Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
8 octobre 2012 1 08 /10 /octobre /2012 14:00

Comme Alice et Olivier de Moor sont des amis discrets ils n’avaient pas mis votre Taulier dans la confidence mais, lorsque leur enfant paraît sur l’écran de ses nuits blanches, à l’aurore, c’est pour lui la divine surprise, le plaisir de la découverte et venu le temps d’officier : d’être à sa manière l’officier d’état-civil de la Toile. À la plume sergent major plongée dans l’encrier de céramique blanche, sur le grand registre des naissances il inscrit les noms et prénoms des parents et leur ascendance, en violet bien sûr, l’heure : 9 heures du soir, c’est mieux que 21 heures qui font très chef de gare – et quarante grosses minutes, le lieu : Courgis et le jour le dimanche 7 octobre 2012. Pour le prénom le vieil animal use d’encre sympathique pour laisser à votre imagination tout le loisir d’exercer son talent. Comme mon petit doigt m’a dit qu’Alice, venue du Jura a rencontré Oliver en 1992, à Chablis, donc 30 ans, voilà un bel âge pour donner naissance à un enfant. Cet enfant-là va leur permettre de conter leur histoire, car comme le dit si bien Alice, eux deux ont toujours voulu « faire du vin comme on raconte une histoire »


_210____portrait-alice_508.jpg_143____portrait-olivier_507.jpg

6a00d8341c018253ef016766abcf3c970b-640wi.jpg

6a00d8341c018253ef00e54f4e144f8833-640wi.jpg


Leurs autres enfants, ceux de la vigne bien sûr, comment l’écrivait sur la Toile un chroniqueur « Difficile d’obtenir des vins aussi purs sous ce climat capricieux que le Chablisien sans apport de produits de synthèse et où la tradition court-circuite toute innovation… », ils les ont imposés contre les vents et marées d’un océan hostile, inhospitalier. « D’apparence si simple… » écrit Olivier, ce parcours entamé en commun, « Depuis le choix d'être vigneron, puis d'élaborer du vin, notre volonté fût et demeure de faire le vin le plus simplement possible: laisser parler le raisin qu'on a cultivé durant toute l'année. Cette volonté d'apparence si simple, comme une évidence, perpétuant le travail des générations de vignerons qui nous ont précédés s'est heurtée à l'histoire récente du vignoble. Ce qu'on a appelé la modernisation. De cette dernière, nous avons utilisé ce qui nous semblait pertinent pour soulager ce travail pénible et éprouvant, et pour gagner en précision »


Le vœu d’Alice va être ainsi exhaussé avec ce nouvel enfant « Ce serait l'idéal, la page blanche tous les ans, les pages blanches tous les ans, une pour chaque vigne » Je ne suis pas inquiet, nos heureux parents savent conter des histoires suspens. « C'est un rayon de soleil rasant dans les Rosettes, une panne à Chitry, un doute à la taille devant un cep centenaire de St-Bris, une colère dans les Clardys, le rêve devant la grande ferme isolée de Loigny, les soins consciencieux donnés aux Bel-Air, une fatigue dans les grandes treilles des Envers, une musique dans les oreilles pour te donner de l'énergie quand tu attaques une nouvelle treille, un éclat de rire avec un vendangeur, un raisin croqué à pleine bouche, l'odeur du jus qui coule du pressoir, les bottes crottées qui pèsent 2 tonnes et cette sensation de légèreté quand tu les nettoies au bout de la treille, l'odeur des fermentations, le stress de la fin aout début septembre quand tu soutires le millésime précédent et que tu regardes le ciel avec inquiétude pour essayer de savoir ce que donnera le millésime suivant, l'odeur de la cuve quand tu l'ouvres après l'avoir vidée, les cigalous, la chaleur, le printemps qui revient enfin… » C’est signé Alice de Moor.

 

L'enfant est là : link

et y'a de la zik

 

alice-et-olivier-de-moor-l-humeur-du-temps-etiquette.jpg


 

Partager cet article
Repost0
8 octobre 2012 1 08 /10 /octobre /2012 00:09

485761 418355531561925 426888990 nCes 3 -là sont de redoutables et redoutés prédateurs des temps modernes, elles tombent dans leurs bras musclés comme des fleurs, une à une, sous leur charme ravageur. Nous les sans-grades, les sans particule, les sans barbe, les sans idées ni liquides ni solides, nous ne pouvons que constater l'étendue des dégâts qu’ils font auprès des filles en fleurs. Même que nous nous concertons pour revendiquer un quota féminin afin de modérer la razzia de ces Seigneurs, saigneurs aussi, d’Embres&Castelmaure qui, tel Giovanni Drogo dans le désert des Tartares attendent sur la frontera du Sud, celle où s’achevait le Royaume de France, les Barbares du Vin pour les bouter hors de notre Vieux Pays. Déjà au printemps, les hordes de Pancho Campo et de Jay Miller,  furent repoussées par les troupes franco-anglaises des maréchaux Pousson et Budd, secondés par le maréchal des Logis d'ici. Mais lorsqu’un jupon pointe le bout de sa dentelle, plus de rémission, c’est l’union sacrée, la révolution dans les Corbières – même si PDHM blêmit à cette seule évocation -  le temps de la grande moisson des cœurs (fine allusion au passé de céréalier de PDMH) est arrivée.


img_0489.jpg

castelmaure_Bernard.JPG423544_338449109522086_301273709_n.jpg

 

Je ne décoconne pas. Alicia Raho, adepte du divan vous le prouve sur link  Comme cette chronique m’est dédiée je vous mets en appétit pour que vous reportiez chez elle en cliquant ci-dessus. Alicia qui est sur Face de Bouc  déclare être née le 9 décembre 1962 et je crois qu’elle habite les P-O. 


SEANCE 72 : LE VIN ET L'ESPRIT DU VENT :

 

Éternel antidépresseur

 

Eloge de la paresse

 

Faut pas rouler des mécaniques

 

Vavavoum

 

Non ce ne sont pas des titres de romans mais bien des noms de vins !

 

Portés par L’esprit du vent, qui est aussi l’esprit espiègle de d’Embres&Castelmaure.

 

Ils sont trois le grand président Patrick Hoÿm de Marien, le vinificateur-éleveur-directeur Bernard Pueyo et le sieur Pousson grand grapheur … Je ne les connais pas personnellement, je ne les ai jamais rencontrés, et pourtant je les aime bien pour ces vins qu’ils inventent pour vous, pour moi, pour nous  !!

 

On dirait une chanson !


Voilà, ils chantent leur vin !


Il y a le nom malin qui vous invite, l’étiquette qui vous fait sourire, le texte qui vous donne à réfléchir, et le petit goût de reviens-y….


Le vin est entré dans ma vie à quarante ans.


Bel âge pour se laisser enivrer par le contenu du flacon.


Autour de bons petits plats.


A l’ombre d’un restaurant romantique.


En apéritif dans un beau verre …


A suivre donc chez elle sur son divan link

castelmaure_donnerDuTempsauTemps_M.jpg

Partager cet article
Repost0
7 octobre 2012 7 07 /10 /octobre /2012 08:00

  Je signale aux nouveaux entrants sur cette page que, ce qui suis, est pure fiction, un petit roman en ligne commencé depuis l'origine de ce blog et publié le dimanche. Il ne s'agit pas d'une autobiographie et le héros s'exprime en son propre nom. Merci de ne pas en faire un autre usage.
 

Cette semaine à la Une de mon nouveau parti trois femmes : Boutin, Dati  et NKM, bien sûr j’aurais pu aussi parler du brillant maire du VIIIe arrondissement, le mal nommé Lebel, qui estime dans l'éditorial du numéro d'octobre du journal d'information municipale que la légalisation du mariage homosexuel pourrait ouvrir la porte à la polygamie, l'inceste et la pédophilie. «Si le tabou immémorial du mariage hétérosexuel vient à sauter, qui et quoi s'opposera désormais à ce que d'autres tabous le concernant, bien moins anciens, bien moins universels, ne tombent à leur tour ?», demande M. Lebel, qui annonce que lui-même ne procédera «personnellement, à aucun mariage de cette nature». Par exemple : comment s'opposer demain à la polygamie en France, principe qui n'est tabou que dans la civilisation occidentale ? Pourquoi l'âge légal des mariés serait-il maintenu ? Et pourquoi interdire plus avant les mariages consanguins, la pédophilie, l'inceste qui sont encore monnaie courante dans le monde ? La porte est désormais ouverte au spectacle mortel pour la civilisation du mariage légal de tout le monde avec n'importe qui pour faire n'importe quoi !» conclu celui que Carla et Nicolas ont choisi pour s’unir pour le meilleur et pour le pire en février 2008. Ce ducon fait le lien avec la Boutin qui a refusé de condamner ses propos sur Europe 1. Elle les a jugés « déplacés dans un bulletin municipal (...) Mais ce n'est pas parce qu'il y a une grosse émotion que je dois condamner ».  Sur le fond, elle a affirmé qu'il n'y avait pas de lien entre le mariage homosexuel et l'inceste ou la pédophilie. En revanche, elle a affirmé qu'il pouvait y avoir « un lien entre le mariage homosexuel et la polygamie »


L’immense leader du tentaculaire Parti chrétien-démocrate (PCD) grand défenseur de la morale sait aussi défendre ses intérêts pécuniaires sans prendre des pincettes. Pour elle tout à un prix, même un soutien à la présidentielle, en effet pour s'être désistée en faveur de Nicolas Sarkozy en février dernier, la Boutin s’est vu octroyer la promesse de recevoir de l’UMP un modeste à valoir de 680 000 euros qui devrait êtes complété l'an prochain par 120 000 biftons et ce, que ça plaise ou non à l’intéressé même si François Fillon est élu à la tête de l'UMP, a-t-elle ironisé en assumant ainsi son soutien au petit roquet de Copé. Selon, la diva des bénitiers ce bel argent servira « à rembourser ses frais de campagne présidentielle malgré un ralliement survenu dès le 13 février. » en effet, argumente-t-elle, la loi prévoit un dédommagement à cette hauteur pour tous les candidats officiels - ceux qui ont recueilli au moins 500 parrainages. Pour la Boutin, ce n'est donc que justice, puisqu'elle avait effectivement dépensé les 800 000 euros qu'elle aurait reçus en cas de candidature. Pas mal pour un groupuscule qui revendique hardiment, mais faussement, quelques 10 000 adhérents, ça frise l’enrichissement sans cause mais elle s’en fout la mère Boutin, faire du gras ça lui va au teint. Par bonheur notre trésorier Dominique Dord, affirme ignorer cet accord financier. « Je ne vais pas payer 180 000 euros comme ça, même si j'aime beaucoup Christine! », a-t-il confié à l'agence de presse Sipa. Pire encore, ce brave soutien du cocker triste Fillon confirme n'avoir jamais vu passer un seul chèque à destination de Christine Boutin. Et s'étonne du silence de Jean-François Copé sur cette affaire. Tout ça c’est de la galéjade à qui Dord va-t-il faire croire qu’il ignorait la transaction. La bataille pour la présidence se joue assurément très au-dessous de la ceinture et ça me mets en rut.


Pour compléter ce magnifique tableau des élus de la fille ainée de l’Eglise manquait Rachida Dati. Celle-ci a menti. En effet, mardi dernier, l’ancienne garde des Sceaux, jurait ses grands dieux que l’information du site du « Point », selon laquelle elle avait assigné devant la justice Dominique Desseigne pour « reconnaissance de paternité » de sa fille Zohra était fausse. Mauvaise pioche pour celle qui a acquis son Droit dans une pochette surprise, car le site internet de l’hebdomadaire fournit la preuve irréfutable de cette assignation. « Une procédure de mise en état a lieu aujourd'hui devant le tribunal civil de Versailles » Dit, autrement l’affaire a été entendue par un tribunal, qui a pris connaissance « de l'ensemble des arguments des parties ainsi que des pièces sur lesquelles celles-ci se fondent ». Rachida Dati a même mandaté une avocate, Me Guillot-Bouhours. Cette dernière a affirmé au juge que « Dominique Desseigne (reconnaissait) avoir eu des relations intimes avec Mme Rachida Dati ». Nous sommes en plein vaudeville puisque le PDG du groupe Lucien Barrière, ne reconnait toujours pas être le père biologique de la fille de Rachida Dati, de plus l’homme d’affaires a en effet fourni au tribunal administratif une liste de plusieurs pères potentiels. Prochain épisode : une audience de plaidoiries, voulue par Rachida Dati et qui pourrait avoir lieu le 6 novembre prochain à huis clos. Mais pourquoi Rachida a-t-elle nié l’évidence, pourquoi a-t-elle péché, ce qui n’est pas bien selon Boutin ? Pour protéger son image, elle qui adore la posture de victime de la presse pense sans doute que ça peut être payant en politique. Elle croît en son destin Rachida Dati, ell joue sur sa relation, assez unique, avec l'opinion. Sa vie sentimentale, ses études, sa famille, son frère, ses chaussures, ses robes et jusqu'à ses conversations privées... Toute sa vie et ses états d'âme sont connus du public. Comme l’écrit un journaliste. « Comme dans le film « The Truman Show », l'ex-Garde des Sceaux, toujours députée européenne et maire du 7ème arrondissement de Paris, donne l'impression de vivre dans une bulle, où ses moindres faits et gestes sont observés et commentés. Une bulle où elle est rentrée volontairement, et même avec un plaisir manifeste, pendant la campagne présidentielle de 2007. Une bulle dont elle n'est plus sortie depuis. » Bon, il se fait tard, la semaine prochaine je vous causerai de NKM grande copine de Rachida.


joe dassin - le petit pain au chocolat par bisonravi1987

Partager cet article
Repost0
7 octobre 2012 7 07 /10 /octobre /2012 00:09

Hervé, un seul reproche : c’est un peu long pour un Ministre. J’ai donc pour cette nouvelle transmission sur la Toile après la tienne et celle de ceux qui ont mis des liens, renvoyé le début de ta lettre à Pierre Moscovici est personnelle (lire ICI link) et n’ai gardé que tes propositions. Lundi, si tu m’y autorises, je ferai porter un pli papier l’intégralité de ta missive, avec remise en mains propres aux Ministres cités (1-2-3). Bien sûr, il y a tellement de filtres et de barrières dans les Ministères, et le bastion de Bercy est pas mal dans le genre. Vous pouvez lire aussi: Les « pigeons » doivent faire de la politique Le Monde.fr | 05.10.2012 à 12h14 • Mis à jour le 05.10.2012 à 14h55 par Les Arvernes, collectif de hauts fonctionnaires de Bercy (les Gracques de la droite) link Je suis très peu porté sur les belles déclarations des hauts fonctionnaires de Bercy, de gauche comme de droite, qui campent sur leurs privilèges et qui devraient mettre leurs actes en conformités avec leurs idées. L’Administration des Finances est le pire bastion de l’arrogance et du conservatisme. Mon slogan serait « dégraisser l’Inspection des Finances, merci ! » Mais comme je ne suis pas sectaire les bonnes idées sont à prendre là où on les trouve…


(1)    Jérôme Cahuzac ministre délégué chargé du budget

(2)    Fleur Pellerin ministre déléguée chargée des PME, de l'Innovation et de l'Économie numérique

(3)    Stéphane Le Foll ministre de l’Agriculture et de l’Agro-alimentaire

(4)    Guillaume Garot ministre délégué à l'Agroalimentaire


HB

 

Lettre ouverte à Pierre Moscovici

 

Monsieur le Ministre, Cher Pierre,


Le sujet, c'est : as-tu simplement conscience que nous employons, en plus de nous-même, bien sûr, 7 millions de salariés ? Que nous facturons 35 % du chiffre d'affaire de la France et 42 % de sa valeur ajoutée. Que nous exportons, alors que nous ne sommes parfois qu'un couple, dans plus de 30 pays ? Qu'avec les auto-entrepreneurs, nous avons été 580 193, l'année dernière, nouveaux venus, à nous prendre en main, à sauter dans le grand bain, seuls, malgré la conjoncture ? Oh, pas nous, vignerons. Nous tous, gérant de TPE. Ceux qui sont derrière ceux qui révisent ta voiture, ont construit ta maison ou repeint ton appartement, réparent ton évier, cultivent, élèvent, font ton pain du matin, te servent au restaurant, gardent tes enfants, te dépannent quand il te manque du lait le dimanche. Tout ce qu'on appelle la vie. La vraie. L'économie, avec un petit «e», peut-être, mais qui ne peut, celle-là, venir de Chine ou y partir...


Pourquoi t'écrire, alors ?


Pour te donner quelques idées, si tu le veux bien.


Tu sais, nous, les TPE, on est des pragmatiques. Alors, je vais te donner quelques pistes, simples, sans doute trop pour ton équipe de grands pontes mais, je te l'assure, ces mesures ne te coûteraient pas grand-chose et pourraient te rapporter, à toi et à la France, beaucoup.

Je me lance, je n'ai pas peur du ridicule, tu vois...


Proposition n° 1 : tiens les promesses de ton président. Donne nous le taux d'impôt sur les sociétés que tu nous a promis. Un petit coup de pousse, 15 % jusqu'à 50 000 euros de bénéfices parce que 15 %, on est tous content de les payer. On trouve ça juste, on a besoin du reste pour investir et tu peux taxer ce que l'on distribuera, on dira rien et on sera pas tenté par la fraude, que tu n'imagines pas combien tu es en train d'attiser. Mais si, en plus, nous l'intégrons au capital, ce bénéfice, par une augmentation de capital en «dur», exonère le carrément, s'il te plait, comme les Allemands. En moins de trois ans, nous serons tous bénéficiaires, nos bilans feront plaisir à voir, nos fonds propres seront remis à neuf et nos banquiers nous sourirons.


Proposition n°2 : au-delà de 50 000 euros, toujours l'impôt sur les sociétés à 15 %, Mais SEULEMENT si on embauche un salarié en CDI par tranche de 100 000 euros de bénéfice, ou un jeune en apprentissage ou en formation par alternance. Si nous sommes 500 000, soit seulement 20 % d'entre nous, ton problème de chômage est RESOLU. Crois-tu vraiment que ce sont les entreprises du CAC 40 qui vont créer 500 000 emplois en France en 12 mois ? Pourquoi alors allez-vous leur faire des courbettes ? C'est bête, mais je vais t'expliquer : ma mesure, c'est un salarié de plus pour mon entreprise (et Dieu sait que j'en ai besoin...), un fonctionnaire ou un assisté de moins. 15 000 euros de salaires et de charges contre 15 000 euros de confiscation, pour lui donner sans qu'il travaille. Pas bête, hein ?


Proposition n°3 : relance s'il te plait l'investissement... En nous autorisant simplement à amortir sur 3 ans tous les matériels achetés dans les 24 mois. Comme ça, ton successeur ne pourra pas revenir en arrière ;-) Ça te paraît idiot ? Parles en autour de toi... Tu as une armée de fourmis qui ne demandent qu'à bosser. REGARDE-les. Considère-les. Écoute-les. Tu seras surpris du résultat. Fais pareil, tiens, pour les bâtiments professionnels, en passant leur taux d'amortissement possible de vingt à dix ans. Le boom du bâtiment va t'étonner.


Proposition n°4 : relançons ensemble l'automobile, tu veux bien ? Amortissement sur 24 mois d'un véhicule utilitaire, 12 mois pour un véhicule utilitaire tout électrique. Ni bonus, ni rien. Juste ça. Ah, enlève la taxe idiote sur les véhicules de société, et appelle à acheter Français, puisque tu ne peux pas empêcher la concurrence étrangère. Ça devrait marcher aussi très, très bien. On est pas bête, tu vois. Pas aussi intelligent que toi, mais pas bête non plus. Si on nous demande gentiment, on peut acheter Français...


Proposition n°5 : donne plus d'ampleur au financement entre particuliers et entreprises de proximité. Simplifie les démarches. Autorise à déduire un investissement DIRECT, dans une PME de moins de 30 employés, de ses impôts (tu taxeras un jour les dividendes...), en interdisant strictement le passage par des fonds spéculatifs et la prise de commissions indues. Il y a des centaines de milliers de Français qui partagent tes opinions politiques et qui, pourtant, seraient ravis d'accompagner la construction du bâtiment de leur garagiste ou l'extension de leur pâtisserie. Tous entrepreneurs ? Pourquoi pas. Cela permettrai un vrai «pont» social, nous serions mieux compris, alors qu'en ce moment, tu nous désignes plutôt à la vindicte la plus démagogique...


Bon, voilà, Cher Pierre, Monsieur le Ministre, cinq propositions que je sortirai de ma manche si je faisais de la politique.


J'en ai d'autres, comme ça, toutes aussi simples, toutes aussi stupides, penseras tu sans doute.


Une bonne vingtaine qui nous donnerai le moral, de l'espoir, de l'énergie et qui, peut-être, nous donnerait envie de mettre toute notre énergie pour tirer, un peu, à notre échelle, de la France de l'impasse où elle se dirige. A condition, au fait, d'arrêter aussi de nous entraver par de nouvelles règles administratives, quotidiennement, parce qu'on va finir par en crever...


Mais bon, je sais, je ne me fais pas d'idées, ce billet ne sera lu que par 1 000 personnes et demain, samedi, j'irai vendanger et bosser 12 heures, heureux et fier d'être une TPE..


Et puis ça m'a fait un bien, tu peux pas imaginer

 

Au plaisir de te revoir un jour, sans doute pas pendant les cinq ans qui viennent.

 

Après, qui sait, nous croiserons nous un jour, dans la rue ?

 

Hervé Bizeul, vigneron, gérant de TPE.www.closdesfees.com


P.S. : si tu m'invites à déjeuner au ministère, je te parlerai, si tu veux bien, des faisceaux qui relient les différents cerveaux et sont ultra sensibles à la punition (ce que tu fais...) mais aussi encore plus à la récompense (ça marche bien mieux...)

 

vins-sorcieres.jpg

Partager cet article
Repost0
6 octobre 2012 6 06 /10 /octobre /2012 14:00

J’ai reçu hier cet étrange courrier titré Droit de réponse - article 13 de la loi du 29 juillet - votre article du 05/07/2012, donc assez jugulaire, jugulaire, si vous ne publiez pas vous aurez du papier bleu.


Cher Monsieur,


Il est évident qu’en aucun cas je ne vous demande de publier le communiqué ci-dessous concernant votre article sur le Mas de Libian. Malgré tout il me semble important que vous soyez en possession de toutes les informations.

Je reste à votre disposition pour toute question.

Cordialement

Emmanuelle Falco

DVTec


Moi je publie même si en effet je ne vois pas pourquoi cette société m’envoie ce que la presse publie. (La Journée Vinicole N ° 23264 DU 05.10.12 DVTec blanchi par le tribunal de Privas). L’affaire n’est pas classée par une simple ordonnance d’un juge de grande instance alors l’avenir nous dira ou pas où se situent les responsabilités.



« Dans l’affaire qui nous oppose au Mas de Libian concernant une fourniture de cuves béton, nous tenons à préciser que le TGI de PRIVAS, dans son ordonnance du 23/08/2012, a débouté et condamné à dépens le Mas de Libian de sa demande de versement d’une provision, dans la mesure où actuellement aucun élément d’analyse ne permet d’imputer une responsabilité à DVTec. Le magistrat envisage d’autres facteurs causals, dont un défaut d’affranchissement.


(Sur le fait stipulant que le vin contenu dans les cuves incriminées n’était pas « loyal et marchand », nous tenons à préciser que celui-ci a fait l’objet d’une transaction de vente auprès d’un courtier, sans que nous opposions notre veto, sous un label d’appellation contrôlée.) Le mas de Libian utilise depuis 2009 une cuverie béton Dvtec qui semble lui apporter pleine satisfaction, la composition de notre béton n’a pas changé depuis.


Notre principale préoccupation a toujours été le service à nos clients et nous avions d’ailleurs proposé au Mas de Libian un prêt de cuves qui lui aurait permis d’envisager ses vendanges dans de meilleures conditions, en l’attente du jugement, l’offre a été déclinée.


Nous avons beaucoup de mal à saisir l’attitude de Madame Thibon qui, se répand dans tous les médias tenant des propos à la limite de la diffamation, dans la simple volonté avérée et exprimée de faire plier DVTec aux exigences financières du Mas de Libian et de ternir notre réputation. Nous ne cèderons pas à l’arme des faibles qu’est la calomnie.


Les vertus du béton ne sont plus à démontrer, inertie, isolation thermique, simplicité d’aménagement, échanges gazeux et aussi originalité. La méthode de fabrication du béton est toujours identique, on peut cependant le différencier sur la qualité des éléments utilisés. Le béton de nos cuves est constitué avec les sables et graviers de la rivière Brenta à Fontaniva, mondialement reconnus pour leur qualité. Nos cuves bétons font aussi la différence par leur finition intérieure et extérieure, ainsi que par leur équipement, leur forme et notre savoir faire à l’installation et le service après vente.   Nos cuves béton sont certifiées ISO 9001.


Une règle reste toutefois indéfectible : Un béton mal affranchi peut enlever l’acidité naturelle du vin. Et certains composants peuvent migrer, c’est pour cela que les cuves bétons doivent faire l’objet d’un affranchissement rigoureux « surtout si elles n’ont jamais servi en vinification » soit être revêtues d’epoxy ou faïencées.


Que Dvtec s’impose comme une référence en matière de cuve béton n’est pas un hasard, c’est le fruit d’années de travail, d’analyses, d’essais, de réflexion et d’un service après vente irréprochable.


Si de prestigieux châteaux, domaines et négociants mondialement connus ainsi que des centaines de petits producteurs comptant parmi  nos clients, qui de millésime en millésime  jouent leur réputation, nous font confiance, ce n’est pas un hasard (plus de 5 000 références en France Métropolitaine et Corse, Italie, Espagne, Portugal).


Nous aurons le plaisir de vous présenter notre nouveau modèle de cuve béton, tronco-cylindrique lors des salons Vinitech à Bordeaux et Dyonisud à Béziers et vous pourrez juger de la qualité de nos cuves qui seront bientôt en exposition dans nos nouveaux locaux à Saint-Laurent-des-arbres.


Dvtec est et restera une enseigne éthique et attachée à des valeurs d’honnêteté et de respect. »

Partager cet article
Repost0
6 octobre 2012 6 06 /10 /octobre /2012 00:09

courtisans-a-Versailles--La-promenade-de-Louis-XIV--Gerar.jpg

 

L’alternance dans le petit monde des hauts-fonctionnaires est un spectacle triste et pitoyable. Ceux qui étaient du bon côté du manche, qui ont espéré jusqu’au bout le triomphe du candidat cher à leur cœur et à leur carrière, une fois le saisissement et la peur passés se sont ressaisis. Le Corps (administratif s’entend) fait front en leurs noms puisque l’un des leurs est au manche au plus près du nouveau Ministre. Avec circonspection mais de plus en plus d’allant, grâce aux pions majeurs qui sont toujours dans la machine, les grands maîtres du Corps aident les grands courtisans à refaire surface. Alors, ceux qui ne pouvaient commencer une phrase sans se référer au précédent président de la République, louer sa clairvoyance, se féliciter de la détermination de son action, se félicitent maintenant de l’écoute du grand nouveau Stéphane le Foll. C’est tout juste s’ils ne s’exclament pas « Quel bel homme ! » En rangs serrés ils trustent tout ce qui vient de l’hôtel de Villeroy au 78 rue de Varenne. C’est à peine s’ils ne font pas les poubelles. À nouveau, jetant aux orties leur esprit partisan, abjurant l’ancien régime, ils inscrivent au frontispice de leur bureau leur sens aigu et indéfectible du service public. Droit dans leurs bottes, qu’ils n’utilisent jamais car le terrain, même s’il fait partie de leur vocabulaire, n’est même pas pour eux un lointain souvenir, ils se font condescendants face à ceux qu’ils ont joyeusement placardisés, ostracisés pour le compte de leur brillante carrière qui s’apparente à des promotions canapés. Bien sûr à ce jour, là où ils sont maintenant enterrés, dans ce grand machin de la rue de Vaugirard, elle est derrière eux leur carrière, et si loin du pouvoir ils ne pourront même plus compter sur leurs copains pour avoir encore le sentiment d’exister. Comme je les comprends, comme je compatis, mais comme chantait je ne sais plus qui «  Juste une illusion… »


Ce que j’écris ici je l’ai dit à haute voix, en peu de mots, ça m’arrive, dans ce qui s’appelle notre Assemblée Générale mensuelle. Je n’en suis pas. Je refuse de m’associer au bal des faux-culs, je ne veux pas voisiner avec un état-major sans colonne vertébrale, donc à l’échine si souple qu’elle n’est que révérante. Pour autant, pour mon propre compte, je n’ai à aucun moment sollicité un traitement privilégié. Tout ce que j’aurais espéré c’est un minimum de décence de la part de certains mais c’était trop espérer d’eux. Alors je ne revendique que le droit de continuer à m’occuper de mes vaches, laissant à ces grands experts, qui ont laissé des souvenirs impérissables là où ils sont passés, le soin de penser. Oui, ils pensent ! Disons, qu’au mieux ils remuent de vieilles lunes et qu’au pire ils tentent de faire passer tout ce qui traîne dans leurs tiroirs. Pour sûr qu’avec eux le changement ce n’est pas pour maintenant.   Reste que les courtisans ne sont pas tous du même côté, il y en a qui gravitent dans les sphères du nouveau pouvoir en quémandant des postes dignes de leur haute compétence. Vous ne pouvez pas savoir comme ils ont souffert sous les rets de l’ancien Ministre. C’est risible et tout aussi lamentable mais c’est la vie. Face à  ce spectacle je bénis le ciel, même si je ne crois pas au ciel, d’être là où je suis, loin de ces papillons de nuit fascinés par la soi-disant lumière du pouvoir, à la tête de mon petit espace de liberté et encore pour quelques mois au chevet des gens d’en bas. Eux me rassurent sur l’humanité et je les en remercie.

Partager cet article
Repost0
5 octobre 2012 5 05 /10 /octobre /2012 00:09

Si vous ne saviez pas encore, le Bon Marché, sur la Rive Gauche, la mienne, fête cette année ses 160 ans. Jeudi matin, après une séance fort éprouvante avec le club du Troisième Âge où je fini ma carrière, club à qui notre Ministre a demandé d’avoir de l’imagination : vaste programme bien au-dessus des forces de mes chers collègues, et j'ai fait savoir que je n'en serais pas.  Jeudi matin donc, comme l’éclaircie me permettait de me déplacer à vélo et que j’avais envie d’une côte de veau je suis entré chez la vieille dame, l’héritière des Bousicaut,qui  appartient à Bernard Arnault. Y’a pas à dire j’ai mauvais esprit : des déjà vieux, aux veaux pour finir à l'épicerie de ce cher Bernard qui me dit-on prépare sa succession dans le royaume de Belgique : quelle belle  association !


photoBM.JPG

Donc, comme le veau est tout près du vino j’ai jeté mon œil sur le premier présentoir qui s’offrait à mon regard perçant de dénicheur. Et qu’ai-je vu de suite ? Un alignement de 3 quilles qui m’a mis sans-dessus-dessous. Tout mon petit bagage de soi-disant amateur de vin s’est répandu dans le caniveau. En effet, je constatais :


revelette_teaser.jpg

1-      Le château de Revelette un Coteaux d’Aix qui valait dans les 12-13 €


2-     2 Grands Vins de Revelette : le Grand Blanc 22,40€ et le Grand Rouge 24,40€ et ce sont des vins de pays des Bouches du Rhône.


Là je panique. Que faire ? Claquer presque 50€ pour ces deux marauds ? Non, en ce moment je suis raide. Je demandais au garçon qui s’occupe du rayon s’il les a dégustés et il me réponds oui mais sans me donner envie de casser ma tirelire. J’aurais pu appeler Olivier Nasles, régional de l’étape, œnologue, qui siège à l’INAO, qui produit du Coteau d’Aix,Confrérie du Roi rené, mais je n’ai pas osé. Alors dans mon esprit mal tourné s’est installé l’idée d’interroger mes chers confrères qui écrivent des livres pour que je sache acheter du vin sans me ruiner. Donc, sitôt rentré c’est ce que je fais.


Éclairez-moi car je suis benoît et sans doute un peu benêt. Dites-moi tout ! Expliquez-moi tout ! Bref, convainquez-moi de votre utilité sociale. Pour ne pas faire de jaloux, je me tourne aussi vers ceux qui, moins médiatiques ou plus discrets, n’écrivent pas de livres mais opèrent dans la même chalandise avec autant de compétence : conseillez-moi !


Les propriétaires du Château Revelette sont - Peter et Sandra FISCHER - 13490 JOUQUES - Tel: 33-(0)4 42 63 75 43 - Fax: 33-(0)4 42 67 62 04 - Email: chateaurevelette@orange.fr et ce qui m’a plus sur l’étiquette de leur vin c’est l’indication : vigneron de gendre en gendre, j’avoue que j’ai été à deux doigts de craquer mais ça m’aurait privé d’une chronique mettant à contribution le ban et l’arrière-ban des stars de la profession. www.revelette.fr


Pour leur faciliter la tâche voici les fiches des 2 Grands  :

 

Le Grand Blanc

photolegb.JPG

« 100% Chardonnay, Chardonnay de Provence, plutôt du Nord de la Montagne Sainte Victoire.

Un style « Blanc du Rhône », surtout pas « Nouveau Monde » : 1/3 Vinifié en cuve (la goutte), 1/3 en foudre (les petites presses) et le reste en barrique (avec des presses serrées qui résistent au bois).

Ce vin évolue lentement; la bouche s'ouvre sur des. arômes de fruits blancs confits, s'amplifie avec du gras; belle fraîcheur en finale.

Vous l'apprécierez encore mieux après un passage en carafe.

Superbe accord avec des truffes, sur un millésime plus ancien; avec une bouillabaisse pour la puissance aromatique de ce plat; avec des fromages tels munster, époisses ; sur des viandes blanches et parfait sur des plats sauce curry ou safranée. »


Le Grand Rouge

photole-GR.JPG

« Syrah, Cabernet Sauvignon, Grenache

Vendange entièrement égrappée.

Longue cuvaison. Elevage en barrique avec 20% de fûts neufs, le reste en fût de 1 à 5 vins pendant 14 mois.

Un vin de belle densité, riche, structuré, avec de la profondeur et une belle complexité aromatique. Evolution sur des notes de fruits rouges et fruits noirs, d'épices et de poivre. Il exprimera encore mieux son caractère avec un carafage.

Les gibiers accompagnés de petites airelles ou de chutney, les viandes en sauce à forte réduction, s'y uniront délicatement. »

 

Merci à toutes et à tous de vos lumières, j’en ai besoin car je décline…

Partager cet article
Repost0
5 octobre 2012 5 05 /10 /octobre /2012 00:09

 Sans vouloir offenser ceux d’entre vous dont le métier est de goûter les vins pour le compte de consommateurs, d’amateurs pour faire chic, en recherche du bon petit cru pas cher ou d’un grand vin qui n’est pas intouchable donc imbuvable car hors de prix, je me permet de solliciter votre attention : lorsque vous faite le compte de ce que représentent les hectares de vignes des excellents vins que vous venez de sélectionner tout au long de l’année ça fait combien d’hectares en tout ? Sans être un bon comptable, sans risque de me tromper, pas beaucoup. Et c’est normal puisque vous recherchez l’excellence et que par construction vous n’allez pas mettre votre beau nez dans le tout-venant mais pour autant ne pensez pas que vous soyez représentatifs de la masse des consommateurs. Tous ces vins que vous ignorez, ou presque, tous ces hectolitres produits, ce sont des hectares de vignes avec des hommes dessus.

 

Bien sûr vous tous vous êtes les chantres de la qualité, les défenseurs acharnés des vignerons qui travaillent bien, des beaux vins mais si vous voulez bien mettre votre nez dans les chiffres qui suivent il va falloir que vous m’expliquiez comment, lorsqu’on est responsable de la politique d’un pays, pour conjuguer, en ces temps de chômage de masse, pour gérer la contradiction entre l’existence de vignobles volumiques, AOP et IGP qu’importe, où les prix restent soumis à une forme de gestion collective et le vignoble que vous aimez tant qui lui peut se permettre la maîtrise des volumes gage de qualité et générer des prix permettant au vigneron de vivre et au consommateur d’accéder à  ce type de vins. Attention, ne vous en tirez pas par une pirouette du style les bons mettront les mauvais sur le bas-côté, les excluront et nous entreront dans l’Éden, le paradis d’un monde peuplé de vins à votre goût où la liberté d’entreprendre règlera le flux des productions, régulera les prix et générera harmonie et prospérité.

photovignobles-copie-1.JPG

J’avoue que cet angélisme me fait sourire. Ce monde d’équilibre et d’harmonie par la seule main invisible du marché, surtout dans le domaine agricole encore soumis aux aléas climatiques et donc à  des volumes fluctuants c’est une pure vue de l’esprit. Pour le vin intervient, même pour ceux du bas qui compte-tenu de la technologie œnologique lisse la qualité des récoltes. Pour ma part je ne suis et n’ai jamais été un partisan d’une gestion administrative du secteur de la viticulture (les accords de Dublin ont mis fin aux pratiques qui maintenaient les vins de table sous perfusion) mais le concept de régulation n’a rien à voir avec la mise en place de mécaniques rigides, induisant  des effets d’aubaine ou des rentes de situation. Gérer le potentiel, réguler les volumes des vins du bas de la pyramide c’est une affaire de responsabilité des intervenants du secteur pas un joujou entre les mains des technocrates européens ou nationaux. Partenariat, contractualisation sont les seuls outils modernes qu’il faut utiliser mais pour ce faire il est nécessaire que les partenaires soient représentatifs, qu’ils puissent s’engager, permettre que les hectares génèrent sur moyenne période de la valeur. L’économie de cueillette n’est plus de mise à l’heure où un vaste marché mondial du vrac se développe.


Bien évidemment je comprends parfaitement que ces gros flux de vin n’intéressent pas les grands goûteurs de vin que vous êtes mais vraiment que l’économie viticole se réduit à leur approche sommes toute élitiste ou pour le moins partielle (je n’ai pas écrit partiale) ? Les vieux pays du vin, l’Italie et la France particulièrement, avec des vignobles généralistes capables de produire toutes les catégories de vin ne peuvent avoir ce genre de coquetterie pour fondement de leur politique viticole. Au sein de l’UE où les pays du vin sont minoritaires il ne s’agit pas de s’accrocher aux vieilles lunes mais de ne pas non plus jeter le bébé avec l’eau du bain. La naïveté, les présupposés idéologiques ça fait plaisir aux économistes patentés ou parfois aux journalistes qui s’aventurent sur un terrain qui n’est pas tout à fait le leur. Je me garde bien de leur en faire reproche mais je leur dit simplement attention : ce n’est pas parce que règne au sein de la profession viticole française un corporatisme d’un autre âge qu’il faut se livrer sans défense au bon vouloir du seul marché. Le vrai sujet n’est ni la dérégulation, ni l’industrialisation du vin mais la capacité des intervenants de se fixer des règles permettant de générer de la valeur à tous les étages. Je radote sans doute mais c’est ce que je m’étais efforcé de mettre en avant dans mon fichu rapport.


Voilà c’est dit et je suis bien évidemment prêt à discuter du sujet du potentiel de production de la vigne France : il existe sur la base essentiellement d’une structure du marché domestique français peu porté à la valorisation. Comment le fait-on évoluer ? Par le simple libre-jeu du marché ? Par une régulation contractuelle des gros volumes afin de satisfaire la nouvelle demande mondiale ? On ne fait pas évoluer un vignoble de la taille de celui de la France, de l’Espagne et de l’Italie avec des fulgurances, des idées toutes faites mais en tenant compte de ceux qui sont dans les vignes, dans les entreprises, dans les organisations professionnelles et malheureusement ils sont ce qu’ils sont et on peut toujours rêver de leur imposer des vues qui ne sont pas les leurs (j’ai essayé avec quelques autres, en pure perte) pour autant ça ne fait pas avancer les choses. Bien sûr, faire table rase du passé, agir en rase campagne après avoir déblayé un maximum d’hectares et de bons hommes c’est si simple, si commode, si pratique mais après il ne faut verser des larmes de crocodile sur l’emploi, le territoire et tout et tout… Réformer ce n’est pas foutre à la poubelle une grande part de l’existant, c’est faire accepter au plus grand nombre la réalité même si elle est difficile à admettre. À force de larguer des activités jugées indignes de notre génie national que va-t-il nous rester ? Des niches ? Même lorsqu’elles sont de luxe elles n’abritent pas grand monde. Alors je crois qu’il faut bien séparer les tâches : le cambouis c’est pour les politiques et leurs interlocuteurs, les nectars pour les grands goûteurs de vin qui, s’ils s’aventurent dans les vignes qui ne sont pas celles des seigneurs ou des petits vignerons, se doivent, s’ils souhaitent vraiment faire bouger les lignes, de prendre la peine d’examiner l’ensemble des données.


Affirmer que l’abandon des droits de plantation aura, comme l’affirment les professionnels français dans une belle unanimité de façade, des effets dévastateurs sur nos belles AOP si vertueuses, est tout aussi peu crédible que la croyance béate en une liberté qui enclencherait un cercle vertueux. La bataille se jouera dans la cour des VSIG à la manière de ce qui se passe dans l’industrie des micro-processeurs : surinvestissements dans les zones jugées favorables, crises d’ajustement, retour à une forme d’équilibre… Quand à affirmer que nos AOC seront contraintes, face à cette concurrence, de sortir par le haut c’est ignorer que la mauvaise monnaie chasse la bonne. L’émergence d’un grand marché mondial du vrac va réveiller les vieux  démons des assembleurs faiseurs de miracles avec des prix aux ras des pâquerettes. La fluidité et l’instantanéité de l’information permet avec peu de moyens de jouer sur les opportunités et d’arbitrer. Le marché spot du vin sera bien loin des rêves des grands goutteurs de vin car la mixité des grands vignobles deviendra la règle et les frontières seront encore plus poreuses entre nos belles catégories de vin. Rude bataille à laquelle nous nous sommes bien mal préparés vivant dans l’illusion que nos « droits acquis » sont des barrières infranchissables et que les pays émergents seront nos sauveurs. C’est faux et, comme sur tous les grands marchés de produits de base, et le vin en vrac sera traité ainsi, la régulation sera un vrai atout pour les vignobles du Vieux Monde, à la condition de ne pas la fonder sur du pur malthusianisme mais sur des règles solides entre les différents acteurs. Certes je radote mais que voulez-vous Cap 2020 reste à écrire et ce n’est pas moi qui le ferai car j’ai mieux à faire… Allez qui s’y colle ?  

   

Languedoc-Roussillon 230 000 ha dont 54 600 en AOP

Bordeaux 118 000 ha

Vallée du Rhône 130 000 ha dont 75000 en AOP

Sud-Ouest 65 000 ha dont 35 000 en AOP

Val  de Loire 57 000 ha dont 52000 en AOP

Provence 40 000 ha dont 29 000 en AOP

Champagne 33 344 ha

Bourgogne 29 000 ha

Beaujolais 18 000 ha

Alsace 15 500 ha

Corse 6000 ha

Jura 2100 ha

Savoie 2000 ha

Partager cet article
Repost0
4 octobre 2012 4 04 /10 /octobre /2012 14:00

Notre cher Hervé Lalau toujours prompt à défourailler, et c’est tout à son honneur de journaliste indépendant, pour pointer sa pétoire sur les contradictions des professionnels, la démagogie des politiques, les pratiques borderline de certains de ses confrères, les élucubrations du Taulier. Ce matin : feu sur Dacian Ciolos le commissaire européen à l’agriculture !


« … hier, à Budapest. Evoquant le dossier viticole des droits de plantations, afin d'illustrer ses déclarations sur une approche de la PAC à la fois sectorielle et territoriale il a tenu à dire ceci: « qu’un vin ait ou non une Indication géographique, il a besoin de régulation. La libéralisation n'est pas une option. »


Voilà qui tranche singulièrement avec les projets de la Commission européenne, dont il devrait pourtant être le porte-parole.


Le retournement de veste est-il une option? »


Normal cher franco-belge car Dacian Ciolos est un politique pas un sombre fonctionnaire grassement payé de la Commission Européenne. D’où vient-il ce cher Dacian ?


« De janvier 2002 à janvier 2003 il est délégué de la Commission Européenne en Roumanie en tant que Task Manager d'agriculture et développement rural / SAPARD. À partir de janvier 2005, Ciolos rejoint le Ministère de l'Agriculture de Roumanie, d'abord en tant que conseiller du ministre, ensuite en tant que représentant du gouvernement roumain auprès du Conseil de l'Europe (2005-2007) et finalement en tant que ministre de l'agriculture et du développement rural (2007-2008).

Le 9 février 2010, le Parlement européen a investi Dacian Ciolos en tant que Commissaire à l'Agriculture dans la Commission Barroso II.

Bien qu'il ne soit affilié a aucun parti politique, Dacian Cioloș a été soutenu par le PD-L. »


Mariann Fischer Boel sa prédécesseur 2001-2004 : ministre de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche


Franz Fischler son prédécesseur : entre 1989 et 1994, Fischler fut ministre fédéral de l'agriculture et de la sylviculture.


Nos commissaires français : Michel Barnier, Jacques Barrot, Raymond Barre et bien sûr Jacques Delors qui fut Président de la Commission sont la confirmation de mes propos...


Enfin cher Hervé, le Dacian peut toujours faire le beau, même si d’ailleurs sous le mot régulation se cache tout et n’importe quoi, car il n’est qu’un commissaire parmi le collège des commissaires et que les décisions de la Commission se prennent à la majorité sous la houlette du très libéral Barroso. Te voilà rassuré j’espère cher Hervé sur ce sujet qui te tient tellement à cœur. En 68 nous défilions en scandant : « libérez nos camarades ! » alors je te propose que toi et moi, car je suis sommes toute solidaire de ton combat, une manif silencieuse devant Berlaymont avec une pancarte explicite « libérez nos droits de plantations ! » C’est toi qui portera la pancarte Hervé pour deux raisons : t’es plus grand et plus jeune que moi.


commissaire.jpg

Commissaire européen, un job en or

 

6 octobre 2010

 

Der Spiegel Hambourg

 

 Qui a dit que les commissaires européens et les hauts fonctionnaires bruxellois occupaient des postes ennuyeux dans une ville terne ? Pourtant, assure le Spiegel, Bruxelles, c’est Byzance.


Hans-Jürgen Schlamp


"Hast du einen Opa, schick ihn nach Europa" – "Si tu as un papy, envoie-le à l’Europe !", dit-on pour se moquer des perdants de la politique qui se retrouvent sur des voies de garage à Bruxelles, où ils terminent leur carrière dans l’oubli. Personne ne s’intéresse à eux. Les micros et les caméras s’éteignent lorsqu’ils se présentent au pupitre, pauvres souris grises oubliées dans un Bruxelles terne et humide.


Et pourtant, en réalité, c’est tout le contraire. Seuls les princes vivent peut-être mieux que les commissaires européens. Car ces derniers peuvent – s’ils le veulent – exercer une  influence plus forte que n’importe quel ministre. Financièrement, ils se portent certainement mieux que la plupart de leurs camarades de parti, qui les ont chassés de la mangeoire nationale pour les envoyer sur les terres européennes. A Bruxelles, les maigres salaires des collègues nationaux les font bien rigoler.


Chauffeur, secrétaires personnels et revenus coquets


Pour tout dire, le poste de commissaire européen est un boulot de rêve : train de vie luxueux avec chauffeur, secrétaires personnels, porte-paroles et de nombreux autres collaborateurs. Sans oublier de coquets revenus. Et quand leur mandat européen s’achève, c’est encore mieux : c’est là qu’arrivent les généreuses indemnités transitoires et les pensions paradisiaques. Les appels à la rigueur qui résonnent sur tout le continent et les projets de relèvement de l’âge de la retraite à 70 ans ne valent pas pour Bruxelles. Ici, il y a de l’argent à foison. Les caisses débordent littéralement. Alors pourquoi ne pas se servir ?


Dans les bureaux dubloc de béton baptisé Berlaymont, sur le rond-point Schuman, en plein centre de l’eurocratie bruxelloise, chacun se sert généreusement. Le moindre interprète débutant commence avec 4 190 euros par mois. Pour les hauts fonctionnaires, on monte facilement à 16 000 euros par mois. A cela s’ajoutent les primes d’expatriation, de ménage, pour l'éducation et la garde des enfants. Ces derniers vont dans des écoles européennes privées, financées tous les ans par les contribuables européens à hauteur d’environ 100 millions d’euros.


Pour les grands responsables politiques, le salaire est naturellement un peu plus élevé : un commissaire européen reçoit 19 910 euros comme salaire de base. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, empoche 304 000 euros chaque année. La plupart des hauts responsables européens reçoivent en plus une indemnité de résidence. La nouvelle haute représentante de l’Union aux Affaires étrangères, l’Anglaise Catherine Ashton, reçoit environ 323 000 euros pas an. Et à cela s’ajoutent encore des compléments pour son budget privé et ses frais de représentation. Résultat : cette lady travailliste dépasse de loin ses collègues Angela Merkel ou Hillary Clinton. De plus elle rentre souvent à Londres, le jeudi, voir ses enfants.


Reconversions plutôt reussies


Les commissaires ne sont pas nommés à vie. Ils sont généralement remplacés après un ou deux mandats de cinq ans. Ils ne se retrouvent néanmoins pas rapidement sans le sou puisqu’ils perçoivent encore entre 40 et 65% de leur salaire de base – soit environ 10 000 euros par mois – pendant une durée de trois ans, pour les aider à "gérer la transition vers le marché de l’emploi". Ils n’ont pourtant visiblement guère de mal à se reconvertir.

Il n’y a qu’à voir :


– l’ancien commissaire européen à l’Industrie, Günter Verheugen : recruté par une banque britannique, un groupement de banques allemandes, un groupement économique turc et une agence de relations publiques américaines à Bruxelles. Sans oublier le cabinet de conseil qu’il a fondé avec son ancienne chef de cabinet.


– l’ancienne commissaire aux Affaires étrangères, Benita Ferrero-Waldner : titulaire d’un poste confortable dans une compagnie d’assurance privée allemande et dans une entreprise espagnole du secteur de l’énergie.


– l’ancien commissaire au Marché intérieur, Charlie McCreevy, qui a atterri chez la compagnie aérienne à bas coût Ryanair.


– l’ancienne commissaire à la Protection des consommateurs, Meglena Kuneva, chaleureusement accueillie par une banque française.


Au moins 15 anciens commissaires européens toucheraient encore leurs indemnités transitoires alors qu’ils ont depuis longtemps retrouvé un travail. Cela leur revient de droit. Le généreux système de protection sociale pour les anciens commissaires européens et autres hauts responsables des institutions européennes est naturellement idoine. Après 16 ans de services au nom de l’Europe, les fonctionnaires atteignent le taux maximal avec 70% de leur salaire. Pour la plupart des fonctionnaires à vie de rang supérieur, cela représente une pension de retraite de plus de 10 000 euros nets par mois. Un cadre allemand à haut salaire peut payer toute sa vie les cotisations maximales et ne rien recevoir en échange. Car c’est là tout le principe :  certains sont là pour faire les règles, les autres pour s’y plier.

Partager cet article
Repost0
4 octobre 2012 4 04 /10 /octobre /2012 00:09

Quand il fait chaud, très chaud, c'était en juillet, je ne sais pas dans quel état j’erre mais je garde toujours les pieds sur terre et pour trouver de l’air je me porte sur les hauteurs de Paris où pour mon plus grand malheur déferlent des hordes de touristes harnachés comme s’ils allaient combattre, laids et bruyants. J’adore les gus qui, par 38 à 40°, grimpent la butte Montmartre avec de grosses chaussures de randonnée aux pieds, de lourds sacs à dos, j’ai même vu des rombières avec des bâtons de rando. Par bonheur il subsiste quelques havres de paix dans les rues basses comme la rue d’Orsel où j’ai découvert une épicerie bretonne « Ty Miam Goz »link  


J’y ai fait les emplettes de deux flacons : un Vin de France Muskadig Breizlink et un cidre à la châtaigne Kystin Cuvée XVII Sasha Crommar BP56801 Ploërmel Cedex 06 20 25 68 88 kystin@gmx.fr Comme je pars en vacances, et que je n’ai pas eu le temps de déguster ces nectars je vous joins les fiches descriptives. Cependant sur celle du Muskadig Breiz deux des plus grandes stars de la blogosphère dégustative sont cités : Emmanuel Delmas et Fabrice Le Glatin, le gratin quoi, mieux que le Taulier en tout cas. Ça les fait bander, si je puis m’exprimer ainsi, et vous pouvez leur faire confiance c’est leur rayon…

viewermuskadig.pngboissons-009.JPG

Le concepteur du cidre à la châtaigne Sasha Crommar est un écossais vivant en Bretagne, il fait aussi du poiré, j’y reviendrai en compagnie de petits frères bretons et normands pour agrémenter la dégustation de Cupcakes qui sont les nouvelles stars bigarrées des filles qui font des gâteaux rigolos.

cupcake6.jpg

Partager cet article
Repost0

  • : Le blog de JACQUES BERTHOMEAU
  • : Espace d'échanges sur le monde de la vigne et du vin
  • Contact

www.berthomeau.com

 

Vin & Co ...  en bonne compagnie et en toute Liberté pour l'extension du domaine du vin ... 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 

Articles Récents