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15 août 2013 4 15 /08 /août /2013 00:09

Les grands dégustateurs de la LPV ne reculent devant aucune expérience gustative, ainsi Valéry M le jeudi 1 novembre 2012 posait à ses petits camarades la question qui tue : « bonjour, voici encore un truc impossible, comme le fruit lui-même, que boire avec un durian ? (durion) » Bien sûr il répondait à sa propre question (voir à la fin de cette chronique) mais comme tout va si vite dans notre petit monde mondialisé, la réponse est venu de Singapour : « des scientifiques de Singapour ont eu du succès le mois dernier en créant un vin à base d'un fruit décrit comme très odorant et au goût de chaussettes et d'oignons pourris. Fabriqué avec le durian - connu comme le fruit le plus malodorant au monde - ce vin contient 6 % d'alcool et est épuré de presque toute sa mauvaise odeur. »link


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Mais c’est quoi exactement ce fameux Durian dont raffolent les asiatiques ?


La réponse se trouve ICI link mais je vous conseille de visionner la première vidéo en anglais qui donne une image idyllique de ce fruit et la seconde en français plus pédagogique. Trip Gourmand : Le durian - le fruit qui sent le fromage.


Mon attention sur le durian avait déjà été attirée lors de la lecture du beau livre de Kim Thúy mãn link 


« C’est la dernière fois que Maman a vu son père : sous les durians, que les Vietnamiens appellent sãu riêng. Jusqu’à ce jour, elle n’avait jamais pensé au nom formé par ses deux mots, qui signifie littéralement « tristesses personnelles ». On l’oublie peut-être parce que ces tristesses, comme leur chair, sont scellées dans des compartiments hermétiques, sous une carapace hérissée d’épines. »


Quelques pépites sur le Durian


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« Les durians sont interdits dans l’établissement. » En Asie du Sud-Est, il n’est pas étonnant de voir ce signe à l’entrée des hôtels, agences de voyage et autres…


Son parfum est lourd. Gras. Profond. Entêtant et complexe (…) On a plutôt l’impression d’un mélange qui ne fonctionne pas, comme si on avait mis ensemble plusieurs produits dont les parfums mélangés donnent un résultat proche de l’odeur du pourri. Certains évoquent carrément un cadavre en décomposition. Et il faut l’avouer, ce n’est pas faux.


Ensuite, lorsqu’on le goûte, on n’est pas surpris. En fait, on mange cette odeur. Sa chair est l’expression solide de cette puanteur : douceâtre, complexe, tenace. »


« Le naturaliste Alfred Wallace, qui s’est spécialisé dans l’Asie du Sud-Est, plus particulièrement l’Indonésie et les Philippines, a décrit les arômes du durian de manière très vivace lors de sa visite à Bornéo, au milieu du XIXème siècle. On croirait lire Alice au pays des merveilles et l’absurde description que Lewis Caroll fait de la potion rapetissante. « Une crème riche aux amandes », mais avec des notes de « fromage, sauce aux oignons, et de vin».


« Pourtant, il n’est pas sans danger.

« En ce qui concerne les overdoses, c’est la vérité. Chaque année, plusieurs décès sont reportés par la presse en Thaïlande, en Indonésie et dans le reste de la région. Effectivement, il est fortement déconseillé aux personnes souffrant d’hypertension d’en consommer. Et aussi aux femmes enceintes. Mais le véritable cocktail molotov, c’est le durian associé à l’alcool. Des scientifiques japonais de l’université de Tsukuba ont récemment établi que le durian, sans doute à cause de sa haute teneur en soufre, est capable d’inhiber l’enzyme ALDH, qui est la principale défense de notre foie contre les sous-produits toxiques de l’alcool. »


L’auto-réponse sur la LPV


« En fils ingrat, j'ai servi à mes parents un dessert des plus originaux : un durion. Il faut dire que je les avais déjà régalés de glaces au même fruit et que je les sentais prêts. Mais que boire avec ? Un essai infructueux me fit essayer les restes des Bordeaux du repas. (Je relève au passage que le Château de Francs Cerisiers 2006 s'en est largement mieux sorti que Cambon la Pelouse 2002, peut-être grâce au boisé plus présent)


Puis m'est venue cette bonne idée : du Cognac. Et là l'accord s'est fait. Quelqu'un a-t-il fait une expérience similaire ? Ou testé un liquoreux ? (j'avais aussi testé un fond de Banyuls sans trop y croire et ce n'était effectivement pas terrible). »

 

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14 août 2013 3 14 /08 /août /2013 11:00

« Mener les gens en bateau » tel devrait être le nouveau slogan du site de vente de vin 1855 depuis l’acquisition des caves de la Transat. Plus sérieusement quelques infos :


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Le ­26 juillet dernier les stocks du site de vente 1855 ou une partie, je n’ai pas d’informations précises «Saisie vente à la demande de la SCP PEYCHEZ-GUITOU-BOUSQUET Huissiers de justice d'un site de vente en ligne de grands crus 2700 bouteilles (que fait la presse papier qui crie famine mais qui ne fait plus son travail d’information ? Tout particulièrement le journal Sud-Ouest qui me semble plus prompt à se faire le haut-parleur de l’avocat de l’ODG de Pomerol dans le dossier sans-chai qu’à relayer cette info) ont été saisis et vendus aux enchères à Bordeaux à l’Hôtel des Chartrons)… « Une nouvelle vacation a eu lieu le 31/07, avec le même cabinet d'huissiers à la saisie. 1150 bouteilles dont pas mal de bourgognes de Louis Jadot » source LPV


Voir ci-dessous la listelink

 

Je m’étonne vraiment que cette information n’ait pas été relayée par des organes de presse, tout particulièrement par les magazines nationaux et bien évidemment par la grande muette : la Revue des Vins de France.


Et pendant ce temps-là les dirigeants du groupe 1855 amusent la galerie des jobards avec une dose de foutage de gueule non mesurable sur l’échelle de Richter de la provocation. Du grand art tout de même.


19 Juillet 2013 - Nouvelle plateforme logistique - COMMUNIQUE DE PRESSE


Le groupe 1855 annonce l'ouverture d'une nouvelle plateforme logistique dédiée à la réception, au stockage et à la préparation des commandes de vins de toutes les marques du groupe.


« Nos clients demandent aujourd'hui une livraison toujours plus rapide et à coût compétitif. Pour atteindre ces deux objectifs, nous avons décidé d'internaliser notre plateforme logistique » déclare Fabien Hyon Directeur général.


« En réintégrant ce métier, nous sommes confiants de pouvoir répondre aux attentes légitimes de nos clients ».


« Depuis un peu plus de six semaines, ce changement de plateforme a malheureusement généré des retards de livraison. Nous sommes confiants pour que ces retards soient absorbés d'ici quatre semaines environ ».


« En termes de calendrier, cette nouvelle plateforme logistique est aujourd'hui en phase de test et sera pleinement opérationnelle courant août 2013. Nous serons donc prêts à organiser des livraisons rapides pour toutes les commandes de notre pic d'activité annuel (septembre à décembre) ».


Et en plus ils gagnent de l’argent comme le souligne N de R le grand connaisseur des arcanes des GCC « Avec ce merveilleux angélisme attribué le plus souvent aux enfants, la gouvernance de 1855 (.com, oui) annonce une deuxième année consécutive bénéficiaire. Bref, ça marche très bien pour ces jeunes gens qui ont complètement dévalué la célèbre expression américaine « take the money and run ».link


Signalons à ceux qui ne le sauraient pas que le groupe 1855 a ajouté à son escarcelle : Château-Online et cave privée et dernièrement les Caves du Transat auprès de STEF, le spécialiste européen de la logistique du froid.link

 

A cette occasion Emeric Sauty de Chalon, Président de 1855. le petit génie des Chartrons, qui a eu une Rolex à 30 ans, déclarait:


« Du point de vue stratégique, le groupe fait l'acquisition avec cette opération d'un nouveau savoir-faire : la vente en magasins physiques. Et aujourd'hui, à l'ère du commerce multicanal intégré, il était essentiel de positionner le groupe sur ce canal complémentaire du e-commerce ».


« Enfin, du point de vue financier, cette acquisition va générer des synergies évidentes grâce à la mutualisation des fonctions supports au sein du groupe (achats, finance et comptabilité, systèmes d'informations). Cependant, les Caves de la Transat bénéficieront de la plus grande autonomie de fonctionnement pour ce qui est du marketing, de la politique produits et de la relation clients, le groupe étant organisé comme une fédération de PME indépendantes, autonomes et réactives ».


« Cette nouvelle acquisition va contribuer à renforcer le poids de l'activité Vins, à nourrir la croissance de l'activité et à développer le niveau de rentabilité du groupe »


Vraiment nous vivons une époque formidable où vendre du vin est présenté par des « petits cons prétentieux » comme une activité s’apparentant à de la haute-technologie et que des jobards se précipitent la tête la première sur leur miroir aux alouettes. J’ai du mal à plaindre les nouveaux entrants, quant aux anciens qu’ils aillent voir du côté de ce site link pour se dépêtrer de ce site dont la valeur ajoutée, sauf pour ses actionnaires, ne m’est jamais apparu très importante pour les clients. 

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14 août 2013 3 14 /08 /août /2013 00:09

Le fils de couturière qui sommeille en moi me fait aimer l’expression de fil en aiguille apparue au XIIIe siècle qui signifie passer d'une chose à une autre de manière progressive. En effet la traduction latine «ab acia et acu» fait référence au domaine de la couture mais cette expression est aussi influencée par le « fil » en tant que « courant d'eau » symbolisant un mouvement fluide. Cette dernière référence colle bien au dernier livre de Jean-Paul Kauffmann « Remonter la Marne »link 


Hormis ces deux références j’ai utilisé cette expression pour bien montrer que sur cette fichue Toile, tant décriée par certains, il est possible de pratiquer une forme moderne de la conversation. En l’occurrence :


-          partir du côtes-de-provence mystérieux, millésime 1985 bu par JPK et ses deux compagnons de marche dans un petite baraque perdue au Val Travers sur les îles Kerguelen link,


-          poser la question à JPK : se souvient-il d’où venait ce côtes-de-provence,


-          recevoir de Jean-Paul Kauffmann en retour la réponse :


Cher Jacques Berthomeau,

Il s'agit de Puyloubier, vignoble détenu par la Légion étrangère. Je crois qu'une cuvée se nomme Esprit de Corps. Je ne le mentionne pas dans le livre mais j'avais apporté six magnums de Lynch Bages 82 dégustés avec les hivernants à Port aux Français (…)


-          rechercher sur la Toile des éléments sur ce vignoble de la Légion étrangère,


-          trouver un très bel article du Monde Lifestyle du 21.05.2010 par Carole Rap Puyloubier, légion de vin d'honneur link dont voici quelques extraits.


« Le vin fait partie de la culture de la Légion. Avant, à table, il y avait le quart de vin réglementaire. Après plusieurs jours sur le terrain, on buvait un bon coup, pour se décontracter et faire la fête", se souvient Nicolas Dadiani, un Géorgien de 62 ans dont vingt-cinq passés à la Légion ; »


« En janvier, ils sont une dizaine à tailler les sarments, parfois chaussés de rangers ou vêtus de pantalons treillis. "Mes respects mon adjudant-chef", lance un ouvrier agricole en passant devant le chef de viticulture Alain Lonjarret, retourné à la vie civile depuis peu, après trente ans de Légion. "Bonjour Picard", rétorque celui-ci, usant du seul nom de famille comme il le faisait en "opération", quand tout devait aller très vite. »


« Le raisin, apporté à la cave coopérative du mont Sainte-Victoire (la plus grosse cave en appellation Côtes-de-Provence), est désormais vinifié à part, dans cinq cuves en inox spécifiques à la Légion. Ainsi est née la cuvée Esprit de Corps – 80 000 bouteilles en 2008, plus haut de gamme que les cuvées dites Classique et Terroir – 60 000 bouteilles chacune, destinées aux régiments. Bien que réduite de 20 %, suite à la grêle du début août, la récolte 2009, de 227 tonnes, porte ses fruits. Pour la première fois, Esprit de Corps en rouge sera assemblé à partir de Mourvèdre, aux côtés des traditionnels cépages syrah et grenache. »


-          Me rendre à la boutique de la Légion étrangère link 


-          Mettre en ligne les photos des 3 couleurs d’Esprit de Corps.


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Merci Jean-Paul Kauffmann d’avoir éclairé ma lanterne et de me permettre d’en faire profiter mes fidèles lecteurs du mois d’août.

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13 août 2013 2 13 /08 /août /2013 00:09

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Pas très original me direz-vous, sauf que mon père Arsène était entrepreneur de battages et, avant l’irruption des moissonneuses-batteuses, après la moisson avec sa batteuse Société Française de Vierzon et le matériel qui allait avec, le monte-paille puis la presse-botteleuse, la locomobile Merlin puis le tracteur SFV, il allait de ferme en ferme, selon une tournée qui alternait : les premiers de la saison précédente étaient les derniers de la saison suivante. Le prix du battage n’était à l’heure passée mais au sac de grains récolté ce qui associait l’entrepreneur à la bonne ou à la mauvaise récolte.


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Le mois d’août chaque année était donc le mois de mon père. Dieu qu’il aimait ses battages. Il était dans son élément au contact des gens. Moi j’allais trainer mes culottes courtes sur les sacs de blé qui étaient tarés à la bascule et surveillés par le maître (le propriétaire) ou son régisseur (nous étions sous le statut du métayage avec partage des fruits et rappelez-vous celui de la Terre qui meurt de René Bazin, guêtré, vêtu de vieux velours à côtes, craint et détesté) et j’étais « le petit gars d’Arsène ». Ce qui nous amusait beaucoup avec les autres galopins  c’était d’aller nous faire « flageller » face au tuyau qui projetait la balle du blé en un grand tas. Les batteries c’était une vraie fête si bien décrite par mon pays Henri-Pierre Troussicot ICI Les batteries à Pied-sec : « Bue au goulot, la bouteille* fait le tour du pailler. » (* de noah) link 


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Ainsi donc chez les Berthomeau on ne se mariait qu'en septembre : après les battages…


Aujourd’hui, dans beaucoup de villages on organise des fêtes des battages mais je n’ai pas le cœur d’y aller ça serait pour moi qu’un ersatz d’une jeunesse sauvageonne à jamais engloutie. Je suis tout, sauf nostalgique lire ICI « Non je n’ai pas la nostalgie de mon pays natal, de ma jeunesse sauvageonne oui ! » link 


En revanche, se plonger dans la mémoire d’un temps où le temps avait une toute autre valeur permet de relativiser l’impérialisme actuel de l’instantanéité. L’accélération du temps, ne plus avoir de temps, aller vite toujours plus vite, je l’ai vécu lorsque mon père a dû se résoudre, dans les années 60, se résoudre à investir dans une moissonneuse-batteuse de marque Class. C’est-à-dire à s’endetter, à courir après les clients jamais contents, moi le premier ma récolte est urgente. Le temps de l’individualisme était venu. Papa sentait bien que tout un pan de notre monde paysan, avec cette nouvelle fracture mécanique, disparaissait. Les battages ne seraient plus ce rituel ordonné et immuable. Une fête collective ! On entrait dans le chacun pour soi  « mon champ est prêt à battre », l'urgence, la rapidité, l'insouciance du produit. Dans la symbolique aussi le blé perdait son pur statut nourricier, avec l'explosion des rendements il devenait de plus en plus fourrager, simple ingrédient pour les aliments composés pour le bétail, au même titre que les résidus de maïs importés des USA. 


Si vous souhaitez tout savoir sur les batteuses il y a un beau livre : « Histoire des batteuses de nos campagnes » par Patrice Vaissband aux éditions ETAI.


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Et un texte trouvé dans la revue Autrement consacrée aux Paysans : mémoires vives 1900-2000, récits d'un monde disparu, je suis tombé sur un texte : La locomobile Merlin de Vierzon. Je dédie donc, ce texte, à mon père, Arsène Berthomeau, qui aimait tant ses battages que, plutôt que d'attendre chez le médecin, il est allé s'asseoir, un après-midi de foire de Mothe, en bout de champ, dans la cheintre, sur une botte de paille expulsée par sa grosse machine grise, pour se laisser glisser doucement sur le flanc et nous quitter avec son éternel sourire.


« Mes grands-parents avaient une locomobile probablement dès avant la "guerre de 14", raconte Alain Bordes. C'était des gens qui aimaient les machines, ils aimaient surtout la mécanique, ils en avaient le virus. Non seulement ils travaillaient leur ferme au Pesch, mais ils avaient monté dans le village une scierie, ils faisaient l'entreprise de battage et très rapidement mon père est devenu agent d'une marque de tracteurs et réparateur de machines agricoles. La locomobile, c'était une Merlin de Vierzon. Il n'y avait pas trente-six constructeurs en France à cette époque. La grande industrie du machinisme agricole était née dans une zone géographique où on avait besoin de machines en raison de l'immensité des surfaces cultivées. Les établissements Merlin, c'était quelque chose. Leurs voyageurs de commerce allaient partout. Mon père, quand j'étais gosse, me racontait qu'il avait souvent vu venir dans la maison le voyageur de Vierzon qui restait là deux ou trois jours pour conclure les affaires. Ces locomobiles à vapeur entraînaient les batteuses avec de très longues courroies. C'était des machines qu'il fallait chauffer comme une locomotive à vapeur. C'était très long. Une fois chaudes, il n'y avait plus qu'à entretenir le foyer et ça tournait parfaitement. Pour les battages, les gens s'entraidaient d'une ferme à une autre. Ils se rendaient à la ferme concernée lorsqu'ils entendaient le sifflet de la locomobile. En effet, lorsqu'elle avait atteint son point de chauffe normal et la bonne pression, le conducteur tirait le sifflet qui émettait un bruit de corne de locomotive à vapeur. »

 

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13 août 2013 2 13 /08 /août /2013 00:09

Ce matin, après la grosse bouffée de chaleur que nous venons de subir et en espérant que les orages qui vont lui faire suite épargneront les vignes de nos amis vignerons, je vous fais descendre à la cave car il y fait frais. C’est de l’ethnologie sur une période récente : les années 80, il y a une trentaine d’année donc, où la tournée des caves en Vendée était une véritable institution.


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La cave y était un espace de la sociabilité masculine qui s'exprimait tout particulièrement au cours des descentes et des visites que se rendaient les hommes à l'occasion de tournées rituelles qui concernaient aussi les jeunes hommes. Par elles, chaque garçon était conduit jusqu'à l'âge d'homme. Il en gravissait les degrés, pris en charge par le groupe qui en avait défini coutumièrement les passages. Cet apprentissage, en Vendée, se faisait dans le cadre d'une institution : la conscription.


Temps englouti, la conscription n’est plus, mais croyez-moi  mais, croyez-moi, les émules de la Croix d'Or et leurs héritiers hygiénistes ont puisé dans ce terreau des motivations pour leur lutte sans merci contre le vin.


Lire :


Des caves et des hommes en Vendée link 

 

Mon maître vigneron : le frère Henri Bécot « Ce qui le préoccupait, c’était le bonheur du vigneron occasionnel, dont le labeur céréalier ou le soin asservissant des bêtes méritait la récompense du fier plaisir de la vendange (…) son action se situait dans la quotidienneté du laboureur dont la profession principale n’était pas de faire du vin »link


La Croix d'or link 

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12 août 2013 1 12 /08 /août /2013 11:00

« Les jours suivants, Cook reconnaît quelques caps de la côte nord et s’avance jusqu’à l’entrée de la Passe Royale. Avec son flair infaillible, il en déduit que les Kerguelen ne sont pas un continent, comme l’avait pensé son découvreur, mais une île « sans grande étendue, qu’en raison de sa stérilité j’appellerai l’île de la Désolation ». La relation de son troisième voyage parut après sa mort. Le récit n’est pas authentique. Il comprend des ajouts dus à son éditeur, le chanoine Douglas. Ce dignitaire de la cathédrale Saint-Paul insère dans le texte des réflexions de son cru. Ainsi, il se permet de préciser : »Mais je ne veux pas dérober à M.de Kerguelen l’honneur qu’elle [la Désolation] porte son nom. »


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Si les îles portent le nom de Kerguelen, c’est donc à cause d’un prélat peu scrupuleux. Tout comme l’Amérique, les Kerguelen ne furent pas nommées par un navigateur, mais par un érudit. Au moins ce chanoine manipulateur a-t-il fait preuve d’équité »


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« Notre repas du soir se compose de pâtes arrosées d’un côtes-de-provence retrouvé au fond d’une touque. J’en apprécie l’aimable rusticité. Qui a consenti à alourdir son sac pour boire un côtes-de-provence à val Travers ? Nous tentons d’imaginer l’odyssée de cette bouteille qui s’achève en énigme dans cette cabane. Née dans une propriété des environs d’Aix, embarquée à Marseille, elle a franchi le canal de Suez, a été soumise à la chaleur des tropiques puis aux secousses des « quarantièmes rugissants ». On l’a descendue à terre à Port-aux-Français puis elle a été emportée par un hivernant à l’autre bout de l’archipel.


Le bouchon n’indique qu’une date : 1985. Nous le tenons entre nos doigts, chacun à son tour, palpant le liège, caressant l’empreinte de la date comme si elle devait nous révéler un secret. »


Une seule question posée à Jean-Paul Kauffmann : se souvient-il de quelle propriété provenait ce côtes-de-provence ?

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12 août 2013 1 12 /08 /août /2013 00:09

Pour le profane retrouver ses petits dans le dédale international des AOC. Ainsi, dans la bataille dite du Gruyère le gruyère suisse a remporté en 2010 une victoire importante contre son homonyme français en obtenant l'exclusivité de l'appellation d'origine contrôlée (AOC). Les hostilités ont été déclenchées par la France qui a voulu, en 2007, faire reconnaître l'AOC accordée à son gruyère au niveau européen. Retoquée la demande Bruxelles a jugé trop léger le dossier français et a recommandé à la France de se contenter de l'indication géographique protégée (IGP). Pour autant, rien ne change vraiment puisqu’il existe depuis les années 1930 un accord entre la France et la Suisse accordant le droit aux deux pays d'utiliser le même nom pour les deux fromages très différents.


« Le gruyère et l'emmental ont en commun d'être des fromages à pâte pressée cuite fabriqués en France et en Suisse. Pour le reste, les deux fromages n'ont pas grand-chose à voir l'un avec l'autre.


La meule d'emmental française pèse entre 80 et 100 kilos et a de gros trous, alors que ceux du gruyère français sont petits et que le suisse n'a pas de trous.


Les noms des deux fromages ont une origine suisse : Emmental vient du nom de la rivière Emme, qui coule dans le canton de Berne, et du mot "tal" (vallée, en allemand). Gruyère est le nom d'une bourgade du canton de Fribourg, dans l'ouest du pays.


Le gruyère, dont la recette comprend 20 pages, est un fromage au lait cru provenant de deux traites (matin et soir), tandis que l'emmental est surtout fabriqué avec du lait chauffé à 60-65 degrés. Mais les deux sont concurrentiels car faisant appel à une fabrication artisanale. Plus de 60 % de la production d'emmental en France est consommé sous forme râpée.


En Suisse, où il est fabriqué partout, l'emmental bénéficie d'une appellation d'origine contrôlée (AOC). En revanche, il n'a pas d'AOP (appellation d'origine protégée, l'équivalent de l'AOC mais au niveau européen). »


Revenons au sujet du jour nos chers « petits suisses » Gervais qui ont bercé nos desserts d’enfance, ces 6 petits cylindres en boîte de carton enveloppés d’un papier paraffiné, si frais, aspergé de sucre ou nappé avec la confiture de mémé Marie.


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Ce qui m’intriguait c’est qu’ils provenaient de Normandie qui n’est pas un canton suisse même si, comme là-bas, il y avait beaucoup de vaches paissant l’herbe des prairies. La clé du mystère, sans faire de jeu de mots, se trouvait dans le canton de Vaud en Suisse où le  le procédé pour faire ces petits fromages était utilisé depuis le Moyen Âge.

 

C’est à Gournay-en-Bray où commence l’histoire. Etienne Pommel y fabriquait, dès 1828, des fromages frais, en forme de cylindre enrichis de crème, qu’il vendait dans une fine bande de papier paraffiné (papier Joseph favorisant l'évaporation de l'eau en excès) placés par six ou douze dans de petites caissettes de bois. Dans les années 1850 un employé vacher de nationalité suisse de la ferme de Madame Hérould à Villers-sur-Auchy près de Gournay-en-Bray, suggéra de reprendre la recette de Pommel.


La Normandie étant le garde-manger de Paris, où les consommateurs étaient friands de fromages gras, Madame Hérould expédia chaque jour ces petits fromages enrichis à un mandataire des Halles de Paris. Mais le « petit-suisse » du son succès à un commis du mandataire, nommé Charles Gervais qui très vite compris que la production fermière ne suffisait plus à alimenter le marché de la capitale. Pour fournir il s'associa à Mme Héroult, reprit une laiterie en 1852, à Ferrières-en-Bray, embaucha d’abord des suisses et produisit les « petits suisses », qui se dénommait alors que « suisse », et qui pesaient 60g pièce, de manière industrielle. Pour un produit frais la logistique est capitale, si je puis m’exprimer ainsi, le développement du chemin de fer aida donc largement à la propagation du produit à Paris.


Charles Gervais compris l'importance des marques ainsi apparut sur l’étiquette Fromages à la crème Ch. Gervais dits Suisses (l'industriel, dit-on, revendiquait l'origine suisse de ses fromages, prétendant qu'« ils arrivaient directement par courrier de Vaud ». Sa grande innovation fut d’adopter des emballages à usage unique jugés plus hygiéniques. Enfin il annexa la ferme Hérould en mariant son fils à la fille de la fermière et racheta la société de Pommel en 1938. La suite est à lire du côté de Danone qui mangea Gervais avant d’aller se jeter dans les bras de BSN…


Mais, chers lecteurs, il faut que vous sachiez que la France n’utilise pas la dénomination « petit suisse » de manière usurpée. En effet, le 14 mai 1974, un Traité entre la Confédération Suisse et la République Française sur la protection des indications de provenance, des appellations d'origine et d'autres dénominations géographiques a été conclu link. Et dans le protocole annexé il est indiqué : « La protection du nom «Suisse» résultant de l'article 3 du traité, alinéa 1, n'exclut pas l'utilisation en France de la dénomination «Petit Suisse» pour des fromages fabriqués en France. »


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Reste un point important les Petits Suisses Gervais ne sont plus ce qu’ils étaient car, diététique oblige, ils sont un peu maigrelets. Nostalgie aussi, un conditionnement en plastique : c’est plus pratique pour les mamans mais mon Dieu que c’est moche !  « Le savoir-faire Gervais depuis 1850 ! » un peu vite dit les petits loups du marketing…


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Pour défendre la tradition il y a les Petits Suisses Malo 40%link « Produit historique de l’entreprise, le petit suisse MALO n’a pas pris une ride depuis 1950 !

 

Toujours fabriqué selon le même procédé, conditionné en boite carton et enroulé dans son papier, on le déshabille délicatement pour l’aromatiser sucré ou salé.

Lui aussi fait l’objet de toutes les attentions de nos Maîtres laitiers puisque la pâte de suisse est égouttée lentement dans des sacs de toile comme autrefois….C’est cet égouttage statique qui confère au produit son goût inimitable. »

Pour ma part je les trouve bon mais pas assez crémeux donc j’y rajoute de la bonne crème fraîche crue de vache Jersiaise.


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Votre Taulier, tel un fox-terrier, est toujours à l’affut pour dénicher le produit authentique. Il vient de le trouver sur la rue des Martyrs à la fromagerie Beillevairelink Qui fabrique un Grand Suisse qui est un vrai petit suisse qui est servi en dessert avec un coulis de fruit au Cul de Poule une de mes cantines favorites.


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Délicieux ! Un vrai régal.

 

« L’aventure de la fromagerie Beillevaire commence il y a 30 ans, à Machecoul, au sud de la Loire Atlantique. Agriculteur à ses débuts, comme ses parents, Pascal Beillevaire fait les marchés pour vendre le lait et la crème de la production familiale. Durant les premières vacances, Pascal, accompagné de son épouse Claudine, partent sur les routes de France afin de dénicher les meilleurs fromages de chaque terroir et les proposer à leur clientèle.


Chaque jour, nous collectons le lait cru chaud à température de l’animal dans une quinzaine de fermes se situant à proximité de la fromagerie. Ce procédé est quasiment unique car les contraintes sont fortes. En effet, c’est par deux fois qu’il faut récolter le lait après chaque traite des vaches. Mais le résultat est notre différence, des fabrications avec du lait cru, chaud, sans aucun traitement thermique.


La réplique des vérités de terroir que nous revendiquons constamment chaque jour.


Nous fabriquons à la fromagerie, multiples produits frais comme le beurre cru, la crème crue, du fromage frais en tout genre, yaourts et des laitages ancestraux comme le riz au lait, œufs au lait, crème brûlée … Et pour compléter notre gamme, nous fabriquons 6 fromages à technologies différentes comme le Machecoulais, le Mojette, le Brun de noix, le Rocher nantais, le Secret du couvent ou encore le Pont d’Yeu, fromage de chèvre. »

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11 août 2013 7 11 /08 /août /2013 07:00

Matteo me tendit une clé USB qui avait la forme d’un minuscule rasoir mécanique. « Mets-là dans ta trousse de toilettes. Tu as tout là-dedans. Je t’engage d’abord à lire attentivement le Patriot Act, ce n’est pas très digeste mais ça te permettra de mieux comprendre ce à quoi tu t’exposes en frayant avec ce cher Antoine. Un bon conseil tu évites toute correspondance électronique et sur ton cellulaire tu te contentes de parler de la pluie et du beau temps. Nous revenons aux bonnes vieilles méthodes manuelles mon coco car les grandes oreilles ne savent pas lire. Les cons qui pensaient que la fin de la guerre froide nous avait mis au chômage se fourraient le doigt dans l’œil jusqu’à l’os comme vous le dites, vous, les Français. Les affaires reprennent. Il faut toujours investir à contre-cycle pour profiter au maximum de la reprise. Maintenant je vous laisse découvrir la lagune en amoureux… N’allez pas au  Danieli, profitez de ma garçonnière c’est plus discret» Matteo nous accompagna jusqu’à sa vedette privée qu’il mettait à notre disposition. Adeline était sur son petit nuage. Je remerciai mon ami qui me redonnait une accolade très expansive. Nous nous installâmes à l’arrière de la vedette et le pilote mis les gaz pour se diriger vers la fameuse garçonnière de Matteo car Adeline souhaitait prendre une douche avant le dîner. Celle-ci était niché Vialle Guiseppe Garibaldi dans un quartier calme et verdoyant à l’extrême pointe du Castello. Une Mini-Cooper bâchée nous attendait au débarcadère. Adeline s’extasiait.


La garçonnière de Matteo était un superbe petit palazzo meublé avec goût et raffinement. Nous fûmes accueillis par un maître d’hôtel, un grand noir d’ébène, vêtu de blanc, bermuda et tee-shirt, sandales à lanières. Il nous mena à notre chambre en empruntant l’escalier extérieur qui donnait sur un patio luxuriant. Adeline, comme une enfant ravie, me tenait la main. Aucun luxe, une sobriété chaude fait de meubles d’époque, de tissus anciens et de tableaux contemporains. Alphonse, car tel était le prénom du grand jeune homme originaire de la Casamance, dans un français impeccable nous donnait toutes les indications pour que notre séjour fut agréable. Adeline le suivait dans la visite en poussant des petits oh de stupéfaction. « Viens voir ! » la salle de bains, ocre jaune sur un dallage de granit poli, s’ouvrait sur le patio par une large baie aux vitres coulissantes. Alphonse profitait de ma venue dans la salle de bains pour prendre congé. Des senteurs exotiques montaient du jardin, je fermais les yeux pour m’en imprégner et lorsque je les rouvrais Adeline était nue. « Je te plais?

-         Tu es très raccord avec le décor !

-         Te fous pas de moi !

-         Je suis sincère Adeline c’est moi qui suis de trop ici…

-         Je t’interdis de sortir !

Bras croisés sur ses beaux petits seins fermes elle me toisait d’un air qui se voulait féroce.

-         Tu veux quoi au juste bébé ?

-         Que tu me regardes !

-         Facile…

-         Déshabilles-toi !

-         Pour quoi faire ?

-         Venir sous la douche avec moi.

-         Que tu dis…

-         J’ai envie que tu me frottes le dos avec le gant de crin…

-         Je sais faire.

-         Ne bouge pas !

Adeline se plantait face à moi et s’attaquait à mes boutons de chemise. Je me laissais faire. Pour le jean je dû coopérer. Lorsqu’elle fit glisser mon slip le long de mes cuisses je ne pus masquer mon état.

-         Ça va, je suis rassurée…

Notre douche fut joyeuse. Nous nous essuyâmes mutuellement. Les peignoirs de bain étaient doux. Adeline m’entraîna sur le lit. « Nous n’avons pas de change nous sommes donc condamner à rester ici… Nous allons en profiter pour lire le Patriot Act» me dit-elle d’un air sérieux. Et elle était sérieuse car c’est ce que nous fîmes.

 

“The USA PATRIOT Act broadly expands law enforcement's surveillance and investigative powers and represents one of the most significant threats to civil liberties privacy and democratic traditions in U.S. history.

The USA PATRIOT Act (officially the Uniting and Strengthening America by Providing Appropriate

Tools Required to Intercept and Obstruct Terrorism Act) was quickly developed as anti-terrorism legislation in response to the September 11 2001 attacks. The large and complex law received little Congressional oversight and debate and was signed into law by President Bush Oct. 26 2001.

PATRIOT gives sweeping search and surveillance to domestic law enforcement and foreign intelligence agencies and eliminates checks and balances that previously gave courts the opportunity to ensure that those powers were not abused. PATRIOT and follow-up legislation now in development threaten the basic rights of millions of Americans.”

« UNIR ET renforcer l'Amérique en fournissant les outils appropriés nécessaires à l'interception et entraver TERRORISME (USA PATRIOT ACT) Act de                                   2001 »

TITLE III--INTERNATIONAL MONEY LAUNDERING ABATEMENT AND ANTI-TERRORIST FINANCING ACT OF 2001

Sec. 311. Mesures spéciales pour les administrations, les institutions financières, ou            opérations internationales de blanchiment d'argent primaire

Sec. 312. Due diligence spéciale pour les comptes de correspondants et privés            comptes bancaires.

Sec. 313. Interdiction des États-Unis correspondant comptes avec des  banques fictives étrangères.

Sec. 314. Des efforts concertés pour dissuader le blanchiment d'argent.

Sec. 315. L'inclusion des infractions de corruption à l'étranger ainsi que le blanchiment d'argent   des crimes.

Sec. 316. Protection de la confiscation anti-terroriste.

Sec. 317. Juridiction du droit de suite sur les blanchisseurs de capitaux étrangers.

Sec. 318. Le blanchiment d'argent par le biais d'une banque étrangère.

Sec. 319. Confiscation des fonds dans les comptes interbancaires aux  États-Unis.

Sec. 320. Produits de la criminalité étrangère.

Sec. 321. Les institutions financières indiquées dans le sous-chapitre II du chapitre 53 du titre 31, United States Code.

Sec. 322. Société représentée par un fugitif.

Sec. 323. Exécution des jugements étrangers.

Sec. 324. Rapport et recommandation.

Sec. 325. comptes de concentration dans les institutions financières.

Sec. 326. Vérification de l'identité.

Sec. 327. Examen du dossier de la lutte contre le blanchiment d'argent.

Sec. 328. La coopération internationale sur l'identification des auteurs de            virements.

Sec. 329. Sanctions pénales.

Sec. 330. La coopération internationale dans les enquêtes d'argent            blanchiment, les crimes financiers et la situation financière des groupes terroristes.

 http://www.gpo.gov/fdsys/pkg/PLAW-107publ56/html/PLAW-107publ56.htm           

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11 août 2013 7 11 /08 /août /2013 00:09

Depuis le début de ce mois d'août, comme je le notais ce matin,  j’ai beaucoup fait dans le pays basque : Beigbeder à Guétary, Camdeborde à Saint-Jean-de-Luz et voilà t’y pas que le M style le Monde nous ressort le Jokari qui est né sur une plage du Pays basque. « Le Bayonnais Louis-Joseph Miremont invente ce cousin éloigné de la pelote basque (jokari signifie "joueur" en basque), composé de deux petites raquettes en bois et d'une petite balle en caoutchouc rattachée à un socle en bois par un élastique. "C'est dans les années 1950-1960 que ce jeu est devenu incontournable en France et aux Etats-Unis", rappelle Nicole Masson, auteur du livre Les Secrets des jeux de notre enfance (éditions Chêne). »link


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J’ai un  Jokari, un vrai, mais je n’y joue plus car l’élastique est foutue…


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Mes vacances 87, 26 ans déjà, je les passais sur le port de Ciboure face à St Jean-de-Luz. Mon envie de connaître le pays basque m'était venue, lors de mon séjour à l'Hôtel de Lassay – résidence du Président de l'Assemblée Nationale – entre 1981 et 83, de mon compagnonnage avec les huissiers à chaîne qui, pour la grande majorité, en étaient originaire. Gérant la cave de la maison, goûtant les vins avant chaque réception, les occasions de tailler des bavettes avec eux ne manquaient pas. L'aridité des noms de famille basques : des plus simples Etchegaray, Etchegoyen aux plus complexes Etxabebarrena, Eguzquiaguirre, m'a toujours fasciné. De bonnes vacances, bain de mer, balades dans le Labourd intérieur avec ses pottok, la basse Navarre et la Soule, et bien sûr le bien manger : les chipirons, la piperade, la bakalao "pil-pil", l'Ossau Iraty avec de la confiture de cerises noires d'Itxassou et bien sûr, le piment d'Espelette, qui n'était pas encore une AOC, pour le plaisir des yeux surtout. Quand venait le soir, la fraîche sur les terrasses, mais surtout, le mur à gauche, avec les basques bondissants et leur chistera magique. J'étais fan.


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Ossau-Iraty  site Androuet link 

 

« Dès le Ier siècle, l'écrivain latin Martial mentionne la présence de fromages pyrénéens sur les marchés toulousains. Au XIVème siècle, le fromage de brebis devient une valeur d'échange reconnue dans de nombreux contrats de location ou de vente et constitue la première source de revenus des bergers.


Cette production ancestrale s'est développée et perdure encore aujourd'hui. Jusque dans les années 70, le lait de brebis collecté en Béarn et en Pays Basque était ainsi transformé en pains de Roquefort. Ce débouché a eu une influence majeure sur le développement de la production laitière ovine sur le territoire qui a vu ses volumes s'accroître de façon importante.


A partir des années 70, la production locale de Roquefort a fortement chutté et a été remplacé par la fabrication laitière du fromage de brebis traditionnel local. Dès 1975, devant le risque de voir le fromage traditionnel de brebis devenir un produit de diversification de l'AOC Roquefort, les producteurs du Béarn et du Pays Basque ainsi que les autres acteurs de la filière se sont constitués en syndicat de défense afin d'obtenir la reconnaissance du fromage Ossau Iraty traditionnel en AOC. »


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Irouleguy

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« Un Irouleguy, oui, mais un blanc et un grand ! Dans un magnifique millésime, ce Pantxuri 2010 du domaine Arrextea fera date. Très tendu et minéral dès maintenant, il sera ravi que vous le mettiez le en cave quelques années pour vous délecter de sa complexité sur un beau poisson ou une volaille. Le grand blanc du Sud-Ouest est ici ! »


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Ramiro ARRUE 1892-1971 grand peintre basque


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Jean Dujardin jouant au jokari dans OSS117 Le Caire nid d’espions


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10 août 2013 6 10 /08 /août /2013 11:00

« Oglio gli indifferenti » c’est le titre original d’un livre d’Antonio Gramcsi. Je l’ai repris pour titrer ce post où je me contente de relayer la colère froide et salutaire d’Hervé Bizeul dans sa chronique « Après le feu » link qui faisait suite à «Grêle pour les uns, incendies pour les autres »link


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« Si l'on peut lutter, si l'on voit un avenir, alors tout est possible, rien n'est vraiment douloureux, même si la situation est terriblement difficile.


Quand on vend mal ou pas du tout, quand on vend en bradant son travail, son terroir, son patrimoine, clairement en dessous des coûts de revient, depuis des années parfois, et qu'en plus une telle catastrophe vous tombe dessus, cela doit être terrible. Ce n'est pas mon cas, loin de là. Et je suis donc très mal placé pour en parler. Mais il y a aujourd'hui nombre de situations désespérées et je regrette que certains ne les décrivent pas davantage. Dans le plus terrible malheur, les paysans seraient alors moins seuls. Je regrette aussi, en fait je ressens même ça comme une offense, le silence de la presse spécialisée. En vacances au lieu d'être en reportage, bien au frais, le cul dans la graisse, les journalistes préparent leur longue complainte de la « mort de la presse » ayant bouclé leur « spécial foire au vin » dont les ficelles sont vraiment trop grosses... Mais ne seraient-ils pas plus à leur place dans l'entre deux mers, au chevet des vignerons blessés, pour raconter leur détresse, climatique et économique, (eux qui vendent le tonneau de Bordeaux au prix d'il y a...26 ans !) au lieu d'être à quelques kilomètres de là parfois dans la maison de vacances même d'un cru classé 1855 où ils sont « invités » ? Et ces mêmes « 50 marques » sur qui l'argent dégouline depuis dix ans, ne se grandiraient-elles pas en montant un petit fond de solidarité, en envoyant un peu de personnel pour aider, en garantissant auprès des banques quelques prêts, collectivement ou mano à mano ? Bon, j'arrête là, je vais encore me faire des amis ou me faire insulter de la pire façon : « idéaliste, va... »

 

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