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1 septembre 2013 7 01 /09 /septembre /2013 07:00

Adeline était insatiable. Le soir, alors que notre maître d’hôtel nous préparait un barbecue avec les poissons et les coquillages que nous avions ramené du marché de la Pescheria au Rialto et que nous sirotions du champagne elle contre-attaqua à nouveau. Les Italiens adorent le champagne et Matteo s’était constitué une cave avec la fine fleur des nouveaux vignerons qui bousculaient l’establishment du négoce de Reims et d’Epernay. Nous venions de descendre une première bouteille du blanc de blancs extra-brut d’Olivier Collin. Adeline la bouche enfarinée se moquait de moi « Tu me dis que c’est un champagne d’Olivier Collin alors que sur l’étiquette je lis Ulysse Collin… » Je la remettais à sa place gentiment ce qui me valait une réplique savoureuse « Tu parles comme un livre mon grand. Tu as une mémoire d’éléphant. Sois gentil parles-moi de ta grosse enflure d’indic !

-         Gustave la balance…

-         Oui

 ulysse-collin-bottle-a1.jpg

 

«  Nous nous retrouvions toujours dans le même bistro du côté de la Porte Champerret. Un matin, le Gustave, l’œil vitreux, teint cireux, barbe de deux jours, s’affalait sur la banquette de skaï en baillant. Son haleine fétide m’environnait, tel le fumet s’exhalant d’une lunette de chiottes à l’ancienne. Avachi, il se grattait les roustons avec un plaisir non dissimulé puis, sortant son canif, il se curait les ongles avec des mimiques satisfaites. Ça devait lui tenir lieu de toilette matinale car, sans se soucier de ma présence, il se grattait ensuite les oreilles avec une allumette pour terminer enfin par un ramonage de ses crottes de nez qu’il enfournait avec délice dans sa bouche après les avoir contemplé d’un air extatique. Face à ce spectacle peu ragoûtant, le garçon, restait de marbre ; il faut dire qu’il se posait en concurrent sérieux du Gustave pour ce qui est de la craderie matinale : ses effluves de pisse rance, sa gueule de vieux rapace déplumé couvert d’une neige de pellicules, ses pognes incrustées d’une crasse néolithique, dénotaient un sujet plein d’avenir en ce domaine. Bien évidemment, Gustave se commandait un bock de bière agrémenté d’une Francfort frites. Minimaliste, je me contentais d’un simple petit noir. Nous restâmes silencieux jusqu’à l’arrivée de sa pitance. D’un trait, le Gustave se sifflait la moitié du bock, claquait de la langue, rotait, puis tout en plongeant ses gros doigts dans la bouffe huileuse, il embrayait.

 

« Les frelons sont d’accord. Faut dire que je pète le feu pour leur vendre ma soupe pas fraîche. Tu ne peux pas t’imaginer ce qu’une petite salope de négresse peut te soulager les glandes. Pompeuse à t’assécher en une passe. Goulue, avec des nibards pires que des obus de 75, elle m’a fait brailler pire qu’un goret. Quand on dit que les nègres sont des feignasses, c’est vrai, ce sont leurs gonzesses qui s’tapent le boulot. Ça m’a changé de la grosse Denise avec sa bidoche molle et ses outres pendouillantes. Bref, quand je suis sorti, essoré, je me sentais gai comme un jeune homme alors les têtes d’œufs avec leurs bites en rideau ils ont eu droit à ce que je sais faire de mieux : raconter des craques… » Satisfait, l’enflure se torchait la bouche du revers de sa main souillée, en quêtant des yeux mon approbation. Mon indifférence ostensible refroidissait son enthousiasme : « si je te fais chier faut me le dire ?

–       Tu pues, t’es con et tu m’emmerdes…

–       Vas-y molo p’tit  con sinon...

–       Sinon quoi la balance, ici c’est boulot-boulot, tes histoires de cul j’en ai rien à traire, compris. Tu me dis comment je dois prendre contact avec les fêlés de la GP et tu me débarrasses de ta sale tronche. Elle me donne envie de gerber.

–       Tu me le paieras…

–       Je ne te paierai rien Gustave. Je suis flic et je peux t’écraser comme la mouche à merde que tu es, alors rengaine tes menaces et accouches…

 

Gustave, en bon faux-derche, virait brutalement à 180°, se faisait tout miel. M’assurait que ce n’était pas ce qu’il voulait dire, qu’il comprenait qu’un beau mec comme moi se foute de ses cochonneries avec des putes, qu’il ferait tout pour me faciliter le sale boulot. Loin d’attraper la perche qu’il me tendait je lui enfonçais plus encore la tête dans sa merde : « Porcheron, je sais que tu palpes des RG pour te payer un bistro alors fais gaffe que tes potes de Denain n’apprennent pas d’où te vient l’oseille. Ça ne serait pas bon pour ta clientèle qu’on sache que t’es une balance. À partir de maintenant tu m’évites le spectacle que je contemple en ce moment et tu te cantonnes à parler de ce que pourquoi tu es payé. Compris ! » Il acquiesçait tout en raclant jusqu’à la dernière frite et en se commandant un nouveau bock. « T’as rendez-vous mardi soir, disons à neuf heures, à « Base-Grand » avec Antoine et Tarzan : c’est leur nom de code tout comme « Base-Grand » qu’est celui du lycée Louis-le-Grand rue St Jacques. Je n’ai pas eu grand mal à vendre ta candidature vu que t’es pour eux ce qu’ils appellent un représentant des larges masses : un ouvrier prêt à troquer sa clé à molettes pour un fusil quoi. Bien sûr, ils ont référé au guide, le leader suprême qui vit dans son camp retranché, Pierre-Victor, qui a dû comme c’est son habitude les traiter en petites larves et leur dire que ça leur ferait du bien de se frotter à la réalité d’un vrai prolétaire. Tu te pointes là-bas, tout sera prévu pour t’accueillir avec les honneurs dus à ton rang. Y sont cons à manger du foin faudra pas que t’es peur de les humilier : ils adorent ça se la faire mettre jusqu’au trognon… »

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1 septembre 2013 7 01 /09 /septembre /2013 00:09

Pour le champagne, même si Apple lui fait les yeux doux link , en ce moment ça ne pétille pas beaucoup. Les rentiers tirent la tronche et les sociétés de Bourse leur conseillent de se tirer de chez Vranken-Monopole. Sale temps pour nos amis belges.


Par bonheur pour eux, Benoît Poelvoorde invité du 20 heures de Claire Chazal fin juin, est arrivé ivre en plateau et il se confesse enfin aujourd'hui : « Le problème, c’est que je suis arrivé trop tôt à la télé. Comme ils servaient de l’excellent champagne, j’en ai bu… trop. C’est pas compliqué...»


Je ne sais si Benoît s'était liché du champagne de chez Vranken peut-être que ça l'aurait aidé le pauvre, façon de parler, car les boursiers y font tout pour l'embêter ces derniers temps.


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Crédit photo © Reuters

 

Le 20 juillet Vranken touche un plus bas depuis six mois: (CercleFinance.com) - Le titre perd 3,4% actuellement, ce qui représente un nouveau plus bas depuis six mois.


Le 25 juillet Pas top pour Vranken Pommery : (CercleFinance.com) - Le titre perd que 0,1% suite a un chiffre d'affaires semestriel franchement médiocre. L'action est très chère avec un PER de 19 aux cours actuels.


Le 30 août Vranken Pommery Monopole : les marges tiennent bon ! Boursier.com) -- Vranken Pommery Monopole, dont les revenus intermédiaires ont reculé de -10,8% à 111,9 millions d'euros, a stabilisé son résultat opérationnel courant à 8,5 millions d'euros, tandis que son résultat net était déficitaire de -0,8 million d'euros, après -1,4 million d'euros un an avant. L'activité de la société est saisonnière, avec une forte contribution du 4ème trimestre.


La société rappelle qu'elle a centré son activité au premier semestre sur la commercialisation de grandes marques de Champagne et de vin rosé de Provence. Ces choix stratégiques ont conduit à une meilleure valorisation de nos produits, explique-t-elle, avec une montée en gamme mécanique liée à la forte réduction des ventes de vin générique et interprofessionnelles à faible marge.

Si la visibilité est encore limitée pour la fin d'année 2013, les tendances commerciales enregistrées à date confortent le groupe dans ses perspectives d'amélioration de la rentabilité opérationnelle courante annuelle, ajoute la direction. »


Pour clore cette chronique laissons à Benoît les mots de la fin :


« C’est aussi con que ça. Je ne tiens pas bien l’alcool, voilà tout. »

« On ne me donne plus que des rôles de mecs qui boivent »

L’alcool est « un allié » Je ne me considère pas comme un alcoolique. Mais il faut faire attention de ne boire un coup que quand tu vas bien ».


Importation-Exportation, libre circulation des biens et des personnes : la Belgique a exporté les meilleurs de Luc CHARLIER héritier de Jules Grévisse - désolé je n'ai pas pu m'en empêcher, c'est Maurice - aux barons Frère et Vranken et quelques autres à Bordeaux en échange nous avons du, à regret, laissé partir notre Gégé pour qu'il puisse enfin ouvrir un bistrot chez nos amis belges. J'espère qu'il donnera un coup de main à Vranken-Monopole pour les sortir de l'ornière (ils ne vendent pas que du champagne mais aussi du Listel...)


Dernière minute : nouveau scandale de la viande de cheval ?


Trois mille chevaux impropres à la consommation auraient été exportés en Europe et écoulés frauduleusement dans l'alimentation humaine, dans l'est de la France a indiqué le procureur de Marseille, le vendredi 30 août. « C'est une filière avec la Belgique. Les chevaux proviennent apparemment de Hollande, de Belgique, de France, d'Espagne. Il y a des irrégularités qui ont été constatées, notamment sur les documents d'identification des chevaux qui étaient présentés à l'abattoir. La traçabilité a été volontairement occultée, puisque souvent les chevaux possèdent deux identités différentes.»


Selon une source proche de l'enquête, il s'agit de chevaux de toutes catégories (de trait, de sport, de courses...).


Des maquignons complices promettaient aux propriétaires concernés une «retraite paisible» à leurs montures, qui finissaient en réalité à l'abattoir. Les animaux partaient alors en Belgique, où leurs carnets de santé étaient falsifiés, puis ils revenaient en France pour y être abattus. Leur viande était bien vendue comme viande de cheval, mais le problème est que «les trois quarts des chevaux de selle ont reçu un traitement médicamenteux, qui les rend impropres à la consommation humaine...» a rappelé à l'AFP Jacques Largeron, président de la FNEPE.

 

L'info complète ICI link

 

Pour accompagner le steak de cheval en Belgique: un distributeur automatique de frites tente sa chance link

 

 


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31 août 2013 6 31 /08 /août /2013 00:09

michelangelo-caravaggio-007.jpg

 

C'est la rentrée !


C'est la ruée !


Ma messagerie prise d'assaut, regorge, déborde, ruisselle jusqu'à la poubelle de propositions alléchantes des grands épiciers qui m'invitent à goûter les vins de leur Foire aux Vins, d'agences qui veulent me balader en troupeau, de vignerons qui affirment que leur vin et bel et beau...

 

Bref profusion n'est pas raison !


Comme vous le savez votre Taulier n'est mû que par ses désirs qui sont les seuls marchepieds du plaisir...link 

 

Alors si vous me désirez vraiment, si vous souhaitez que je me transporte jusqu'à vos lieux de dégustation : transportez-moi ! débauchez-moi ! excitez-moi ! Je suis votre homme...


Ceci écrit j'ai extrait du flux torrentiel une accroche qui se voulait alléchante:


« Si le vin a toujours enchanté les poètes, force est de constater que rares sont les écrivains actuels qui savent encore faire des textes de rêve sur ce noble breuvage... Loin des descriptions cliniques, il a écrit une ode aux sens titillés par sa dégustation. Peut-être est-ce le côté bucolique de la culture bio qui l’a inspiré ?»


Vérigoud me dis-je !


D'autant plus que le message provenait d'une appellation chère à mon coeur de rabibocheur de vignerons querelleurs.


J'ouvre les pièces jointes.


Première constatation : le domaine ployait sous une pluie de médailles d'or, d'argent et de bronze...


Même qu'il alignait une belle triplette au concours des vins bio Amphore : 1 médaille d'or et 2 d'argent au «superbe concours, organisé par Pierre Guigui, rédacteur en chef vins chez Gault & Millau.» où j'étais pour la première fois de ma vie juré. C'est dire...


Des coups de coeurs de l'auguste RVF et des appréciations flatteuses du célèbre duo Gilbert&Gaillard...


N'en jetez plus me dis-je.


C'est alors que je suis tombé sur une information capitale « Jean Natoli, notre oenologue, vient d'être distingué par la RVF comme l'une des 200 personnalités du monde du vin. Bravo ! De plus, il vient de faire paraître le Guide pratique du vin bio chez Dunod. La preuve, s'il en était encore besoin, de son engagement auprès des vignerons bio.»


Prudence de Sioux donc avant de m'aventurer en Terre de poètes me suis-je dit...


J'y suis donc allé, à pas comptés, façon de parler :


Et hier, alors je recevais ton message, j'ai pensé judicieux d'attendre aujourd'hui pour y répondre car je devais déguster blanc et rouge le soir même avec des amis (l'excellent Francis Z., romancier et journaliste qui a commencé sa carrière comme... cuisinier, ce qui lui a laissé d'irrémédiables et savoureuses séquelles), première occasion que j'ai jugée digne de ces flacons.

Le blanc sur une dorade grillée, le rouge un peu plus tard avec quelques fromages.

Les deux vins sont des merveilles d'équilibre et de complexité. Pas une complexité qui les rendrait compliqués, non, car ils gardent une évidence éclatante.

Les robes sont limpides et sexy sans être aguicheuses.

Je ne sais pourquoi, j'ai envie de parler de ces deux vins ensemble.

Ou plutôt si, je le sais. Ils ont un net air de famille dans leur structure, dans leur construction.

Le vigneron a su leur donner une hérédité commune, que chacun exprime à sa manière, de manière flamboyante.

Comme deux sœurs, l'une danseuse étoile en ballerines blanches et l'autre chanteuse de blues qui flirte avec les comètes.

Bref, tu vas croire que je divague. Non, la science des œnologues m'agace parfois quelque peu (par le côté normatif du vocabulaire, entre autre :-), mais ce n'est pas ce qui m'empêche d'apprécier les grands vins que je ne peux guère m'offrir pourtant, et en parler... à ma manière.

Le blanc a un nez subtil, tout en finesses. Des nuances étonnantes, changeantes, malicieuses sans doute. On ne finit pas d'en faire le tour, de surprise en surprise. D'étonnement en étonnement –tiens voilà Noisette qui passe... Ai-je rêvé? Etait-ce bien elle? Ou sa sœur Pistache?). Beaucoup d'exubérance finalement, sous la discrétion de façade...

L'attaque est elle aussi étonnamment discrète (était-ce les poivrons aillés de l'apéritif qui donnaient cette impression?) mais pleine d'évidence. Comme s'il disait, ce vin : « voilà, je suis un blanc, pas de quoi en faire un fromage, »avec la modestie de celui qui connait ses atouts avec certitude et attend le moment de les lancer en pleine lumière.

Un corps fluide, des muscles longs qui glissent tous seuls en bouche très sensuel sur les papilles. On comprend bien qu'on puisse parler de "corps". On le sent glisser sur la langue.

Et là, c'est un corps de nageuse, souple, élégante, racée, fuselée... Qui monte en puissance tout au long de sa course.

Et puis viennent les bouquets de nuances, qu'il jette longtemps, assortissant les arômes de manière déconcertante.

On comprend alors ce nez qui nous étonnait tellement, comme s'il s'amusait de nos sens en changeant sans cesse.

Et puis, il y cette finale qui n'en finit plus et qui évoque tellement ces vers :

« Longtemps, longtemps, longtemps après que les poètes ont disparu... leurs chansons courent encore dans les rues.

Après avoir fait connaissance, ce blanc se livre davantage à chaque gorgée... montre de nouvelles facettes où la seule constante est le plaisir et une complicité un peu canaille...

Et quand la bouteille est finie, le vin est encore là, même si on sait bien qu'il n'a pas encore tout livré, que, malgré ce long voyage, on n’en a pas encore fait le tour. Ou est-ce juste le prétexte que l'on se trouve pour imaginer, déjà, les plaisirs secrets que l'on découvrira encore dans... la prochaine bouteille de la même caisse ?...

J'ai envie de parler du rouge de la même manière... Même si, évidemment, il n'a rien à voir avec son frère de sol.

Mais cette fraternité a laissé des traces...

Lui, il est davantage ancré dans sa terre, ce n'est pas une naïade, celui-là.

Il est moins discret à l'approche, plus tonitruant, sans être fanfaron.

D'entrée on le remarque, lui. Costume impeccable, juste un peu froissé par la dernière bagarre.

Ce n’est pas une mauviette. Il est franc, lui aussi. (Le côté changeant du blanc n'entamait rien de sa franchise...)

Pas plus de chichis que son frère chez ce beau rouge-là.

On approche le nez du verre et le bouquet explose. Pourvu qu'il n'ait pas tout en devanture, pense-t-on aussitôt, habitués qu'on est aux facilités modernes. Pourvu qu'il y ait quelqu'un derrière cette embardée flamboyante.

Et on n'est pas déçus. Déjà, le nez se creuse, un tournoiement d'arômes. C'est bien le fils de son père, le frère de son frère.

Dans cette famille, on n'est pas des caricatures. L'équilibre est là, pardi, la structure qu'on attend d'un ... , parfaite, solide, avec ses rondeurs et sa puissance. Mais, pétard, ces nuances, ces subtilités, ce sens de la pirouette!

Comment imaginer une danse si légère, si enlevée, si spirituelle, avec un corps aussi charpenté, solide... Mais qui a su garder une âme flexible.

Même ce soir d'été, à une température un peu trop forte sans doute, l'agilité et les finesses de

ce malabar sont déconcertantes. Les nuances des valeurs d'arômes sont inépuisables, elles assemblent selon leur fantaisie une palette qui semble inépuisable, ce qui donne cette

impression changeante qu'on avait déjà vue chez le frère. Mais quelle personnalité dans la permanence du plaisir, quel caractère.

Un caractère généreux, un caractère qui donne, un caractère d'artiste.

Les tanins sont là, pardi, dans cette belle jeunesse, mais ils ne forment pas carcan, ont déjà une belle souplesse qui laisse s'exprimer les merveilleuses fantaisies de l'artiste.

Je n'ose imaginer que donneront les sœurs de cette bouteille quand le temps aura encore assoupli la structure et que les myriades d'arômes s'en trouveront encore plus présents, encore plus riches, encore plus déconcertants...

Ce jour-là, peut-être, ce vin pourra-t-il me rendre fou; fou d'un plaisir inépuisable...

Oui, merci G..., pour ces trésors que je ne mérite guère.

La vie est parfois délicieusement injuste !

 

Voilà j'ai fait par deux fois le parcours et je me suis assis sur mon céans au bout du rang de vigne.


Qu'allais-je faire ?


Des commentaires ?


C'eût été outrecuidant de la part du plumitif comme moi non déclaré à la Sécurité Sociale face à une écrivain patenté et installé.


Alors, j'ai décidé de vous interroger : Dites-moi si ce texte sur le vin vous fait rêver ?


Bien évidemment, le Pousson des vins virils eût sans doute préféré que j'utilisasse un autre verbe chéri par le grand Georges Brassens, mais comme j'ai décidé de ne plus choquer, d'être sage comme une image pour que l'on puisse me donner le bon Dieu sans confession, je me replie sur le politiquement correct.


Toute personne ayant reconnu le domaine n'est pas dans l'obligation de lementionner l'important c'est que vous me donniez votre sentiment sur cette ode au vin qui selon le vigneron titille les sens...

 

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30 août 2013 5 30 /08 /août /2013 11:10
L'été fut chaud entre le PSG et Monaco au cours du fameux mercato estival qui est une forme moderne du marché aux bestiaux avec des chèques maousses costauds. Quatar contre Russie, depuis l'euro le pognon à moins de numéros mais pas plus d'odeur qu'au temps du franc.


Dans le Mondovino la bataille estivale fut aussi et reste très rude entre les deux grosses cylindrées de la critique : l'antique RVF et l'incontournable duo Bettane&Dessauve pour le recrutement de l'étoile montante des vins nus, le bondissant et sémillant Antonin-Iommi Amunategi.


Tout y est passé : séduction via les chevaux-légers des 2 maisons Antoine Gerbelle et Nicolas de Rouyn qui ont, comme à leur habitude, beaucoup twitter ; la valse des gros chèques et des avantages en nature ; campagne de promotion pour NO WINE IS INNOCENT ; abjuration par Michel Bettane de ses bulles d'excommunication des vins natures ; promesse d'un guide des vins natures publié par le groupe Marie-Claire sans la bénédiction de Jean-Paul Lubot ; j'en passe des vertes et des pas mûres car je ne veux pas me voir accusé de déprécier le millésime 2013 déjà bien estropié.


Bref, la fin du mercato étant fixé, comme au foot, le 2 septembre tout le Mondovino est suspendu aux lèvres fardées de la RVF et de la bouche tendue des 2 larrons au sigle éponyme B&D.

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Mais une rumeur, non encore relayée par Vincent Pousson, commence à s'épandre au-dessus du Mondovino : Antonin-Iommi Amunategi et Guillaume Nicolas-Brion envisagent très sérieusement de se lancer dans la cuve à vin nu - je n'ai pas écrit qu'ils allaient se lancer nus dans la cuve à vin nature - en créant leur propre crèmerie. Seul souci pour eux le sigle vu la métrie de leur patronyme. Ils hésitent : AIO&GNB ça sent trop le grand capital, le soufre des fonds de pension prédateurs...

Affaire à suivre donc... Je signale que le groupe Gilbert&Gaillard n'est pas sur les rangs
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30 août 2013 5 30 /08 /août /2013 00:09

Le vin a-t-il un prix ?

Question de Pousson.

Réponse non.

Démonstration avec " Méchantes Vignes "2011 d’Hubert de Boüard de Laforest

 

Le 27 juillet dans un billet je notais Vu sur Groupon link un Bordeaux Rosé Aux méchantes vignes 2011 d’Hubert de Boüard de Laforest super canon ! link 

La boutanche c'est 2,05 euros.

 

Bravo !


Le 27 août que vois-je tomber dans mon escarcelle en provenance du site Grands Vins Privés : Les meilleures Ventes du mois d'août :

Aux Méchantes Vignes 2011

Du 27/08/13 au 11/09/13

CHÂTEAU LA FLEUR DE BOÜARD

BORDEAUX ROSÉ


Signé Hubert de Bouärd, un rosé franc comme ses cabernets, d’une fraicheur exceptionnellement agréable !


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TOP VENTE 1

Ni une ni deux je m'inscris à ce site qui sitôt me remercie.


Je fais défiler les vins à la vente et Aux Méchantes Vignes 2011 d’Hubert de Boüard de Laforest c'est 6 euros TTC


Si vous êtes fort en calcul mental c'est fastoche de trouver la martingale, sinon comptez sur vos doigts : presque 4 euros par litron de Méchantes Vignes ça faisait en francs, les nouveaux : presque 28 francs et en anciens 2800...


Y'a pas à dire : le vin ça n'a pas de prix...


Bon plan que l'e-commerce du vin ! C'est moderne [prononcer : mauderne] et ça peu rapporter gros...

 

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29 août 2013 4 29 /08 /août /2013 10:36

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Pour sûr que nous vivons une époque formidable, les raisins ne sont même pas mûrs que déjà de sinistres oracles, ou un malheureux président versus syndicaliste qui défend la veuve et l'orphelin, annoncent que 2013 sera un très mauvais cru link 


Vous me direz que ça nous change des communiqués de presse des Interprofessions qui nous annoncent chaque année que c'est que du bon encore plus bon que le très bon du millésime du siècle.


Pour les petits louves et petits loups qui n'ont pas connu la guerre froide, je ressort le Georges Marchais, père spirituel de Mélanchon, de la naphtaline, avec son célèbre « Taisez-vous Elkabbach !


Oui, vos gueules les mouettes ! « Quand les mouettes suivent un chalutier, c'est qu'elles pensent qu'on va leur jeter des sardines. » comme le dit Cantona qu'a oeuvré ballon au pied en Basse-Bourgogne.


Fascinant que ce goût immodéré de tirer ou de Twitter le premier pour bénéficier du raz-de-marée du fameux buzz. Rassurez-vous, toute cette écume sera absorbée par le sable de la Toile et demain tout ce petit monde excité passera à autre chose...


Navrant mais si caractéristique de l'air du temps, l'insignifiant en avant, la forme plus que le fond et rond et rond petit patapon.

 

Je salue au passage le sieur Feuilly de l'Académie, qui a bu l'eau des nouilles, s'il veut bien souligner en rouge toutes les insultes à la belle langue française dont je suis coupable, je suis preneur... dans la vie il faut savoir s'entraider : les intelligents doivent aider les mécréants. Merci par avance le Roger...


 


Taisez-vous, Elkabbach ! par ricar_mm

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29 août 2013 4 29 /08 /août /2013 00:09

Affreux-013.JPG

 

Comme vous le savez les Auvergnats savent compter, pour preuve leur gaperon [prononcer gapron], qui n’est pas un chapeau rond, mais un fromage fabriqué en Basse-Auvergne avec du lait cru de vache qui tire son nom de «la Gaspe ou Gape» en patois, babeurre en occitan, extrait du petit-lait. Les paysans auvergnats, très démunis et donc très économes utilisaient cette « Gape » fortement assaisonnée de sel et  de poivre, puis pétrie avec des épices et de l’ail  rose de Billom. (La capitale de l’Ail d’Auvergne). Le bas beurre étant maigre, on pouvait manger le  Gaperon  pendant le « Carême » alors que la fourme par exemple était trop grasse.


 

Le 07 juillet 2013 David dEquainville écrivait dans les Échos une tribune « Les filles à fromages contre la crise économique »link

 

LE CERCLE. Il existe une relation ignorée jusqu’alors, mais pourtant bien réelle, entre la capacité d’un pays à faire mentir les mauvaises nouvelles des experts en économie et la présence active de filles à fromages dans une société.

 

« Dans un contexte de compétition exacerbée entre les modèles économiques, où chacun tente d’imposer ses atouts comme des exemples à suivre, ce n’est pas rien de le constater. L’appétence des femmes pour ces productions laitières originales et diversifiées est une dynamique à ne pas brader au nom d’une uniformisation marchande dont le pays ne tirera pas un cent. C'est un capital à forte valeur ajoutée, bien au-delà de la simple notion patrimoniale. L’exception culturelle française est aussi une exception fromagère. Et il serait dommageable de l’ignorer.

 

Si la France dispose aujourd’hui d’une culture, au sens d’un art de vivre reconnu et apprécié, incluant la mode, la gastronomie, toutes sortes d'expression d’indépendance, ce n’est pas pour la défendre comme un village d’assiégés rétrogrades, et oublier de promouvoir et exporter ses propositions. Pour cela, les grandes villes disposées à célébrer leur singularité, New York, Rio de Janeiro, Pékin, ne manquent pas. Elles se feraient un plaisir de découvrir les coutumes de leurs filles à fromages, ambassadrices spontanées d’une autre manière de consommer.

 

En effet, la mondialisation n’est pas seulement celle des amateurs d’une marchandise standardisée, assujettie à un libre-échange piloté par les chiffres d’une finance toute puissante, elle est aussi l’expression d’une volonté de choisir la civilisation qui sera la nôtre demain. Si possible, une civilisation aux goûts variés. »


 Affreux-015.JPG

 

Je partage ce point de vue qui remplira d’aise le Pousson qui ne peut qu’être amateur du gaperon, originaire de la plaine de Limagne, dont la forme, selon la légende locale a été inspiré par le Puy de Dôme. Dénommé aussi « Nichon de belle-mère !» mais ce n’est pas le genre de Vincent Pousson. À l’origine, il était fabriqué par les fermiers pauvres de Maringues et de ses environs. Son affinage de plusieurs semaines à plusieurs mois, se faisait à l’air libre sur une planche recouverte de paille de seigle, ou dans un torchon de chanvre, pendu en tresses à la poutre maîtresse de la cuisine près de la cheminée. Si l’on en voyait beaucoup c’était alors un signe apparent de « richesse » du paysan (d’où dit-on l’expression : faire son beurre). Ainsi, autrefois, on pouvait évaluer la dot de la mariée selon le nombre de Gaperon suspendus au plafond. Pour juger de leur maturité, les fermiers prenaient un gaperon, le posaient à terre et laissaient tomber leur couteau de la hauteur des yeux. S'il traversait le fromage de part en part, celui-ci était mûr. Sinon, on le reposait sur la planche garnie de paille de seigle très humide, favorable à la fermentation.


 

Des Gaperons y’en a pas que des bons. Un puriste écrit « On trouve de nos jours, des hérésies appelées « gaperon », et qui n'ont rien de l'original. Déguster un gaperon sans sentir les morceaux d'ail ou le poivre concassé, est hélas, devenu courant. Le gaperon, jeune, peut être plâtreux, mais il est au maximum de son goût quand une croûte molle enveloppe un "noyau" un peu plus dur, et qu'une crème existe entre les deux. »

 

Moi j’ai acheté le mien chez Alleosse link 


Conservation : entre 2 et 5°C éventuellement enveloppé dans un papier pour éviter sa dessiccation, ou bien dans une bonne cave entre 8 et 10°C.

Dégustation : le Gaperon doit être à température ambiante.


Sur place Gaperon fermier : Patricia Ribier Montgacon 63350 LUZILLAT

Tel. : 04 73 68 63 33 link

 

 

Reste la surprise du Taulier le Gaperon sur gratin de macaronis et côte d’Auvergne (David Martin au Château d’Ygrande en a un à sa carte.link


Le Château d'Ygrande Le Mont 03 160 Ygrande +33 (0)4 70 66 33 11 www.chateauygrande

 

LA RECETTE

• 500 gr de Macaroni

• 1 fromage Gaperon crémeux

• ½ litre de crème crue

• 3 gousses d’ail

• Sel, poivre du moulin


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-          Porter à ébullition la crème avec les gousses d’ail et la branche de thym, une fois la crème réduite de moitié, incorporer le gaperon  épluché de sa croûte, le laisser fondre dans la crème maintenue au chaud au bain marie.

-          Dans une grande casserole d’eau bouillante salée, cuire les macaronis, puis les égoutter sans les rincer.

-          Dresser sur le dessus la crème de gaperon et passer au four quelques minutes pour le gratiner correctement.


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Pour le vin c’est sans contestation possible Le Trésaille 2012 (90% Trésailler et 10% Chardonnay) du Domaine des Bérioles  mené de main de maître par le jeune et talentueux Jean Tessèdre link


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photo de Jim BUDD ©

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28 août 2013 3 28 /08 /août /2013 11:00

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Olivier Ameisen fut longtemps bien seul pour mener son combat face à la mauvaise foi de la communauté médicale des alcoologues campant sur ses certitudes. Rejoint par une poignée de médecins courageux, dont le Dr Renaud de Beaurepaire, qui bravèrent l'interdit Olivier Ameisen est mort en juillet et n'aura donc pas pu voir l’Agence du médicament autoriser le traitement de l'alcoolisme par le baclofène pour trois ans, en attendant les résultats des études en cours. Voir article Top Santé ICI link

 

«Les résultats obtenus sont impressionnants», indique le Dr Renaud de Beaurepaire, qui a déjà soigné plus de 400 malades avec le baclo­fène. Bien sûr, il ne s'agit pas d'un médicament miracle et comme pour n’importe quel médicament, les effets secondaires sont à surveiller. Voir ICI l'article de Cécile Coumau publié le 24 Août 2013 sur le site du Nouvel Obs Comité technique de pharmacovigilance Baclofène : 405 effets indésirables recensés en 2012 link 

 

Depuis la publication de son livre témoignage « Le Dernier Verre » du Dr Olivier Ameisen : un témoignage qui dérange…link j'ai soutenu son courageux combat car il me semblait juste et porteur d'espoir. N'ayant aucune compétence scientifique je n'ai jamais pris parti sur le fond du dossier contrairement à certains journalistes spécialisés dont les liens avec le front des alcoologues et des laboratoires pharmaceutiques (le baclofène étant un générique ne provoquait pas beaucoup d'enthousiasme chez ces derniers) est bien connu et peu glorieux.

 

Olivier Ameisen était un homme sincère et ça me suffisait. Au cimetière Montparnasse, dans la touffeur de juillet, nous n'étions guère nombreux à accompagner sa dépouille mortelle en terre. Les vacances bien sûr, mais tout de même j'avais espéré que le monde du vin y serait représenté pour rendre un dernier hommage à ce grand bonhomme capable d'ébranler la montagne médicale. Personne, l'indifférence, l'absence de reconnaissance, j'ai eu honte en notre nom à tous.

Ainsi va la vie. Mort où est ta victoire écrivait le vieil écrivain catholique Daniel Rops, en cette fin du mois d'août la reconnaissance du baclofène l’Agence du médicament c'est la victoire de ce cher Olivier. Qu'il en soit remercié en notre nom à tous.

 

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28 août 2013 3 28 /08 /août /2013 00:09
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Depuis des années, tout ce que compte de beaux esprits notre petit monde du vin, nous rebat les oreilles, nous bassine, en proclamant sur tous les tons que, par la grâce de la haute expression de nos belles et nombreuses appellations, le sémillant vin plaisir a chassé le vil vin boisson. Avant, à de rares exceptions, les buveurs buvaient ; maintenant ils goûtent. Acceptons-en l'augure et gardons-nous de trop philosopher. Tenons-nous en aux faits, à la réalité.

Contentement, volupté, satisfaction, délices, régal, jubilation… jouissance, orgasme... profusion de synonymes...

Nos 5 sens, le plaisir alimentaire d'abord et, plus encore, celui du sexe. Moins prisé, car plus cérébral, le plaisir intellectuel est pourtant un grand allié des deux précédents.

Prendre du plaisir, en donner, s'en donner, faire durer le plaisir, mourir de plaisir, s'offrir du ou des plaisirs... encore faut-il pour ce faire susciter du désir, en avoir car le plaisir a toujours pour origine le désir. 

Comme les désirs sont propres à chaque individu il est donc malaisé de dresser une sorte d'échelle de Richter du désir en fonction de son intensité. Nul ne peut être juge et partie, sauf dans les dégustations d'agrément de vin mais là nous ne sommes plus dans le plaisir mais le pensum.

Ces petites mises au point posées, en faisant foin de la fameuse modération, a-t-on jamais vu conseiller de faire l'amour avec modération, je me pose la question que tous les professionnels du vin devrait se poser : comment susciter, exacerber le désir pour que ce fameux plaisir que l'on met en avant à tout bout de champ pour le vin s'exprime vraiment ?

Qui de nos grands dégustateurs patentés, conseilleurs de tout poils, qui pratiquent généralement le coïtus interruptus, va nous délivrer l'ordonnance sur laquelle ils coucheront les moyens permettant d'augmenter la libido des buveurs de vin ?

Pourrait-on imaginer le désir sur ordonnance ? Du côté de Libération c'est oui, il en faisait sa UNE samedi dernier : Viagra féminin, désir sur ordonnance... Testés aux USA, des médicaments pourraient dès 2016, venir au secours des femmes souffrant d'un manque de libido...

Tout est dans les préliminaires. Peut-on imaginer l'équivalent du Viagra pour venir au secours de ceux ou de celles qui souffrent d'un manque de libido pour le vin ?

Plus sérieusement, et que les hygiénistes se rassurent, mes propos ne visent pas la quantité mais l'intensité, la force du plaisir. Hors de question d'assimiler ma quête à celle des " 76% des célibataires, en particulier, qui profitent de la saison estivale pour succomber sans relâche à l'appel des plaisirs sexuels. Et que même 5% d'entre eux se livreraient au jeu - stupide - de battre leur record de rapports sexuels,  d'année en année." C'est écrit dans le journal local.

Ceci n'est plus du plaisir mais de l'abattage... pour des célibataires qui semblent dans ce texte s'apparenter à des mâles, des coqs de compétition, des prédateurs se jetant sur toute femme esseulée, célibataire ou mariée. 

Paroles, paroles, dans ce domaine les hommes se payent souvent de mots et le vocabulaire du vin n'y a pas échappé. Jusque dans les années 60 celui-ci, qui n'avaient pas le raffinement de celui de nos grands dégustateurs contemporains, se référait souvent à la femme, dans un sens qui se voulait positif,  flatteur  " ce vin qui a du corps, de la cuisse, est bien en chair, je dirais même plus qu'il a du corsage, de la race, du feu, qu'il n'est point flasque. Belle robe qui laisse entrevoir du ferme, du rond et du soyeux..." alors que le recours au mâle s'avérait dépréciateur " C'est un gringalet étriqué, mal bâti, dégingandé, un rustre anémique, mal habillé, pointu et qui a le chapeau sur l'oreille..." Voir chronique ICI link

L'irruption des femmes dans l'univers du vin, et bien sûr aussi celui des oenologues ou autres techniciens, ont rejeté dans les ténèbres extérieures ce langage un peu lourdingue. Pour autant, le nouveau vocabulaire se référant essentiellement aux senteurs et couleurs de petites fleurs et aux flaveurs de fruits est-il pour autant un accélérateur de désir ?

Je n'en suis pas vraiment sûr, le goût de pamplemousse ou de petits fruits rouges ça n'a vraiment rien d'excitant. Bref, morne plaine que celle de la libido du vin où la montée du désir pour se donner du plaisir tient plus du Golgotha que du jardin de l'Eden. Qu'importe, seul l'acte compte m'objectera-t-on ! J'en conviens, mais alors pourquoi tant de thérapeutes passent-ils autant de temps à se préoccuper du plaisir que nous procure le vin s'ils se révèlent incapables d'en susciter le désir ? Tant de guides, de classements, de commentaires, cette profusion ne masquerait-elle pas l'impuissance de nos docteurs en vin à agir sur la montée de ce fameux désir?

Je trouve que nous avons le vin triste ! bavard ! pontifiant ! chiant!

Seul l'ami Jacques D, qui boucle en ce moment son spécial vin en Basse-Bourgogne, nous a sauvé du désastre avec ses bouches tendues et la tension qui est la première marche du désir... qui mène au plaisir link

Ce contre-feu salutaire nous a préservé, tout particulièrement du côté de Bordeaux, de la seule novation linguistique de ces 20 dernières années se référant au corps  les vins bodybuildés. Même si elle présente l'avantage de s'appliquer indifféremment aux deux sexes cette qualification ne me semble pas de nature à nous faire pâmer de plaisir, sauf bien sûr pour les adeptes de la gonflette.

Reste aussi le non-dit, la trace d'un passé que certains regrettent, qui ne remonte pas à la surface bridé par le politiquement correct. En effet, il plane toujours dans la tête des buveurs, en dépit des évolutions sociétales, la référence au sexe puisque ces dernières années certains beaux esprits ont avancé, sans doute pour aller dans le sens de la tendance, le concept de vin féminin qui est du même niveau de pertinence que la référence au sexe des anges.

Et puis, je reste persuadé qu'une partie de la vieille garde des amateurs de vin garde bien fiché dans son cerveau reptilien qu'il est des vins virils, des vins d'hommes quoi, sévèrement burnés, des vins de chasseurs comme disait François Mauss, et j'imagine qu'un jour, des filles d'aujourd'hui, une de celles qui n'ont pas leur langue dans leur poche, leur balance sans que ça fasse vulgaire, " il est couillu ce vin ! Très bandant ! ". Je vous fiche mon billet que ces baroudeurs de la belle étiquette atteindront alors l'extase et même l'épectase... 

Au plaisir disait-on chez moi lorsqu'un visiteur prenait congé...  
Le summun de la fausse connaissance du vin sur le site masculin.com, à quand les positions du buveur de vin ?
10 mots pour devenir incollable sur le vin

Quand l’homme amateur de vin se mue en apprenti oenologue  link 

 

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27 août 2013 2 27 /08 /août /2013 11:00
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Que ma sainte mère se rassure dans les sphères célestes où elle séjourne depuis qu'elle a quitté le Bourg Pailler, l'ancien enfant de choeur que je suis, ne ne blasphème pas. Une hostie non consacrée n'est pas encore transmuée en corps du Christ. Si je puis m'exprimer ainsi, dans la sacristie de l'église saint Jacques à la Mothe-Achard j'en ai charroyé des tas d'hosties. J'en ai même croqué quelques-unes. Bref, pour les mécréants, je signale que l'hostie, qui en latin signifie " victime offerte en expiation ", est ronde pour évoquer la couronne d'épines de Jésus.

Depuis que nous avons un pape sud-américain nous en apprenons de bien bonnes sur le destin des hosties dans certains pays lointains qui font aussi du vin " les mexicaines peuvent avoir des couleurs inspirées de Frida Kahlo ; en Colombie, elles sont recouvertes de confiture de lait ; à Sào Paulo, elles deviennent des sucreries pour les anniversaires, le baptême ou encore le mariage... "

La confection de l'hostie est règlementée par le droit canon, article 924 (c'est pour le Luc Charlier qui est très attaché aux règles de notre sainte mère l'Eglise apostolique et romaine) " Le pain doit être de pur froment et confectionné récemment en sorte qu'il n'y ai aucun risque de corruption." Pour chaque kilo de froment, on ajoute 1,2 litre d'eau.

La production mensuelle de l'usine de Joào Tadeu Benatti, à Mococa dans l'Etat  de Sào Paulo, utilise 20 T de farine pour 15 millions d'hosties qui approvisionnent des chapelles d'Amazonie, des églises de Rio et des cathédrales comme celle de Sào Paulo. Notre homme, en bon homme d'affaires, ne dédaigne pas les applications culinaires de son produit "J'ai déjà fait des hosties goût jambon, fromage, oignon, poivre...". Nos fabricants de bidules pour l'apéro, genre craker Belin, devrait y penser pour accompagner le rosé bien frais des vacances, avec des glaçons svp...

Cependant, la tendance est plutôt à la sucrerie avec l'hostie. Le chef Luca Corazza à Sào Paulo a pour spécialité le genre petit sandwich sucré, les hosties jouant le rôle de pain. Pour la garniture c'est au bon vouloir du client : confiture de lait, miel, gelée. " Les plus prisés ce sont les brigadeiros [gâteaux au lait concentré recouverts de chocolat] nature, à la rose ou à la pistache..."

J'attends avec impatience que la nouvelle race de jeunes pâtissiers s'empare des brigadeiros ce qui ouvrira encore plus largement le champ des petits louves et des petits loups qui n'aiment rien tant que de marier les mets et les vins. Même que le bougon du Morgon dans les veines vient de s'y mettre lui aussi en lançant chez son pote Antonin, de rue 89, la mode des associations à la con.

Alors les vieux briscards du pinard " Que boire avec des hosties brigadeiros à la rose ou à la pistache ? "

Cette chronique s'inspire de l'article Sacrées gourmandises de Junior Milério Piaui de Sào Paulo publié dans le Courrier International de n°11184.
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