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20 octobre 2013 7 20 /10 /octobre /2013 00:09

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René Pétillon est breton. Voir  sa bio ICI link et après réussi l’incroyable performance avec son « enquête Corse » d’être plébiscité par tous les Corses il envoie son calamiteux détective Jack Palmer chez les Bretons embauché comme garde du corps d'un milliardaire. Lire son interview ICI link 


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Tout ça c’est bien joli Pétillon falloir coller ton Palmer à Saint-Émilion car y’a vraiment de quoi faire. Y’a même un cardinal-archevêque qui s’y est récemment envolé. link Tous les ingrédients sont présents dans ce Dallas rural : argent, femmes, sexe, ambitions, manipulations, des garagistes… pour faire un best-seller.


Cher René Pétillon en débarquant à Saint-Emilion vous pourrez, pour vous informer, tenir table ouverte à « L’envers du décor » de l’ami François Des Ligneris. On y mange bien et on y boit mieux encore jusqu’aux rives de l’aurore. Nous pourrons même y inviter le sieur Pousson. Tout ce qui se dit et se fait à Saint-Emilion passe par ce lieu incomparable. Ce qui se fait de mieux en ce lieu béni par l’UNESCO viendra vous murmurer à l’oreille la quintessence des meilleurs ragots de derrière les tonneaux.


Ne ratez pas cette occasion Pétillon !


Venez à Saint-Emilion !


Ce gaffeur patenté de Jack Palmer maraudant dans les vignes et dans les chais pourrait enquêter à sa façon sur les dessous du fameux classement de Saint-Emilion. Suis sûr que ça défriserait plus d’une mise en plis et que certains propriétaires feraient des pieds et des mains pour placer leur Premier Cru classé sur l’un de vos dessins. Je ne cite pas de noms, tout le monde à Saint-Emilion le reconnaîtra.


L’invitation est lancée cher René Pétillon à vous de voir si Saint-Emilion vous inspire. Merci pour votre hommage à la seule Œuvre de ma vie :


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19 octobre 2013 6 19 /10 /octobre /2013 10:19

La cave de l’Élysée a, ces derniers temps, beaucoup occupé les échotiers surtout ceux qui font profession de se scandaliser ; beaucoup de bruit pour rien, pas de quoi fouetter un chat, que de l’écume sans lendemain.


Votre Taulier lui préfère s’intéresser au sort d’un prince-consort, Français de surcroît, Henri de Laborde de Monpezat, époux de la reine du Danemark et vigneron à Cahors.  C’est en 1974 que le prince-consort a acheté  un vieux château du 15e siècle ainsi que 20 hectares de vignes dans sa région natale, située dans le sud de la France, le Château de Cayx.


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Le roi et la reine du Danemark. Photo fournie par le vignoble

 

Henri de Laborde de Monpezat connaît bien la viticulture, car son père possédait aussi un vignoble à Cahors : le Château Cayrou-Monpezat et avait fondé la coopérative locale. «J'ai suivi la viticulture avec mon père toute mon enfance. J'ai les mains paysannes ! »


Bien évidemment les vins du « roi » se retrouvent régulièrement sur la table royale du Danemark, et le prince soutient que les Danois en raffolent, les 140 000 bouteilles produites chaque année, essentiellement du rouge (côt ou malbec) mais aussi une cuvée de blanc à base de chardonnay, sont exportées.


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Les vins du Château de Cayx, même si le « roi » utilise peu de produits chimiques, ne sont pas bio. «Je ne suis pas un fana de l'agriculture biologique, dit-il. C'est bon, mais c'est souvent un peu du théâtre.»


Bien sûr je n’ai pas goûté les vins du prince-consort mais vous pouvez aller visiter le château de Cayx ICI link 


Mais ce n’est pas tout ce n’est pas tout.


Tout d’abord, il faut que vous sachiez qu’Elizabeth II la reine d'Angleterre a planté plus de 16 000 ceps en 2011 dans le parc de Windsor. Elle projette d'y faire son propre mousseux. C’est les champenois qui vont être content. Le prince-consort du Danemark, en bon Français, la vanne un peu «Je n'y ai pas encore goûté, je crois que les vignes sont trop jeunes. Elle m'a copié ! »


En effet, Henri de Laborde de Monpezat élabore aussi un autre vin plus border-line: un rouge danois. En 1992, il a planté 120 pieds de vigne hybride, du rondo et du maréchal-foch, au château de Fredensborg, qui est la résidence d'automne et de printemps de la famille royale danoise. Ce vin confidentiel est réservé à la table familiale car ce doit être un vin de soif.


Voilà, et vous comprendrez qu’il n’y a qu’un pas pour que François, Président de la République d’un pays qui a tendance à oublier que le vin est une richesse nationale se doit de planter des ceps de vigne dans le parc de l’Élysée là où il s’est fait photographier. Pour le choix des cépages, afin de ne vexer aucune de nos belles AOC je suggère que :


- Soit la vigne est plantée en foule avec tous les cépages autorisés en notre beau pays mais ça risque de faire un peu désordre ;

- Soit d’organiser une consultation nationale pour faire émerger les chouchous des Français.

 

C'est alors que les ennuis commenceront : bio, biodynamie, raisonné, vin nature, j'en passe et des meilleures... de quoi alimenter les conversations de comptoir et mettre en fureur nos amis bien connus.

 

Cette chronique trouve sa source dans un article du 17 octobre de KARYNE DUPLESSIS PICHÉ Collaboration spéciale de La Presse Canada « Quand la royauté produit son vin »

 


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19 octobre 2013 6 19 /10 /octobre /2013 00:09

J'avais acquis en janvier 2008 un petit morceau de bravoure à l'INA  mais le lien ne permet plus d’accéder à la vidéo (je pense qu’elle a été retirée des archives pour une raison que j’ignore François Desperriers l’avait programmée lui aussi en 2012 link mais même punition, encore une censure des hygiénistes). Cependant, comme j’avais eu la bonne idée de retranscrire l’interview je vous la restitue pour que vous en goutiez tout le sel. C’était sur l’ORTF donc du sérieux…


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- Le journaliste : Docteur Généti êtes-vous pour ou contre le vin ?


- Le Docteur Généti : Je suis pour le vin mais on ne doit jamais de toute façon dépasser 3/4 de litre par jour. On peut dire aussi qu'une notion qualitative du vin intervient et les vins frelatés et un peu tourmentés par les uns et par les autres seront des vins plus nocifs.


- Le Journaliste : D'autre part vous êtes médecin sportif donc vous devez avoir pour les sportifs des normes encore plus sévères ?


- Le Docteur Généti : Les sportifs peuvent boire du vin même en période de grande compétition et même s'ils ont la classe internationale mais du vin en quantité très restreinte pendant les repas seulement. D'ailleurs aux JO de Londres les français avaient manqué de vin et cet incident avait joué sur leur état d'esprit pendant un certain temps.


- Le Journaliste : Ça n'avait pas amené des contre-performances tout de même ?


- Le Docteur Généti : Non pas de contre-performances tout de même mais des incidents psychologiques. A Tokyo les français emmènent leur vin.


 

Faisait suite à cette interview une « Enquête sur la consommation de vin à Lyon. »

 

- Le journaliste s'adressant à un spécialiste du vin : Avez-vous l'impression qu'on boit moins de vin dans la région ?


- Le spécialiste : Ha, j'ai l'impression oui, très nette même, très nette, très nette ; d'abord les bonnes maisons de vin sont de plus en plus rares, que les anciens bistrots où on était vraiment recommandé pour le vin ont disparu, et puis d'un autre côté la jeunesse n'en boit pas.


- Le patron du bistrot : Il se boit quand même moins de vin que d'habitude. Chez nous nous vendons du vin c'est des vins d'AOC, du Beaujolais, des Mâconnais et des Côtes-du-rhône.


- Le journaliste : Quel est le vin qui a la prédilection de vos clients ?


- Le patron : C'est le Beaujolais. A Lyon les clients ce sont des connaisseurs, d'abord parce qu'ils habitent prêt du Beaujolais et ils ont l'occasion d'aller souvent le dimanche en voiture s'y promener. C'est une région très agréable.


- Le journaliste s'adressant à nouveau au spécialiste : Les amateurs alors penchent pour quel vin ?

- Le spécialiste : Ah be en principe les amateurs aiment le Beaujolais, le Mâconnais et tout ça...

- Le journaliste : Vous avez l'impression que vos clients sont des connaisseurs ?

- le spécialiste : Ah oui oui ! Les miens oui, la preuve vous n'avez qu'à les regarder voyez la bougie qu'ils ont (rires) ah ils ne viennent pas ici pour les 1/4 Vittel eux !

 

Avez-vous vu sur face de Bouc la bougie de Vincent Pousson ? Toutes ses groupies la cherchent. Aidez-les !

 

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18 octobre 2013 5 18 /10 /octobre /2013 11:00

Si j’ai repris, en la baptisant aux côtes-de-toul chères à son cœur de buveur, la formule culte de Jean-Michel Larqué « Tout à fait Thierry », pour saluer la mise en ligne sur Daily Motion de la télé de l’ami Jean-Michel Peyronnet Edonys c’est qu’elle fleure bon le populaire et qu’elle lui va bien. Au temps où je fréquentais le stade Marcel Saupin sur les bords de l’Erdre, pour voir le FC Nantes de José Arribas, je me payais une place debout à 3 francs dans les Populaires. On se tenait chaud, on bouffait des saucisses à la mi-temps et on allait se taper des petits canons après le match.


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Jean-Michel Peyronnet (Edonys), par Sophie Toulouse

 

Le populo et le populaire sont peu mis à toutes les sauces depuis quelques temps mais ça Jean-Michel et moi nous en discuteront quand nous nous verrons.


Edonys pour moi c’est l’enfant de Jean-Michel. Bravo ! Chapeau ! Grossesse longue et difficile, pleine d’embuches et d’obstacles mais l’obstiné y est arrivé.


J’ai visionné même que j’ai vu et entendu la célèbre mademoiselle G.link

 

Pour suivre le fil de l'info en live il y a aussi Berthomeau : 

 

La fondation catholique à qui Lily Lacoste, l'héritière de Petrus, avait légué ses biens met sa cave en vente à Londres. 700 petrus et 300 latour vont être ainsi dispersés. Valeur estimée : 900 000 euros minimum. Les 300 lots recèlent des pépites issues de millésimes d’exception : 1945, 1959, 1961, 1982, 1989, 1990. Lire ICI link



EDONYS - Live Stream par EDONYS_TV

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18 octobre 2013 5 18 /10 /octobre /2013 00:09

Beaucoup de jeunes, et de moins jeunes aussi, s’étonnent et s’offusquent même de la virulence et de l’agressivité de ceux que nous qualifions d’hygiénistes voire de prohibitionnistes. Même si l’Histoire pour beaucoup se limite à des bribes vaguement retenues de leur parcours scolaire, pour  comprendre les motivations et les racines de ceux qui veulent faire notre bonheur à notre place, un zoom arrière est nécessaire.


1943 : la France est entièrement occupée par les Allemands. Création de la Milice, issue du service d’ordre légionnaires, dirigée par le secrétaire général Joseph Darnand, qui s’engage dans la collaboration et la lutte contre la Résistance. En juillet exécution de Jean Moulin, septembre-octobre libération de la Corse, décembre création des FFI et Laval fait entrer au gouvernement les pires collaborateurs : Brinon, Henriot, Darnand…


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Pr Robert Debré (1882-1978) est considéré comme l'un des fondateurs de la pédiatrie moderne. Un hôpital bordant le périphérique dans le 19e arrondissement de Paris, porte son nom, ainsi que le CHU de Reims, le pôle enfant du CHU d'Angers, l'hôpital d'Amboise (Indre-et-Loire), et le grand amphithéâtre de la Faculté de Médecine et Pharmacie de Poitiers. Il est le père de Michel Debré (1912-1996) : premier ministre du général de Gaulle et rédacteur de la constitution de la Cinquième République, de Claude Debré médecin et d’Olivier Debré artiste peintre. Il est le grand-père de Bernard Debré : urologue, professeur de médecine, député du XVIe et de Jean-Louis Debré Président du Conseil constitutionnel.


« Avilis, abrutis, les alcooliques sont devenus incapables de soutenir l’effort civique tel que celui qu’impose la guerre. La mobilisation de 1939 fut la cause de l’augmentation importante des psychoses alcooliques. L’armée elle-même est, en 1939, fortement contaminée par l’alcoolisme. Les officiers à leur mess, les troupiers à la cantine, absorbent verre sur verre… » écrivait le Pr Debré en 1945  dans son programme constructif de lutte contre l’alcoolisme comme l’une des causes de la défaite.


Le régime de Vichy, sans mauvais jeu de mots, va mettre les Français au régime sec, selon Didier Nourrisson. « Une des principales causes de notre défaite a été le mauvais état de notre santé… On buvait trop d’alcool. La quantité d’alcool absorbé atteignait le chiffre de 23 litres d’alcool pur par tête d’habitant et par an… Il ne peut y avoir de rénovation en faveur de la santé. La France a besoin d’une cure d’hygiène » La santé de la Nation 1941.


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Dès juillet-août 1940 le gouvernement de Pétain prend une série de décrets visant à limiter la production et la consommation d’alcool. Pour les boissons anisées, les apéritifs elle prononce une prohibition partielle et toute publicité pour l’alcool est interdite.


« La consommation du vin chute d’elle-même du fait de la sous-production. La viticulture souffre en effet d’un double problème : l’absence des hommes (prisonniers de guerre ou réfractaires au STO après 1943) ; la pénurie de moyens (manque de carburants pour les moteurs, suppression des approvisionnements en soufre et sulfate de cuivre pour lutter contre les maladies de la vigne). En 1942, la production tombe à 35 millions d’hl, à 28,6 millions en 1945 » note Didier Nourrisson.


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Il souligne aussi que, du fait « de l’étatisme même de Vichy » les mesures ne sont guère efficaces : « les cafés ne désemplissent pas et le nombre de bouilleurs de cru aurait doublé entre 1941 et 1944. »


Enfin il note avec pertinence « presque toutes les dispositions vichystes, à l’exception de l’interdiction des apéritifs, se retrouvent dans la législation actuelle. »


Le plan de 10 ans pour lutter contre l’alcoolisme du Comité Médical de la Résistance créé par le Pr Robert Debré


« Le peuple français a été amené à abuser des boissons spiritueuses pour des raisons sociales… Seule une thérapie sociale peut être efficace. En effet, les médecins savent bien que parmi les buveurs, il en est deux catégories bien différentes : les toxicomanes, ceux qui ont un besoin morbide constitutionnel d’un tel poison, en l’espèce le vin à haute dose ou l’alcool. Ceux-ci sont des malades, des sujets tarés ; ils sont peu nombreux et ne nous intéressent guère actuellement. Au contraire, la grande masse des Français qui consomment en abondance des boissons spiritueuses sont parfaitement normaux et équilibrés. Ils boivent pour des raisons sociales. La bourgeoisie française – les très rares toxicomanes mis à part – n’est nullement alcoolique. Dans ce milieu social, on aime les bons vins, on le déguste et on apprécie les liqueurs fines et raffinées. Mais en réalité, point d’alcoolisme. Si l’ouvrier et le paysan de même souche, de même constitution physique et psychique boivent, on sait pourquoi. Il faut le rappeler.


L’ouvrier a un logis étroit, surpeuplé, où s’entassent ses enfants, parfois une demeure sordide ; l’ouvrier agricole n’a pas de chambre pour lui, parfois pas de lit. Quel lieu de réunion est offert à l’ouvrier, quel lieu où il pourrait se distraire, lire, parler avec ses compagnons, jouer aux cartes ou au billard avec ses amis ? Où irait-il sinon au café ? Après huit heures de travail à la chaîne, fatiguant, abrutissant aussi, quelle évasion peut trouver le travailleur, si ce n’est en excitant son esprit par la boisson ? Par une lutte vigoureuse contre le patronat, les prolétaires ont obtenu une augmentation de leurs salaires et de leurs loisirs, mais, par un dispositif satanique, tout les a poussés à dépenser leurs salaires et à occuper leurs loisirs au cabaret. »


La source de cette chronique est la Bible de Didier Nourrisson « Crus et cuites Histoire du buveur »


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17 octobre 2013 4 17 /10 /octobre /2013 11:00

Votre Taulier qui sait tout et qui ne sait rien comme le fait remarquer un remarquable dégustateur bourguignon connu pour sa grande rigueur et son humour en béton armé, a appris que dans une Taule étoilée Le Bristol, chaque mois un dîner, sera organisé et imaginé par le Chef Eric Frechon. Ce dernier sera accompagné par un sommelier présentant le vin que les convives dégusteront. Un échange avec l'invité littéraire aura lieu tout au long du repas.


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Littérature, vin et gastronomie feront donc ménage à 3 au cours d’une soirée qui se déroulera au Salon Castellane de 19h30 à 22h30. Olivier Barrot, journaliste expert, présentera et interrogera l'invité d'honneur, dont le dernier ouvrage sera offert et dédicacé à chaque convive, tout comme une bouteille du vin dégusté que commentera le chef sommelier du Bristol, Marco Pelletier.


80 convives par dîner donc réservation obligatoire. (01 53 43 43 40).


Dates des prochains dîners :


Jeudi 7 novembre : Philippe Labro

Mardi 3 décembre : Amélie Nothomb

Jeudi 9 janvier : Eric-Emmanuel Schmitt

Jeudi 6 février : Hélène Carrère d'Encausse, de l'Académie Française

Jeudi 20 mars : Jean-Christophe Rufin, de l'Académie Française

 

Détails d’intendance :

-          Possibilité de réserver une table de 10 pour un groupe ou de faire une réservation individuelle


-          Prix par convive : 260 €


-          Menu créé par Eric Frechon, Chef 3 étoiles du Restaurant Epicure : Cocktail de bienvenue, 3 plats, vins choisis par le Chef Sommelier Marco Pelletier.


Je ne fais pas de commentaire sur le tarif sinon je vais me faire avoiner par François Audouze comme suppôt des rouges…

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17 octobre 2013 4 17 /10 /octobre /2013 00:09

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Après un passage au journal le Monde, de 1966 à 1977 où il a en charge les questions agricoles – en ce temps-là il y avait un spécialiste de l’agriculture dans chaque grand quotidien – Pierre-Marie Doutrelant rejoint le service « Notre Époque » du Nouvel Observateur avec un portefeuille plus élargi.  Il publiera en 1976 un livre de référence « les bons vins et les autres » au Seuil. Bruno Frappat dans son article « Pierre-Marie Doutrelant est mort », Le Monde du 24 mars 1987 écrivait « Tendrement caustique, libre par rapport aux mondanités, aux institutions, aux pouvoirs et aux idéologies », il a « des idées qu'il affectait de considérer comme rustiques » et un « cynisme bienveillant à l'égard de ceux qui prennent leurs querelles théologiques pour l'art de la conversation ».


Dans une petite chronique de 2010 j’écrivais à propos de son opus « Bien sûr, les écrits de Doutrelant ont pris quelques rides – cependant sur le Bordeaux par exemple ses pages sont une bonne contribution à la compréhension du phénomène AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur –  mais ce qui m’importe aujourd’hui, plus que le côté factuel, c’est son approche du monde du vin de ce temps. Décontractée, rigolarde, impertinente mais sans le côté vachard ou donneur de leçons. Bien sûr que le Doutrelant il en a des copains dans le vignoble mais dans son bouquin il ne leur passe pas les plats. Il n’est pas sectaire, il n’excommunie personne, dans sa liste de ses 500 bonnes adresses y’a des vignerons, des coopératives et même des négociants. Moi ça me plaît le côté carnet de route impertinent. De plus c’est bien écrit ce qui ne gâte rien je vous assure. Bien sûr, en bon Français qui regrette toujours le bon vieux temps il ne peut s’empêcher de s’exclamer « France ton vin fout le camp ! » mais il n’en geint pas pour autant et surtout ne tombe pas dans l’élitisme. Bien au contraire, il est avant tout – je le suis aussi – un franc buveur « La fréquentation des caves incline souvent au lyrisme ou à la piété. Elle nous inspire plutôt bonne humeur et irrévérence. La d’entendre chanter des cantiques au pied de l’idole enivrante, il nous est venu l’envie d’envoyer un coup de pied dans la termitière des poncifs et des pantalonnades. Sacrilège ? Non, quand le vin est bon, nous ne connaissons qu’une manière de lui faire nos dévotions, c’est lever le coude. »


Vous imaginez la tête de Rigaud et d’Élineau face à une telle déclaration, le bucher de l’Inquisition des hygiénistes-prohibitionnistes.


Ces dernières années le domaine du vin a largement régressé dans les colonnes du Nouvel Obs.


Je ne suis pas le seul à le regretter mais, ô surprise, par la conjonction de la plume de Jay McInerney – y sont plus culture qu’agriculture à l’Obs. –  Didier Jacob nous fait savoir que « Boire ou écrire, Jay McInerney refuse de choisir » et celle de Gérard Muteaud  « MUSCADET : LE RÉVEIL DU MELON » « IN MUTEAUD VERITAS ». A l‘instar du Beaujolais, l’appellation a failli se noyer sous les flots de vins médiocres. Une nouvelle génération de vignerons monte au front pour réhabiliter le melon de Bourgogne. Avec des vins remarquables.


ACTE 1


« Qui eût dit que le célèbre romancier new-yorkais, dont les personnages sont davantage portés sur la coke que sur le pessac-léognan, passait ses journées dans les caves de Latour ou de Beychevelle à siroter, à leur invitation, leurs plus divins millésimes?


Qu'il compare un savennières 2008 à la beauté «robuste et juvénile» de Milla Jovovich dans «Resident Evil», ou la cuvée 2007 à celle de la grande Ava Gardner dans «la Comtesse aux pieds nus», Jay McInerney trouve toujours le mot qui fait mouche pour traduire dans une prose voluptueuse l'impression ressentie en dégustant un rosé de Provence ou un georges-de-latour Private Reserve (un cabernet- sauvignon de la maison Mondavi). C'est en connaisseur qu'il déguste, mais c'est en écrivain qu'il raconte. » la suite ICI link 


ACTE 2


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« Les souvenirs sont tenaces. Et les émotions gustatives encore plus. Nombreux sont les consommateurs qui gardent un souvenir contrasté d’un "méchant" pot de muscadet à l’acidité ravageuse accompagnant une douzaine d’huîtres anémiques durant leurs vacances sur la côte atlantique. Ils auraient tort pour autant de se détourner d’une appellation qui recèle des trésors à prix doux. » la suite ICI link

 

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16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 11:00

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7 octobre je vous exhortais à joindre le geste à la parole : financez par crowdfunding le projet d’un vigneron Pascal Peyvergès link avec déjà une piqure de rappel link 


À 11 jours du terme de l’opération dites de crowdfunding, 75% des 2700€ sont financés soit 2030€. Si le total n'est pas atteind le projet ne sera pas financé et notre mise nous sera remboursé mais Ulule n'aura pas son collier.


35 soutiens dont certains d’entre vous chers lecteurs.


Allez encore un petit coup de collier pour Solenne dans les vignes ICI link

 

 

Le crowdfunding, « c'est une révolution », a estimé la ministre de l'Innovation et des PME, Fleur Pellerin, en guise d'introduction aux Assises de la finance participative.


Ce mode de financement permet, via un site internet, de collecter des fonds auprès de particuliers afin de contribuer à un projet, artistique, entrepreneurial mais aussi privé. L'argent peut être collecté sous forme de don, de prêt rémunéré ou non, ou, dans le cas d'une entreprise, de parts de capital.


« Nous savons tous à quel point les banques peuvent se montrer frileuses face à de nouveaux projets », a-t-elle regretté.


C'est notamment pour favoriser le financement de start-ups et de PME que le gouvernement souhaite voir se développer le crowdfunding en adaptant la législation à ces nouveaux acteurs de la finance.


Le but est d'offrir un cadre « à la fois souple et protecteur » pour développer cette activité qui représente déjà plusieurs milliards de dollars aux Etats-Unis mais reste marginale en France, même si elle connaît une forte croissance, a expliqué la ministre.link 

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16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 00:09

Le premier décret mettant fin à la production, en France, de toute production résultant de la fermentation de moût de raisin fut promulgué le 3 janvier. Il sera suivi, neuf mois plus tard, par une loi d’interdiction générale de toute production, consommation et diffusion du vin en France.


Cette législation avait été précédée d’une forte mobilisation. Ainsi un jeudi de novembre, le 17 je crois, plusieurs centaines de milliers d’opposants au projet du gouvernement s’étaient retrouvés pour manifester à Paris en dépit de l’interdiction du Préfet de Police. Peu avant 18h la manifestation avait dégénérée et des combats avaient opposés toute la nuit les vignerons et leurs soutiens aux forces de l’ordre. Bilan au petit matin : 203 morts chez les manifestants et 64 policiers tués ; les blessés se comptèrent par milliers.

 


Le lendemain de la « Jacquerie du vendredi 18 » les campagnes s’embrasèrent. Des hordes s’attaquaient aux symboles de l’Etat. Le gouvernement fit appel à l’armée, mais celle-ci mal préparée, se rendit coupable d’exactions qui contraignirent le Président de la République à faire des excuses.


Le gouvernement lança l’opération « Vin contre euros » qui eut beaucoup de succès. Des semi-remorques stationnaient devant les mairies des villages et sur les places des grandes villes où des millions de personnes y apportaient leurs bouteilles pour destruction. Le dédommagement était fixé à 3,60€ par litre.


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« Le journal télévisé du soir diffusait les images d’avions militaires couvrant de pesticides les vignes d’Alsace, des Corbières, du Val de Loire, et même l’abattage symbolique, par le Ministre de l’Intérieur conduisant un bulldozer, des murs ceignant le domaine de la Romanée Conti, en Bourgogne. »


Non très cher lecteur je n’ai pas fumé la moquette ni participé à l’académie des vins vieux de François Audouze mais vous ai fait un petit résumé des écrits de Gregory Nicolas dans son petit opus « la Part de l’orage » aux éditions rue des Promenades 8,50€.

 

Son histoire se passe en 2005 et 2006.


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Et je vous le donne en mille, cette petite histoire est contée à propos du cépage syrah et dont la chute, c’est le cas dans l’histoire, est un saint-joseph d’Hervé Souhaut.


Notre conteur déjanté, dont vous pourrez lire la profession de foi ci-dessous, secondé au trait par Singeon, nous fait découvrir à sa façon 8 cépages : cabernet franc, chenin, côt, gamay, grenache, melon de Bourgogne, pinot noir, syrah, plus 1 le merlot.


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Livre jubilatoire, bien écrit, qui fait aimer le vin et ceux qui l'aiment. Ça change des gros sabots sur mesure prout prout ma chère de certains dont je tairais les noms par ce qui me reste de charité chrétienne.

 

Tout est écrit du même tonneau... Bravo !


J’adore les petits livres et celui-ci est un amour de petit livre qui coûte le prix de mon BGO… Affaire à saisir !


Merci à l’éditrice Charlotte.

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15 octobre 2013 2 15 /10 /octobre /2013 11:00

Cette semaine c’est la semaine du Goût et à ma grande satisfaction, et au grand déplaisir sans doute de nos amis de l’ANPAA, dans le programme s’est glissé un nouveau concept, selon les organisateurs : l’Aperitivo du Goût ! « Inspiré d’une coutume milanaise, l’idée est de savourer quelques amuse-bouche  offerts pour accompagner votre boisson préférée… After work idéal, alternative maligne pour les petites faims, l’Aperitivo du Goût est le concept branché qui monte ! »


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Sans ironiser outre-mesure les amuse-bouche c’est bien sûr plus chic et bobo que les cacahuètes ou les chips mais quand à en faire un concept branché qui monte y’a un pas que les communicants ont franchis très allègrement.


L’important c’est que ça existe même avec le gimmick « L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération » même si seulement quelques bars parisiens se sont lancés dans l’aventure Aperitivo du Goût en choisissant chacun le thème qui leur tenait à cœur … un pays, une couleur, une saveur,…


-  LE CHACHA CLUB (1er)

- LES ATHLETES (2ème)

-  L'ACTE 3 (3ème)

- LE GLASS (9ème)

- LE CAFE LORETTE (9ème)

- LE BARBE A PAPA (9ème)

- LES FILS A MAMAN (9ème)

-  L'ETAGE (10ème)

- LE POINT EPHEMERE (10ème)

- ANGELO & JACQUELINE (11ème)

- LE CABINET DE SA MAJESTE (11ème)

- LE CLUB DES 5 (17ème)

- LE CLAN DES JULES (17ème)

- LE CAMARADE BORIS (19ème)

 

Paris n’est pas la France, qu’attendent donc nos belles interprofessions pour s’engouffrer  dans cette brèche à l’image du CIVB avec ses apéros Bordeaux-expérience où votre Taulier se rend régulièrement pour contempler avec plaisir des petites louves un verre à la main.


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C’est bien beau de rouspéter et de gésir sur les méchants d’en face mais il serait plus efficace d’aller au-devant d’une demande tout à fait intéressante qui contrebat l’image du vin pochtron.


Merci de le noter.

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