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6 septembre 2013 5 06 /09 /septembre /2013 00:09

jocaviste.jpg

 

La Newsletter N°6, datée du 26 août, du jeune syndicat des cavistes professionnels cher au coeur de son président Yves Legrand est titrée avec humour : entre deux eaux !!?


L'édito estime que la conjoncture accélère la recomposition du circuit et à partir du constat que :


1/ le nombre de cavistes a encore sérieusement augmenté entre 2012 et 2013 (+4,5%), faisant fi des pronostics présupposant que la crise réduirait le parc;

2/ et qu'à partir des 1ers résultats du dernier IAC (Indicateur d'activité des cavistes) le fossé se creuse entre cavistes.


de se poser la question : Quel sera le métier demain ?

 

Mais ce qui a retenu mon attention dans cette Newsletter c'est, à partir de l'étude téléphonique caviste annuelle d'Equonoxe, la collecte d'une liste de 444 prénoms portés par les 5468 cavistes métropolitains identifiés à date." Et à bien y regarder, les interactions entre générations et milieux sociaux éclairent les différentes approches du vin que les cavistes relaient eux-mêmes à leurs clientèles."


Intéressant mon cher Yves, même si le titre Philippe, Michel, Alain, Nicolas, Laurent et les autres... fait la part belle à la gente masculine, certes très majoritaire, puisque seules 18% des cavistes sont des femmes (hors couples ou cogestion), Marie-X, Martine, Christine, Nathalie, Véronique et les autres … méritaient mieux que l'arrière-boutique.


Je suis taquin mais le monde du vin est si masculin qu'il faut bien pousser un peu le bouchon pour faire avancer le schmilblick cher à Coluche.


Il ne vous reste plus qu'à consulter les résultats de cette étude cher lecteurs mais, comme disent les jeunes, pour faire la honte aux papys cavistes je vous livre le Top 5 des noms de cavistes femmes les plus jeunes (*)

 

Aurore 23,5 ans

Delphine 28 ans

Emilie 28 ans

Julie 28,5 ans

Laure 30 ans

 

Comme dirait le sieur Feuilly bonne fin de journée à vous et large soif ! Nos amis cavistes vous en saurons gré... la soif est leur fond de commerce...

 

L'étude téléphonique caviste annuelle d'Equonoxe arrive à son terme et des premiers résultats commencent à sortir des moulinettes des statisticien (ne)s.


Parmi les informations relevées et/ou confirmées lors de ces entretiens téléphoniques, (la plupart du temps forts sympathiques selon les dires des enquêtrices (eurs), de grands mercis pour vos accueils cordiaux), une liste de 444 prénoms portés par les 5468 cavistes métropolitains identifiés à date. Et à bien y regarder, les interactions entre générations et milieux sociaux éclairent les différentes approches du vin que les cavistes relaient eux-mêmes à leurs clientèles.

 

Les 10 prénoms de cavistes les plus courants

                       % âge des cavistes        Indice d'âge (100 = 44 ans et 7 mois)

Philippe               3,0%                          109

Michel                 2,3%                           119

Alain                    1,9%                           115

Nicolas                1,8%                             81

Laurent               1,8%                             94

Olivier                  1,7%                             96

Stéphane              1,6%                            94

Frédéric                1,6%                         102

Christophe            1,6%                             95

Eric                         1,5%                           100

 

10,7% des cavistes portent un des 5 noms ci-dessus. L'examen des prénoms portés par les cavistes gérants et/ou responsables des magasins incarnent les générations de cavistes qui se succèdent.

 

Au sein du palmarès, les Michel tirent les couleurs des baby-boomers, avec 2,3% de cavistes âgés en moyenne de 53,5 ans à comparer aux 44 ans et 7 mois des cavistes en général. Mêmes classes d'âge pour les Alain, âgés de 51,4 ans en moyenne.


Néanmoins, avec 3,1% de cavistes, ce sont les Philippe qui incarnent le mieux les cavistes hommes. Agés de 48,7 ans en moyenne, ils font la transition entre les générations, ainsi que, bien qu'un peu plus jeunes, les Eric et Fréderic (45 à 46 ans).


Les nombreux (cavistes s'appelant) Nicolas, à 36,2 ans en moyenne, tirent les cohortes de cavistes  trentenaires incarnant les nouvelles approches du vin plaisir, et ses tendances d'élitismes, d'hédonisme, d'authenticité ... Des générations qui associent symboliques et lucidité à un produit jusque-là purement alimentaire, que ce soit à usage quotidien ou plus exceptionnel.

 

Laurent, Olivier, Stéphane, Christophe et même bien qu'un peu plus âgés sont les jeunes quadragénaires. Nés après les 30 glorieuses, ils font le lien entre les différentes cultures du vin.


Des mémoires et approches radicalement différentes qui accompagnent l'évolution d'une société qui s'est urbanisée et accélérée. La dimension traditionnelle du vin et la puissance des personnalités qui font l'image du vin et des arts de vivre associés glorifie ses figures d'ainés, via les Joseph, à 65 ans passés, ou Maurice, sexagénaires le plus souvent aussi, mais aussi les Henri, Gilbert, Marcel voire Jean-Claude, 58 à 59 ans en moyenne.


Top 5 des noms de cavistes hommes les plus anciens (*)


Joseph 65,3 ans

Henri     59

Jean-Pierre        57,2

Rémi     57

Claude  55,9


Top 5 des noms de cavistes hommes les plus jeunes (*)

 

Aurélien              28,8 ans

Guillaume           31,3

Julien                   31,4

Thomas               33,9

Benjamin            34,7


 (*) statistiques établies à partir d'au moins  3 cavistes différents (secret statistique).

 

Les nouvelles générations d'hommes sont jeunes, parfois même très jeunes, (quelques Kevin déjà ...)  incarnant avec les Gabriel une relève essentielle pour accompagner la montée en gamme de consommateurs côtoyant Binge Drinking et goûts trop sucrés. Mais si l'on ne retient que les prénoms relevés plus de 3 fois, ce sont les Aurélien qui figurent, à moins de 29 ans, comme les plus jeunes générations de cavistes, tandis que les jeunes trentenaires Guillaume et Julien assurent des dynamiques de cavistes prêts à défier les modèles d'entreprises traditionnelles.


A noter que les plus jeunes cavistes femmes ont commencé beaucoup plus tôt que leurs confrères...

 

Et Marie-X, Martine, Christine, Nathalie, Véronique et les autres … ?

 

Les 10 prénoms de femmes cavistes les plus courants


                          % âge des femmes cavistes             Indice d'âge (100 = 45 ans et 8 mois)

Marie-X               4,2%                                                     110

Christine             2,0%                                                     109

Martine               2,0%                                                     125

Isabelle                1,8%                                                      102

Patricia                 1,6%                                                     103

Sylvie                    1,6%                                                     105

Françoise              1,5%                                                    121

Nathalie                 1,5%                                                    91

Valérie                   1,5%                                                     90

Chantal                   1,3%                                                    129

 

A noter que si seules 18% des cavistes sont des femmes (hors couples ou cogestion), les cavistes femmes sont en moyenne légèrement plus âgées que leurs confrères  (45 ans et 6 mois et demi). Leur Top 10 des prénoms les plus courants concentre 18,9% des cavistes, les noms composés à partir de Marie figurant comme les plus courants (4,2% des femmes cavistes), suivie de  Christine, Martine, Isabelle, Patricia, ...


Là encore, les générations se détachent, Martine, Françoise ou Chantal incarnant les cavistes de 54 à 58  printemps alors que Valérie et même Nathalie, jeunes quadragénaires, apportent les sons de leur génération ("elle avait un joli nom, son guide ...")


Le lien des prénoms aux âges est un des outils des sociologues lorsqu'ils étudient les liens entre les individus.


Cette rapide étude estivale souligne l'adaptation du caviste aux évolutions de notre société et de ses époques. Les cavistes sont l'émanation d'une population disparate, les plus anciens issus du "petit peuple" jusqu'à des classes moyennes, tous plutôt éduqués, porteurs des états d'esprits correspondants. Cela a son importance pour accompagner l'évolution d'un produit aussi culturel que le vin.

 

Top 5 des noms de cavistes femmes les plus âgées (*)

Jacqueline          61 ans

Anne-X               60

Yolande               59,5

Chantal                58

Joëlle                   57,5


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6 septembre 2013 5 06 /09 /septembre /2013 00:09

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Au XVIe siècle, verser un pot de vin signifiait simplement « donner un pourboire », une somme permettant de se payer à boire.

 

La facilité eut été de titrer : Cahuzac « l’auteur » de la loi Evin a-t-il touché des pots de vin des labos pharmaceutiques ?

 

En savoir plus sur link 

 

C’est devenu une somme offerte en commission ou en pourboire, en plus du prix convenu, dans une affaire, un marché, un bakchich.

 

« La somme remise par le ministre, jointe à l'année payée d'avance et aux pots-de-vin consentis par les locataires, allaient réduire la dette de Victorin à deux cent mille francs » (Balzac, Cous. Bette, 1846, p. 330).

 

« L'aubergiste, à la fin, consentit à donner les cinquante écus. Ils signèrent l'acte le lendemain. Et la mère Magloire exigea dix écus de pots-de-vin » (Maupassant, Contes et nouvelles t. 1, Petit fût, 1884, p. 149).

 

Plus moderne c’est une somme d'argent ou cadeau offert(e) clandestinement à une personne pour en obtenir, de façon illégale ou illicite, quelque avantage, un dessous de table.


« Les grands avocats politiciens sont recherchés par les financiers qui ont de graves difficultés à vaincre devant les tribunaux, qui sont habitués à pratiquer de larges pots-de-vin et qui, en conséquence, payent très royalement » (Sorel, Réflexion. violence, 1908, p. 310).


Les pots de vins ont donc la vie dure :


1-      Le groupe Sanofi est soupçonné de corruption en Chine le 11/08/2013

 

« Sanofi dit « prendre très au sérieux » un article de la presse chinoise évoquant des faits de corruption du groupe pharmaceutique en Chine... Le quotidien '21st Century Business Herald', citant un informateur anonyme, assurait, la semaine passée, que les équipes commerciales de Sanofi auraient versé, en 2007, des pots-de-vin totalisant 1,69 million de yuans (207 k€) à des médecins et des hôpitaux chinois, pour augmenter leurs ventes de produits pharmaceutiques. Le dossier chinois contre Sanofi semble s'étayer, et est maintenant relayé par les très officielles agences de presse chinoise... »

 

2-      Une fiction plus vraie que la réalité


Le 1er août, la Cour de cassation a prononcé à l'encontre de l'ex-premier ministre sa première condamnation définitive en confirmant une peine d'un an de prison pour fraude fiscale (procès Mediaset), qu'il devrait purger à domicile compte tenu de son âge (77 ans en septembre). Retour sur images :

 

« Dans le hall, Berlusconi s’arrête pour se regarder dans le grand miroir. «Je vais me faire faire des implants. J’aurais l’air d’avoir 30 ans avec des cheveux tout noirs.» Fedele est déjà là. «Des nouvelles ? - Non, mais les avocats sont optimistes. - Ça, avec les millions qu’on leur donne ! Et les pots-de-vin, c’est réglé ? - Oui, t’inquiète, on a le juge Metta dans la poche ! - Ah ! si Bettino (Craxi) était encore au pouvoir… - Aucun tribunal ne pourrait quelque chose contre nous ! Tu te souviens quand on a acheté Italia1, Rete4 et Canale5 ? C’était illégal, bien sûr, de les mettre en interconnexion et de diffuser sur tout le territoire national comme si on était la RAI ! Je vois encore la tête des juges qui avaient ordonné qu’on séquestre nos installations, quand Bettino a fait les deux décrets "Sauve Berlusconi" ! Si on a en mains la politique, on peut se foutre de la justice ! - Mais là, Bettino, est out… »


 

3-      Plus près de chez nous : Affaire Karachi: un stratège de la campagne de Balladur payé avec des rétrocommissions?

 

« Un consultant politique américain a reconnu devant les juges chargés de l'enquête financière sur l'affaire Karachi avoir été payé par un intermédiaire dans les contrats d'armement et avoir rencontré l'équipe de campagne d'Edouard Balladur en 1995, a-t-on appris samedi de source proche du dossier. Paul Manafort, qui a notamment travaillé pour les Républicains lors des présidentielles américaines des années 80, a été interrogé dans le cadre d'une commission rogatoire internationale, a-t-on précisé.


Les juges Renaud van Ruymbeke et Roger Le Loire soupçonnent que des commissions versées en marge de ces contrats ont pu servir, via des rétrocommissions, à financer la campagne de M. Balladur en 1995. Pour la première fois, leurs soupçons ont été confirmés par M. Takieddine en juin. L'intermédiaire a reconnu avoir rapporté de Suisse des mallettes d'argent liquide provenant des rétrocommissions et destiné à la campagne de M. Balladur.

 

 

« La corruption – sous toutes ses formes – existe dans tous les pays. En Afrique, où de nombreux fonctionnaires ont « commercialisé » leur pouvoir administratif, la corruption n’est guère différente de celle qui sévit en Europe, où des partis politiques ont reçu des pots-de-vin considérables dans des marchés publics. Elle n’est pas pour autant une exclusivité du service public, on la retrouve aussi sous différentes formes dans le secteur privé et la société civile. En France deux grands foyers de pots de vin : l’urbanisme commercial et les marchés publics.


Compte tenu des privatisations, du transfert au secteur privé de missions jusqu’à présent dévolues à l’État, de la gestion privée de monopoles ou de quasi-monopoles de fournitures de biens publics (eau, électricité...), les pratiques malhonnêtes dans ce secteur – à la fois en dehors et au sein de son interface avec le service public –, des pratiques qui, en tout état de cause, ont des conséquences négatives pour la collectivité.


En Italie, on rapporte que le coût de la construction routière avait baissé de plus de 20 % après l’instauration de l’opération « Mains propres » contre la corruption. L’argent des « caisses noires » établies dans des banques suisses est utilisé pour le financement illicite de partis politiques et l’on soupçonne que certains de ces fonds ont fui dans des poches privées. Des ristournes illégales ont été offertes aux partis politiques pour l’obtention de contrats pour la défense, et des entreprises ont versé des pots-de-vin de toutes sortes à des agents publics (surtout au-delà des frontières internationales) pour obtenir des contrats par des moyens injustes ou illégaux, souvent avec des conséquences désastreuses. En Belgique, en France, en Autriche, en Italie et ailleurs, de nombreuses figures politiques sont l’objet de poursuites judiciaires et de mises en examen pour abus de confiance, détournement de fonds, enrichissement illicite… »


« On peut ainsi distinguer comme domaines où se manifeste et prospère la corruption au sein du secteur public :


– les ministères et services publics ;


– les fonctions gouvernementales, les cabinets des ministres, les fonctions électives (maires, conseillers régionaux, etc.), les postes à responsabilité de l’administration décentralisée (gouverneurs de régions, provinces, départements, etc.).

 

Toutefois, il faut noter qu’avec le processus démocratique sont apparues de nouvelles instances de la parole publique : des groupes de pression des ONG ou des organisations de la société civile, qui interviennent dans le jeu d’influence et de pouvoir.


Ces organisations de la société civile, tout comme l’État et le secteur privé, vont aussi parfois développer des pratiques corruptrices, en ayant recours aux techniques de manipulation.


Dans les services publics (comprenant les fonctionnaires nommés et les élus), on peut trouver les pratiques suivantes :


- la corruption politique, par exemple par les dons au financement des campagnes électorales, etc. ;


- les ristournes illégales dans les contrats gouvernementaux (et dans des souscontrats de consultants) ;


- les fraudes de toutes sortes ;


- la « vente » du pouvoir discrétionnaire des ministres ;


- un certain pourcentage empoché par des agents publics sur les contrats gouvernementaux, souvent transféré directement sur des comptes bancaires à l’étranger ;


- l’hospitalité excessive, et autres avantages divers, que reçoivent les agents publics de la part des bénéficiaires des contrats gouvernementaux (par exemple, des bourses d’université à l’étranger pour leurs enfants) ;


- les contrats gouvernementaux qui bénéficient aux agents publics eux-mêmes, en tant que consultants ou à travers des sociétés-écrans ou des partenaires inexistants ;


- les voyages inutiles à l’étranger pour lesquels les agents publics fixent eux-mêmes leurs indemnités, souvent exagérées ;


- la perspective du pouvoir, utilisée par les partis politiques pour lever des recettes, sur les entreprises internationales en particulier (prenant la forme d’une donation à une œuvre de charité, à un hôpital ou à un orphelinat) ;


- le chantage exercé par les forces de l’ordre qui menacent de donner une amende pour obtenir le paiement d’un pot-de-vin (le pot-de-vin ne coûtant en général guère moins que l’amende) ;


- l’insistance de la part des agents publics pour qu’on les paie ou pour qu’ils accélèrent une procédure pour la délivrance de permis de conduire, de permis commerciaux ou pour le contrôle de passeports par exemple ;


- le versement hebdomadaire ou mensuel d’une somme d’argent à son supérieur par l’agent public.


 

Cette liste n’est évidemment qu’indicative. »


Iran : un pot-de-vin de 14 milliards de dollars pour le ministre du travail Samedi, 17 Août 2013

CNRI - Un quotidien proche de Rafsandjani, le principal rival du guide suprême du régime iranien, a révélé que durant les débats parlementaires sur l'examen du gouvernement de Rohani, des pots-de-vin faramineux auraient été proposés à certains ministres.

 

Le quotidien Arman a écrit le16 aout qu'Ali Rabi’i, candidat au ministère du Travail en Iran, aurait reçu une proposition de 50 000 milliards de tomans (14 milliards de dollars) en échange de l'attribution de la direction de Chesta au richissime donneur d’offre. Ce dernier l'assurait, selon Arman, que cette décision allait garantir sa nomination au poste de ministre du Travail (http://www.armandaily.ir/ )

 

Chesta est un gigantesque cartel financier, commercial et industriel en Iran, affilié à l'organisation de la sécurité sociale, générant des bénéfices annuels colossaux. Le quotidien Arman, qui n'a pas révélé l'identité de la source de cette proposition, a expliqué : « la question de Chesta et de son immense capital était devenu l'un des principaux sujets des négociations menées dans les couloirs du Majlis. »

Au cours des négociations confidentielles des députés, le ministre du Travail a été interrogé sur cette question.

Ali Rabi’i, ex vice-ministre du Renseignement, a été confirmé, mercredi, au poste du ministre du Travail par le Majlis.

 

Chine: enquête pour corruption sur le haut responsable du Parti Liu Tienanlink 


« Liu Tienan a "abusé de sa position pour tirer des profits en faveur de ses proches", et a reçu "des pots-de-vin de très gros montants", avait indiqué la semaine dernière Chine nouvelle, citant la commission de discipline -le gendarme du Parti.

 

En décembre 2012, le rédacteur en chef adjoint de l'influent magazine économique Caijing avait accusé Liu sur son microblog d'avoir profité de ses postes pour favoriser les affaires de membres de sa famille.

 

Selon les observateurs, il s'agit du plus haut responsable chinois, avec rang de vice-ministre, à chuter après avoir été dénoncé sur internet. »

 

Ouverture du procès de Bo Xilai, le « prince rouge » déchu link

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5 septembre 2013 4 05 /09 /septembre /2013 10:22

Puisque vous voulez tout savoir et ne rien payer le Taulier inlassablement glane des infos sur la Toile pour pourvoir à votre bonheur et à celui des larges masses comme disaient les petits frelons de la Gauche Prolétarienne après mai 68. (écouté Sorj Chalandon sur France Inter ce matin link A propos de son dernier roman, "Le quatrième mur" (Grasset). Journaliste (prix Albert Londres) et écrivain (prix Médicis et grand prix du roman de l'Académie Française) était reporter de guerre pendant la guerre au Liban) Souvenir du temps où nous cassions du facho...


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1) L’édito de Jacques Dupont « Le lobby des sots et des menteurs » dans le n° du Point Spécial Vins


« lls se parent de titres ronflants d’experts quand le plus souvent ce sont des autoproclamés. Ils pensent étroit et comme tous les  dogmatiques imaginent penser pour l’universel. Ils veulent notre bonheur envers et contre nous. Au départ, ces gens qui prônent l’abstinence s’inscrivent dans un mouvement de pensée tout à fait respectable. L’hygiénisme en France, au début du XIXe siècle, est né des Lumières et s’appuyait sur une philosophie du «bonheur pour tous» grâce à un corps sain, un esprit à l’avenant et une cité propre.


Mais, très vite, de fortes nuances se font sentir. Il y a ceux qui, comme le baron Haussmann, imaginent que c’est en purifiant la ville de ses taudis, en créant des artères bien aérées, ouvertes à la lumière, que l’on contribuera au bien-être. Puis il y a ceux qui, comme l’utopiste Charles Fourier, rêvent d’inventer de nouvelles règles de vie sociale (le phalanstère). Enfin, il y a dans ce XIXe siècle nouvellement industriel ceux qui dénoncent la misère ouvrière comme le premier des fléaux. Après la défaite de 1870 et la Commune de Paris, la peur sociale domine, et ces derniers sont peu écoutés. Le mouvement hygiéniste accouche des premières ligues antialcooliques, pour qui l’alcool est la seule cause du malheur social qui «rend l’ouvrier paresseux, joueur, querelleur, turbulent; elle le dégrade, l’abrutit, délabre sa santé, abrège souvent sa vie, détruit les mœurs, trouble et scandalise la société et pousse au crime.»(1) Et surtout pas l’inverse. Ce ne sont pas les conditions de travail déplorables de l’époque, le logement infect, l’analphabétisme, la promiscuité ou à l’inverse le chômage et la solitude qui peuvent conduire à l’alcoolisation… » à suivre dans le Spécial Vins du Point en kiosque


 

2)« CHO se présente en tant que chroniqueur pour le magazine Vins et Gastronomie link. Il y publie ses commentaires sur les restos et les hôtels. Son blog n’est qu’une façade un peu pourrie qui ne lui sert que d’appui pour rentrer dans les restaurants. » commentaire de Soso du 3 septembre sur le blog cuisiner en ligne.


 

3) Pages vues sur Vin&Cie l’espace de liberté : 3 004 049 (total)

Merci à vous...


4) Le POINT sur la MATURATION EN BEAUJOLAIS 

L'un des marronniers de la rentrée via l'Interpro du Bojolo...

Comme dans la plupart des vignobles français, le millésime 2013 s'annonce tardif par rapport à la moyenne des 10 dernières années. 2013 marque en effet un retour aux conditions climatiques des années 80 et 90. En 1983 par exemple, on débutait les vendanges le 19 septembre en Beaujolais et l'excellente qualité de ce millésime ainsi que son potentiel de garde restent gravés dans les mémoires.

Qu'on se rassure, le retard (tout relatif donc) du cycle végétatif de la vigne n'entache en rien le potentiel qualitatif du millésime à venir. A ce jour, tous les voyants sont au vert en Beaujolais avec un très bon état sanitaire et des conditions climatiques favorables.

 

Suite à un premier trimestre 2013 très peu ensoleillé et froid avec une température moyenne inférieure de 2,2°C aux normales trentenaires, le débourrement a eu lieu à une date tardive : autour du 20 avril.

Après des mois d'avril et mai particulièrement froids et pluvieux, la floraison a débuté tardivement (vers le 19 juin). La durée moyenne de floraison a été de 10 jours(durée conforme à la moyenne de ces 10 dernières années). La floraison s'est donc terminée autour du 29 juin.

Avec un mois de juillet chaud, la fermeture de la grappe est intervenue autour du 26 juillet. La véraison a commencé vers le 17 août en moyenne (données partielles à ce jour) ce qui positionne 2013 comme l'année la plus tardive de ces deux dernières décennies.

En juillet et août, le vignoble a bénéficié d'un rayonnement global record (énergie reçue par la vigne), le plus haut enregistré depuis 1992 (année des premiers enregistrements). Des conditions climatiques idéales qui ont permis au vignoble de conserver un très bon état sanitaire et qui laissent présager le meilleur pour la récolteà venir.

 

L'évolution de la maturation nous permet d'envisager un début de récolte compris entre le 20 et le 25 septembre pour les zones les plus précoces de notre vignoble.

 

La récolte s'annonce inférieure en volume à la moyenne des ces 10 dernières années avec peu de baies par grappe et, qui plus est, de petite taille. Ce faible rendement devrait toutefois être supérieur à la très petite récolte de 2012 et laisse quoiqu'il en soit augurer d'une belle qualité de raisin.

Le beau temps actuel permet à la véraison de se poursuivre dans d'excellentes conditions.

 

Les viticulteurs du Beaujolais vont donc continuer à suivre de près l'évolution de leurs parcelles afin de récolter le raisin à sa maturité optimale. Ils auront alors besoin de l'aide précieuse des 50 000 vendangeurs prévus. Rappelons que le Beaujolais est le seul vignoble, avec la Champagne, où les vendanges manuelles sont généralisées.

 

Rendez-vous dans quelques jours pour en savoir un peu plus sur cette nouvelle récolte. 

 


5) Comment réussir sa Foire aux Vins par la Feuille de Vignelink

Incontournables qu'ils disent : je contourne et vous ?


 

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5 septembre 2013 4 05 /09 /septembre /2013 00:09

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La rentrée à toutes les sauces, même les sauces au vin, la Cave de la Grande Épicerie du Bon Marché y va de son couplet pour se distinguer de la piétaille des foires aux vins en se mettant, dit-elle au diapason de la rentrée littéraire. 4 écrivains, Amélie Nothomb, Philippe Claudel, Thierry Richard et Sacha Sperling ont joué aux chefs de cave et partagé (sic) « leur goût pour le travail de la vigne. » Ces gens de plume, me dit-on, « ont chacun sélectionné des flacons évocateurs, empreints d’émotions, de moments partagés er de souvenirs gourmands. » Fort bien, j’en accepte l’augure et je me précipiterai dès l’ouverture le 29 septembre pour vérifier « comment le plaisir de la lecture accompagne celui de la dégustation ». Étant un énorme lecteur et un little dégustateur j’avoue humblement que le rapport ne me saute ni aux yeux, ni aux papilles.


Donc du 29 septembre au 19 octobre, dans la cave à la Grande Épicerie du Bon Marché, les bouteilles cohabiteront avec les livres. La froideur chic du lieu ne me semble pas être le meilleur cadre pour flâner autour des livres, mais attendons.


En avant-première je vais vous révéler le choix d’Amélie Nothomb qui bien évidemment participe à la fameuse rentrée littéraire avec son nouveau roman la Nostalgie Heureuse.


 Les-soeurs-Nothomb-une-affaire-de-gout_article_landscape_pm.jpg

Photo Jacques Lange

 

Pour les ignares :


Amélie Nothomb est belge (y’en a que pour eux en ce moment voir ICI link 

 

2° « Une image d'excentrique la précède. Sur photo, elle apparaît pourtant assez sage, banale même, à part pour ces chapeaux extravagants qui sont l'une de ses marques de commerce. En personne, Amélie Nothomb déstabilise. Il y a les Doc Martens bleus. Les gants rouges rayés noirs. Les habits noirs très «Foufounes électriques, circa 1991». Les lèvres rouges, les yeux charbonneux. Et une prestance d'aristo-gothique à la répartie vive, qui ne craint ni critique ni questions personnelles, mais qui dénigre son apparence physique à la moindre occasion. 

Et un haut-de-forme à plumes. Sa signature. »

SYLVIE ST-JACQUES La Presse 26 février 2010

 

3° « La cuisine est une affaire de cœur, de tradition, de famille et souvent de femmes. Rien d’étonnant donc que ­Juliette Nothomb publie un recueil des petits plats qui font craquer Amélie, sa cadette. Pour savoir ce qu’elles ont dans le ventre, nous les avons invitées à déjeuner. Au ­moment de passer la commande, elles détaillent devant les serveurs du Diane, le restaurant gastronomique de l’hôtel Fouquet’s Barrière, les mélanges les plus détestables qu’elles aient inventées. Fromage de chèvre très affiné et coulant arrosé de Coca Light pour Juliette. Camembert mandarine pour Amélie. Il y a de quoi tourner de l’œil !

 

Heureusement, on passe rapidement aux choses sérieuses. « Mes aliments préférés sont les trois C : « Cornichon, chocolat et champagne », lâche Amélie. Pour le reste, je ne sais rien cuisiner, tout le contraire de ma sœur ! » Il n’est pas rare que celle-ci se lève à 4 heures du matin pour tester une nouvelle recette, s’assurer qu’un mélange répond à ses attentes. Les endives – les Belges disent chicons – sont l’un de ses légumes préférés. Elle les prépare de multiples façons. Presque autant que les banana split qui se déclinent en une douzaine de versions ! De son adolescence au Japon, Juliette Nothomb garde une passion pour le riz blanc. « Il n’a aucun goût et est le plus fade de tous les riz, mais je l’aime. Comme le poisson de l’archipel », annonce-t-elle.

FRANÇOIS BOURBOULON Paris-Match le 06 novembre 2008

 

Dans « Biographie de la faim », Amélie Nothomb raconte la boulimie - cette « surfaim », « une faim que rien ne comble, une faim plus grande que soi, désir inapaisable » - et sa décision irrévocable d'arrêter de manger à l'âge de 13 ans - anorexie qui durera 2 ans.


Amélie Nothomb ne se cache pas du fait qu'elle ait souffert d'anorexie mentale, qu'elle nomme son « ennemi intérieur ».


 La disparition de la maladie coïncidant avec sa venue à l'écriture, au travers de ce que l'on pourrait appeler une « sublimation » par les mots.


Elle consacre d'ailleurs quatre heures par jour à l'écriture, sans quoi elle est incapable de fonctionner, incapable de s'arrêter d'écrire, ne serait-ce qu'un jour, elle serait en somme devenue une boulimique d'écriture.

 

Elle a depuis gardé des goûts alimentaires particuliers : aliments très pimentés, thé très infusé, la plupart des fruits pourris (dont le goût se rapproche de l'alcool, Amélie N. ayant connu un alcoolisme infantile). »


Enfin, ci-dessous la sélection d’Amélie Nothomb


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4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 11:00

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La Corse est l'île de tous les clichés.


Je déteste les clichés.


Si ça vous dit lisez ou relisez deux de mes Esquisses Corses.


« Il y a un esprit des îles » partagez-le avec moi !link

 

La Corse n’est pas tout à fait la France, nous le savons. C’est une île, tout y prend vite un tour particulier, il faut s’y faire ou s’éloignerlink 


Mais rien ne vaut une Inglese, sirotant une myrte, assise sous l'auvent art déco du Café des Platanes, place Pasquale Paoli, à L'Ile-Rousse, alors que le soleil descend sur la mer, pour démonter les clichés. Subjuguée, elle en arrive même à se demander ce qui a bien pu vous prendre de haïr les Français comme ça, avant de se reprendre en ajoutant, perfide, « on voit mal ce que la Corse a de français.»


Julie Burchill, militante féministe autoproclamée, déclare dans le Times de Londres sa flamme à la Corse.


« Même l'Anglais le plus suffisant, le plus chauvin et le plus près de ses sous risque fort de devoir admettre, sio, l'y accule, que quand même il est plutôt sympathique de pouvoir quitter la pluvieuse et humide Albion en prenant un avion à Gatwick à 6 heures du matin pour se poser en Corse environ deux heures plus tard. Et de là, en voiture pendant une ou deux heures de plus, avec son meilleur pote au volant, celui qui n'a peur de rien, emprunter les routes les plus tortueuses dans les montagnes les plus sauvage que connaisse l'homme.»


Rebelle et superbe, un île presque parfaite notre Inglese est vraiment sous le charme de la Corse mais, étrangement, elle parle peu des Corses. Cette dichotomie est fréquente, elle permet d'esquiver la vie que l'on vit en Corse et de ne contempler que les splendeurs de cette île rétive.


Quelques vieilles photos privées du village de Nonza, Cap Corse, extrait du livre Album de Familles de Julie Canarelli éditions Alain Piazzola.


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4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 00:09

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Quand tu es cycliste comme moi, t’arrêter à la terrasse d’un café à Paris à l’heure du déjeuner pour te désaltérer relève de la mission impossible. Toutes les tables sont dressées pour la bouffe. Les plus accueillants réservent deux ou trois misérables tables dans le coin le plus exécrable de l’établissement près des poubelles (j’exagère à peine). Dans le temps la grande majorité des bistros se cantonnaient aux braves sandwiches, au croque-monsieur et à l’affreux hot-dog parisien avec râpé grillé incorporé. Maintenant, grâce à l’assemblage made in Métro, le moindre con t’aligne un menu sur ardoise. C’est ni bon ni mauvais c’est simplement le premier pas vers l’enterrement de première classe de la tortore de comptoir. Partout pareil ! C’est souvent très propret, parfois même chic avec serveuses genre intermittentes du spectacle faisant des extras. Entre touristes en tongs et bureaucrates du coin c’est plein.


Jörg Zipprick,link  qui se bats à la fois contre la cuisine moléculaire (les fausses truffes de l’Espagnol Quique Dacosta 3 étoiles au Michelin) et pour le fait maison mets les pieds dans le plat « Est-ce trop demander que la France, un des berceaux de la gastronomie occidentale, œuvre dans les coulisses bruxelloises pour plus de transparence sur les menus ? On pourra alors comparer ce qui est comparable, voir qui est cuisinier, qui réchauffe et qui a établi un showroom de l’industrie chimique. Après ce sera au consommateur de décider s’il trouve que la cuisine française est dépassée. »  Que du bon sens qui  se heurte à  ceux que l’on découvre dans l’arrière-cour du SHIRA à Lyon, bien planqués derrière le cinéma des grands chefs. Je vous invite à aller vous promener dans les allées pour visionner ce qui va peupler les assiettes de 80% des nouveaux bouis-bouis de Paris et d’ailleurs. C’est de la bouffe de cantoche servie pas au prix de la cantoche dans des lieux chromos et sans âme.


Sur la Toile  j’ai trouvé une fiche pour élève d’un établissement de formation au métier de cuisinier d'assemblage.


1 - Définition de la cuisine d’assemblage


La cuisine d’assemblage consiste à utiliser principalement des produits semi-élaborés issus de l’industrie agro-alimentaire pour sa production en grande quantité (quelques centaines à quelques milliers de repas par jour).


2 - Intérêts de la cuisine d’assemblage

La cuisine d’assemblage présente plusieurs intérêts :

- production en plus grande quantité, plus rapidement,

- contrôle de l’hygiène plus facile,

- économie de main d’œuvre,

- économie d’énergie.


3 - Produits d’assemblage intermédiaires (PAI)


Afin de réaliser des plats de qualité et variés, les industries agro-alimentaires proposent une large gamme de produits semi-élaborés et finis faciles à préparer.

Ces produits d’assemblage intermédiaires offrent un gain de temps en cuisine et une solution efficace à la réduction du temps de travail et des effectifs.


Exemples de PAI : crème brûlée déshydratée, sauces déshydratées, fonds de tarte, coques de pâte à choux cuite prête à garnir, pâte feuilletée en plaque, coulis prêt à l’emploi…

Avantages des PAI

:

- suppression des préparations préliminaires (épluchage…), répétitives et peu enrichissantes

- sécurité hygiénique (traçabilité, hygiène)

- gain de temps, utilisé pour les opérations de finition,

- facilité d’usage

- dosages et portion adaptée à la restauration collective

- bon rapport qualité/prix

- large choix de produits


J’adore la notion de bon rapport qualité-prix car très franchement il vaut mieux manger la même cuisine au restaurant d’entreprise. Que voulez-vous quitte à passer pour un vieux con je suis resté de la tendance Pierre Perret Il s'agit d'un boui-boui bien crado / Où les mecs par dessus l'calendo / Se rincent la cloison au Kroutchev maison / Un Bordeaux pas piqué des hannetons /D'temps en temps y a un vieux pue la sueur / Qui s'offre un vieux jambon au vieux beurre / Et puis une nana, une jolie drôlesse / Qui lui vante son magasin à fesses…


Le Robert historique : BOUI-BOUI n. m. d'abord bouig-bouig (1847, Gautier), puis bouisbouis (1854), est d'origine incertaine, peut-être issu par redoublement expressif du mot argotique bouis (1807) « cloaque » et au figuré « bordel, maison de prostitution ». Ce mot est lui-même d'origine douteuse, peut-être à rapprocher du bressan boui « local des oies et des canards », d'origine inconnue. Selon P. Guiraud, la forme décisive est l'argot bouisse, « fille de bas étage » (1800), qu'il interprète comme le féminin d'un mot régional ancien, bouis (…) le reste est trop savant.


Le député-maire UMP de Saint-Laurent-de-la-Salanque Pyrénées-Orientales Fernand Siré est reparti à la charge dans sa croisade sur la transparence en restauration, avec deux propositions de loi, déposées à l’Assemblée le 16 janvier dernier visant la restauration. La première concerne la formation des professionnels et la deuxième propose d’établir un distinguo entre ingrédients bruts et transformés, dans l’élaboration des plats.

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3 septembre 2013 2 03 /09 /septembre /2013 11:00

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Cher monsieur le Président Claude Chabran,


Nous ne nous connaissons pas mais j'ai des liens anciens avec Beaumes-de- Venise et sa cave puisque mon grand âge m'a fait bien connaître et apprécié le président de votre cave Henri Rougon qui, en 1960, succédait à votre président fondateur. Homme d'entreprise et de rigueur, il a, pendant plus de trente ans, avec l’ensemble de vos administrateurs et de vos équipes, porté votre appellation et votre cave à un niveau reconnu par tous, moi le premier.


Beaumes-de-Venise c'est aussi pour moi Pierre Meissonnier que j'ai bien connu et apprécié lors de ma mission en pays catalan où le Ministre de l'époque m'avait dépêché au chevet des Vins Doux Naturels.


La raison de mon courrier tient en mon étonnement de ne pas avoir été convié à la réception au Dolium, « la table « gastro » du coin» du grand, de l'immense, de l'incomparable, de l'incontournable Charles-Henri Orliac et de sa suite. J'en suis marri car j'eusse pu enfin lui remettre le Prix « bette » de l’ABV attribué en 2012 pour l’ensemble de son œuvre.link 

 

Cet homme si modeste, si peu disert, un modèle de courtoisie discrète, si occupé par l'accomplissement de son immense et inlassable tâche, est intouchable. Mon bonheur eut été grand de le fêter chez vous en levant nos verres de vin de votre cave en son honneur. Je me contente de le citer, c'est tout chaud ça date de lundi dernier.


« Beaumes de Venise, avec cette appellation qui sonne (presque) à l'oreille comme une mistral léger sur un vin doux naturel âgé aujourd'hui de 70 ans, à l'ombre des (fameuses) Dentelles de Montmirail, il nous fallait bien croiser le chemin d'un chef qui aura du « parcours », du « vécu » ...Disciple d'Escoffier, issu de l'Académie Culinaire de France, et Nationale de Cuisine, Fabrice Martin, ancien de la Magnaneraie à Villeneuve-lés-Avignon, aura saisi l'opportunité offerte par Claude Chabran, le Président de Balma Venitia, une coopérative vinicole version Beaumes de Venise, de « veiller » à la destinée du Dolium, « la » table « gastro » du coin, Ainsi, depuis sept mois, sa femme Laurianne et lui, auront-ils « imprimés » leur propre personnalité à un lieu un peu « brut de décoffrage » lové, là, entre cave et parking, avec vue sur les vignobles. Un soupçon de chant de cigales, un poil de celui du coq voisin, la terrasse ombragée, et une abeille en goguette, il ne nous en faudra pas plus pour nous laisser aller à rêver …»

 

C'est beau comme de l'oncle CHO !


Par bonheur, cher Président, votre restaurant, a échappé, contrairement à celui de Marc de Passorio, L'esprit Culinaire, à Châteaurenard, à la plume vinaigrée de Charles-Henri. Je le cite :


« Mais qu'êtes-vous donc venu faire dans ce coin perdu, Marc ? Le seul emplacement, non loin des Halles, et de la Mairie, ne justifiera pas tout ! Exit la « belle » clientèle du Vallon de Valrugues, et bienvenue à une clientèle (très) lambda, d'employés de bureau, de VRP ou de petits « notables » locaux. »


Pourquoi me direz-vous, cher Président, ce mépris pour le petit peuple de Châteaurenard ?


La réponse est ICI link  Je vous laisse le soin, monsieur le Président Claude Chabran de la lire.

 

Je m'en tiens là.

 

Merci par avance de votre attention et au plaisir de vous voir monsieur le Président en votre beau pays de Beaumes de Venise. Nul besoin, bien sûr, d'inviter à nouveau ce cher Uncle CHO il fait si bien ça tout seul, façon de parler bien sûr.

 

Je me tiens à votre disposition pour une plus ample conversation.


Bien à vous, avec mes salutations les meilleures.


Jacques Berthomeau

 

 

LE DOLIUM link

Cave des Vignerons de Beaumes de Venise

228 route de Carpentras

84190 BEAUMES DE VENISE

Tél. 04 90 12 80 00 

 

 

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3 septembre 2013 2 03 /09 /septembre /2013 00:09

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Pour quiconque cherche à comprendre les gens d’en face, tout particulièrement ceux de l’ANPAA, la cohorte des blouses blanches prohibitionnistes masqués, il est absolument indispensable de lire les pages 230 à 244 de la somme de Didier Nourrisson « Crus et cuites  Histoire du buveur » que je vous ai chaudement recommandé de consommer sans modération.


Bien évidemment je ne vais pas tenter de vous résumer cette période de la IIIe République mais me contenter de vous livrer quelques citations afin de vous allécher.


La loi du 13 février 1873 visant à « réprimer l’ivresse publique »


« Elle s’attaque à  l’ivresse, du moins quand elle est « publique et manifeste ». Il s’agit donc d’entraver la consommation populaire. Les riches peuvent bien s’ivrogner à domicile, leur cave ne craint rien. Tandis que le peuple, condamné au cabaret, est particulièrement visé par ces mesures d’ordre. Il s’agit d’une loi de classe. » note l’auteur.


Le sénateur du Nord le Dr Tesselin le clamait avec force lors des débats parlementaires sur la loi.


« C’est la classe la plus abrutie, la moins éclairée de la société que vous atteindrez par votre loi… Vous voulez frapper l’ivresse publique, parce que l’ivresse publique est celle du peuple, car le peuple n’a pas d’endroit où se retirer et, quand il s’enivre, il se montre dans la rue. Ceux qui s’enivrent de champagne et commettent des excès dans l’intérieur de leur maison sont bien plus coupables […] car ils n’ont pas l’excuse de la misère et le désir  d’échapper à la malheureuse situation dans laquelle ils se trouvent. »

« C’est la première loi qui tend à responsabiliser le citoyen, car « le mal à sa source immédiate dans l’homme ». Ce n’est pas la société qui est coupable, c’est bel et bien l’individu  qui créé son malheur et le mal commun. »


Le mouvement antialcoolique prend beaucoup d’ampleur à la fin du XIXe siècle. La Société Française de Tempérance et l’Union Française antialcoolique fusionnent en 1905 c’est la Ligue nationale contre l’alcoolisme « la fusion d’un antialcoolisme d’élite avec (un) antialcoolisme populaire. »


En 1912 la LNCA fait état de 98 774 membres mais « L’énorme majorité est « tempérante », puisqu’on ne dénombre que 3000 membres abstinents. Les consignes sont d’ailleurs très claires, par conviction ou par pragmatisme : « Nous ne faisons la guerre qu’à l’alcool et aux innombrables liqueurs fabriqués avec lui […] Nous  défendons le vin, la bière et le cidre, à la  condition que ce ne soient pas de dangereuses falsifications. » les membres de la LNCA, en même temps que militants d’un certain boire, sont bels et bien des « buveurs ».


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Clémenceau « compromis dans le scandale de Panama, l’ancien médecin refait surface enpolitique avec l’antialcoolisme : il signe un ouvrage Le Grand Pan,  en  1896, dénonçant le fléau alcool et son emprise sur la société française… Sommons l’Etat de faire son devoir, tout son devoir, pour arrête de façon définitive l’invasion du fléau destructeur. »


Reste le peu connu Paul-Maurice Legrain, aliéniste à l’hôpital Sainte Anne à Paris l’apôtre français  de la tempérance. C’est indéniablement le père spirituel des inspirateurs de la loi Evin. Il considère que l’absence de fréquentation de tout alcool est la seule bonne manière d’assurer la prévention de l’alcoolisme, il fait de l’abstinence une politique,  voire une mystique »


« Après la Grande guerre, Legrain construit le problème social de l’insécurité routière, étend le champ des toxicomanies et inaugure la « rédemption » par la consommation de jus de fruits. »


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« C’est un constat politique et nationaliste qui l’entraîne : la France connaît une grave « dépopulation » en regard de l’explosion démographique des pays voisins et sa société est littéralement gangrénée par l’alcool « Les nations intoxiquées s’en vont ; les races alcoolisées s’éteignent. »


Le maréchal nous voilà s’en souviendra…


L’homme se radicalisera, prendra des postures de martyr, et exercera son « apostolat social » au sein de l’Ordre International des bons Templiers. « Fondé à New-York… il constitue une franc-maçonnerie aux exigences morales élevées … Notre but idéal est l’abstinence… »


Il sera l’un des premiers à dénoncer l’ « automobilisme ». Pour lui c’est une maladie addictive « surtout boire et conduire devient pour la première fois suspect ». Ça ne vous rappelle rien ! « Legrain prône une solution radicale « le permis de conduire devrait être retiré en cas d’ivresse. »


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Pour le détail  se reporter au livre de Didier Nourrisson : instructif et passionnant… Vous pouvez lire son article Aux origines de l'antialcoolisme  ICI link


A suivre sur mes lignes…

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2 septembre 2013 1 02 /09 /septembre /2013 11:00

Pendant que les Bordeaux, le maire de Bordeaux en tête, séduisaient la belle province, c'est Sud-Ouest qui le dit ICI link le «père» JM Quarin montait en chaire pour nous éclairer sur la La nouvelle évangile de St Emilion. Depuis que le cardinal évêque de Bordeaux et de Bazas, Mgr Ricard, s'est tranpondé pour oindre les cloches de l'Angélus, et que ce château dont on dit qu'il pourrait se dénommer un jour Hubert de Boüard de Laforest lorsqu'il aura damé le pion à Ausone, Cheval Blanc et Pavie, la grande appellation de Saint-Emilion n'en finit pas d'occuper le devant de la scène médiatique comme au bon vieux temps des garagistes chers au coeur de mon ami Jean-Luc Thunevin.


Ce matin, alors que je m'apprêtais à pondre une misérable chronique, en craignant les foudres orthographiques des pères fouettards Feuilly&Charlier réunis, quel ne fut pas ma divine surprise que de recueillir la prose vinaigrée du «père» JM Quarin « Ah mes amis, le vin ne serait que du vinaigre sans le travail des hommes !» Je l'a bue avec un délice proche de celui d'un vin nu. Ma journée serait belle, je le sentais. Le constat était lumineux, nos Bordelais, en bons marchands qu'ils sont, s'asseyaient avec leur habituelle aisance, sans rougir, sur « l’imaginaire du vin de ceux qui croient à de belles histoires où l’on paye cher des valeurs pérennes à l’aspect unique dans lesquelles le terroir, la nature, jouent le rôle essentiel.»


Avec force de détails, de fusion-acquisition, de châteaux rayés de la carte de St Emilion d'un trait de plume de notaire, absorbés, digérés, promis aux belles destinées de leur ogre beaucoup mieux classés dans le célèbre Top à étages de leur célèbre appellation. Bref, tout est dans le titre de l'homélie sulfureuse «Bordeaux : quand la rive droite copie le business modèle de la rive gauche


Que Dieu nous garde des business modèle ! Ils ont autant d'âme que les Berlutti du premier parvenu venu dans notre monde impitoyable. Sans tomber dans la vulgarité, il n'est pas interdit de regretter que ce petit monde prend ce qui est bon pour lui en s'asseyant sur tout ce qui entraverait leurs bonnes affaires. C'est la vie que l'on vit mais il serait bienséant que les marchands du table cessent de se pavaner dans les soupentes du Comité National de l'INAO expatrié dans une ex-banlieue rouge devenue verte, car très franchement on ne mélange pas les torchons et les serviettes...


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Le domaine Clarence Dillon, propriétaire de Haut-Brion et Mission Haut-Brion vient d’acheter le château L’Arrosée, grand cru classé, à Saint-Emilion. En 2011, il devenait acquéreur de Terte Daugay, situé juste au-dessus de l’Arrosée et le rebaptisait Quintus. Quand je pense à ces deux crus, je vois la fougue puissante et rustique de la zone de Daugay et la texture plus délicate, mais manquant de puissance, de celle de l’Arrosée. Comment ne pas penser à les assembler ? Alors Quintus, non classé, est-il destiné à se fondre dans l’Arrosée, grand cru classé ?


Ce principe de l’absorption d’un cru par un autre est une réalité historique médocaine qui tend à s’étendre progressivement à d’autres vignobles de Bordeaux au fur et à mesure que l’économie viticole se porte au mieux. Le récent classement de Saint-Emilion (2012) vient de déverrouiller ce qui constituait une des plus fortes différences entre la rive gauche et la rive droite : la préférence du sol et tout le discours vitivinicole attenant pour la rive droite à celui de la marque et de ses exigences commerciales sur la rive gauche. A ce sujet, Philippe Castéja, négociant de longue date à Bordeaux, mais aussi propriétaire sur les deux rives, à Pomerol et Saint-Emilion comme dans les Graves et à Pauillac, est très clair. Le grand cru classé Bergat a disparu pour intégrer le foncier de Trottevieille pourtant d’un rang au-dessus (premier grand cru classé B) parce que « Trottevieille manquait de second vin sur le marché ». Evidemment, rien n’empêche désormais que toutes les vignes de l’ex Bergat rentrent dans l’assemblage de Trottevieille. Comme dégustateur, je ne doute pas que certains lots puissent être du même niveau.

 

A l’annonce du nouveau classement l’an dernier, je me suis dit que Michel Bécot, décédé il y a peu, devait se retourner dans sa tombe ! En effet, Beauséjour Bécot perdit son rang de premier grand cru classé en 1986 pendant 10 ans pour y avoir intégré le château La Carte. Ses enfants le calmeront en lui chuchotant que le château La Gomerie qui leur appartient, cru non classé, disparaît et se voit officiellement intégré par le miracle d’une nouvelle convention entre les hommes à Beauséjour Bécot. Quel revers de l’histoire ! C’était une autre époque, une autre économie !


Magdelaine, premier grand cru classé B, disparaît aussi pour s’intégrer à Belair Monange premier grand cru classé B appartenant au même propriétaire. Cadet Piola disparaît de la carte au profit de son voisin Soutard, grand cru classé comme lui. Les 2 crus appartiennent aux assurances La Mondiale. Matras, grand cru classé, où était fait la surprenante cuvée Hermitage, s’intègre à Canon, premier grand cru classé B qui voit ainsi son patrimoine foncier s’agrandir et s’élever. Enfin, Grand Corbin, récupère Haut Corbin, son voisin grand cru classé du même rang.


Même le très exigu Pomerol est concerné. L’Evangile a récemment acquis La Fleur de Gay. Le Pin a manqué la vente de château Guillot, sa vigne mitoyenne, au profit des établissements Jean-Pierre Moueix. J’avoue ne pas savoir si le château Guillot existe encore ou si ce superbe terroir s’est fondu dans un Pomerol déjà existant.

 

L’histoire est donc en marche sous nos yeux et montre que Bordeaux s’adapte en permanence aux marchés. Ces réalités économiques chatouilleront l’imaginaire du vin de ceux qui croient à de belles histoires où l’on paye cher des valeurs pérennes à l’aspect unique dans lesquelles le terroir, la nature, jouent le rôle essentiel. Ah mes amis, le vin ne serait que du vinaigre sans le travail des hommes !


Dans la vieille compétition entre le Médoc et Saint-Emilion, le nouveau classement de Saint-Emilion lâche donc la bride à ce vignoble qui a longtemps cherché à se différencier y compris en créant sa propre classification, faite de premiers grands crus classés A et B, puis de grands crus classés, au lieu de reprendre celle du Médoc (ce qui fût plus simple pour les amateurs) où l’on trouve non plus des grands crus classés, mais seulement, si je puis dire, des 1er crus classés, 2ème crus classés, 3ème crus classés, 4ème crus classés et 5ème crus classés. Sans ce débridage et ces avantages fonciers colossaux, Clos Fourtet aurait-il acheté 3 grands crus classés en mars dernier ? Son voisin le château les Grandes Murailles qui le touche, Clos St Martin, un peu plus loin mitoyen de Beausejour Duffau Lagarrosse et Côte Baleau un peu plus bas. Que deviendront-ils ?


C’est amusant de constater que les Médocains ne veulent pas chez eux du classement révisable chaque dix ans à St Emilion. Ils préfèrent garder leur historique classification de 1855, ne trouvant rien de plus attractif ni de plus glorieux, laissant ceux de « là-bas » à leurs « petites affaires ». Il faut dire que malgré son antériorité de presque mille ans sur le Médoc, le vignoble de Saint-Emilion n’a jamais su s’imposer sur les marchés mondiaux de par son manque de volume. Aujourd’hui encore, lors de la mise en marché en primeur de la nouvelle récolte, le Médoc fixe les prix et Saint-Emilion suit.


Alors Quintus intègrera-t-il l’Arrosée ? Les deux propriétés changeront-elles de nom ? Pourquoi pas ? Belair est bien devenu Belair Monange du nom de la grand-mère de Christian Moueix. Une façon de faire qui s’inspire de l’histoire des grands crus médocains. Par le passé les trois nouveaux propriétaires du domaine de Léoville ont bien accolé leur nom à leur nouvel achat : Las Cases et Barton et plus tard Poyferré. Idem pour M Lynch Irlandais qui, au XVIIéme siècle, ajouta son nom à deux crus pour donner Lynch-Bages mais aussi, un peu plus loin, Lynch-Moussas. Etc.


Alors que diront les Bordelais et les Français le jour où un dénommé Li ou Chang, homme d’affaires chinois respectable, ajoutera son nom au cru qu’il vient d’acheter ? Les Français qui savent si peu de Bordeaux penseront que leur patrimoine fou le camp. Les Bordelais se réjouiront du cadeau fait à l’égo de ce nouvel investisseur. Il sonne comme une garantie dans cette économie libérale.


Que Jean-Marc Quarin me pardonne :


1° de l'emprunt fait à sa Chronique 154 (1er septembre 2013) mais c'est permis «Les médias et les distributeurs de vins peuvent utiliser ces notes à condition de ne pas les déformer et en citant l'origine de leur source : www.quarin.com ainsi que son auteur : Jean-Marc Quarin (JMQ).»


2° de l'avoir affublé du titre de «père» mais je n'ai pu empêcher mon esprit, très porté sur les bondieuseries en ce moment, de se focaliser sur Père Etienne GARIN, jésuite, président de l'association la "Maison de Lazare". Je suis ainsi fait...

 

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2 septembre 2013 1 02 /09 /septembre /2013 00:09

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Notre arrogance cocardière à propos de la supériorité incontestée de notre cuisine semble depuis une dizaine d’années avoir laissé la place à une forme de passivité outragée. N’ayant que peu de goût pour le chauvinisme ou les classements ce qui m’intéresse ce matin c’est de battre en brèche le déclinisme qui porte en lui tous les stigmates du mal français : notre incapacité à prendre conscience de nos forces et de nos faiblesses pour nous projeter dans ce fichu monde mondialisé. Nous n’avons pas que des fers aux pieds, même si nous en avons bien sûr, et si nous voulons bien, collectivement, nous prendre en mains nous pourrons, non pas défendre, mais affirmer le « modèle », qui n’est pas le seul apanage de notre pays, d’un art de vivre qui ne cède pas aux sirènes de l’industrialisation de notre alimentation.


Comme souvent ce sont nos voisins qui ne se laissent pas abuser par le prétendu déclin de la cuisine française. Tel est le cas de Jörg Zipprick, journaliste à Stern et critique gastronomique allemand, installé en France depuis 1992, fervent défenseur d’une cuisine naturelle fondée sur la qualité des produits. Dans son livre « les dessous peu appétissants de la cuisine moléculaire » il a dénoncé les dérives de cette cuisine incarnée par le chef catalan Ferran Adrià ainsi que les liens entre le secteur agroalimentaire de certains chefs. Dans le hors-série du Monde « à table » il signe un remarquable article sur « Le prétendu déclin de la cuisine française ». Il commence par y dénoncer « un drôle de patriotisme gastronomique dans les pays de l’Ouest » dont « le coup d’envoi fut donné en 2003 par le New York Times, avec ce gros titre « Comment l’Espagne est devenue la nouvelle France ».Vous allez me dire que le sieur Pousson pousse en permanence la même chanson. Certes, mais tout en reconnaissant au blog de Vincent une portée planétaire je reste encore persuadé que la presse papier à plus d’impact que nos écrits sur la Toile plutôt lus par le milieu (pas  celui de Marseille bien sûr).


Je souscris totalement à ce qu’écrit Jörg Zipprick


« Ce nationalisme gastronomique est extrêmement réducteur et déformant. On ne parle jamais de la « cuisine » en soi, on parle de la cuisine des grands chefs et souvent, dans le cas des destinations culinaires à la mode, de la cuisine d’un seul chef qui, au moins au Danemark et en Espagne, est mis en vedette grâce à des financements publics considérables. Or, une culture gastronomique se vit d’abord au quotidien et ne se mesure pas en nombre de retombées médiatiques pour un, trois ou cinq restaurants. De bons indicateurs se trouvent facilement, il suffit d’aller sur un marché de plein air, chez un poissonnier, un boucher, dans un restaurant populaire, voire un supermarché. En observant attentivement l’offre et la demande, on en saura plus sur un pays et sa cuisine qu’en dînant chez le dernier chef à la mode. Seule l’offre en Italie peut égaler celle de la France, à condition de connaître les bons endroits. Bref : la cuisine française est plus variée que la plupart des pays voisins. Tant qu’on la pratique dans les ménages, elle ne peut pas mourir. »


Pour lire l’intégralité de l’article il vous faudra acquérir le Hors-Série à table juillet-septembre 2013 : 7,50€link


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2 citations pour finir « Il est vrai qu’elle offre (la cuisine française NDLR) une cible facile : mauvaise communication de la profession, un rapport qualité-prix-plaisir parfois contestable, des guides qui ne font plus leur travail, une alliance de certains chefs avec l’industrie alimentaire, un manque d’encadrement du législateur, et un certain manque d’éthique (ethos) de la part de certains cuisiniers. »


« On assiste partout en Europe, à la montée d’une stratégie de l’esbroufe culinaire. Faute de vendre des grands plats, certains chefs se mettent à vendre une « philosophie », une « vision », une « expérience » (…) » Derrière ces termes se cache souvent un autre mot profit « Auparavant, les additions étaient basées sur le food cost (prix des produits). Aujourd’hui, on paie cher la philosophie, la « vision » qui, par définition n’a pas de prix et dont le food cost est proche de zéro. »


Et un clin d’œil appuyé : À New York, la renaissance de la cuisine française Sylvie Bigar le 25 mars


« Le New York Times consacre une page entière à Lafayette, le « grand café » français que l’Américain Andrew Carmellini ouvrira mi-avril. A Calliope, dans le Lower East Side, c’est un très français œuf-mayo qui fait office de pub. Au menu de Montmartre, le nouveau bistrot de Chelsea, on trouve une blanquette de veau revisitée et radieuse.


Allô New York: la cuisine française serait-elle tout à coup branchée ? Pour une toute nouvelle génération de chefs new-yorkais, la réponse est « oui ». Bien loin des clichés sur le prétendu déclin de la cuisine française traditionnelle que nous servait dès 2010 le journal britannique The Independent quand il déclarait « la vraie nourriture française est morte ».


« La cuisine française n’est pas morte », rétorque Andrew Carmellini (ancien de Café Boulud et déjà patron de deux restaurants, Locanda Verde et The Dutch), «elle n’était plus à la mode peut-être, mais je ressens les choses différemment. J’adore manger. Il ne s’agit pas de showbiz ou d’inventions.» Il va plus loin : « Ce qui me rend heureux, c’est de mitonner une magnifique côte de veau et je n’ai pas peur de dire : eh oui, nous ouvrons un restaurant et notre cuisine sera française. »


Carmellini connait bien la France. « J’ai fait les vendanges au pays de l’Armagnac, j’ai moulé des fromages de chèvre frais en Ardèche, j’ai gavé des canards dans le Gers. En voiture pendant quatre mois, carte Michelin à la clé, j’ai sillonné le pays sans jamais prendre les autoroutes. C’était le seul moyen de comprendre le terroir. » L’année dernière pour se remettre dans le bain, il emmène son équipe à Paris puis dans une maison près de Vence. « Nous allions au marché à Antibes, chez le meilleur tripier de Nice, nous faisions la cuisine toute la journée. »


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