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14 mai 2013 2 14 /05 /mai /2013 11:00

Votre Taulier, qu’est un grand naïf, chez moi on disait un bon gars, se disait dans sa petite Ford intérieure que du côté de Saint-Émilion vu qu’y avaient su pour leur nouveau classement Grand Cru bien mesurer, en vertu de loi Carrez, avec l’aide de gens compétents venus d’ailleurs, les superficies des salles de séminaire et la longueur des jupes des hôtesses, y ne pouvait faire que du bon. Lire à  cet effet «Après tout y’a que le vin qui compte puisque c’est lui que je bois… démonstration par le classement des Grands Crus de Saint-Émilion »link 

 

J’avions sans doute mal lu les textes puisque je viens de recevoir dans ma boîte aux lettres « La Lettre du Conseil des Vins de Saint-Emilion » sobrement titré : un nouveau dispositif pour AOC Saint-Emilion Grand Cru. D’abord j’ne savions point qui y’avait plusieurs AOC Saint-Emilion, mais bon les gars de l’étage au-dessus font bien sûr chambres à part. Trêve d’étalage d’ignorance, pour me décrotter je me suis attelé à la lecture de ladite lettre puis des 3 pages des Mesures Mises en Œuvre par le Conseil des Vins de Saint-Emilion.  

 

C’est du lourd. Quand j’entends dire que l’Administration Française, sous toutes ses formes, vous savez les bureaucrates sans visage, en manches de lustrines qui adorent couper les cheveux en quatre, passe son temps à pondre des règles diverses et variées qui génèrent des contrôleurs en tout genre, là je trouve qu’ils ont enfin trouvé de sérieux concurrents. Pour contrôler ça va contrôler. Vous me direz, c’est pour la bonne cause : « garantir le consommateur sur l’origine et la qualité ». Moi je veux bien mais je croyais que pour l’origine c’était une évidence : les vignes de Saint-Emilion sont bien toujours situé au même endroit, quoique me dit-on y’aurait des fuites, mais sans doute s’agit-il de contrôler qu’on ne mélange pas les Grands Crus avec les serviettes pour faire des Grands Crus. Quant à la qualité, vaste programme aurait dit le Général mais tout de même, que les vignerons d’en bas de Saint-Emilion se laissassent parfois aller à la facilité, je peux le comprendre mais ceux des étages élevés ça me sidère.

 

J’invite mes petits camarades, mieux dotés que moi en outils d’analyse, à lire ces 4 pages attentivement pour me donner leur sentiment. Ils le feront pour la gloire car tout cela sera déjà emballé par l’AG du Conseil des Vins de Saint-Emilion de ce jour qui, je n’en doute pas, votera comme un seul homme et quelques femmes pour l’adoption de ce corps de mesures drastiques. Certains vont me dire que je m’occupe de ce qui ne me regarde pas. La réponse est bien évidemment oui. Mais, que voulez-vous à mon âge je ne me referai pas j’ai toujours développé une forte allergie pour la paperasserie d’où qu’elle vienne, c’est un mal français. Certains parlent d’usine à gaz. Mon objection classique c’est que celles-ci produisaient du gaz. Là, ça génère au mieux de la bureaucratie et au pire la mise au pas de ceux qui ne veulent pas suivre la même route que les dominants. Serais-je partisan du laxisme ? La réponse est non, j’en reste à l’esprit de responsabilité et d’exemplarité qui devrait être encore plus développé dans « l’élite » des Grands Crus. J’ai encore des illusions mais je les perd chaque jour à la vitesse grand V.

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14 mai 2013 2 14 /05 /mai /2013 00:09

J’ai balancé titrer cette chronique « Avinez-vous ! » rien que pour provoquer les visages pâles d’en face, qui nous cataloguent comme le lobby des pochtrons mais, comme leur sens de l’humour est aussi mince qu’une feuille de papier à cigarette, j’y ai renoncé pour ne pas nuire à la cause du vin, la nôtre, la vôtre. Cette cause, j’ose écrire enfin, est exposée, d’une manière claire, bien argumentée, sans parti pris ou faux-semblant, par Jacques Dupont dans son dernier opus « Invignez-vous » publié chez Grasset.

Jacques Dupont sur Europe N°1 link


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Même si ce n’est pas remboursé par la Sécu achetez et lisez « Invignez-vous » et surtout faite-le lire à celles et ceux qui ne gravitent pas dans notre monde du vin. Comme je ne suis pas de ceux qui font porter à la loi Evin, que j’ai vu naître et combattue dans sa lettre depuis le 78 rue de Varenne, tous les maux de notre viticulture, je me sens très à l’aise pour écrire que le livre de Jacques est sain, salutaire car c’est un hymne à la santé publique, la nôtre, la vôtre, celle de nos enfants car c’est le livre honnête d’un honnête homme qui a longtemps contenu son exaspération face à l’hypocrisie et la mauvaise foi de ceux qui disent vouloir faire notre bonheur à notre place.


Ceci écrit ne jouons pas les chochottes effarouchées, ne donnons pas aux gens d’en face des verges pour nous faire fouetter « Le vin, c’est aussi de l’alcool. La nourriture et le vin modifient les états de conscience et changent les relations entre les individus ; c’est cela la gastronomie »link Assumons le vin pour ce qu’il est, sans arrogance ni fausse honte, soyons nous-même dans un monde qui a bien besoin de lui pour aider à renouer les liens sociaux. Nous ne vivons pas, et nous ne vivrons jamais, dans un monde à risque zéro. Le monde médical, lorsqu’il s’agit de lui-même, le sait fort bien : maladies nosocomiales, les risques chirurgicaux, les médicaments à  risque, l’actuelle transmission du SRAS.


Jacques et moi, qui nous sommes connus au moment de la publication de mon rapport en 2001, partageons la même approche citoyenne et responsable mais, pendant fort longtemps nous nous sommes heurtés à l’absence de stratégie intelligente du monde du vin face aux prohibitionnistes, une stratégie qui viserait à gagner la faveur de l’opinion publique, les fameux électeurs auxquels sont si sensibles nos parlementaires. La préférence de beaucoup dans le monde du vin a été, et est toujours, pour certains soit à l’indignation de salon où tous nos « adversaires » réels ou supposés, sont mis dans le même sac et les politiques vilipendés ; soit à de pures réactions de circonstance face aux provocations des hygiénistes-prohibitionnistes : ceux-ci savent manier avec succès la muleta.


Regagner le terrain perdu n’est, et ne sera pas aisé, dans une société très urbanisée, anxieuse, où une part importante de la population vit dans la précarité, où les soucis de forme et de santé dominent chez ceux qui ne sont pas dans la difficulté. C’est un travail  de fond, lent et patient, qui se heurte au goût immodéré des gens  du vin  de vivre en circuit fermé, entre soi. Nous vivons une situation totalement paradoxale puisque le vin, ces 15 dernières années, a gagné ou regagné ses lettres de noblesse dans les médias mais sans que le monde du vin arrive sous sa forme collective à émettre, dans ces mêmes médias, un discours porteur et audible pour le plus grand nombre de nos concitoyens.


Je le regrette et, après m’être engagé sans ambiguïté, dès l’origine de ce blog, je dois vous avouer que j’ai rendu mon tablier. En effet, j’ai fait face à la plus grande indifférence, normale car je ne suis qu’un vieux et petit con de blogueur, des dirigeants du monde du vin qui, pendant tout un temps, se contentaient de brailler à espace régulier avant d’enfin doter Vin&Société de quelques moyens et bien sûr des médias du vin : ce n’est pas vendeur coco.


Certains journalistes de la presse généraliste m’ont contacté pour, selon leur dire, faire de l’investigation sur l’ANPAA mais très vite à l’étage au-dessus le couperet tombait « pas touche à ça, il s’agit de la santé des Français... » Souvenir aussi du raffut du sieur Chabalier autour de son cas d’alcoolique et de son rapport commandé par son pote Ministre de la Santé : le célèbre Philippe Douste-Blazy et d’une réflexion d’un journaliste du Monde « c’est une vache sacré, on ne touche pas à Chabalier. Encore et enfin, la Sandrine Blanchard du Mondelink


Bref, voici un petit et dernier regard en arrière et que la vie continue.


Ça a commencé le 6 juillet 2006 par une chronique « Des mots plutôt que des maux » qui était une lettre au directeur de l’ANPAA.


Monsieur le directeur de l'ANPAA,


Je dois vous faire part de mon admiration pour le combat sans merci que vous menez contre les mots. Quel courage ! Quelle pugnacité ! Permettez-moi quand même de m'étonner du retard à l'allumage de votre dernière bataille : dormiez-vous ? Deux longues années avant d'oser croiser le fer dans les prétoires avec ces malandrins de viticulteurs du Val de Loire. De mauvaises gens, des pervertisseurs de notre belle jeunesse de France, grâce à vous ils ont le rouge au front, votre opprobre les poursuit jusqu'au fond de leur cave et ils n'osent plus s'assoir face à leur femme et leurs enfants.


Monsieur Patrick Elineau, vous qui par le hasard d'une parentèle - cousin de ma première épouse, sa mère était la sœur de votre père - avez assisté à mes premières épousailles, j'espère que votre vocation de chevalier de l'abstinence contrite ne vint pas du spectacle des banquets servis en cette occasion à l'hôtel du Stade à la Mothe-Achard, que les chansons à boire n'ont pas fait monter en vous le courroux, ou est-ce tout bêtement le hasard qui vous fit débarquer à l'ANPAA où vous faites carrière comme d'autre le font chez Coca Cola ou chez Matra missiles. Bref, vous êtes là, et du haut de votre chaire vous pointez votre doigt vers ces gens du vin par qui tous les malheurs du monde, ou presque, arrivent.


Je caricature à peine, mais vos bataillons fournis de l'ANPAA pourquoi ne les jetez-vous pas en vagues successives dans les banlieues pourries, les solitudes glacées pour lutter contre les causes profondes de l'alcoolisme. Non, il est plus facile de ferrailler avec les mots plutôt que contre les maux de notre société. Depuis que vous êtes à la tête de l'ANPAA l'alcoolisme n'a pas reflué, preuve de l'inefficacité de vos armes. Rassurez-vous, monsieur le directeur, je ne suis pas un pourfendeur de la loi Evin, ni un supporter des campagnes de promotion collective, mes écrits en attestent,  je suis tout bêtement un vivant qui sait depuis qu'il est en âge de penser que le premier risque que lui ont fait prendre ses parents c'est de l'avoir mis au monde et ce risque est, avec certitude, mortel.


De grâce, cessez d'être hypocrite, dites que vous êtes prohibitionniste : n'y touchez jamais dites-vous... Pauvre de vous que cette fuite face à la vie que l'on vit. On ne fabrique pas des individus et des citoyens responsables avec de tels principes. Affrontez la réalité, protégez réellement la jeunesse non avec des mots dérisoires, des campagnes sans impact sur les populations à risque, des messages sanitaires dont tout le monde se tamponne. Si avez le culot de croire que les accidents de la vie ne sont pas les vecteurs essentiels des abus vous vous trompez et vous trompez ceux qui payent les impôts qui soutiennent votre action. Soyez efficace et utile car la lutte contre l'alcoolisme vaut plus que vos amusettes dans les prétoires.


Je vous laisse Patrick Elineau, je suis de ceux qui, autant que vous, vivent avec le souci du bien commun, surtout n'allez pas vous asseoir à la table du Conseil de Modération vous risqueriez d'être contaminé. Restez dans votre bel isolement, vos certitudes, mais de grâce cessez de stigmatiser ces femmes et ces hommes qui, par leur labeur, leur savoir-faire, leur amour de leur bout de terre, font la vigne et le vin, portent haut l'image de notre beau pays, nous font vivre. Respectez-les, ils vous respecteront. Bonjour chez vous et faites attention en traversant la rue vous risqueriez de vous faire écraser.


Jacques Berthomeau


Puis comme je vous l’ai dit j’ai vu naître la loi Evin sous la pression des grandes pontes de la médecine. C’est à lire avant de raconter n’importe quoi.


-          La stratégie du Go de Claude GOT link 


-          3 Questions à Claude Got link 

 

Ensuite je me suis intéressé aux comptes de l’ANPAA « Dérèglements de comptes * »link  et « Une petite bordée de questions à nos "amis" l’ANPAA… »link

 

J’ai même adhéré à l’ANPAA « Matricule 17044 : au rapport ! L’argent de l’ANPAA est aussi le vôtre »link sans être suivi par qui que ce soit et avant de ne plus recevoir d’appel à cotisation de cette grande association au fonctionnement haut combien démocratique.


J’ai commis d’autres chroniques L'édito de mars de l'ANPAA : à quel jeu joue-t-on ? à lire absolument ! link ou La Cour d’Appel de Paris passe une dégelée à l’ANPAA : 6000€ dans le buffet et des attendus meurtriers link


C’est dit et écrit sur la Toile.


Maintenant Invignez-vous avec le sieur Dupont mais remuez-vous, ne restez pas le cul sur vos chaises : la cause du vin le vaut bien ! Pour moi la vie est belle, les filles sont belles et je défie le sinistre Batel, à qui j'abandonne ma bonne quinzaine d'année de handicapavec ma flèche d'argent sur le kilomètre arrêté... 


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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 11:00

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Y’a sans contestation du Tintin reporter chez notre vigneron de Corneilla-la-Rivière, juste un peu plus enveloppé comme dirait Obélix – n’y voyez aucune allusion à un néo-belge qui se glisse en ce moment dans la peau de DSK – et sans le pantalon de golf réservé à l’un des 5 du Vin, autre interpelé par le Taulier sur l’épineux dossier de l’enclave de Llivia qui lui n’en a pas foutu une ramée alors qu’il est doté d’une belle automobile allemandelink.

 

L’ami Luc Charlier, outre son déplacement rapide sur le théâtre des opérations giratoires de Llivia, fait la démonstration qu’il existe encore des journalistes qui savent travailler à l’ancienne, c’est-à-dire tourner 5 fois leur plume dans l’encrier sans céder au goût du temps qui consiste à dégainer avant de savoir sur qui on va tirer pour devancer la concurrence. Moi j’aime la belle ouvrage pas le travail bâclé, la reprise pour la reprise ou les marronniers.  Je remercie Luc pour sa disponibilité, comme le souligne Michel Smith : il part au quart de tour, en effet il n’avait aucune obligation de céder à mes provocations gratuites. Merci aussi à Christine d’avoir participer à ce périple inopiné, je suppose que c’est elle qui a pris Luc en photo.


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Avant de donner à la parole à notre Léon je voudrais profiter de cette occasion, sommes toute ludique, pour faire passer un message personnel à l’ami Hervé Lalau, qui monte assez vite sur ses grands chevaux, à juste raison parfois, pour lui dire que dans le métier qu’il fait, celui de critique, qui est une forme  de journalisme, la ligne de partage passe tout simplement entre ceux qui exercent ce métier avec sérieux, honnêteté intellectuelle et respect du lecteur et les autres. Comme disent les jeunes y ‘a pas photo. Qu’il se rassure, il se situe du côté qui mérite respect et considération au-delà des conditions d’exercice de son métier parfois difficiles. Bien faire et laisser dire Hervé, nul besoin de se justifier les  principaux intéressés, les vignerons, savent parfaitement à qui ils ont à faire. Ils ne sont pas dupes mais les affaires sont les affaires. Enfin, le monde du vin n’est pas une grande famille où l’on devrait se serrer les coudes face à l’adversité, chacun y occupe une place, la sienne, rien de plus, rien de moins, et que c’est la confusion des genres qui sème le doute. Celles et ceux qui gravitent autour de la critique du vin n’ont rien à faire dans l’Association de la Presse du Vin. Restent les blogueurs qui n’en sont pas !  

  

FRANCO-LLÍVIA MON AMOUR


« Au péril de mon repos hebdomadaire, aiguillonné par les injonctions amicales de Jacques Berthomeau et par la curiosité insatiable de Denis Boireau, parmi mes plus belles «cyber-trouvailles», je me suis fendu des deux heures de route qui mènent au Plateau Cerdan. » La suite du reportage de LUC ICI link

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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 00:09

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Nul autre que Jean Carmet pouvait dire à Ardisson à la télévision, avec son air bonhomme, qu’un petit chenin sur une tartine de rillettes c’était un vin du matin.


Samedi après-midi dans ma petite tournée cycliste de Paris, au retour en descendant la rue Claude Bernard je me suis arrêté chez l’ami Bruno Quenioux. La porte à peine poussée un jeune homme me proposait un verre. « Pas de refus… »  Chez Bruno on ne fait pas que philosopher on se lubrifie les papilles. C’était la cuvée de Bourgueil Jean Carmet 2011 par Bouvet-Ladubay.


Jean Carmet comme Jean Bouise, Charles Denner, Noël Roquevert, Jeanne Fusier-Gir, Jacques François, Julien Guyomar, Pauline Carton, Pierre Vernier, François Perrot et beaucoup d’autres, des grands seconds rôles qui étaient, naguère, encore le sel du cinéma, surtout français, avec leur gueule et leur gouaille, ou leur art de composer en un plan et une phrase un personnage.


« Les morts ont souvent un visage qui résume leur vie. Jean Carmet avait une figure pleine d'étonnement, comme mon père ; Barbara, des traits lisses, soulagés ; Claude Berri semblait pour la première fois apaisé et Pialat restait Pialat. Mes morts me nourrissent. » du grand Depardieu l’ami de Jean Carmet.


« Depuis plusieurs années, Jean Carmet se promène dans les vignes du Seigneur.

Le verre à la main, il y attend les amis aux enveloppes encore charnelles pour une beuverie spirituelle au creux d'un nuage paradisiaque qu'il aura dégoté en soudoyant quelque hôtesse lassée de n'avoir pas résolu la question du sexe des Anges.

Le « Petit Cycliste » est déjà là, qui leur fait prendre les Enfants du Bon Dieu pour des Canards Sauvages, tandis que la « Grande Folle » vient tout juste de signer le registre. « Le Vigneron » a fait savoir qu'il aurait un peu de retard …

En attendant, sur Terre, Donatienne a déniché le livre du fiston Jean-François et nous offre une nouvelle version du dossier que L'Encinémathèque a consacré à cet imbécile heureux d'être né quelque part. » la suite ICIlink 


Dans sa filmographie deux rôles aux antipodes m’ont beaucoup marqué en 1972  Maurice Lefebvre, l'ami ballot et cocu de François dans Le Grand Blond avec une chaussure noire d'Yves Robert qui propulsa Jean Carmet dans la célébrité, à partir de ce moment-là, il tournera 6 films par an, dans des rôles de plus en plus importants et en 1974 Georges Lajoie, le bistrotier ramenard, un salaud ordinaire dans Dupont Lajoie d'Yves Boisset un contre-emploi qui lui a permis de révéler la maturité son immense talent. (Voir la vidéo absolument)


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Pour  la cuvée voir ICI link

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12 mai 2013 7 12 /05 /mai /2013 07:00

Jasmine au téléphone m’a dit « toi, dès que tu fourres  ton grand pif quelque part c’est le boxon ; tu adhères à l’UMP et voilà que sitôt le roquet de Meaux et le cocker triste se bouffent le nez jusqu’au sang ; tu te tires pour reprendre le fil de ton histoire au temps des Brigades Rouges et vlan l’inoxydable Andreotti casse sa pipe… » Pour faire diversion je lui ai demandé des nouvelles des mouflons. Elle m’a répondu du tac au tac qu’elle souhaitait faire un troisième enfant. J’en suis resté comme deux ronds de flan à l’autre bout de ce qui n’est plus un fil puis, bêtement, je lui ai demandé pourquoi ?

-         Pour plein de raisons mon grand !

-         Tu aurais dû dire mon vieux…

-         Ça ne prend pas coco, ne me la joue pas troisième âge sinon je te flanque à l’hospice…

-         Pas mal comme lieu pour écrire mon amour.

-         Et pour le faire aussi l'amour…

-         Il te faudra attendre mon prochain passage à Paris.

-         Non !

-         Alors viens me rejoindre

-         Oui mon grand, je ne suis pas très encombrante.

-         Mais t’es un peu chiante…

-         C’est pour ça que tu m’aimes.

-         Que tu dis…

-         Prépare ta défense je suis déjà à la gare.

-         Bon voyage mon amour je me prépare à subir tes assauts.

-         Petit con…

-         Non vieux…

-         J’ai envie…

-         Que tu dis…

-         T’as pas envie ?

-         Je suis un moine…

-         T’adore !

 

La fine mouche, qui me connaît mieux que sa poche, savait très bien où j’avais trouvé refuge pour abriter mes envies d’écriture ; ma remontée vers le Nord restait modeste, mais elle me permettait de couper le cordon ombilical avec la capitale. À quelque pas d’une gare d’opérette l’hôtel était simple, familial, peuplé de VRP mal habillés et la forêt tout autour me permettait de faire de longues promenades à pied jusqu’aux étangs de Commelles. Manquait ma chienne. Ma chambre, comme toutes les chambres d’hôtel,  ne me prédisposait guère à l’écriture, je m’y sentais à l’étroit, enfermé. Jasmine le savait. Elle savait aussi qu’elle y trouverait les conditions idéales pour arriver à ses fins. Nous y sommes restés deux jours, mangeant des fraises, buvant du café dans lequel elle trempait ses spéculos. Le temps pourri dehors nous donnait le sentiment que nous étions calfeutrés dans un sous-marin, la nuit je lui parlais d’Andreotti au temps où les Brigades Rouges avaient enlevé Aldo Moro. Le choix du président de la Démocratie Chrétienne fut à l’image de la logique des dirigeants des « Brigate Rosse » un mélange étrange de pseudo-analyse politique et de méconnaissance totale des jeux d’influence qui traversaient cette énorme « baleine blanche » échouée au centre de l'échiquier politique italien qui sécrétait tout et son contraire, y compris sa propre opposition. Andreotti était le personnage le plus emblématique de la DC,  « c'est un jeune homme capable, tellement capable, que je le crois capable de tout », dira de lui son maître Alcide De Gasperi, fondateur de la Démocratie chrétienne, en 1943. Pour le petit rabougri qui allait à la messe tous les matins, le fils à sa maman Rosa fasciné par les splendeurs du Vatican, d’apparence insignifiant « j'ai conscience d'être de stature moyenne mais je ne vois pas de géants autour de moi. » disait-il, c’est cap toute sur le centre-centre  tout en gardant toujours un pied dedans, un pied dehors avec des liaisons dangereuses avec des personnages sulfureux, Michele Sindona, le « banquier de Dieu » mort d'un café au cyanure, Licio Gelli, grand maître de la Loge maçonnique secrète P2, ou encore Roberto Calvi, l'homme d'affaires retrouvé pendu sous un pont à Londres en 1982, et bien sûr les gérants de la Mafia pour s’assurer du contrôle du grand grenier à voix de la Sicile. « Personne n'est à l'abri de certaines fréquentations. Même Jésus-Christ parmi ses douze apôtres, avait Judas. » Giulio tirait les ficelles, retombait toujours sur ses courtes pattes, cultivait l’art du compromis en artiste consommé, cimentait la sainte alliance anticommuniste.

 

Mais pour ces buses stupides du carré des chefs des BR : Andreotti-Moro c’est bonnet blanc et blanc bonnet. Pour eux, la DC c’était le pouvoir, celle qui représentait l’Etat qu’ils voulaient frapper au cœur. À chaque fois que j’avais pu mettre mon grain de sel dans leur étrange processus de décision soi-disant révolutionnaire je m’étais toujours heurté au même discours de Mario Moretti, le vrai chef, « Andreotti et Moro marchent la main dans la main depuis des lustres, ils de donnent la réplique depuis plus de 30 ans, l’un au gouvernement, l’autre depuis le parti et vice et versa… » Pour lui, entre les deux, il ne voyait qu’une différence de style « Moro c’était le grand-prêtre qui, pour permettre au pouvoir de fonctionner, était prêt à créer et à utiliser l’hérésie : le compromis historique avec le PC de Berlinguer. Andreotti, lui, c’était « le magicien qui, à la fin de son tour, faisait disparaître toute le pile de cartes. » Sans être grand clerc mes « compagnons » révolutionnaires, sans l’avouer, sentait qu’Aldo Moro était le seul qui pouvait donner un nouveau souffle au système qu’ils voulaient détruire. Andreotti était un allié objectif des BR, il était le meilleur agent de décomposition du pouvoir d’Etat. Mon statut d’étranger ne me permettait pas de peser sur les décisions, on me maintenait à bonne distance même si on me ménageait car j’étais l’un des rares à pouvoir approvisionner les BR en armement et munitions. Ma logique agaçait. Moretti me rétorquait, à défaut d’argumentaire solide, que les BR était une organisation révolutionnaire pas une coterie du palais du Quirinal. Dès que je sus que leur décision était irrévocable je décidai de prévenir Paris. Le Ministre de l’Intérieur du troisième gouvernement Barre était Christian Bonnet essentiellement préoccupé par les futures échéances électorales intérieures. Les délires des BR pour lui ce n’étaient que des calembredaines qu’ils laissaient volontiers entre les mains des agents du SDEC qui, en dehors d’être obnubilés par la menace communiste, n’avaient pas la queue d’une idée, et surtout n’étaient pas infiltrés dans les mouvances de l’internationale gauchiste. J’étais réduit à l’impuissance

 

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12 mai 2013 7 12 /05 /mai /2013 00:09

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Comme je suis curieux, de temps en temps je fais mon marché sur Twitter. Hier je repère LEXPRESS_Styles ‏@LEXPRESS_Styles Fans de spiritueux et/ou de cocktails? Le blog Spiritueux Magazine devrait vous plaire J. J’y va.


Spiritueux Magazine: « Les tendances du bar parisien »


Le 8 mai 2013 14H00 | par agiroux


« Fils de viticulteurs, Frédéric est tombé dans la marmite des spiritueux quand il était petit. De sa passion est né Spiritueux Magazine, « un blog cultivant qui permet d’apprendre de façon ludique des détails techniques et historiques sur les spiritueux, le bar, et les cocktails ». A déguster, une fois n’est pas coutume, sans modération. »


La suite ICI link


Comme je suis un très grand curieux je me dis ce gars-là y va me donner des bons tuyaux sur des bars de mon Paris. Donc j’y va ICI sur son Blog link 


Je tombe sur la chronique du 9 mai « Aiguebrun, la trilogie mise à l'épreuve des papilles. »


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Chic je me dis ce sont mes potes de Marrenon, sacré Jean-Louis toujours dans les bonscoups et je clique sur LIRE l’articlelink

 

Je vous laisse le soin de le faire.

 

Putain je comprends pourquoi Jean-Louis a embauché une pondeuse de Communiqué de Presse !

 

Franchement pourquoi se cailler le lait à pisser de la copie ? Il vaut mieux se contenter de bons vieux copié-collé ça permet de se tirer les jours fériés chez maman.

 

Voilà c’est dit.

 

Bravo l’Express Styles faut bien ramasser des annonceurs. Sacré Christophe Barbier ça lui permettra peut-être de changer d’écharpe pour faire style !

 

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11 mai 2013 6 11 /05 /mai /2013 11:00

Charles-Henri est un homme cultivé et lettré : 4 fautes en une seule phrase « Le plateau de fromages, Comté, Epoisse, Mont d'Or, Reblechon, Maroil et Valencay, sous cloche, nous fera grande et belle impression ! De l'odorant, du ragoutant et de l'alléchant ! » dans sa chronique du dimanche 5 mai 2013 au restaurant La Traversière - 75 012 Paris 40, rue Traversière Note : 13/20.


Dans son inimitable blog L'instant Resto « Gastronomique, et Hôtelier, Conçu, Proposé et Animé par Charles-Henri Orliac, Chroniqueur – « Appréciateur » Gastronomique et Hôtelier Indépendant » – sévit toujours sur la Toile avec ses critiques ampoulées qui débouchent sur le vide de l’absence de tout commentaire. Le blog se dit sélectionné par Libé-Food mais n’y apparaît jamais dans le top.


Je suppose que notre homme met toujours en pratiques les « bonnes pratiques » dont il est fier, qu’il joue toujours collectif comme au bon temps où il fit une irruption épistolaire remarquée sur la Toile par les bons soins de l’ami Bruno Verjus. Depuis, Oncle CHO est retombé dans les ténèbres extérieures.


Alors pourquoi lui  consacrer une chronique ?

 

Pour deux raisons :


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1-      Pour vous faire part de l’audience de son blog dans le classement TOP BLOGS - GÉNÉRAL – et GASTRONOMIE de MAI 2013 d’EBUZZING

 

2-      Pour poser la question aux restaurateurs qui « accueillent » ce cher CHO dans les conditions que l’on sait pourquoi le faites-vous ? Qu’en espérez-vous eu égard à ce que ce blog est un zombi sur la Toile ?

 

En effet,  L'instant Resto le  site le plus visité en France occupe la 13 566ième place au classement Général et la 932ième dans la catégorie Gastronomie

 

A titre de comparaison les blogs de deux chroniqueurs culinaires reconnus : Gilles Pudlowski et François Simon : « les pieds dans le plat » et « Simon Says » se situent ainsi dans le classement :

 

Pour le premier « les pieds dans le plat » : 727ième au Général et 132ième dans la catégorie Gastronomie

 

Pour le second « Simon Says » : 3174ième au Général et 450ième dans la catégorie Gastronomie.

 

Bien évidemment, ces deux critiques sont d’abord et surtout des critiques papier et leur blog n’est présent sur la Toile que pour « chasser » une nouvelle chalandise et leur permettre de mieux coller à l’actualité. Tel n’est pas le cas de notre Oncle Cho, qui doit sans doute exercer une autre activité pour vivre. Mais là nous pénétrons dans une zone grise où seuls ceux qui ont eu l’occasion de croiser l’Oncle CHO peuvent s’exprimer. Ils l’ont fait auprès de moi à titre privé… Que voulez-vous c’est la vie que l’on vit et Charles-Henri peut continuer à se vivre comme un grand de la Gastronomie, au moins il se nourrit ce qui n’est pas le cas des pauvres critiques de cinéma, de musique ou de livres. Du côté des vin CHO se contente de les citer : c’est moins risqué.

 

Celles et ceux d’entre vous qui souhaiteraient mieux connaître la vie et l’œuvre de Charles-Henri Orliac Chroniqueur – « Appréciateur » Gastronomique et Hôtelier Indépendant » peuvent faire appel au Taulier qui se fera un grand plaisir de vous communiquer tous les liens nécessaires. Sur la Toile rien ne se perd, rien ne se créé, tout reste virtuel.

 

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11 mai 2013 6 11 /05 /mai /2013 00:09

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C’est le Nhon Keizai  Shimbun de Tokyo qui l’annonce : « Il se peut qu’un jour on ne puisse plus manger de sanuki udon [plat traditionnel japonais composé de nouilles plongées dans un bouillon] link  La quasi-totalité du blé utilisé pour leur fabrication est produite dans l’ouest de l’Australie, où les surfaces dédiées à cette variété diminuent massivement »

 

Ma référence en matière d’art culinaire au Japon est Naomichi Ishigelink. Que nous dit-il sur ces fameuses nouilles ?


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« Les nouilles, un mets on ne peut plus ordinaire, sont peut-être le plat le plus représentatif des différences gastronomiques qui existent entre les régions du Kantō et du Kansaï » Des barrières douanières ayant été installées depuis longtemps sur le route Tōkaidō qui longe le Pacifique, on a fait rapidement la distinction entre la grande région qui étaient à l'Ouest de celles-ci, Kansai, et celle qui était à l'est, Kantō. Aujourd'hui, le Kansai, désigne la grande région d'Ōsaka, Kyōto et Kōbe. Quant à la région du Kantō, c'est bien évidemment celle de la mégalopole formée essentiellement par Tōkyō, Kawasaki et Yokohama. « Il ne s'agit pas là de "régions" dans le sens administratif du terme, mais plutôt historique, économique, commercial et surtout culturel (…) une très grande majorité de Japonais considèrent que « l'âme » du Japon est plutôt à trouver dans le Kansai. »


« En effet, il existe une grande variété de nouilles au Japon mais celles que l’on consomme le plus fréquemment sont les udon et les soba. Les udon sont des nouilles longues et épaisses à base de farine de blé ; les soba sont des nouilles longues et fines à base de farine de sarrasin et de blé. Ces deux sortes de nouilles sont bouillies et servies dans le même type de soupe. Une fois cuites, les udon sont blanches et moelleuses, alors que les soba sont brunes et de texture granuleuse. »


Le modèle établi voudrait que les soba soient les nouilles favori à Tokyo et dans la région du Kantō alors que la région du Kansaï est considérée comme le territoire des udon. La réalité est plus complexe… »


Pour les habitants du Kansaï « la couleur noirâtre des soba est bien moins appétissante que la douce blancheur des udon et en plus, le bouillon des soba leur semble trop salé. »


Pour les habitants du Kantō au contraire « le bouillon à base de sauce de soja usu-kuchi qui accompagne les udon est trop léger et sans saveur. De plus, les nouilles udon sont si épaisses qu’il  est impossible de les avaler d’un coup et la façon dont les gens du Kansaï mordent dans leurs nouilles est considérés comme vulgaire. »


Sachez-le les Japonais sont à l’endroit des pâtes « d’une exigence maniaque, qu’il s’agisse de spaghettis italiens, de nouilles chinoises (râmen), de pâtes à base de farine de sarrasin (soba) ou de blé (udon). Du côté des cuisiniers, on en ferait presque un art, à l’instar du thé. »


Après cette mise en bouche revenons au péril qui menace les nouilles japonaises


« L’Australian noodle wheat [ANW, blé à nouilles australien], un blé à la texture moelleuse qui entre pour environ 60 % dans la composition du mélange de blés utilisé pour les udon, est un produit de niche pour les agriculteurs australiens. Mais son prix de vente à la tonne était en 2011 inférieur de 25 dollars australiens [20 euros] à celui des deux variétés qu’achètent la Chine et les pays d’Asie du Sud-Est.


En 2011 cette proportion est tombée à 12 %, et il semble qu’en 2012 elle ait encore diminué. Inquiets, des représentants du ministère de l’Agriculture japonais et les professionnels concernés rendent chaque année visite aux cultivateurs australiens à l’époque de la récolte pour leur demander de poursuivre la production, mais la tendance ne change pas »


L’Australie, dont la moitié des terres arables est cultivée en blé, était en 2011 le troisième exportateur de blé dans le monde après les Etats-Unis et l’Union européenne. Elle est le deuxième fournisseur du Japon après les Etats-Unis, avec 20 % des importations nippones de blé toutes variétés confondues. La menace vient de la Chine « entre janvier et octobre 2012, l’Australie a exporté 2,26 millions de tonnes de blé en Chine, soit trois fois plus qu’en 2011. »  Comme sur toutes les matières premières agricoles la demande chinoise fait exploser les marchés, tout particulièrement pour les céréales afin de satisfaire la consommation humaine, mais aussi celle du bétail, du fait de l’augmentation de la consommation de viande. L’arbitrage quantité/qualité joue au détriment du Japon.


« La Chine ne se montre pas seulement combative sur le plan des importations ; elle s’emploie aussi à acquérir des terres agricoles australiennes. A la fin de l’année dernière, a rapporté la presse locale, une entreprise affiliée au Beidahuang Trade Group, un grand organisme de production et de négoce agricoles de la province du Heilongjiang, le plus important de Chine, a acquis 23 000 hectares de terres d’excellente qualité dans la Weatbelt « ceinture céréalière », en Australie-Occidentale. »


Pour lire l’article « Menace sur les nouilles japonaises » c’est ICI link


À Paris si vous souhaitez déguster les meilleurs udon allez au restaurant Sanukiya 9 rue d'Argenteuil, 75001link 

 

Que boire avec vos udon ?

 

Bien sûr on peut opter pour du thé, chaud ou froid, ou pour une bière japonaise. Mais votre Taulier lui vous propose d’opter soit pour du saké, soit pour un vin nature d’Inoué Mito vigneronne à Chanonat 63450. Enthousiaste, un fan écrivait « Une vigneronne japonaise en Auvergne!... Ça vous en bouche un coin, n'est-ce-pas ? Et, en plus, elle réalise des prodiges travaille de la façon la plus naturelle possible et n'utilise aucun intrant. Le résultat est remarquable, mais hélas si rare… » En effet, notre vigneronne nippone produit peu de flacons. J’ai acquis en son temps 2 de ces précieux flacons : Chicci un gamay et la cuvée Genki des raisins de roussanne achetés en Ardèche pour être vinifiés en Auvergne, aussi floral que friand et tendu.


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Du côté du saké sur lequel je n’ai pas encore chroniqué car je ne suis pas encore au bon niveau pour le faire, je vous propose la belle préface de Toshiro Kuroda au livre de Laurent Feneau « Sakés » chez Argol 13€.


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En guise de préface

Le saké n’est pas

Le saké n’est pas un brûle-gorge.

Il ne tord pas les boyaux non plus.

Le saké n’est pas à être servi dans une coupelle à double fond,

au personnage poilu.

Il n’a donc pas besoin de serveur asiate aux grands sourires.

 

Le saké n’est pas un spiritueux

Il n’a pas, s’il est bien fait, de distillat d’alcool.

Le  saké n’est pas destiné à la fin du repas.

Il ne choisit donc pas le moment pour être bu : avant, pendant, après et entre-temps.

 

Le saké n’est pas difficile pour la température.

Il ne déteste pas être tiédi, ni ne refuse à être servi frais.

Parce que le saké n’est pas boisé, il ne contient pas de tanin.

Il n’a pas non plus l’acidité saillante de tartrique.

 

Le saké n’aime pas, comme une jeune fille, le temps qui passe.

Il ne vieillit que difficilement, sauf quelques exceptions, qui, elles,

ne détestent pas la marque des ans.

Le saké n’a pas de terroir, puisque le riz, sa matière, aime voyager.

Il ne dépend pas du lieu, sauf pour l’eau de roche à qui il essaie de ressembler.

 

Le saké est cependant tout un monde de saveurs, que Laurent a su si bien décrire.


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10 mai 2013 5 10 /05 /mai /2013 12:00

Qui c’est qu’a dit, comme m’sieur Gotti, que j’aimions point la Bourgogne. C’matin je cause de la maison Latour de Beaune et juste avant la méridienne je fais de la réclame pour « quatre boxeurs de poésie qui ne flanchent pas devant le mythe, plus qu'un hommage, ils se glissent avec amour et insolence dans les mots de Gainsbourg et plus précisément sur sa période jazz. Humour, dérision et surtout émotion sont une fois de plus au rendez-vous. C'est d'une classe et d'un talent fou. »  le Quartet Gevrey Chambertin.


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« Gainsbourg, moi non plus » c’est du jeudi 9 mai 2013 au dimanche 30 juin 2013 à L'Européen 5, rue Biot dans le 17e Paris link 

Zoon Besse : le chanteur

Pierre Marie Braye Weppe : violon et guitare

Dany Rizo : Contrebasse

Gaetan Pantanella : guitare


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« La gageure est osée : comment faire du Gainsbourg sans l'imiter, mais aussi sans l'affadir ?Ils le font, et de quelle manière ! Zoon Besse, le chanteur, a le timbre de voix (tout le monde le dit) de Gainsbourg. Cet attribut le sert, il n'en fait pas son fonds de commerce. Pareil pour la gestuelle et l'expression : il sait esquisser un geste, une mimique, qui suggèrent le personnage, sans en rajouter. Il est un interprète, dans toute sa noblesse, il donne son ton à une chanson. »

« Une mise en scène efficace, une énergie débordante, entre musique et théâtre, entre cabaret et grand concert, ça joue du tonnerre, c’est généreux... C’est beau !

Un vrai beau spectacle sur Gainsbourg et ses chansons… un vrai beau spectacle tout court... »

Joël

 

Un aperçu musical ICI link 


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10 mai 2013 5 10 /05 /mai /2013 00:09

Cher Louis-Fabrice Latourlink ,

 

Au tout début d’avril, sur les coups de 5 heures de l’après-midi, je reçu un courrier – presqu’un poulet - Billet doux [Ancien]. Synonyme de lettre – d’une de vos cousines, Bénédicte Poisot,  émigrée dans le Perche, à Moutiers-au-Perche précisément où, avec toute la famille, elle élève des vaches charolaises et des volailles. Que me disait donc cette Bourguignonne d’origine ? Tout d’abord pour éclairer ma lanterne : que Louis-Fabrice Latour venait de lui donner mes coordonnées. Très gentil de votre part me disais-je ! Et puis elle m’indiquait « Nous élevons une poularde, volaille à maturité, la Poularde de Culoiseau que nous distribuons chez de grands restaurants et bouchers. » Pensez bien Louis-Fabrice que le taulier, tel un bon vieux cheval de trait – j’oserais même écrire un percheron – par l’odeur de belle et bonne avoine alléché sentait ses papilles frétiller. Votre cousine poursuivait « Nous avons eu le désir d’associer les vins de la maison Latour à nos poulardes à l’occasion d’un déjeuner de Presse chez Senderens. C’est une mise en commun des compétences familiales magnifiées par le chef Jérôme Banctel  que nous vous proposons de découvrir. »


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Vous me connaissez Louis-Fabrice, si l’on me prend par le flanc des bons sentiments je suis toujours partant. C’est donc avec un réel plaisir, et beaucoup de curiosité que j’ai accepté l’invitation de Bénédicte Poisot. J’adore la volaille, c’est un marqueur de mon enfance, le visage de ma mémé Marie et de sa basse-cour un peu anarchique. « Mon petit gars as-tu pensé à barricader le poulailler ? » me disait-elle. Bien sûr que oui car de les voir ainsi toutes « accoumussées » (serrées les unes contre les autres) sur le perchoir dès que le jour baissait me procurait un sentiment de paix, c’était le rythme naturel du temps. L’odeur du poulet rôti et la douceur de la poule au riz font partie intégrante du socle de ma culture culinaire.


Bien évidemment, l’alliance de la Poularde de Culoiseau et des vins de vos propriétés Louis-Fabrice, chez Senderens de surcroît, me hissait sur les hauts-plateaux de la haute cuisine  française. Mais, comme je m’en doutais, la réception fut sans façon, sans tralala, simple et de bon goût, chaleureuse et familiale. Benoît, le mari de Bénédicte, leur fille étudiante, étaient là accueillants et heureux de nous présenter le fruit de leur travail. Vous Louis-Fabrice n’étiez point des nôtres, et je ne vous en fait pas le reproche car je crois que vous étiez chez nos « amis » anglais à faire votre commerce, ce qui pour un grand négociant bourguignon, président de la Fédération des Exportateurs est dans l’ordre des choses.


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Le déjeuner fut de grande classe par l’excellence de ses mets et de vos vins, mais je ne vais pas tomber dans le travers de certains de mes collègues, qui se prennent pour des chroniqueurs gastronomiques, et vous allécher par une description chantournée des mets. Pour moi un  repas, même de presse, reste un lieu de conversation et de convivialité. Tel fut le cas du déjeuner du 18 avril qui allia la haute cuisine, des vins de haut vol et une atmosphère conviviale, décontractée, permettant d’échanger sans se cantonner à des commentaires sur les vins et les mets. Pour tout vous dire, Louis-Fabrice, je me suis senti l’invité de vos cousins comme chez eux dans cette belle campagne du Perche verdoyante et si représentative de cette France à la Vidal de La Blache que j’aime tant.


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Les mots ont de l’importance. J’y attache une grande importance car ils sont tant et tant galvaudés par les petites plumes des communiqués de presse que de lire en en tête de la belle brochure de présentation des poulardes de Culoiseau : Éloge de la lenteur excite grandement mes neurones, me fait pressentir que chez les Poisot l’authenticité n’est pas un mot galvaudé. Le temps, prendre le temps de laisser au temps d’accomplir son œuvre : ici des « volailles bien faites ». Ce temps qui est de l’argent nous le compressons insoucieux des rythmes biologiques : les poulardes de Culoiseau au plumage roux et aux pattes blanches, sont issues d’une souche ancienne à la croissance lente. Elles sont élevées jusqu’à leur maturité sexuelle, 4 mois, ce qui leur confère une chair persillée, dense, fine et savoureuse. Le bien-manger des poulardes de Culoiseau est issu des céréales cultivées sur l’exploitation des Poisot. Ce sont des agriculteurs, des éleveurs et des commerçants, ce que l’on nomme dans le jargon une TPE.


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Que puis-je vous dire de plus ?


-          Tout d’abord allez visiter le site, c’est simple et de bon goûtlink 


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-          Pour ceux qui n’y irait  pas un peu de géographie « Installé sur les bords de la Corbionne, Moutiers au Perche est un des villages les plus anciens du Perche. Ce ravissant petit village est accroché à la colline du Mont Harou. Il a abrité au VIème siècle la plus ancienne communauté monastique du Perche, fondée par Saint Lhaumer. Cet ermite venu de Chartres a évangélisé les habitants de la forêt qui couvrait alors tout le Perche. Aujourd’hui, ce village d’éleveurs, d’artisans et de cultivateurs de 500 habitants a su conserver une image forte et est classé parmi les plus beaux villages de France. Les chemins de randonnées y sont très nombreux. Un des chemins remarquables est le chemin du « Gué de Culoiseau » qui depuis le centre du bourg, passe devant l’église, gravit le mont Harou et traverse la forêt. C’est dans cet environnement magnifique, dans un panorama admirable, que nous abritons depuis un demi-siècle le cœur de notre élevage. »


-          J’adhère en tant que Secrétaire-Perpétuel autoproclamé de l’ABV  à ce que « La Poularde de Culoiseau est l’héritage de la «volaille du dimanche», à la fois tendre et goûteuse, croustillante et juteuse. À partager tout simplement »


-          Pour « les parigots tête de veau » vous la trouverez : • Boucherie de l'avenir 51, rue du rendez-vous 75012 Paris - 01 43 43 72 80 - • Boucherie Yves Marie Le Bourdonnec 172, avenue Victor Hugo 75016 Paris - 01 47 04 03 28 • Boucherie le Coq Saint Honoré 3, rue Gomboust 75001 Paris - 0142 61 52 04

 

- Que le Corton Grand Cru 2003 « Château de Grancey » était grand et je lui ai fait grand honneur n'en déplaise aux modérés...


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Voilà, cher Louis-Fabrice, ce petit mot pour vous dire merci de m’avoir fait convier à ce déjeuner chez les Poisot, ce dont je suis ravi. Je profite aussi de cette lettre pour renouveler à la famille Poisot mes encouragements et mes félicitations pour leurs volailles bien faites. Avec eux le terroir reprend de sa consistance, de sa substance humaine, cette main qui fait, qui fait bien et qui permet, bien plus que le verdissement de la PAC chère aux gris bureaucrates de Bruxelles, de faire vivre nos belles campagnes, de les entretenir comme un vaste jardin, mosaïque de territoires boisés, enherbés, cultivés et de villages bien tenus et encore peuplés. L’emploi commence par l’infiniment petit, ces mailles fines qui sont la trame de nos pays.


Bien à vous.

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