Moi Président les chroniques de François Morel sur France Inter seront reconnues d’utilité publique. « Ceci n’est pas une chronique »link
Cette chronique qui n’est pas une chronique, puisque je ne suis pas chroniqueur sur la Toile mais danseur en tutu dans un bar à vin, n’est pas sexuée.
L’appellation dinde est devenue un nom générique depuis que les conquistadors espagnols en 1521, lors de la Conquête du Mexique, qu’ils croyaient être les Indes, ont ramené ce volatile en Europe qui fut d’abord appelé « poule d'Inde ». Nos amis anglais, qui font tout pour se faire remarquer, la désigne sous le nom de « poule de Turquie » (Turkey Hen)
Pour la petite histoire, et histoire de digresser puisque je ne suis pas chroniqueur mais danseur en tutu dans un bar à vin, dans le poulailler du Bourg-Pailler de mémé Marie y’avait pas de dindes à glouglouter.
Le plus drôle c’est que le mot turkey fut sans doute mon premier mot d’anglais par la grâce de la comtesse de Ségur née Sophie Rostopchine dans son livre le Mauvais Génie où Alcide Bourel, fils de cafetier, foncièrement mauvais (normal il vend du vin) exerce une mauvaise influence sur Frédéric Bonard. J’y ai découvert l’humour anglais avec le personnage de Georgey, un anglais catholique, d'origine irlandaise, excentrique, généreux, souvent naïf, mais parfois aussi d'une grande perspicacité. Sa conversation haute en couleur était truffée de mots anglais dont turkey, pour désigner les dindons.
Pourquoi me direz-vous cette soudaine aversion pour les dindons ?
Tout bêtement, comme l’a clamé le grand, l’unique, l’irremplaçable François Morel, c’est qu’il y a profusion de dindons sur la Toile et, dès que le vent du buzz se lève, on les voit voler sur Twitter et Face de Bouc. Ils volent en rangs serrés, s’épiant, se marquant à la culotte, se donnant des coups de becs, loin du plancher des vaches ils n’en restent pas moins au ras des pâquerettes, suffisants, contents d’eux, bavards, creux…
Et si tous les dindons du Net volaient, sans contestation possible, Jean-Michel Apathie serait chef d’escadrille. Celui-ci, indigne successeur de la Geneviève Tabouis de Radio-Luxembourg, est une forme française réincarnée de Margaret Thatcher sans la mise-en-plis ni le sac bien sûr. Ce personnage, du haut de ses diverses chaires, donne des leçons de bonne gestion à la terre entière, pas sûr que si on lui confiait la garde d’un troupeau de dindons beaucoup des volatiles ne se transformeraient pas très vite en pigeons pour faire la révolution. C’est un homme à femmes, femmes de fer bien sûr, comme en témoigne son amour immodéré pour Angela Merkel. Lire ICI link
Mais je sens arriver l’objection me foncer en pleine gueule « et toi taulier tu ne glougloutes pas peut-être ? »
Faux, moi je ne cachetonne pas sur tous les médias, les chaînes d’info permanentes tout particulièrement, comme les dindons du Net qui ont des avis sur tout même le sexe des anges.
Je me contente de n’être qu’un danseur de claquettes en tutu dans mon petit bar à vin qui prône, au nez et à la barbe des prohibitionnistes, « l’extension du domaine du vin. »
Ce n’est pas nouveau puisque j’avais déjà écrit en 2009 « Ne dites pas à ma mère que je suis banquier, elle me croit pianiste dans un b... »link
Et si vous estimez que je vous casse les burettes avec mes dindons relisez-donc «Une chronique il faudrait la faire pousser comme une herbe dans les fentes d’un mur, dans les pierres de l’emploi du temps», je suis plus tendance Alexandre Vialatte que Jean-Michel Apathie.link