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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 11:18

Ces derniers temps dans un Paris alternant le gris et un timide soleil sur ma flèche d’argent lorsque je croisais, à tout bout de champ, des grappes de manifestants s’opposant au mariage pour tous, j’avoue que trop souvent la bien-pensance, le propre sur eux, ne dissimulait guère chez certains, arborant des banderoles homophobes, une forme de rage haineuse, une envie d’en découdre pas très républicaine. Ça sentait vraiment les factieux pour qui la République reste toujours la gueuse. Comme le ridicule ne tue plus, quelques élus ceint de tricolore n’hésitaient pas à bramer avec les loups des beaux quartiers. À gerber ! Paris est le terrain privilégié des manifs de tous poils, elles font partie de notre quotidien, elles nous pourrissent parfois la vie mais, jamais au grand jamais je n’avais vu se déverser autant de hargne, de haine, d’intolérance.

 

Alors que faire ?

Résister à la tentation d’aller mettre à certains une main sur la gueule.

Écrire une chronique ?

Pourquoi pas !

Et puis, au petit matin Eva est venue déposer : « Liberté, égalité, Vouette et Sorbée…»link alors ne restait plus à votre taulier qu’à lui accorder l’hospitalité. Merci Eva.


Vizzavona-6995.jpg 

Merci à Alain Trampoglieri secrétaire-général du concours national de la Marianne d’Or pour cette photo de la Marianne de la Commune

 

« Un vin qui ne soit ni hétéro, ni homo, juste un bon vin qu’on ouvre pour les bonnes occasions. Et parce face à la merde déversée dans les rues par des bouffons tristes déguisés en défenseurs d’on ne sait trop quelle morale, il faut prôner la tolérance face à la différence. En faire un enrichissement et une normalité.

 

Car enfin, les gesticulations médiatiques du pantin moche de Liquide Facho, comme l’appelle l’excellent François Morel, contre le mariage gay pouvaient nous laisser de marbre au début. Elle veut se faire mousser, bon, ouais, gesticule dans ton coin, vas-y meuf, prends tes deux doigts et fais-toi plaisir. Et puis les caméras se sont braquées sur elle, porte-parole de messages d’intolérance face à ce qu’elle case dans une non-normalité. A vomir. Surtout quand ça passe en boucle dans tous les médias.

 

Car au-delà d’arguments peu valables, c’est la force avec laquelle, plusieurs fois, des Perfides Bulots (toujours François Morel) en puissance se sont amassées en troupeaux de moutons sans cerveau, pour militer avec véhémence et haine afin qu’une partie de la population n’obtienne pas les mêmes droits qu’eux. Militer, venir de la France entière, organiser et préparer des manifestations, scander avec conviction des slogans et des chants, tout ça pour que certaines personnes n’aient pas certains droits. D’habitude, on milite pour avoir plus de droits. Non, là, c’est pour que certains n’obtiennent jamais les mêmes droits que nous. France, XXIè siècle. Je ne citerai pas Nabilla mais je n’en suis pas loin.

 

Je pleure. Devant tant de bêtises, de conneries proférées et d’intolérance, de la part de partisans d’une religion qui ne cesse de la prôner. Devant ces politiques avides de récupérer ces messages démagogiques, dégoulinants comme du jus de poubelle d’ignorance crasse et de méchanceté. Devant les messages de haine, sale et ignorante, que de tels propos véhiculent. Devant les dégâts causés par la connerie et l’ignorance en marche, devant la recrudescence des actes homophobes partout en France. Pour tous ces homosexuels, pour tout le mal-être qu’ils peuvent ressentir devant de tels actes, de tels propos. Pauvre France, réveille-toi. Arrête d’écouter les conneries proférées par d’intolérants pitres et réjouis-toi que l’on fasse un pas de plus vers l’égalité.

 

Celle qui est inscrite sur les frontons de nos mairies. »


photo Eva

 

La suite pour découvrir le champagne Vouette et Sorbée c’est ICIlink

 

Une autre Tronche de Vin, Antonin, a écrit une chronique de son cru sur le mariage gay « Le petit têtu », « Foufoune » : quel vin boire pour célébrer son mariage gay ?link 



François Morel se paye Frigide Barjot sur Inter par puremedias

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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 00:09

Comment naissent les chroniques ?

D’une info : en mars dernier la cuvée Jefferson de la cave coopérative de Saint-Georges d’Orques a été primée lors de la plus grande foire professionnelle de vins et spiritueux, organisée à Chengdu ville de 9 millions d’habitants.  Ce fut le seul vin français primé. Lire la suite ICI link et link 


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Mais pourquoi donc une cuvée Thomas Jefferson à Saint Georges d’Orques ?


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« Elu troisième président des Etats-Unis en 1800, Thomas Jefferson eut selon ses mots deux patries, son pays et la France où il séjourna cinq années, de 1784 à 1789. Ministre plénipotentiaire d’un gouvernement de transition, il fut absent de la Convention de Philadelphie qui dota les Etats-Unis de leur constitution en 1787. Il connut l’Ancien Régime et vécu la prise de la Bastille, non sans chercher vainement à trouver par ses bons offices un compromis entre le Roi et le Tiers-Etat. Si aujourd’hui nombre d’Américains, amateurs de nos crus, célèbrent le « French Paradox » qui associe selon eux la consommation du vin rouge à la santé naturelle des Français, « paradoxe » semble être aussi le terme adéquat pour traduire l’esprit jeffersonien à la jonction de deux mondes.


En 1784, Thomas Jefferson est envoyé en Europe en qualité de Ministre plénipotentiaire et succèdera à Benjamin Franklin comme ambassadeur en France. Il exerce aussi et avec quel brio la profession de courtier en vins. A ce titre il multiplie les achats pour sa propre cave et celles de ses commanditaires américains. « Jefferson est féru de toponymie vinicole. Ce grand amateur de Champagne, reçoit aussi de Gaillac trois barriques de Cahuzac de son ami le duc de La Rochefoucauld au début de 1787. C’est une invite à s’aventurer parmi des terroirs encore inconnus, et de préférence bucoliques, tant il manque au gentleman de Monticello les paysages vallonnés et verdoyants de sa Virginie natale. »


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Je vous invite vivement à lire Itinéraires œnologiques d'un ambassadeur des Etats-Unis sous l'Ancien Régime (1787-1788) de l’Observatoire Réunionnais des Arts, des Civilisations et des Littératures dans leur Environnement link 

 

Si vous ne prenez pas ce temps en voici de larges extraits qui tiendront lieu aujourd'hui de chronique car je ne veux pas édulcorer ce texte très intéressant :


Jefferson-004.JPG 

 

« En février 1787, la première étape du voyage en France conduit Jefferson à Auxerre où il retient le rouge généreux du Clos de la Chaînette. L’époque ignore encore le Chablis qui sera reconnu quelques années plus tard par les Anglais. Il observe que le transport des vins à Paris est facilité par l’Yonne quand elle est navigable, sans quoi, par la voie terrestre, le chariot attelé d’un cheval ne contient que deux pièces. Le creusement du canal de Bourgogne, commencé en 1775, ne s’achèvera qu’en 1835. Plus aisé est l’acheminement par barge sur la Seine jusqu’à Rouen. Force est alors de constater l’avantage des vins de Bordeaux à l’exportation vers les Amériques […]


« C’est à cheval que le Virginien visite Vosne Romanée, Nuits, Beaune, Montrachet, Meursault, Pommard et Volnay. Propriété des moines de Cîteaux, le Clos-Vougeot démontre singulièrement la valeur spirituelle du vin dans les Ecritures. Mais ce sont davantage le bouquet et la saveur qui intéressent l’illustre voyageur. Tout en notant sur son carnet R ou W selon la couleur, il remarque la longévité des vignes, de cent à cent cinquante ans à l’époque.


A Meursault le marchand Etienne Parent initie Jefferson aux mystères de la hiérarchie des terroirs. Ainsi les vignerons de Pommard mangent du pain blanc et ceux de Meursault du pain de seigle, la rentabilité du blanc étant inférieure à celle du rouge. Cette observation justifie pleinement l’expression « croix de Pommard » encore en vogue aujourd’hui chez les Bourguignons pour désigner l’opulence. C’est cependant au Montrachet et au Meursault que va la préférence de Jefferson. Le prix du Montrachet est compétitif par rapport aux grands Bordeaux, aussi Jefferson en commande-t-il 125 bouteilles de 1782 ainsi qu’une douzaine de plants. Il envisage en effet de planter une vigne à Monticello, mais les conditions climatiques en cette fin d’hiver font renoncer Parent à préparer l’expédition des plants. De son côté Philip Mazzei, hôte du maître de Monticello à Paris, tentera vainement des transplantations en Virginie. Faisant halte à Meursault, Jefferson boit du « goutte d’or » produit par Jean-Joseph Bachet, et il en consommera régulièrement durant le reste de son séjour en France. S’il trouve moins de corps au Volnay qu’au Chambertin et au Vougeot, et pense aussi qu’il vieillit moins bien et supporte mal le transport, il en estime le prix modéré et apprécie qu’il se boive jeune.


Poursuivant son voyage à Chalon-sur-Saône, Jefferson observe que le canal du centre en construction permettra de désenclaver le sud de la Bourgogne par la jonction de la Saône avec la Loire à Digoin. Les tonneaux de Bourgogne seront ainsi acheminés sans coup férir jusqu’à Nantes […] Près de Villefranche-sur-Saône le châtelain de Laye-Epinay est un hôte prévenant dont les cépages de Gamay préfigurent le gouleyant Beaujolais. A la mi-mars la Côte Rôtie des monts du Lyonnais déploie ses vignobles dont les premiers datent de l’époque gallo-romaine. A Ampuis, le château de la Condamine offre des rouges de Syrah qui nécessitent d’une à quatre années de vieillissement. Puis Jefferson déguste à Condrieu le blanc doux de Viognier d’or au Château Grillet. Arrivant dans la Drôme il fait une halte au pied des terrasses de l’Ermitage sur la rive gauche du Rhône. Si la vue lui paraît grandiose, il passe une nuit exécrable à la taverne de la Poste de Tain. Ses griefs vis-à-vis de l’hôtelier négligent et avare sont oubliés quand il goûte le blanc de la maison Jourdan. Il en commandera un demi-millier de bouteilles pour la Maison-Blanche au début du XIXème siècle. […]


« Aucune note de voyage ne signale le passage à Châteauneuf-du-Pape que connaissaient déjà les Anglais […]


« Jefferson quitte Avignon le 10 mai, passe de nouveau par Nîmes, puis parvient à Lunel où selon ses notes le muscat est produit à hauteur de 12 000 à 25 000 bouteilles par an. Peut-être moins séduit par son éclat et son fruité que d’autres voyageurs contemporains, il le garde néanmoins fidèlement en mémoire. A Montpellier il admire la vue panoramique du Peyrou et assiste à une pièce de théâtre. A quelques kilomètres de la ville, il découvre le village de Saint-Georges d’Orques dont la production vinicole ornera régulièrement la table de Monticello et celle de la Maison-Blanche. A Sète où il loge au Grand Gaillon, Jefferson fait la rencontre du docteur Lambert qui, vigneron lui-même, l’initie au Frontignan en le recevant à dîner. C’est la couleur ambre et la qualité du vin dès sa première année qui retient l’attention du visiteur américain. Il en commande 250 bouteilles qu’il fait expédier à Paris. Le docteur Lambert ajoutera en prime une trentaine de bouteilles de muscat rouge de sa réserve.


Jefferson poursuit son voyage en bateau sur le canal du Midi où nombreuses sont les escales sur son parcours. Il goûte au Rivesaltes et au Limoux qui figureront plus tard dans ses commandes depuis les Etats-Unis. Après une étape à l’hôtel Notre-Dame de Castelnaudary, il débarque à Toulouse puis repart pour Bordeaux par la route. A Montauban il se sait proche de Gaillac dont il connaît l’appellation Cahuzac par le duc de La Rochefoucauld. Il en importera par tonneaux de 68 gallons durant sa présidence vingt années plus tard.


A Bordeaux qu’il atteint le 24 mai Jefferson « profite de son séjour pour approfondir ses connaissances de vignobles jouissant d’un prestige maintes fois séculaire dans le monde anglo-saxon. Il observe le terroir riche en sable du Château Haut-Brion. Il en passe commande de six douzaines de bouteilles du cru millésimé 1784, destinées à son beau-frère Francis Eppes. Faisant le tour des Chartrons il réserve 252 bouteilles de Château Margaux dont la moitié pour son ami Alexander Donald de Richmond et 72 pour Eppes. Si Jefferson déplore le prix exorbitant de ce « best French Claret » à trois livres la bouteille, il s’accorde néanmoins ce luxe en terre de Guyenne. Toujours enclin aux évaluations comparatives et épris de nomenclature, il classe quatre rouges dans son palmarès : Château-Margaux, Latour, Lafite et Haut-Brion. Et d’ajouter que les vins des trois premiers vignobles n’atteignent leur excellence qu’à partir de quatre ans d’âge. Le vin reste en effet pour cette durée en barrique avant d’être mis en bouteille. Toutefois les crus de Lafite sont selon Jefferson, bons à trois ans car plus légers. Pareils calculs de la plus-value due au vieillissement révèlent a contrario qu’après sept ans, certains Bordeaux déclinent progressivement. Dans la phraséologie de l’œnologue virginien, le Lafite est doux, soyeux et parfumé, le Latour a du corps et de l’arôme mais n’a pas le moelleux du Lafite. Le Haut-Brion est raide avant six ans. Plus léger, le Château-Margaux possède miraculeusement toutes les qualités des autres. Autre haut lieu de la Gironde, le Château d’Yquem est jugé par Jefferson comme le meilleur des Sauternes qu’il classe devant le Preignac et le Barsac plus corsé. Des Graves, c’est le Pontac qu’il préfère.


L’absence du Pomerol et du Saint-Emiliondans le récit de voyage s’explique par leur manque de notoriété dans les cercles bordelais à l’époque. Peut-être était-ce parce que leur négoce était plutôt tourné vers Libourne, discrète et excentrée. On observera également que cette sélection est probablement tributaire des avis de l’influente colonie anglaise qu’il rencontra à Bordeaux. L’habitude de boire hors des repas portait à la consommation de rafraîchissements comme apéritifs anticipés ou digestifs retardés. On sait qu’à Monti­cello les dégustations avec des hôtes tels que John Adams ou La Fayette furent l’occasion de veillées prolongées tard dans la nuit […]


« En mars 1788, Jefferson entame un nouveau parcours qui le conduit en Hollande avant de gagner l’Allemagne. A la mi-avril il est à Strasbourg où le vin de paille lui paraît surfait et hors de prix à 9 livres la bouteille. Il attribue son coût au snobisme ambiant, estimant ainsi que le produit est recherché parce qu’il est cher alors que, nettement supérieur, le Frontignan est rarement sur une bonne table car il reste bon marché. Jefferson semble alors ignorer les vertus d’élixir qu’on attribue localement au vin de paille. Sur le chemin du retour il fait halte à Epernay où son cicérone est le patron de l’hôtel de Rohan.


Après avoir relevé la topographie des vignobles alentour dont il remarque qu’ils sont à l’abri de la bise, il note que le vin effervescent de Champagne est acheté principalement par les étrangers. Attentif aux procédés de champagnisation de l’époque, il juge la production en termes de vieillissement et cite dans l’ordre de préférence 1766, 1755, 1776 et 1783 comme les meilleurs millésimes en remarquant de surcroît que le Champagne atteint sa perfection entre deux et dix ans. Ultime hommage aux viticulteurs, il prend aussi des plans de caves pour servir de modèle à celle qu’il entend construire à Monticello. C’est enfin sur un blanc sec et « tranquille » de la propriété Dorsay qu’il jette son dévolu, soit 60 bouteilles à trois livres et demie l’unité. L’homme d’Etat ne saurait ponctuer ses commentaires sans tirer d’enseignement plus général sur son expérience. Ainsi il voit dans le système de production des petits propriétaires qui vendent leurs récoltes aux grands exploitants, l’homologue de l’articulation des plantations américaines entre le « yeoman » et le planteur à la tête d’un domaine.


Volumineuse est la correspondance entretenue par Jefferson et ses hôtes français, singulièrement celle des négociants exportateurs de bouteilles à Monticello. Accédant à la présidence des Etats-Unis en 1801, il inaugure la Maison-Blanche dont la construction a été entreprise quelques années plus tôt. La Déclaration d’Indépendance dont il est l’un des plus influents inspirateurs, emprunte à John Locke l’idée de la poursuite du bonheur. S’il serait abusif d’assimiler le bonheur au plaisir et sa poursuite à l’hédonisme, les plaisirs de la table et ceux de la conversation comptent beaucoup pour Jefferson quand ils s’accompagnent de vins dont il peut disserter sur les origines. Ses comptes révèlent l’achat de 20 000 bouteilles au cours de ses deux mandats présidentiels.


Comment les vins de France ont-ils voyagé en franchissant l’Atlantique ? Pour Jefferson, la palme revient au Chambertin parmi les Bourgognes rouges. Il distingue le Vougeot et le Montrachet blancs pour la même raison. Outre ces appréciations ponctuelles, en tant que représentant du gouvernement américain, il confère cependant de plus larges desseins à sa politique vinicole. Afin de lutter contre l’hégémonie du whisky, il entend en effet ouvrir le marché pour rendre accessibles aux Américains des appellations de bon rang. Il encourage ainsi son ministre des finances, Albert Gallatin, à baisser les taxes douanières sur le vin. Le Saint-Georges d’Orques prend une place privilégiée dans cette perspective car les hôtes de Jefferson à Monticello qui l’apprécient permettent de quadrupler le nombre de ses consommateurs virginiens en deux ans. En 1810, il en commandera annuellement une barrique de 120 gallons. Il fera aussi profiter de son expertise son voisin d’Oak Hill, James Monroe, en lui fournissant ce vin du Languedoc auquel il ajoutera du Gaillac, du Bellet et de l’Ermitage.


 La science œnologique de Jefferson fait partie d’une vaste culture des Lumières. Sa pratique du vin affine et relance son goût en faisant de la consommation l’instrument d’une convivialité favorable aux échanges d’idées. Son idéal du bonheur ne se dissocie pas d’un art du bien vivre. Si son provincialisme inné l’enracine en terre natale, sa stature politique doit beaucoup à son nomadisme intellectuel qui trouve maintes applications dans les cultures expérimentales des jardins de Monticello. Entend-il vérifier le bien-fondé de la formule « in vino veritas » ? A Paris, Jefferson a bénéficié d’une subtile initiation de Benjamin Franklin, son illustre commensal, qui dans une lettre édifiante (1779) à l’abbé Morellet fustige les tabous puritains sur l’alcool et les croisades sur la tempérance ? « N’offrez de l’eau qu’aux enfants, jamais aux adultes sinon ce serait un manque de courtoisie », écrit-il (Benjamin Franklin, Writings, 939). Et il cite les Evangiles à l’appui de son plaidoyer : « l’apôtre Paul a conseillé à Timothée de mettre du vin dans son eau pour conserver la santé, mais aucun des apôtres ni des pères de l’Eglise n’a jamais recommandé de mettre de l’eau dans son vin » 


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23 avril 2013 2 23 /04 /avril /2013 12:00

Bonjour Monsieur, Madame,

 

(1)   Bonjour Monsieur ou Madame qui ?

 

Je suis actuellement à la recherche de potentiels partenaires pour le programme de partenariat Lot18


(2)  Disons partenaires potentiels


et de par l´orientation et la qualité de son contenu votre site/blog a attiré mon attention.

 

(3)  De la pommade je veux bien ça ne mange pas de pain mais si tel était le cas vous m’auriez donné du cher Jacques ou du cher Monsieur Berthomeau

 

Nous avons en effet un point commun : notre passion pour le vin et l´envie de la partager avec d´autres.


(4)  Comme c’est étrange pour un gugusse qui pond 2 chroniques par jour sur le vin et pour une boîte qui vend du vin...


C´est pourquoi je suis persuadé que votre site est adapté au programme de partenariat Lot18. Ma question est donc la suivante : Seriez-vous intéressé par une collaboration avec Lot18 ?


(5)  Là il est clair, cher solliciteur, que vous faites la démonstration que vous n’avez jamais lu une ligne de mes chroniques, ce que par ailleurs je comprends parfaitement mais pourquoi venir m’importuner. C’est malpoli.


Avec plus d'1 million de membres, Lot18 France est le N° 1 de la Vente Privée destiné non seulement aux amateurs de vins expérimentés mais aussi aux gourmets occasionnels. Chaque semaine nous proposons à nos membres une nouvelle sélection variée de vins et de champagnes d´exception aux meilleurs prix. L´adhésion à notre plateforme est bien entendu gratuite et sans engagement.


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Vous êtes intéressé mais certains points demeurent obscurs. Je suis bien entendu à votre disposition par mail pour répondre à vos questions et faire en sorte que ce partenariat aboutisse.


 Je me réjouis d´avance de vous compter bientôt parmi nous

 

(8) Déçue 

 

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Comme c’est ma semaine de bonté, si vous avez envie d’aller vous balader du côté du Lac d’Annecy : c’est ICI


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23 avril 2013 2 23 /04 /avril /2013 00:00

« Touche pas à mon vignoble ! » et cessons de gaspiller des terres arables pour des grands projets d’infrastructures ou tout bêtement par le mitage pavillonnaire sont deux mots d’ordre auxquels j’adhère à 100%. Cependant, gardons-nous de réduire, comme dans le cas du projet dit CFAL Contournement ferroviaire de l'agglomération lyonnaise à une cabale des responsables locaux, régionaux, et les affreux du gouvernement contre notre beau terroir. Si c’était aussi simple ça se saurait et l’article de Lyon Capitale du 24/01/2013 en est la démonstration : « Vers un tracé commun CFAL-contournement autoroutier Est ? »


Plan-train_medium-copie-1.jpg

 

« Les présidents de la Région, du Département et du Grand Lyon ont eu un aparté avec le ministre des Transports, en marge de l'inauguration du nouveau tronçon de l'A89. Selon nos informations, ont notamment été abordés le Contournement ferroviaire de l'agglomération lyonnaise et le contournement autoroutier, qui pourraient emprunter le même itinéraire.

Samedi dernier, à l'occasion de l'inauguration du tronçon Alibigny-La Tour de Salvagny, messieurs Collomb, Forissier et Queyranne ont balayé avec le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier les grands projets d'infrastructures touchant à la métropole lyonnaise. Le Contournement ferroviaire de l'agglomération lyonnaise (CFAL) et le contournement autoroutier de Lyon ont été particulièrement développés. »link

 

Pour gagner un juste combat il est nécessaire de bien connaître le dossier et ne pas tomber dans des querelles politiciennes sans intérêt dans le style par exemple : les élus estiment qu'une « décision ministérielle a été bafouée » car en octobre, le secrétaire d'Etat chargé des Transports, Dominique Bussereau, a réintégré dans le périmètre d'étude pour la partie sud du contournement ferroviaire de l'agglomération lyonnaise (CFAL), le fuseau passant par le Val d'Ozon alors que Dominique Perben l'avait retiré en mars alors qu'il était ministre des Transports. Ce genre de combat je connais « Le TGV Paris-Nice dans les vignes : les Ingénieurs des Ponts et Chaussées aiment le béton pas le Terroir… »link  et bien avant que je chronique il y eu le même combat dans le Val de Loire.

Alors pour  l’information de ceux que ça intéresse j’ai fait une petite revue de presse avec :

Les POUR :link et link

 

Les CONTRE : link et link

« Lettre ouverte à Monsieur le Premier Ministre, à Monsieur le Ministre des transports et à Monsieur le Ministre de l’Agriculture »link

 

Comme de bien entendu personne n’a été informé de ce projet, M. Fenech signataire de la lettre ouverte le premier, et bien sûr le Ministre Cuvillier l’a totalement ignoré comme le montre le Compte-Rendu de la Séance en hémicycle Assemblée Nationale du 24 janvier 2013 à 9h30 Questions orales sans débat

 

Lire attentivement ce qui suit, sans passion partisane, ne saurait nuire ni au débat, ni à l’information que tout blogueur se doit de respecter.

 

 

Catherine Vautrin UMP, présidente

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La parole est à M. Georges Fenech, pour exposer sa question, n° 89, relative au tracé du contournement ferroviaire de l'agglomération lyonnaise.


Georges Fenech UMP

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Monsieur le ministre délégué chargé des transports, ma question porte sur le projet de contournement ferroviaire de l'agglomération lyonnaise – le CFAL –, qui constituerait, de mon point de vue et de celui de nombreux élus, une erreur majeure pour l'avenir de toute une région s'il était retenu en son état actuel. J'associe d'ailleurs à cette question les élus du grand Est lyonnais, regroupés au-delà de tout clivage politique au sein de l'association PARFER, ainsi que les riverains, regroupés au sein des associations FRACTURE et Sauvegarde Rive Droite qui rassemblent plusieurs dizaines de milliers d'adhérents, notamment des communes de Chaponnay, Toussieu, Saint-Priest, Mions, Corbas, Vénissieux, Communay, Saint-Symphorien-d'Ozon, Sérézin-du-Rhône, Simandres, Solaize, Ternay, Marennes, Saint-Pierre-de-Chandieu, Loire-sur-Rhône, Saint-Romain-en-Gal, Sainte-Colombe, Saint-Cyr-sur-le-Rhône, Ampuis, Tupin-et-Semons, Condrieu, Vérin, Saint-Michel-sur-Rhône, Chavanay, Malleval, Saint-Pierre-de-Boeuf, Limony et Serrière – pardon pour cette longue énumération, qui montre toutefois l'importance du sujet.

 

Sur la question du report modal, il est, certes, souhaitable de créer pour le fret ferroviaire ce qui a été fait pour le transport des voyageurs, c'est-à-dire des infrastructures spécifiquement conçues pour être performantes et donc réellement concurrentielles par rapport au transport routier. Or, le contournement de l'agglomération lyonnaise pour le fret ferroviaire, tel qu'il est prévu par le projet actuel, impacterait de plein fouet, en le traversant, le Sud-Est lyonnais – une zone en pleine croissance démographique, comme vous le savez – et présenterait une réelle menace pour les populations directement concernées.

 

En outre, comment accepter que les grands crus de la vallée du Rhône, notamment le Côte-rôtie et le Condrieu, deux fleurons viticoles auxquels je ne doute pas que vous soyez attaché, monsieur le ministre…


Frédéric Cuvillier, ministre délégué chargé des transports, de la mer et de la pêche

Bien sûr !


Jean-Luc Reitzer UMP

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Nous le sommes tous


Frédéric Cuvillier, ministre délégué chargé des transports, de la mer et de la pêche


…et qui participent à la renommée de toute une région et de notre pays dans le monde – la filière viticole constitue, je le rappelle, la deuxième source de devises en France – soient sacrifiés au profit d'un contournement ferroviaire programmé pour faire passer l'ensemble du fret européen au pied des vignes par un défilé quotidien estimé à environ 300 trains d'une longueur d'un kilomètre ?

 

Jean-Luc Reitzer

 

C'est impossible

 

Georges Fenech


Des alternatives existent pourtant, monsieur le ministre, crédibles et moins nuisibles pour la partie sud du CFAL, notamment celle d'un tracé le long de la ligne LGV existante.

 

J'insiste sur le fait que cette partie sud doit se faire en même temps que la partie nord pour ne pas, pendant des années, déverser tout le trafic sur les lignes existantes déjà saturées, inadaptées – certaines remontent à 1875 – et situées en pleine agglomération. Surtout, il serait responsable de choisir un projet qui ne serait pas plus onéreux que l'actuel si on y intègre le coût des aménagements obligatoires qu'il induit – suppression des passages à niveaux, pont sur le Rhône, protections acoustiques, préservation des nappes phréatiques – et qui résoudrait une fois pour toutes la problématique du noeud lyonnais, tout en garantissant une solution dans le cadre du développement durable, en respectant les aspirations légitimes de la population en matière de sécurité et de qualité de vie, et en préservant les intérêts économiques de toute une région. Or, à ce jour, force est de constater que la concertation est au point mort et que le comité de pilotage n'est plus réuni en préfecture depuis plusieurs années.

 

En conclusion, si nul ne conteste la nécessité de développer le fret ferroviaire et les alternatives au « tout routier », mais aussi de résoudre la question réelle du nœud ferroviaire lyonnais, je souhaiterais savoir si le Gouvernement a l'intention de demander à Réseau Ferré de France de privilégier un autre tracé que celui retenu, un tracé qui, comme je l'ai démontré, ne serait pas plus coûteux et permettait un vrai contournement ferroviaire tout en préservant les populations, l'environnement, notre viticulture et, d'une manière générale, les équilibres territoriaux.

 

Jean-Luc Reitzer


Excellente question !

 

Catherine Vautrin UMP, présidente


La parole est à M. le ministre délégué chargé des transports, de la mer et de la pêche.

 

Frédéric Cuvillier, ministre délégué chargé des transports, de la mer et de la pêche

 

Monsieur le député, je connais vos préoccupations quant au tracé envisagé pour la partie sud du contournement ferroviaire de l'agglomération lyonnaise, le CFAL. Vous avez d'ailleurs été reçu par mon cabinet à la mi-décembre 2012 afin d'échanger sur cette question. Avant d'entrer dans le vif du sujet, permettez-moi de rappeler que la section nord du CFAL a été déclarée d'utilité publique par décret du 28 novembre 2012, à la suite de nombreuses années d'une concertation particulièrement soutenue pour en définir le tracé.


La section aujourd'hui retenue pour la partie sud du contournement, dont le coût s'élève à 1,4 milliard d'euros aux conditions économiques de 2007, est une ligne mixte visant à l'écoulement du fret ferroviaire en transit sur l'axe nord-sud, en évitant le centre de l'agglomération lyonnaise. Elle doit, en outre, contribuer à la desserte des sites de fret existants comme la gare de triage de Sibelin et le terminal de Vénissieux, et permettre l'amélioration de la desserte voyageurs entre Saint-Exupéry et Saint-Étienne – m'étant rendu en région lyonnaise il y a quelques jours, j'ai eu l'occasion de mesurer à quel point cela était nécessaire. La section retenue relie la ligne existante Lyon-Grenoble à la ligne en rive gauche de la vallée du Rhône. En outre, un franchissement du Rhône est prévu au sud du nœud de Givors.


Le choix s'est opéré entre deux grandes familles de scénarios : d'une part, des contournements larges pour éviter le plus possible l'agglomération lyonnaise, d'autre part, des contournements plus rapprochés de celle-ci, valorisant pleinement l'ensemble des fonctionnalités recherchées et le site de Sibelin. Il est apparu que la plus faible longueur des contournements courts autorisait une meilleure insertion environnementale du projet, tout en minimisant le coût de l'opération.


Pour ce qui est de la question qui vous est chère – ainsi qu'à d'autres sur ces bancs, comme j'ai cru le comprendre –,…


Jean-Luc Reitzer

 

Effectivement !


Frédéric Cuvillier, ministre délégué chargé des transports, de la mer et de la pêche


à savoir la prise en considération de l'impact du projet sur les territoires des grands crus, je rappelle que les vignobles du Côte-rôtie et du Condrieu sont situés en rive droite de la vallée du Rhône, sur les communes d'Ampuis et de Condrieu, au sud de Givors, et sur des coteaux qui ont à leur base deux infrastructures existantes : la RD 386 et la ligne ferroviaire de la rive droite de la vallée du Rhône. Or, les tracés en cours d'étude du CFAL sud se raccordent en vallée du Rhône à la ligne de la rive gauche au niveau de Feyzin et de Solaize, au nord de Chasse-Givors, soit dans un secteur très éloigné des grands crus, comme vous le savez sans doute mieux que moi.

 

De même, les options d'étude pour le nouveau franchissement du Rhône se situent, pour deux d'entre elles, au nord de Chasse-Givors, dans des secteurs ne comportant pas de vignoble en rive gauche ni en rive droite et, pour les deux autres options, au sud de Chasse-Givors, au niveau de la zone industrielle de Loire-sur-Rhône, là encore loin des zones abritant notre patrimoine commun, un patrimoine valorisant pour votre région et, au-delà, pour la France entière.


Permettez-moi de rappeler tout de même que ces études ont été initiées en décembre 2005 par la décision du ministre de l'époque ; sept fuseaux ont été présentés à la concertation publique, au terme de laquelle celui de la « Plaine d'Heyrieux-Sibelin Nord » a été retenu par le précédent gouvernement le 15 avril 2009.

Cependant, ce projet est inscrit à la commission SNIT ou « mobilité 21 » à laquelle j'ai fait référence et qui aura à charge d'en proposer le calendrier réaliste et d'en déterminer la priorité.


Georges Fenech

 

Me permettez-vous de dire quelques mots, madame la présidente ?

 

Catherine Vautrin, présidente

 

Je suis désolée, monsieur Fenech, mais le temps imparti à votre question est largement dépassé.


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22 avril 2013 1 22 /04 /avril /2013 12:00

Même si les prix, les médailles ou autres colifichets ne sont pas ma tasse de thé, j’avoue avoir un faible pour le Prix Raisin® car il met en avant des valeurs essentielles dans notre monde où la concurrence exacerbe l’individualisme, le chacun pour soi. En effet,  le Prix Raisin® défend la solidarité et le partage des compétences : le lauréat remporte non pas un chèque, mais un accompagnement global par cinq professionnels du vin pendant un an ! Chacun à leur façon, ces « parrains » donnent un coup de main, un coup de pouce à des vignerons qui élaborent des vins remarquables mais vivent dans l'ombre des grands noms de la région de Bordeaux. Faire progresser le domaine, lui donner un accès au marché, et permettre aux consommateurs de découvrir de bons vins proposés à des prix abordables, voilà une bien belle entreprise qui va bien au-delà d’un coup de communication.


Le Prix Raisin® est tout neuf : 2 lauréats seulement.


Le lauréat 2012, était Frédéric Borderie du Château Les Gravières de La Brandille à St Médard de Guizières (Bordeaux Supérieur)

En 2013 le prix a été remis à Amélie Durand, jeune vigneronne de 29 ans qui vient de reprendre la propriété familiale de Château Doms dans les Graves.


amelie-durand-remporte-le-prix-raisin-7734708.png

 

J’en arrive à ma proposition initiale : Et si vous veniez discuter avec les lauréats du Prix Raisin® le 25 avril à 18h au Comptoir de Brice Marché Couvert Saint-Martin 31-33 rue du Château d'Eau, 75010 Paris.


Vous feriez une pierre deux coups puisqu’Olivier Dauga*, le faiseur de vins,  initiateur du Prix Raisin présentera le millésime 2012 en primeurs et millésime 2011 sur une sélection de vins provenant de plusieurs régions de France : Bordeaux, Provence, Corbières, Minervois, Madiran entre autres ainsi que quelques-uns des vins issus du vignoble Ukrainien.


Je vous attends donc le 25 avril au Comptoir de Brice Marché Couvert Saint-Martin pour engager la discussion avec Frédéric, Amélie, Olivier sur tous les sujets qui touchent la vie de jeunes vignerons dans une région prestigieuse mais où les grands noms ne font guère d’efforts pour tendre la main à la nouvelle génération moins bien lotie en notoriété. Ce serait une forme de débat libre, autour d’un verre qui nous permettrait d’échanger, de nous confronter, de mieux comprendre les problèmes auxquels sont confrontés des vignerons et des vigneronnes ordinaires.


  • Les autres parrains du Prix Raisin sont le restaurateur Jean-Pierre Xiradakis, le tonnelier Jean-Christophe Varron de Vinea, le négociant en vins Benoît Ricaud Dussarget Le Monde des Crus et Marie Mascré de l’agence Sowine.

 

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22 avril 2013 1 22 /04 /avril /2013 07:00

Même si j’ai depuis fort longtemps passé l’âge si ça continue je vais faire une roséole et ne plus pouvoir voir le rosé en peinture. Qu’importe puisque les chantres provençaux nous le chantent sur tous les tons « tout va très bien madame la marquise… tout va très bien » Que le printemps soit pourri, pas de souci, tout le monde va licher du rosé pour chanter sous la pluie. Pour autant je ne suis pas bonnet de nuit j’en accepte l’augure, simplement nous mesurerons à la fin de l’été la hauteur de la vague du rosé.  

 

En attendant, chantons et pour commencer versifions avec ce cher Ronsard en vieux françois…

Mignonne, allons voir si la rose à Cassandre

Mignonne, allons voir si la rose/Qui ce matin avoit desclose/Sa robe de pourpre au Soleil,/A point perdu ceste vesprée/Les plis de sa robe pourprée,/Et son teint au vostre pareil./Las ! voyez comme en peu d'espace, /Mignonne, elle a dessus la place/Las ! las ses beautez laissé cheoir !/Ô vrayment marastre Nature,/Puis qu'une telle fleur ne dure/Que du matin jusques au soir /Donc, si vous me croyez, mignonne,/Tandis que vostre âge fleuronne/ En sa plus verte nouveauté,/Cueillez, cueillez vostre jeunesse :/Comme à ceste fleur la vieillesse/Fera ternir vostre beauté.

 

Maintenant chantons !


- Rosa rosa rosam rosae rosae rosa rosarum rosis c’est Jacques Brel (1)

- J'avais oublié que les roses sont roses c’est Adamo (2)


Revenons au rosé dans l’ordre d’arrivée des communiqués de presse (les liens ne s’ouvrent que si vous êtes sur Google +)


1-     La Bégudelink 


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2-    Plaimont link et link

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3-    Gérard Bertrandlink 

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Mon Chouchou ci-dessous


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La roséole est une maladie virale bénigne causée par un herpèsvirus type 6 (HHV-6). Courante chez les enfants de 6 à 24 mois, elle devient rare après 4 ans.

 

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21 avril 2013 7 21 /04 /avril /2013 07:00

Contrucci rentrait d’Auray par le train. Il pestait. Parti à 07h21 dans un Intercités pour rejoindre Redon, il avait changé à 8h05 pour monter dans un TER : direction Rennes. Arrivé à 9h03, le pauvre était tombé dans la nuée des supporters du Stade Rennais qui se rendaient à Paris pour assister à la finale de la Coupe de la Ligue au Stade de France. Du bruit, des cris, de la bousculade, de la charcutaille, des écharpes ridicules, tout ce qu’il  détestait. Même en première dans le TGV, il avait dû « supporter les supporters », sic, pire vue la cohue il n’avait pu conclure avec une grande brune aux gros nichons, qui se faisait tellement chier  à côté de son con de mari plongé dans l’Equipe et qui n’avait cessé de lui poster des œillades appuyées. Elle s’était pourtant levée pour se rendre aux toilettes, tortillant son cul levé de pouliche enveloppé dans un pantalon tube, et il l’avait rejoint sans pouvoir se glisser dans l’habitacle. Trop de monde sur la plate-forme, il l’avait attendu sur le pas de la porte. Lorsqu’elle était sortie il ne s’était pas écarté. Ça avait beaucoup plu au grand cheval qui, en minaudant, avait forcé le passage poitrine en avant zozotant un timide « le bar c’est z’où ? » Contrucci l’avait précédé. Elle tanguait et, à plusieurs reprises, se raccrochait à lui. Ses grands ongles faits se plantant dans le gras de son bras. « Putain, la trique ! En plus elle embaumait le N°5 de Chanel. Une bombasse à retardement, genre fragmentation… » Dans le wagon-bar bondé, une fois la commande passée, elle s’était insérée entre deux groupes, et Contrucci avait dû carrément se plaquer tout contre elle. Elle lui avait glissé à l’oreille « Lorraine » toujours avec son zézaiement. En veine de confidences, elle ne lui avait pas laissé le temps de répondre, enchaînant « pour mon mari je vais chez ma mère mais en fait je vais rejoindre mon amant… » Contrucci ça l’avait refroidi mais elle avait ajouté, affichant un sourire plein de dents « vous me plaisez, j’en ai marre des jeunes cons. Envie d’un vrai homme ! » Elle avait prononcé z’homme en soupirant et elle avait ouvert son sac pour se saisir son IPhone qu’elle lui tendait « si ça vous dit de me revoir inscrivez vos coordonnées dans mes contacts. Contrucci s’était exécuté. Lorraine l’avait remercié puis l’avait embrassé à la manière des filles d’aujourd’hui, à la commissure de ses lèvres, fortement, avec insistance. Le Corse était tout chamboulé car cet enchaînement mettait le bordel dans son logiciel, d’ordinaire c’est lui qui  dirigeait la manœuvre. Elle l’avait planté, sans même tremper ses lèvres dans son jus d’abricot et, après quelque pas, s’était retournée, avait levé la paume de sa main droite à hauteur de son menton, doigts tendus, et lui avait soufflé un baiser. Contrucci ne s’en était pas remis. Le reste du voyage fut un réel calvaire, Lorraine, plongé dans Voici, ne l’avait gratifié d’aucun regard. Arrivée à Montparnasse, sur le quai, après avoir laissé son mari en plan, elle avait galopé vers la station de taxi et avait disparu dans le fond d’une Mercédès noire qui n’était pas un taxi.


Contrucci se lamentait « Quand je pense qu’elle en train de se faire sauter par un jeune con, j’en suis malade… Mais qu’est-ce qu’elles ont dans la tête les gonzesses d’aujourd’hui. Elles te lèvent. T’excitent à mort. T’envoient un baiser de midinette avant d’aller, comme si de rien n’était, rejoindre un petit mec à peine sorti des jupes de sa mère. Ça me dépasse… » Pour le consoler je lui servais un double Scotch, son Lagavulin 16 ans d’âge, fleuron des single malts de l'île d'Islay très tourbé et iodé et tentait de le détourner de son obsession ferroviaire en me la jouant connaisseur appréciant sa couleur vieil or à reflets ambrés, vantant le nez ample marqué par des notes animales et d'orge fumée, avec une très légère trace de tourbe onctueuse, soulignant qu’en bouche son côté tourbé révélait des notes marines de poisson fumé sur fond de réglisse. Pour la finale je pataugeais un peu mais Contrucci toujours sur ces rails me balançait, les yeux dans les yeux, après sifflé son Lagavulin « Tu me donnes les moyens de la retrouver pour que je me la fasse ce soir. J’en peux plus camarade j’ai les gonades en fusion… » Estomaqué mais pas étonné, je faisais tournoyer d'une main experte mon fond de scotch. Je prenais mon temps. Contrucci se taisait mais je le sentais très à cran. Il fallait que je fasse tomber la pression.


-         Et tu la retrouves comment ta Lorraine

-         J’ai l’adresse de son puceron sauteur par le fichier des cartes grises

-         Ok et tu fais quoi ?

-         Je l’enlève !

-         T’es sérieux…

-         Sérieux de chez sérieux mais je ne peux pas faire ça en solo. J’ai besoin de deux assistants…

-         T’as mesuré le risque si ça foire ?

-         Oui je prends tout sur moi…

-         Et tes deux porteurs de valise t’en fait quoi ?

-         Je les largue à la première alerte…

-         C’est du bricolage ton plan…

-         T’as mieux en magasin ?

-         Oui, moi !

-         Tu ferais ça pour moi…

-         Intéressé par la seule vision de ta pouliche…

-         Concurrence ?

-         Non simple curiosité…

-         Je prends.

-         Et notre IP 88.169.161.196 comment va-t-il ?

-         Comme une grosse mouche verte il se cogne contre les parois de notre cercueil de verre.

-         Tu m’as rapporté du Rayas

-         Oui, mais vu les tarifs, deux quilles seulement…

 

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21 avril 2013 7 21 /04 /avril /2013 00:09

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Sieur Vincent Pousson c’est bien joli de venir à Paris pour écumer les antres à bobos, dont je tairais les noms afin de ne pas provoquer l’ire de leurs zélotes, dans le but non dissimulé de les hacher menue avec dextérité, férocité et, bien sûr, une part de vérité. C’est très bien aussi de chanter sur tous les tons, arrosé de beaux flacons, le museau vinaigrette, la quenelle de brochet de chez Cartet link ; d’attribuer une quatrième étoile au potager d’Alain Passard link . C’est bien trop commode aussi, une fois de retour chez les Ibères – ils habitaient sur la côte Est et la côte Sud de la péninsule – d’arpenter, en long en large et en travers, les bas et les hauts fonds de Barcelona pour nous tartiner, avec virtuosité certes, des idées liquides et solides, pour nous faire saliver, baver d’envie, nous donner la pépie.


Bon Pousson : et les pauvres dans tout ça ? Ton pote Gabin n’aimait pas sa formule-culte « salauds de pauvres ! » dans la Traversée de Paris et tu ne vas pas t’en tirer à bon compte avec une chronique pour les beaux yeux d’Eva « Et si on pensait aux pauvres gens ? »link 


Comment, toi le dénicheur, as-tu pu laisser passer ça ?


1-      c’est l’histoire d’un routier de 48 ans (tu as un faible pour les Routiers Vincent), Miquel, qui vit maintenant « dans une cabane sans eau courante ni électricité, dans une zone boisée à la périphérie de la ville de Terrassa » près de ton Barcelona.


2-     Le gars survivait grâce « aux services sociaux de la municipalité » 2 sandwichs par jour.


3-     Et puis Miquel, nouveau pauvre, le 22 mars dernier s’est retrouvé grâce à Caritas, au premier restaurent espagnol, La Trobada, qui propose le même menu à 2 types de clients : ceux qui peuvent raquer 6,50 euros et ceux qui peuvent pas mais qui donne la main : mettre le couvert, débarrasser les tables…


4-     La cuisine reste l’apanage de d’Expectación et d’Adolfi, deux cuisinières  de profession (photos obligatoires)


5-     « Elles expliquent : nous travaillons avec des fournisseurs locaux et des produits de la région, dont une partie est issue de l’agriculture biologique et du commerce équitable. Nous offrons un menu de qualité à un bon prix. » Ça devrait te plaire Vincent, cet endroit n’est pas « la soupe populaire, mais un restaurant ouvert à tous… »


6-     Tu vois ce qu’il  te reste à faire Vincent écumeur au bec fin et à la dalle pentue, c’est le secrétaire-autoproclamé de l’ABV qui te somme et comme il n’est pas question de jaja dans les extraits de l’article de Paloma Arenós dans la Vanguardia cités par le Courrier International link  , tu pourras compléter notre information et leur fournir des tuyaux du côté liquide.

Merci Vincent pour ta future et déterminante contribution sur la Trobada in Barcelona.


Les mots des pauvres gens par franceinter

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20 avril 2013 6 20 /04 /avril /2013 12:00

Dans l’ancien temps, celui où le Midi Rouge en dépit de son déclin tenait le haut du pavé à coup de grosses manifs, de mèches lentes posées par les cagoulés des CAV, le Midi-Libre s’était fait la spécialité d’être le haut-parleur de damnés de la terre manipulés par des leaders qui se voulaient charismatiques dont le langage et la pratique variaient suivant qu’ils étaient à Paris où chez eux en Occitanie. Temps enfoui, oublié, le vin a heureusement repris de belles couleurs et dans la région phare de notre beau pays assimilée au nom de sa capitale : Bordeaux le journal Sud-Ouest s’est installé en pole position de l’information quotidienne sur le vin. C’est bien mais comme beaucoup de mes lecteurs n’ont pas la possibilité  de le lire je leur propose de feuilleter ma Revue de Presse.

photo (36)

1-      à grand seigneur tout honneur : César Compadre et le mécénat

  

« Ils sont 31 à avoir signé un chèque pour devenir mécène de la future Cité des civilisations du vin (CCV). Soit près de 10 millions. L’objectif étant d’en convaincre une cinquantaine pour en engranger 15. « C’est une proportion considérable et la greffe prend dans le vignoble. À titre de comparaison, le Louvre, à Lens, est un investissement de 150 millions, dont 11 venus du mécénat », rappelle Philippe Massol, directeur du projet »link


2-     ensuite un bel objectif : Viticulture : objectif zéro herbicide link


3-     inévitable la naissance d’un petit rosé (une photo superbe)


« Escale au Cap, dernier-né chez Univitis, léger comme une voile gonflée par les alizés avec une pinasse sur fond de cabane tchanquée, le rosé nouveau est arrivé. Une nouvelle cuvée, dans la tendance des rosés de couleur pâle. La cave Univitis produit environ 100 000 hectolitres de vin par an, dont environ 10 % sont consacrés à l’élaboration de vins rosés, principalement en appellation Bordeaux. » link


4-     enfin une info couleur locale : après le vin de garage le vin de ville link

 

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20 avril 2013 6 20 /04 /avril /2013 00:09

« Marre de vins élitistes et difficiles à appréhender ? » telle est la question posée par la maison Gabriel Meffre sise à Gigondas.

Fort bien, ça part d’une bonne intention, et la réponse est dans les flacons mais comme je n’ai pas eu l’occasion de tremper mes lèvres dans les jus proposés je ne puis vous dire si la promesse est tenue.

Les communicants de la maison Meffre affirment vouloir casser les codes des linéaires vins et pour ce faire il leur suffit de mettre un hippopotame joufflu, jovial, enrobé, sur le bouteille, genre gros marin vu le tatouage sur l’épaule de sa patte droite. Pour autant ça en fait-il un mauvais garçon en référence à la chanson (1) paroles de Jean Boyer. Musique de Georges Van Parys   1936 interprétée par Berthe Sylva (1936), Andrex (1971), Mouloudji (1974), André Dassary (1977), Renaud (1981), Francis Lemarque (1989). La réponse est non, d’autant plus que les noms des cuvées (2) et les visuels évoquent plus les marlous ou les zazous revisités à la sauce sixties : ganpette, rouflaquette, grosses  lunettes de soleil, petit chapeau tyrolien… Je ne vais pas chipoter mais lorsqu’on joue les décalés il faut aller jusqu’au bout de ses intentions et ne pas tergiverser. Les mauvais garçons c’étaient les blousons noirs, des gars qu’aimaient la baston et qui ne fumaient pas la moquette…  

Reste la surprise sur le gâteau, le rosé étant comme chacun sait une boisson de fille, que vient faire cette meuf avec bandana, cheveux calamistrés, yeux faits et bouche rouge baiser pour booster Cool Raoul ? Serait-ce une mauvaise fille ?

(2)

-         Cool Raoul ! pour le rosé Syrah-Grenache

-         Tranquille Émile ! pour le blanc Chardonnay

-         Relax Max ! Merlot

Bon, moi ce que j’en dis c’est pour causer mais comme toute cette littérature m’a été adressée c’est bien pour me faire parler des « vins sérieux qui ne se prennent pas au sérieux ! » de la maison Gabriel Meffre. Je viens de le faire c’est déjà beaucoup et plutôt que du copié-collé j’ai préféré photocopier les papiers (3). Pour être gentil je me contenterai d’écrire que c’est gentillet, c’est même mignonnet, un peu surjoué, et que je ne suis pas vraiment sûr que ça bouleversera vraiment l’ordre éternel des linéaires de Carrefour ou de Système U. Qui vivra verra ! Y’en a certains qui diront que c’est la faute à Evin qu’on a du mal à vendre du vin dans notre pays. Je pose simplement une question basique : combien de pognon ces mauvais garçons mettent-ils sur la table pour que les petits loups et les petites louves aient envie de licher leurs charmantes boutanches ?

 

(1) C'est un mauvais garçon

Il a des façons

Pas très catholiques

On a peur de lui

Quand on le rencontre la nuit

C'est un méchant p'tit gars

Qui fait du dégât

Si tôt qu'y s'explique

Ça joue du poing

D'la tête et du chausson

Un mauvais garçon

(3)

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