« Des vignerons Alsaciens parlent aux vignerons alsaciens » tel aurait été le titre donné par votre Taulier l’appel ci-dessous publié sous l’égide de solides signatures que vous retrouverez tout en bas du texte : Yves Baltenweck, Philippe Blanck, Jean-Michel Deiss et Jean-Claude Rieffle entre autres. Je le publie bien-sûr sans commentaire. Si vous souhaitez découvrir le texte original et soutenir l’action des signataires allez ICI link
Posted on 16 janvier 2013
Décrite comme « saine » par les instances représentatives de la profession viticole alsacienne, la situation économique, sociale et politique du vignoble alsacien se dégrade lentement, estime un certain nombre de vignerons alsaciens issus de toutes les familles professionnelles et de toutes les sensibilités.
Ce qui les amène, en ces périodes de fin d’année où chacun formule des vœux, à se réunir pour :
- établir en commun un bilan de l’état du vignoble,
- analyser les causes de ces défaillances,
- et formuler des vœux pour ses appellations.
Il s’agit là d’une démarche a-politique et a-syndicale qui dépasse les clivages traditionnels du Vignoble et les enjeux des prochaines échéances électives. Le débat proposé se veut ouvert et respectueux d’autrui, mais sans frilosité.
CONSTATS SUR LA SITUATION : la paupérisation des entreprises
La situation économique : paupérisation de la viticulture alsacienne
Le constat unanimement partagé est celui d’un appauvrissement généralisé, lent mais inéluctable ; d’une paupérisation rampante de la viticulture alsacienne dont les entreprises accusent une dangereuse baisse des fonds propres par manque de rentabilité à moyen et long termes.
Le prix de vente des vins d’Alsace est de plus en plus déconnecté de leur qualité intrinsèque et de leur coût de production. Le dernier observatoire économique de la viticulture alsacienne établit à 1,57 euro, le coût de production d’un kilo de raisin pour un rendement de 71 hl/ha. Quand parallèlement on retrouve des prix d’achats de vrac à la propriété largement inférieurs à ces coûts, et des bouteilles de riesling en linéaire à 2,50 euros TTC…
Ce goulet qui étrangle les vignerons et les metteurs en marché, ce sont d’un côté les charges de production toujours en hausse, et de l’autre la réduction des marges de manœuvre tarifaires disponibles comme sources de valorisation des vins d’Alsace :
Crémants à moins de 4 euros, grands crus à moins de 8 euros, VT à moins de 10 euros sont des prix de plus en plus pratiqués.
Au final, le sentiment partagé est celui d’une situation de ralentissement généralisé, conduisant les entreprises à l’asphyxie. Tous les efforts sur la qualité et sur la commercialisation des vins d’Alsace ne sont plus valorisés.
Les apporteurs de raisin et vendeurs de vrac -quand ils sont payés-, sont pris dans cet étau, avec des fourchettes d’indexation déconnectées de la qualité et bien trop grandes (30 %). Ce qui n’est pas sans poser des difficultés de visibilité aux vignerons. Chacun a déjà réalisé, dans son segment de production, les gains de productivité raisonnablement envisageables.
Les efforts qualitatifs à la vigne qui constituent pourtant l’esprit des cahiers de charge ne sont plus financés. Atteindre les rendements maximums d’appellation constitue désormais la seule issue pour préserver la rentabilité quotidienne des entreprises. Pour combien de temps encore ?
Même les metteurs en marché n’échappent pas à cette logique destructrice.
Le constat de la non-valorisation : perte d’attractivité des vins d’Alsace et du vignoble
Contrairement à beaucoup d’autres appellations, où « les hauts de gamme construisent l’image et tirent la base », le vignoble alsacien souffre d’un déficit patent de notoriété qui pénalise toutes les familles viticoles.
L’absence d’une catégorie identifiée et reconnue de Grands Vins est particulièrement désolante.
Conséquence : il se produit une aspiration régulière des tarifications vers le bas.
Les viticulteurs ressentent une grande déception et une désillusion face aux démarches collectives de terroir malgré les progrès accomplis, ce qui les incite à relâcher les efforts dans la conduite viticole.
Finalement, le vin d’Alsace n’est plus vécu comme un vin moderne.
Son déficit de notoriété et les conséquences sur les prix a également pour effet de dévaloriser la signature des Domaines, si l’on considère que la valeur d’une marque est étroitement liée au positionnement prix de l’appellation dans lequel elle évolue.
A mettre également au passif du vignoble : la perte de la dimension patrimoniale des entreprises et l’appauvrissement de la diversité des terroirs revendiqués, au profit de marques de plus en plus concentrées, pas toujours rentables et qui échappent au destin que le vignoble voudrait leur s’assigner.
La course au gigantisme des entreprises se fait sur le dos des producteurs, par une concurrence féroce
Historiquement, le vignoble a compté jusque 600 terroirs revendiqués. Bientôt une grande part aura disparu.
A l’instar des vendanges tardives, les quelques niches de production qui constituaient traditionnellement des gisements de valorisation sont également prises dans cette logique d’aspiration vers le bas.
La situation sociale : la combativité et l’engagement en berne
Au-delà des difficultés quotidiennes, le manque de perspectives positives altère le moral des vignerons et le plaisir du métier.
Leur conviction très intime est que la maison Albrecht n’est très probablement pas la seule entreprise plongée dans une situation difficile et que le vignoble va au-devant d’importantes difficultés.
Cette affaire caractérise à elle seule la paupérisation du vignoble qui perd des marques prestigieuses vendues pour presque rien. Ces marques ont en leur temps constitué la valeur du vignoble d’Alsace.
Surtout, elle fragilise la situation sociale de nombre d’exploitations devant à la fois :
- faire face aux incertitudes générées par cette affaire sur l’état financier de leurs partenaires metteurs en marché, qu’ils soient négociants ou coopératives,
- accepter la vacuité des contrats, aussi peu protecteurs que peu garants des transactions,
- et faire face à des retards cumulés ou des défauts de paiement de plus en plus fréquents.
Désormais, les années de faibles récoltes ne permettent plus aux prix de se raffermir, aux entreprises de se renflouer, de travailler dans la sérénité et de s’engager dans une logique qualitative de long terme.
Ces incertitudes engendrent un sentiment de déclassement social des viticulteurs : « On a l’impression de ramer sans voir le bout.»
Et quand les moins jeunes attendent la retraite, les plus jeunes doutent de la pérennité de l’activité, et hésitent à s’engager et à reprendre,
La situation est plus que jamais devenue déstabilisante pour les cellules familiales viticoles, les couples, ce qui occasionne des tensions quotidiennes. Les lourdeurs administratives ne vont pas sans contribuer à ce quotidien vigneron devenu difficile à vivre.
La situation politique : aucune vision à court, moyen et long termes
Le sentiment général qui se dégage est un défaut majeur de vision et d’orientation politique à court, moyen et long termes : un problème de gouvernance qui se refuse à établir un bilan objectif de la situation. Et qui s’en tient à une seule communication : « la situation est saine, les indicateurs sont bons ».
Le vignoble a voulu afficher une certaine unité lors du centenaire. Mais une unité autour de quelles valeurs ? Ou allons-nous ?
Victimes de contrôles souvent tatillons et de l’impossibilité d’un débat public serein, les vignerons n’osent plus prendre la parole.
Ils vivent leur ODG (Organisme de gestion) plus comme une instance dirigeante inquisitrice qu’un véritable syndicat impliqué dans la protection de ses vignerons et dans la défense du vin d’Alsace.
Au lieu d’être un véritable outil de progrès et de proposition pour le vin d’Alsace, le contrôle interne de l’ODG est devenu un instrument pour asseoir le pouvoir syndical.
Beaucoup vivent dans la crainte de sanctions, économiquement plongés dans l’impossibilité de respecter à la lettre un cahier des charges semé d’embûches.
En fait, la production souffre d’un problème de représentativité, dans la mesure où des personnes supposées la défendre ont en réalité une partie de leur activité liée à la grande distribution, ce qui contraint leur latitude de défense des prix du raisin.
Une situation de conflit d’intérêts à laquelle il faudrait mettre fin.
Les structures censées représenter les familles viticoles, Fédération des Coop, GPNVA, Synvira, ne sont plus force de proposition, déstabilisées par leur manque de cohérence interne et la prédation pour la survie entre leurs membres.
Corollaire : La négociation est rare, le conflit devient la règle, le consensus positif, l’exception.
Quant à la communication professionnelle elle reste opaque sur ses orientations à moyen terme.
A l’interprofession également, les intérêts des trois familles ne sont pas équitablement défendus. Les quatre premiers metteurs en marché du vignoble représentent plus de 50 % des volumes écoulés, et les 20 suivants, 35 % des volumes.
En conséquence, les décisions interprofessionnelles ne prennent plus en compte équitablement les avis et les intérêts de tous les metteurs en marché direct. Beaucoup d’entre eux se reconnaissent de moins en moins dans les affectations de budget et la communication menée, au regard de la diversité des vins d’Alsace.
Il est aussi déploré que les représentants au Civa subissent et se satisfont de la mise en place de normalisation du goût des vins d’Alsace sous la pression de la distribution. Alors que les vignerons alsaciens se reconnaissent dans une pluralité des produits.
Sans présager de la valeur des Hommes et de leur implication dans les organismes qui les rassemblent, les modes de fonctionnement et de financement de l’ODG et du Civa, ne sont pas de nature à dynamiser les forces en présence.
Au plan de la représentation professionnelle, les jeunes se font d’ailleurs rares dans les commissions et dans les réunions préparatoires.
Et ne parlons pas des instances décisionnelles ou des assemblées générales où les intérêts individuels semblent primer.
On construit pas à pas un système de dépendance de la production à l’égard du Marché, s’éloignant chaque jour un peu plus de la vision identitaire et culturelle de l’Appellation contrôlée.
Enfin, conséquence ultime, certains vignerons, personnes, ou groupes de producteurs stigmatisés, servent de boucs émissaires pour cacher la réalité de ce bilan. Alors même que l’Appellation doit rassembler au-delà des différences et des sensibilités et fédérer autour des valeurs communes et rémunératrices.
LES CAUSES : une politique de protection défaillante
Le sentiment partagé est que les choix politiques, non seulement ne défendent pas les vins d’Alsace face à la Grande Distribution, mais de surcroît favorisent cette hégémonie.
Nous avons, depuis quinze ans :
- mis en œuvre une politique de massification de la production, là où précisément il aurait fallu une politique de segmentation claire entre des vins de début de gamme qui répond à des logiques de production industrielles et les vins de haut de gamme,
- globalisé une politique construite autour du cépage alors qu’il fallait hiérarchiser les vins d’Alsace sur des valeurs de terroir, en respectant leur différence, qui devrait être vécue comme une richesse,
- et enfin accepté une lente baisse de nos prix alors qu’il fallait sans relâche chercher de la valeur.
Du fait de la dépendance croissante du vignoble vis-à-vis de la GD (qui écoule 80 % des vins dont 42 % des volumes totaux en Marques de distributeurs parfois prédatrices), le pouvoir décisionnel du vignoble est affaibli, il n’est plus maître de son destin et souverain dans ses choix sur la nature plurielle des vins d’Alsace.
Ceci est notamment observé à travers les choix réglementaires techniques et les méthodes d’agrément qui voudraient standardiser le goût final des vins d’Alsace. Un agrément qui utilise par exemple en dégustation les mêmes descripteurs gustatifs quelles que soient les strates qualitatives, descripteurs par ailleurs de plus en plus dévalués, nous condamnent à une impasse économique.
Tout ceci est contraire à l’esprit d’Appellation.
Réglementairement, la diversité des vins d’Alsace qui constitue pourtant la richesse historique du vignoble est peu à peu rognée au profit de marques commerciales sans fond historique, géologique, culturel ou patrimonial. Non seulement les vins originaux sont marginalisés, mais ils sont de plus en plus rejetés par notre système alors qu’ils représentent une valeur innovante et attirante pour le public.
La politique de démarche de protection des terroirs est en panne. Elle s’est limitée depuis 10 ans – à l’exception des 51 AOC Grands Crus qui restent a positionner clairement dans l’excellence – à l’obtention de quelques « communales » dont certaines sont d’ailleurs dans les faits vides de sens.
Au final, la strate intermédiaire des vins d’Alsace ne bénéficie d’aucune protection, d’aucune cohérence entre l’entrée et le haut de gamme.
Faute de politique de protection ambitieuse et régulièrement défendue à l’Inao, le vin d’Alsace est devenu la proie des marchés massifiés.
Ainsi, le cahier de charge de l’AOC Alsace suivi d’indications géographiques plus restreintes n’est également pas assez ambitieux pour déclencher une dynamique économique positive. Tout est fait pour que cette strate à naître soit déjà condamnée.
Combien de vignerons, de Syndicats viticoles, ont sonné aux portes de nos instances pour demander une protection à la hauteur de l’identité des vins qu’ils élaborent et se sont vus signifier, après un parcours épuisant et un dédain sans excuse, une fin de non-recevoir ?
Finalement, un lien mécanique rétrograde s’est établi entre les vins de haut et d’entrée de gamme. Pour nombre de vignerons, il a aussi pour origine cette confusion artificielle entretenue entre le cépage compris comme une mention informative pour le consommateur et le cépage comme élément identitaire, fondateur de la protection des vins d’Alsace.
Qui peut encore croire que les vins d’Alsace peuvent être protégés par la mention du cépage alors que celle-ci est clairement devenue l’apanage des Vins Sans IG, demain dotés en Europe de Droits de plantation !
Ces conservatismes ont une cause : le manque de représentativité de la production et l’absence d’une vision collective pour demain.
La réussite de certaines catégories de vins comme les crémants, aussi bonnes à prendre soient-elles, donnent le sentiment que les vins de vignerons ont cédé la place à une philosophie de vins industriels.
Notre vignoble manque d’ambition collective pour les valeurs de ses terroirs. La mise en place du plan d’encépagement sans tenir compte de cet enjeu sera, si nous n’y prêtons garde, le clou final au cercueil de la catégorie des Grands Vins d’Alsace de Terroir.
NOS VOEUX POUR L’APPELLATION
ODG :
Il s’agit de remettre la pluralité d’opinions du vignoble au cœur de sa représentation. Le système actuel marqué par un clientélisme, une collusion des intérêts économiques et une dérive bonapartiste ne constitue plus ni une proposition d’adhésion pour la majorité, pour la jeunesse en particulier, ni une force de protection du vin d’Alsace et des minorités d’opinion, constituantes de la richesse du vignoble.
Le débat étant à tous les niveaux une richesse, l’information doit être disponible beaucoup plus largement, sans sectarisme, ni exclusion.
Nous devons résolument nous tourner vers une architecture du syndicat moderne et ouverte, et dépasser le modèle pyramidal archaïque.
Dans ce cadre, une possibilité de dynamique collective réellement vivante et libre à l’intérieur de chaque appellation protégée doit être préférée au cadre vieillissant du Syndicat viticole.
Le concept de gestion locale de Grand cru pourra servir de modèle pour bâtir localement une véritable communauté de destins pour chaque appellation.
Se regrouperont là, sans hiérarchie, tous ceux qui souhaitent approfondir et faire évoluer leurs valeurs communes locales. En faisant une place centrale à l’innovation, à la recherche et à la modernité.
- L’accès pour chacun à une appellation locale plus ambitieuse mais plus protectrice doit être porté par l’ODG, et soutenue par le Comité d’experts auprès de l’Inao : c’est leur mission et leur rôle.
- Les fonctions de protection doivent être clairement séparées de celles de contrôle. Le contrôle interne doit redevenir un espace de lien, un lieu d’échange des expériences, un moyen de progrès technique et humain. Les réussites individuelles doivent servir d’exemple et de fil conducteur au plus grand nombre.
- La nécessité de rendre de la compétitivité aux entrées de gamme impose d’ouvrir un débat sur la segmentation, sur l’articulation des différentes strates entre elles, et donc finalement sur les niveaux de rendements respectifs. Les uns sans doute en hausse, les autres en baisse. Une véritable articulation cohérente est nécessaire.
- Il nous faut imaginer une définition et donc une communication différente pour chaque strate. Qui débouchera pour les producteurs sur des modalités différenciées de valorisation de leur effort. Sans rien imposer, pour les strates rattachées au concept d’indication plus restreinte, le cépage pourrait devenir ainsi un élément plutôt informatif que structurant de la protection. Et cesser d’être le seul critère de valorisation.
- Il faut que chaque strate soit identifiée par un dénominateur collectif, fédérateur et compris de tous : Alsace, villages, lieu-dit, premier cru, grand cru.
- Pour ramener les vins d’Alsace dans la modernité, il nous faut soutenir les démarches nouvelles, particulièrement sur la question environnementale. L’adaptation des techniques viticoles au changement climatique. Inventer une coexistence pacifique entre ceux épris de respect de la nature, de biodiversité et de retour à des matériels végétaux pluriels, et ceux qui s’inscrivent dans la performance d’un marché de masse.
- Cet effort de tolérance et de respect mutuel doit être acté dans les Cahiers des charges.
ORGANISME D’INSPECTION
- Les contrôles vigne exercés par l’OI doivent être réellement menés dans un esprit d’amélioration de la qualité. Ils doivent être respectueux, empreints de bon sens et menés avec discernement.
- Les rendements réels pourraient à ce titre permettre de les orienter sereinement. Le caractère administratif, tatillon et non opposable doit cesser au profit d’un accompagnement des professionnels.
- A l’intérieur de grands principes définis collectivement pour chaque strate, chacun a droit à l’expression de sa sensibilité dans sa relation au Terroir. Les démarches différentes mais respectables peuvent être une source de progrès et d’amélioration collective. L’appellation ne peut pas être une prison.
- Les contrôles organoleptiques sont à revoir au regard des dernières avancées de la science et de l’unique interrogation suivante : qu’est-ce que un défaut pour le consommateur ?
INAO :
- Le Comité national doit retrouver son rôle historique de guide éthique de la viticulture d’appellation.
- La commission permanente livrée aux clans est à dissoudre. Ceux qui nous représentent doivent vraiment nous défendre.
- Les Services doivent retrouver une impartialité, un esprit de service public disponible chaque jour aux demandes d’aides, aux exigences d’écoute et de protection : L’INAO c’est NOUS.
INTERPROFESSION :
- Il est demandé une représentativité plus conforme aux aspirations plurielles des vignobles et délivrée du diktat de la grande distribution.
- La promotion collective de valeurs détournées par les MDD doit être abandonnée.
- Nos valeurs communicantes doivent être beaucoup plus paysagères, identitaires et locales que massifiées et folklorisées. Les grands médias nous boudent : Une Interrogation sérieuse sur le concept de Grand Vin doit être initiée au plus vite sous peine de ne plus exister à très court terme.
- L’appellation devrait faire valoir et faire savoir ses efforts entrepris sur le plan environnemental. Le soutien accru de la communication collective sur ces efforts réalisés depuis 20 ans est requis. Ainsi qu’un soutien accru des groupes de vignerons identifiés comme ayant réalisés des efforts particuliers en matière environnementale. Le Vin d’Alsace n’en sera que perçu collectivement comme plus Moderne.
- Un réel pacte doit être bâti entre la production – prête à bien des efforts à condition qu’ils soient financés – et les metteurs en marché – qui ne peuvent assurer leur pérennité que par une rentabilité homogène de la filière.
- Des résultats économiques concrets à atteindre collectivement avec un calendrier négocié sont à planifier d’urgence. Les contrôles externes en aval de la filière porteront sur ceux qui d’un côté comme de l’autre ne respecteront pas ces engagements, atteignant gravement notre patrimoine commun.
Les vignerons signataires appellent de leurs vœux à une véritable REFORME. A un autre FONCTIONNEMENT,
Une politique de PROTECTION des terroirs identifiés et hiérarchisés, Un SURSAUT moral et solidaire, Une QUETE de la valeur partagée, Une FIERTE retrouvée.
Ils souhaitent l’obtenir par le dialogue et l’écoute qui sont des valeurs vigneronnes et rhénanes.