du pédalo : Flamby. C’était plus goûteux ! Mais le meilleur restait à venir : l’annonce de la répudiation de DSK par Anne Sinclair. Viré le gros qui louche ! Le Nouvel-Obs., qui adore le cul n’y va pas à la louche, brûlants ses idoles d’hier : »En revanche, pour DSK et Anne Sinclair, c’est moins évident : il y a un je-ne-sais-quoi de salissant dans cette histoire. Et autant il est facile de conserver une illusion de dignité quand on joue les voyeurs en se régalant des détails sordides d’un divorce de stars, autant l’étalage un peu crado des dessous d’une affaire impliquant les mots "agression sexuelle" et "proxénétisme" peut donner l’impression de se salir les mains si on suit ça de trop près.


Sinclair et DSK, dans la catégorie "saga people de l'été", font donc figure d'outsiders à la traîne.


Pourtant, on aurait tort de sous-estimer le potentiel explosif du duo. Certes, ce ne sont pas des perdreaux de l’année et on ne peut pas dire que tomber (par hasard bien sûr, toujours par hasard) sur une photo de DSK dans un magazine people, ça vende vraiment du rêve. Difficile, en outre, de broder sur le thème du « séducteur », devenu invendable sauf pour quelques irréductibles, et impossible d’embrayer sur une hypothétique romance avec une poule quelconque. Il faut voir les choses en face : sur le marché du sexe consentant et non tarifé, DSK est grillé.


Anne Sinclair, en revanche, se défend plutôt bien, surtout depuis qu’elle s’est débarrassée de son encombrante étiquette sacrificielle. Prendre la direction du Huffington Post l’a joliment remise en selle et lui a permis de rappeler, pile au bon moment, qu’avant d’être le symbole de l’épouse dévouée, elle était aussi journaliste. Ok, vu comme ça, ce n’est pas super vendeur, mais c’est une base solide.


Mais au-delà même des protagonistes, c’est le contexte qui confère au couple DSK-Sinclair une véritable étoffe de héros people. Oui, malgré le fauteuil roulant de papy Strauss-Kahn, et malgré la discrétion d’Anne Sinclair depuis leur séparation, l’autopsie de ce mariage a largement de quoi rivaliser avec les pleurnicheries des Paradepp ou les règlements de compte des TomKat.


Et Christophe Carron, rédac chef adjoint du magazine Voici, nous le confirme : « Un homme malade de ses perversions sexuelles et une femme amoureuse, longtemps victime du syndrome de Stockholm » fournissent les ingrédients idéaux pour un bon feuilleton people, explique-t-il. Il précise d’ailleurs que chez « Voici », DSK-Sinclair, ça « marche toujours très fort ».


Jasmine me lit à haute voix la chute « Oui, dans cet univers de botox et de mariages à la dérive, la meilleure soupe du people se fait encore dans les vieux pots. Il n’y a donc plus qu’à prier pour que le couple DSK-Sinclair soit soluble dans la presse à scandales. On y croit : ils ont été beaux, elle est toujours riche, il est publiquement détruit, elle est populaire et, avec un peu de bol, elle le déteste. Si l'été tient ses promesses, c'est sur les décombres de ce mariage-là que danseront les tabloïds. Croisons les doigts, vautours que nous sommes. » et sur la terrasse du café du Palais Bourbon les pouffes en mules retenaient leur souffle.

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8 juillet 2012 7 08 /07 /juillet /2012 00:09

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Tout d’abord je tiens à signaler que dans le coût prohibitif  de mon voyage j’ai oublié un pass tram pour la journée.


Je suis prêt à vous rembourser m’sieur Poncet, au prorata de vos cotisations, la ponction indue de mon transport à Bordeaux fête le vin.


Toutefois, sauf à ce que vous me démontriez le contraire, à  propos de ces fameuses CVO, à chaque fois que j’achète une bouteille de Bordeaux – car moi j’paye ce que je goûte – dans le prix y doit bien y en avoir une lichette, personne ne m’en fait cadeau.


J’ai accepté de me rendre à Bordeaux, en prenant un jour de congés – car ce n’est pas mon boulot – à la condition de faire ce que bon me semblait dans Bordeaux fête le vin et de ne pas être trimballé dans les châteaux.


À ce propos où c’est que c’est que vous avez vu ou lu que je passais mon temps à cirer les pompes des châtelains, à me vautrer dans le lit des châtelaines, à m’empiffrer à leur table et à ne me siffler que des GCC. Là, je crois que vous prenez vos désirs pour des réalités. Depuis des lustres je n’ai jamais mis les pieds sur les terres des GCC. La dernière fois que j’ai séjourné dans le vignoble, à Saint-Émilion, une soirée, j’ai dîné à l’Envers du décor avec des vignerons pratiquant la biodynamie – nul n’est parfait – dont le président du CAVB (ceux qui refusent de payer la CVO). En ce moment je n’ai pas le temps de me balader dans le vignoble, ni à Bordeaux, ni ailleurs d’ailleurs.


D’ailleurs, m’sieur Poncet si vous souhaitez qu’on parle de vous sur mon espace de liberté : faites-le vous-même, l’adage dit qu’on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même. link


Sauf votre respect, m’sieur Poncet, auquel je joins un autre ronchon, le sieur Guy Salmona, je vous trouve un peu hautain vis-à-vis de vos confrères qui fournissent le liquide des litrons dont j’ai fait l’emplette chez Franprix à Paris. Je ne pense pas que ce soit des gros viticulteurs plein aux as, non ? Y font du vin de Bordeaux que je sache et ils le vendent sous cette appellation.


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Bien évidemment, pendant tout l’après-midi passé sur le site de Bordeaux fête le vin, je me suis mis dans la peau du gars qui déguste : donc j’ai dégusté. Même que j’ai passé un long moment à bavasser sur le stand des vignerons d’Aquitaine : Duras, Madiran, Coteaux du Bhrulhois, Irouleguy… avec des vignerons et des vigneronnes. Bref, j’ai fait le taf et je vous signale, messieurs les jamais contents, que je n’ai pas stationné aux deux plus grands stands de Bordeaux fête le vin dont les vins ont fait l’objet de ma dégustation parisienne. J’ai photographié Alain Juppé. J’ai salué le Préfet. J’ai bavassé avec le Directeur de la Chambre de Commerce avec qui j’ai travaillé au temps où il usait ses fonds de culotte rue de Varenne. Je suis allé à la dégustation de l’École de dégustation pour une démonstration accord mets-vins (c’était dans mon contrat avec le CIVB). J’ai dîné à la Table de Pessac-Léognan : les vins étaient choisis par le CIVB. Ma fin de soirée je l’ai passée dans un bar à vins du Centre-Ville, où j’ai payé les quilles bues, pour faire la fête car sur les quais je m’emmerdais ferme.Bx-Fete-064.JPG

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Une fois de retour j’ai écrit 3 gros paragraphes sur Bordeaux fête le vin. Peut-être que vous avez omis de les lire et je pense que vous ne pouvez pas dire qu’ils soient de commande. Ensuite, avec mon esprit mal tourné je me suis dit que puisqu’à Bordeaux fête le Vin les mieux représentés sur le site étaient le groupe Castel avec ses 3 marques de Bordeaux : Blaissac, Marquis de Lestac et Malesan et Philippe de Rothschild avec Mouton Cadet je me devais de les déguster. Normal, non ! C’est pro et j’ai payé de mes deniers. Je ne vois pas en quoi je suis répréhensible, sauf à penser que ces Bordeaux ne devraient pas être sur le marché. Donc m’sieur Poncet franchement je dois vous avouer, sauf votre respect, vous faites un peu « chier » avec votre couplet « Dans les autres régions de production vous le faites bien, chez nous il semblerait qu'il n'y ait que les Grands qui vous intéressent, je sais que je rabâche mais peut-être un jour finirez-vous pas venir déguster chez nous, petits viticulteurs…Nous savons aussi recevoir vous savez, d'ailleurs nous le faisons toute l’année. »


Faut que vous sachiez, m’sieur Poncet, que je n’ai aucun plan, je vais, je viens, sans rime ni raison et si j’ai accepté ce voyage du CIVB c’est qu’en un temps que les jeunes ne peuvent pas connaître j’ai été un bon bouc-émissaire pour une poignée de ses dirigeants. Donc, la petite poignée d’euros ponctionnés sur vos cotisations prenait pour moi valeur de « pretium doloris » mais rassurez-vous je ne reviendrai pas au bassinet (d’ailleurs, pas sûr qu’on va à nouveau m’inviter).


Quant à savoir si nos chemins un jour se croiseront, je ne sais. Sachez que si j’écris ici ce n’est que pur plaisir. Alors, patience et longueur de temps mais, m’sieur Poncet, je suis tout, sauf un dégustateur, ce que j’aime c’est bavasser autour d’un verre en cassant une petite graine pour pouvoir raconter ensuite des histoires.


Je rentre de Bourgogne, nous avons fini la journée d’hier par une paulée m’sieur Poncet. C’était fort sympathique et y’avait des petits vignerons du Val de Loire de mes amis. Le partage c’est l’esprit de la paulée. Franchement j’aime mieux ça que les dîners chez la comtesse où, sans vouloir offenser les GCC je me fais royalement chier, alors de grâce, m’sieur Poncet épargnez-moi vos récriminations moi je suis toujours prêt à aimer si on est aimable.

Bien à vous


Un Taulier enrhumé et qui en a marre de prendre des saucées du ciel

 

PS. Merci à Egmont Labadie pour ses commentaires de dégustateur.


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7 juillet 2012 6 07 /07 /juillet /2012 16:00

Le Canard est toujours vivant ! Loin de la postmodernité du Net il poursuit son petit bonhomme de chemin avec ses unes avec des jeux de mots à deux balles, ses dessinateurs, ses infos de derrière les fagots, son absence de pub…et il est plutôt florissant alors que la « Grande Presse » est mal en point.

 

J’ai retrouvé sur le site du Centre de Formation des Journalistes qui, très sportivement, pour ses 60 ans, reproduisait une rude critique contre CFJ signée Jérôme Canard dans le Canard Enchaîné de l’année du retour du Général : 1958. Ce texte, dans le style du Canard de l’époque, garde beaucoup  de sel. C’est une charge certes mais elle appuie là où ça fait mal et j’ai estimé que sa lecture serait bonne pour vos neurones.

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 Le Bureau de placement pour journalistes

 

Le Canard enchaîné - 6 août 1958 (n°1972)

 

Il existe à Paris, rue du Louvre, un« Centre de formation des journalistes».

 

C'est comme j'ai l'honneur de vous le dire.

 

Bien entendu, le sceptique confrère qui a fondé ce truc-là sait parfaitement que jamais un Veuillot, un Rochefort, un Vallès, une Séverine, un Tailhade, un Gohier, un Téry, un Daudet, un Pierre Scize ou un Albert Londres ne renaîtront de son « Centre ».

 

Et, du reste, il s'en fiche.

 

S'il parle de « formation », c'est parce que le mot fait bien sur l'enseigne, et s'il parle de « journalistes », c'est pour flatter les futures commères, grooms-échotiers et autres pâles tartineurs, qui sortiront de chez lui, vêtus de syntaxe candide et le stylo chargé de style à blanc.

Former un journaliste ?

En quinze leçons sans doute ?

On croit entendre se marrer dans sa barbe l'âme de notre Maître à tous, celle du « Vieux Toto" »des choses vues.

 

Mon cher Mannevy (1) - le vieux Mannoche des copains - vous qui n'êtes pas tombé de la dernière pluie de rosettes, avouez, entre nous, que vous ne confondez pas le journalisme digne de ce nom avec ce qu'il est convenu d'appeler la Grande Presse.

Le journalisme, c'est avant tout des idées, des principes, bons ou mauvais, qu'importe, exposés noir sur blanc, affirmés, défendus contre tout ce qui les contredit ou les menace, et c'est d'autres idées, d'autres principes contraires, combattus ou nargués avec, dans tous les cas, cette sincérité passionnée, qui, même balbutiante, même encore ignorante du « métier » et de ses ficelles, a presque toujours le reflet sympathique du talent.

 

La Grande Presse, c'est autre chose. C'est de l'information (qu'on dit) téléguidée, mise à la sauce-maison par des salariés payés pour n'avoir personnellement rien à dire, pour se soumettre sans murmure aux exigences de super-patrons clandestins, via les consignes d'un « boss » de façade, homme de paille grimé en faux bonhomme de plume.

 

De tels salariés, cela doit être stylé, dressé, bien mis au pas. D'où la nécessité d'un « Centre de formation ». De sélection aussi. Car il est des brebis réfractaires au sérum, qui pourraient devenir enragées ou galeuses et contaminer le troupeau.

 

Mais à quoi reconnaître, dans le cheptel des futurs collaborateurs de tout repos, les quelques têtes brûlées, les quelques futurs vrais journalistes, capables de se dire, un jour, qu'on n'est tout de même pas de « France-Soir », de « Paris-presse » ou du « Figaro », de la même façon et pour le même boulot, que d'autres furent du « Chabanais », du « Panier fleuri » ou du « Sphinx»(2) ?

 

La meilleure façon de le savoir, c'est de demander aux tauliers quels sont, selon eux, « les facteurs humains et non pas techniques, qui conditionnent l'engagement » d'un journaliste-sic.

Ce qu'a fait le « Centre de formation »,, sous la forme d'une enquête confidentielle auprès des directeurs de journaux, en remerciant ceux-ci, par avance, du très grand honneur dont auquel... Et j'ai là, sous les yeux, le questionnaire ahurissant proposé par le « Centre » à ces messieurs.

 

Passons sur les questions relatives aux préférences banales que peut avoir un directeur de journal, quant à l'âge, au sexe, au degré de culture générale (la « culture générale » de Mme Carmen Tessier (3) !), voire à « la lisibilité de l 'écriture » des petits candidats selon son cœur.

Cela devient plus drôle quand, avec le plus grand sérieux, M. le directeur doit répondre à ceci :

1° Exigez-vous seulement une langue correcte ou un style clair ?

2° Ou souhaitez-vous (plus question, ici, d'exiger ; le « Centre » ferait faillite !) des qualités proprement littéraires, un véritable talent ?

Enfin, voici la liste des « qualités » le plus souvent requises, auxquelles M. le directeur est prié d'assigner un ordre d'importance : curiosité ; désir d'apprendre et de se perfectionner ; esprit d'observation ; esprit critique ; clarté d'esprit ; don de l'expression frappante ; originalité ; déplacements faciles et rapides ; conscience (...?) ; minutie ; facilité des contacts sociaux ; tact ; discrétion (ne jamais s'inquiéter d'où vient l'argent ?) ; bon caractère ; esprit d'équipe ; débrouillardise ; vivacité ; flaire ; ponctualité ; régularité ; ténacité.

- C'est tout ?

 

Non, pardon, j'ai triché. Une autre « qualité » figure dans cette liste. L'essentielle, l'insigne, l'inappréciable « qualité », la sine qua non, comme dirait Saint-Granier : LA DOCILITE, en un mot.

 

A ceux qui, pieusement, sont morts pour la liberté de la presse, on transmet bien le bonjour du « Centre de formation » !

Comme l'écrivait Henri Jeanson, naguère : « La liberté de la presse est un canard », un des canards-miracles auxquels Jean Rostand lui-même ne croit plus.

Une presse LIBRE rédigée par des journalistes DOCILES !

Par de zélés serviteurs livrés, en état de marche, à toutes les contraintes, à tous les impératifs, à toutes les censures, à toutes les combines, à tous les fonds secrets, de l'Etat, des affaires, des banques, des politiciens, des propagandes, des marchands de papier, des grands distributeurs de publicité, des gros annonciers, des pétroliers, des bouilleurs de cru, des betteraviers, des commanditaires, de l'armée, de l'église, de la police, et des amis de tout ce joli monde...

Une presse libre rédigée à coups de brosse à reluire ou au stylo-bile, selon les cas, mais toujours sur commande, par des employés résignés à filer droit, et qui, tant que ce ne sera pas permis par les maîtres, ne prendront jamais le parti du plus faible contre le plus fort, des exploités contre les exploiteurs, de la vérité contre le mensonge, de la liberté contre la servitude, de toutes les paix contre toutes les guerres, du jour contre la nuit, de l'oxygène contre l'irrespirable...

Une presse « formée » rue du Louvre...

Car, enfin, ce n'est pas par le plus innocent des hasards que, si la docilité figure en bonne place sur la liste, l'esprit d'indépendance, lui, n'y figure pas !

On ne l'ignore pas, rue du Louvre : la Grande Presse n'a rigoureusement rien à f... d'un journaliste indépendant.

Chaque fois qu'elle s'en attrape un sous l'aisselle, elle le relègue, dégoûtée, dans quelque rubrique anodine : tribunaux comiques (et encore !), critique théâtrale (et encore !) ou mots croisés, à moins qu'elle ne lui donne ses huit jours.

Les autres gens de maison, reboutonnent leur gilet rayé et s'en vont prendre respectueusement les ordres, comme d'habitude.

Il faut dire les choses comme elles sont : il n'y aurait pas de presse à genoux, s'il n'y avait tant de journalistes à plat ventre.

La dignité non plus ne fait pas partie des qualités appréciées, rue du Louvre.

La liberté de la presse peut complètement disparaître, escamotée par un quelconque Soustelle, les journalistes-sic ne la regretteront pas. Elle est compromettante et elle paie mal.

Le jour où ces salariés obséquieux seront inscrits au chômage, remplacés dans leur drôle d'emploi par de nouveaux « confrères », encore mieux dressés qu'eux, ils liront, pour tuer le temps, les étincelants pamphlets du grand polémiste Lacheroy...

Et ce sera bien fait pour tout ce charmant gibier de plume.

Docilité, discrétion, tact ?...

Les insectes, eux, résistent, au D.D.T.

 

Jérôme Gauthier (4)

 

Notes (en 2005) :

(1) Raymond Manevy fut président du CFJ de 1950 à 1961.

(2) Ces trois établissements étaient des maisons closes « réputées » à Paris.

(3) Carmen Tessier tenait la chronique mondaine, « les potins de la Commère », dans France Soir.

(4) Jérôme Gauthier était le pseudonyme de Pierre Châtelain-Tailhade (1905-1977). A partir de 1953, sous les pseudonymes de Jérôme Gauthier, d'Arsène ex-Lupin et de Cousin Jérôme, il tenait dans le Canard Enchaîné la rubrique « Faits divers" »- d'où est tiré l'article sur le CFJ - où les trois personnages étaient spécialisés dans l'indignation antipolicière, antimilitariste et anti-étatique.

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7 juillet 2012 6 07 /07 /juillet /2012 00:09

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Je suis allé à Bordeaux fête le vin à l’invitation du CIVB (SNCF AR 2e classe, hôtel et deux repas à leur charge) et j’aurai pu, comme certains de mes confères blogueurs, m’extasier sur le nombre estimé des visiteurs de cette manifestation que j’ai, depuis l’origine, soutenue. Fêter le vin c’est célébrer le vin. Dans célébration il y a un petit côté religieux, rituel qui va bien à notre côté fille ainée de l’Église. L’exercice le plus courant consiste donc, dans notre monde un peu plon-plon du vin, à faire déguster du vin aux amateurs de vin. C’est bien ! En ce sens, Bordeaux fête le Vin, répond parfaitement au but recherché. Tout au long des quais : des stands, des bouteilles alignées, derrière elles des femmes et des hommes en tabliers, devant, en paquets, des candidats à la dégustation munis d’un verre et d’un carnet de tickets, pas facile d’accéder, faut jouer des coudes, puis faut repérer la bonne boutanche, se faire servir après avoir détaché le bon coupon, peut-être tenter d’écouter dans le brouhaha ce que va donner comme explications celui qui sert qui espérons-le est vigneron. Déguster ! On peut cracher mais il faut pouvoir accéder au récipient prévu à cet effet. Pour sûr que c’est du sport et pour se faire l’enfilade des stands.


Bref, seuls des adeptes bien entraînés me paraissent en mesure d’accepter ce genre de parcours, les novices, les qui ne sont pas accros, les qui voudraient qu’on les guide, je ne suis pas sûr que l’approche traditionnelle les attire. Bien sûr, les organisateurs vont me rétorquer, à juste raison, que la manifestation Les organisateurs de la manifestation, « Stephan Delaux, maire-adjoint en charge du tourisme, et Laurent Maupilé, délégué général de Bordeaux grands événements, ont dressé dimanche un bilan « positif » de cette édition 2012, assurant que la fréquentation « dépasserait » les 500 000 personnes, et que « plus de 50 000 pass dégustation » seraient vendus. Ils ont notamment souligné « l’ambiance bon enfant et festive » durant ces quatre jours. Ce que confirme Raymond, venu de Villeneuve-sur-Lot avec des amis. «On est très bien accueilli sur les stands de dégustation, à condition de s’intéresser un minimum au travail des producteurs. » Les spectacles nocturnes ont eux aussi rencontré un gros succès, notamment le feu d’artifice du samedi soir, organisé par des pyrotechniciens espagnols, et qui a remporté le concours du « festival d’art pyrotechnique ».


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Bien, alors de quoi je me plains ? De rien, bien sûr, j’ai depuis l’origine soutenu Bordeaux fête le vin, mais je pense que la manifestation doit se renouveler, sortir de son côté foire exposition pour aller vers des parcours initiatiques, des lieux de convivialité où l’on peut se poser, certes ils existent mais ils sont rares, ne pas se cantonner à des stands figés, s’ouvrir aux néo-consommateurs plus encore comme l’a fait l’Ecole de dégustation « Plus de 11.500 personnes ont été formées, soit une fréquentation multipliée par trois par rapport à la précédente édition, a expliqué Christophe Chateau, du CIVB » Dans l’enceinte de Bordeaux fête le vin, le côté festif, se résumait a peu de choses : j’ai aperçu un DJ perché. J’aurais aimé, comme lors du Marathon du Médoc qu’il y eut des orchestres ici et là, que les châteaux s’impliquent un peu plus, que tout l’appellation soit là mobilisée, j’ose écrire solidaire ! Et puis, je trouve nos amis Bordelais pas très partageux : les vins d’Aquitaine sont relégués en parents pauvres tout au bout dans un petit stand. Moi je souhaite plus de liant, plus d’élan, d’empathie, de fête avec des vignerons et des vigneronnes qui ne se résument pas à des troncs derrière un comptoir. S’assoir, causer autour d’un verre, échanger, se connaître, me semble la base minimale pour fêter le vin. Le côté marathonien de la dégustation doit plaire aux marathoniens de la dégustation mais les autres pourquoi ne pas chercher à leur plaire.


C’est le secrétaire-autoproclamé de l’Amical du Bien Vivre qui parle, sans garanti qu’il ait  eu le temps et la capacité de s’intéresser à l’ensemble des propositions de Bordeaux fête le vin : c’est bien car ça donne l’occasion aux médias nationaux de parler du vin avec toujours le côté quantitatif du nombre des visiteurs qui ne me semble pas l’unique objectif de la manifestation. Pour moi c’est : peut mieux faire, doit mieux faire !


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En rentrant je me suis dit que je me devais de faire un papier sur les deux stands les plus conséquents de : celui de la maison Castel avec ses 3 marques de Bordeaux : Baron de Lestac, Blaissac et Malesan et Baron Philippe de Rothschild avec sa marque phare : Mouton Cadet. Je me suis donc rendu à mon Franprix du Bd St Jacques pour faire mes emplettes. Le résultat est ci-dessous :


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-          Au rayon du bas avec une étiquette rouge PRIX BAS Malesan à 4,60 donc en promotion.

-          Au premier étage du rayonnage juste au-dessus : Baron de Lestac en promotion à condition d’acheter 2 bouteilles donc j’ai payé la mienne au prix marqué : 4,95€

-          Au troisième étage du rayonnage un Vin Vieux auquel je n’ai pu résister : 3,79€

-          Et tout en haut, au sixième étage du rayonnage la star Mouton Cadet : 9,99€


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Le positionnement physique des 2 poulains de Castel est lié au fait qu’ils étaient en promotion, en effet si j’achetais 2 bouteilles de Baron de Lestac le prix unitaire de la bouteille passait de 4,95 à 3,71€ donc nettement au-dessous de Malesan lui-même en promotion unitaire. Pour le positionnement prix si l’on s’en tient à la hiérarchie tarifaire l’ordre serait : Vin Vieux, Baron de Lestac, Malesan, Mouton Cadet mais le jeu des promotions bouleverse cette hiérarchie  puisque la Baron de Lestac (par 2) 3,71€ est en bas puis le Vin Vieux 3,79€, Malesan 4,95€ et Mouton Cadet et son prix de marchand de chaussures 9,99€.

 

Que faire maintenant ?

 

Plusieurs hypothèses :

 

-          Dégustation avec des maîtres de la dégustation : impossible de réunir dans un délai raisonnable un échantillon de ces experts et je ne suis pas certain d’ailleurs qu’ils seraient alléchés par ce challenge ;

-          Dégustation avec mes voisins : possible mais il y aurait un biais car ils auraient une certaine tendance, pour me faire plaisir, à bien noter mes flacons et je ne pourrais la contrebalancer sous peine d’influer dans l’autre sens ;

-          Dégustation avec la petite bande d’Antonin : impossible ce serait la bérézina.

 

Alors quoi ?

 

Moi avec mes vieux souvenirs de la SVF, lointains certes, mais encore bien présents, où l’on dégustait en tenant compte des attentes de nos clients et non, en soi, pour soi.  Les 2 Castel et le Mouton Cadet représentent des millions de cols vendus : 8 à 10 millions pour Baron de Lestac, 4 à 5 millions pour Malesan… en France, et Mouton Cadet 14 millions de cols dans le monde. Ce n’est pas tout à fait rien et, en dépit de l’ostracisme, que je peux comprendre, des amateurs de vins de vignerons, les traiter par le mépris n’est pas de bonne politique. Reste le Bordeaux, dit Vin Vieux, que j’ai hâte de déguster.

 

Je m’y suis donc collé

 

Quelques précisions : les deux Castel sont des millésimes 2010, le Mouton Cadet est un  2009 et le Vin Vieux n’est pas millésimé. Seul le Malesan est étiqueté Grand Vin de Bordeaux. Les 2 Castel titrent 13°, Mouton Cadet 13°5 et le Vin Vieux 12°5. Le Baron de Lestac est élevé en futs de chêne et le Malesan vieilli en futs de chêne et élevé dans les chais de Blanquefort, les bouteilles portent un n° : 118 626 pour le Malesan et 42 489 pour le Baron de Lestac. Sur la contre-étiquette il est indiqué « Malesan, c’est l’histoire d’hommes passionnés qui aiment partager leur savoir-faire et leur amour du terroir. Ils vous offrent un vin franc, expressif et généreux, à partager et à déguster en toute simplicité » et « Fruit de la rencontre entre l’homme et la vigne, Baron de Lestac vous offre un vin de caractère, riche de son héritage » Le Vin Vieux sous la signature du bien connu Bertrand de Tavernay nom de la société) indique « Notre vin a été vendangé, vinifié, et élevé dans le respect le plus strict des traditions séculaires qui garantissent la renommée des Grands Vins de Bordeaux à travers le monde. Comme gage de qualité, nous sommes fiers d’apposer notre signature. » Pour Mouton Cadet le texte est signé de Philippine de Rothschild.


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Les 4 vins au plan de la couleur ne présentent pas de grandes différences, ils sont d’un rouge très foncé, du côté olfactif c’est morne plaine, en bouche le différentiel apparaît : le vin vieux est d’une platitude et d’une sécheresse absolue, le Baron de Lestac est un peu plus séduisant mais s’assèche très vite, Malesan est plus rond sans pour autant, en finale, laisser un grand souvenir, enfin Mouton Cadet est un honnête Bordeaux qui ne déclenche pas l’enthousiasme. Hormis le premier qui n’est pas à la hauteur d’un vin de table, les 3 marques de Bordeaux sont sans défaut avec, pour les 2 poulains de Castel, une prédominance du bois, c’est sans doute voulu pour accrocher une certaine clientèle attachée à ce type de vin assez mâle. La déception n’est pas là, elle est vraiment sur le Mouton Cadet qui en fin de bouche est sec voire décharné alors que son attente laissait espérer un peu plus de structure et de puissance.

 

Mon appréciation ne vaut que ce que ce qu’elle vaut. J’exclus le Vin Vieux qui franchement ne vaut pas tripette, il est sec, astringent, pour les 3 marques, dont le profil correspond sans aucun doute à des consommateurs identifiés, je conclue que le meilleur qualité/prix  est le Malesan sans aucune contestation (à la seconde dégustation après aération prolongée il était plus séduisant). Pour les défenseurs de la notion de typicité des AOC, sans nul doute, ces 3 marques ont des liens de parenté marqués. Je pose la question aux hautes autorités des AOC de Bordeaux : est-ce là le profil type recherché de vos vins destinés à alimenter les Bordeaux de marques ? Le fruit me paraît vraiment aux abonnés absents et dans l’avenir les nouveaux consommateurs ne vont-ils pas se détourner de ces vins qui ont certes une certaine forme de caractère mais qui manquent vraiment de fraîcheur et de rondeur ?

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6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 16:00

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J’ai osé ! À l’instigation d’Yves Legrand je me suis lancé dans la folle aventure de me confronter à de vrais pointures de la dégustation pour de la verticale des millésimes du vin d’Issy de 1992 à 2011. Le tableau de la moyenne générale des notes sur 8 dégustateurs est ci-dessous. Mais, jouant la transparence absolue, je vous livre en regard de la note moyenne ma propre notation. Tout ce que je retiens d’important c’est que j’ai noté le millésime 1995 comme Michel Dovaz. Bien évidemment, et je le comprends, Yves Legrand a souligné cette notation. S’il avait transcrit entre parenthèses : noté 16 par Jacques Berthomeau le millésime 1995 du vin d’Issy aurait subi les mêmes ravages que si Robert Parker avait noté 99/100 un quelconque vin naturel. C’eut été le marquer du sceau de l’infâme. Bref, je suis assez content de cet exercice. Merci Yves. Désolé Michel Dovaz de sucer ta roue mais ça vaut mieux que de sucer de la glace. Je précise que le jour de la dégustation je n’ai pas croisé Michel Dovaz et l’on ne peut me soupçonner d’avoir copié par-dessus son épaule;

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Millésime / Note moyenne/ Note du Taulier

 

1992               11                           (10)              

 

1993               12                           (11,5)               

 

1994               10                            (12)             

 

1995           13            (16)      (note 16 par Michel Dovaz)                                    

1996               13                             (14,5)                 

 

1997               12                             (11,5)                 

 

1998               14                             (10,5)                

 

1999               11                             (11)                

 

2000               13                             (9,5)                

 

2001                9                               (9,5)                 

 

2002               14                              (14,5)                  

 

2003               10,5                           (10,5)                   

 

2004               13                               (10)                  

 

2005               14                               (11,5)                   

 

2006               14                               (10)                     

 

2007               12,5                            (9,5)                

 

2008               13                                (10,5)                   

 

2009               15                                (13,5)                 

 

2010               12,5                             (13,5)                 

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6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 00:09

Je fais exceptionnellement mon Jean-Pierre Coffe de la grande époque de Canal car toutes ces saloperies que l’on fait ingurgiter à nos gamins c’est pire que d’la merde, c’est quasiment du poison ! Dans son dernier numéro de juillet-août 60 millions de consommateurs titré « Sodas, colas, ce que vous buvez vraiment » passe au crible une cinquantaine de boissons rafraîchissantes, en analysant en laboratoire 19 marques.

Classic-Coca-Cola-coke-52364_506_624.jpg

C’est édifiant :


- les terpènes d’abord, qui sont une classe d'hydrocarbures produits par de nombreuses plantes, en particulier les conifères prédominent chez Coca et Pepsi. Laurent Chevallier médecin consultant en nutrition et président de la commission alimentation du RES, conseiller pour ce dossier note, s'agissant des « extraits végétaux », que les ingénieurs de l'INC (Institut national de la consommation) ont trouvé certaines molécules qui peuvent être potentiellement problématiques, notamment pour des personnes allergiques ou intolérantes.

 

Différents terpènes par exemple, ou le safrole, un phénylpropène. Il souligne que les effets de cette substance, présente en faible quantité dans certains végétaux, n'ont pas été étudiés chez l'homme notamment pour de fortes consommations, mais se révèlent toxiques pour le foie chez le rongeur en fonction du degré d'exposition. Il existe une réglementation concernant la concentration autorisée. Autre substance décelée dans certains colas, le camphre, pratiquement banni des médicaments à cause de ses effets neurologiques chez les jeunes enfants, notamment ceux aux antécédents de convulsions ou de crises d'épilepsie.


- Plus anecdotique l'étude révèle en outre que 10 colas sur les 19 testés renferment de l'alcool, mais à des doses très faibles, inférieures à 10 mg/l (soit 0,001 % d'alcool). Selon la législation, une boisson est non alcoolisée si elle ne contient pas plus de 1,2 % d'alcool. Sur les 19 colas testés : 9 ne contiennent pas d’alcool (Auchan, Carrefour classic et light, Casino, Cora, Leader Price, Leclerc, Super U et U-Man), 9 en contiennent moins de 10 mg/l (Dia, Leclerc Stevia, Breizh Cola, Coca-Cola classique, light et zero, Pepsi classique et Max, Sodastream), et le Soda Stream sans sucre, une solution concentrée, en compte 272 mg/l (soit 0,03%)


- Les fameux colorants E 150d et E 150c (caramel), classés comme potentiellement cancérigènes par l'Etat de Californie en janvier, Coca et Pepsi en ont réduit leur présence, mais pas en Europe. Pour Laurent Chevallier « Le caramel E 150d majore le risque de certains cancers chez les rongeurs, d'où la décision de l'Etat de Californie de demander une diminution de sa concentration. On est stupéfait que l'Europe ne s'aligne pas sur cette décision. Les arguments avancés font penser qu'elle n'a pas pris la mesure de l'évolution de la toxicologie et des attentes des consommateurs. Quant à l'E 338, il peut, en fonction des doses, perturber l'équilibre du calcium dans l'organisme. »


- Le sucre qui est le composant le plus présent dans ces boissons. La plupart affichent plus de 100 grammes de sucre par litre. Un litre de cola ou de jus de fruits peut en contenir jusqu'à 115 grammes, soit l'équivalent d'une vingtaine de morceaux – six par cannette – Le record en la matière est détenu par le cola de marque Carrefour. Il ne contient certes pas de traces d’alcool, mais il apporte l’équivalent de… 19 morceaux de sucre par litre ! Il ne s’agit pas ici de faire un procès au sucre qui, en soi, n’est pas mauvais pour la santé mais beaucoup d'études font le lien entre la consommation excessive de sucre et le risque d'obésité, de maladies cardio-vasculaires et de diabète. Par exemple une étude « menée par trois scientifiques de l'université de San Francisco, publiée dans la revue Nature en février, avait fait grand bruit en montrant ces liens et en comparant certains effets du fructose à ceux de l'alcool. » Certains scientifiques parlent même d'addiction ce qui n’est pas du goût du PDG de Coca Cola (500 marques, dont Fanta, Sprite, Minute Maid…) qui, tout en réduisant la teneur en sucre de ses produits, estime qu’il « est inexact et injuste d'accuser un seul produit. »


La caféine, 60 millions de consommateurs s’interroge sur « le rôle stimulant plutôt qu’aromatique de cet alcaloïde ». Au-delà de 150 mg/l, le fabricant doit faire figurer la mention Teneur élevée en caféine. Trois références en renferment plus de 100 mg/l : Coca-Cola light (118), Pepsi Max (112) et Pepsi (101), ce qui les situe nettement en-dessous du seuil fatidique. Il n’en reste pas moins que 10 mg de caféine équivalent à une, voire deux tasses de café. Une bouteille d’un litre, bue dans la journée, peut donc représenter l’équivalent de 10… à 20 tasses de café. C’est évidemment beaucoup trop pour un enfant… et même pour un adulte. « S’il n’existe pas de seuil en Europe, aux États-Unis en revanche, la dose maximale recommandée pour un enfant de 7-9 ans est de 62,5 mg par jour » préviennent les rédacteurs. « À ce sujet, le Conseil européen de l’information sur l’alimentation (Eufic) précise qu’un excès de caféine peut entraîner chez l’enfant des changements transitoires de comportement comme une agitation, une irritabilité, de la nervosité et une anxiété ».


En France, la consommation de boissons sucrées ne cesse de croître, notamment par les jeunes. Elle atteint 60 litres par an et par habitant, loin derrière les Etats-Unis néanmoins, où la consommation de sodas a été multipliée par trois en vingt ans pour atteindre 190 litres. « Quelque 1,64 milliard de litres de jus de fruits a été vendu dans le monde en 2011, en hausse de 2,57 % par rapport à 2010, selon Unijus, l'Union nationale interprofessionnelle des jus de fruits. Quant aux thés glacés – onze références sucrées ont été analysées –, seul le Sodastream contient moins de 50 grammes de sucre par litre. »


Pascale Santi dans le Monde ajoute que « Les jus de fruits ne sont pas en reste. Considérés comme « bons pour la santé », même « sans sucres ajoutés », conformément à la réglementation, ils en contiennent beaucoup. Un verre de Tropicana Bio (de 25 cl) renferme ainsi 27 grammes de sucre, soit quasi autant qu'une canette de Coca, et un verre de jus Alter Eco 25 grammes, tandis que le jus d'orange Joker en contient 22,5 grammes, selon les mesures de la revue. Certes, ils apportent des vitamines, mais le Programme national nutrition santé (PNNS) préconise une consommation avec modération, pas plus d'un demi-verre par jour pour les enfants de 3 à 11 ans. »


Reste aussi les édulcorants : 1/3 de ces boissons en contiennent, des artificiels (aspartame, E 951, ou acésulfame K, E 950) ou d'origine naturelle (Stevia). « Les édulcorants intenses n'offrent aucun intérêt nutritionnel, selon un rapport d'étape rendu le 18 juin par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses). Les données disponibles « ne permettent pas de conclure à un effet préjudiciable des édulcorants intenses pendant la grossesse », souligne l'Anses, mais « de nouvelles recherches sont nécessaires ».


Qu'en est-il des contrôles sur ces boissons ? Laurent Chevallier répond : « L'organisme de contrôle, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), interrogé à ce sujet, a répondu que « le fait de ne pas disposer de la composition détaillée des « extraits végétaux » n'entrave pas la réalisation d'analyses permettant d'évaluer la « sécurité » de ces boissons ». Curieusement, la DGCCRF ne semble pas s'émouvoir non plus de l'étiquetage: parfois ces extraits végétaux sont présentés comme des ingrédients, parfois comme des arômes. »


Le docteur Laurent Chevallier, estime qu'il faut mettre en garde les gros consommateurs de jus industriels, notamment les enfants et les jeunes femmes en état de procréer. Donc pourquoi ne pas demander que la mention « à consommer avec modération, nuit gravement à la santé de nos enfants et des femmes enceintes » leur soit appliquée !

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