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23 juin 2013 7 23 /06 /juin /2013 10:00

« Drôle de climat, dans une indifférence molle et mortifère, nous nous enfonçons sans même savoir quand est-ce que nous allons toucher le fond… » Mon interlocuteur, un ami d’enfance retrouvé lors d’une remise de médaille, ne me parlait pas, comme la France entière, de la foutue météo qui nous gratifiait soudain d’une canicule violente alors que nous avions ressorti nos pulls, mais du climat politique. En retrait, pendant le discours du Ministre, alors que je m’ennuyais ferme, une main s’était doucement posée sur mon épaule. Je m’étais retourné. Lui. Il n’avait pas changé, svelte, élégant, les yeux rieurs, seuls ses cheveux taillés courts avaient virés du noir de jais au blanc. Discrètement nous nous étions retirés, et familier du lieu dans le couloir il m’avait pris le bras pour m’entraîner vers un petit salon en rotonde qui donnait sur le jardin.  Il portait un jeans et un polo noir. Pieds-nus dans ses Richelieu, je lui trouvais un faux-air de John Malkovich. Je le lui dis. Il s’esclaffa. « Tu n’es pas le premier. Je ne comprends pas pourquoi on me trouve une ressemblance avec lui… » Je lui rétorquais « l’allure ». Il souriait en me proposant d’ouvrir une bouteille de champagne. Le ciel plombé transpirait. L’orage s’amassait. « Une cuvée Louis de chez Tarlant ça te dit ? » J’opinais tout à la joie de ces retrouvailles. Mon ami, grand expert de la carte électorale, revenait de Villeneuve-sur-Lot. Pour lui Buisson avait électoralement raison, la perméabilité entre la droite dite républicaine et le Front National était maintenant une réalité. Sa formule « La France des invisibles est devenue visible », matérialisée par la mobilisation contre le mariage pour tous, était bien une révolution culturelle. Sa référence à Lénine lorsqu’il parle de la politisation de catégories jusque-là réfractaires ou indifférentes à l'égard de la chose publique, pointe la faiblesse de la droite modérée tendance Fillon considérée comme une moindre gauche ou, pour reprendre le mot de Muray, une « petite gauche de confort ». Le sigle martelé par la fille de son père : UMPS est ravageur car il vérole les électeurs de la bonne droite. Le ressort est cassé. Le Front Républicain n’est que le mur lézardé des pourris du système. Place aux démagogues de tous poils, le petit peuple veut du balai même s’il n’accorde que peu de confiance dans les compétences des candidats frontistes et dans la capacité de la grosse blondasse à gouverner.


« Il se peut que dimanche soir, entre la poupée Barbie Maréchal-Le Pen et cette enflure de Collard va venir se glisser le jeune morveux de Villeneuve-sur-Lot Étienne Bousquet-Cassagne flanqué de son maître-chien Michel Guignot dépêché par la direction parisienne pour le tenir en laisse. À 23 ans, glorieusement étudiant en BTS commercial, fils d'agriculteurs fortunés, son père est président de la chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne, tendance Coordination rurale, c’est une bouture de la ligne « bleu marine » inspirée par le lieutenant Florian Philippot. Rien qu’une minable bulle médiatique qui a des chances d’être élue car ça arrange tout le monde, y compris les stratèges du PS et du Front de Gauche. Les gens vont mettre leur bulletin de vote pour un petit gars du pays tout juste bon, et encore, à vendre des aspirateurs au porte à porte. Comme dit son très cher père, qui connaît bien la musique puisqu’il l’a pratiquée pour se faire réélire à la Chambre d’agriculture sur des thèmes démagogiques, « Le front républicain ne va pas marcher, et les gens savent qu'Etienne n'est pas Hitler. » Un député du FN de plus ce n’est même pas l’épaisseur du trait alors qu’un nouvel UMP c’est encore une défaite pour la majorité. Catherine Martin, la candidate à la candidature évincée par l’équipe de la grosse Marine ne déborde pas d'enthousiasme à l'égard de celui qui a pris sa place « Il a sa personnalité, c'est un jeune parmi tant d'autres. Il veut arriver et il fait tout pour ça. » Un petit perroquet de plus au palais Bourbon, surnom dont l’on affublé ses détracteurs car il apprend par cœur les discours préparés par son équipe de campagne, quelle importance ? » Mon ami estime au contraire que ce sera une bonne chose car ça confortera la ligne dure de l’UMP. Politique du pire à priori mais, fait-il remarquer, comme pour les démagogues de tous bords seule leur confrontation avec le pouvoir permet de dégonfler la baudruche, il faudra en passer par là. Jouer avec le feu ? Pour lui, non car le risque autoritaire n’en est pas un. Mitterrand a joué cette carte en faisant entrer les communistes au gouvernement. C’est une simple mise au pas. Le baiser qui tue. C’est là-dessus que le couple Sarkozy-Buisson compte pour balayer les socialos du pouvoir. Fillon  qui est une couille molle n’y pourra rien, quand à Copé il a intériorisé la stratégie et attend d’être payé en retour.


L’orage grondait mais la pluie épargnait encore le centre de Paris. Nous en profitâmes pour nous  rendre à pied, tout près, chez Passard que mon ami connaissait bien et qu’il n’avait pas revu depuis son retour à Paris. Nous fûmes reçus comme des princes. Depuis que nous nous étions retrouvés une question me brûlait les lèvres : « qu’avait-il fait pendant tout ce temps ? ». Ce qui m’empêchait  de la lui poser était tout bête, peut-être n’aurait-il pas envie d’y répondre car sa disparition de mon écran radar m’avait d’abord beaucoup intrigué puis, le temps passant, beaucoup de temps d’ailleurs, j’en étais arrivé à penser qu’il s’était fabriqué une autre vie dans un autre pays. C’était tout à fait dans son genre, tout plaquer sans prévenir pour assouvir son besoin de liberté. Très vite, au fil d’une conversation qui commençait à s’épuiser, je sentais confusément qu’il se retrouvait dans une position symétrique à la mienne « Comment vais-je le lui dire ? » et  « Comment va-t-il prendre ce que je vais lui dire ? » Cette retenue réciproque fut brisée par la venue inopinée de ma copine la pétulante Gabrielle accompagnée d’un bellâtre sans relief. Elle me claquait deux bises. Je lui présentais mon ami comme étant mon meilleur ami. En retrait la grande courge apprêtée tirait la gueule. Il ne fallait pas être grand clerc pour s’apercevoir que mon ami plaisait à Gabrielle. Je pris les devants sans détour « Et si vous vous installiez à notre table… » Sitôt dit, sitôt fait, pour le plus grand désespoir de son chevalier-servant qui ne desserra pas les dents tout au long du repas. J’eus droit, dès que Gabrielle eut posé ses belles fesses sur le fauteuil que lui proposait le maître d’hôtel, à des reproches « mais comment se fait-il, petit cachotier, que tu ne m’aies jamais présenté à ton meilleur ami ? » Bien en peine de lui répondre, ce qui n’est pas mon genre, je fus sauvé par le revenant qui, sans rire, lui déclarait « Excusez-le nous venons juste de nous retrouver car je viens de passer dix années dans un monastère… »

 

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23 juin 2013 7 23 /06 /juin /2013 00:09

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Qui se souvient des vêpres ? Plus personne, même pas les curés qui les ont rangées au rayon des accessoires inutiles. Au temps où j’étais enfant de chœur se taper un office en plein après-midi du dimanche c’était le comble de l’horreur. J’en ai gardé une forte allergie pour le Tantum Ergo, l’ostensoir du Saint-Sacrement et le parfum douçâtre de l’encens. Par bonheur la saison de basket me dispensait du pensum.


Bien sûr je frémissais à l’évocation des «vêpres siciliennes». Le 30 mars 1282, les Siciliens s'insurgèrent contre l'occupation française sur leurs terres et massacrèrent les troupes de Charles Ier d'Anjou postées à Palerme. La tuerie débuta à l'heure des vêpres deviendra célèbre sous le nom de « Vêpres siciliennes ». Les assassinats contre les Français se poursuivront dans toute la Sicile jusqu'au 28 avril. 8 000 d'entre eux y trouveront la mort. Charles d'Anjou sera contraint de quitter la Sicile qui passera aux mains de Pierre d'Aragon.


Cette évocation, bien sûr pour étaler une fois encore mes  souvenirs et ma science mais aussi vous annoncer en ce début d’été, toujours aussi pourri, une nouvelle rubrique dominicale « Propos débridées d’avant les vêpres du Taulier ».


De quoi s’agira-t-il ?


Je n’en sais trop rien. Disons pour faire court, ce que je ne sais pas très bien faire, que ce seront des brèves pour vous faire part de mes découvertes, pour vous proposer la découverte de chroniques anciennes, vous rebrancher sur des plus récentes, donc un joyeux bric à brac, une caverne d’Ali Baba, le genre quincaillerie…

 

Le mieux c’est que je me jette à l’eau.


-          Du côté des Gens de Métier lors de la promenade dégustation du lundi 17 juin au château Tour du Pas Saint-Georges Pascal Delbeck en compagnie de l’ami François Des Ligneris link  deux coups de cœurs pour deux superbes vins et pour Milena et Aldo, des gens délicieux, courtois qui nous offraient de surcroît un parmigiano reggiano 24 mois d’une douceur et d’un fondant à tomber par terre. Vous pouvez en profiter pour lire le très beau livre de Beppe Fenoglio sur les gens de la terre des Langhe ICI link


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-          J’aime bien ces 2 photos prises au Saint-James à Bouliac.


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-          Quelques emplettes du côté de nos amis Grecs et Portugais pour qui les temps sont durs : beurre bio de brebis www.biofarm.gr petites sardines, filets de maquereaux et œufs de sardines à l’huile d’olive www.josegourmet.com


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-          Les temps sont durs aussi pour nos amis vignerons qui ont subi la grêle : l'entraide link 

 

-          C’est le temps des cerises vous pouvez demander des conseils à Enrico Bernardo ICI link 


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-          C’est aussi le temps des tomates et de ce qui les accompagnent Mozzarelle di Bufala Campana DOP ICI link 


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-          Mais on peut aussi se réconforter avec un bon plat de spaghettis au brocciu link arrosée d’un vin de Murielle Giudicelli.


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-          Et pour finir de la musique HEYMOONSHAKER link

 

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22 juin 2013 6 22 /06 /juin /2013 10:24

Nos amis de la RVF qui sont très people s’interrogeaient gravement à propos de la dernière Fête de la Fleur organisée le 20 juin en clôture de Vinexpo au Château Lagrange (groupe japonais Suntory) : la forte augmentation du prix de la table 5000 euros fait grincer des dents : Y aura-t-il des chaises vides lors de la prochaine Fête de la Fleur ? Lire la suite ICI link 


Votre Taulier qui, dans l’ancien temps, s’en est tapé deux avait délégué sur les lieux un paparazzi et voici la galerie de photos  de Carole Bouquet, Anna Mouglalis et Michelle Yeoh  en « superbes en tenue médiévale » Vous pouvez la visionner ICI link Sans vouloir être mauvaise langue ça ne respire pas la franche et folle gaieté, y’a un petit côté empesé et notre Anna à l’air d’être ailleurs (si ça vous dit vous pouvez lire une chronique de 2008 L'inoubliée et l'indomptée : Dominique Sanda et Mouglalis Anna link 


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En revanche hier au soir après un excellent dîner en terrasse, oui-oui il faisait beau, dans le nouveau resto Simone, votre Taulier est monté jusqu’au bassin de la Villette au-dessus duquel est perché le bar le 61. link 

 

Photos et musique : le groupe de rock c’est FACE


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Alexia et Laurence

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22 juin 2013 6 22 /06 /juin /2013 00:09

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J’vous l’avions bien dit, comme le disait plaisamment le grand Jacques qu’a été mon maire à Paris « les promesses n’engagent que ceux qui les font », le dernier millésime  de Vinexpo a tenu les siennes c’est ce que nous rapporte  Frédéric Durand-Bazin dans le Figaro.fr « Même s'il est encore trop tôt pour faire un bilan de Vinexpo, les organisateurs se félicitent d'avoir accueilli cinq jours durant, au parc des expositions de Bordeaux, plus de 2 400 exposants provenant de 44 pays différents, 45 000 visiteurs et 1 200 journalistes. « La profession a bénéficié d'une croissance de la consommation mondiale de 10 % au cours des dix dernières années, explique Xavier de Eizaguirre, le président de Vinexpo. Et cette progression devrait se poursuivre au même rythme au cours des cinq prochaines années. » De quoi redonner du baume au cœur des producteurs français, qui ne cachaient pas dans les travées du salon leur inquiétude, compte tenu de la menace de guerre commerciale entre la Chine et l'Union européenne. L'empire du Milieu a, en effet, indiqué son intention de surtaxer l'importation de vins européens en représailles à la décision de Bruxelles d'imposer des taxes provisoires sur les importations de panneaux solaires, de cellules photovoltaïques et de composants chinois.


Le salon a été également marqué par la montée en puissance des exposants japonais, mexicains, turcs et chinois; un immense pavillon était même mis à leur disposition. À l'inverse, les maisons de champagne se font de plus en plus rares. Après Laurent Perrier et les marques du groupe LVMH (Moët & Chandon, Dom Pérignon, Ruinart, Mercier...), qui ont déserté Vinexpo depuis de nombreuses éditions, c'est au tour de Roederer et de Billecart-Salmon de se retirer, cette année, de l'événement. "Nous préférons privilégier Vinexpo Hongkong ou Prowein, le salon qui se déroule chaque année à Düsseldorf", explique-t-on dans l'une de ces grandes maisons de champagne. Sans compter le prix de la manifestation, qui conduit certains à faire des arbitrages entre les différents salons. "Entre la location du stand, les chambres pour dix collaborateurs et les vins que nous mettons en dégustation, c'est un budget de plus de 100 000 euros ! Et je ne parle pas des hôtels qui en profitent pour doubler voire tripler le coût de leurs chambres. » l'article ICI link 

 

Vous me connaissez je ne suis pas un gars contrariant et je n’ai pas le temps de me pencher sur les statistiques de Monsieur Beynat pour les analyser mais, ce que je puis vous dire, c’est que je n’ai jamais entendu dire par un dirigeant d’entreprise qu’il a dépensé 100 000 euros pour des prunes ou les beaux yeux de la princesse. Tout le monde est officiellement content, il ne reste plus qu’à faire la comptabilité de tous les grands exposants qui se sont retirés depuis 10 ans. La méthode Coué n’a jamais été d’une grande efficacité, la fuite en avant non plus d’ailleurs, se contenter d’une simple constatation de flux ne permet pas de s’ajuster à la nouvelle donne du marché et des salons concurrents. Pour autant Vinexpo conserve un grand attrait mais celui-ci se situe surtout hors le grand barnum des bords du lac : « des fêtes superbes, des inaugurations de chais… » en quelque sorte des off en des lieux qui ne sont pas de carton-pâte. Les autres off se développent et embellissent, continuer à les ignorer avec hauteur et suffisance, voire même à leur chercher des poux sur la tête c’est méconnaître les tendances d’un marché qui est celui des néo-consommateurs. Ce ne sont pas les invitations de blogueurs aux soirées châtelaines qui répondront à ces nouvelles appétences.


La transition est toute trouvée avec nos blogueurs et leurs lecteurs, c’est une étude de Vincent Gombault, de la division Conditions de vie des ménages de la très sérieuse INSEE : L’internet de plus en plus prisé, l’internaute de plus en plus mobile


« En 2012, trois personnes sur quatre résidant en France métropolitaine ont utilisé Internet au cours des trois derniers mois, contre seulement 56 % en 2007. La fracture numérique se réduit entre catégories sociales : Internet touche la quasi-totalité des cadres depuis 2007 ; quatre ouvriers sur cinq l’utilisent en 2012, contre un sur deux cinq ans auparavant. Des différences de pratique selon l’âge demeurent, mais l’usage de l’internet se banalise. De nombreuses fonctionnalités disponibles sur la toile sont de plus en plus utilisées. Achats mais aussi ventes en ligne sont ainsi de plus en plus sollicités ces dernières années.


Le développement accéléré de l’internet mobile accompagne ces évolutions : en 2012, 40 % des personnes résidant en France ont déjà surfé sur Internet, en dehors de chez elles, via un ordinateur portable, un téléphone portable ou un appareil de poche, elles n'étaient que 10 % cinq ans auparavant. » link 


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Sans transition vous comprendrez plus facilement qu’avec tout ce temps passé devant un écran, en plus de celui de la télé, fait que plus personne n’a le temps, même pas celui de se faire à manger alors y vont au supermarché acheter vite fait des pizzas au moins cher du moins cher. Rien que du bon : démonstration via Capital.fr


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Les astuces des industriels de la pizza ne manquent pas pour tirer les prix


Faux fromage, jambon à l’eau… Pour faire des pizzas à bas coût, les industriels usent parfois de recettes inattendues.


-          Carrefour, Leader Price : ils utilisent du faux fromage


-          DR.Oetker, Super U : ils réduisent la taille de leurs pizzas


-          Auchan, Carrefour : ils préfèrent la pâte à la garniture


-          Buitoni, Intermarché : ils remplacent les tomates par du concentré


-          Intermarché : il incorpore du jambon à l’eau


-         Picard : il opte pour une cuisson économique

 

-          Aldi, Sodebo : ils rognent sur les poids des ingrédients chers…


Le contenu de l’article ICI link 

 

Ci-dessous une vrai Pizza


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21 juin 2013 5 21 /06 /juin /2013 11:00

Pour l’été c’est encore un petit « accroc de vie » de votre Taulier griffonné sur ses petits carnets puis ensilé pour l’éternité que je propose à votre lecture accompagné d’une grande voix.

 

Dans sa cuisine nue sous son peignoir

La petite faisait des rêves bizarres

Elle chantait dans un bar de Zanzibar

Pendant qu’elle préparait le petit noir

De son légitime époux

Pour alimenter ses rêves fous

Elle branchait son transistor sur radio Khartoum

Et se gavait des chansons d’Oum Kalsoum.

 

Au son des lancinantes mélopées

Dressée sur la pointe des pieds

Elle se laissait aller au plus loin

Là où ses yeux trouvaient enfin le  point

De non-retour

Qui efface le désamour

Des petits bras de son amant besogneux

Ce sous-chef de bureau prétentieux

Qui ne tirait de sa nudité insatisfaite

Que des accents de défaite.

 

La petite rêvait de caresses

Du regard des hommes du désert

Envoutés par le déhanchement de son corps de déesse

Tétanisés par l’offrande de sa chair

Et lorsque le matin elle prenait le RER

Pour rejoindre son triste bureau du Ministère

L’éclat de ses yeux

Avait la couleur des hommes bleus.


 

 

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21 juin 2013 5 21 /06 /juin /2013 00:09

La Chine, la Chine, la Chine... Vinexpo ne pensait qu'à ça, aux chinois... Menaces sur les exportations... Investissements chinois... Vinexpo a attiré davantage de Chinois (+10%)... etc.

Alors parlons-en de la Chine...

 

Le Monde.fr d'hier


Ralentissement persistant 
de la croissance chinoise
La Chine a enregistré en juin sa plus forte contraction de la production manufacturière depuis neuf mois, nouvel indice d'un ralentissement de la croissance dans la deuxième économie mondiale, a annoncé jeudi la banque HSBC. L'indice PMI des directeurs d'achat publié par la banque est tombé à 48,3 en juin contre 49,2 en mai. Un chiffre supérieur à 50 marque une expansion de l'activité manufacturière, tandis qu'un indice inférieur indique une contraction. La contraction actuelle fait elle-même suite à une contraction beaucoup plus forte que prévue en mai, l'indice PMI de 49,2 ayant nettement dépassé à la baisse la prévision initiale de 49,6."Les secteurs manufacturiers sont tirés à la baisse par la détérioration de la demande extérieure, la modération de la demande intérieure et les pressions croissantes au déstockage", a estimé Qu Hongbin, chef économiste pour la Chine chez HSBC. La banque a indiqué qu'elle publierait son indice définitif de juin le 1er juillet. Cet indice, ainsi que d'autres indicateurs des directeurs d'achats, compilés par des établissements privés ou par le gouvernement, sont des éléments clés pour suivre l'évolution de l'économie chinoise, numéro deux mondiale. La contraction de la production manufacturière chinoise en mai était la première depuis sept mois.
Au premier trimestre, la croissance du produit intérieur brut (PIB) chinois est retombée à 7,7% en rythme annuel, après un léger rebond à 7,9% au quatrième trimestre 2012. L'an dernier, la Chine a connu sa plus faible croissance en treize ans, à 7,8%. Pékin a arrêté pour 2013 un objectif de croissance de 7,5%, au même niveau que l'an passé.

 

Le Cercle francophone de Yantai link  sous la signature de MICHEL HUMBERT m’a transmis le 31  mai 2013 ce texte sur le NINGXIA une région autonome de Chine qui investit dans la vigne et vin. Je le livre à votre lecture tel quel. 

 

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« Cette Région, fondée le 25 aout 1958, l'une des cinq régions autonomes de la Chine Continentale, située à  l'ouest de Pékin, 1 heure 45 d'avion de Pékin, en direction de la Mongolie Intérieure, se présente, comme une zone désertique de 66.400 km2 (deux fois la Belgique ou Taiwan), traversée de montagnes lunaires telles que les Montagnes HELAN et LIUPAN, irriguée par le Fleuve Jaune, et parsemée d'oasis, de plantations de forêts ( SUYUKOU NATIONAL FOREST ), tachetée de coulées de verdure entre les dunes, de " grasslands ", et de marécages, paradis des oiseaux aquatiques, comme le lac SHAHU, le lac HEQUAN, les sables mouvants de SHAPOTOU, près du désert TENGGELI  parcouru par les caravanes de chameaux et le YUEHAI NATIONAL MARSH PARK célèbre pour ses cygnes. Les oasis sont riches en mouton, lait et  miel. Sur le Fleuve Jaune, le QING TONG GORGE RESERVOIR  est une réserve nationale d'oiseaux protégés.


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Récemment, depuis moins de 10 ans,  près de 20.000 hectares de vignes ont été plantées sur le sable, de grandes propriétés viticoles ont été installées, le monde entier vitivinicole afflue dans le NINGXIA, dont les équipementiers français naturellement, ainsi que  toute la cohorte des œnologues internationaux. Le NINGXIA devient avec YANTAI (numéro un), XINJIANG, HEBEI et SHANXI, un nouveau haut lieu de la vigne et du vin en Chine. Les vins produits sont riches et haut en couleur. Le Gouvernement Central du NINGXIA à YINCHUAN (la capitale provinciale : un million d’habitants)  poursuit avec la plus grande ténacité ce programme de vignobles qui donne à la Minorité HUI (1/3 de la population totale de 6 millions d’habitants, l’une des 56 nationalités de Chine) une nouvelle prospérité et fait du NINGXIA une nouvelle frontière vitivinicole en Chine.


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Jusqu'à présent le NINGXIA était connu comme le premier producteur mondial de GOU QI (GOJI), ces petites baies rouges utilisées en Cuisine  et en Cosmétique. Maintenant, la région veut être reconnue aussi pour la qualité de son Vin. Plusieurs châteaux sont déjà sur la bonne voie : CHATEAU CHANG YU MOSER XV (développé conjointement par CHANG YU et la maison de vins autrichienne LENZ MOSER), CHATEAU HEDON, CHATEAU BACCHUS,  CHATEAU XIXIAKING link etc... Le YUQUAN GRAPE MANOR s'étend sur 4200 hectares, à 30 kms de YINCHUAN. De nouveaux venus comme LILAN VINEYARDS  ont pour credo absolu de privilégier la qualité, la quantité leur importe peu : c'est la démarche du NINGXIA .....Pour réaliser ce but de la plus haute qualité possible, un ensemble ambitieux d'un Institut du Vin et d'une Ecole de Vin est en construction sur 20 hectares, près de YINCHUAN, prêt à recevoir les premiers professeurs, œnologues et étudiants pour juin 2015, en liaison avec l'Université de Grenoble.


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 Le Patrimoine Culturel et Touristique du NINGXIA est également considérable.

 La région était déjà habitée il y a 30.000 ans : les vestiges de SHUIDONGGOU sont fouillés par les archéologues chinois et internationaux depuis des lustres. C'est aussi le berceau de la Dynastie chinoise des XIA de l'OUEST : 1038-1227. (Culture du Fleuve Jaune, XIXIA Dynasty)  dont le mausolée est à proximité de YINCHUAN (« les Pyramides Chinoises " ) : tombes de 9 Empereurs XIXIA et 250 autres tombes  royales. Vestiges du GREAT WALL. Le TEMPLE BAO'AN qui couvre 6895 m2  à ZHONG WEI CITY. Les grottes de XUMISHAN : 162 grottes creusées dans les falaises, abritant 500 statues et fresques bouddhiques. Musée de la Culture HUI a YINCHUAN, HUI Villages. Poteries et  Ecritures anciennes de la Dynastie XIXIA. HAIBAO  PAGODA (1500 ans) a YINCHUAN .Western Xia Museum à YINCHUAN, abritant 670 objets.


L'UNESCO a placé les célèbres chants hui " HUA' ER " sur sa liste des biens culturels intangibles du patrimoine de l’Humanité. Le " Xia Ye Chuan " interprété par SU YANG  est un " folk song " que chante et danse l'ensemble du peuple HUI.


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20 juin 2013 4 20 /06 /juin /2013 10:13

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De tout temps, depuis la nuit des temps, dans une communauté de travail donner un coup de main à son voisin, faire un geste discret lorsqu’il se retrouvait dans la difficulté, l’aider, s’entraider, partager même le peu permettait de cimenter les liens, de dépasser les antagonismes, d’assurer la survie des groupes familiaux. Les temps étaient dur, même très durs, la disette, la famine, les épidémies ravageaient nos territoires.


Ces temps sont certes révolus dans nos économies développées, mais les catastrophes naturelles frappent toujours aussi durement, sans préavis, de façon aléatoire des exploitants, des vignerons, les mettant en péril du fait de la fragilité économique et financière de leur micro-entreprise.

  

Face à ces coups du sort, toujours injustes, nous qui naviguons sur les fameux réseaux sociaux, nous qui sommes si prompts à nous enflammer pour des futilités, ne pourrions-nous pas remettre du contenu concret à la bonne vieille entraide communautaire ?


En voilà une belle idée ne pensez-vous pas chers confères de toutes obédiences qui, en ce moment, sous les ors et les paillettes de Vinexpo, déclarez votre flamme au vin ? Nous faisons partie de la communauté vigneronne pour le meilleur comme pour le pire, à nous de passer de la simple émotion à l’acte.


J’ai toujours eu de la pudeur face au malheur des autres et depuis dimanche les mots pour exprimer ce que je ressentais face à ceux dont les vignes venaient d’être ravagées, je ne les trouvais pas. D’ailleurs je ne les ai toujours pas trouvé alors je me suis dit qu’au-delà de l’émotion face à la peine, à la détresse, de ceux qui en quelques minutes ont vu le fruit de leur travail réduit à néant, le mieux que je puisse faire c’est donner de mon temps, et pourquoi pas de mon argent, à une initiative d’entraide.


Voilà, c’est écrit. Vignerons de Vouvray et de Montlouis, et d’ailleurs aussi, si vous le souhaitez je me tiens à disposition pour vous donner un coup de main.  


Amitiés à vous tous.

 

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20 juin 2013 4 20 /06 /juin /2013 00:09

Mon premier Vinexpo date de l’édition 1985,  comme mon Ministre Michel Rocard avait eu la bonne idée de démissionner dans la nuit du 3 au 4 avril 1985 pour des raisons très rocardiennes – je m’en souviens très bien, il rentrait de dîner chez Marc Riboud, le célèbre photographe, et ça m’avait valu de me faire réveiller par mon directeur de cabinet aux alentours de 2 heures du matin – j’avais récolté Henri Nallet alors conseiller à la Présidence de la République. Donc l’Henri, que je connaissais fort bien, était dans ses petits souliers pour aller inaugurer Vinexpo avec le maire de Bordeaux, Jacques Chaban-Delmas. Lui le natif de Bergerac, diplômé en sciences politiques et droit public à l'Institut d'Études Politiques de Bordeaux, se sentait petit garçon face à l’encore leste Chaban. Inauguration au pas de charge, serrage de louches et embrassades à tout va, « comment va le petit ? », prénoms à la volée, le maire de Bordeaux était bien le grand connétable d’Aquitaine. Par bonheur, le président de Vinexpo, le très courtois Jean-Paul Jauffret alors en charge de Dourthe-Kressmann, tenait notre Henri sous son aile en lui distillant tout sur les uns et sur les autres. Le déjeuner à la mairie fut aussi un grand moment. Bref, moi je suivais en m’entretenant avec la cohorte des journalistes qui accompagnait le cortège sans les bousculades que l'on connaît de nos jours.


Et puis, il y eut le Vinexpo de 2001 où le mercredi 20 juin 2001 je couchais la première phrase de mon rapport : « de retour d’une journée entière passée à arpenter les allées de Vinexpo…


L’Australie, la Nouvelle-Zélande, les USA, le Chili, l’Argentine, l’Afrique du Sud, la déferlante des vins du Nouveau Monde va-t-elle naufrager la viticulture du Vieux Continent. À Vinexpo, à en croire certains, la France vinicole, sûre d’elle et dominatrice, en serait la première victime. Déjà, sur le marché anglais, face à la coalition des pays du Nouveau Monde conduite par les australiens, sa part de marché s’effrite inexorablement.


Alors faut-il, comme le préconisent certains, nous délester de notre réglementation contraignante, faire des vins à la carte pour plaire aux nouveaux consommateurs, entrer de plain-pied dans l’univers impitoyable des marques mondiales, gérer notre viticulture pour qu’elle devienne pourvoyeuse d’une matière première standard pour wineries ?


Poser le problème en ces termes est le meilleur moyen d’éviter d’aborder les vrais problèmes de notre viticulture, et bien évidemment de s’atteler à la recherche des solutions. Pour ma part je crois que nous sommes en train de récolter ce que nous avons semé, nos échecs à l’exportation trouvent principalement leur source dans un manque de rigueur.


En effet, depuis toujours nous sommes, et nous restons encore, la référence dans le domaine du vin. Une telle position, doublée de celle de leader mondial sur le marché des vins et spiritueux, nous oblige à maintenir notre niveau d’excellence sur tous les segments du marché du vin.


Sous les grandes ombrelles que sont nos appellations d’origine contrôlée, surtout sous celles qui jouissent de la plus grande notoriété, s’abritent des vins moyens voire indignes de l’appellation. Succès aidant ou pression d’une demande momentanée une grande part de nos vins de pays, petits nouveaux dans la cour, se sont laissés aller, comme certains de leurs grands frères AOC, à confondre rendement administré, moyenne arithmétique, et qualité du produit. On optimisait la déclaration de récolte. Nous étions sur notre petit nuage, grisés, insoucieux telle la cigale de la fable, alors qu’il eût fallu capitaliser les dividendes de cette embellie en investissements commerciaux, en un pilotage fin de chacun de nos vignobles – quel que soit son statut juridique, sa notoriété – par les metteurs en marché. »link 


Rassurez-vous je ne vais pas passer en revue toutes les éditions de Vinexpo où je suis allé, un beau paquet, ce serait lassant et sans grand intérêt. J’applique le même traitement à la dernière édition, celle de 2013, pour la bonne et simple raison que, si j’en crois la communication de l’omniprésent directeur de Vinexpo, fort bien relayé par mes excellents confrères de la presse, assez peu enclin à toute forme de critique et plutôt adepte du décalque des communiqués officiels, tout va pour le mieux dans les cieux sans nuage de Vinexpo. Tout est sous contrôle, les flux sont bons, les blogueurs sont contents, la Chine se déploie partout et en tout lieu, on cause, on déguste, et que sais-je encore ? Les réseaux sociaux s’en donnent à cœur joie et le soir chacun peut mesurer son aura à l’aune de la hauteur de son invitation au château. Prière de consulter les classements et les prix de sortie des Primeurs SVP. Alors, évoquer les splendeurs du passé, l’alignement des tentes du bord du lac, tous les grands présents, serait faire preuve d’un bien mauvais esprit très mal venu et d’un défaitisme proche du déclinisme. Le monde change, les équilibres bougent, mais rassurez-vous bonnes gens Vinexpo imperturbable maintient son cap de vaisseau amiral avec son petit côté pagaille du côté du plan de circulation extérieur concocté par des pervers. Ce doit-être pour cela qu’il se délocalise. Je plaisante bien sûr.


Donc dimanche je suis allé arpenter les allées de Vinexpo après avoir petit-déjeuner dans le magnifique parc du château Siaurac. www.baronneguichard.com


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Ensuite, conduit par mon chauffeur sans casquette, cap sur Bordeaux-Lac ! L’idée me vient de me faire déposer au pied de la passerelle qui traverse le lac pour entrer dans le hall 1 de Vinexpo. Impossible, il nous faut faire demi-tour et nous manquons nous encalminer dans le réseau ferré du prolongement de la ligne de tram. Les abords sont toujours aussi bien entretenus dans le genre zone en semi-abandon. Tient, ils ont pourvu le parking d’abris coiffés de panneaux solaires, ça va plaire à nos clients chinois. Nous empruntons le génial plan de circulation et enfin François me pose à quelques encablures d’une porte pour que je puisse me rendre pédestrement dans le temple du vin. Ce que je fais mais à mon grand étonnement je pénètre par les coulisses sans subir l’apposition du badge qui me ferait entrer dans les statistiques officielles. Peu m’importe je ne vais pas ressortir pour re-rentrer badgé. Je commence mon périple qui consiste essentiellement à aller saluer et faire un brin de causette avec ceux qui tiennent buvette, pardon qui exposent. Mon Vinexpo est politique, j’assume et je hume. Mon ego est bien sûr flatté, mes chevilles enflent, pourtant j’évite de justesse de me casser le nez sur le cortège officiel en voie d’inauguration dans des allées peu peuplées. Jamais le dimanche ! Quand sonne l’heure du départ je repars en car pour sauter dans le tram qui m’amène à la gare. Je prends le TGV de Paris qui me dépose à Libourne après 30 mn de trajet. François est là et nous repartons au village. La suite de la soirée est sur Face de Bouc. link



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Reste le mystère des suites données à mon appel à vélo pour aller à Vinexpo ?

 

Il y en eu des suites bien sûr, des propositions, mais l’obligeance de mon ami François des Ligneris m’a fait opter pour une conduite en voiture de maître ce qui fut bien agréable. Cependant je vous dois quelques explications à propos du vélo. Je vous les livre

 

« Mon goût pour le vélo, le vélo urbain bien sûr, est ancien. Nos voisins du Nord de l’Europe le pratiquent massivement alors que chez nous le cycliste urbain est un intrus sur la chaussée. Je concède que, depuis l’irruption des Vélib en ville, le comportement de beaucoup de cyclistes s’apparente à celui des automobilistes et que la cohabitation est difficile y compris avec les piétons puisque certains prennent le trottoir pour une piste cyclable. Pourquoi s’en étonner, l’espace urbain est à l’image de l’état de notre société : une foire d’empoigne entre individus sûrs d’eux, prédateurs et incivils.

 

Et pourtant, en ville, le vélo est le moyen le plus écolo pour se déplacer rapidement car il n’utilise que notre seule force motrice pour avancer. Il est peu encombrant, silencieux, facile à utiliser et à garer en des lieux prévus à cet effet. Sa dangerosité est faible, ce sont ses voisins à moteur qui rendent sa pratique risquée. Bref, hormis les intempéries, la pluie surtout, le vélo en ville est un merveilleux instrument de liberté et de découverte. »


Mais votre Taulier jamais en reste de défi, si Dieu lui prête vie, vous promet de rallier le chœur de Vinexpo 2015 sur un vélo tout en bois pour vaincre la langue du même tonneau ! 


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« Des roues à la selle et des rayons au guidon, tout, excepté les pneus, est en bois. Jan Gunneweg a réalisé un vélo, son moyen de transport favori, à partir de sa matière fétiche. Le vélo, entièrement réalisé à la main est un vrai travail d’orfèvre, un travail de menuiserie qui a demandé près de 200 heures de travail à lui tout seul. Une vraie performance où le designer hollandais est arrivé au sommet de son art. 95% de la structure de l’engin relève de la menuiserie. En revanche, Gunneweg n’a dévoilé aucune caractéristique de son oeuvre, tant sur le poids que sur le type de bois utilisé. Malgré tout, ce vélo en bois reste une prouesse unique en son genre qui n’a, bien sûr, pas de prix. »

 

En voici quelques beaux spécimens : link et link et link et link


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19 juin 2013 3 19 /06 /juin /2013 10:18

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L’univers du vin est vraiment impitoyable, tous les coups sont permis. Hier dans une lettre à mon père link   j’évoquais les ingrats qui faisaient tout pour chercher des poux dans la tête aux dévoués. Mais pourquoi disais-je cela. Tout bêtement parce que je venais de lire ça dans Challenges :


« Je le vis comme un couteau que l’on me plante dans le dos. Au moment où nos efforts collectifs sont récompensés, quelques mécontents veulent tout saborder. »

 

Qui c’est qui qui a dit ça ?

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19 juin 2013 3 19 /06 /juin /2013 00:09

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Samedi au petit matin j’ai pris le train. Le chat de la voisine planqué dans mon bureau a été à deux doigts de me faire louper le TGV de Poitiers. Comme mes fidèles le savent j’allais en la capitale du Poitou débattre, en une Assemblée, sur le goût et plus précisément sur la féroce bataille que nous joyeux gaulois devrions livrer contre les forcenés de Bruxelles, jamais en reste d’un coup tordu, qui passent leur temps à tout pasteuriser, à émasculer les goûts forts des produits de nos terroirs, à gommer leurs rudes senteurs et, en le disant plus crûment, à nous faire chier. Accueillis à la gare nous filâmes en auto jusqu’à la maison du peuple, appellation non contrôlée du lieu des débats. C’est à la lisière du centre piétonnier, café, attente en picorant. Photo officielle avec Marianne dans les bras, qu’est-ce qu’il ne faut pas faire !  Ensuite, assis en retrait j’observais les invités, certains quêtant les regards « suis-je reconnu ? », d’autres vantant déjà leur fonds commerce, tel le sémillant Aymeric Caron, très j’ai écrit un livre choc (No Steak) et je vole très au-dessus de la piétaille.

 

L’heure est venue. La salle est au 3/4  pleine. Périco lance le débat. « Alors que Bruxelles multiplie d'une main des règlements aseptisant, elle favorise de l'autre les pratiques ultralibérales et leurs dérives mercantiles. Peut-on y voir plus clair ? Comment distinguer les progrès évidents en matière d'hygiène, des atteintes à la qualité et à la diversité ? Quel équilibre établir entre industries agroalimentaires et « fait à la main » ?  Je sens que c’est lui qui va faire le débat à lui tout seul. Mon interlocutrice Noëlle Lenoir, ex-Ministre des Affaires Européennes, ferraille contre Périco et moi j’attends car je n’ai nulle envie de me laisser enfermer dans un débat réducteur en noir et blanc. Quand Périco me donne la parole je la prends, non pour réécrire l’Histoire de la construction européenne mais pour tenter de mettre en perspective ses réalités, ses contradictions et les nôtres. Nul n’est indemne de reproches dans cette histoire, chacun porte sa part de responsabilité et il serait vain de se contenter d’un bouc-émissaire commode. Y ai-je réussi ? Je ne sais, mais j’avoue qu’en sortant j’avais le sentiment du devoir accompli.


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C’était l’heure du déjeuner. Nous allions à pied au restaurant. Une table officielle était dressée autour de la Présidente, par bonheur vu mon maigre statut je n’y étais pas placé sinon je me serais abstenu. Je hais ces tables où se pressent les happy few pour faire les beaux. Déjà beaucoup donné à  cet exercice officiel, grosse fatigue. Je déjeune avec plaisir en compagnie de Marcel Richaud et d’Eric Conan. Madame Royal s’esbigne en nous saluant de loin d’un signe de la main, mais nous ne sommes que du menu fretin. Nous revenons pédestrement à la maison du peuple. J’assiste à un petit morceau du débat sur les AOC dans une salle bien dépeuplée mais la concurrence de Michel Onfray était beaucoup trop rude. L’heure pour moi était venue de me rendre toujours pédestrement jusqu’à la cave, Le Fruit Défendu rue de la cathédrale. Les rues et les terrasses sont pleines d’adorateurs du Dieu soleil. J’entre dans l’échoppe, il y fait frais, le lieu est agréable, bien agencé en deux salles, cave à vins en premier puis lieu pour picorer et boire le soir. Bon moment passé à discuter avec William et à apprécier quelques belles quilles locales de vins nu. Retour au débat sur les pesticides, salle pleine et bonne appréhension des questions mais je devais partir prendre mon TGV pour Libourne. On m’y conduisait dans une « Ségolenette » électrique à 3 places, la MIA d’Heuliez.link


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Étrange journée pour votre Taulier, comme une parenthèse à peine ouverte et vite refermée, je ne suis plus fait pour ça, j’aime trop le vrai débat, donc une journée passée avec le sentiment d’être là sans vraiment y être, pour occuper un minuscule espace dans l’univers dominé par le paraître, mais, par bonheur, une journée non encore terminée et dans le TGV me menant à Libourne je me reconnectais à vous chers lecteurs en pensant que j’allais passer une belle soirée en un lieu que j’aime, l’Envers du Décor, une appellation qui cadrait bien avec ce que je venais de vivre au cours de ce drôle de jour. L’ami François Des Ligneris m’attendait à la gare et m’accueillait avec un large sourire. Avec lui c’est simple lorsque nous nous retrouvons nous nous contentons de reprendre notre conversation là où nous l’avions laissée. Comme en ce moment au village les conversations vont bon train sur ce que vous savez il m’était agréable de m’y retrouver.

 

C’était la fête au village, des tentes blanches à l’entrée, des happy few en rangs serrés, Etchebest aux manettes, intronisations, et nous de penser que de ne pas en être était vraiment du dernier chic. Vérification faites sans contestation possible sous les charmilles de l’Envers du décor où je retrouvais ce que j’aime par-dessus tout : le charme de la conversation. Bien évidemment ma réserve naturelle m’interdit d’aller au-delà de cette simple évocation. Tout le village saura avec qui j’ai dîné samedi soir mais pas vous. C’est rageant mais ça n’a aucune importance car votre Taulier n’est qu’un petit chroniqueur sans grande importance dont les écrits ne font guère trembler les piliers des magnifiques portails des propriétés du beau village – c’est la mode dans le vignoble. La nuit est douce, l’heure est venue d’aller se coucher car demain j’allais devoir aller arpenter les allées moquettées de Vinexpo. Bonne nuit les petits, le marchand de sable passait, une cloche sonnait, je dormais comme un bébé. Dimanche matin  par ma fenêtre ouverte j’entendais le coq chanter. Dans les rues vides du beau village sous un beau soleil naissant je partais rejoindre François chez « Pivoine et Café ».


à demain sur mes lignes si vous le voulez bien.

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