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31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 00:09

Je commence par la fin : je suis un vieux client du Bon Marché le seul Grand Magasin de ma Rive, la Gauche bien sûr. C’est une vieille dame que j’ai vu rajeunir, se mettre au goût du jour pour résister à l’inexorable, disait-on, déclin de ce type de commerce vendant de tout. Pensez-donc, fut un temps où l’on vendait des planches et des clous là où naquit la Grande Épicerie. Les Grands Magasins de Paris vendaient de tout sauf de l’alimentation laissant ce côté un peu vulgaire aux épiciers du quartier. Bref, l’invention de la Grande Épicerie fut une véritable révolution car elle était un véritable magasin d’alimentation proposant des produits de haute qualité à des prix bien plus abordables que les commerces de comestibles dit de luxe. Son choix de volailles était extraordinaire : la Géline, le poulet de Houdan… etc. Quand je voulais faire un extra la Grande Épicerie était très bien achalandée et me donnait des idées. Bien sûr, elle proposait aussi une belle cave avec des vins que l’on ne trouvait pas chez les gros cavistes et, bien sûr, dans la GD cependant peu présente dans la capitale.


Et puis, avec l’irruption des années 2000, la vieille dame a rajeunie, s’est relookée petit à petit en un grand magasin de grand luxe s’adressant de plus en plus à une chalandise extérieure à nous les parisiens. Ce glissement venait amplifier ce qu’est devenue la population intra-muros de la capitale, j’en suis et je peux en parler sans jouer les sociologues de comptoir, de moins en moins populaire. Dans un quartier d’anciens riches, et qui le sont toujours, place est faite aux nouveaux d’ici et de plus en plus d’ailleurs. C’est un constat de ma part pas un jugement de valeur : notre ami Gégé avec ses petits commerces et son hôtel particulier de la rue du Cherche-Midi, à deux pas, en était le vivant exemple. Bashung lui s’était installé à la Goutte d’Or mais, même là-bas, des blocs de rues se boboïsent. Nous attirons toute la richesse du monde, de passage ou d’établissement, à défaut de pouvoir accueillir toute la misère qui fait la manche dans le métro ou aux feux tricolores.


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La Grande Épicerie gardait et, garde encore un peu, une gueule d’épicerie mais le vin, happé du côté des GCC par l’univers impitoyable du luxe, vient de faire sa mue radicale en plongeant dans le sous-sol du magasin pour rejoindre l’espace HOMME où celui-ci trouve tout, même un barbier. La Nouvelle Cave, inaugurée récemment, se veut « d’exception » comme le disent les rédacteurs du dossier de presse « une mise en lumière opérée en regard d’un geste architectural fort. » Qui dit dossier de presse dit invitation de la presse et comme, nous les blogueurs, nous sommes dans ce paquet, nous fumes invités à découvrir ce « nouvel espace de 550m2… qui associe la Cave et un restaurant du vin au nouvel espace Homme du Bon Marché Rive Gauche, rapprochant ainsi sur un même  plateau tous les éléments de l’art de vivre au masculin… Il fallait un tel écrin pour dévoiler le fruit d’une politique de recherche d’acquisition et de vieillissement, grâce à laquelle la Cave de la Grande Épicerie est devenue une référence incontournable. »


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Vous me connaissez j’adore contourner l’incontournable mais, répondant à l’invitation en tant que Taulier d’un média incontournable, j’ai mis mon mouchoir de vieux client d’un Bon Marché à jamais englouti, je me devais de faire une relation courtoise et réfléchie de ce reportage sous assistance. Hughes Forget, le chef de cave, nous fit un petit speech avec tous les chiffres, les détails, que je me suis empressé d’oublier vu  que j’avais la tête ailleurs et que j’ai horreur de prendre des notes. Si vous voulez vous en gaver il vous suffira de lire les papiers de mes consœurs officielles que j’ai vu noircir des carnets entiers, un moment j’ai même cru qu’elles allaient demander l’âge d’Hughes Forget. C’est pro de chez pros je vous l’assure. Ensuite toute notre litanie de gens de presse, ne riez pas, fut convié à une dégustation des Vins du Boss de la Maison : ceux de Bernard Arnault, Cheval Blanc et son petit frère Petit Cheval et d’Yquem et son cousin lointain le Y.


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Dégustation impeccable dans une verrerie de Baccarat superbe accompagnée d’amuses bouches gracieux qui attiraient les remarques désobligeantes des grincheuses de service « prière de ne pas troubler les papilles de ces dégustatrices hors normes qui sont les ultimes références des ménagères de plus de 50 ans » Comme je garde encore un vernis de savoir-vivre je me suis bien gardé de leur faire remarquer leur absolue inutilité. Faut bien vivre. Bien sûr, ni Bernard qui n’est pas le prototype du grand amateur, ni Pierre LURTON n’avaient fait le déplacement pour notre piétaille dans ce « véritable écrin adapté, à plus de 3000 références de vins, de champagnes, et d’eaux-de-vie. » Bernard aurait pu dire « I have the dream » et Pierre vanter avec son talent habituel la fonction orgasmique d’Yquem. Ça m’aurait tiré de mes rêves à moi. En fait, je n’étais plus chez moi car tout ça est loin de moi mais je concède que je n’ai guère le profil du client type du « curieux, aux gourmets » du « néophytes aux spécialistes » qui pourront disposer « d’un espace tissé d’émotions, de sensations et d'art de vivre. »


Tout est beau, d’une beauté froide « granit noir, chêne et acier brossé » d’une sobriété contemporaine glaciaire qui me réfrigère. Je n’ai pas envie d’y flâner pour y découvrir, comme autrefois, mes petits flacons à deux balles. Ce temps est révolu et je ne suis pas de ceux à le regretter car c’était le temps où nous n’avions nul besoin d’être bordé, entouré, conseiller. Autre temps autres mœurs qui ne sont pas les miennes. Pour autant, si ça participe à l’extension du domaine du vin j’applaudirai des deux mains et même si je m’y rendrai pour le tester, le restaurant l’Aristide, attenant à la nouvelle Cave, qui propose « une sélection de 24 vins au verre » pour permettre d’explorer me dit-on « un terroir méconnu », de « faire connaissance avec un domaine «  ou « de retrouver son cru favori », j’en accepte l’augure, en dépit des « accords parfaits » qu’on me promets, ne deviendra certainement pas ma nouvelle cantine.

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Que voulez-vous je n’aime pas qu’on pense à ma place, qu’il me faille prendre les mêmes autoroutes tracées au cordeau par les grands ordonnateurs des grands vins ou pire des bons petits vins découverts soi-disant par eux, que je doive subir le discours officiel sans aspérité, millimétré, formaté, car ça me précipiterait dans le vin triste. Au risque de choquer, ces chemins sont des chemins ordinaires, le luxe devient ordinaire, se banalise, s’éloigne de ce qui faisait son charme aristocratique, son allure, sa différence. Mais où sont passés les Philippe de Rothschild, Alexandre de Lurs Saluces et autres grandes figures du vignoble ? Nous n’avons plus qu’affaire à des gens forts compétents, intelligents, bien formés, mais lisse comme l’acier brossé des présentoirs de la Cave du Bon Marché, des salariés, comme moi, qui ne doivent pas déplaire aux grands propriétaires que l’on ne voit jamais.


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La vie est ailleurs. Tout change pour que rien ne change mais, sous les pompes de l’art officiel, empruntant des chemins de traverses, un monde nouveau prend forme, se moque après avoir été moqué, c’est le lot des avant-gardes. Ce qui a changé c’est qu’autrefois les mécènes savaient humer les nouvelles tendances, prendre à contre-pied les valeurs dites sûres, maintenant l’argent va à l’argent sur des comptes numérotés ou dans des caves à vin pleines de GCC à 4 chiffres. C’est la vie que l’on vit mais le vin doit être bu et non thésaurisé.

 

À la vôtre !


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Pierre Lurton: Yquem est un vin orgasmique par Miss_GlouGlou

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30 décembre 2012 7 30 /12 /décembre /2012 07:00

Rude journée pour les vieux, Yasmine Tordjman vient d’annoncer au Point link qu’elle se tirait du domicile conjugal. Madame Eric Besson a tenu 3 ans vérifiant l’adage du grand expert Frédéric Beigbeder « La première année, on achète des meubles. La deuxième année, on déplace les meubles. La troisième année, on partage les meubles. ». La sulfureuse Yasmine a jugé bon de déposer une main courante au commissariat du 16ème arrondissement de Paris pour « déclarer son départ du domicile conjugal ». De nos jours les mecs sont soumis à rude épreuve, leur amour-propre en prend un sérieux coup : après le redresseur national lourdé sur Twitter par sa lionne, dont les montures de lunettes valent 2800 euros, selon elle, voilà l’homme de l’identité nationale jeté comme un kleenex par sa jeune et belle dulcinée. Dans la gent masculine ça geint : un de mes vieux copains, vieux routier de l’humanitaire type sac de riz du beau Bernard, autre renégat de Nicolas, pote de Sylvie Brunel, l’ex du Besson, me rappelait l’autre soir dans un bar ce qu’elle avait écrit dans Manuel de guérilla à l’usage des femmes. « Je me suis renseignée : presque aussi jeune que notre aînée, la belle se voulait vertueuse, même si elle respirait le narcissisme par tous les pores de sa jolie peau, a-t-elle écrit à propos de Yasmine. Des yeux de biche, une fausse ingénuité, la jeunesse pour principal atout, et surtout une fascination absolue pour les paillettes... mon mari était tombé sur une oiselle coucou, prête à tout pour pousser hors du nid la famille qui le gênait. […] Afin de se libérer au plus vite pour son exotique dulcinée, ou parce que sa culpabilité le poussait à un geste d'une générosité exceptionnelle, mon mari était prêt à tout abandonner : la maison où les enfants avaient grandi, ses biens... sa vie. » Pauvre Éric va falloir qu’il se paye un club de foot pour espérer se recaser dans le cœur d’une nouvelle gazelle.


Le soir, à la maison, je me suis inquiété de mon sort auprès de ma Jasmine. Elle s’est gondolée en me faisant remarquer qu’elle mettait au défi ses copines de me décerner le prix Nobel de la fidélité. Je n’ai pas insisté. Nous avons dîné en famille puis, après avoir couché les enfants, je me suis plongé dans la lecture de ma pile de magazines. J’adore FOG. C’est un fan de notre Président. Il lui rappelle le François de Jarnac, c’est dire. Notre FOG, qu’est du genre sinistre, dans son édito, se payait la tronche des écolos « toujours prêts à se vendre pour un poste, un siège ou une prébende. Les politiciens de cette engeance n’abusent plus personne avec leur conception larvaire de la politique. Plus tôt ils quitteront la majorité, mieux se portera le pays et, accessoirement, le pouvoir : si légers soient-ils, les parasites restent des parasites. Le redressement de la France n’est pas leur affaire, ces boutiquiers sont déjà assez occupés à  retrouver une clientèle, ce qui n’est au demeurant pas gagné. Le Président ne les a pas pris de front. Deux pas en avant, un pas en arrière, sans parler des pas de côté, il a le même jeu de danse que François Mitterrand en son temps. Ici quand on le croit là et inversement, c’est un artiste de l’évitement. Pour arriver à ses fins, il préfère toujours passer par la porte de derrière. » FOG n’est jamais meilleur que dans la détestation. Du côté du Front  de Gauche, le couple improbable du petit Laurent moins rondouillard que son père et du tonitruant Mélanchon qui ne se prend pas pour de la petite bière, ils crient de concert, font dans la surenchère, avant de savoir qui va étouffer l’autre, FOG, en bon adepte du mitterrandisme, rêve d’un François Hollande achevant tranquillement le travail commencé par le François de Jarnac : les envoyer définitivement dans les poubelles de l’Histoire. 


Reste que je suis adhérent de l’UMP et que nous sommes au milieu du gué suite à la paix des braves signés par Fipé et Collion. Que faire dans cet entre-deux ? Rallier le couple improbable NKM-BLM ? Je ne crois pas que les 2 initiateurs des non-alignés fassent longtemps chemin commun « Bruno n’est pas du tout comme moi. Je ne suis pas sa jumelle. On n’a pas le même parcours, pas les mêmes centres d’intérêt. Il est très littéraire, moi je suis ingénieur de formation. » Et toc, prends ça dans les gencives Bruno, une seule chose est sûre, ce qui les rassemble ces deux-là et les divise à la fois, c’est qu’ils ont la même ambition pour un même fauteuil. Les biplaces celui qu’est derrière est éjecté au premier dévers. Le Maire m’exaspère par sa suffisance alors je prendrais bien la roue de NKM, même si son JPP est un boulet dont elle devrait se délester, car la Nathalie a, sous ses airs diaphanes et du haut de ses  bottes Hermès, un vrai côté déménageuse. Bien sûr, ses positions idéologiques sont tout, sauf claires. Elle ondoie, sait être de mauvaise foi, jouer de son jeunisme flamboyant : traiter Fipé et Collion de ringards ne suffit pas à lui donner un brevet de compétence. Guaino, l’exécuteur testamentaire, le dit assez bien d’ailleurs « J’aime beaucoup Nathalie. C’est la plus intelligente de sa génération. Mais il faut qu’elle élimine le mot ringard de son vocabulaire, parce que ça ne marche pas. Elle en a fait sa marque de fabrique. Je crains que les Français ne soient trop ringards pour recevoir l’argument. » Tout le problème des politiques c’est qu’ils vivent, contrairement à leur sentiment profond, dans un monde fort éloigné de la réalité de notre quotidien. Les militants sont des excités, les sympathisants souvent des courtisans, les conseillers des petits ambitieux en latence. Serrer des pinces sur les marchés ou dans les foyers du troisième âge ne leur fait pas toucher du doigt la vie que l’on vit. NKM, si elle veut vraiment se forger une stature de femme d’État il va lui falloir se plonger les mains dans le cambouis. C’est pas gagné.

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30 décembre 2012 7 30 /12 /décembre /2012 00:09

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Le blanc de la mariée est un excellent sauvignon de Touraine du domaine de la Garrelière www.garreliere.com/ de François et Pascale Plouzeau que j’ai sifflé au restaurant la Robe et le Palais www.larobeetlepalais.com/ sis en une rue fort bien dénommée des Lavandières Sainte-Opportune, en attendant une exilée en Belgique perdue dans les encombrements parisiens (suis sûr Gégé que tu vas t’emmerder avec ton scooter dans les rues vides de Néchin).

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Avec mon esprit d’escalier qui aime tant folâtrer, sauter les échaliers, se perdre dans les méandres des chemins creux du bocage vendéen,  voici ce que m’a inspiré Le blanc de la mariée.


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Dans la desserte du Bourg Pailler trônait une soupière à la mariée, une soupière XIXe en faïence, décor: roses et myosotis, « À la Mariée » inscrit en doré. La coutume voulait que, dans ce récipient, la soupe à l’oignon post hyménée fut portée au petit matin aux nouveaux mariés par les familiers. Elle était consommée au lit et le « à la mariée » de la soupière symbolisait, sans doute, sa découverte d’un « nouveau plaisir ». De la chose, on n’en parlait que par allusion et l’épousée, en général, n’était informée qu’au tout dernier moment du mode opératoire par sa mère. Du côté jeune mâle la chose était plus empirique vu le côté purement mécanique découvert avec les « cartes de France » nocturnes.


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Comme la grande majorité d’entre vous n’avez pas la chance d’être né Vendéen je vous offre en guise d’entrée, non pas de la soupe à l’oignon, mais un extrait, fort instructif sur la fête qui , en Vend, suivait le passage devant le curé, tiré de l’Encyclopédie morale du XIXe siècle les français par eux-mêmes.


« Mr le marié

La mariée s’afflige

Pour la consoler

Il faudrait l’embrasser


Et il l’embrasse. À la bonne heure chaque invité fait ensuite un présent aux époux ; celui-ci donne une soupière, celui-là un saladier, qui des cuillers en étain, qui des tasses. Les moins ingénieux donnent de l’argent…


La femme du Vendéen est presque toujours l’aînée de son mari. La fiancée se montre très regardante à la jeunesse de son futur. C’est la coutume des autres pays renversée.

Le Vendéen aime la danse et, chose rare, dans tous les départements, il danse en mesure ; - les noces durent tant qu’il y  a du vin à boire et des chanterelles. Celui qui tire la dernière goutte de la dernière barrique attache le fausset à son chapeau : c’est le signal du départ. Alors les invités qui sont en état de se porter eux-mêmes portent les barriques en triomphe, et la fête est terminée. »


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En quelques mots empruntés au site du Domaine de la Garrelière celui-ci est situé à 8 kilomètres de la ville de Richelieu, « Les Conseillers du Cardinal de Richelieu - Jean-Armand du Plessis (1585 -1642) - avaient repéré ces lieux déjà plantés de vignes et décidèrent d'agrandir le vignoble pour désaltérer les habitants de la nouvelle ville de Richelieu érigée non-loin de là » Pour les ignares en géo Richelieu se situe au sud de la Touraine et aux portes du Poitou, ce qui explique que j’y suis passé très souvent pour gagner ma Vendée natale en provenance de Paris. « Au début des années 1850-1900, le domaine comportait 60 hectares de vignes et des nouveaux chais furent construits. » La Famille Plouzeau a acquis ce domaine en 1973 et François Plouzeau y travaille depuis 1985. Les 20 hectares de vignes dominent la Vallée de la Veude, sur une colline exposée au sud, avec un paysage remarquable, paisible et harmonieux. Il fait partie de l'appellation Touraine mais sa situation géographique le classe à part.


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Un dernier point sur le domaine, les étiquettes de ses vins sont, dans l’univers foisonnant et débridé des étiquettes des vignerons qui veulent faire genre, absolument remarquables par leur plastique aérienne et leur mariage, j’ai osé, avec le vin contenu dans le flacon. Elles sont œuvres d’artistes voir ICI link

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29 décembre 2012 6 29 /12 /décembre /2012 12:00

  

 

Un de mes fidèles et amical  lecteur suisse m’écrit qu’il s’attendait à une abondance de réactions suite à ma chronique « Laisse béton : le vin dans le béton on me dit que c’est bon pour le vin ! »link qui n’était pas vraiment une chronique d’ailleurs car elle se contentait de mettre sur la table le point de vue des fabricants de cuves en béton.


Notre ami suisse aurait aimé, par vos soins, en apprendre un peu plus à propos des bienfaits réels ou supposés des divers contenants. À juste titre il fait remarquer que les fabricants ne sont pas les mieux placés pour nous convaincre et aider les vignerons à faire leur choix.

Pour pallier ce manque, après des recherches, mon lecteur a trouvé un avis qui lui semble neutre, « ce qui plaît au suisse que je suis » fait-il remarquer avec humour (un trait dont ne semble guère doté son compatriote Jacques Perrin). Il s’agit de la conclusion du Service Vigne & Vin de la Chambre d'agriculture de la Gironde.


Merci à lui et pour lui faire plaisir un Ronald Searle made in Holland


Vous pouvez réagir, commenter…

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29 décembre 2012 6 29 /12 /décembre /2012 00:09

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Ce soir la moisson, je devrais écrire la vendange, me fut livrée à domicile. Excellent, reposant pour le petit artisan toujours en quête de sujets de qualité que je suis, des exclusivités, loin des marronniers de la concurrence.


Donc, sans m’étendre, notez mes progrèss, ce soir dans mon courrier un de mes fidèles lecteurs doté d’un patronyme qui ne laisse pas indifférent : GLORIEUX, réfugié en Normandie m’écrvait en post-scriptum :


« Mon grand-père arracha ses vignes après la guerre 14:18 pour faire de la luzerne et de la betterave sucrière ; 1945, mon père au retour des stalags décida de replanter les parcelles mais,  pour retrouver une attestation valide d’activité vinicole, cela prit des années. Après moult recherches, une facture fut extirpée des archives Philipponnat à Mareuil/Aÿ (il vendait le raisin à cette belle Maison) Edgar Pisani signa en 1962 l’autorisation de replanter on trouva à St Pierre d’Albigny des pépiniéristes sympas (les Brunet devenus amis) en 68 premières vraies vendanges. ICI link celles de 2012. Les Chardonnay sont magnifiques livrés à Bouzy (coop) qui n’aime pas le blanc de blancs  nous (mes frères et moi vendons sous la marque Champagne Glorieux Père et Fils link 


C’est t’y pas une belle histoire ça ! Mais c’est pas tout, mais c’est pas tout : Jean-Pierre Glorieux qui connaît mon goût immodéré pour les livres m’en place un dont j’ignorais l’existence « Champagne ! - Histoire inattendue » de Serge et Claudine Wolikow link  Editions de l'Atelier paru le : 02/11/2012.


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« Cet ouvrage entend raconter, en texte et en images, une Histoire des hommes et du vin inscrite dans l’espace d’une région où s’est constitué un territoire, la Champagne viticole, formée de divers terroirs dont la cohésion est assurée par une organisation et une régulation portées par tous les acteurs de la profession. Notamment, les auteurs abordent le dossier sensible de l’impact économique d’une activité vitivinicole prospère dans une région confrontée globalement à des problèmes économiques majeurs.


Il replace aussi cette histoire dans la longue évolution du commerce international, évoquant à ce propos les incertitudes et les débats ouverts par la réforme européenne annoncée des droits de plantation. Après avoir été la région pionnière dans la définition exigeante d’une aire d’appellation, la Champagne risque de devenir l’une des premières régions françaises à être touchée durement par les mesures envisagées de déréglementation. Enfin ce livre est aussi et surtout un hommage à un produit sans nul autre pareil dont la perception en France comme ailleurs a évolué au fil des siècles, des soubresauts de l’Histoire, des modes, goûts, et usages.


Ses bouquets de bulles ambrées ou rosées capturent toute la complexité et les fantasmes de la fête : Vin précieux de l’aristocratie au XVIIIe siècle, trésors de guerre pour les armées prussiennes ou symbole de la vie légère dans les alcôves du XIXe siècle. Breuvage au goût parfois âpres des luttes sociales et maladies des vignes pour ceux qui le font au début du XXe et désormais vin incontournable des joies partagés dans les familles.


L’Histoire et les histoires s’entremêlent dans les pages de ce livre qui veut rendre et partager avec ceux qui l’apprécient toute l’effervescence humaine, complexe et inattendue qui constitue la magie d’un vin à la fois connu de tous mais dont l’histoire est encore pour beaucoup à découvrir. »


Comme me le fait très justement remarquer Jean-Pierre Glorieux ça risque de décoiffer les permanentes dans les Grandes Maisons vu le pedigree des auteurs qui sont plus dans la tendance  Pinçon-Charlot que Point de Vues et Images. Un peu d’effervescence chez les marchands de bulles me semble être une bonne initiative dans le convenu qui règne en cette belle région.

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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 00:09

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Les sans soufre ajouté vont-ils voir leur fonds de commerce péricliter, disparaître du fait d’un projet européen qui se targue de rendre nos tables de fête plus saines. Moi je n’en sais fichtre rien, me contentant, une fois n’est pas coutume, de vous fourguer un Communiqué de Presse de la Commission Européenne, tout chaud puisqu’il date du 21 décembre 2012. Bonne lecture.

 

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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 00:09

La Toile est un terreau vivant, jetez-y une graine, elle pousse à l’instant petit à petit elle s’enfouit, latente, hibernante, puis soudain les petits surfeurs en chasse lui redonne vie, elle s’épanouit à nouveau. C’est ce qui arrive en ce moment à une chronique de décembre 2010 « Pascal Agrapart un champenois taquin bricoleur des temps : le grand retour du labour pour Vénus et Minéral... » link. La voilà qui pointe son nez depuis le début décembre dans les statistiques du Taulier et joue les stars de ciné.


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Comme j’aime bien, à la fois, les champagnes de Pascal et Pascal lui-même, je ne résiste pas à lui offrir un beau texte sur le Champagne d’Anka Muhlsen Garçon un Cent d’huîtres Balzac à Table chez Odile Jacob 24,25€.


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Le roman d’Honoré de Balzac inachevé Les Petits Bourgeois « se situe en 1839. Il met donc en scène les représentants de cette bourgeoisie modeste et travailleuse qui fondait les assises de la Monarchie de Juillet. » Les Thuillier sont « de petits fonctionnaires parisiens qui cherchent à se pousser dans le monde. Ils illustrent une ascension sociale qui se traduit par la nécessité de recevoir, mais une ascension qui ne leur a pas laissé le temps de former des domestiques, et leurs ambitions ne sont pas assez vastes pour qu’ils songent à engager des extras. »


« Qu’est-ce qu’un grand dîner pour des petits bourgeois ? C’est ce que Balzac, tourné cette fois vers la réalité, va nous décrire avec délices. »


Thuillier, sous-chef de bureau, a prévenu sa sœur Brigitte qui tient la maison, qu’ils seront au moins 15 à dîner, « sans toutefois lui laisser entendre que l’excellente nouvelle de la quasi-certitude de son élection au conseil municipal sera annoncé au dessert. » Bien sûr, Brigitte « se met en branle non sans se plaindre de la dépense qui, calcule-telle, s’élèveras au moins à quarante francs, sauf si elle s’arrange pour que les restes nourrissent la famille pour les deux jours suivants. »

 

saute la préparation et le repas lui-même, pour les découvrir lisez ce livre passionnant d’une grande érudition et d’un grand confort de lecture. Un livre qui vous rend intelligent. Ce qui m’intéresse c’est ce qui se passe après l’annonce par les initiés de la bonne nouvelle.


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«… Brigitte oubliant son effroi devant la rapidité avec laquelle l’argent filait quand on recevait, se jeta sur la cuisinière en lui criant de l’accompagner à la cave pour remonter du vin de derrière les fagots.


Soudain, la profusion des vins et de liqueurs, l’apparition de délices enfouis dans les profondeurs de ses armoires témoignent des provisions incroyables en alcool et en sucreries d’une maison par ailleurs fort modeste. Brigitte revint en effet avec trois bouteilles de champagne. Ne nous étonnons pas trop de l’abondance du champagne chez les petites gens. Le goût du champagne se développa tard en France, beaucoup plus tard qu’en Angleterre. Mme de Pompadour fut une des premières dames à l’apprécier et elle en lança la vogue. Cependant la production demeura très limitée, malgré une demande accrue sous l’Empire, ne serait-ce parce que les bouteilles explosaient souvent dans les caves. Un viticulteur pouvait perdre jusqu’à trente à quarante pour cent de sa production. Ce ne fut que vers 1830 que les producteurs de Champagne mirent au point une méthode sûre pour mesurer le sucre dans le vin et empêcher ainsi une fermentation par trop violente. Les bouteilles résistèrent enfin à la pression. La production monta alors en flèche et passa de trois cent mille bouteilles en 1785 à près de sept millions ee 1844, d’où les réserves dans les familles les plus économes. En plus du champagne, Brigitte produisit trois bouteilles de vin vieux de l’Hermitage, trois bouteilles de bordeaux d’une bonne année, une bouteille de malaga et une eau-de-vie de 1802, achetée par son père, qu’elle tenait avec une attention presque respectueuse, pour parfumer la salade d’oranges qu’elle demanda à sa belle-sœur de préparer sur le champ. »


L’auteur de conclure « Ce qui frappe dans cette description, c’est l’ampleur des réserves dans une maison de petits bourgeois et la qualité des vins. On peut imaginer que ceux-ci sont accumulés comme autant de valeurs sûres. »

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27 décembre 2012 4 27 /12 /décembre /2012 14:00

Chronique dédiée aux adeptes du « C'était vraiment mieux avant? » Les années 50 et 60, douceur de vivre, eldorado où tout était beau, début de la grande échappée belle vers la société de conso : « et la réclame devint la pub. » Fini les slogans ringards. Place aux créatifs de tous poils chargés de brosser dans le sens du poil la fameuse classe moyenne. Annie Pastor et Hervé Desinge (ancien rédacteur en chef de L'écho des savanes) ont compilé des campagnes de pub dans un livre « Les pubs que vous ne verrez plus jamais » Florilège du sexisme, du racisme, de la stupidité, en grande majorité originaire des pays anglo-saxons. Nous étions « en retard » mais les nôtres ne sont pas en reste.

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À signaler que sous la rubrique ALCOOL aucune pub ne concerne le vin, 12 concernent la bière, 5 les spiritueux. Cependant celle pour notre petit jaune national intitulée : RICARD « sur toute la ligne » s’adressait aux « cheminots qui ont besoin de tous leurs esprits » et qui avaient « adopté le RICARD. En noir et blanc s’il vous plaît. Le texte est sans bavure « Quelles conséquences épouvantables, en effet, pourrait avoir pour chacun de nous un seul instant d’inattention de la part de ces « responsables » du rail et de la route ! Et ils savent qu’ils doivent être sobres et c’est pourquoi « sur toute la ligne » de Marseille à Paris, tous ne boivent que du Ricard. »

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Les fabricants de cigarettes occupent une place majeure dans ce livre. La clope est l’arme de séduction massive. Quelques volutes de fumées et les femmes tombent comme des mouches. Souffler sa fumée vers une femme était le meilleur moyen de l’électriser. Heureux temps aussi où les femmes restaient à la maison pour vivre une véritable histoire d'amour avec leurs appareils ménagers... les mecs se baladaient dans l’appart toujours en moule bite et bien sûr les nanas se contentaient d’être à leurs pieds. Un bon conseil pour nos élus qui aiment tant le pain au chocolat qu’ils puisent à pleines mains dans des slogans cousus mains : « Nous allons utiliser « Chlorinol* » et nous serons comme le nègre blanc » * eau de Javel ou « ça dégage les rats, les souris, les punaises de lit, les mouches et les cafards. Un délice pour les chinois. » Malheureusement pour eux nos grands voisins US ne possédaient pas « d’arabes » dans leurs magasins pour les assaisonner à la sauce de la publicité.

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27 décembre 2012 4 27 /12 /décembre /2012 00:09

« C'est un énorme soulagement. Il aura fallu une mobilisation de la Fédération européenne des producteurs de vin (EFOW) et menacer de manifester à Bruxelles pour réussir à préserver la régulation des droits de plantation », souligne Gérard César, sénateur UMP de Gironde et président du groupe d'études de la vigne et du vin. Depuis des mois, les viticulteurs français bataillent contre une directive adoptée en 2008 par l'Union Européenne supprimant les droits de plantation au 1er janvier 2016, c'est-à-dire l'obligation de demander une autorisation avant de planter de nouvelles vignes. Ils ont fini par obtenir le soutien de 16 Etats européens et donc la majorité. Après un intense lobbying, le Groupe de réflexion à haut niveau sur les droits de plantation mis en place par le Commissaire Ciolos en janvier 2012 a préconisé que l'on continue à réguler les droits de plantation. Même le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a fait part de sa satisfaction. »


« Le marché aurait été automatiquement déstabilisé. Or, nous venons tout juste de sortir d'une crise de surproduction. Une telle mesure signait la mort d'une viticulture traditionnelle de territoire au profit de la grande industrie. Déjà que un quart des viticulteurs bordelais a aujourd'hui un revenu négatif...», souligne Laurent Gapenne, président de la fédération des grands vins de Bordeaux.


Question du Taulier : mais pourquoi diable en 2008 le Ministre de l’Agriculture français de l’époque a-t-il voté pour la libéralisation ? Réponse de Gérard César « Il y avait à l'époque les petits arrangements entre Etats pour la PAC, dont la viticulture a fait les frais » Fort bien, et puis fallait tout déréguler c’était dans ll'air du temps et personne n'a moufté pour ne pas déranger notre bon gouvernement et notre Président qui tenait tant que la présidence française de l'UE fut un grand succès.


Et maintenant il faut RÉGULER !


« La bataille est-elle totalement gagnée ? »


Ce ne sont que des experts, dit Groupe à Haut Niveau, qui ont proposé qu’à « partir du 1er janvier 2016, toute nouvelle extension de plantation de vigne couvrant tous types de vins (AOP, IGP et vins sans indication géographique) soit soumise au régime d'autorisation. Les autorisations seront désormais « gratuites » et « intransmissibles », avec la fixation d'un pourcentage annuel de nouvelles plantations, mais les États pourraient fixer un seuil inférieur au niveau national ou régional. En cas de demande supérieure au pourcentage établi au niveau national, ce serait aux États membres de délivrer d'éventuelles autorisations sur la base de critères objectifs. Ce système serait établi pour une durée de 6 ans avec la possibilité de le revoir au bout de trois ans. » Reste à la Commission a proposer un nouveau texte en 2013 pour graver dans le bronze le nouveau régime.


Bien sûr, notre CNAOC, comme au temps des Soviets est « globalement satisfaite » mais exige encore des améliorations. « Nous demandons une prolongation du système actuel jusqu'au 31 décembre 2018 et que le nouveau soit pérenne, pas limité dans le temps, à six ans. Et, surtout, il est indispensable que les autorisations de nouvelles plantations soient corrélées à l'existence de débouchés commerciaux »


« Nous ne serons rassurés que lorsque ce nouveau régime sera voté en juin dans le cadre de la prochaine réforme de la PAC. Il ne faut pas que la profession se démobilise maintenant. L'enjeu est trop important » a prévenu Pascal Bobillier-Monnot le Directeur du bunker.


Comme je le comprends !


Reste le débat franco-français, qui n’en a jamais été un puisque l’argumentaire se résumait en retour pur et simple au régime antérieur dont chacun sait qu’il n’a jamais rien régulé puisqu’une fois le vignoble planté avec des droits la surproduction peut aussi être au bout de la vigne : voir le modèle Bordeaux et, n'en parlons pas, celui du Cognac.

 

Bref, je ne sais si ce sera une grande victoire syndicale – au moins ça occupe les élus et les permanents – mais ce dont je suis sûr c’est que ce qui est en cause au fond pour notre viticulture nationale, comme celle des pays du vieux monde, c’est sa capacité à anticiper le monde et non celle de s’accrocher à un modèle qui ne correspond plus à la réalité. La défense des droits acquis, dont on se moque lorsqu’il s’agit de ceux d’autres catégories sociales, n’a jamais permis de développer la capacité d’anticipation et d’évolution d’un système de production.

 

Entre la dérégulation aveugle et une régulation administrée il y a une voie, certes difficile, qui consiste à réguler la base de la pyramide : les VSIG et une part des IGP et des AOP volumiques par une politique contractuelle entre les grands metteurs en marché et les producteurs qui sont majoritairement des coopératives. Le problème c’est que le pouvoir syndical perd la main au profit des  opérateurs économiques et de ça il n’en veut pas. Tout le reste n’est que cosmétique et rhétorique. Le passé récent nous a démontré l’efficacité d’une telle approche mais, nous sommes ainsi, toujours en retard d’une bataille.


Pour mettre, non un point final à ce combat titanesque, je vous propose de lire 2 points de vue celui de Michel Bettane livré sur le blog de N de R et celui de François Morel dans le dernier édito du LeRouge&leBlanc. Très représentatifs à mon sens.


Ces 2 points de vue sont empruntés à leurs médias sans autorisation préalable, je prie les auteurs et les hébergeurs de m’en excuser mais, comme c’est pour la bonne cause, j’espère  qu’ils ne m’en tiendront pas rigueur.


Les droits de plantation, l’avis de Bettane lundi 24 décembre 2012


« La France du vin, frileuse, se réchauffe. La Commission européenne a mis fin à son intention d’assouplir les droits de plantation à l’intérieur des vignobles de la communauté. Le puissant lobbying de gribouilles passéistes a triomphé et croit même avoir sauvé le vin français et, avec lui, les autres. Et il n’a pas manqué de gribouilles italiens, espagnols et même luxembourgeois pour l’aider.


Quiconque essaie d’avoir une vision à long terme ne peut que pleurer devant autant d’idiotie. Comment qualifier autrement la mécanique de raisonnement absurde qui s’est mis en branle à la suite des propositions intelligentes d’assouplir le règlement actuel concernant les vins de type « protégé » et de le libéraliser complètement pour les vins de table ?


Les mêmes qui ont laissé passer la loi Evin naguère (ils s’en mordent aujourd’hui les doigts) sous le prétexte fallacieux que toute censure sur la communication toucherait davantage les gros que les petits et les priveraient d’un avantage redouté, s’interdisent tout développement actif futur pour les vins de qualité, dans un marché demandeur, par peur que l’industrie ne les devance. Avec à la clé, l’impossibilité de créer de la richesse et de l’emploi supplémentaire et, pour l’état, de la fiscalité. Cela n’a pas gêné nos politiques, même les plus libéraux d’entre eux qui pensent à leurs électeurs, et encore moins le syndicalisme agricole qui adore diviser pour régner sur une clientèle d’insatisfaits permanents. On comprend mieux dans ces conditions pourquoi des groupes aussi dynamiques que Pernod-Ricard n’ont jamais voulu construire une grande marque de vin française que tous auraient combattu au nom de la même logique.


Chapeau les artistes et bienvenue aux pleurs de tous les artisans vignerons inadaptés au monde moderne qui vont faire faillite dans les cinq ans avec la conviction de ne pas avoir trahi la France.


Michel Bettane »

 

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26 décembre 2012 3 26 /12 /décembre /2012 14:00

Depuis que je fais le calamantran (bon à rien en parlé marseillais) sur la Toile je fais l’objet de plans drague divers et parfois avariés. Pour les unes je suis beau, riche et costaud, alors que pour les autres je représente l’étalon de la notoriété dans la petite bassine du vin. Foin de compliments, de brosse à reluire, de léchage de bottes, le Taulier n’a nul besoin de décrocher 3 étoiles au Michelin en ajoutant des napperons sur sa desserte Henri II pour faire genre. Mais franchement plaire à ceux pour qui la commercialisation est le nerf de la guère (sic dans un courrier pour la promotion d’un nouveau site dont l’objectif est d’aider les vignerons dans leur quotidien, de plus en plus complexe… « Souvent le nerf de la guère c’est la commercialisation ») ne me plaît guère.


Chez le Taulier tout est à vendre et rien n’est à payer alors il ne faut pousser pépé dans les tinettes en lui demandant de se faire le sherpa de tous les petits loups et petites louves qui plongent la tête la première dans l’océan rouge du conseil à… Cette profusion me lasse et, comme l’expérience ne s’acquiert pas dans les livres ni sur les bancs des écoles de commerce, certains feraient mieux d’aller se frotter à la réalité avant de s’établir conseiller.

Ceci écrit lorsqu’un syndicat professionnel m’écrit sur papier à en-tête pour me vanter les qualités de son produit je pourrais me dire que ça relève de la pure propagande. Il est difficile en effet d’imaginer qu’un fabriquant quelconque mette en lumière les insuffisances ou les nuisances du truc ou du machin qu’il veut vous vendre.


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Cependant, lorsque ce produit est le béton dont on fait les cuves à vin, je suis bien sûr circonspect mais comme je n’y connais rien ça me donne l’occasion de vous poser la question : « ce que raconte le Syndicat National du Béton Prêt à l’Emploi recouvre-t-il toutes les facettes du sujet  lorsqu’il titre : Le Béton (designé) meilleur ami du vin ? » Comme je n’en sais fichtre rien, même si j’entends les dires des uns et des autres, j’ouvre mon espace de liberté pour vérifier si ce qui m’est écrit correspond à votre expérience de vinificateur et que l’affirmation du SNBPE selon laquelle « fait peu connu du grand public jusqu’à présent, le béton a séduit depuis plusieurs années les professionnels (viticulteurs en tête) et amateurs de vin grâce à ses différentes qualités d’inertie ou de résistance, entre autre. Auparavant délaissé au profit de l’inox, le béton redevient tendance… » est fondée sur la réalité.


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