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25 septembre 2013 3 25 /09 /septembre /2013 00:09

Samedi dernier à Vinocamp l’un des ateliers où je me suis greffé abordait le sujet des « liaisons dangereuses » entre blogueur et marques.

 

En effet chaque jour nous sommes sollicités pour relayer la belle ouvrage fabriquée par, pour faire court, des marques qu’elles soient des signatures ou de vraies marques commerciales.

 

Exemple : hier je reçois de l’agence en charge de la marque Krug (LVMH) ce qui suit :

 

Pour Krug, l’expérimentation est un besoin ancré dans les gènes de la Maison.

Elle fait partie de notre identité pour toujours nourrir notre esprit et nos sens.

Alors imaginez un instant…

 

 

L’effervescence subtile des bulles de Krug Grande Cuvée s’échappe de la bouteille. Une cascade de bulles résonne dans le verre. Le bruit devient son, le son devient musique. Il suffit de tendre l’oreille…

 

Écoutez…

 

Imaginez maintenant que l’on puisse amplifier cette mélodie et plonger au cœur de l’effervescence d’un verre de Champagne Krug.

C’est ce que nous avons voulu explorer car pour la Maison Krug, la musique est un langage universel que tout le monde peut partager ; elle a cette capacité à toucher la sensibilité de chacun et possède l’art de révéler une myriade de nouvelles dimensions aussi riches que celles contenues dans chaque gorgée de Krug Grande Cuvée.

 

« Krug Grande Cuvée est une symphonie, une composition où tous les instruments jouent ensemble, se complétant mutuellement dans une harmonie totale ».

Henri Krug, 1985 (5e  génération de la famille Krug).

 

La Maison Krug vous invite à la suivre dans ce voyage des sens qui transcende la dégustation traditionnelle pour découvrir ce qui se joue au cœur même de son flacon : Krug Sounds, une expérience autour des sons et de la musique, un nouveau rituel de dégustation pour une approche inattendue du Champagne.

 

« Krug Sounds » imaginé par Ionna Vautrin

 

« Le Coquillage Krug »

 

Pour concevoir cette expérience, la Maison Krug a invité la jeune et talentueuse designer Ionna Vautrin. Reconnue pour sa vision poétique et épurée du design, Ionna Vautrin partage avec la Maison ce même goût pour l’exploration et la découverte.

 

Inspirée par l’harmonieuse mélodie de Krug Grande Cuvée, Ionna Vautrin a imaginé un instrument qui permet d’amplifier le son des bulles du Champagne Krug. En réminiscence du premier coquillage porté à l’oreille et en hommage à la résonnance éternelle de l’océan, elle crée le « Coquillage Krug », une singulière petite sculpture sonore.

 

Le « Coquillage Krug » est une invitation à activer l’ouïe pour appréhender différemment la dégustation. En posant délicatement le « Coquillage Krug » sur le verre de Champagne et en le portant à l’oreille, l’expérience commence : les bulles résonnent, des sons inédits sont alors révélés. Ce geste simple incite à se concentrer sur le moment présent pour en saisir chaque seconde et mieux apprécier la diversité des sensations nées de la musique unique des bulles du Champagnes Krug.

 

« Le Cocon Krug »

 

Pour pousser encore plus loin l’aventure Krug Sounds et vivre de manière totalement empirique cette symphonie si particulière, Ionna Vautrin a imaginé une installation, une sorte de coquillage mobile à grande échelle.

 

«  Afin de déguster et d’écouter le son des bulles dans les meilleures conditions, j’ai conçu un espace favorisant le partage et l’intensité de cette expérience ».

Ionna Vautrin.

 

Cette installation se veut comme un « igloo réinterprété ». À l’intérieur, le silence se fait pour mieux apprécier Krug Grande Cuvée. Les fines bulles courent le long des murs de la capsule et donnent l’illusion d’être immergé à l’intérieur d’un verre.

 

On se laisse surprendre par la mise en scène.

 

À vous de vivre Krug Sounds…

 

Cette surprenante expérience, la Maison Krug a voulu vous la proposer et a conçu pour cela le coffret Krug Sounds. Dans ce coffret, tous les éléments s’associent pour une complète révélation des sens : un flacon de Krug Grande Cuvée, deux verres « Joseph » en cristal Riedel pour amplifier les facettes olfactives et gustatives de chaque cuvée et le Coquillage Krug, réalisé en porcelaine de Limoges par Bernardaud et numéroté individuellement à la main.

Quant au cocon, il est possible que vous le croisiez lors d’un de ses voyages… Qui sait ?

 

Voilà le travail : j’ai reproduit en copié-collé le texte qui m’a été transmis.

 

Pourquoi ?

 

Tout simplement pour vous montrer l’inanité de ce genre de démarche auprès de moi. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi certaines agences continuent d’inonder ma boîte mail de ce genre de littérature accompagnée de visuels à reproduire.

Si au moins ils m’envoyaient le coffret je pourrais apprécier. Je plaisante bien sûr mais à peine : quitte à m’acheter encore faut-il le prix.

 

Ça c’est pour la forme.

 

Sur le fond je m’interroge qui peut bien être séduit par ce faux-luxe qui se veut s’associer à un soutien à la création artistique ? Je ne sais mais je fais confiance aux concepteurs pour l’avoir ciblé.

 

Mais hier, dans le cahier éco du Monde je découvre un article : « Face au luxe, les Européens commencent à déchanter »

 

« C'est la thèse développée par Rémy Oudghiri, directeur du département Tendances et prospectives de l'institut Ipsos, à la lumière d'une enquête effectuée auprès d'un échantillon de cinq mille personnes. Les conclusions de cet Observatoire des clientèles du luxe d'Ipsos, rendues publiques mardi 24 septembre, ont de quoi semer le doute chez les géants du secteur - LVMH, Kering, Richemont, Chanel ou Rolex. Le chercheur laisse entendre que le luxe européen a de fortes chances d'être un jour populaire partout dans le monde sauf en Europe - là où pourtant il est fabriqué », explique Nicole Vulser dans un article paru ce mardi dans le cahier éco du Monde.link

 

« Par rapport à la dernière enquête de 2007, réalisée aussi auprès de classes moyennes et supérieures, 'de plus en plus d'Européens constatent que l'univers du luxe leur est aujourd'hui devenu inaccessible »...

 

24 sept. 2013 -

L’édition 2013 du (WLT), en partenariat avec l'APL, avait comme thème central le rapport des Européens au luxe : en ont-ils toujours envie ? Et si oui, en ont-ils toujours les moyens ? Les grandes tendances issues de cet observatoire dédié, sont présentées ci-dessous par Rémy Oudghiri, Directeur du département Tendances & Prospective, Ipsos Public Affairs.link

 

Krug-Sounds-Coffret.jpg

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25 septembre 2013 3 25 /09 /septembre /2013 00:09

À la veille du dernier week-end du foirail aux vins, les lions sont lâchés, c’est l’estocade, l’emballage final, le marquage à la culotte, du coup pour coup, le dent pour dent, la guerre totale, ça chauffe à blanc dans les temples de la conso.


Qu’apprends-je ?


Qu’Augustin Florent link  dit Carrefour se met à dégainer une promotion d’enfer, l’arme de destruction massive : un moulis château Maucaillou 2011 à 14,90 € dont 5 € reversés sur la carte de fidélité, soit 9,90 € l’unité sachant que l’offre est limitée à six unités par carte.link


Maucaillou-papier_large.jpg

 

Tout ça pour contrer dans la dernière ligne droite le Pierre Chanau dit Auchan link qui, en loucedé, avait démarré sec son foirail aux vins avec un haut-médoc Sociando Mallet 2011 à 24,95 € dont 5 € crédités sur la carte de fidélité, soit 19,95 € la bouteille.link


Auchan-FAV-Sociando_large--1-.jpg

 

Vénère qu’y z’étaient les têtes d’œuf de chez Augustin Florent dit Carrefour de voir, chez eux, le même flacon de ce produit « star » des bonnes affaires, de l’acheter malin proposé à 25,90 € et à 24,40 € chez Intermarché ; seul bémol du côté des nordistes d’Auchan la quantité d’achat était limitée à 18 bouteilles par carte.


C’est beau comme un feu d’artifice même si ça sent tout de même par construction le fusil à un coup… Faire le buzz pourquoi pas, ça anime la cause du vin, même si c’est à bon compte puisque la remise est une petite cagnotte à dépenser dans l’enseigne, un cadeau intéressé quoi. Quand à en faire tout un fromage c’est aller un peu vite en besogne. De plus, il n’est pas absolument sûr que ça n’écorne pas un chouïa l’image de ces deux propriétés.


Mais pour les parigots têtes de veaux c’est la galère vu que y’a pas de Pierre Chanau dit Auchan dans Paris  intra-muros, il faut sauter le périphérique pour rejoindre des lieux improbables : Bagnolet, le Kremlin-Bicêtre ou Issy-les-Moulineaux. Du côté d’Augustin Florent dit Carrefour c’est pire car le navire-amiral d’Auteuil c’est le XVIe arrondissement de tous les dangers, reste vous me direz la floppée des Carrefour market un  peu partout mais pas sûr que ces ex-Champion recèlent les boutanches à prix cassés.


Moi ce que j’en dis, c’est juste pour causer vu que je ne suis encarté nulle part et que n’étant pas maquignon je ne fréquente pas les foirails aux vins pour être ensuite obligé d’aller acheter mes rouleaux hygiéniques au Kremlin ou du côté de la Porte d’Auteuil afin de récupérer la ristourne. Pas très élégant comme procédé, ça  a un petit côté vente forcé…

 

Les clichés et les infos de cette chronique sont puisés chez Rayon-Boissons, merci par avance ICI link et link

 

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24 septembre 2013 2 24 /09 /septembre /2013 11:00

Ce matin j’informe :


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Comme c’était prévisible à la suite du rapport Raynaud le Plan gouvernemental de lutte contre la drogue et les conduites addictives 2013 – 2017  intègre, étrangement d’ailleurs au fin fond du bas de la page 45 sous un intitulé qui me laisse songeur :


3.2 LUTTER CONTRE LA DÉLINQUANCE RÉSULTANT DIRECTEMENT OU INDIRECTEMENT DE LA PRISE DE STUPÉFIANTS ET DE LA CONSOMMATION EXCESSIVED’ALCOOL


3.2.2 Mener des actions pédagogiques sur les dangers de la consommation de substances psychoactives au volant.


Les dangers des consommations ou polyconsommations de substances psychoactives (telles que l’alcool ou le cannabis) au volant, sont encore trop souvent méconnus et sous-estimés. Ils devront être portés à l’attention du public.

 En menant des campagnes de communication et d’information spécifiques.

 En sensibilisant les candidats au permis de conduire à la problématique des consommations dans le cadre de la préparation de l’épreuve du code de la route.

En retirant de la liste des activités autorisées par disposition légale la propagande et la publicité en faveur des boissons alcoolisées sur les services de communication en ligne (art. L.332329).

 

2 remarques :

 

1° ce n’est qu’un plan, il faudra modifier la loi donc faire adopter cette disposition par le Parlement, pas aussi simple que de placer une injonction dans une niche d’un plan. Rude bataille en perspective (lire ma chronique du 18 mai 2009 Urgence : défendons le seul chemin vicinal qui relie Embres&Castelmaure à New-York : l'Internet!link


2° l’intitulé évoquant la propagande et la publicité est de nature à rendre la disposition inapplicable sur le Net sauf à interdire toute forme de communication. Pas si simple…


Affaire à suivre de très près.


Le COMMUNIQUÉ link

 

Le PLAN link

 

Vendanges solidaires en Italie


Sans ironiser, une petite question : cette vidéo ci-dessous est-elle de la propagande en faveur du vin ?

 

VIDEO : link

 

3° 1855-Héraclès


Sans ironiser, une autre question naïve, est-ce que 1855 aurait pu sévir avec une loi Evin revisitée ?

-         Ça se complique pour 1855 chez my Bettane-Desseauvelink


-         1855.com a le vin mauvais Que-choisir link

 

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24 septembre 2013 2 24 /09 /septembre /2013 00:09

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Jeudi après-midi, alors que le soleil pointait à nouveau le bout de son nez, revenant à pied chez moi, ma chère flèche d’argent ayant eu le mauvais goût de se dégonfler, passant devant mon déjà connu de vous Franprix j’aperçois un panonceau sur le trottoir annonçant la foire aux vins du 19  au 9 septembre. Manquant d’oranges pour mon petit déjeuner je suis entré et là je suis tombé nez à nez avec Miren de Lorgeril épinglée en compagnie de 5 autres vigneronnes.


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« De la vigne à la ville »

« Vin de femme vigneron »

« Le goût des belles rencontres »


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Et voilà, comme ça fait un bon bout de temps que je n’avais pas rencontré Miren, qui est toujours par monts et par vaux pour vendre son vino, alors je me suis dit « je vais jeter un œil dans la Foire aux vins de Franprix pour voir ce que Miren nous propose… »


Pour les petits nouveaux ici, il faut que vous sachiez que dans la lignée de mon rapport je proposai à Miren d'être l'un des membres fondateurs de « Sans Interdit » et elle me répondit, tel un passing-shot de revers retourné avec aisance le long de la ligne « Je suis votre alibi féminin... ». Sa réponse fusât, légère, teintée d'un zeste d'ironie et ponctuée par un franc sourire. Sa spontanéité tranchait avec le convenu de notre monde du vin, si compassé, et, si la réplique faisait mouche c'est qu'elle était délivrée avec l'impalpable distance que savent maintenir les gens bien élevés. Lire ICI Qu’est-ce-qui fait courir Miren de Lorgeril ? link


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Donc je dégote le rayon et je m’aperçois que le vin de Miren est, bien sûr, un Cabardès, vin emblématique de la maison, mais étiqueté « La Chapelle de Pennautier » 2010 6,50€ le flacon. Toujours pour les petits loups et petites louves qui ne connaissent pas le château de Pennautier je les invite à ce précipiter sur cette magnifique chronique du Taulier « La vie de château ou laissez-vous pénétrer par l’esprit de Pennautier : vin et authenticité »link 


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Je signale qu’il y a bien une chapelle au château de Pennautier.


J’ai acheté« La Chapelle de Pennautier », je l’ai glissé dans mon cabas et je suis rentré le cœur léger.


Je la boirai avec un poulet du dimanchelink. Clin d’œil appuyé à Michel Smith.


Pour terminer cette chronique j’ai envie d’évoquer le souvenir d’un dîner organisé par Miren au château de Pennautier avec comme convives Patrick Hoÿm de Marien, Pierre Mirc et Gilles Azam, un beau et grand moment… 


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23 septembre 2013 1 23 /09 /septembre /2013 11:00

Ce matin à la radio deux vedettes à la UNE : Angela et Parker…


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Pour commencer  évoquons le challenger malheureux d’Angela Merkel, le dénommé Peer Steinbrück, le Gaston Lagaffe de la politique allemande spécialistes de quelques phrases malheureuses. Dont celle-ci épinglée par le quotidien à grand tirage Bild Zeitung où il a assuré qu’il n’achèterait «jamais une bouteille (de vin) à seulement cinq euros» pas très adroit pour un leader chalutant les voix populaires. Encore un dévoyé par les GCC…

 

Ensuite, comme chacun le sait, ou ne le sait pas d’ailleurs, c’est dans le bois neuf que pour Parker on fait le meilleur vin de Bordeaux mais nous les gaulois au gosier bien trempé avons su résister à l’impérialisme US. Jamais au grand jamais nous ne succomberons à la Parkérisation.


Sauf que ce matin, sorti du diable vauvert il n’y en a sur les ondes que pour Parker. L’équipe de France de Parker, la génération Parker, sublime Parker… meilleur joueur de la compétition Parker … n’en jetez plus !


Tony Parker, de son nom complet William Anthony Parker II est né le 17 mai 1982 à Bruges en Belgique, son père est un joueur de basket-ball américain, Tony Parker I, et sa mère est un mannequin néerlandais, Pamela Firestone. Au total TP, prononcez « tipi », est Français (il a choisi sa nationalité).

 

Ne me reprochez pas de vous avoir mené ce matin sur une fausse piste, d’avoir outrageusement joué sur l’homonymie car j’ai un solide argument à vous opposer c’est ma licence de basket.


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La Vaillante Mothaise : maillot blanc-short blanc, mon père Arsène président, le patro (les curés contre les laïcards du FCM), capitaine, sélection en junior par André Ostric le futur entraîneur de l’équipe de France féminine… Que des bons souvenirs avec notre manager le père Denis le pharmacien.


Alors, oui, je le dis ce matin je suis content pour le basket français dans son ensemble, après plus de 75 ans d'attente, l'équipe de France de Tony Parker a enlevé son premier grand titre après une finale de l'Euro 2013 messieurs de basket après les victoires de l'équipe féminine en 2001 et 2009. C'est aussi la dixième médaille pour les basketteurs français, après l'argent olympique de 1948 et 2000, l'argent européen de 1949 et 2011, et le bronze européen de 1937, 1951, 1953, 1959 et 2005.

 

Bravo les gars :

 

Meneurs : Tony Parker (31 ans, 1,88 m, San Antonio/NBA), Thomas Heurtel (24 ans, 1,88 m, Vitoria/ESP), Antoine Diot (24 ans, 1,91 m, Strasbourg)

Arrières-ailiers : Nando De Colo (26 ans, 1,95 m, San Antonio/NBA), Nicolas Batum (24 ans, 2,03 m, Portland/NBA), Mickaël Gelabale (30 ans, 2,01 m, Khimki Moscou/RUS), Charles Kahudi (27 ans, 1,99 m, Le Mans)

Intérieurs : Boris Diaw (31 ans, 2,05 m, San Antonio/NBA), Florent Pietrus (32 ans, 2,01 m, Nancy), Alexis Ajinça (25 ans, 2,13 m, Strasbourg), Joffrey Lauvergne (21 ans, 2,09 m, Partizan Belgrade/SRB), Johan Petro (27 ans, 2,12 m, Zhejiang Guangsha/CHN)

Entraîneur : Vincent Collet


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23 septembre 2013 1 23 /09 /septembre /2013 00:09

Samedi dernier fut une belle journée ensoleillée, propice au retour de Solène dans les vignes. Belle et éreintante journée. Son jeune et sémillant maître est formel « Ça y est! Solène est revenue aujourd'hui ! Cette fois-ci, c'est définitif. Et elle va démontrer demain son efficacité. Avec un traineau, elle passera, en silence (quel bonheur !) dans les rangs pour récupérer les cagettes où sera déposé le raisin et ... »


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Et pendant ce Taulier, lui, se ressourçait à la Maison des Métallos link pour un Vinocamp plein d’accrocs de la Toile, de Poucettes délurées, de provinciaux émerveillés, de petits loups speedés, et de quelques chevaux de retour blanchis sous le harnois. Ça causait, ça débattait, ça s’interrogeait, avec en bruit de fond : mais où trouver des sous pour faire bouillir la marmite ?


Saine et logique préoccupation d’une génération qui fait ses tous premiers pas dans notre impitoyable monde mondialisé et connecté. Modèle économique, concubinage avec les marques prédatrices, levée de fonds, capital-risque ou comment bâtir un socle pour vivre de sa passion ?


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Photo Armand Borlant©

 

Dans cet océan juvénile votre serviteur, loin de jouer au vieux sage qu’il n’est pas, s’est efforcé de transmettre tout à la fois le fruit de son expérience de vieux baroudeur de la Toile. Comme il n’y a pas de recettes toutes faites mais que des chemins à suivre rien n’est plus important que d’encourager sans leurrer. « Le dur désir de durer… » de Paul Éluard


Notre Mouvement


Nous vivons dans l'oubli de nos métamorphoses

Le jour est paresseux mais la nuit est active

Un bol d'air à midi la nuit le filtre et l'use

La nuit ne laisse pas de poussière sur nous

                                                 

Mais cet écho qui roule tout le long du jour

Cet écho hors du temps d'angoisse ou de caresses

Cet enchaînement brut des mondes insipides

Et des mondes sensibles son soleil est double

 

Sommes-nous près ou loin de notre conscience

Où sont nos bornes nos racines notre but

 

Le long plaisir pourtant de nos métamorphoses

Squelettes s'animant dans les murs pourrissants

Les rendez-vous donnés aux formes insensées

À la chair ingénieuse aux aveugles voyants

 

Les rendez-vous donnés par la face au profil

Par la souffrance à la santé par la lumière

À la forêt par la montagne à la vallée

Par la mine à la fleur par la perle au soleil

 

Nous sommes corps à corps nous sommes terre à terre

Nous naissons de partout nous sommes sans limites

 

Face à l’impatience légitime, à la tyrannie de l’instantané, au désir de se réaliser, ces jeunes pousses doivent se forcer à mettre leurs pas dans un pas de temps qui accepte la durée sans faire l’impasse des scories de l’Histoire. « L’Histoire est cette conviction issue du point où les imperfections de la mémoire croisent les insuffisances de la documentation… » Faire l’impasse tout comme s’enchaîner au passé plombe l’initiative, le goût de faire. Lire « on ne peut étudier que ce qu’on a d’abord rêvé»link

 

Alors qu’est-ce qu’un baby-boomers qui a fait son long bout de chemin dans ce qu’on appelle la vie active peut-il faire ?


FAIRE !


C’est-à-dire tout d’abord répondre aux sollicitations des unes et des autres, non pour donner des conseils mais tenter de transmettre, d’accompagner, d’être celui avec qui on peut discuter de son dur désir de durer.


Ensuite, joindre le geste à la parole Joignez le geste à la parole : financez par crowdfunding le projet d’un vigneron Pascal Peyvergèslink


Suivez la belle Solenne dans les vignes de Pascal  ICI link


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22 septembre 2013 7 22 /09 /septembre /2013 07:00

Je commençais à réellement m’inquiéter, mon compagnonnage avec Adeline virait à l’addiction absolue, jamais je ne m’étais trouvé aussi bien, détendu, amoureux sans les affres habituels que connaissent très vite les amants. Mon secret espoir, même si bien sûr ça ne me ferait pas plaisir, était qu’Adeline me plaque. Lâcheté ordinaire de mec que j’excusais par les pesanteurs de l’âge. Nous arrivions au terme de notre séjour, du moins celui que nous avait fixé Antoine, et aucun signe précurseur de lassitude entre nous deux ne pointait le bout de son nez à l’horizon. Pire, Adeline venait de m’annoncer qu’elle allait se mettre en congés sans solde pour que nous puissions continuer à divaguer de concert. J’aurais dû mettre de suite le haut-là mais je n’en ai pas eu ni la force, ni l’envie, d’autant plus qu’elle avait ajouté pour me mettre totalement à la rue « tu sais je ne suis pas encombrante… l’important pour moi c’est que je puisse te consacrer tout le temps que tu voudras me donner… » Putain j’ai cru que j’allais fondre comme une madeleine face à cette belle plante avec qui je vivais une histoire dont je ne voyais pas très bien où elle allait me mener. Adeline m’avait donné la réponse « avec moi tu ne risques rien… » J’en avais accepté l’augure en pensant tout le contraire.


Nous étions allés au petit matin à San-Erasmo pour acheter des « castraures ». La lagune sous le soleil levant s’entrouvrait, se laissait déchirer. Adeline se serrait contre moi. « Lèches-moi les lèvres, je suis sûre qu’elles sont salées… » Je m’exécutais. Le puissant moteur de notre vedette violait le silence. Une fois débarqués notre pilote nous guidait jusqu’à une petite cabane de pêcheurs où des hommes se préparaient du café. Nous nous saluâmes. L’irruption d’Adeline dans ce troupeau mâle réveillait leurs phantasmes et, en dépit de la barrière de la langue, les mots crus chuchotés entre eux animaient leur conversation. Nous attendîmes la récolte assis sur une banquette de camion. Pelotonnée tout contre moi Adeline me demandait « et si tu en profitais pour me dire ce qu’était un établi… » C’était ce qui me plaisait tant en elle, sa capacité en tout lieu et en toute circonstance à me pousser dans mes retranchements. Je lui embrassais le bout de son nez tout glacé « les établis c’étaient une petite poignée d’intellos, pas même une centaine, qui dans la mouvance de 68 s’établissaient en usines comme simples OS. Celui dont je t’ai déjà parlé, Robert, s’était établi à l’usine de Citroën de la Porte de Choisy… »

 

J’avais rendez-vous à « Base Grand » avec les frelons de la GD mais, avant de m’y rendre, je demandai à mes commanditaires de Beauvau de me faire parvenir un papier sur Robert. Je ressentais le besoin de le décoder, de mieux comprendre sa trajectoire afin d’éviter de me prendre les pieds dans le tapis avec ses petits camarades qui l’avaient « excommunié ». Ce type me glaçait. Je pressentais en lui tout le capital d’intransigeance des hommes d’appareil, sûr d’eux-mêmes, de leurs implacables analyses, imperméables à tout ce qui n’était pas la cause, insensibles aux petitesses de la réalité. Et pourtant, à l’atelier, sur les chaînes, dans le système Citroën, la vie de tous les jours ne collait pas avec les attentes de cet intellectuel en mal de contact avec les prolétaires. Loin d’être comme un poisson dans l’eau, mon Robert se retrouvait sur du sable sec, privé de son élément naturel, incapable d’agir selon ses schémas, soumis comme les autres à la chape du boulot, de la fatigue extrême, de la routine des gestes, de la connerie des petits chefs, de la suffisance des impeccables, de la soumission et parfois même du stakhanovisme de beaucoup de collègues, du temps qui file, des soucis familiaux, de la peur des nervis, de la débrouillardise et de la bonne humeur de ces damnés de la terre. Ici on survit. On s’économise. Parfois, comme une houle soudaine, la masse s’anime pour protester contre un temps de pause écourté. On court tout le temps après le temps. Tout n’est que parcelle, les conversations, les pauses, la cantine, l’embauche, la fin de la journée. On s’égaille. Les « larges masses » ne sont que des escarbilles, aussi grises que les poussières de l’atelier de soudure, qui flottent sans jamais vraiment prendre en masse. Je voyais bien que Robert était désemparé.

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22 septembre 2013 7 22 /09 /septembre /2013 00:09

J'aime Paris, y revenir après des vacances me réjouit toujours. Le seul bémol à mon plaisir de retrouver le macadam de la ville capitale c'est la tronche que tirent beaucoup de ceux qui le foulent, qui y roulent. La grande majorité est pressée, stressée, de mauvaise humeur, mal embouchée, teigneuse, vindicative, qu'elle soit pédestre ou sur 2 ou 4 roues.


Une anglaise délurée, Lily Prior, dans un excellent mélange de sexe et de mets - ah les accords mets-sexe j'attends avec gourmandise que les chroniqueuses et chroniqueurs adeptes du sport en chambre mets-vins s'y mettent - dans la cucina seconda chez Grasset nous délivre la bonne ordonnance.


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Le cadre de l'histoire, une matronne sicilienne, aux sens exacerbés, attend avec impatience son amant, l'Inglese. Alors, comme on le disait dans ma vieille Vendée, elle bourbite, récure, car cette activité manuelle a le don de l'apaiser. Puis soudain la voilà prise d'une envie de gâteau au fromage.


« La recette était juste assez compliquée pour me faire oublier la tempête qui rugissait dans ma tête ; quand il serait cuit, je le mangerais et mes dernières angoisses disparaîtraient.»


Tout d'abord elle fait rôtir des amandes au four. Lorsqu'elles ont un peu refroidi, elle les pile dans un mortier en maniant le pilon à sa manière « avec une torsion du poignet, de l'avant-bras, du bras, de l'épaule et du dos.» Tout son corps participait concentré dans ce geste salutaire.


Ensuite battre ensemble le beurre et le sucre « La cuiller en bois, ma main et mon bras tournoyaient si vite qu'ils se confondaient dans le même brouillard.

Ayant obtenu un mélange léger et mousseux, j'incorporai les jaunes d'oeufs sans cesser de fouetter la pâte jusqu'à ce qu'elle soit bien jaune, brillante et onctueuse


Amandes pilées + une poignée de farine + une pincée de levure et une autre de sel et des zestes de citron finement hachés.


« A chaque nouvel ingrédient sec, la pâte s'épaississait, pâlissait. Pour cesser de malaxer, j'attendis que ma cuiller laisse une trace en forme de ruban à la surface de la pâte


Et puis l'essentiel une belle ricotta «je l'arrosai de jus de citron pour la rendre légère et fluide et je l'incorporai à la pâte.


Enfin, vint le moment de battre les blancs. c'est une occupation idéaleen cas de déprime. Je passai environ une demi-heure à ne faire que cela. Battre, battre et battre encore. Et tout en battant, je priais. je priais pour que l'Inglese monte les marches, un grand sourire sur le visage. je priais pour que Dom Umberto subisse le sort qu'il méritait. oui, ces blancs d'oeuf étaient son corps et je les fouettais à tour de bras (...)


Quand le gâteau au fromage serait cuit, je lui en apporterais une bonne tranche (à Pervinca la mère d'une fille enfuie avec un faux-curé). Il n'y a rien de tel pour se calmer les nerfs.


Après toutes ces réflexions, mon bras me faisait mal, ma main cuisait et sentait le métal chaud du fouet. Quand aux blancs d'oeufs, ils formaient un nuage mousseux qui resta collé au bol lorsque je le retournai. très doucement, très adroitement, j'incorporai les blancs d'oeufs à la pâte onctueuse en évitant que l'air s'échappe, puis j'en remplis un moule chemisé, raclai le reste de pâte au fond de la jatte et enfournai le gâteau.


Quelques instants plus tard, la cucina se remplit de ce merveilleux arome (...)


Le gâteau au fromage était cuit. Le pic que j'y enfonçai ressortit propre, sans trace de pâte. Je n'avais plus beaucoup de temps devant moi, alors j'attendis qu'il refroidisse un peu et je le coupai. Un nuage de vapeur odorante s'éleva...»


Je dédie cette recette à celles et ceux qui font dans les petits plats, plus particulièrement à Samia... link  

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21 septembre 2013 6 21 /09 /septembre /2013 09:30

En ce mois de septembre assez morose les médias sont plein de vin. C’est l’un des mérites, il faut le reconnaître des fameuses foire aux vins. Tout le monde y va de son petit à la télé et ailleurs. Bien sûr tout ça ne brille pas particulièrement par son originalité mais cessons de nous plaindre pour un oui ou pour un nom.


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Samedi dernier commençait les journées du patrimoine et votre Taulier se dévouait pour faire de la publicité pour sa maison de prédilection : le 78 rue de Varenne où est niché, dans l’hôtel de Villeroy, le Ministre de l’Agriculture link. Illustration de cet évènement, où le vin était à l’honneur, en allant ICI link où vous découvrirez une belle galerie de photos ©Xavier Remongin/Min agri.fr


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Et puis, « la couleur lie-de-vin revient à l'automne sur les lèvres comme sur les ongles. Une teinte déjà célébrée dans les années 1990, en pleine période "grunge". C'est le dernier rouge avant le noir, il a le côté sulfureux de la tache de vin au bord des lèvres. » nous dit Lili Barbery-Coulon dans le Monde Style link 


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Qu'est ce que c'est ? Un revival glamour et fatal façon années 20.
Comment l'adapter ? On l'applique au pinceau, pour plus de précision. On choisit un rouge mat aubergine ou raisin écrasé que l'on marie à un teint parfait pour ne pas faire "vampire".

Le bon produit : rouge à lèvres Rouge Armani 604 Violet Noir GIORGIO ARMANI, 29 euros. 

 

Et bien sûr, comme en ce moment nul n'échappe au marronnier des Foires aux vins voici celle de Capital 

 

Foires aux vins : les 10 meilleures bouteilles sélectionnées par le jury de Capital link 


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De gauche à droite : Jérôme Baudouin de "La Revue du vin de France" ; Pierre Vila Palleja caviste en chef au Petit Sommelier (Paris) ; Julien Lavenu œnologue chez Derenoncourt Consultants ; Cédric Maupoint chef sommelier au Shangri-La ; Estelle Touzet chef sommelière au Meurice ; Nicolas Rebut sommelier fondateur de Lac’Wine Consulting ; Philippe Faure-Brac meilleur sommelier du monde 1992.

Absents de la photo : Simon Blanchard et Frédéric Massie, œnologues associés chez Derenoncourt consultants, Gaëtan Bouvier, chef sommelier aux Terrasses de Lyon (Villa Florentine), Caroline Loiseleux, sommelière au Frenchie et Benjamin Roffet, chef sommelier au Trianon Palace


Avec le soleil qui semble revenir bonnes vendanges à ceux  qui vendanges, bonne préparation de la vendange pour ceux qui attendent et pour ceux qui attendent le millésime, comme le dit avec entrain notre Feuilly « large soif… »

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21 septembre 2013 6 21 /09 /septembre /2013 00:09

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Nous papotions.


-          Voudrais-tu être jeune ?


J’ai hésité et répondu : « oui, et non… »


Oui parce qu’avoir 20 ans et un tout petit peu plus c’est l’âge de tous les projets, l’amour, construire sa vie, se réaliser, accomplir ses rêves, assumer son ambition et ses contradictions ; et non, car les temps sont si durs pour une belle part de cette jeunesse que je ne me sentirais pas le courage de faire un bis. Une réponse de presque vieux, fatigué, blasé, posant son sac, qui, réflexion faite, me donnait le sentiment que je lâchais prise. La retraite, quoi… un je ne sais quoi de résignation insupportable. 


Vous allez me dire, peu importait ma réponse, qui n’était pas une réponse de normand mais un balancement, j’ai l’âge de mes artères et pas le choix !


En êtes-vous si sûr ?


Imaginer est-ce interdit aux retraités ?


Non, le champ des possibles reste ouvert. Il suffit de se laisser aller pour recueillir et accueillir le léger souffle des autres.


La réponse à la question de mon amie je l’ai trouvée mardi après-midi, sous un ciel gris et déprimant en maraudant sur mon beau vélo : Si j’étais à nouveau jeune je voudrais être Jiang Qiong-er !


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Mais qui est donc Jiang Qiong-er ?


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C’est une belle jeune femme de 36 ans, née à Shanghai en 1976, petite-fille d’un artiste traditionnel, le peintre Jiang Xuan Yi qui avait étudié à l'étranger, et fille d’un architecte reconnu Xing Tong He qui a signé bon nombre de musées et de bâtiments officiels. Un pur produit de l'intelligentsia du régime communiste. Je ne l’ai, bien sûr, jamais rencontré donc je vous livre la suite de sa biographie telle que glanée dans la presse Clément Ghys Libération du 20 JUIN 2013.


« Avec son frère, de deux ans son aîné, elle est repérée par le Children’s Palace, sorte de conservatoire artistique dans la plus pure tradition de l’élitisme communiste. Enfant, elle devient la disciple de deux «maîtres», un peintre et un calligraphe. Elle intègre l’université Tongji, en sort diplômée en design. Son exposition de fin d’études fait sensation dans l’effervescence du Shanghai des années 90. 

 

Dans la Chine de Deng Xiaoping et Jiang Zemin, les étudiants rêvent de partir pour les États-Unis. Jiang Qiong Er est acceptée par des facs américaines mais opte pour la France. Le sens du défi, probablement. Comme lorsqu’elle débarque à Nice, refusant d’intégrer une école de langue pour s’inscrire en lettres modernes. «Pendant des mois, je n’ai littéralement rien compris. Mais je n’avais pas le choix.» Elle en garde un français impeccable, entre ensuite aux Arts déco, à Paris, et retourne en Chine où elle ouvre une agence, multipliant les casquettes entre graphisme, architecture intérieure, set design. Remarquée par la filiale chinoise d’Hermès, elle conçoit les vitrines de plusieurs boutiques du sellier français en Chine. Puis rencontre Patrick Thomas, président de la griffe, et Pierre-Alexis Dumas, le directeur artistique. Ensemble, ils évoquent le projet d’une maison de luxe chinoise, «dont les objets seraient fabriqués dans le pays, mais ouverte au monde entier». Elle travaille essentiellement avec des artisans, des personnes âgées qui ont caché leur savoir-faire pendant la Révolution culturelle, et qui cherchent aujourd’hui à transmettre leurs connaissances… »


Mais pourquoi Jiang Qiong-er ?


Parce qu’elle déclare :


« Le vrai luxe c’est le temps que l’on se donne. »


« Le luxe, c'est du temps et de l'émotion »


« Si l’on conçoit une aventure en pensant au retour sur investissement ou à la marge financière que l’on pourra faire dans cinq ans, ce n’est pas la peine. Chez Shang Xia, le vrai luxe c’est le temps que l’on se donne. Nous avons lancé des chantiers avec des artisans il y a plus de quatre ans, qui n’ont rien donné de concluant. Nous les poursuivons en espérant qu’un jour peut-être, ça mènera quelque part.»


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Loin de la pacotille, de l'image bas de gamme accolée au made in China, elle réalise des objets simples, élégants, fabriqués avec des matières premières les plus précieuses par des artisans au savoir-faire ancestral. « Il m'a fallu trois ans pour trouver des artisans, les amener à ce projet, les inciter à innover. Devenir partenaire a été un travail de longue haleine ». Pendant la Révolution culturelle les plus doués des artisans, qui sont maintenant âgés, avaient dû cacher leurs talents et Jiang Qiong-er a dû les convaincre de créer ou de transmettre leurs savoirs aux jeunes générations.


Mardi après-midi donc, lorsque j’ai posé ma superbe flèche d’argent face au Shang Xia, 8 rue de Sèvres dans le 6e et que j’ai poussé l’huis entre deux beaux jeunes hommes masqués je n’ai vraiment pas eu l’impression de me retrouver dans le royaume de l’ostentation, bien au contraire face à la beauté des matières j’ai de suite adhéré à cette « vie simple et splendide » que veut proposer Jiang Qiong-er. J’ai pris le thé dans une tasse de porcelaine diaphane.


Bien sûr les prix sont pharaoniques mais…


Mais il faut 2 semaines de travail pour produire un seul manteau en feutre de cachemire


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« Nous nous sommes inspirés de la dynastie Han (600 ans avant Jésus- Christ) pour faire ce vêtement, explique Jiang Qiong Er, c’est un savoir-faire qui nous vient de Mongolie mais nous avons remplacé le feutre en laine,- trop lourd et peu commode et mal adapté à nos vies urbaines, par du feutre en cachemire -, beaucoup plus léger", explique posément la fondatrice.


Pour réaliser ce manteau, feutré entièrement à la main, il faut deux semaines aux artisans de Shang Xia. D’où le prix de 4.700 euros. « Nous ne sommes pas une marque de mode contrainte de faire tourner rapidement ses collections, nos vêtements visent l’intemporalité », fait remarquer Jiang Qiong Er. »


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« Même recherche de la perfection artisanale avec ce service à thé en porcelaine et en bambou tressé à la main. Là encore il faut du temps : dix jours pour faire une théière et trois jours pour une tasse. C’est Ji Quan Liu, maitre artisan de la région du Sichuan qui est dépositaire de ce savoir-faire si particulier qu’est le bambou tressé » Thiébault Dromard dans Challenges.


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J’aime le beau.


J’aime ce que fait la main.


J’aime la vie simple et splendide.


J’aime la manière de Jiang Qiong Er de retranscrire le passé et la culture de son vieux pays.


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Et nous, que faisons-nous de notre fameux patrimoine ?


« Si la France dispose aujourd’hui d’une culture, au sens d’un art de vivre reconnu et apprécié, incluant la mode, la gastronomie, toutes sortes d'expression d’indépendance, ce n’est pas pour la défendre comme un village d’assiégés rétrogrades, et oublier de promouvoir et exporter ses propositions. Pour cela, les grandes villes disposées à célébrer leur singularité, New York, Rio de Janeiro, Pékin, ne manquent pas. Elles se feraient un plaisir de découvrir les coutumes de leurs filles à fromages, ambassadrices spontanées d’une autre manière de consommer. »link


Allez, trêve de défaitisme, d’aquoibonisme, de déclinisme je suis sûr qu’il y a dans notre vieux pays des Jiang Qiong Er en herbe à nous les vieux baby-boomers de leur laisser tout l’espace pour s’épanouir comme les 100 fleurs du Président Mao cher au cœur des soixante-huitards révisés made-in-conso…

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