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11 décembre 2012 2 11 /12 /décembre /2012 00:09

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Fut un temps où j’ai beaucoup fréquenté la Belgique, Bruxelles plus exactement, mais à part nos collègues belges du Ministère de l’Agriculture pas très préoccupés par l’avenir de la vigne du vin, je me colletais surtout à nos amis italiens qui eux nous faisaient un peu chier avec leur picrate des Pouilles et d’ailleurs que nos chers négociants mêlaient avec le jaja du Languedoc pour livrer les derniers arpents des gros buveurs. La mixture se dénommait en sabir communautaire MDVPCE : mélange de vins en provenance de la communauté européenne. Ces flux, qui excitaient le dernier quarteron des cagoulés  des CAV : Comités d’action Viticoles emmenés par le Bougon des Cépages, dont j’admirais les baccantes et les Ray Ban, furent brutalement interrompus en 1986 lorsque les exportateurs italiens eurent la « merveilleuse » idée de renforcer leur gros rouge avec du méthanol (quelques morts dans la Péninsule).


Bref, j’ai fait beaucoup de Paris-Bruxelles-Paris via un TEE et dans les zincs de ce qu’on appelait à l’époque le GLAM. Comme les négociateurs ont la fâcheuse tendance de bavasser jusqu’à pas d’heures, à part les restaurants où nous allions reconstituer notre force de travail avec du solide et du liquide, je n’ai jamais pu vraiment flâner dans Bruxelles. J’y suis retourné une fois en touriste et j’ai beaucoup aimé. Je ne vais pas vous faire le coup de : « j’ai des amis belges » car je n’ai que des amis tout court dont deux, un vrai et un émigré, dans la coopérative que j’ai contribué à fonder : les 5 du Vin. Le dernier en date, le néo-vigneron de Corneilla-la-Rivière, qui sait tout faire, du vin, des commentaires, la cuisine et aussi montrer son cul laiteux. J’ai aussi un paquet de lecteurs en Belgique dont certains sont membres de l’Amicale du Bien Vivre dite des Bons Vivants.


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Xavier Hanotte est un écrivain belge francophone né à Mont-sur-Marchienne le 31 octobre 1960 et il vient de commettre aux éditions Le Castor Astral collection Escales des Lettres un petit opus fort intéressant Soit dit entre nous… Je suis un OURS 12€. La série donne la parole à des auteurs, avec le soutien de brillants illustrateurs, ici Muriel Logist (illustration en tête de ma chronique) pour se livrer de A à Z sans rien cacher.


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J’ai donc choisi pour mes amis belges : F comme Flandre, L comme Langue, V comme Vin et W comme Wallon.


FLANDRE


« Pendant presque vingt-cinq ans, l’Ours wallon que je suis eut la Flandre au bout de son jardin. À deux rues, plus précisément. À cette époque, la frontière linguistique se limitait à quelques panneaux joyeusement peinturlurés par les ancêtres déjà prosélytes de MM. De Wever et Maigain. Des deux côtés, les indigènes trouvaient ça plutôt comique et, sinon propice à l’éclosion de talents artistiques qui trouveraient plus tard à s’exprimer sous forme de tags et autres manifestations ruralisées d’un art dit urbain. Coincé entre la Hulpe et Overijse, le quartier flamand de Malaise (Maleizen en langue de Conscience) nous envoyait, en procession et en mauvais français, laitier, brasseur et autres petites professions itinérantes. Jamais toponyme ne parut si injustifié.


Mais les choses évoluent. La complicité économique a fait place à une réciproque ignorance. Quand je repense aux temps de mon enfance, il me semble que j’évoque une période révolue, que restituent à peine, au fond des boîtes à chaussures oubliées, des collections déteintes de vieilles cartes postales. »


LANGUE


« Je n’ai jamais compris l’idolâtrie dans laquelle il faudrait tenir une langue plutôt qu’une autre. La littérature, pourtant, grouille de zélateurs dithyrambiques qui font de la langue française un idiome supérieur à tout autre par la vertu de ses héritages successifs, qu’ils fussent royaux ou républicains. Quant à la beauté intrinsèque, personne ne pourrait, selon eux, songer à la contester. Combien de fois, par contraste, ai-je entendu professer par les mêmes imbéciles que le néerlandais était un dialecte de bouseux, l’allemand un assemblage austère de sons gutturaux, l’anglais un meccano grammatical simpliste, etc.

Pour moi, toute langue est belle dès qu’on se donne la peine d’en comprendre la musique, et toute langue devient moche, gueulée par un sous-officier dans une cour de caserne.


Le reste relève de nationalismes auxquels aucun ours digne de ce nom ne pourrait souscrire. »

 

VIN


« Entre autres plaisirs bien connus, le vin me fait voyager. En France, bien sûr, mais aussi en Italie, en Allemagne, en Grèce, en Espagne, en Bulgarie, en Afrique du Sud… C’est qu’on a toujours fait du bon picrate ailleurs qu’en Gaule, et depuis bien longtemps. Durant ces années, j’ai collectionné les étiquettes comme je collectionnais les timbres. Elles me rappelaient celles que, déjà, les touristes fortunés ne collaient plus sur leurs malles-cabines en cuir bouilli, célébrant les charmes désuets de grands hôtels et de lointaines rivieras. Puis un jour, pour quelque obscure raison technique, il est devenu impossible de les décoller des bouteilles. Comme les timbres sur les enveloppes.

Pourtant je voyage toujours… »

 

WALLON

 

« On a beau dire, on a beau faire. Même affublés de bérets basques, les ours pyrénéens garderont toujours l’accent de leur natale Slovénie. Quand j’étais un jeune ours crétin, lisant Freud et Kant, auquel le mot terroirfilait de l’urticaire, j’aimais déclarer à mon grand-père, l’air pénétré, un sourcil haussé et la patte au menton, que je me sentais francophone. Wallon, ça faisait décidément trop campagne.


Ça l’ennuyait un peu, mais il ne disait rien.


Il m’a fallu vivre un quart de siècle à Bruxelles pour comprendre que je resterais toujours, par défaut, un ours wallon.


Toutes les patries sont imaginaires.

Je suis donc un Wallon imaginaire.


J’aimerais le dire à mon grand-père.

Ce n’est hélas plus possible »


Bien le bonjour à mes amis belges de la vigne et du vin et d’ailleurs… restez de grands ambassadeurs du jus fermenté du raisin, gaulois ou d’ailleurs… l’important c’est l’extension du domaine du vin…

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10 décembre 2012 1 10 /12 /décembre /2012 14:00

Les bars d’hôtel à l’ancienne avec barman incorporé confident des habitués et Saint-Bernard des esseulés, m’ont toujours fascinés. Ils sont le terrain des écrivains, le terreau de leurs errances, de leurs phantasmes, de leurs cuites… Un petit livre « la Part de l'Ange » éditions Inculte 13€ où l’alcool et la littérature font bon ménage nous offre de belles pages. Pour vous donner soif, un petit aperçu de ces lignes gorgées de degré…


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Bouteilles jusqu’à plus soif et régiments de verres… « Le Consul finit par baisser son regard. Combien de bouteilles depuis ce jour ? Combien de verres, combien de bouteilles où se dissimuler depuis ce premier jour de solitude ? » Malcom Lowry ce n’est pas n’importe qui et Sous le volcan est un monument de la littérature.


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Malcolm Lowry a longtemps été considéré comme un marginal de génie et Under the Volcano comme une réussite unique et inexplicable, un « livre-culte » sans antécédents ni postérité claire et qui plus est réservé à une poignée d'initiés. Mais derrière ou à l’intérieur de l’écrivain il y avait l’ivrogne magnifique, revendiqué, et c’est ce rapport à la bouteille et aux verres qui me passionne. Le génie se niche rarement sous la mince peau de l’eau claire.


Dans la revue Esprit de janvier 1971 Gaëlle le Doze dans JOURNAL A PLUSIEURS VOIX écrit « Quand j'ai su qu'il allait y avoir une émission sur Malcolm Lowry, j' ai voulu y aller, pas forcément pour parler mais pour voir, puisque Polac disait  toujours qu'on pouvait même venir de province, que l'émission payait le voyage. D'ailleurs pour Lowry je ferais n'importe quoi, parce que c'est le plus grand écrivain du siècle, parce qu'il n'est pas seulement un écrivain. Mais un buveur…


« …Bref le but de cette émission, dit Polac c'est d'essayer que vous vous précipitiez demain chez votre libraire, moi j'ajoute  « et chez votre marchand de vin », le barbu de Pont Aven dit « bravo, bravo », Astruc précise  « chez votre marchand de téquila », mais je trouve que  « même le vin rouge fait très bien   l'affaire quand on lit Lowry. »


…  Alors un type, Jean Massin je crois, raconte une entrevue avec Lowry  chez  Clarisse Francillon, qui  a  traduit  toute l'oeuvre de Lowry, qui est présente aussi ce soir mais qui malheureusement a trop peu parlé.


-  Ce qui m'a frappé chez  Lowry, ce fut d'abord sa petite taille, des bras assez courts, des mains potelées, un visage cramoisi, un œil vif, et en me parlant, sans cesse sa main descendait vers une table basse, vers une carafe dans laquelle il y avait du vin coupé d'eau (qu'est-ce que je disais, l'eau c'est une des ruses innombrables de Lowry pour réussir à boire sans culpabiliser. Bien sûr. ). 


… Tout le monde aurait dû terminer l'émission sous la table c'était le moindre des hommages à rendre à Lowry : perfectamente borracho comme le consul  comme Wilderness Lowry   les deux doigts dans la bouche   le vautour au-dessus du lavabo et l'impossibilité de rassembler les morceaux de soi-même éparpillés dans tous les coins. »


Alors, toujours dans la veine des suceurs de glace rinçant les dents avec des boissons fermentées je vous offre un dialogue bien serré produit par l’auteur américain David Dodge dans Trois tondus et un pelé… un bon vieux polar de la série Noire de Gallimard


104-001.JPG                                                   Yann Legendre ®


« Il y avait un bar à l’autre extrémité du restaurant. Le barman posa le verre qu’il astiquait et plaça ses mains poilues sur le comptoir d’acajou.

« Et pour monsieur ?

-         Deux Marie-Salope.

-         Deux quoi ?

-         Deux Marie-Salope. »

Le barman secoua la tête.

« Vous me la coupez, dit-il. Connais pas ce truc-là.

-         Jus de tomate et vodka, dit Whit : un verre de jus  de tomate, un cube de glace, un bon coup de vodka et du sel. Seulement pas de vodka dans l’un des verres et une double dose dans l’autre. »

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Le barman ferma les yeux en frissonnant.

« Formidable pour la gueule de bois, dit Whit. J’ai un copain, là-bas, qui a besoin d’être secoué.

-         La double ration pour lui et le jus pour vous ? demanda le barman, les yeux toujours fermés.

-         Tout juste. Et en vitesse, si possible. »

Le barman frémit une dernière fois et ouvrit les yeux.

« OK, dit-il. Mais je ne veux pas de macchabée dans ma boîte. » Il s’éloigna et prit deux verres au passage, en se répétant d’une voix dégoûtée : »Vodka et jus de tomates ! »

Whit revint vers la table.

Les sandwichs et les Marie-Salope arrivèrent en même temps. Whit pris son verre et le goûta pour s’assurer que le garçon n’avait pas mélangé les verres. Fausse alerte. Whit poivra son jus de tomate, le remua avec énergie, en avala une vaste gorgée et fit claquer ses lèvres.

-         Vingt dieux ! dit-il, les vitamines, y’a que ça de vrai.

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David Lodge

 

Extrait de Trois Tondus et un pelé Gallimard

 

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10 décembre 2012 1 10 /12 /décembre /2012 00:09

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Recevoir est un art subtil dont la finalité est d’une grande simplicité : mettre à l’aise ses invités. Le trop de tout écrase, le trop peu sème la gêne, mais alors comment donc atteindre ce subtil équilibre entre le faire plaisir et le ne pas trop en jeter à la vue ? Nulle recette codifiée n’existe même si des règles, jugées parfois désuètes, telles celles de la bible des bonnes manières le Guide du protocole et des usages de Jacques Gandouin, un ancien préfet. Laissons le protocole aux officiels et revisitons les bonnes manières en leur enlevant ce qui les recouvre de poussière. L’ingrédient principal de l’art de bien recevoir est l’attention, être attentionné vis-à-vis de ses invités est souvent le gage d’une réception, d’une fête qui enchante ceux qui y ont participé. Ni intrusion, ni révérence, accueillir, mettre à l’aise, proposer, briser la glace dit-on, converser, échanger et bien sûr se restaurer.


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Le gimmick de Stephan Eicher « Déjeuner en paix » j’ai envie de le revisiter à propos d’un dîner à Oh ! 31 rue des Martyrs auquel nous avait convié le Comité Interprofessionnel des Vins d’Alsace. Tu as le code de la porte que tu pianotes en contemplant ton agenda. Tu sonnes : « c’est au premier » te dit dans l’interphone Eva. Dans le hall une jeune mère de famille s’affaire autour de son petit mouflon blotti dans sa poussette de compétition. Elle m’offre un beau sourire. Dans l’escalier tu te dis « j’aurais dû apporter des fleurs… » . Accueil, présentations, le salon est vaste, bien meublé, de grands canapés pour se poser et me voilà bien installé. Je papote, un peu trop sans doute, c’est l’âge Eva, mais déjà je sens que cette soirée va être une bonne soirée car nos hôtes du CIVA, représenté par Thierry FRITSCH, œnologue, ont fort préparé leur réception. 


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Nos amis des marches de l’Est savent bien que Paris est une terre de mission pour leurs vins, ils sont donc dans les starting-blocks soucieux d’être convainquant sans pour autant être pesant. Attentif donc, Thierry lance des ballons d’essai, tâte le terrain, il est précis, habité même, il n’est pas en service commandé, les vins proposés résultent de choix réfléchis, d’une réelle volonté de dépasser les clichés et les idées reçues. Pas aussi simple qu’on ne le croit lorsqu’on se retrouve coincé entre le marteau des petits blogueurs et gueuses, qui n’aiment rien tant que l’individualité, le petit vigneron, la bouteille unique en série limitée, et l’enclume de l’approche collective au service des vins d’une région à forte identité comme l’Alsace.  

 

Ma relation, parfois un peu rude, avec les mécaniques interprofessionnelles me met particulièrement à l’aise pour donner un vrai et un grand coup de chapeau à ce « dîner en paix » bien orchestré par Thierry à la baguette et Eva qui à l’œil à tout et sur tout. Que voulez-vous l’alchimie de l’accueil, des vins, de ce qui nous fut servi, de la vivacité et du rythme de ce qui ne fut pas une dégustation froide mais la chaleur merveilleuse d’une tablée. Je ne me sentais pas ailleurs, et je n’étais pas chez moi, mais vivant un de ces instants d’exception – pas exceptionnel, ce sont certains vins qui le furent – où tu te laisses vivre, le temps est suspendu, c’est un léger parfum d’ivresse qui te réconcilie avec la vie. Moi j’étais bien et même capable d’écrire tout le bien des vins qui nous furent proposés.


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Et c’est que là que les Athéniens s’atteignirent, Thierry FRITSCH a su dresser une large palette de ce que l’Alsace sait faire, bien faire, dans sa diversité, ses belles individualités mais aussi ses caves coopératives. Nous ne sommes que des petits chroniqueurs sur le Net et à simplement nous en tenir à ce que la tendance, nos goûts, nous font aimer et choisir, nous allons verser dans une forme d’élitisme coupé de ceux qui font la consommation de vin. Rien ne m’irrite plus que le discours à la mode « la consommation de vin fout le camp » en référence à des périodes où le gros rouge qui tache et le petit blanc de comptoir formaient les gros bataillons de gros buveurs. « Boire moins, mais boire mieux… » pèse très lourd sur la statistique, alors de grâce réapprenons à compter sur nos doigts : les belles bouteilles se situent à l’extrême pointe de la pyramide et le ventre de celle-ci vaut mieux que notre mépris.

 

Plus sérieusement revenons à la conversation qui a roulée à l'apéritif autour de Saint-Nicolas sont grand saloir mais surtout son père fouettard avec son martinet, parfois même son fouet, qui a mis nos amies bloggueuses dans des états que vous auriez peine à imaginer. 


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Place aux agapes après un apéritif autour d’un Crémant d'Alsace de la Cave d'INGERSHEIM www.geiler.fr (à l’avenir prévoir des seaux à glace ou mieux une jolie petite vasque où l’on couche le cul des bouteilles dans les icebergs pour les frapper, pas avec un martinet ou unnfouet les filles) et un très beau Muscat d'Alsace 2011d’Albert MANN www.albertmann.com j’avoue, je suis peut-être de parti-pris, j’adore les vins d’Albert Mann et comme je ne suis pas très addict du Muscat ici j’en ai repris. Nous sommes ensuite passés à table, une belle table et une très belle tablée, pas trop bruyante : « dîner en paix » mais disons joyeuse et gazouillante, babillante, pardon les filles, photos, tweet et tout et tout : bloguer ce n’est pas bouffer mais capter les accords mets-vins. Je plaisante un chouïa.


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Entame sur des huîtres plantureuses mais goûteuses mariées en première noce avec un Sylvaner 2010 Vérité d’Etienne LOEW www.domaineloew.fr puis en seconde avec un Riesling 2008 Clos Häuserer ZIND-HUMBRECHT www.zindhumbrecht.com. Pour l’accord j’ai penché pour le premier d’une grande pureté même si votre Taulier aurait plutôt choisi le Pinot Gris 2010 Le Fromenteau  JOSMEYER (le fromenteau est l’ancien nom du Pinot Gris en Ile de France. Son nom évoque les champs de froment, la moisson, la terre nourricière, c’est beau) www.josmeyer.com venu plus tard pour sa capacité à chatouiller les papilles, à les exciter par sa vivacité. Le Riesling d’Humbrecht est tout simplement grand quasiment hors concours, au-dessus, je l’ai bu rien que pour lui-même, hors tout.


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Notre chef d’orchestre en bout de table Thierry donnait le la, relançait, questionnait la tablée, faisait le métier comme on dit, avec humour et vivacité, pendant que son premier violon Eva officiait quille à la main. Je ne vais pas pour autant vous décliner tout le menu, je ne suis pas François Audouze, ce serait fastidieux mais vous faire part de mes deux découvertes de la soirée. Que mon ami Jean-Michel se rassure je suis toujours addict de son Alsace Grand Cru Altenberg de Bergheim 2007 www.marceldeiss.com et j’ajoute que Thierry a fait un sans-faute pour expliquer aux petits loups et louves, en phase de devenir des adorateurs des vins d’Alsace, ce qu’était ton superbe méli-mélo de cépages, la complantation et tout le reste de la chanson. Très beau Mont d’Or accompagné de mes deux coups de cœur. En finale, des tartelettes ananas/mangue Gewurztraminer dont les épousailles avec le 2005 Vendanges Tardives de la Maison HUGEL www.hugel.com/fr et un retour sur les bulles fines du Crémant d'Alsace de la Cave d'INGERSHEIM www.geiler.fr

 

Mes découvertes donc :

 

1-       Le  Pinot Noir Alsace 2009 Clos St Landelin René MURÉ www.mure.com

Quelques détails sur le Clos Saint Landelin situé à Rouffach qui est un monopole de la famille Muré. 12 ha à l’extrémité sud du grand cru Vobourg. Culture en terrasses car les pentes exposées sud sont très abruptes. Sol argilo-calcaire avec beaucoup de cailloux et sous-sol de « grès calcaire du Bajocien et de conglomérats calcaires de l’Oligocène » Culture AB. Vignes moyenne d’âge 45 ans, rendement 30hl/ha vinification en barrique.


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Avis du Taulier SGDG : il en a bu avec délice, il en a  rebu avec malice et ce ne serait pas un grand supplice que de lui imposer une semaine de cure intensive de Pinot Noir Saint Landelin. Pour faire dans l’image d’Epinal ce Pinot Noir est à l’image du somptueux pull violet (instagram le transforme en rose mais il est violet) du Taulier : doux et souple comme le mohair, onctueux comme un prélat, relevé je n’ose dire comment sous peine de me voir excommunié, des épices en diable sur du fruit qui croque. Du vin quoi, du vin que l’on boit dans les bras d’une fille qu’on n’a pas…

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2-       Le Riesling Grand Sommerberg 2008 Claude WEINZORN www.alsace-vignoble.net   

Quelques détails sur Le domaine de l’Oriel est établi dans la commune de Niedermorschwihr depuis plus de 3 siècles, et c'est Claude Weinzorn qui tient aujourd'hui les rênes de l'exploitation avec sa femme depuis la disparition de Gérard Weinzorn en 1995 lors d'un tragique accident dans les vignes. Le vignoble couvre 9 hectares. Le domaine se fonde en grande partie sa réputation sur des parcelles  de trois Grands Crus situés dans trois villages différents: Sommerberg à Niedermorschwihr, Brand à Turckheim et Florimont à Ingersheim.

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Avis de l’avis du vin que le Taulier partage : « D'une manière générale, ce couple de vignerons privilégie le travail et la sobriété pour extirper de leurs cuvées le potentiel des terroirs exigeants. Pas d'esbroufe donc, pas de mode, pas de marketing mais de la passion, des traditions et du savoir-faire, qui s'exprime tout particulièrement avec les vins issus du Sommerberg. »


Belle soirée pour le Taulier, merci  à nos hôtes alsaciens, il faudra que vos copains des autres grands zinzins du vin prennent de la graine, de nous avoir offert tout à la fois de la chaleur, du bonheur, de belles découvertes et une convivialité non feinte. C’est si rare de nos jours que le souligner va bien au-delà de la stricte et normale politesse. J’ai promis juré d’aller déguster des asperges d’Alsace, de Sigolsheim plus précisément  www.asperges-clarisse.fr . C’est comme si c’était fait… À bientôt sur mes lignes pour vous narrer ce grand moment…

 

Merci au chef  David Van Laer et pour tous Stéphan Eicher :


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9 décembre 2012 7 09 /12 /décembre /2012 07:00

Je signale aux nouveaux entrants sur cette page que, ce qui suis, est pure fiction, un petit roman en ligne commencé depuis l'origine de ce blog et publié le dimanche. Il ne s'agit pas d'une autobiographie et le héros s'exprime en son propre nom. Merci de ne pas en faire un autre usage.


Fipé et Collion et leurs affidés jouent la guerre de position, le premier avec son Rump dans l’hémicycle et l’autre dans son bunker rue de Vaugirard. Ils se voient en conclave au Palais Bourbon, se foutant comme de leur première chemise de l’ultimatum de l’agité à talonnettes, insensibles au  désamour de l’opinion. Les troupes sont désemparées et Ayrault peut continuer à patiner dans la choucroute en toute tranquillité. Le veuf joyeux de Haute-Marne a tenté de jouer le monsieur bons offices en pure perte pendant que l’adipeux de Saint-Quentin se frottait les mains. Dans ce joyeux bordel les vieux concepts se refont la cerise : ainsi sont arrivés sur le marché, le foirail plutôt, les « non alignés » de l'UMP, conduits par Bruno Le Maire et Nathalie Kosciusko-Morizet qui ont demandé mardi qu'une nouvelle élection pour la présidence du parti se tienne dans les trois mois ainsi que la dissolution du groupe R-UMP à l'Assemblée. « Nous refusons le statu quo. Nous ne voulons pas que la situation se fige. Nous demandons du même mouvement un nouveau vote rapide et la dissolution du groupe qui est en train de se créer », a déclaré la sémillante Nathalie Kosciusko-Morizet lors d'une conférence de presse où Bruno Le Maire, toujours aussi chaud qu’un serpent à sonnettes, lui tenait compagnie flanqué du Lou ravi David Douillet et de Jacques Myard dit « le con sanguin». Un sacré attelage dont l’UMP a maintenant le secret de fabrique : je crois même que je vais déposer un brevet. Rien que pour me contredire Le Maire la banquise a pris soudain, chez Bourdin, un coup  de chaud « Je DÉTESTE ce terme : je ne suis pas un non-aligné ! Les non-alignés sont des gens qui n’ont pas de ligne, pour ne pas dire « des gens qui n’ont pas de couilles » ! Pauvres Tito, Nehru, Nasser… and Co pas couillus pour deux sous. Va falloir que tu révises tes classiques Bruno même si ce n’était que pour faire un bon mot. T’es bon en analyse mon grand « On a tenté un exercice démocratique, c'est bien, cet exercice démocratique, malheureusement a été raté. Pourquoi? Parce que nos statuts ne sont pas adaptés à un fonctionnement démocratique ouvert transparent moderne. Donc je crois vraiment que la priorité absolue c'est de redéfinir ces statuts. » mais quand tu patauges avec tes potes dans le marigot mieux vaut enfiler des cuissardes que des idées. Même remarque pour NKM mais là je rengaine sinon je vais me faire accuser de sexisme : elle les porte bien la Nathalie et perchée sur des talons hauts aussi longs que sont courtes les idées de Copé.


Rachida Dati a annoncé sa candidature à la mairie de Paris en 2014 ce qui lui donne une nouvelle occasion de déverser son vomi sur Fillon. Elle a la rage Rachida depuis que le cocker triste a déserté sa circonscription de la Sarthe pour venir sur ses terres parisiennes lui disputer le fauteuil de député. Pendant des mois, sabre au clair, elle a fait le tour des radios et des télévisions, dénonçant l'ambition des puissants désireux de pantoufler et justifier son devoir de résistance. Tout y est passé : les insultes, les insinuations, les pleurs et les grincements de dents, elle a joué sur tous les registres pour contraindre le futur Fipé à renoncer, en pure perte. Le soir du grand succès de son poulain Copé elle s’est déchaînée comme une poissonnière lubrique toute à l'ivresse de la victoire, elle s'est aussi livrée à une déjection fétide sur le cursus honorum électoral de son ennemi qui, à l'en croire, n'aurait rien eu d'honorable : « Si vous regardez sa vie parlementaire, il avait pris le fauteuil de quelqu'un d'autre, qui était décédé, ensuite il est parti au Sénat. C'est la première fois qu'il avance à visage découvert. » Rachida déconne, comme toujours, car assistant parlementaire de Joel Le Theule, figure du gaullisme, plusieurs fois ministre des vingt premières années de la Ve, Fillon a vu celui-ci, à la fin du mois de décembre 1980, être victime d’une crise cardiaque. Il lui a donc succédé suite à son décès imprévu et imprévisible, donc tragique, en 1981, à vingt-sept ans, en pleine vague rose mitterrandienne. François Fillon, considéré par tous, dans la Sarthe, comme l'héritier politique direct de Joel Le Theule, fut amené à reprendre un à un tous ses mandats électoraux. Il n'a pas « pris le fauteuil de quelqu'un d'autre qui était décédé », il s'est inscrit dans une filiation politique légitimée par les électeurs durant trente ans. Carton rouge à Dati, honte sur toi et tu peux déverser ta bile sur Fillion « Les militants, et les Français plus globalement, le voient maintenant tel qu'il est, susceptible et orgueilleux », as-tu déclaré au Parisien avec une nouvelle couche sur France Info : « Ceux qui se disent hommes d'État et supérieurs à d'autres devraient nous montrer l'exemple parfois. » te fais aucune illusion tu ne seras jamais Maire de Paris.



Dans l’affaire Cahuzac ça pu le Plenel à plein nez, trotskyste un jour trotskyste toujours, qui manipule qui, lui-même n’en sait fichtre rien. C’est un frustré pervers l'ex-directeur, imperator de la rédaction du Monde et co-fondateur de Médiapart qui ne s’en cache pas, il en jouit même «  Il y a d'abord une phase d'enquête assez longue, puis la publication d'un grand article pour révéler l'affaire, au moment où l'on a le sentiment que l'on possède un récit qui tient bien la route. Ensuite, on attend une réaction. Celle des mis en cause pourra permettre d'affiner certains points de l'enquête. De potentielles nouvelles sources pourront, elles aussi, se manifester et amener de nouvelles informations. » C’est la méthode du grill à petit feu. Coupable or not coupable le Cahuzac peu importe au Savonarole moustachu ce qui compte pour lui c’est l’éclaboussure, la salissure des puissants qu’il a côtoyé et qu’il exècre. Alors on feuilletonne, on met en scène l'information, on la découpe par épisodes, en gardant de nouveaux éléments sous le coude. Outre le supplice chinois que doit subir la personne mise en cause, ce procédé affaiblit et porte atteinte à la crédibilité du média qui l'emploie. « Considérant que l'affaire, engageant le ministre d'un gouvernement de gauche, peut avoir de graves répercussions sur le cours de la vie publique (...) pourquoi ne pas publier, sans attendre, l'ensemble des documents (...) Compte tenu des enjeux, pour une fois, faites une exception. Une petite exception. Renoncez au feuilletonnage, aux effets de manche pour prétoires télévisuels, au storytelling de l'info 2.0 »: s'il vous plaît, les preuves, c'est maintenant »écrit le chroniqueur Bruno Roger-Petit. Mais ça ne fait pas ciller le Fouquier-Tinville au petit pied « Je considère que je n'ai pas à m'expliquer là-dessus. Médiapart travaille comme il a toujours travaillé, sur l'affaire Bettencourt, l'affaire Karachi... ». Et de conclure: « Le jour où la presse française se penchera sur les informations plutôt que sur les méthodes de ses confrères, elle se portera bien mieux! ». Comme me le fait remarquer un vieux de la vieille de la Grande Maison « lorsqu’il aura une belle casserole attaché à sa petite bite il fera sans doute moins le fier le Plenel… Avec ce genre de gonze faut savoir être patient… »

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9 décembre 2012 7 09 /12 /décembre /2012 00:09

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J’ai reçu dans mon courrier, sans que je m’y sois abonné, ce qui est contraire aux règles de la CNIL - chez moi lorsque madame Michu et monsieur tout le monde s’abonnent mon hébergeur leur envoie un lien pour confirmer leur inscription à éthique, éthique et demie - la charmante bafouille, dite newsletter, ci-dessous.


Je ne résiste pas au plaisir de vous communiquer le texte de la charte de ce qui est un Agence de Communication. Si je voulais m’amuser, mais je n’ai pas de temps à perdre avec ces broutilles, je pointerais des incongruités étonnantes telle que le fait que ces braves gens ne veulent que des propriétaires classés en AOC Française. Exit les cons de fermiers, de métayers en vignes AOP comme bien sûr en IGP et encore plus en vin de France ils sont indignes d’être traités par cette agence d’un Troisième Type. Je me demande donc si Romain Paire du Domaine des Pothiers, dont tous les blancs élaborés à base de Chardonnay sont des Vins de Pays d’Urfé, en sera-t-il pour autant tricard chez VE2F ?


Bref, si vous avez quelques minutes à perdre je vous invite à me livrer vos impressions sur ce nouveau type de Buiseness pseudo-militant.


Je signale aux vignerons qu’ICI chez le Taulier tous les services sont gratuits. L’espace de liberté est ouvert aux quatre vents, sans ségrégation, de manière équitable, avec des lecteurs à la clé comme dirait mes potes d’ebuzzing link, à tous les vignerons qui veulent se faire connaître sur la Toile. 8 ans d’expérience ce n’est pas si mal. « Le taulier qui n’est pas mou du genou fait une proposition indécente aux vignerons : venez faire de la réclame gratis sur Vin&Cie ! » link 


Je n’ai rien contre ceux qui veulent rendre des services aux vignerons, libre à eux de choisir avec qui ils veulent travailler, avec les critères qui leur semblent bons, mais de grâce prière de ne pas se parer et de s’emparer du mot ÉQUITABLE et de rejeter dans les ténèbres extérieurs mes chers vignerons de la Coopérative d’Embres&Castelmaure ou ceux de la Coopérative d’Estézargues. Merci pour eux.


Je suis un vieil adepte du commerce équitable : Tout ça pour mes Veja...link 


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Bonjour,


 Voici la première newsletter de Vin Equitable de France. Retrouvez tous les 15 jours des informations sur le monde du vin, les nouveaux membres de la communauté mais aussi l'actualité interne de Vin Equitable de France (VE2F).


Nos engagements vis-à-vis du vigneron


Cette charte s’adresse aux vignerons sensibles aux nouvelles technologies de communication et de e-commerce désireux de développer leurs présences sur Internet.


Elle concrétise un engagement pour des valeurs et des objectifs communs et constitue le lien qui unit tous ses signataires vignerons avec Vin Équitable de France.


Elle précise les orientations de notre projet de service dans le but d’une communication et commercialisation plus équitable des vins de terroir qui répondent aux attentes légitimes de la société.


Les signataires, s’engagent au travers de leurs actes à soutenir et privilégier cette dynamique, afin de promouvoir une proximité entre le consommateur et le producteur.


I. Les conditions d’acceptation de la charte :


Être propriétaire récoltant et réaliser la mise en bouteille au domaine.

 

Être producteur dans une des AOC Française.

 

Privilégier les arômes terroirs aux arômes cépages.

 

Cultiver la vigne en respectant l’environnement.

 

Respecter et être solidaire des autres domaines de la même appellation.

 

Être favorable à l’accueil client au domaine (œnotourisme).

 

Tenir à jour son catalogue des vins et ses informations domaine destinés aux Internautes.

 

Fournir des photographies libres de droit afin d'illustrer toutes les rubriques de son espace sur Vin Équitable de France.

 

II. Vin Équitable de France s’engage à :

 

Fournir aux vignerons un outil de communication (Internet), simple d’utilisation, efficace en termes de référencement et de technologie, qui comprend les pages et moteurs de recherche nécessaires pour une communication complète sur le domaine et ses vins.

 

Être à la pointe des technologies internet en termes de communication et e-commerce. (QR code, mobile, réseaux sociaux…).

 

Accompagner le vigneron dans sa démarche internet (création contenu et diffusion).

 

Être réactif et disponible pour le vigneron qui pourra contacter Vin Équitable de France par téléphone ou mail.


Fournir en option un outil sécurisé et fiable pour réaliser des ventes en ligne.

 

Ne pas prendre de commission sur les ventes, mais à préférer une rémunération équitable sur les services apportés.

 

Fournir les mêmes droits d’accès à tous les signataires.

 

Vin Équitable de France est le partenaire privilégié pour la réalisation d’une communication internet et e-commerce optimale avec des vignerons réalisant des vins de terroirs, de qualité et respectueux de l’environnement.

 

Nos engagements vis-à-vis du consommateur

Les consommateurs raisonnables et éclairés sont toujours à la recherche d’informations pertinentes à jour sur les produits qu’ils affectionnent ou sur de nouveaux produits à découvrir.

 

Le vin (AOC) n’est pas un produit comme un autre, c’est un produit plaisir, un produit passion, un produit festif, un produit qui relie les Hommes entre leur savoir-faire, la terre, la plante, le climat et leur savoir-être.

 

Le vin (AOC) est un produit qui mérite une communication la plus précise possible, la plus technique possible, Vin Équitable de France a comme mission de rapprocher par Internet le consommateur du vigneron en le transformant en consom’acteur.

 

I. Vin Équitable de France s’engage à :

 

Veiller à ce que chaque adhérent vigneron respecte ses engagements

 

Veiller que toute l’information soit juste, précise et pertinente.

 

Faciliter les échanges directs entre consommateur et vignerons.

 

Permettre d’acheter en direct ou chez un caviste à partir d’un référentiel de prix justes, sans autres intermédiaires.

 

Faire profitez le consommateur des meilleures cuvées, des meilleurs tarifs consentis par le vigneron.

 

Garantir la démarche équitable du service de Vin Équitable de France.

 

Vin Équitable de France est le partenaire privilégié pour accéder par Internet à de l’information de qualité en toute transparence de la part d’une sélection très représentative et unique des vignerons de 320 appellation française, des vignerons réalisant des vins de terroirs, de qualité et respectueux de l’environnement.

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8 décembre 2012 6 08 /12 /décembre /2012 14:00

Le texte de Guy de Maupassant ouvrait une porte que je me devais de franchir : celle des conditions d’extraction du soufre. Je le fais encore une fois au travers du texte d’Andrea Camilleri car celui-ci se fonde lui aussi sur un témoignage d’époque. Petit rappel à l’attention de tous ceux qui ne se soucient guère de l’exploitation de la main d’œuvre qui perdure allègrement dans les pays dit émergents. Tout ça pour acheter à des prix bodybuildés par un marketing flamboyant des fringues, des godasses de sport, des ordinateurs, des téléphones portables…  La délocalisation permet dans beaucoup de cas  le surprofit pour une petite poignée de gens comme au bon vieux temps des débuts de la Révolution Industrielle. Camilleri est un grand écrivain car il sait en quelques paragraphes mettre à nu des plaies sans pour autant jouer de ce que nos sociétés raffolent : l’émotion…


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« Combien sommes-nous d’habitants à Vigàta ? » s’était demandé un jour le baron Raccuglia en discutant avec Lemonnier, l’ingénieur, et avant que ce dernier ait eu le temps d’ouvrir la bouche, il avait déjà la réponse toute prête : « Nous, huit ou neuf familles, plus une trentaine de familles bourgeoises. Trois cents personnes tout au plus.


-          Mais enfin, on compte neuf mille âmes ! avait rebriqué Lemonnier.


-          On compte, on compte quoi ? s’était sincèrement étonné le baron. Le reste ne compte pas, cher ami.


-          Peut-être qu’elles ne comptent pas, mais elles sont là, avait insisté Lemonnier, un peu irrité. Vous n’allez tout de même pas me soutenir qu’elles sont invisibles. »

 

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-          Et puis, c’est, c’est sans danger, vous savez ? Soufre et eau de mer : deux désinfectants qui n’ont pas leur pareil. »

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8 décembre 2012 6 08 /12 /décembre /2012 00:09

Comme je suis un garçon bien élevé, afin de ne pas tomber dans la vulgarité, j’évite de balancer à ceux qui me gonflent, me prennent la tête et que j’ai envie d’envoyer valdinguer « que je m’en tamponne le coquillard » car au sens premier, attesté au XVIe siècle, c’est depuis le Moyen-Âge, le sens de se moquer de quelque chose, n’en avoir rien à faire, mais comme le coquillard est ce que les humains posent sur le trône, la locution a des connotations scatologiques : ça signifie en clair « s’en torcher »


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Cédant sans doute au politiquement correct je préfère m’en tamponner la coquillette… ». Cependant, à bien y réfléchir, ma référence à la coquillette ne relève pas de la simple substitution du son « ard », qui fait penser au lard, par le son « ette », qui fait lui penser à fleurettes, le léger contre le lourd, mais d’un parfum d’enfance qui n’a rien de scatologique.

Dans sa préface à son petit opus « les coquillettes » aux éditions de l’Épure Sébastien Chambru écrit « Tapies dans le fond d’un garde-manger, enfermées dans leur paquet transparent aux crissement indiscrets, les coquillettes, sont ma « madeleine de Proust ». Comme moi, vous vous en êtes certainement délectés un jour ou l’autre. »

photocoquillettes.JPGLes coquillettes pour votre Taulier c’était des Rivoire&Carret dans des paquets en carton (rappelons que Claudius Rivoire et Jean-Marie Carret sont les inventeurs de l’empaquetage des pâtes alimentaires). Coquillettes au beurre des jours de maladie mangées au lit. Comme le disait ma mémé Marie « ça se mange tout seul ». Souvenir donc de ces petits coudes mangés à la cuillère, chaleur, douceur, réconfort et c’est toujours ainsi lorsque, pris d’une faim d’ogre, j’en fais cuire dans une casserole d’eau salée avant de les embeurrer avec du beurre salée. J’adore les manger debout dans ma cuisine.


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Extrême simplicité donc que je vais contrebalancer avec la recette de Sébastien Chambru baptisée Les boulettes de Sonia qui allient mes chères coquillettes avec de la viande hachée bien sûr mais surtout du foie gras : donc plat de Roi qui « pour les très grands soirs », je n’ai pas écrit le Grand Soir dont rêve Mélanchon, peut même voir les boulettes de Sonia s’enrober d’une chapelure de cèpes.

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Avec les boulettes de Sonia moi, rien que pour emmerder les grands faiseurs d’accords, qui sont plutôt des nanas d’ailleurs, je descends du Muscat Sec, ça permets de bien faire couler les boulettes. Et puis, avec une telle étiquette, Cuvée Goutte d’Or, je me réconcilie avec Mélanchon…


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7 décembre 2012 5 07 /12 /décembre /2012 12:00

L’histoire du type, père tranquille, sans histoire, qui descend un soir en pantoufles avec le chien pour aller acheter un paquet de cigarettes au bar-tabac du coin et qui ne rentre jamais chez lui m’a toujours fasciné. Pas même un bonsoir, ni de valise, se les mettre, se casser, se tirer, se barrer, se tailler, foutre le camp mettre les voiles, larguer les amarres, s’en aller, partir… pour ne jamais revenir. Filer. S’arracher. S’évanouir. Disparaître. Se fondre dans l’anonymat.

 

Je ne fume plus.


« La poésie c'est toujours le récit d'un retour.


Un peu comme le laboureur au bout du champ qui revient accompagnant un nouveau sillon.


Il y a ceux qui ne reviennent pas. »


Dernier stigmate de mon élevage, j’ai toujours eu et j’ai toujours du mal avec la Poésie avec un grand P car trop souvent elle emprunte les chemins de la grandiloquence, de la Pompe ou pire encore ceux d’un ésotérisme abscons, d’une forme de pré-carré pour initiés, mais les poètes, surtout ceux que l’on croise dans la rue sans les reconnaître, les vrais, sont le sel de la terre.


Enjeu de mots, mots fracassés, concassés, brisés, déchirés, jetés en l’air, crachés, maltraités, la poésie se glisse dans toutes les failles, prospère dans l’aridité, l’abandon, les marges, se moque des hauts lieux, vit, survit, dure, perdure loin des douceurs officielles. Elle est éclat, éclat de voix ou simple murmure intérieur sans avoir besoin de mur pour s’exposer. Chaissac peignait avec des épluchures les poètes d’aujourd’hui en sont réduit eux aussi aux miettes de nos tables opulentes.


Oui, il est des jours où face au bruit, au tintamarre de l’insignifiance de ceux qui tiennent la chaire officielle de la parole, l’envie de prendre son sac s’installe, lancinante, lourde, visqueuse… Pour s’en débarrasser, s’en défaire, je ne connais qu’un seul remède : de la musique, c’est le substrat, l’excipient comme dirait les potards, et les mots des poètes sans statut : vous, moi, lui, l’autre ou Serge Pey.


Ici c’est un discours, je hais les discours mais celui-ci c’est un fleuve en cru. Il a été prononcé par Serge Pey en décembre 1994 lors de la remise de la médaille d'or de la ville de Toulouse par les autorités municipales.


Ce matin comme un voleur j’ai déchiré un tout petit lambeau de l’affiche où les officiels l’avaient imprimé pour la coller sur un mur ladre d’une rue oubliée menant nulle part. C’est le sort de la poésie, c’est le destin des poètes, disparaître, se dissoudre, n’être rien ou si peu.

 

Merci Sylvie.

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Je me souviens d'un graffiti magnifique

rue Peyroliere qu'un jour un passant

avait écrit  hâtivement en gros caractères rouges sur un mur :

 

« J'aime une folle ».

 

Quelques jours après,

 

au-dessous,

 

un autre passant avait ajouté : « Moi aussi ».

 

Je trouvais cette écriture des murs plus fondamentale

 

qu'une page de papier,

 

mais qu'elle ne fut pas ma surprise,

 

un mois après,

 

alors que je passais dans cette même rue

 

pour relire ce poème magnifique

 

de voir un troisième graffiti

 

surajouté au bas des deux premiers

 

et qui disait « Et c'est la même »!

 

Ainsi un poème avait surgi dans l'anonymat de l'amour

 

et qui proclamait

 

« j'aime une folle, moi aussi, et c'est la même » !

 

 

Devient poète celui qui n'existe pas.

 

Le but de la poésie est l'anonymat de sa signature.

 

Serge Pey

 

La chanson de Trenet est belle : l’âme des poètes mais ce jour c’est Dave Brubeck qui aujourd’hui m’arrache un morceau de mes souvenirs… et je n’ai même pas de sac pour mettre les bouts…


 

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7 décembre 2012 5 07 /12 /décembre /2012 00:09

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Il est des jours où votre Taulier, tel un âne bâté, écrasé par les sollicitations de tous ordres, ployant sous les propositions de toutes natures, honnêtes ou malhonnêtes, même que certains ou certaines agitent sous son « muflon » des belles carottes juteuses alors que d’autres, fieffés cons, le menacent de gros bâton merdeux, rêve de la douce chaleur de la crèche de Bethléem où, en compagnie de son gros pote le bœuf, qui lui rumine pour oublier son état – ha les vaches ! –  de la douce et belle Vierge Marie et du charpentier Joseph qui se demande lui ce qu’il fout ici, il se reposerait. Bien sûr viendrait les bergers et leurs moutons, et Dieu sait si les moutons sur la Toile ce n’est pas ce qui manque, puis arriveraient du diable vauvert les rois Mages qui auraient forcés tous les barrages puis sauté le Mur de la honte et enfin, suprême honneur ce serait le temps de porter sur ses flancs la mère du divin enfant pour fuir en Égypte.


Je ne vais pas ici vous dresser la liste de tous ceux qui me demandent de relayer l’information de la naissance de leur  nouveau site de vente sur le web forcément génial, très original, des passionnés, des quasi-mécènes en culottes ou jupes courtes pour braves vignerons. Non, je ne suis et ne serai jamais le BALO (Bulletin d’annonces légales pour les mauvais esprits.)

Je passe aussi sur l’intrusion irritante et constante, les relances de certaines agences pour que je pisse en permanence de la copie conforme à leurs petites exigences. J’ai su manier l’encensoir avec volupté et virtuosité au temps de mes soutanes d’enfant de chœur mais je n’ai nul envie de me transformer en haut-parleur en échange d’un plat de lentilles même cuisiné par un chef étoilé. Les étoiles je les préfère dans le ciel de Bethléem.


Si vous pensez que j’exagère, que je geins pour rien, que je devrais adopter une élégance condescendante à la de Rouyn je vous offre pour la bonne bouche deux sollicitations : l’une vraiment étonnante sans doute liée à ma chronique des Vendredis du Vin de novembre drivés par Olivier Lebaron et l’autre bien plus mercantile conséquence de mon immense et incalculable pouvoir d’influence mesuré chaque mois par ebuzzing.


1-      l’ASSOCIATION POUR LES CERCUEILS ECOLOGIQUES EN CELLULOSE ETAUTRES MATERIAUX NATURELS (ACEC), qui boudée par les pompes funèbres, me demande de faire du lobbying associatif pour le cercueil écolo. Demandez le cercueil écolo !

 

(ACEC). Objet : promotion en France, en Europe et dans le reste du monde, de l’usage des cercueils écologiques en cellulose et autres matériaux naturels (fibres végétales notamment) ; la création d’un réseau d’échange d’informations relatives aux matériaux naturels et d’incitation à leur adoption ; la mutualisation de compétences et de ressources pour encourager la recherche, l’expérimentation et le développement de solutions innovantes en matière de cercueils écologiques naturels ; la formation professionnelle des personnes qui contribuent à l’utilisation des cercueils en matériaux naturels ; la définition des positions et propositions de la profession vis-à-vis des pouvoirs publics, des instances de normalisation et des autres organisations professionnelles. Siège social : 54, route de Mervans, Outre Cosne, 71620 Saint-Martin-en-Bresse. Date de la déclaration : 23 novembre 2012.


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2-     « Les Priceless Soupers » sponsorisés par Mastercard via le Bureau du Fooding

 

Bonjour Jacques,


Je m'appelle … et m'occupe de la communication au Bureau du Fooding. Je me permets de vous écrire afin de vous présenter en quelques lignes « Les Priceless Soupers », une opération qui pourrait intéresser les lecteurs parisiens de votre blog.


Pour résumer: Trop de restaurants sont devenus inaccessibles à moins de s’y prendre des semaines, voire des mois à l’avance. Ou d'être prêt à se présenter bien avant l'ouverture, quand ils ne prennent pas de réservation...


Pour remettre un peu de simplicité et de spontanéité au menu, Le Fooding a créé les Priceless Soupers, un service qui permet aux gastromaniaques de réserver dans les restaurants préférés du Guide (souvent les plus inaccessibles) sans façon et sans logistique infernale, à la dernière minute.


Plus que des simples soupers, les Priceless soupers sont de véritables festins surprise, comme en témoigne le prochain rendez-vous, spécialement dédié aux amateurs de vin :

Le Jeudi 6 décembre,  à l'inénarrable Chateaubriand : un menu en 9 temps accords mets et vins 100% René Mosse, pour lequel le vigneron culte d'Anjou viendra ambiancer la salle en présentant ses vins, avec la complicité de la pop singueuse australienne Nadeah, qui signera là, en live, son premier bistrot-concert.


Donc, pour booker l'imbookable, deux liens : www.priceless-soupers.com  et www.priceless.com/paris

 

Je me tiens bien sûr à votre entière disposition pour tout complément d'information.

 

Merci beaucoup, et à bientôt,

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Priceless Souper #02

Jeudi 6 décembre 2012 à 19h30

Au restaurant Le Chateaubriand

Iñaki Aizpitarte

Nadeah en bistrot-concert + présence du vigneron René Mosse

Menu en 9 temps

120 € par personne avec accord mets & vins (100% René Mosse !)

129, avenue Parmentier

Paris 11 (75011)

MÉTRO : Goncourt, Parmentier

 

Manifeste


C’est peu dire que le sketch du « super resto où il est impossible d'avoir une table » a fini par en épuiser plus d’un. Et le Fooding plus que quiconque, conscient de contribuer à la procréation de ces nouvelles gymnastiques de réservation : « Chez nous on peut réserver maximum 25 jours ouvrés à l'avance. Je vous explique : le 5 du mois, vous pouvez réserver pour le 8 du mois suivant. Puis le 6 pour le 9. Et ainsi de suite. C'est simple non ? Donc il faut juste nous rappeler jeudi en 8 entre 11h et 11h15 et il ne devrait pas y avoir de problème. »

Et si on remettait un peu de simplicité dans tout ça ? Une envie soudaine d'un bon repas, une résa, et en voiture Simone ! Engagés, comme toujours, dans une croisade pour plus de spontanéité, le Bureau du Fooding a donc décidé de mettre son grain de sel dans les flux réservatoires.


Les Priceless Soupers, que nous lançons avec nos chers amis de MasterCard (avantage est donné à leurs détenteurs), vous permettront de réserver dans vos restaurants préférés sans façon et sans logistique infernale. Au dernier moment, ou presque, comme quand l’appétit vous prend. Naturellement, on a quand même demandé à nos chefs préférés d’en profiter pour vous concocter quelques surprises… Bref, guettez lefooding.com et sautez, toutes les deux semaines environ, sur l’occasion qui fait toujours le lardon.

Sincères dégustations,


Le Bureau du Fooding


Voilà un petit morceau de la vie que je vis, petit blogueur de merde, confetti ou con tout court, sur l’immensité d’une Toile où les mercantis badigeonnés aux belles couleurs pastel de la tendance main sur le cœur je suis un défenseur de… voudraient me transformer en homme-sandwich. Désolé, je ne suis pas là pour ça. D’ailleurs, parfois je me demande ce que je fais-là mais tant que je suis là je fais ce que je veux et je dis merde à tous ceux qui viennent me faire la danse du ventre.


Mais comme je ne suis pas pour autant un bonnet de nuit je finis par où j’aurais dû commencer : un courrier de Karène Martel-Dumas co-fondatrice d’In Vino Veritas Agence de voyages2960, rue Huguette Wentworth-Nord, J0T 1Y0 Québec, CANADA. Et, une fois n’est pas coutume le Taulier lui passer les plats pour la seule cause qui vaille ici : l’extension  du domaine du vin.


Bonjour Monsieur BERTHOMEAU,


Je viens tout juste de découvrir votre blog et je vous en félicite. Je sais qu’en tant que bloggeur il y a toujours un tourbillon d’idées dans notre tête en tentant de trouver un sujet à apporter sur la table et de s’exprimer sur celui-ci.


Je tente ma chance en tant que nouveau sujet, peut-être pas nouveau mais chose sûre nouvelles personnes et une nouvelle dynamique pour l’œnotourisme.


Je suis la co-fondatrice de l’Agence de Voyages In Vino Veritas, notre but est de dépasser l’épanouissement «du bon verre de vin», nous voulons faire voyager les gens dans les régions viticoles d’un pays ou même d’un continent. Nous voulons casser les frontières des pays mais aussi casser le mythe que le tourisme viticole est réservé à une certaine élite. Nous travaillons donc à chaque jour pour proposer 3 formules d’hébergements, à 90% dans les vignes, qui conviendront à toutes sortes de budgets.


Nous proposons des séjours déjà préétablis qui sont modifiables sur mesure selon les intérêts de l’amoureux du vin, du néophyte ou bien du débutant.


Nous avons la conviction que ce monde mérite d’être découvert de tous!


Que ce soit pour votre information personnelle, pour vos amis ou pour les gens qui vous suivent à chaque jour, In Vino Veritas est présent pour créer un séjour idéal.


www.invinoveritas.travel

 

Jetez-y un coup d’œil!


Karène Martel-Dumas

 

C’est ce que j’ai fait : cliquez sur www.invinoveritas.travel puis sur Français et voilà un aperçu :

 

1-      Pour Noël, offrez un rang de vignes! (France, région Bordelaise)

— Adoptez un rang de vignes, suivez l'évolution durant 3 ans et dormez au domaine!

Forme de voyage : Libre

Période de l’année : Toute l'année; hâtez-vous seulement 50 rangs de vignes disponibles!

Profitez du temps des fêtes pour offrir tout un rang de vignes et une nuitée au domaine. Suivez l’évolution de votre vigne durant 3 ans!


Rang-de-vigne-et-nom3-470x230.jpgrang-de-vigne-51-470x230.pngrang-de-vigne-9-470x230.png

 

2-     Tour des vignobles de la Bourgogne à Vélo ! 4, 6 ou 8 jours


shutterstock_551888111-470x230.jpgVelo-vigne-21-470x230.jpg

 

Et voilà le travail mes chers lecteurs… Comme le dit un slogan affiché sur les murs de Paris pour une enseigne : « On va tout Fêter » Laissez venir à moi nos amis québécois

 

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6 décembre 2012 4 06 /12 /décembre /2012 14:00

220« Promis cette année le père Noël fait tout fêter » c’est l’accroche de Monop le roi de la proximité parisienne. Votre Taulier, grand humeur de tendance, piste depuis 2007 les Monop qui ont mis leurs quilles au goût des petits loups et surtout des petites louves du quartier, toujours pressés et qui rentre tard pour dîner.


1-     Les demi-soldes sur deux demi-mètres à Monop link 


2-      MONOP : inspirez, respirez, sus au CO2, mais où c'est t'y qu'est le vin ? link 


3-     " Une cave en ville " de Monoprix : le cave se rebiffe link


4-     À « Grains Nobles » une labellisation « Gourmet Monoprix » avec Bettane&Desseauve au pupitre link 


5-     Sur les Champs Elysée Monoprix passe 3 petites quilles de vin à 0 à Franprix ! link


Cette dernière chronique d’août 2011 était un clin d’œil puisque les actionnaires de ces deux enseignes JC Naouri pour le groupe Casino propriétaire de Franprix et Philippe Houzé le président des Galeries Lafayette se querellait sur la valorisation de Monoprix qu’ils détenaient à parts égales depuis 199 où le groupe Casino était venu épauler Monoprix pour le rachat de Prisunic.


La hache de guerre est enterré depuis le 29 juin dernier, Philippe Houzé, le président des Galeries Lafayette, et Jean-Charles Naouri, son homologue chez Casino, « ont signé un protocole d'accord prévoyant « la cession par Groupe Galeries Lafayette de cette participation d'ici au 30 octobre 2013, au prix de 1,175 milliard d'euros ». Le transfert commencera à être, symboliquement, opéré, à la fin de l'année lorsque Jean-Charles Naouri prendra la présidence du conseil de Monoprix. »


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Lire la suite dans les Echos ICI :link


Dans la bataille de la proximité le groupe Casino a pris, du moins à Paris, de belles longueurs d’avance sur la concurrence. Va-t-il faire fructifier intelligemment le capital d’image accumulé par Monoprix : affaire à suivre !


Vous pouvez écouter ICI une interview du DG de Monoprix du Samedi 23 Juin 2012 sur France Info : link

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