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18 août 2012 6 18 /08 /août /2012 14:00

Chère Hélène Thibon,


Vous étiez à la peine, quoi de plus normal de répondre présent, de vous entourer de notre amitié, d’essayer autant que faire ce peu à surmonter ce coup du sortlink 

 

La vie au Mas de Libian continue bien sûr et vous venez de nous donner de vos nouvelles :

viewerLibian2.png 

Vous écrivez : « De cette catastrophe est née une nouvelle cuvée issue des rescapés. Elle n’a pas de nom juste un grand vide sur l’étiquette.  Car c’est bien ce que nous vivons à Libian… un grand vide. »

rouge-2011.jpg

 

Alors pour moi le Taulier qui aime tant les peintres se sera la Cuvée « Sans Titre » 2011 du Mas de Libian et je la place dans le cabas des belles quilles à gagner pour ceux qui s’amusent avec moi à suivre mon grand jeu de piste normal de l’été.


Pour vous distraire un petit instant de vos soucis, chère Hélène, sachez que « Dans la peinture traditionnelle chinoise, il existe une technique d’expression qui s’appelle le « laisser vide », ce qui signifie littéralement « laisser blanc » c’est-à-dire que, dans un tableau, certains espaces sont laissés volontairement vierges par l’artiste. Ces espaces vides ne sont pas dénués de signification. Bien au contraire, ils font intégralement partie de l’œuvre. »Yu Zhou la baguette et la fourchette.


Dans l’esprit chinois  ce vide représente des possibilités infinies de traits, ce qui laisse au spectateur toute liberté d’imagination. Alors ce grand vide chère Hélène, vous et nous, en ferons le creuset d’une nouvelle page écrite par vous les gens du Mas de Libian.

 

Courage et avec mes amitiés.

 

Je vous embrasse.

 

Jacques Berthomeau

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18 août 2012 6 18 /08 /août /2012 00:09

photovendanges.JPG

 

Votre Taulier n’aime pas courber l’échine et la position du vendangeur, qu’il ne faut pas confondre avec celle du missionnaire qui n’est pas sa préférée, ne lui sied guère. L’an dernier, les braves et accueillants vignerons du Château Cheval Blanc – à ne pas confondre avec le Baron Frère et le petit Bernard – avaient organisé un voyage de presse pour blogueurs parisiens afin qu’ils vendangeassent de leurs blanches menottes pour qu’ensuite ils pondissent des tartinées de louanges sucrées après s’être tapés la cloche et humectés le gosier à grandes lampées de GCC. Vendanges d’opérette, pour du beurre, forme de succédanée des travaux agrestes de Marie-Antoinette, dont le Taulier ne peut se satisfaire. Du vrai, de l’authentique, du lever aux aurores après avoir dormi dans un lit cage ou même sur la paille de la grange, le café noir pain beurre dans la cuisine mal éclairée alors qu’on est à peine éveillé, le départ dans la remorque brinquebalant sur les mauvais chemins qui montent à la vigne, le sécateur, le labeur, la chaleur, l’horreur d’une échine où pointe la douleur, l’orgueil de ne pas céder un demi-mètre à la Loute qui elle va et vient telle une libellule, l’envie soudaine d’envoyer tout balader pour se vautrer au bord d’une piscine, siroter un cocktail glacé, mais non s’accrocher sans pester. En un mot bosser pour Luc Charlier au nom du soutien sans faille à l’internationalisme des petits vignerons qui font bon.


Mais le problème pour le Taulier c’est qu’il ne peut, ni ne veut louer sa force de travail en échange d’une rémunération sonnante et trébuchante. Bénévole qu’il veut être, pas saisonnier avec déclaration incorporée, le donneur de coup de main, l’entraide quoi ! Qu’on le nourrisse et qu’on le couche ça il veut bien mais surtout pas de paperasse ! Ouah, ouah, mais que va dire la MSA ? Et ne parlons pas de l’Inspection du Travail qui serait bien capable de tomber sur le rable du Taulier en lui attribuant le statut de clandestin. Bref le gros merdier assuré, alors que faire pour assurer la sérénité de Luc Charlier ? Écrire au Préfet des Pyrénées Orientales René BIDAL, au DDT Georges ROCH, à BERTOLOTTI Claude le président de la MSA Grand Sud, au Directeur Général de cette même MSA Grand sud Paul SCHURDEVIN (avec un tel patronyme il devrait se montrer compréhensif, à DELSENY Jean-Claude qu’est des Pyrénées Orientales. Bref toute personne susceptible de faciliter la venue du Taulier dans ces Pyrénées dites Orientales où par le passé il a exercé ses indéniables talents de démerdeur de sac de nœuds.


Comme vous vous en doutez la déclaration de bonnes intentions du Taulier a déclenché chez Luc Charlier ce doux mélange d’accueil à bras ouverts teintée de l’ironie d’un adepte du troisième type du Léon de la Quatrième Internationale. En effet, par missive personnelle il me fut dit qu’il y avait déjà « Le Sous-Préfet aux champs », voilà un (ex-) Chef de Cabinet à la vigne à présent » Et là, bien qu’il s’en défendît notre Luc prend le travers des gens du Sud pour qui le Pouvoir se résume tout entier dans le Titre de CHEF alors qu’au nord, les grands propriétaires eux donnent du DIRECTEUR à qui occupe le poste de bras droit du Ministre. En effet, cher Luc du Sud, le Taulier ne fut jamais chef de cabinet, poste consistant à assurer l’intendance du dit cabinet, mais celui hautement prestigieux de Directeur du Cabinet du Ministre.

   

Donc par la présente, afin de t’éviter, cher Luc, des démarches ennuyeuses et des courriers administratifs risquant de se perdre ou de ne rencontrer que des réponses dilatoires, j’annonce à toutes les autorités compétentes de tous poils des Pyrénées Orientales que je demande le statut de Vendangeur Bénévole à une date et pour une période non encore précisée mais qui devraient se situer après le 15 septembre. Si le Préfet veut prendre des renseignements pour s’assurer de ma moralité il peut passer un coup de téléphone à ses collègues de Toulouse et de Bordeaux avec qui je m’occupe de caser des litres de lait de vache en déshérence. Je ne pousse pas le bouchon jusqu’au Ministre de l’Intérieur, qu’à du lait sur le feu en ce moment, car ça prendrait trop tournure de piston et, pour ce qui concerne celui de l’Agriculture je ne suis pas sûr qu’il me donnerait un ordre de mission de vendangeur eut égard à ma faible implication dans ce secteur.


Voilà, moi Taulier sans terre, je vais me glisser dans la peau d’un vendangeur prolétaire, me préparer psychologiquement, moralement, physiquement à assumer, sous les ordres d’un étranger, pas exploiteur pour deux sous, ce rude labeur. Bien évidemment je solliciterai un bon de sortie de mon nouveau chef bien aimé avant de m’aventurer sur les terres catalanes. Reste tout de même un point à régler celui des vignes sises à Maury : est-ce que Bernard Rouby va accepter dans son aire de production un gougnafier de mon espèce qui, lors de son dernier passage dans ce charmant village, avait fomenté avec une poignée d’insurgés un putsch à la coopé ?

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17 août 2012 5 17 /08 /août /2012 14:00

Quand on se retrouve à Libourne, à qui pense-t-on lorsqu’on est un Taulier nourri dans sa prime jeunesse au lait politique du gaullisme ? À son ancien député-maire : Robert Boulin dont la disparition tragique a défrayé la chronique de la Ve République. Afin d’éclairer les jeunes générations le Taulier lui a consacré une chronique « Robert Boulin dans son fief viticole de Libourne : le labour du terroir par un parachuté. »


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Dans celle-ci y sont évoqué des noms connus : Gérard César, Pierre Martin premier président de la Confédération Nationales des Caves Coopératives, André Lurton Président du CRCJA… mais votre Taulier vous demande le nom du premier suppléant de Robert Boulin lorsqu’il se présenta à la députation à Libourne ?

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17 août 2012 5 17 /08 /août /2012 00:09

Mon titre peut vous paraître enfoncer une porte ouverte, il en est ainsi de tous les fleuves et rivières jusqu’au plus modeste cours d’eau, mais, comme je ne suis pas non plus dénué de malice, cette évocation des deux rives se veut un clin d’œil à la toute-puissance bordelaise qui se les est appropriées de façon quasi-exclusive. Comme j’ai de solides attaches à Châteauneuf-du-Pape après un passage remarqué, à défaut d’être apprécié par certains link, vous ne m’en voudrez pas, hormis de décortiquer le vote au deuxième tour des dernières élections législatives des Castel-Papaux link, de m’intéresser aux liens qui unissent les vignobles de Châteauneuf et de Lirac via des vignerons avec qui j’ai gardé de solides liens.


À tout seigneur tout honneur : le président de l’ODG Lirac, mon ami Alain Jaume (ce n’est pas un secret d’État lire ICI link ) qui, lors d’un récent déplacement à Orange pour les journées des Vignerons Indépendants, m’a permis de découvrir à la tombée du jour le magnifique terroir de Lirac. Je lui ai promis de revenir, et comme chacun le sait ici, le Taulier tient toujours ses promesses. J’apprécie à sa juste valeur la nouvelle devise de Lirac : «  Le cru sobre et discret » car je trouve qu’il va comme un gant au Président du cru, dont la simplicité est bien connue.


Comme on n’est jamais si bien servi que par les autres j’emprunte les écrits du site du cru Lirac.


Remercier la géologie


Des sols prédestinés pour les grands vins 

 

La disposition des terroirs du Cru Lirac est exceptionnelle : les plateaux calcaires du Gard lancent vers Avignon une sorte de promontoire, à l’extrémité duquel le vignoble de Lirac s’est établi. Les sols sont bien drainés et ont tout le calcaire nécessaire à l’élaboration de grands vins charpentés, corsés et de grande garde.

 

Lirac-carte.jpg

Des terrasses de quartz précieuses


Autre atout : les terrasses de quartz et d’argile rouge mêlée. D’origine alluvionnaire, charriés depuis les Alpes, ces galets composent une terrasse précieuse pour l’excellence des vins. Ce type de sol a la même origine que ceux du Cru voisin Châteauneuf-du-Pape.

 

Des sables porteurs de finesse


Sur les pentes de cette terrasse, on trouve des sols plus sablonneux à petits galets ; c’est ici que Lirac produit des vins au fruité incomparable.

 

L’alchimie de l’assemblage


La grande richesse des vins de Lirac provient de l’assemblage précis et inspiré de vins issus de plusieurs types de sols ; ce savoir-faire est l’affaire des Femmes et Hommes de Lirac. Il se fonde sur une expérience millénaire de la viticulture et de la vinification.


Afin de ne pas tomber sous le coup d’une accusation de favoritisme en rentrant de mon périple je m’étais dit que j’attendrais mon prochain déplacement pour chroniquer sur Lirac. C’était sans compter sur un autre compère et ami Jean Abeille (voir ICI link) du Château Mont-Redon qui s’est rappelé à mon bon souvenir prun de ces clins d’œil du hasard que j’aime.


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Je m’explique : comme vous le savez j’ai poussé une pointe samedi dernier via la ligne 12 du métro jusqu’à Marx Dormoy afin d’y explorer un vendeur de bon jaja www.legourmet.com link et dans mon repérage de belles quilles je suis tombé nez à nez avec le Lirac 2010 blanc du Château Mont-Redon 13€. J’ai acheté.

Max-Dormoy-014.JPG

Comme je tiens les Châteauneuf-du-Pape blancs du Château Mont-Redon comme de grands blancs, parmi les meilleurs de cette prestigieuse appellation, je fais confiance au savoir-faire maison pour que le petit frère de Lirac soit à la hauteur.


Les chiffres clés de l'appellation Châteauneuf du Pape :


         100 à 105 000 hectolitres de production annuelle en moyenne.

         13 750 000 bouteilles vendues chaque année.

         320 exploitations produisent du Châteauneuf du Pape.

         7% de la production vinifiée par une cave coopérative. Le reste de la production est vinifiée en caves particulière.

 

Pour Lirac au total, seuls 715 hectares de vignes sont en production, environ 150 vignerons et 65 metteurs en marché se partagent la commercialisation Les coopératives vinifient environ 30 % des vins de l’Appellation. La production annuelle est d’environ 23000 hectolitres, soit moins de 2 millions de bouteilles. C’est à peine 0,5% des vins AOC de la Vallée du Rhône Les Vignerons sont environ 150

 

Lirac en couleurs :

Lirac rouge 80 %

Lirac rosé 10 %

Lirac blanc 10 %

 

J’ai donc acquis, dans un vignoble confidentiel, un must pour un prix très doux et j’en suis fort aise. Bien évidemment votre Taulier dès qu’il en aura l’occasion mariera ce Lirac du Château Mont-Redon avec un mets de son choix et il délivrera sa note tel un nouveau Parker du terroir profond.

 

Pour en revenir à ma prochaine visite au cru Lirac je propose au Président du cru Alain Jaume de me faire accompagner par quelques fines gâchettes triées sur le volet des blogueuses ayant une bonne descente, afin que nous puissions, avec sobriété bien sûr, mais pas trop  de discrétion, quadriller ce beau terroir et grâce à notre puissante influence mettre du Lirac sur nos tables parisiennes. Le bouche à oreille, le buzz c’est bon pour le confidentiel…

 

Reste que mon titre à la noix, comme les trains de la SNCF, en cachait un autre, absolument incorrect : Lirac la banlieue de Châteauneuf que, bien sûr, j’ai remisé au rang des titres à la Libé qui attirent le chaland mais qui ne sont pas du meilleur goût. Que Lirac et Châteauneuf, via des vignerons qui ont les pieds sur les 2 rives du Rhône, marchent du même pas moi ça me plaît bien, surtout que ce ne doit pas plaire à tout le monde.


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16 août 2012 4 16 /08 /août /2012 14:00

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Restons dans la culture mais en nous rendant sur la rive gauche où j’écrivais « Ce début d’automne étonnamment chaud laissait aux femmes un répit, elles offraient, en cette fin de journée, leurs bras et leurs épaules couleur pain d’épices aux dernières ardeurs du soleil déclinant. Les hommes, en Lacoste ou Fred Perry, pantalons de toile et espadrilles s’empressaient autour d’elles. Certains papillonnaient. D’autres, verres à la main, se laissaient aller à philosopher. La vendange était en chais. L’alchimie du vin se faisait. Des parfums mêlés de terre grillée, d’herbes, de feuillages roussis, de fruits mûrs flottaient sous les ramures du grand parc du château de Siaurac. L’air était tendre. Charme d’une nature préservée, loin des gens pressés, je gravissais les marches du perron et, cédant à l’esprit du lieu, dans le grand salon, j’imaginais un piano à queue Steinway ouvert et, dans mon oreille, « La Fantaisie pour piano à 4 mains en fa mineur, op. 103 D 940: Allegro molto moderato » de Frantz Schubert évoquait, en un étrange patchwork d’images, le bleu barbeau des yeux effarouchés de Michel Pfeiffer dans les Liaisons Dangereuses de Stephen Frears et le charme latin du grand virtuose italien Arturo Benedetti Michelangeli »


Ce jour-là Aline et Paul Goldschmidt jouaient de bonne grâce à mon petit jeu « Du côté de chez la baronne Guichard : Aline&Paul répondent à 4 mains au questionnaire de Proust »


A la question : Pour quelle faute avez-vous le plus d'indulgence ? : quelles sont leurs réponses ?

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16 août 2012 4 16 /08 /août /2012 00:09

Au temps où Philippe MARTIN le président du Conseil Général du Gers demanda à son voisin Jean Glavany, alors Ministre de l’Agriculture, de me missionner dans le Gers pour jeter mon regard acéré sur la viticulture de ce département berceau d’un Armagnac en petite forme et d’une reconversion de son vignoble vers des vins modernes. C’est là que j’ai connu, l’homme au black béret, André Dubosc. L’homme chargé de l’agriculture au CG, dont j’ai oublié le nom, qu’il m’en excuse, m’invita au festival de jazz in Marciac. Pour des raisons que j’ai oubliées aussi je n’ai jamais pu m’y  rendre. Et pourtant en marge de ce festival de renommée mondiale se déroulaient un colloque : les Controverses de Marciac où des gens forts sérieux débattaient sur le devenir de l’agriculture et des agriculteurs. Comme je ne suis pas un garçon très sérieux je ne me suis jamais mêlé à ce beau monde.


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Pour  tout vous dire je trouvais les débats trop convenus, entre soi, circulaire, pas suffisamment en phase avec le cambouis du monde. Et pourtant, mon nouveau chef et ami Bertrand Hervieu en était un des piliers mais comme il connait mon goût immodéré à mettre les pieds dans le plat ça lui est toujours paru dans l’ordre des choses. Plus grave aujourd’hui, le nouveau Ministre, Stéphane Le Foll, faisait lui aussi parti des meubles. Enfin, et André DUBOSC peut en témoigner, le vin n’a jamais eu vraiment sa juste place à Marciac, pour des raisons qui sont propres aux organisateurs. Dans leur esprit la viticulture ce n’est pas vraiment de l’agriculture puisque le vin n’entre pas dans la ration alimentaire, elle n’est que le vecteur le plus puissant de notre commerce extérieur. Dans le groupe de réflexion saint-Germain je me heurtais au même scepticisme et pourtant ils auraient dû relire André Braudel pour qui un ha de blé ne vaudrait jamais son équivalent en vigne.  Un peu de douceur dans un monde de brutes, franchement le Secrétaire Perpétuel autoproclamé de l’ABV ferait un peu tache aux Controverses de Marciac.


Pour autant je ne dénie pas à cette manifestation sa fécondité mais cette année, du 1er et 2 août, elle allait se retrouver face à un nouveau paysage politique qui allait confronter les débateurs à la nécessité de traduire leurs réflexions en action. Le thème de cette 18me édition des Controverses était « l’agriculture a-t-elle le droit d’être moderne ? »

 

Pourquoi ce choix ?

 

Valérie Péan de la Mission Agrobiosciences, cheville ouvrière des Controverses répond : « on constate aujourd’hui une mise en tension de l’agriculture entre une critique du progrès technique, du productivisme et un besoin de se ré-ancrer dans les terroirs, une nostalgie qui se traduit par une demande d’authenticité, de lien avec le monde agricole.

Entre ces deux pôles, il se passe beaucoup de choses pour les agriculteurs. Il s’agit de passer d’une modernité technologique, scientifique, à une modernité sociale, une modernité des modes de vie, une modernité professionnelle, dans le respect des équilibres écologiques.


Les progrès techniques des années 60 ont été nécessaires, mais ils interrogent aujourd’hui le domaine social, culturel et environnemental. Les attentes de la société ont évolué, on assiste à un certain malaise des agriculteurs qui se sentent parfois dépossédés du sens de leur métier. Nous avons voulu creuser ces différentes dimensions.


Comment les agriculteurs peuvent-ils être de leur temps aujourd’hui ? C’est une question aux réponses multiples, qui interroge des champs d’étude et d’expérience variés, d’où l’intérêt de ces débats, qui aboutissent à une réflexion originale, dont il ressort des pistes de réflexion et des préconisations pour l’action publique.


Nous y voilà, l’action publique, c’est le boulot de Stéphane Le Foll qui s’est rendu, le 1er août dernier, dans le Gers pour rencontrer un exploitant qui mise sur l'agroforesterie.  Bien évidemment, le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt s’est aussi rendu aux 18es Controverses de Marciac, l’université d’été de l’innovation rurale. « L’occasion pour lui de lancer des pistes pour développer de nouveaux modèles de production mais aussi pour valoriser les bourgs et les villages avec, pour toilede fond, l’ambiance estivale du festival Jazz in Marciac. » nous indique son service de presse.


Je vous livre les réponses qu’il a donné à une interview lors de se déplacement car elle aborde, sous un angle très précis, un vrai sujet : le retour à l’agronomie.


Interview de Stéphane Le Foll : « La performance économique et écologique passe par un retour à l’agronomie »


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Quelles sont les raisons pour lesquelles vous avez tenu à vous rendre à Marciac?


« C’est devenu rituel. Depuis six ou sept ans, je viens à Marciac. Ces Controverses me permettent de réfléchir sur la manière d’aborder les grandes questions agricoles et rurales, dans une ambiance conviviale.


Le festival Jazz in Marciac réussit à amener le jazz là où il n’aurait jamais été. Le pire pour les territoires, qu’ils soient ruraux ou urbains, c’est de considérer qu’ils sont déconnectés de la société.


Le cadre rural offre des valeurs et des conditions de vie et de liens qui peuvent être différentes des grands ensembles urbains et qu’il faut valoriser. C’est pour cela que je veux valoriser les bourgs et les villages, parce que je pense qu’il faut aussi les remettre au centre de nos réflexions sur le lien social. »


Vous vous intéressez de près aux nouvelles techniques innovantes de production, comme l’agroforesterie. De tels modèles vous paraissent-ils prometteurs pour ces territoires?


Ces modèles présentent un gros potentiel. Par exemple, l’agroforesterie [2] produit de la biodiversité et de la fertilité pour les sols, ce qui est essentiel. Ce sont donc des principes qui sont extrêmement productifs, car ils permettent de faire cohabiter économie et écologie, en utilisant au maximum les potentiels de la nature.


L’une des idées intéressantes, c’est de couvrir les sols et de les faire travailler de manière continue. Si on s’en occupe bien, tout en les faisant travailler, on augmente leur fertilité et on limite l’érosion. Il en résulte un haut niveau de production et un haut niveau de protection des sols.

Ainsi, la conciliation de la performance économique et écologique passe par un retour à une approche basée sur l’agronomie.


Certains agriculteurs sont convaincus par ces méthodes. Mais comment étendre le mouvement auprès des autres?


Je le dis de manière provocante : dans l’après-guerre, il y a eu une dynamique collective chez les agriculteurs pour la mise en place du modèle conventionnel avec les clubs de 100 quintaux [3]. Il y avait une forme d’émulation sur le niveau du rendement que chacun atteignait, qui était au cœur des conversations. Il faut arriver à renouveler cette volonté de réussir. Pour passer du modèle conventionnel à ces nouvelles méthodes de production, il faut retrouver cette dynamique collective. Sans nier les risques de pertes de rendement pendant les 4 ou 5 années de la phase de « conversion » aux nouveaux modèles, il faut encadrer et appuyer les agriculteurs pour engager les adaptations nécessaires.


Selon moi, la performance économique et écologique de l’agriculture ne peut pas se résumer à une succession de décisions et de normes appliquées exploitation par exploitation. Le moment est arrivé où il va falloir créer des cadres juridiques plus collectifs, en développant ce que j’appelle les groupements d’intérêt économiques et écologiques. Objectif : créer des dynamiques collectives dans lesquels les agriculteurs puissent s’inscrire. Aujourd’hui, nous nous contentons souvent de raisonner sur la correction des effets négatifs des modèles précédents. Nous avons besoin de créer des modèles nouveaux plutôt que de corriger ce que nous avons fait par le passé. Il vaut mieux travailler à construire l’avenir.

 

Notes

 

[2] L’agroforesterie consiste à planter des arbres au milieu des cultures. Elle peut également être l’association des arbres avec un élevage, on parlera alors de sylvopastoralisme. Ce mode d’exploitation tire parti de cette complémentarité pour réconcilier production et protection de l’environnement.

L’agroforesterie se pratique déjà traditionnellement en Normandie avec les prés-vergers, dans le sud de la France où oliviers et vigne cohabitent dans les parcelles agricoles, ou encore en Dordogne avec les noiseraies. L’idée de décloisonner la forêt, de mettre les arbres au milieu des champs n’est donc pas nouvelle, mais elle est remise au goût du jour.

 

[3] Le club des 100 quintaux regroupe les céréaliculteurs qui atteignent ce rendement de blé à l’hectare.

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15 août 2012 3 15 /08 /août /2012 14:00

Sans doute inspiré par la Marguerite de Duras le Taulier se souvenait d’avoir commis l’été dernier la grande saga de l’été « L’Ouragan sur les Primeurs se prénomme Marie ». Si le cœur vous en dit relisez l’intégrale de cette œuvre impérissable ICI link


Si vous n’avez pas ce courage de lire cherchez du côté de deux citations : « Quand les mouettes suivent un chalutier, c'est parce qu'elles pensent que des sardines seront jetées à la mer » ou  « La sagesse : dire le vrai et agir selon la nature » C’est bien là l’esprit facétieux du Taulier que de demander de choisir entre Eric Cantona et Héraclite mais le but du jeu est de vous faire découvrir un lieu : une île même entre les deux célèbres rives de la Gironde.

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Pourriez-vous m’indiquer le nom de cette île ?

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15 août 2012 3 15 /08 /août /2012 00:09

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Ma mémé se prénommait Marie et j’éprouve pour ce prénom une tendresse infinie. Pour autant, dans mes fonctions d’enfant de chœur comme dans ma petite tête de raisonneur le culte de la Vierge Marie ne m’a vraiment touché. Bien sûr, pendant le mois de Marie, j’ai chanté à plein poumons, accompagné par l’harmonium diabolique de Gégène l’aveugle qui avait de faux-airs de Stewie Wonder rural,

 

Au ciel, au ciel, au ciel,

J'irai la voir un jour,

Au ciel, au ciel, au ciel,

J'irai la voir un jour.

J'irai la voir un jour !

Au ciel dans ma patrie.

Oui j'irai voir Marie,

Ma joie et mon amour…

 

J’avoue humblement que c’était là où le bas blessait : l’AMOUR !

 

Dans une  très ancienne chronique, d’avril 2007 vin de messe je donnais la clé de mon scepticisme  « Ce que j'adorais par-dessus tout dans mes fonctions d'enfant de chœur c'était la distribution de la communion. En ces temps reculés les paroissiens venaient s'agenouiller à la sainte-table et je précédais le curé, tenant dans ma main un petit plateau en métal doré que je plaçais sous le menton juste avant que le curé n'enfourna l'hostie ou plus exactement la plaça sur la langue tirée. Pourquoi diable ce plaisir ? Tout simplement parce qu'ainsi je pouvais contempler à souhait les beautés de la paroisse, leurs toilettes, leurs audaces parfois : certaines au lieu de baisser les paupières plantaient leurs yeux dans les miens, leurs lèvres faites - suprême audace - leurs mains jointes emmitouflées dans des gants de dentelles où pour certaines flamboyaient des ongles peints - provocation ultime - , j'ose : leurs poitrines si proches, leur façon de quitter la sainte-table sur leurs talons hauts en balançant leurs hanches et en roulant des fesses. Rien que pour ces pensées impies on aurait dû m'excommunier sur le champs. Mais nul ne pouvait soupçonner mes jouissances intimes sauf qu'un jour, las de la pression d'un recruteur de l'Evêché chargé de peupler les nombreux séminaires de la Vendée ultra-catholique, à sa question sur les raisons de mes atermoiements je lui répondis droit dans les yeux : « j'aime trop les filles... » ce qui le laissa sans voix de la part d'un moutard de 10 ans de la Vendée profonde. 


Cette profession de foi, sans cesse renouvelée, respectée, m’amène en ce jour de l’Assomption de Marie à la célébrer avec une des plus belles chansons d’Adamo « Je voudrais mourir dans tes bras… »

 


 

 

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14 août 2012 2 14 /08 /août /2012 14:00

Mon pépé Louis chantait j’ai deux grands bœufs dans mon étable et pendant ce temps-là Marguerite Donnadieu écrivait, au château de Duras son premier roman « Les Impudents » où elle exaltait la beauté des paysages de son adolescence et elle devint célèbre sous le pseudonyme de Duras. Bien plus tard votre Taulier acculturé écoutait Zazie chanter « Un point c’est tout… un point c’est elle… »  avant de rendre visite aux Rebelles de Duras qui, retranchés à Paris, lui offraient des canons de beaux calibres pour qu’il en fasse bon usage pour faire feu sur le quartier général !

photoDuras

Ben oui c’est cela un jeu de piste normal : il faut faire bien des détours pour atteindre un but qui en fait était juste sous votre nez. Si j’ai un conseil à vous donner : inscrivez DURAS dans la case du moteur de recherche et lisez ce que vous y trouverez et dans l’une des chroniques vous découvrirez que le Taulier accorde une mention spéciale « à un petit bijou, une rareté (6500 b), un vin éclatant, rond sans artifice, du velours à fines côtes, c’est vigoureux, vif, du fruit plein la bouche sur un bar de ligne à la croûte de sel : à se sucer les doigts et à finir son verre… »

 

Le nom de ce petit bijou m’agréerait chers compétiteurs ?

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14 août 2012 2 14 /08 /août /2012 00:09

 

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Cher Hervé Bizeul,


Deux de tes chroniques récentes : « Liberté, Egalité, Fraternité » et « Risque de Burn Out » m’ont interpelé à la fois en tant que citoyen ordinaire et comme rouage de la machine de l’État. Ce statut actuel, salarié de droit public du Ministère de l’Agriculture, pourrait laisser à penser que je ne suis pas le plus qualifié pour me pencher sur les maux générés par la bureaucratie puisque j’en suis. J’assume mon statut et mon parcours professionnel qui m’a conduit à exercer des responsabilités dans le secteur privé, à la SVF tout particulièrement, en tant que travailleur indépendant pendant 5 ans, et dans le public à un niveau décisionnaire au cabinet de Ministre et PDG de la SIDO.

 

La très belle photo d’Hervé est l’œuvre d’Armand Borlant© merci beaucoup Armand


J’aurais pu me contenter de joindre ma voix à toutes celles qui se sont élevées pour te dire « on te comprends… ». La compréhension, tout comme l’acceptation de la situation, ne me vont pas car, comme tu le sais, je cherche autant que je le peux à faire émerger des solutions. Nous nous sommes connus au temps où, médiateur dans la crise des Vins Doux Naturels, je tentais, dans un sac de nœuds indescriptible, à faire prendre conscience aux dirigeants de l’époque que les temps avaient changé. Tu doutais déjà, à juste raison sans doute, de la réussite de ma mission. Depuis ce temps, en dépit du scepticisme de ton environnement, tu as construit une belle entreprise ce qui donne à ta voix, même isolée, une réelle légitimité.

 

Oui tu as raison de proclamer :


-         Que les vignerons ont perdu leur liberté nos chaines « administratives » étant désormais impossibles à briser. Chaque jour, de nouvelles contraintes, que nous suivons, en MOUTONS que nous sommes devenus, dont on ne sait qui les a inventées mais que, si l'on sort du rang, la « justice » fera respecter, sachant, comme disait je ne sais plus qui, « qu'il vaut mieux taper toujours sur les mêmes, afin de mécontenter le moins possible de citoyens... »

 

-         Que sur l'égalité, cela fait longtemps que les jeux sont faits. Il n'y a nulle hiérarchie, dans la notion d'AOC, tout le monde nait, théoriquement, à égalité. Mais voilà, il en y a qui naissent plus égaux que d'autres... C'est du Coluche, je crois. Qui s'est soucié, il y a dix ans, de l'arrivée d'une carrière à Vingrau ? Qui est venu nous soutenir ? Qui viendra, lorsque la nouvelle carrière, en mouvement, viendra lécher les vignes du Clos des Fées ? Personne, bien sûr, parce qu'on se soucie dans les médias bien plus des vignobles à deux millions d'euro l'hectare, pas de ceux à 10 000.... Et quand le TVG mangera hectare après hectare de Fitou, de Corbières, de Roussillon, aucun média ne criera aussi fort que qu'il s'était agi de faire passer l'autoroute par le Médoc ou le TVG à Côte-Rôtie...

 

-         Que sur la fraternité, enfin, la longue lutte que nous avons menée à Vingrau, aujourd'hui oubliée parce que perdue, elle m'a surtout montré que nous avions perdu toute solidarité entre vignerons, et depuis bien longtemps. 1 500 personnes ont signé la pétition à l'heure où j'écris ces lignes. Bien. Combien de vignerons ? Combien de vignerons "star", surtout, prêts à aller s'engager dans une belle manif à Tain ? Sur 23 ou 24 000 caves particulières, si on ne parle que d'eux ? Une poignée de figues... Nous ne sommes plus solidaires, et nous avons de ce fait tant perdu…


Hervé, j’en conviens, le risque de Burn Out est donc là et bien là : « Le burn-out est une sensation d'épuisement qui survient lorsque la personne a le sentiment que ses efforts sont vains, improductifs ou non reconnus. Cette forme de souffrance est fréquente dans les professions socialement ou économiquement sinistrées. » En bon français : un ras-le-bol, un j’en ai plein le cul, la coupe est pleine n’en jetez plus…


Dans ta longue et intéressante chronique link tu dresses une liste kafkaïenne de tracasseries en tout genre qui justifie amplement ton ire désabusée. Les reprendre une à une serait fastidieux. Je vais me contenter d’apporter ma contribution pour mieux cerner le niveau de responsabilités.


Tout d’abord, et là je le vis depuis un an et demi dans ma mission de médiation auprès des producteurs laitiers, « la souffrance sociale » je l’ai eu en direct ou par l’intermédiaire de mon téléphone cellulaire (les éleveurs ayant mon numéro). Oui, Hervé, lorsqu’un dimanche matin, un homme de 50 ans t’appelle pour te dire « je jette l’éponge » il n’est pas facile de trouver les bons mots. Alors, l’écouter te dire sa détresse de vendre ce beau troupeau, son désarroi, sa tristesse… Faire en sorte que les tracasseries administratives, les délais impératifs, les non-réponses lui soient épargnées. Oui, Hervé se glisser dans les plis et les replis de la France dite profonde permet de toucher de très près le silence assourdissant dans lequel sont cernés beaucoup de nos concitoyens. Et, sans vouloir établir une échelle de pénibilité, la production laitière est sans nul doute l’une des plus astreignantes.


Deux chroniques pour mémoire :


-         Et si un instant vous quittiez vos clichés pour vous intéresser un peu à la vie quotidienne des « Fils de la Terre »link 


-         Afterwork du taulier : modeste contribution au soutien des producteurs de lait de la Fourme de Montbrison (Forez-Fourme)link 


Pour en revenir aux responsables de l’embrouillamini administratif permet-moi Hervé de distinguer 2 niveaux de responsabilités :


-         Celle de la puissance publique stricto sensu : Douanes, Inspection du Travail, FranceAgrimer, Fraudes…

-         Celle des professionnels eux-mêmes : MSA, INAO, ODG, Interprofession…


Sur le premier niveau de responsabilité de la prolifération tatillonne, de l’empilage de contraintes, même si j’ai quitté depuis plus de 15 ans toute responsabilité en ces domaines, il est clair que dans notre pays la déconnection des parlementaires, qui votent des textes de loi sans trop se soucier de leur application, s’en remettant purement et simplement à leur Administration, en est bien la cause. Le problème est que cette Administration n’est pas vraiment dirigée : les hauts cadres et les membres des cabinets ministériels gèrent leur carrière pas leurs fonctionnaires. Ce n’est pas simple, les rigidités sont grandes, la tâche est ardue, peu valorisante, mais il n’empêche que ce travail de dépoussiérage, de nettoyage des textes, de prise en compte des nouveaux outils de l’Internet ne mobilise pas grand monde. Qui aura le courage, au-delà des bonnes intentions, des commissions de simplifications, des rapports de la Cour des Comptes, de machins pilotés par en haut, de se colleter au cambouis. Pas grand monde Hervé, et crois-moi beaucoup de fonctionnaires, qui ont fait des études d’ingénieur, en ont eux aussi ras-le-bol de faire chier le monde avec la paperasse communautaire (UE) mais s’ils ne s’y soumettent pas les contrôleurs de l’UE sanctionneront financièrement la France. Oui, c’est Kafka mais pour avoir subi à la SIDO des audits, contrôles, de fonctionnaires britanniques, suédois ou finnois, je puis t’assurer Hervé que la bureaucratie est un mal largement partagé.


Reste que la paperasse franco-française existe et qu’il est possible et souhaitable de ne pas baisser les bras. Alors comment faire pour ébranler le carcan ? Faire ! Et c’est là que le second niveau de responsabilité : les organisations professionnelles chargés de vous représenter entrent en action ou le plus souvent en inaction. Oui Hervé, comme tu le notes très justement : « vous n’êtes plus solidaires », où est passé le Mutualisme ? Que je sache : MSA signifie Mutualité Sociale Agricole et que les cotisants, salariés comme employeurs élisent des représentants au Conseil d’Administration des Caisses. Si c’est pour du beurre, à qui la faute ? De même l’entraide, qui existe toujours rassure-toi Hervé sous des formes inventées par des agriculteurs, ne doit pas être concédée à l’Administration. Que je sache les dirigeants professionnels qui occupent des postes de responsabilités dans tous ces zinzins n’y sont pas par génération spontanée. Dans une démocratie les pouvoirs publics ont besoin de s’appuyer sur des corps intermédiaires représentatifs pour, si possible, faire fonctionner le mieux possible leur Administration. Et là Hervé que dire, qu’écrire, sur le fossé qui s’est creusé entre les vignerons et leurs dirigeants : pas grand-chose mais tout simplement de noter qu’à trop laisser le champ libre à ceux qui n’ont que cela à faire on s’expose à confier son destin à des gens déconnectés de la réalité. Sans être mauvaise langue, au temps où j’étais face à des délégations je m’amusais à mettre en face des noms une interrogation : vend-il son vin ? Le résultat était calamiteux.


Alors Hervé que faire ? Que puis-je faire ? Moi tout seul pas grand-chose mais je suis partant pour tenter un état des lieux à quelques-uns et ensuite proposer la mise en chantier, non pas de réformes lourdes, mais des ajustements pragmatiques, concrets, facilitant la vie de chacun. C’est modeste, je n’ose pas écrire normal, car le nouveau locataire de l’Elysée te semble bien plon-plon cher Hervé, mais qui trop embrasse mal étreint. Il ne me reste plus qu’une petite année avant que l’on ne me mette au rancart alors, si je peux vous être utile, retroussons-nous les manches et soyons une force de proposition auprès de ceux à qui nous avons, par notre vote, donné le pouvoir de nous gouverner. Pas sûr que les grands maîtres du troupeau nous aident je crains même qu’ils nous mettent des bâtons dans les roues.

 Bien à toi. Bonnes Vendanges.

 

Jacques Berthomeau

 

PS. Dès que les chefs seront rentrés et que j’aurai terminé mon séjour Corse je vais tenter de faire avancer l'idée d'utiliser la dématérialisation de la douane pour pouvoir faire circuler les vins.

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