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23 juillet 2013 2 23 /07 /juillet /2013 00:09

Comme j'ai de bonne et saine lecture je consulte le Figaro vin sur la Toile link pour y apprendre hier que « L’une des plus grosses sociétés australiennes de vins, Treasury Wine Estates, a décidé de se débarrasser de 35 millions de dollars de vins bas de gamme stockés sur le sol américain, un stock gênant de plusieurs millions de bouteilles invendues et qui ne résisteront pas au temps.


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Cette décision n’a pas manqué d’être commentée. « J’écris sur le vin depuis 1975 et je n’avais jamais entendu parler d’une destruction de stock de vins aussi importante », a rapporté la célèbre critique Jancis Robinson. »


Au plan sémantique se débarrasser du stock ne signifie pas forcément le détruire. En effet, nos amis australiens peuvent le solder c’est-à-dire le confier à des professionnels qui se chargeront de lui trouver une nouvelle destination. Par exemple, du vrac qui servira de sauce – les vins semblent en fin de vie –  sauf que ce vin est en bouteille et disons que, grosse maille, déboucher 4 à 5 millions de bouteilles ça ne se fait pas tout seul et ça coûte du pognon. Sauf que si, Treasury Wine Estates décide vraiment de détruire le stock je ne suis pas sûr qu’il puisse envoyer ses bouteilles à la casse comme on le fait avec les bagnoles. Ce serait un vrai déluge de pollution des sols et des nappes.


Donc je résume : première opération le vin retourne à la citerne pour soit aller faire de la daube, soit être détruit. Je suppose dans ce dernier cas que l’on ne va jeter au caniveau 50 000 hl de vin. Alors comment détruit-on du vin ?


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Pardi en le distillant.


Donc obtient de l’alcool vinique qui fait l’objet d’un marché pour certains usages comme le mutage. On peut aussi le dénaturer pour l’utiliser à la carburation.


J’aimerais bien qu’on éclaire ma petite lanterne.


Mais ce n’est pas tout.


Permettez-moi de me gondoler grave car nos amis australiens adorateurs du marché libre sont en train de découvrir les joies de la régulation. Que n’ont-ils vitupérés contre ces affreux européens qui distillaient pour équilibrer le marché des vins de table. Nos amis anglais poussaient des cris d’orfraies, d’autant plus que ces distillations étaient subventionnées par l’Europe. Là, l’honneur libéral est sauf : Treasury Wine Estates déprécie son stock et ça ne coûte rien aux contribuables. Mais il y a tout de même un léger bémol à ce beau raisonnement, avec leurs bouteilles low cost, « critter labels », les grosses sociétés australiennes qui faisaient du chiffre avec des prix cassés ou des promotions en tout genre chez les cavistes américains ou britanniques, ont chassé du marché des vins qui eux n’avaient pas ce type de moyens. Dumping ravageur, politique qui met à mal le credo de la concurrence parfaite. Là, c’est clair ce sont nos pertes de part de marché qui ont subventionnées la politique d’expansion à marche forcée se traduisant par  des plantations de vigne à tour de bras dans des endroits peu propices. Alors, le retour du bâton est la sanction Mr David Dearie directeur général de Treasury Wine Estate. « Les clients australiens ou étrangers ont accepté notre vin comme un produit bon marché. Cela éreinte la renommée australienne et notre savoir-faire ».


Nous, nous connaissons la chanson, mais nos amis anglo-saxons qui nous ont tellement jetés la pierre, souvent à juste raison, sont ici un chouïa responsables de cette dégradation de l’image du vin. Il est des choses qu’il faut savoir dire même à Mrs Jancis Robinson qui n’a pas dû souvent tremper ses lèvres dans ces indignes breuvages.


Allez, allez, distiller ça fera du bien au marché…

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22 juillet 2013 1 22 /07 /juillet /2013 11:00

Samedi je me suis fait agresser sur Face de Bouc par un monsieur bien sous tous les rapports qui m’a vertement reproché de faire du stop sur le bord de la Toile avec « ma gueule de métèque, de juif errant, de pâtre grec ». « Dégage Vieux Con! » m’a-t-il intimé tu nous fais de l’ombre à nous qui dégustons dignement. « T’as le melon ! Et sans des gars comme moi tu n’existerais pas… » Que des gracieusetés donc, comme s’il fallait avoir des vignes et faire du vin pour avoir le droit d’écrire sur la Toile. Argument massue, sauf que cet esprit fort oublie l’essentiel : s’il n’y avait pas des cons de mon genre pour acheter du vin il pourrait retourner la queue basse à ses chères études.


Ce qu’il y a de très drôle dans cette histoire c’est que nul n’est tenu de pénétrer sur mon espace de liberté et mes chroniques ne sont jamais intrusives même pour ceux qui s’y sont abonnés qui peuvent d’un clic les envoyer au panier. Je me suis dit, en plus d’être aigre ce type est masochiste et j’ai vaqué à mes occupations.


Reçu du courrier alsacien d’un président important en réponse à mon interrogation sur le remue-ménage autour CIVA. Serais-je lu jusque là-bas ? Ça m’a donné l’idée de donner mon sentiment à un ami vigneron alsacien sur l’Académie des Grands Vins dont il est membre. Et puis ce matin en feuilletant la [check-list] du Monde électronique qu’est-ce que je lis « Coup de pouce. Après le covoiturage, une association écologiste alsacienne veut remettre au goût du jour un mode de transport alternatif aussi ancien que la voiture : l'autostop. Le réseau s'engage à respecter un code de bonne conduite par le biais de stickers. »link 


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Du stop, pouce levé, j’en ai fait beaucoup dans ma jeunesse et ça marchait. Et c’est alors que j’ai tout compris, que j’ai relié les fils : Taulier sur tes vieux jours t’as remis ça, tu fais du stop sur les bords de la Toile et ça marche. Bien sûr ça énerve que je me la joue à la Jack Kerouac mais c’est si bon de se retrouver tous les matins assis à vos côtés. Ce n’est t’y pas là une bonne manière de vivifier la convivialité ? Sans être mauvaise langue il n’est pas certain que certains chantres des grands vins donnent envie de boire et pour sûr que la gaité soit au rendez-vous de la dégustation. C’est du sérieux ça ! Pas des digressions à la con ! N’empêche que moi j’ai choisi le parti des bons vivants pas celui des sinistres. Entre boire et écrire je n’ai pas choisi, pour moi l’un ne va pas sans l’autre.


Bonne journée à vous tous qui chaque matin stoppez aux bords de la Toile pour m’ouvrir votre portière et accueillez mes petits billets…                  

 


Coluche l'autostoppeur par fun347

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22 juillet 2013 1 22 /07 /juillet /2013 00:09

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Loin des ronchons qui, comme les cornichons ne se sentent à l’aise que dans le vinaigre – le singulier suffit mais je noie le poisson –, ce samedi après-midi dans la touffeur de Paris, sous l’auvent de la Grande Halle de la Villette un vent joyeux soufflait avec nos amis italiens des Pouilles, le talon de la botte comme le dit l’ami Daniele de Michele. «Les Italiens sont des Français de bonne humeur» affirmait Jean Cocteau, je confirme. L’âme de l’Italie, son sens inné de la danse populaire joyeuse d’abord la Tarentelle, connue dès le XVIIème siècle, qui s’est longtemps vue octroyer des vertus thérapeutiques, prétexte à perpétuer des danses païennes dans une Italie ultra catholique. Les créations de la danseuse et chorégraphe Maristella Martella nous ont proposé un voyage qui nous a mené dans différentes régions du sud de l’Italie à travers les rituels de cette danse ancienne.


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Les Italiens de Paris, en dépit de la pression atmosphérique élevée et d’un mercure surchauffé, s’en sont donnés à cœur joie pendant presqu’une heure. Que du bonheur !


Tout à côté dans leur uniforme blanc, les musiciens de LA BANDA DI CONVERSANO attendaient leur heure, sous la baguette d’Angelo SCHIRINZI. Les Bandas sont emblématiques de la culture des Pouilles, elles reprennent les grands airs d’opéra. La Banda di Conversano n’a pas failli à la règle elle nous a apporté, avec ses deux cents ans d’histoire, tout le charme et les parfums de Conversano, ville d’Art et de soleil.


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Nos amis italiens ont le sens du spectacle, à l’heure dite, ils ont traversé l’esplanade brûlée de soleil – ça ne les dépaysait guère – pour revenir en formation jusqu’à l’auvent de la Grande Halles. J’ai fait plein de photos car ensuite j’ai communié. Je suis Verdien. L’opéra italien me prend aux tripes. J’ai des frissons. Je me sens italien. Que du bonheur !


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Après une heure d’intense émotion, banda en tête, je me suis rendu à la tente de dégustation où le jovial Daniele de Michele, tout sourire de dehors nous attendaient avec sa platine, ses verres et ses 4 vins des Pouilles (un blanc, un rosé, un rouge et une Malvoisie naturellement douce. Cerise sur le gâteau Marie flanquée de ses amis nous avait rejoints pour participer activement au jeu de Don Pasta Une dégustation musicale, un « œno-djset ». Un parcours sensoriel qui touchera l'oreille, la langue, le nez dans une interaction perpétuelle. Ce qui fut dit fut fait. Votre Taulier qui ne sait tenir à la fois un verre et un bidule à faire des photos a laissé ce soin à Marie. Un petit clin d’œil à l’ami Daniele, Marie lui offre pour enrichir sa bibliothèque musicale CHROMATICS « CHERRY »


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 photo de Marie Beauchesne — avec Rui Ferreira, à La Villette


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21 juillet 2013 7 21 /07 /juillet /2013 11:02

Le 29 mai dernier mon ami Jacques me faisait parvenir ce petit message « Je suis en contact avec Olivier Ameisen qui me dit le plus grand bien de toi (ça te ferait rougir) sans te connaître. Il dit que tu as écrit des choses d'une grande intelligence et gentillesse sur lui » et de me demander s’il pouvait lui communiquer mes coordonnées.


Nous ne nous sommes jamais rencontrés et j'en ai un grand regret car nous ne le feront jamais puisqu’Olivier Ameisen est décédé jeudi, à 60 ans pendant son sommeil d’une crise cardiaque.


La lecture de son livre  « Le Dernier Verre » m’avait bouleversé, choqué et convaincu que j’étais en présence d’un témoignage qui allait déranger l’establishment de l’alcoologie… Alors, le 3 novembre 2008 j’ai écrit une chronique qui était mes notes de lecture.link


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Il est toujours temps de lire ce livre d’une grande sincérité.


J’ai rencontré un jour lors d'une conférence le frère d’Olivier, Jean-Claude, une sommité du monde médical français, et nous avons parlé d’Olivier. Sans jamais l’avoir rencontré je me sentais proche de lui, de sa souffrance, de sa sensibilité, de son combat qu’avec mes faibles moyens je me suis efforcé de soutenir.


Je suis très triste en écrivant ces lignes, je le pleure car c'était un homme de bien qui vient de nous quitter. Son combat d’abord solitaire, face à une adversité arrogante, continue et c’est à nous de perpétuer sa mémoire à travers lui. Je tiens à saluer ici l’ami Pierre Leclerc qui s’est engagé avec toute sa fougue et sa pugnacité aux côtés de l’association Aubes www.baclofene.fr/ et de l'association Baclofène et son forum www.baclofene.com


Mes pensées vont à sa famille, à ses proches, à celles et ceux qui ont soutenu son difficile combat, Olivier et moi par la magie de cette étrange Toile nous étions en symbiose. Il va me manquer, il va vous manquer. Je me permets de vous embrasser.


«Sans ma souffrance, je n’aurais jamais connu le bonheur. Je croyais poésie et souffrance indissociables et ne pouvais m’empêcher de pleurer en entendant Rachmaninov ou Barbara, en lisant Eluard ou Tolstoï.» Olivier Ameisen

 

Les obsèques d'Olivier Ameisen auront lieu ce lundi 22 Juillet 2013, à 16h au cimetière du Montparnasse, Paris 14ème.


Le témoignage de Jean-Yves Nau sur Slate « Il venait d’avoir 60 ans et il est mort au moment où il commençait à être entendu. Olivier Ameisen restera comme une personnalité médicale hors norme, une forme de météore dans les cieux tourmentés de la lutte contre les addictions » link  


Portrait d’Olivier Ameisen dans Libération du 17 janvier 2012 « Arrêter l’alcool, ce n’est rien. Découvrir la vie, c’est extraordinaire»link


 « Les alcoologues sont un peu comme ces maris ou femmes trompés depuis des années… » à propos du livre du Dr Ameisen link

 

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21 juillet 2013 7 21 /07 /juillet /2013 07:00

Le commandant de bord nous avait annoncé dès notre départ que la distance de vol entre Paris et Venise était d’environ 524 miles soit 843 kms et des poussières, et qu’il nous faudrait compter sur 1 heure 38 minutes de voyage pour atteindre l’aéroport Marco-Polo. Après le champagne notre charmante hôtesse dressa la table et nous servit une collation. Antoine y toucha à peine, il attendait son heure armé d’un petit sourire. J’avais remarqué dès le départ qu’il tenait à la main un livre sur la jaquette duquel trônait une jeune vache pie noire dans un décor de papier vert d’eau très bucolique, « Laitier de nuit » d’Andrei Kourkov. J’avais lu son désopilant best-seller « Le Pingouin » qui racontait l’histoire, à Kiev, de Victor Zolotarev, un journaliste sans emploi et de son pingouin Micha rescapé du zoo de la ville en pleine débine. Tous deux tentaient péniblement de survivre, entre la baignoire et le frigidaire de l'appartement. C’est alors que le patron d'un grand quotidien offrit à Victor d'écrire les nécrologies - les « petites croix » - de personnalités bien portantes. Bien évidemment,  Victor  s’empressait d’accepter ce job tranquille et bien payé. Mais comme à Kiev la vie est loin d’être un long fleuve tranquille, un beau jour, les fameuses « petites croix » se mettaient à passer l’arme à gauche, de plus en plus nombreuses et à une vitesse alarmante. Victor et son pingouin neurasthénique se trouvaient alors plongé dans la tourmente d’un monde impitoyable et sans règles, celui d’une république de l’ancien  empire soviétique. Antoine, je le savais, allait me faire le coup de la lecture. Avant qu’il n’ait le temps de me placer, avec son air de ne pas y toucher, « tu connais Andreï  Kourkov ? » je lui avais débité mon petit résumé de l’œuvre maîtresse de ce russe polyglotte vivant à Kiev. Beau joueur Antoine me félicita, avec une pointe d’ironie, pour mon érudition, en ajoutant à l’attention de Gabrielle « c’est pour ça qu’à la grande maison ils ne peuvent pas le piffer, il est riche et cultivé… »


Antoine ouvrit avec soin le livre de Kourkov, il fait tout avec soin Antoine, et entama son petit numéro bien rodé. « Nous sommes à l’aéroport de Bérispol, un matin. » Il nous précisait que c’était l’aéroport de Kiev. « Un maître-chien, Dmitri Kovalenko, employé des douanes inspectait avec son berger Chamil les rangées de bagages enregistrés, en  fredonnant une chanson inepte. Chamil reniflait les valises et les sacs depuis quatre heures du matin. Après trois heures de boulot le clebs fatiguait » Antoine chaussait d’élégantes d’écailles et citait « Ce matin-là, comme par un fait exprès, les passagers aériens se révélaient étonnement respectueux de la loi. Aucune trace de drogue dans leurs bagages. Or le chien avait grande envie de faire plaisir à son maître qui, à voir son regard, ne semblait pas connaître le sens du mot « excitation ». Comme il aurait aimé le voir cesser de bailler ». Antoine ôtait ses lunettes et les posaient avec précaution au centre de la table, Antoine fait tout avec précaution. Il nous précisait que Kovalenko, le gabelou, n’avait pas son compte de sommeil car il avait fêté jusqu’à l’aube les 25 ans de sa sœur cadette Nadka avec une vingtaine de personnes. « Ils avaient bu, mangé et joué au karaoké » et c’est ainsi que cette fichue rengaine lui était rentré dans la tête. « Tu nous ne rattraperas pas ! » À nouveau Antoine chaussa ses besicles chics. Chamil, nous précisait-il, truffe humide, continuait de humer les bagages lorsque soudain « une fragrance tout à fait neuve et insolite attira son attention. Ce curieux parfum émanait d’une petite valise de plastique noir à roulettes. Celle-ci était flambant neuve, et ce détail participait également de l’odeur, cependant il y avait autre chose encore, qui inspirait comme un étrange et pesant sentiment de joie mauvaise. »


Antoine marquait la page avec un marque-page, refermait le livre puis se mettait à jouer avec ses lunettes. Je le sentais en un état proche de la jouissance. En quelques mots il nous décrivait la scène. Chamil au lieu d’aboyer se tournait vers son maître qui lui regardait à l’autre bout de la salle de bagages où se tenaient, Boria et Génia deux bagagistes qui bavardaient tranquillement. La soudaine immobilité de Chamil et de son maître intriguait Génia. Ils rappliquaient. Antoine rouvrait le livre « écoutez bien ce qui va suivre, c’est ça l’Ukraine d’aujourd’hui ». Il reprenait sa citation.

-         Alors quoi ? demanda Boria, le moustachu, au maître-chien. Tu vas encore refiler la prise à tes connards de chefs, pour qu’ils puissent changer leur BMW contre une Lexus ?

Les deux hommes fixaient Dima d’un lourd regard interrogateur. Tous deux étaient solides, bien bâtis, et accusaient la cinquantaine ;

-         Et qu’est-ce que je peux faire d’autre ? répondit Dima avec un haussement d’épaules.

-         Le clebs ne va pas cafter, dit Boria avec bon sens, et nous, nous pouvons l’aider à quitter la zone de sécurité, ajouta-t-il en désignant la valise d’un signe de la tête ;

-         Et avec ça, nous éviterons la taule à son proprio, renchérit son compagnon. C’est aussi une bonne action ! »

Antoine souriait, satisfait de son effet. « Boria marqua la valise à la craie… J’adore l’échange entre le maître et son chien « Chamil sentit que quelque chose clochait et leva la tête vers son maître.

-         Pourquoi tu me regardes comme ça ? Allez, on dégage ! ordonna Dima d’un ton agacé. Ton job, c’est de renifler, pas de me zieuter ! »

Le commandant de bord annonçait que nous entamions notre descente.

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21 juillet 2013 7 21 /07 /juillet /2013 00:09

Certains amis des bêtes, je parle ici des animaux de compagnies – en 2012, plus de 63 millions de chiens, chats, oiseaux, poissons et autres petits mammifères partagent la vie des familles françaises : 48,4% des foyers possèdent au moins un animal de compagnie, soit un peu moins d’un foyer français sur deux – se positionnent de façon radicale contre le sort qui est fait aux animaux domestiques qui finissent leur vie dans notre assiette, qu’ils soient élevés pour leur viande ou pour la production de lait.


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Chat de la voisine 

 

Mon propos ici n’est pas d’entrer dans une quelconque polémique entre les viandards et les vegan mais de poser la question : qu’y-a-t-il dans les écuelles de nos chiens, chats, oiseaux, poissons et autres petits mammifères ?


Le marché de l’alimentation des animaux de compagnie la «pet food» c’est 3 Mds d’€/an auquel il faut ajouter 580 millions d’€/an de d’hygiène et de soins et 405 millions d’€/an d’accessoires. Soit un total de 4,2 Mds d’€/an.


Dépense moyenne/an pour un chien : 800€ et pour un chat : 600€.


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Il y a « environ 400 millions de chiens et 200 millions de chats dans le monde. Leur nourriture est un marché énorme, qui représente plusieurs dizaines de milliards d’€. »


« Les croquettes sont en partie constituées de sous-produits de l’élevage : viscères, têtes, pattes, carcasses de porcs, de volaille ou de ruminants. Il s’agit là des animaux destinés à l’alimentation humaine et dont on valorise ainsi la part que nous ne consommons pas. Par ailleurs, on estime que près de 5 millions de tonnes de poissons entrent chaque année dans la composition des boîtes et des croquettes pour chiens et chats. Même les croquettes dites « au foie » ou « au poulet » contiennent de la farine et de l’huile de poisson. Selon une étude publiée en 2009, un chien de taille moyenne aurait une empreinte écologique deux fois supérieure à celle d’un 4X4. Un chat équivaudrait à une voiture moyenne ! »


Texte extrait du livre « Les insectes nourriront-ils la planète ? » de Jean-Baptiste de Panafieu qui indique « que les farines d’insectes pourraient se substituer aux farines de poisson ou aux protéines issues des élevages terrestres. Certaines marques intègrent déjà des grillons à leur composition, mais c’est rare en Europe ! Au contraire, en Chine, de nombreuses préparations alimentaires pour animaux de compagnie contiennent des vers de farine et d’autres insectes. »

 

« Le créneau du bio

Comme dans l'alimentation humaine, c'est l'aspect santé et nutrition qui s'est le plus fortement développé ces dernières années. Les recettes ont été revues pour faciliter la digestion, favoriser la beauté du poil, l'hygiène bucco-dentaire… Purina a ainsi lancé en début d'année une offre digestion sur Friskies. Le challenger, l'espagnol Ultima (Affinity Petcare), qui gagne du terrain en France, a lui lancé un lait haut de gamme «digestion légère» pour chats en minibouteille plastique. Il a aussi mis le cap sur la prévention du vieillissement des chiens avec Protect +, à base d'antioxydants.

Les industriels se sont également saisis de la problématique de l'embonpoint, qui touche 40 % des chiens et chats, souvent en mal d'exercice. Une offre light existe depuis six ans. Pedigree (Mars) vient de lancer une gamme de croquettes pour la prévention de l'obésité. Pour la première fois dans la pet food, l'apport calorique par portion et les recommandations journalières figurent sur l'emballage. «Nous voulons rendre plus accessible la nutrition que l'on trouvait jusque-là dans les circuits spécialisés, mais plus chère», explique Michel Klersy. »


Les matières premières utilisées en France :


- 1.568.000 tonnes de produits de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche sont valorisés, dont 76 % proviennent de France, 99% de l’Union Européenne. 1% provient des Pays Tiers.


- 441.000 tonnes de sous-produits de viandes et 32.000 tonnes de sous-produits de poissons (matières fraiches ou congelées)


- 1.095.000 tonnes de matières sèches (céréales, légumes et protéines animales déshydratées)


Pour une production de :


- 1.937.717 tonnes de produits fabriqués (tonnage en poids net)


- 760.158 tonnes de produits humides (chiens/chats)


- 1.177.559 tonnes de produits secs (tous animaux)


- 48 % de la production sont exportés, soit 933.347 tonnes.


- Une balance commerciale excédentaire de 599 millions d’euros.


En France les Fabricants d’Aliments pour Chiens, Chats, Oiseaux et autres animaux familiers sont regroupés dans la FACCO, Chambre Syndicale qui a été « créée en 1965. Elle rassemble 27 sociétés nationales et est fortement représentative de l’Industrie française de production et de commercialisation des aliments pour animaux familiers. La FACCO est l’interlocuteur privilégié des Pouvoirs publics et institutions françaises. Elle agit dans ses champs de compétence afin de promouvoir l’Industrie française des aliments préparés pour animaux familiers. La FACCO est membre de la FEDIAF - Fédération Européenne des Industries d’Aliments pour animaux Familiers – et du réseau RESEDA. »

 

Le secteur est dominé par des multinationales link  qui opèrent aussi en France et leurs marques bien connues :


NESTLE PURINA PETCARE France: ONE, Gourmet, Felix, Friskies, Fido, Pro Plan, Dog Chow, Cat Chow, Procare


MARS PF France : Pedigree, Canigou, Cesar, Frolic, Nutro, Whiskas,Sheba, Kitekat, Perfect Fit…


ROYAL CANIN FRANCE SAS: Royal Canin

 

Sources :


(1) FACCO link  

 

(2) link

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20 juillet 2013 6 20 /07 /juillet /2013 10:54

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Ce matin je m’amusais de la prétention de ceux qui veulent nous faire accroire qu’ils ont inventé le fil à couper le beurre et qu’ils sont des innovateurs en position de séduire les jeunes qui ne boivent pas de vin en leur faisant boire des mixtures aromatisées ou en leur proposant des canettes en alu habillées à la mode de la maison d’Atlanta.


Cet après-midi, juste avant que nous tombe dessus la canicule et que des mecs en shorts et en maillots d’homme-sandwich vont se taper sous le cagnard des ascensions monstrueuses en carburant à l’eau de source nous dit-on, puisque j’assume et revendique l’appellation de vieux con, je vous propose un simple retour en arrière qui détruit les idées reçues et rappellent aux petits génies des Carpates du marketing appris par correspondance que l’histoire ne commence pas avec eux.


Merci de ne pas me lire en diagonale : je ne suis en rien hostile à ce type de produit, même s’il ne m’intéresse pas, ce que je récuse  c’est le baratin qu’on nous sert avec.


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« Les sociétés dynamisent leur activité publicitaire. Le vieux (1897) Saint-Raphaël reprend du service avec ses deux garçons. L’affiche pour Saint-Raphaël de Charles Loupiot, réalisée dès 1945, connaît alors une diffusion nationale, voire internationale. Le seul Hervé Morvan signe dans les années 1950-60 des affiches pour les Vins Montains, pour le Vin du Postillon, pour le Cognac Salignac, le champagne Billecart, le rhum Caïman, mais aussi le rhum Négrita, l’apéritif Mattei, sans oublier le Cognac Martell ou le côtes-de-provence de Séraphin Pouzigues. »


« Le matériel publicitaire connaît une inflation spectaculaire : bonnets et visières (pour le Tour de France), bouteilles mignonnettes, briquets, calendriers, carafes, crayons, porte-clés, jeux de cartes, menus, tableaux, les hommes boivent, fument et jouent au nom des marques. Les enfants de l’école pompent leurs taches sur des buvards qui célèbrent les bonnes boissons. Les radios résonnent de publicités. Bartissol, l’apéritif de Banyuls depuis 1904, se fait connaître au grand public avec la campagne radio de l’homme des vœux et de ses capsules, encore considérée aujourd’hui comme un modèle de publicité. »L’Ambassadeur, quelle excellence ! » proclament à longueur d’antenne RTL, RMC, Europe1, les animateurs talentueux Francis Blanche, Maurice Biraud ou Roger Pierre. La télévision prend bientôt le relais, hertzien en l’occurrence. »

 

Extrait du livre de Didier Nourrisson crus et cuites Histoire du buveur chez Perrin


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Heureux temps de la réclame soupireront certains sauf que c’était au bénéfice de grandes marques de boissons apéritives, le vin ne servant que de base au produit. S’il est un département qui a vécu de cette rente des VDN et des ABV, ce sont les Pyrénées-Orientales. Le fleuron de cette épopée est sans conteste le monument historique de Violet frères à Thuir avec leur marque Byrrh. En décembre 2007 j’avais écrit une chronique : BYRRH : une vieille marque bien discrète link

 

Elle est courte et, hormis l’histoire de cette saga, tout à la fin il est question d’un sujet brulant : notre fameux modèle social. Intéressant !


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20 juillet 2013 6 20 /07 /juillet /2013 00:09

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Il faut bien se l’avouer : dans le monde du vin nous avons les innovateurs que nous méritons, ils se contentent d'appliquer les bonnes vieilles recettes éculées. Comme les petits loups et les petites louves ne le savent peut-être pas c’est toujours dans les vieux pots qu’on fait le meilleur beurre* mais franchement qualifier d’innovations le fait de mettre du vin dans des canettes en alu ou de l’aromatiser en dit plus long qu’un long discours sur l’étendue de l’inventivité des concepteurs.


Ceci écrit ça ne m’émeut pas, libre à chacun de faire ce que bon lui semble si tout au bout du bout chacun y trouve son compte. Ce qui me gonfle c’est le discours de certains, prétentieux et justificatif, qui va avec, du pur jus de marketing mal assimilé. Qui peut vraiment nous faire accroire que mettre du vin dans une canette alu qui a la tronche d’une canette de Coca ou mettre du Coca dans du vin relève d’un réel esprit innovant ?


Ce n’est rien que de la technologie agro-alimentaire disponible depuis bien des années. Mais qui ne tentent rien n’a rien j’en conviens. Simplement avant de proclamer aux réseaux sociaux ébahis que c’est la success story mieux vaut attendre les résultats. Je ne suis en rien rabat-joie ou sceptique face à l’esprit d’entreprise, simplement je me permets d’écrire que c’est sur le temps long qu’on juge l’implantation réelle d’un nouveau produit.


Quelques remarques en vrac :


1-      Coca-Cola c’est de l’eau carbonatée avec sucre, aspartam ou rien, auquel on ajoute de la poudre de perlimpinpin, donc ça ne coûte presque rien à produire et ça permet donc de se vautrer dans des budgets monstrueux pour pousser à la consommation (les campagnes de Coca-Cola pour se dédouaner du sucre sont d’une grande perversité).  Bien sûr, pour amuser la galerie on mobilise les gros egos de Karl Lagerfeld ou de Jean-Paul Gaultier pour façonner des flacons icones link . Nos petits gars avec leur canette de vin d’AOC ne pourront rien face au gros rouleur compresseur : la matière est chère, les marges minces, les budgets misérables et l’impossibilité de faire de la publicité à la télé les condamnent à rester dans des volumes anecdotiques.


2-      L’argument selon lequel le nouveau contenant ou le contenu aromatisé va attirer de jeunes et nouveaux consommateurs à la consommation de vin ne me semble guère pertinent. Attendons les résultats des ventes sur une période significative pour juger de l’effet fil rouge d’entrée de ces produits. Je doute, car comme je l’ai écrit dans le cas du flacon cousin germain de la canette Coca-Cola il faudra le faire sortir de sa confidentialité et vraiment de gros moyens pour toucher la cible visée ; pour l’aromatisation c’est tellement inepte puisque en lui donnant ce qu’il consomme déjà on conforte le jeune consommateur de soft-drink ou de prémix dans son goût addict sans la plus petite chance de lui faire aborder un goût nouveau. Il est dans l’univers du goût sucré qui écrase tout, empâte tout, fait des mous (ça c’est de l’humour à la Léon) et il entend y rester.


3-      Le vin c’est 85% d’eau mais de l’eau qui mobilise des sols (et si ce sont des terres de plaines irriguées y’a mieux à y faire), des intrants, de la main d’œuvre, de la mécanisation, un process de transformation… alors pourquoi tout ça pour y ajouter un ou des arômes artificiels ? Comme dirait l’autre mieux vaut boire l’original que sa copie, c’est moins cher et souvent aussi dégueulasse mais identitaire. Par ailleurs, les acheteurs de vin aromatisé qui sont-ils ? Des primo-consommateurs ou des consommateurs zappeurs qui se jettent sur le nouveau produit pour se différencier ? Je demande à voir, non pour croire mais pour savoir qui achète et comprendre les ressorts du phénomène.


4-      Reste l’argument canon : ça écoule du vin. « Les ventes ont plus que doublé entre mars 2012 et mars 2013 (+125%) et il s’est écoulé quelque 22 millions de litres de vin aromatisé en un an. Les professionnels parient sur 30 millions de litres pour la seule année 2013 sans s’inquiéter outre mesure de l’effet météo sur ce produit en vogue. Le best-seller est le rosé pamplemousse qui, immanquablement voit ses ventes bondir de près de 50% chaque mois. » Vu comme ça, ce n’est qu’un produit de plus sur le marché des boissons alcoolisées, pourquoi pas, ça se défend mais nous sommes dans un autre univers celui des boissons apéritives et non dans celui du vin. Pas de quoi fouetter un chat, les nouveaux produits de l’industrie agro-alimentaire vieillisse vite d’où une profusion d’innovation de packaging ou de soi-disant produits nouveaux.


5-    Quitte à passer pour un vieux con que je suis, je pense et je continue de penser que ce qui fait et fera plus encore la force du vin dans l’avenir, sa valeur intrinsèque, sa modernité éternelle et sans cesse renouvelée, c’est sa définition même, sa naturalité originelle, son origine géographique, son parfum de main humaine donc son humanité, son côté fait une fois pour toute, gravé dans le marbre, indemne des transformations qui défigurent d’autres produits de la terre, sa philosophie, sa variabilité inimitable, son allergie au formatage, un marqueur ineffaçable du jardin de l’Eden, l’élixir de la convivialité.


Face à ces ersatz d’innovation nous ne sommes pas dans l’univers de l’extension du domaine du vin, ou si peu pour ce qui concerne les cannettes où il y a un pur effet de substitution sans véritable gain,  mais dans celui de l’écoulement de certains vins. Entendez-moi bien, je ne porte ici aucun jugement de valeur sur ceux qui choisissent cette voie mais m’insurge contre les discours qui veulent me faire prendre des vessies pour des lanternes. En état un peu brutal, ces soi-disant innovateurs profitent de la bonne image du vin pour vendre un produit qui n’est pas son cousin-germain. Les vrais innovateurs dans le vin sont ailleurs que dans ces soi-disant start-up autoproclamées ou ses créateurs de produits aussi vieux que le vin lui-même, qui bien sûr sont dans leur rôle de faire du biseness mais qui occupent un espace surdimensionné par rapport à leur réalité économique.


Mais alors où sont-ils ces fameux innovateurs me direz-vous ?


Ils sont souvent sur mes lignes. Ce sont tous ces vignerons et vigneronnes qui ont changé l’image un peu vieillotte du vin en revenant aux fondamentaux de la vigne et du vin. Au-delà des qualificatifs de chapelles, il y a une réalité qu’Hervé Bizeul reconnaît, avec une pointe d’ironie, en soulignant que « Depuis quelques années, la "forme" est aussi importante que le "fond", cela étant illustré par le montée en puissance du label "bio", par exemple, dans le choix du consommateur. Préférer des vins vendangés à la main, par exemple, c'est aussi bien sûr s'intéresser aux conséquences de ses choix, tant sur le plan environnemental que sociétal. La "méthode" aussi importante que "le résultat", voire même plus importante ? je pense que la montée en puissance des vins "natures", partout dans le monde, en est un parfait exemple, puisque certains acceptent de boire un peu n'importe quoi, parfois, "pourvu que...".


C’est par cette porte d’entrée que ce sont précipités de nouveaux consommateurs qui énervent certains mais qui n’en sont pas moins des nouveaux entrants dans l’univers du vin. Nul besoin de leur agiter des canettes sous le nez ou de leur proposer du vin aromatisé au coca, ça ils l’ont expérimenté tout seul sans avoir besoin qu’on leur tienne le coude. La transgression ils connaissent, alors les ersatz sortis du grenier « non merci ! »


Pour moi la plus grande innovation matérielle d’importance de ces 10 dernières années ce sont les étiquettes débridées de nos vignerons déjantés.


J’oubliais une innovation forte qui fait péter les compteurs de la Provence : le rosé light…


  • « L'aromatisation du vin est un procédé très ancien, qui remonte à l'Antiquité. Il s'agit soit d'améliorer un vin de qualité médiocre, soit de créer une boisson apéritive… »

 

(1) Tous les chenins mènent arômes... de Philippe Cuq link

(2) L'incroyable succès des vins aromatisés au siroplink

(3) Le rouge Cola link

(4) Winestar le vin en canettes link

 

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19 juillet 2013 5 19 /07 /juillet /2013 10:39

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Demain, le 20, Paris ouvre sa plage sur les quais de Seine et le vieux parisien qui se vit encore comme le nombril de la France tout en regrettant de ne plus être celui du monde, se prend à rêver de la vieille opposition entre les juillettistes et les aoûtiens grâce à laquelle la ville se vidait au mois d’août. « Qui se souvient de « Paris au mois d’aout » ses 18 ans… Fallet, Aznavour, Susan Hampshire… »link


Au temps où je me penchais sur la viticulture du jaja languedocien qui montait à Paris par train complet, les leaders des CAV – on me dit que le fantôme du CAV a incendié le siège du PS à Carcassonne, z’ont même pas la reconnaissance du ventre – le bougon des cépages en tête, m’affirmaient qu’ils luttaient pour que leur belle région ne se transforme pas en bronze-cul de l’Europe. Vaste programme, n’est-ce pourtant pas là notre destin commun d’accueillir tous les touristes du monde pour qu’ils viennent nous contempler et photographier nos superbes restes ?


Après une époque quasi-glaciaire en juin nous sommes passés en juillet, cul sur pointe, à des pics de canicule. En août 2008, suite à la lecture de l’opus de Pascal Ory « l’invention du bronzage » aux éditions complexes, je commettais une chronique Les Bronzés ont le pouvoir link  « L’état pigmentaire de nos élites ne laisse aucun doute sur la véracité de mon affirmation, sur les écrans de la télévision : politiques, patrons, peoples arborent tout au long de l’année un hâle plus ou moins prononcé. Signe de puissance, de différenciation sociale : le bronzage accompagné du port ostensible de son accessoire obligé, les lunettes de soleil – dont le format est de plus en plus voyant – est un phénomène social qui mérite qu’on s’y arrête un petit instant en une période de l’année où l’activité principale de beaucoup de nos concitoyens va consister à se dorer au soleil. Pour ma part étant un mauricaut, je prends le soleil sur mon vélo ce qui me vaut de me faire chambrer par ceux d’entre vous que je croise. Je le prends très bien eu égard à ma position si éloignée des lieux de pouvoir »


Comme toujours je serai parisien au mois de juillet et en août, ou presque et pour, les résistants parisiens à la bronzette, et bien sûr celles et ceux de passage qui ne s’agglutinent pas dans les lieux qu’il faut avoir fait : photo oblige,  je leur propose de rendre au parc de la Villette – haut lieu où autrefois on sacrifiait les bœufs – rendre visite samedi ou dimanche à nos amis italiens des Pouilles et plus particulièrement à un ami du Taulier Daniele de Michele dit Don Pasta co-auteur d’un super livre « Wine Sound System »link


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L’ami Daniele écrit pour présenter son atelier du samedi 20 juillet à 19 h:


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Itv 1 : France Italie (Don Pasta / Wine Sound... par LAFORGESDE

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19 juillet 2013 5 19 /07 /juillet /2013 00:09

Comme vous pouvez le penser, la hantise de la page blanche hante les nuits sans sommeil du pauvre chroniqueur bi-journalier. Vais-je un jour être en panne d’inspiration se dit-il en se rongeant les sangs ? Comment ferais-je le jour où surviendra la panne sèche ? Malheureusement comme il n’existe pas de Viagra pour l’inspiration il lui faudra alors se rabattre sur les agences de communication qui, chaque jour que Dieu fait, entendent pourvoir à son alimentation. Bien sûr, c’est du tout préparé, même pas besoin d’un micro-onde, tu manies ta souris et en trois coups de cuillère à pot t’as fait le boulot.


Mais, à force de passer son temps devant son écran, dans l’ombre d’un bureau tout gris, le chroniqueur manque de couleurs, faut le sortir, le transbahuter en TGV, le promener, l’oxygéner, le cultiver, le substanter, le coucher, ça s’appelle dans le jargon organiser un voyage de presse. Je ne critique pas même si moi je n’en fais pas. Pourquoi ? Tout bêtement parce que je n’aime pas ça.


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Ceci écrit les gens du Luberon m’ont soumis à une odieuse et perverse tentation puisqu’ils m’ont mis sous le nez un programme baptisé « INSPIRATIONS ». Sont forts les vignerons du Luberon de venir à mon aide en me proposant des sources d’inspiration puisque c’est au pluriel. Imaginez-vous votre sémillant Taulier rentrant encore plus bronzé de son après-midi passé au bord de la piscine de l’hôtel de la Bastide à  Lourmarin, tout revigoré par ses marches dans les vignes du château Fontvert, qui face à son clavier pourrait vous tartiner vite bien fait sur le gaz deux chroniques dans le genre critique sur France-Culture et France-Musique :


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1-      De Cézanne à Matisse où serait abordée la question de la forme avec Cézanne, « père » de l’art moderne tel que le considéraient Braque, Matisse ou Picasso. Les termes de « forme » et de « couleur », qui peuvent paraître opposés, se trouvent intimement mêlés dans une complémentarité révélée par Cézanne : « quand la couleur est à sa richesse, la forme est à sa plénitude ». Le Midi est aussi un lieu de villégiature pour les artistes liés au mouvement dada et au surréalisme. Avec en chute une belle tirade sur l’émergence d’une nouvelle écriture qui mène aux différentes formes de l’abstraction lyrique ou géométrique : Miró, de Staël, Van Velde...


2-      A La Roque d’Antheron Parc Du Chateau De Florans le pianiste BEHZOD ABDURAIMOV lauréat du Concours de Londres en 2009, jeune pianiste ouzbek Schubert : Sonate n°15 en la majeur D. 664 Beethoven : Sonate pour piano n°23 en fa mineur opus 57 "Appassionata" Chopin : Fantaisie en fa mineur opus 49 Liszt : Bénédiction de Dieu dans la solitude Liszt/Saint-Säens/Horowitz : Danse macabre.


« Behzod Abduraimov n’a que 22 ans, mais se produit sur scène depuis l’âge de 8 ans et a donc des idées très arrêtées sur certaines œuvres. «Le n°1 de Tchaïkovski a beau être ultra célèbre, les orchestres ont toujours des problèmes aux mêmes endroits, notamment dans le troisième mouvement», explique-t-il en début de soirée, ajoutant : «Je ne fais que suivre la partition, mais on a chacun notre idée du rubato et c’est mieux si l’on s’y prépare en répétition.»

« J’adore Beethoven, j’aimerais apprendre la sonate Hammerklavier et les cinq concertos. Mais ce ne fut pas toujours le cas. Après avoir appris l’opus 109 à 13 ans, je n’ai plus jamais joué de Beethoven, car je n’étais pas à l’aise avec sa musique. Ses sonates sont intimidantes, très orchestrales. Si on les transcrivait, ça ferait des symphonies géniales»

 

Vous pouvez facilement comprendre mon immense désarroi face à la perspective de si beaux appâts culturels. J’aurais frisé l’extase, une forme de jouissance vive et intense, irrépressible, de destruction massive. Je me demande même si après de tels ravages j’eus pu me livrer à mes habituelles digressions sur l’excellence des vins du Luberon. Peut-être qu’après le pique-nique à Marrenon, soit du côté de la Tour d’Aigues, ayant enfin repris mes esprits, pas vrai Jean-Louis, j’aurais commis la folie de commettre une troisième chronique en ce 25 juillet fête de mon saint patron : Jacques le Majeur.  

 

Même si les voyages forment la jeunesse et égaient la vieillesse, j’irions point du côté de Lourmarin chercher mes Inspirations. Adieu donc chroniques en chapelet, je me contenterai de besogner du côté du boulevard Saint-Jacques en compagnie d’un Amoutanage du Luberon.link


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