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24 mai 2013 5 24 /05 /mai /2013 11:12

De tout temps les Parigots tête de veau adorent les vins de Loire. C’est comme si un cordon ombilical reliait les vignobles qui s’agrippent autour du fleuve avec la ville capitale. Alors pourquoi ne pas mettre en scène sur la Seine les vins de Loire se sont dit les membres d’un Petit club privé du vin, Vindiou link Citant Etienne Davodeau dans Les Ignorants  « Il s’agirait alors d’envisager le vin comme un lien, puissant et mystérieux, entre la terre et l’homme » le petit club privé du vin propose à ses membres de découvrir le travail de vignerons engagés avec qui des liens ont été noués et de partir à la découverte de Domaines à travers une sélection de bouteilles.


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Votre Taulier qui est un voisin du Batofar, qu’est amarré au bas de la Grande Bibliothèque du père François, enfourchera sa flèche d’argent pour fondre via la Place d’Italie le bord de Seine. Il est prévu qu’une délégation de vignerons conduite par le sémillant Patrick Baudouin l’accueillera en grandes pompes pour l’accompagner sur la passerelle et lui rendre les honneurs dus à son rang. À très vite !

 

2 jours

35 vignerons

200 cuvées


RENCONTRE ET DÉGUSTATION avec les VIGNERONS


Consultez le Programme avec entre autres :


la Biodynamie présentée par Thierry Germain du domaine des Roches Neuves


la subjectivité du goût expliquée par Frédéric Brochet du domaine Ampelidae


les années Présidentielles de Hollande à Mitterrand dégustation des vins des domaines de la Chevalerie et Bernard Baudry

 

Les liens avec les domaines sont du Taulier qui doit toujours se taper le boulot d'infos des Parigots.

 

★ AMPELIDAE link  ‎

 ★ YANNICK AMIRAULT link

★ PATRICK BAUDOUINlink 

 ★ BERNARD BAUDRY link  

 ★ DOMAINE DES BÉRIOLES link   

 ★MARC PLOUZEAU link   

 ★ SÉBASTIEN BRUNET link 

 ★ DOMAINE CADY link  

 ★ DOMAINE DE LA CHEVALERIE link  

 ★ CLOS CRISTAL link   

★ MATHIEU COSTE link  

★ DANIEL CROCHET link 

FRANÇOIS CROCHET link 

★ DOMAINE DE LA GRANGE TIPHAINE link  

★ NICOLAS GROSBOIS link 

★ LA HAUTE FÉVRIEn link   

★ LES HAUTES NOËLLES link  

★ LAURENT HERLIN link 

★ DOMAINE DES HUARDS link  

★ DOMAINE HUET link  

★ FRÉDÉRIC MABILEAU link  

★ ALAIN MABILLOT link 

★ ALPHONSE MELLOT link 

★ JEAN-FRANÇOIS MÉRIEAU link

★ DOMAINE PELLÉ link  

★ PITHON-PAILLÉ link  

★ DOMAINE DE L’R link  

★ DOMAINE RICHOU link   

★ DOMAINE DES ROCHES NEUVES link   

★ DOMAINE SAINT-NICOLAS link 

★ DOMAINE SÉROL link  

★ LA TAILLE AUX LOUPS link   

★ LES TERRES BLANCHES link  

★ MARIE THIBAULT-CABRIT link

★ DOMAINE DE VILLALIN link

★ CHATEAU DE VILLENEUVE link  

 

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24 mai 2013 5 24 /05 /mai /2013 00:09

Mercredi dernier j’ai déjeuné à la Cagouille avec mon ami Jacques et, sans le savoir, en entrée, j’ai consommé une toute nouvelle Spécialité Traditionnelle Garantie : des moules de bouchot « brûle-doigts ». Ne vous y trompez pas jeunes louves et petits loups des villes, Bouchot n’est pas une contrée reculée de notre beau terroir mytilicole et « brûle-doigts » est la recette. En revanche qu’est-ce donc que cette Spécialité Traditionnelle Garantie que votre Taulier ignorait ?


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Les faits d’abord : le Journal officiel de l'Union Européenne du 7 mai 2013 vient d’enregistrer en tant que Spécialité Traditionnelle Garantie Les moules de bouchot, spécialité française de moules élevées sur des pieux.

 

Bouchot n’est donc ni une ville ni un lieu-dit mais l’une des façons d’élever des moules « C'est un élevage spécifiquement français, et la production française est essentiellement en moules de bouchot » Selon l'Inao en 2011 41.000 tonnes de moules de bouchot ont été produites en France, sur le littoral de l'Atlantique et de la Manche.


Une pincée d’Histoire « C’est un voyageur irlandais, Patrick Walton, qui en 1235, a inventé la culture sur bouchot. Victime d’un naufrage dans la Baie de l’Aiguillon, il s’installe et se consacre à la capture d’oiseaux d’eau à l’aide de filets.


Il s’aperçoit rapidement que les piquets retenant ses filets, plantés dans la mer, se recouvrent de moules. Il multiplie les piquets et les réunit par des claies. Il baptise son invention avec les mots « bout » et « choat » : la clôture en bois. »


La STG, Spécialité Traditionnelle Garantie, est un signe européen qui met en valeur la composition d’un produit ou son mode de production traditionnel. Elle atteste de la spécificité et de la qualité d’un produit.


Encore un me direz-vous ? Oui, mais sachez aussi qu’il existe une AOP «Moules de Bouchots de la Baie du Mont Saint-Michel» La zone d’élevage s’étend de la partie de l’estran de la Baie du Mont-Saint-Michel située au sud de l’alignement du clocher de Carolles et de la pointe de la Chaîne, et à l’ouest de la limite entre les départements de l’Ille-et-Vilaine et de la Manche. « Cette zone offre aux moules les conditions d’une alimentation abondante, spécifique et variée, qui est liée à l’originalité de la Baie (présence d’un vaste estran), sédimentaire, hydrodynamique (interactions entre le courant issu du plus important marnage des marées de France et le flux des rivières qui se jettent dans la Baie), et écologique (transfert et interactions entre divers écosystèmes dont les polders, les vasières et les marais maritimes). Les mécanismes d’alimentation des moules dépendent également des caractéristiques (température, salinité, turbidité) des eaux de la zone dans laquelle elles sont élevées. »


Revenons à la STG, ne pas confondre avec la CSCG, réclamée par les producteurs français, « va permettre de définir une norme de calibrage, de type d'élevage, une norme qui est applicable et contrôlable » et éviter que certaines moules, provenant parfois de pays où il n'y a pas d'élevage de moules de bouchot, portent le nom de moules de bouchot lors de leur commercialisation, trompant ainsi le consommateur. ». Du côté de la mécanique c’est l’ODG représente et rassemble les opérateurs de la filière des produits labellisés « STG ». « Les règles de production sont consignées dans un cahier des charges dont le respect est contrôlé par un organisme certificateur. Le champ d’application du cahier des charges concerne uniquement les produits dénommés « Moules de bouchot », c’est-à-dire des moules d’élevage produites exclusivement sur bouchot dans les estrans après captage de larves en milieu naturel. Les produits de la pêche et tous les autres modes d’élevage en sont exclus. Les moules bénéficiant de la Spécialité Traditionnelle Garantie « Moules de bouchot» sont des moules fraîches entières, vivantes. »


Pour produire une moule de bouchot il faut une année : « C’est au début du printemps que naissent les Moules de bouchot entre la Charente et la Loire. Des cordes sont tendues horizontalement pour recueillir ce naissain qui peut se fixer facilement. En juin, les cordes sont disposées sur des portiques en bois appelés chantiers. Le naissain se développe ici jusqu’à la fin de l’été. Les cordes sont enroulées en spirale autour des bouchots à partir de septembre. Pour protéger les Moules de bouchot contre l’invasion des crabes, les pieux sont habillés d’une jupe ou tahitienne. Le développement des Moules de bouchot a lieu pendant l’hiver et le printemps suivants. Les artisans producteurs veillent au bon développement des Moules de bouchot et interviennent tout au long de leur croissance pour garantir une qualité optimale. Par exemple, le catinage consiste à entourer les pieux de filets pour que les Moules de bouchot ne soient pas emportées par les tempêtes. Les algues sont enlevées régulièrement et les invasions de prédateurs surveillées. Après un an sur le bouchot, les moules sont cueillies mécaniquement par bateau amphibie ou tracteur pour être lavées, triées et conditionnées pour l’expédition et la vente. »

 

Moules de bouchot « brûle doigts »

 

Ustensiles


- 1 poêle en tôle assez mince, genre plat à paella de bazar. Faites le chauffer à blanc, et versez-y les moules de façon à ce qu’elles tiennent sur une seule couche. Continuer à feu vif, en remuant jusqu’à ce qu’elles s’ouvrent bien.


Pas de poêle antiadhésive.


Ingrédients


- Moules de bouchots bien sûr mais les coques et les couteaux peuvent subir le même sort.

- Poivre du moulin


Voilà mais ce n’est pas tout ça qu’est-ce-qu’on boit avec mes moules de bouchot « brûle doigts » ?

 

En bonus

 

1-      Une belle chronique de novembre 2006 du blog Cuisine de la Mer Moules à la brûle doigtlink

 

2-      Comme c’est bientôt l’été et que le soleil va nous cuire une recette du Taulier : une salade de pâtes aux moules de bouchotlink 


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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 11:00

Tout est dans la manière pas dans la bouteille m’sieur Got, la manière de boire bien sûr. Le vin n’est pas la cause de l’alcoolisme, même si bien sûr il peut en être l’un des vecteurs vu qu’il contient de l’alcool, alors de grâce cessons de le charger de tous les mots de notre société. Je ne vais pas reprendre ici ce que j’ai si souvent écrit sur cet espace de liberté la lutte contre ce fléau mérite beaucoup mieux qu’un affrontement stérile entre deux camps irréductibles.


Au saut – j’aurais pu écrire indifféremment au seau, vu le temps, ou au sot, en référence au sot d’eau Chabalier – du mois de mai au mois de juin je vais m’offrir une équipée pour rallier – mais non Antonin, pas railler – des hauts lieux où s’exposeront des vins nus. J’espère que le Dieu Soleil sera libéré par les hygiénistes hostiles aux bains de soleil et aux naturistes.


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Je commencerai sagement en utilisant le métro pour me rendre du côté d’Ivry « chez Paco » qui, du 31 mai au 2 juin, dans son repaire de la rue Marat, le 40, Métro Mairie d’Ivry ligne 7, organise la Résistance des Francs-Tireurs de la picole contre les Visages Pâles qui ont déterrés la hache de guerre. Pour sûr que nous, nous fumerons le calumet de la paix après avoir liché les liquides proposés par une tribu de bio, biodynamiste ou « naturiste ».


Thierry Navarre, Saint Chinian /Jeff Coutelou, Languedoc/Fred Rivaton, Roussillon/Julien Bresteau, la Grange aux Belles, Anjou, Aubance/Coralie Demeure, la Grange Tiphaine, Montlouis sur Loire, Touraine/Mathieu Coste, Coteaux du Giennois/Marie Eliane Lelievre , Domaine Soleyane, Bugey/Brigitte Fleith, Alsace/Mathias Marquet, Bergerac/Philippe Maffre , Gaillac/Thiebault Hubert Verdereau, Bourgogne et Volnay/Marie Lottin, Chateau Bas, Coteaux d'Aix/François Decombes, Chateau La Haie , Côtes de Blaye/Silvio Morando, Piemont Italie.

En présence des Tontons François, éleveurs de porcs noirs gascons dans le Tarn et la possibilité de se restaurer durant les trois jours, chez les voisins de Paco, le Gourmet d'Ivry, Traiteur et la Boucherie du Monde, grillades. Le samedi soir 1 juin à partir de 21h , repas au restaurant KM3,107 rue Molière, le chef Erwan Garel, vous accueillera en présence des vignerons, menu unique, réservations auprès de l'établissement.


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Ensuite je monterai dans ma petite auto le dimanche aux aurores pour filer dans la patrie d’Eva, qu’est Montreuil-sous-Bois dans le neuf3, pour rallier chez l’Amitié Rit 120, avenue du Président Wilson, 93100, Métro Croix de Chavaux ligne 9 où le naturisme nous éveillera les sens et nous émerveillera l’esprit. Que du bon m’sieur Got :


Jean-François Nicq (Foulards Rouges), Laurence Manya Krief (Yoyo), Jean-Sébastien Gioan (Potron Minet), Philippe Benezet (Turenne), Pierre Fenals (En Belles Lies), Noëlla Morantin, Agnes et René Mosse, Grégory Leclerc (Chahut et Prodiges), Anne Paillet (Autour de l’Anne), France Gonzalvez,, Marcel Richaud, Isabelle et Bruno Perraud (Côtes de la Molière) et sous réserve Eric Pfifferling (l’Anglore), Alexandre Bain, Nicolas Carmarans... et Dominique Dury proposera sa cuisine inventive et ré-créative entre 12h et 15h... + Verre «collector» pour la dégustation : 3€ ou caution.


Enfin, cerise sur le gâteau, après avoir rangé ma petite auto je monterai sur mon vélo pour grimper jusque aux hauts de Ménilmuche pour découvrir « Sous les Pavés la Vigne » de la rue 89 chère au Vindicateur Antonin Tronche de Vin. Pour la suite c’est ICI link 


Affiche Salon Rue89

 

Voilà c’est écrit.


En prime je vous offre :


1-      Les grands débats d’Europe 1 soir  de Nicolas POINCARÉ (à partir de la 57 mn) : Le vin est-il un produit dangereux ?link


Jacques DUPONT, journaliste au Point et spécialiste du vin. Il vient de publier « Invignez-vous » aux éditions Grasset/ Laurent KARILA, Psychiatre et addictologue. Il est l’auteur du livre « Accro » publié chez Flammarion/Claude GOT, Professeur en médecine et Président du collège scientifique de l’observatoire français des drogues et toxicomanies/Jean Luc PETIT RENAUD, chroniqueur gastronomique pour Europe 1.

 

2-      Sot d’eau dans Le Point du 8 Décembre 2005 signé Patrick Besson

 

« Tout le monde critique Hervé Chabalier.

Mais moi je le comprends.

L'une des meilleures choses sur terre est le vin et Hervé n'a plus le droit d'en boire.

Ce serait supportable pour lui si personne n'en buvait. Pour Hervé, tout verre de vin est mauvais car il le mènerait à la bouteille, puis à la caisse, puis à la cave, puis au cercueil. Il ne lui viendrait pas à l'esprit que nous n'avons pas ce problème-là avec l'alcool. Que lorsque nous buvons une slivovica le matin, nous sommes au thé le soir. Que le vin arrose nos meilleurs déjeuners de copains mais que l'eau ruisselle sur nos adorables dîners familiaux. Qu'un scotch chasse notre mélancolie mais que c'est le jus de pomme qui nous désaltère. Qu'une première bière est amusante mais qu'une seconde est rasoir. L'abstinence à laquelle, par exaspération, Hervé veut nous réduire est indispensable à sa survie, mais pas à la nôtre. S'il a eu la faiblesse de se laisser ligoter par l'alcool au point d'être aujourd'hui condamné à la sobriété pour le restant de ses jours, il n'y a aucune raison pour que nous, qui avons su conserver notre liberté face à la boisson, nous devions matin, midi et soir baigner notre bouche heureuse, notre langue délicate et notre palais sensible dans l'eau et uniquement dans l'eau.

Il a du pain sur la planche, Hervé. Mais les anciens alcooliques ont de l'énergie à revendre. Exemple : George Bush. C'est pour quand, alors, le bombardement de la Syrie ? Ce n'est pas qu'on s'ennuie, mais George était parti sur les chapeaux de roue et là, il y a comme un ralentissement dans ses expéditions guerrières. Une sorte de manque d'agressivité. Je me demande s'il ne se serait pas remis à boire. A la place de Barbara, j'inspecterais avec attention le Bureau ovale, au cas où le président des Etats-Unis y planquerait des bouteilles. Passons. Première tâche de Chabalier : caviarder sévèrement l'Evangile. Parce qu'à Cana Jésus, il ne multiplie pas les bouteilles de Badoit. Et le soir de son arrestation, qu'est-ce qu'il sert à ses disciples ? Pas du Fanta, que je sache. Buvez-en tous, car ceci est de la menthe à l'eau. C'est bon, la menthe à l'eau, mais ça n'a jamais eu la couleur du sang. Du sang du Christ.

Les gens qui boivent de l'eau vivent plus vieux que les gens qui boivent du vin, mais moi je ne veux pas vivre vieux dans un pays où les anciens alcooliques exigent que tout le monde boive de l'eau. Il y a un génie dans le vin et il est mauvais, comme tous les génies. Dans l'eau, il n'y a rien de mauvais, car il n'y a rien

 

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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 00:09

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« Que d’eau, que d’eau... » et voilà qu’un petit bedeau fade, genre Mac Mahon au petit pied, « putain con » (la citation du pâle Maréchal fut proférée à Toulouse face à la crue de la Garonne) me somme de me nourrir bourguignon. Et pourquoi donc me faudrait-il accorder les vins de Bourgogne avec des plats locaux ? Au nom de l’authenticité du terroir sans doute, foutaise bien française que cet étroit et réducteur appariement. Comme mon père j’adore la sardine sablaise et le petit maquereau de ligne cru, est-ce inauthentique ? Pousson le mareyeur des Galiciens du Marejol (photo ci-dessous) sait bien que non. Chacun fait ce qu’il veut comme il veut sans avoir à en référer à la police des accords mets-vins. Nul n’est tenu de poser ses fesses dans un restaurant, d’autant plus que le susdit était prévenu de ce qu’il y aurait dans son assiette, allez savoir pourquoi ? Les promoteurs des Climats ont fait un choix culinaire, libre à eux, ce sont eux qui prennent le risque, et libre à chacun de le contester, mais pourquoi diable rabaisser, au petit niveau de copinage pratiqué dans le marigot du vin, le point de vue d'un autre ?  C’est celui qui dit qui fait disent les gamins dans la cour d’école.


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Face à ce harcèlement textuel je partage le point de vue de Luc Charlier, notre belge internationaliste, qui adore beaucoup le susdit :


« Pour une fois, Jacques, un commentaire sans aucune facétie, factuel, lisse comme le cortex d’un député UMP après deux années de fonction. Tu fais remarquer que la cuisine proposée dans cette cantine se situe à des arpents de distance de celle de Lameloise. L’autre jour, un amateur très éclairé – je pense qu’en plus il est journaliste – me disait qu’il aime que le vin qu’il boit ait un lien géographique avec la cuisine qu’il mange. Je comprends parfaitement ce souhait et, tandis que je voyageais, je tentais toujours de « boire local ». En outre, c’est sympathique de voir un restaurant honorer les producteurs locaux.

Mais a contrario, comment vivraient les vignerons – n’importe où dans le monde – si on se bornait à boire leur vin en accompagnement des plats typiques de chez eux ? Ce n’est pas faire injure à certains « grands » d’affirmer que leur gastronomie locale ne permet pas de s’extasier. Tiens, charité bien ordonnée commence par soi-même : il n’y a pas de vraie cuisine catalane. Les quelques prétendues spécialités locales sont des resucées d’ailleurs (la bouillabaisse est azuréenne, les boles de picoulat sont de partout, le mar y muntana est alentéjan, l’ouillade est de la garbure, la cargolade est de la rigolade et le sagi est ... de la merde). Cela n’empêche pas une poignée de chefs de tenir une table remarquable dans le département, au départ de denrées issues de la production locale.

Tu vois, quand je veux. »


Bref, la cuisine bourguignonne est fort roborative, elle tient au corps, nourrit, et je l’apprécie vraiment par ce temps de Toussaint. Alors, si aux CLIMATS une Burgundy Touch s’insère dans la carte je n’y verrais que des avantages mais que diable les vins de Bourgogne, qui s’exportent de par notre monde mondialisé, se marient excellemment avec toutes les cuisines du monde. Alors à Paris tout est permis! J’ai qualifié Les CLIMATS de plus belle ambassade des vins de Bourgogne à Paris alors à quand le bœuf bourguignon à son menu ? Je suggère le dimanche au déjeuner, au coin du feu, y’a une cheminée, en hiver comme en ce moment. Vous inviterez, beau-papa et belle maman, et le cousin Pons et la cousine Bette, mais ni le père Goriot ni Bouvard et Pécuchet, même que vous pourrez boire un bon vieux marc de Bourgogne pour digérer. Que du bonheur pour une France qui respecte ses valeurs. Pourriez même inviter pour le bénédicité Mgr Ricard l’archevêque de Bordeaux y pourrait, après déjeuner, aller admirer l’Angélus de Millet au musée d’Orsay qu’est à deux pas des Climats.


Trêve d’embrouilles, « bien faire et laisser dire » et surtout commencer à faire mariner vos kilos de jumeaux dans une marinade faite avec un vin de Bourgogne auquel vous avez ajouté les carottes, les oignons, les clous de girofle, le laurier et le thym. Y faut une bonne nuit au frais… et puis après vous consultez la recette du « Bourguignon comme en Bourgogne » d’Hugo Desnoyer page 86 de ses « Morceaux Choisis » www.editionsfirst.fr

 

Deux questions pour finir ?


1-      D’où vient le bœuf ? Du Charollais ou d'ailleurs ?


2-      Quel vin de Bourgogne pour un « Bourguignon comme en Bourgogne » ?

 

Et pour François Desperriers de Bourgogne Live The Offspring - The Kids Aren't Alright

 

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22 mai 2013 3 22 /05 /mai /2013 11:00

Pourquoi s’intéresser à Nutella ?

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-          Mes vaches font du lait et j’ai eu l’occasion de discuter avec les acheteurs d’INALPI qui travaillent pour Ferrero-Rocher la maison-mère de Nutella, qui s’approvisionnent en France en lait cru transporté jusqu’au nord de l’Italie pour être séché. Pas très Carbon neutral !


-          Nutella a de jeunes et de moins jeunes accros, des addict totaux qui se goinfrent de cette pâte à tartiner, faudrait sans doute porter sur les pots « l’abus de Nutella nuit gravement à la santé. »


-          Comme je déteste le goût sucré je n’en ai jamais consommé sauf une fois dans une glace de chez Bertillon. Beurk !


Dans une vidéo, publiée à la fin du mois d'avril, titrée « Dans un pot de Nutella qu'est-ce qu'il y a? », « Nutella explique. Nutella rassure. Mais Nutella ne dit pas tout le groupe Ferrero espère sans doute mettre fin à la polémique qui entoure le produit depuis la menace à l'automne dernier en France d'une taxe de 300% sur la célèbre pâte à tartiner. » Sandra Lorenzo sandra.lorenzo@huffingtonpost.fr pour voir son article et la vidéo link

 

Liste des ingrédients inscrits sur l’étiquette du pot de Nutella classés en fonction des quantités présentes dans le produit comme la réglementation l’impose:

Sucre, huile végétale, noisettes 13%, cacao maigre 7,4%, lait écrémé en poudre 6,6%, lactosérum en poudre, émulsifiants : lécithines [soja], vanilline.  

 

Dans la publicité, les ingrédients sont classés en deux catégories :


-          « pour le goût » (noisettes, cacao, sucre, poudre de lait, petit lait et vanilline),

-          « pour l'onctuosité » (huile de palme et lécithine).


Que dit Nutella sur les ingrédients de sa recette?


« Principalement leur provenance et quelques secrets de fabrication pour le folklore »


-          Les noisettes viennent de Turquie et d'Italie, comme la majorité de la production mondiale et sont « torréfiées et broyées au dernier moment pour préserver le maximum d'arôme de fraîcheur ».


-          Du cacao, on sait qu'il est « cultivé en Afrique » (une précision assez peu ... précise) et que les fèves « sont récoltées après la saison des pluies d'été pour les rendre plus savoureuses », une précision également peu utile puisque c'est à ce moment-là que les fèves doivent être récoltées.


-          Pour le sucre, le lait et le petit lait en poudre, seule la provenance française et belge est explicitée.


-          La vanilline, de l'arôme de vanille de synthèse, n'apparaît lui tout simplement pas dans la vidéo, il est tout juste mentionné.


Remarque de Jacques Fricker, nutritionniste : « Le lait arrive en 3e position, quand on sait que la quantité de calcium dans une tartine de Nutella est infime, c'est vraiment choquant. Si l'on en croit le tableau de valeurs nutritionnelles, il faudrait manger un pot de Nutella entier pour avoir autant de calcium que dans un bol de lait. Le Nutella n'est pas un produit riche en calcium, c'est principalement un mélange de sucre et d'huile »


Bien évidemment c’est là que les athéniens s’atteignirent : l'huile de palme !


-          La question nutritionnelle est assez vite mise de côté par Ferrero. Une courte phrase accompagnée d'un soleil est censée mettre fin à tout questionnement. « Dans le cadre d'une alimentation équilibrée, l'huile de palme n'est pas dangereuse pour la santé »


-          D'un point de vue écologique ensuite, Ferrero avait annoncé quelques mois plus tôt qu'il utilisait désormais uniquement une huile de palme « 100% certifiée » durable par la RSPO, organisme de régulation des producteurs de cette matière première. Ferrero affirmait viser une certification RSPO sur « l'ensemble de ses approvisionnements en huile de palme au niveau mondial » à partir de 2014.


A part le Nutella d'autres produits Ferrero sont palmés : Kinder, Ferrero Rocher etc. Et bien entendu d'autres marques utilisent de l'huile de palme sans garanties réelles de sa provenance

 

Pour les réponses consulter l’article.

 

Point de vue de Vivre sans huile de palme link


La blogueuse Emma qui absorbe le message sans oser le moindre commentaire link


Ferrero et son Nutella montrés du doigt LE MONDE ECONOMIE | 19.11.2012 par Laurence Girard link 

 


Dans un pot de Nutella, qu'est-ce qu'il y a... par vivresanshuiledepalme

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22 mai 2013 3 22 /05 /mai /2013 00:09

Je dois vous avouer que la cohorte des Grands ou plus minuscules Professeurs protecteurs autoproclamés de ma santé me saoule et me fatigue. Par trois fois j’ai été pensionnaire de l’hôpital Lariboisière à Paris, dont une dans une unité de rythmologie de haut niveau qui m’a éradiqué mon Wolf-Parkinson-White par fulguration au laser via mon aorte link, j’y ai été excellemment soigné par un corps médical et soignant compétent et humain. Je ne développe donc aucune espèce d’allergie vis-à-vis des blouses blanches, bien au contraire, mais je ne supporte pas que l’on veuille faire mon bonheur à ma place. Ma fameuse santé relève de ma sphère privée déjà fort agressée par une foultitude de risques sur lesquels je n’ai aucune prise pour qu’en plus une médecine prédictive vienne me répéter à coup de messages dit de santé publique que je suis en train de programmer sciemment les causes de ma fin. Qu’en savent-ils ? Rien, ou pas grand-chose, maniant les statistiques comme des scuds pour me culpabiliser, nous culpabiliser.


Communiquez, communiquez, à grand coup de campagnes pour nous indiquer dans quel sens éternuer, que boire, que manger, et que sais-je encore ? Même pas capables de mener une campagne massive de vaccination contre le H1N1 ou de déclassifier des médocs ravageurs ! Et ça vient ramener sa science à tout propos pour nous stigmatiser comme étant les fossoyeurs du trou de la SS ! Et eux, de quoi vivent-ils, si ce n’est de cette belle SS que nous alimentons avec nos cotisations. La santé n’a pas de prix dit-on, eh bien si. Lutter contre le fléau de l’alcoolisme ne passe pas par les rodomontades de madame Hill qui se prend pour une économiste ou la petite guérilla de l’ANPAA qui passe beaucoup de temps à entretenir et à développer son fonds de commerce sur les addictions. Comme toujours en ce domaine nous sommes en retard d’une guerre, sinon de deux, les responsables des politiques de Santé Publique semblent vivre dans un bocal loin des réalités de la misère sociale actuelle. La violence de l’alcoolisation des jeunes est à l’image de la dureté du temps qui fait cohabiter deux mondes irréconciliables.


Cacher la bouteille, blinder les prix, rêver en secret de prohiber : ne touche jamais à un verre sinon ta vie est pourrie pour la vie… ça n’a aucun sens… c’est contre-productif… éduquez… expliquez… ne pas rejeter la convivialité, le plaisir… partager et assumer le risque… se concentrer sur les populations à risque au lieu de balancer des clips à la télé… réinsuffler de la responsabilité individuelle au lieu et place de cette illusoire protection collective qui nous transforme très souvent en inciviques : c’est le cycliste parisien qui vous le dit, la chaussée n’est plus peuplée que de gens, piétons compris, qui se vivent comme des êtres uniques, irresponsables, « débrouillards », brulants les feux, circulant sur les trottoirs, doublant à droite, ne respectant aucune priorité, téléphonant au volant ou en marchant au milieu de la piste cyclable, et je passe sur les insultes ou les menaces des gros culs et des nénettes juchées dans leurs 4x4.


Bref, je bride ma plume pour vous proposer deux textes anciens et « Light My Fire » en Live avec la célèbre intro de Ray Manzarek aux clavierx.

 

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1-      Le risque chronique du 22 novembre 2005 « C'était sur Planète, la chaîne thématique, deux émissions avec Pierre-Gilles de Gennes un de nos Nobel. L'homme est séduisant, plein d'humour et de vitalité mais l'on sent l'intervieweur gêné- il n'apparait pas à l'écran - la cause, on le sent si je puis m'exprimer ainsi, c'est que le cher grand homme de science tire consciencieusement sur un petit cigarillo qui n'a de cesse de s'éteindre.


Au bout d'une dizaine de minutes l'intervieweur n'y tient plus, il se lance sur le thème " ce n'est pas politiquement correct de s'afficher cigarillo au bec " Notre Nobel s'y attendait et sa réponse, elle aussi politiquement incorrecte, est à méditer par ceux qui veillent avec le soin des comptables sur notre santé… » La suite ICIlink


2-      Vivre Tue chronique du 22 octobre 2006 « La vie sociale est un segment de droite avec N pour origine et M pour fin. L'avant et l'après ne la concernent pas. A notre naissance nous entrons dans un univers inconnu sans l'avoir ni voulu, ni souhaité et, sans en maîtriser les conditions spatiales et sociales : " on ne choisit pas ses parents, on ne choisit pas sa famille, on ne choisit pas les trottoirs de Manille pour apprendre à marcher..." chante M. Leforestier. Au début de notre vie sociale, nous sommes dépendants, ensuite nous sommes à la barre : vie professionnelle et personnelle, puis... Parcours-type qui peut être interrompu, brisé à tout moment par un évènement sur lequel nous n'avons pas de prise : la mort. Certes on peut s'assurer sur la vie mais ce n'est pas un passeport pour l'immortalité.


Bien sûr il y a des variantes à ce schéma-type mais ce qui me préoccupe ce matin c'est de constater que de nos jours on ne meurt pas que de sa propre mort, on peut être jugé responsable de sa mort parce qu'on  a commis des abus, parce qu'on ne s'est pas conformé aux règles du Code de la Santé Publique. En mourant on est jeté en pâture et on entre dans l'univers impitoyable des statistiques. La suite ICI link

 

ci-dessous « Light My Fire » en Live avec la célèbre intro de Ray Manzarek aux     claviers.



The Doors - Light My Fire ( From "Live In... par EagleRockTV

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21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 11:00

Aujourd’hui chez le Taulier c’est « Tout pour la Belgique » sur un air de Michel Berger by France Gall et après avoir admonesté ce matin 2 éminents pensionnaires Outre-Quiévrain des 5 du Vin : l’émigré Lalau et le local de l’étape Vanhellemont, et qu’ils n’en ont pas fait tout un fromage, cet après-midi je me repose sur ERIC BOSCHMAN que les 5 ont accueilli le 18/05/2013 pour causer du faux gras qui le gave ICI link et si vous souhaitez lire la version intégrale LE FAUX-GRAS, JE TROUVE ÇA VRAIMENT DÉGEULASSE… publiée 30/12/2012 c’est ICI link. Coïncidence demain je chronique après-midi sur l’huile de palme de Nutella, les grands esprits se rencontrent.


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Peut-être que l’Éric va m’aider à dégoter le nec plus ultra des ettekeis de pure tradition ? Mais tel n’est pas mon dessein, ce qui m’a mis la puce à l’oreille c’est une question posé par le fin limier des belles quilles qu’est BOSCHMAN dans sa chronique du lundi de Pentecôte ICI link que signifie PMG d’après vous ?


Rien à voir avec notre PSG qui ne fait rien que nous embêter !


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La chronique commence comme ça « Besançon est dans le Doubs wab doo wab, et pas loin il y a des montagnes que l’on peut descendre ou monter en bicyclette. La sagesse populaire dit : dans le Doubs abstiens-toi. Arc-et-Senans, en plus d’abriter une construction utopique multiséculaire, une cité magnifique qui ferait aimer la montagne à un marin pêcheur héritiers de douze générations de chalutiers, se trouve dans le Jura, et là aussi il y a des montagnes, mais on y fait pas de vin, juste du sel. C’est à un jet de grain de sel de là, à Arbois, que Louis Pasteur, en plus de bosser sur et avec la rage, mit en lumière le rôle des levures, ce qui, en passant, révolutionna la vinification… »

Le titre de ma chronique est un TWEET d’ERIC BOSCHMAN ‏@zemetre 19 Mai Le vin du dimanche, celui que l'on achète le lundi...quand il n'est pas férié. C'est moche, je sais.

Je profite de cet intermède belge pour vous recommander vivement la chronique de Guillaume Nicolas-Brion « Le cornichon made in France contre la « mondiabanalisation » link 


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21 mai 2013 2 21 /05 /mai /2013 00:09

Plongé dans « L’entrée du Christ à Bruxelles » un merveilleux et jubilatoire livre de Dimitri Verhulst,  déjà auteur en langue néerlandaise du best-seller « La Merditude des choses » adapté au cinéma link,  je lis à la Station 14 (le livre est calé sur le chemin de croix) que l’auteur note très justement qu'« Être bruxellois et belge n’est pas un mérite, et pour être honnête je me suis toujours méfié des gens qui arborent leur nationalité comme un label de qualité, un signe distinctif qui leur revient parce qu’ils ont tout bonnement été choisis pour voir le jour en un lieu aux coordonnées géographiques nobles. »


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Ce gars-là, ce Verhulst, devrait plaire à notre Léon, alias Luc Charlier, lorsqu’il affirme « Je suis ce fou inoffensif qui rêve doucement d’un monde sans nationalités, sans drapeaux. Un monde sans passeports, comme c’était encore le cas avant la Première Guerre mondiale. Un monde sans argent, ça aussi. Et si je mets tout cela bout à bout, je dois reconnaître, je le crains, que je rêve sensu latiore d’un monde sans êtres humains. »


Ceci écrit, il dit « Attention je me sens bien dans mon superbe biotope belge, entouré de choses et de valeurs qui me sont chères : les boulettes liégeoises (.. .) les asperges à la flamande au mois de mai (…) le délire cycliste qui se répand partout lorsque s’annoncent au calendrier les courses de printemps… » mais il y a un mais, qui est un mets, de taille.


Que nous avoue-t-il ?


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« Si je devais passer un examen en tant que Bruxellois, où l’on me servirait un morceau d’authentique fromage maigre bruxellois, soit le ettekis (une flaque puante, si vous voulez tout savoir, une chose qui ressemble au dégueulis frais d’un chien agonisant, mais une friandise selon d’autres), eh bien, je serais recalé à cet examen. Je pourrais raconter à mes examinateurs que ce fromage à l’aspect de méduse échouée est fabriqué rue de la Potence, what’s in a name, et rappeler d’autres curiosités concernant ce produit du sadomasochisme culinaire, mais en avaler une bouchée comme preuve de mon origine : non, plutôt mourir ! C’est le genre de chose dont on dit qu’il faut « apprendre à en manger ». Et ça en dit long. »


Vexé de voir ma fromagitude prise en défaut, vexé comme un poux de ne pas avoir été mis au parfum par l’ami Léon et ses faux-frères, je me jetai dans une recherche fébrile et difficile sur la Toile vu que je ne maîtrise pas le néerlandais.


C’est fait avec du lait de vache écrémé, donc 0% de MG, qui subit un emprésurage de longue durée (48 heures minimum), puis est égoutté dans des sacs en nylon pendant 24 heures puis salé dans la masse et affiné pendant 4 mois. Des micro-organismes locaux, les mêmes que pour les bières Lambic, prolifèrent sur la croûte et en assurent son goût prononcé, et sa forte odeur. Ce fromage est reconnu par le VLAM comme un produit régional flamand. Très salé, il donne soif ce qui est bon pour attiser la consommation de bière. 


Ayant étanché ma curiosité j’ai tout de même continué à fouiner et là, patatras, que lis-je ?


La deuxième mort du fromage de Bruxelles


« Il n’y a plus de vrai fromage de Bruxelles. Fini. Den ettekeis es duut


“De Ster”, fromager à Lubbeek, était le dernier producteur dont les fromages avaient les caractéristiques organoleptiques dignes d’être associées à l’appellation de “Fromage de Bruxelles”.


La production a malheureusement connu le même sort que celle de la fromagerie Vander Gucht de Leeuw-Saint-Pierre, elle a été revendue avec la marque à Herve Société.


Tous les fromages de Bruxelles disponibles sur le marché sont donc produits par Herve Société. Et il faut reconnaître que ce n’est plus la même chose.


Finie la croute blanchâtre, craquelée devenant translucide avec le temps. Fini le nez profond et fort qui sentait la vache. Fini aussi le goût salé très très prononcé (10% du poids du caillé en sel dans les recettes originales) qui convenait si bien au pain noir et au café. » Suite ICI link 


Tout ça datait du 28 janvier 2009 mais pourtant la résistance s’était installée :


« Ce dimanche, le 27/04/2008, nous avons mis en route le train de la confrérie du Ettekeis. A 11 heures nous étions conviés à la salle paroissiale de l'église St Pierre à Jette. Robert Delathouwer, un des rédacteurs du journal électronique 'De Gazet van Brussel', journal écrit à 100% en Bruxellois et pour les Bruxellois, avait organisé, dans le cadre de la semaine Bruxelloise, un mini brunch autour du Ettekeis. Il y avait du pottekeis (mélange d'ettekeis, de plattekeis (fromage blanc) et échalotes) sur du pain à la Grecque, du pottekeis dans des feuilles de chicon crus et naturellement de la gueuze et de la kriek de la bonne brasserie Boon. Je remercie ici encore le prêtre de la paroisse qui nous a permis d'utiliser sa salle pour cela.


Après cette introduction sympathique, un petit speech pour placer le sujet du jour: l'ettekeis. Les personnes présentes et volontaires pour être membre de cette probable future confrérie, pouvaient laisser leurs coordonnées. Et déjà pas mal de gens se sont portés volontaires pour sauver (si ce n'est pas encore trop tard) de l'extinction ce dinosaure de notre culture gastronomique locale, et tellement lié avec la culture bruxelloise en général. Suite ICI link  et ICI « L’heure est grave » link 


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Angoissé des suites de ce combat hautement identitaire j’ai erré sur la toile et j’ai enfin découvert la bonne nouvelle sur le blog BRUXELLONS link  samedi 20 octobre 2012 B.O.E.F.


« Aujourd'hui, seule une poignée d'artisans fabriquent encore l'ettekeis (ou fromage de Bruxelles) selon la recette originale. Le 27 avril 2008 à Jette, pour empêcher sa disparition totale, un groupe de volontaires a appelé à la formation d'une confrérie, le Brusselse Orde van de Ettekeisfretters (B.O.E.F. ou Order bruxellois des bouffeurs d'ettekeis).

Le plattekeis (ou maquée de Brabant), consommé depuis longtemps en région bruxelloise, se déguste sur des tartines, salé, poivré et agrémenté de radis et de petits oignons. On obtient le Pottekeis en mélangeant à part égale de l'ettekeis avec du plattekeis préparé."

Extrait de Miscellanées bruxelloises, Editions Le Castor Astral, 2009

 

Pour en goûter, rendez-vous chez Moeder Lambic, rue de Savoie 68 à 1060 Saint Gilles ou Saint-Gilles-lez-Bruxelles est l'une des 589 communes de Belgique et une des 19 communes de Bruxelles-Capitale. Elle est officiellement bilingue comme toutes les communes de Bruxelles-Capitale.

 

Si vous souhaitez faire l'essai vous-mêmes, on trouve de l'ettekeis sur la plupart des marchés, notamment place Flagey le samedi et le dimanche. »La place Flagey (Flageyplein) est une des plus grandes places de Bruxelles. Elle est située dans lacommune d'Ixelles, au croisement de plusieurs axes importants : chaussée d'Ixelles, rue Lesbroussart, chaussée de Vleurgat, avenue De Gaulle, avenue des Éperons d'or, rue Malibran... ce qui en fait un des carrefours les plus importants de la ville et un pôle majeur d'échange de transport en commun (tramway et bus). Elle tient son nom de l'avocat Eugène Flagey, député et premier magistrat, ancienbourgmestre d'Ixelles de 1936 à 1956.

 

J’accuse donc les sieurs Lalau qui a une excuse, Vanhellemont et Charlier qui n'en ont pas, d’avoir lâchement esquivé le vrai combat du sadomasochisme culinaire en informant pas le Taulier des menaces pesant sur l'ettekeis et par avance je remercie Magalie Fromi, fromi, dable de me réserver un ettekeis, un vrai bien sûr, pour ma prochaine venue à Bruxelles.


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20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 11:00

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Marcel Mouloudji, Paris, le Paris de Francis Lemarque avec les paroles de l’une des plus belles chansons d’amour… « Comme un petit coquelicot », l’amour impossible, l’amour sans espoir qui fera peut-être sourire les petits louves ou les petits loups comme un produit périmé ayant dépassé sa DLC. M’en fous ! J’assume mon côté fleur bleu de vieil amoureux. Loin du Like de Face de Bouc, bien avant d’ailleurs, avec mes tout petits mots je m’étais essayé à la recette du bonheur, un bonheur plus rieur… Si ça vous dit vous pouvez déguster. Pour s’aimer nul besoin de pièce-montée avec 2 petits mariés au sommet…


Le myosotis et puis la rose/Ce sont des fleurs qui disent que ‘que chose/Mais pour aimer les coquelicots/Et n'aimer qu'ça, faut être idiot/T'as p’tète raison, oui mais voilà/Quand j't'aurai dit tu comprendras/La première fois que je l'ai vue/Elle dormait à moitié nue/Dans la lumière de l'été/Au beau milieu d'un champ de blé/Et sous le corsage blanc/Là où battait son cœur/Le soleil gentiment/Faisait vivre une fleur/Comme un p'tit coquelicot, mon âme/Comme un p'tit coquelicot…

 

                     Recette du bonheur

 

                          Cueillez

                          deux mots

                           abricot

                                et

                            coquelicot

                            Nichez-les

    au cœur d’une fontaine de fleur de farine de blé tendre

                              Versez

               une larme extra-vierge

                             née à l’aurore

     au sommet d’un rameau d’olivier

 

                                 Dénichez

                                 un 9 frais

                                 pondu

       au creux d’un nid de paille blonde

                                   Dressez-le

                                    les pieds dans le plat

                                    Brisez-le

                                    Glissez le jaune dans la bulle du 9

                                     Battez le blanc

                                              Neige

                                              Pétales blancs

 

                                             Effeuillez la marguerite

                                             un peu

                                             beaucoup

                                             passionnément

                                             à la folie

                                              …

                                             Étendez-la

                                              sur un lit de sucre brut

                                              roux

 

                                               Prenez

                                                un moule à manquer

                                                embeurré

 

                                                Abaissez la pâte sans hâte

                                                Cuisez

                                                Doux

 

                                                 Déposez en un panier d’osier

                                                  Prenez le Paris-Brest

                                                  Arrêtez-vous à Pithiviers

                                                  Courrez les prés

                                                   Dansez la tarentelle

                                                   avec des belles

                                                   des infidèles

                                                   des cruelles

                                                    qui ensorcèlent

                                               Nappez le pré

                                                Soyez fou

                                                Ôtez les garde-fous

                                     Déposez des baisers sur la bouche sucrée

                                                     Riez

 

« Quand je l'ai prise dans mes bras

Elle m'a donné son beau sourire

Et puis après sans rien nous dire

Dans la lumière de l'été

On s'est aimé, on s'est aimé

Et j'ai tant appuyé

Mes lèvres sur son cœur

Qu'à la place du baiser

Y'avait comme une fleur…

Comme un p'tit coquelicot mon âme

Comme un p'tit coquelicot… » 


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20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 00:09

Mon esprit d’escalier bien connu me fait associer Jean-Pierre Raffarin au lundi de Pentecôte, allez savoir pourquoi ? Alors lorsqu’hier, Guillaume Tabard, laissait échapper un Tweet ‏@GTabard Il y a 39 ans aujourd'hui, Giscard était élu président.  #PointHistoire, je ne pouvais que chroniquer sur « Raff » qui avec « Bubusse » menait les jeunes turcs giscardiens de Génération Sociale et Libérale. Pour les ignorants de la chose parisienne riche en éditorialistes, proportionnellement autant que de petits Chinois, le sieur Tabard est Rédacteur en chef au Figaro et éditorialiste politique au Figaro et sur Radio classique.


« Le 19 mai, la France avait un nouveau président. Ce soir-là, sur le trottoir de l’avenue de Messine, trois d’entre nous* se faisaient épingler par un petit groupe de « maos » ; plus que jamais, bien sûr, ils voulaient casser la baraque au nom du marxisme qui, vite fait, bien fait, les aurait conduits au Goulag dans les pays où il est religion d’État.


Le 27 mai nous regardions V.G.E se rendant à pied à l’Élysée pour la cérémonie solennelle d’investiture. Il faisait très beau, il souriait. « À dater de ce jour, commence une ère nouvelle pour la politique française. »


Dès le 15 juin, Dominique Bussereau nous remettait en piste. « Inspirons le changement, contribuons à lui donner une âme autant que nous en serons capables ; menons le combat pour l’équité, pour les exploités, les exclus, les oubliés, pour affronter les défis lancés à notre génération. Tant pis si certains nous accusent de vouloir aller trop vite !

 

Aujourd’hui nous sommes quarante mille, rats des villes et rats des champs, filles et garçons, d’origines, de professions, de sensibilités aussi dissemblables possible, remuants, mobiles, fonceurs, généreux. Si nous ne le disons pas, qui le dira à notre place ? »


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Ce petit compliment, du Mélanchon soft à la mode 74, est extrait d’un livre « La vie en jaune » relatant l’épopée de 7 jeunes giscardiens, de Génération Sociale et Libérale, emmenés par Dominique Bussereau, en Chine Populaire.


Dans les 7, discret, il y avait notre Jean-Pierre, notre poitevin, qui après force de keimpei lancé en se sifflant de l’alcool de riz, lors de l’étape à Tatsin, à  l’extrême-nord de la Chine, pays de l’or noir, dans le minibus du retour « fredonne quelques mesures d’En passant par la Lorraine. Et notre camarade interprète d’entonner  à tue-tête les paroles de cette vieille mélodie française. Un instant interloqués, nous l’imitons. C’est parti : serrés les uns contre les autres, au fin fond de la Chine, sept Français un peu éméchés accompagnent les accents de camarades locaux capables de tenir une vingtaine de minutes sur les chansons populaires de chez nous. Tout y passera, y compris une tentative bilingue de l’Internationale. Avec quelques fausses notes, quand même ! »


Pour la petite histoire un banquet avec le Comité révolutionnaire de Tatsin attendait nos joyeux drilles et se taper six kempei, tous à l’alcool de riz.


Bref, quelques remarques du Taulier :


1-      En mai 1974 le changement c'est maintenant était déjà à l’ordre du jour « Il faut que tout change pour que rien ne change…


2-      Il faisait très beau le 27 mai jour de l’investiture de VGE


3-      3 extraits pour vous faire comprendre que notre Raffarin est un vrai Mandarin en Chine.


Nos 7 larrons sont arrivés à Shanghai qui, selon l’ambassade de France, « est Marseille, la bouillabaisse en moins… et neuf millions d’habitants en plus ! »  Ils sont logés au Jin-Giang « grande bâtisse rétro d’un luxe victorien qui a de quoi laisser rêveur dans ce pays spartiate.  Rien ne semble avoir bougé depuis 1949… » Accueillis par le camarade Yang Shi-kuang, vice-président du Comité Révolutionnaire de Shanghai ils ont droit :


-          à un petit discours de bienvenu « L’étranger a longtemps écrasé notre malheureuse ville sous son talon de fer. Il était le maître tout-puissant, les lois venues de la capitale valaient moins que rien. Savez-vous ce que vendait le premier commerçant non-Chinois ? De l’opium, camarades ! Puis il est devenu chemist sans le moindre diplôme naturellement, et il a bourré de « médicaments » ceux qu’il n’avait pas complètement empoisonnés. Jusqu’aux bouddhistes, aux lamas, aux catholiques, aux protestants, aux mormons qui se querellaient pour ce qu’ils appelaient « le salut de l’âme des Chinois. »


-          à un déjeuner au dernier étage du Jin-Giang « Enfin nous passons à table où l’on nous servira « à l’ancienne » avec un raffinement anglo-saxon caricatural. Tout de noir vêtu, un butler, visage glabre, nobles bajoues à la Forsythe, les mains derrière le dos, nous regardera dévorer. Ou bien les Anglais, en partant, ont dû l’oublier là, ou bien ils en ont fait cadeau aux Chinois qui l’entretiennent comme un élément de mobilier. Nous allons, pour une fois, faire un déjeuner à la cantonaise du tonnerre : poissons mandarins, langues de canard accompagnées de bourgeons de bambou, oranges confites. »


Plus sérieusement, en novembre 1976, une délégation du patronat français conduite par François Ceyrac  était arrivée à Pékin avant de se rendre à Shanghai. C’était le temps où la « bande des 4 » était vilipendée et honnie, mais nos grands patrons, étonnés, avaient entendus des propos où se glissaient des mots étranges : productivité, commerce extérieur… Dans le livre de la « bande des 7 jeunes giscardiens sociaux et libéraux » je ne sais qui a écrit ce passage, peut-être notre Jean-Pierre ? Mais, je l’avoue il ne manque ni de sel, ni de prescience dans le questionnement mais reste enfermé dans le schéma de l’heure.


« La Chine devra passer son Rubicon. Pourquoi refuse-t-elle la division du travail, qui est le premier élément de tout processus de développement technologique ? Pourquoi les soldats que nous avons vus s’entraînaient-ils autant à fabriquer des chaussures qu’à élever des porcs, l’arme en bandoulière ?

 

C’est que la technologie engendre forcément une classe nouvelle, celle des techniciens, propriétaires nombreux d’un savoir que personne ne peut leur confisquer, propriétaires d’un savoir qui les conduit tout droit et vite au pouvoir. Mao a rejeté la technologie parce qu’il en redoutait les effets sociologiques. Voilà pourquoi il ressassait dix, vingt fois par jour sa citation apparemment anodine, mais qui, en fait, est un mot d’ordre pour 900 millions d’individus : « Compter sur ses propres forces et travailler dur. » En foi de quoi le gouvernement chinois refusera la moindre aide extérieure lors des épouvantables tremblements de terre et s’acharnera à  reconstruire vite, mais mal, ce qui a été détruit.

 

Si Teng revient, aura-t-il avec lui ses chats  de toutes les couleurs ? Et pour attraper quelles souris ?

 

Ces questions, nous nous les sommes posées en regardant travailler Des Chinois. Nous nous les posons toujours, car elles conditionnent pour une large part l’avenir du monde.


Que deviendrait ce monde si la Chine, lasse à la fin de ne pouvoir compter que sur ses propres forces, venait soudainement à s’entendre avec d’autres puissances, elle qui méprise le mot « détente » et perçoit mal celui de « coopération ».


Teng, Deng Xiaoping ou Teng Hiao-Ping ou Teng Hsiao-Ping, 鄧小平, 邓小平, est revenu en 1978 et dirigera la Chine de facto jusqu’en 1992 avec sa célèbre maxime « Peu importe qu'un chat soit blanc ou noir, s'il attrape la souris, c'est un bon chat » (« 不管黑猫白猫,捉到老鼠就是好猫。 » La suite vous la connaissez ou presque…

 

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