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25 octobre 2013 5 25 /10 /octobre /2013 00:09

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Tout a commencé au temps où je déambulais en culotte courte par monts et par vaux dans le bocage avec l’eau oxygénée de mémé Marie pour nettoyer mes petits bobos lorsque je me viandais à vélo, ensuite elle me badigeonnait de rouge (du mercurochrome quoi, pas du jaja).


Vint le temps de mes pantalons longs avec les filles, les nénettes disait-on, qui se décoloraient les cheveux à l’eau oxygénée, blond peroxydé pour se la jouer BB avec chignon incorporé, le comble de la vulgarité pour le jeune gandin que j’étais.


En mai 68, pour mes 20 ans, dans les rues de Nantes, nos amis les gendarmes mobiles casqués, lourdingues et peu mobiles nous firent manquer d’oxygène avec leurs jets de lacrymogènes et mémé Marie n’était pas là pour passer de l’eau oxygénée sur mes cabosses et le rouge était plutôt la couleur des drapeaux que celle de mes genoux.


« Laissons la peur du rouge aux bêtes à cornes »


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Puis, la vie continua comme un fleuve pas aussi tranquille qu’on le dit aujourd’hui lorsqu’au temps du septennat du déplumé de Chamalières la catastrophe arriva en 1976 lorsque Jean-Michel Jarre accoucha d’OXYGÈNE. On ne pouvait plus allumer la radio sans se taper ce sirop électronique sans intérêt. Mais le sirop, comment chacun sait, le populo adore ça et notre gars empocha le jackpot.  Vendu à environ 18 millions d'exemplaires dans le monde, il s'agit d'un des plus gros succès de l'histoire de la discographie française.


Oxygène (Part IV) fut sortie en single.


En 1997, Jarre composa une suite Oxygène 7-13, avec le même style et en utilisant les mêmes instruments auxquels il a ajouté des instruments électroniques plus modernes.


En 2007, il a réenregistré l'album Oxygène avec les mêmes instruments mais dans un studio plus moderne.


Mais me direz-vous nous tes petites histoires d’oxygène ça ne nous empêche pas de respirer, de mettre notre nez dans notre verre de vin.


Oui mais vint enfin le célèbre « oxygénez, oxygénez… » de notre Bon Pasteur Michel Rolland, gimmick dans le Mondovino de Nossiter qui mit en transe le parti des terroirs profonds du leader Vincent Pousson, que voulez-vous la bandaison papa ça ne se commande pas. Votre taulier, nullement affecté, en profitait pour commettre, en 2006 un temps que les petits loups des V.du.V ne peuvent pas ou ne veulent pas connaître, une de ces chroniques prémonitoires.link 


L'oxygène, ce lundi, je l'ai aussi trouvé, le soir venu, à la tribune de l'AG de la coopérative, en écoutant Julie Campos, la directrice de l'entreprise. Propos précis et clairs, sans faux-fuyants, la confirmation d'une orientation stratégique qui, en dépit des difficultés de l'heure, préserve le cap choisi par une entreprise de taille moyenne ancrée dans son territoire, rejette la fuite en avant et conforte les acquis d'une politique commerciale tournée vers les marchés. Notre secteur a besoin de dirigeants, d'entreprenants, hommes et femmes de conviction qui, au lieu de s'adonner au déclinisme, au petit jeu des appareils professionnels, de subir le poids des immobilismes, ne masquent pas les difficultés aux viticulteurs, prennent le risque de déplaire, agissent et se donnent les moyens de nous remettre sur les chemins de la reconquête.


Et puis la vague  rose déferla et l’INRA glosa sur l'importance de l'oxygène dans la vie des Rosés. -link. Trop compliqué pour moi !


Me reste plus pour satisfaire aux injonctions du chef de ce Vendredi du Vin fort technicien à tenter de faire des emplettes pour dénichez de l’oxygène en bouteille.


Ayant de suite écarté l’Air Liquide je me suis orienté :


1)     Vers la cuvée Bordeaux O2 est un fabuleux assemblage, réalisé dans le millésime 2005, de dix appellations et 18 châteaux, vinifié avec les conseils de Michel Rolland. Cette cuvée a été conditionnée en double-magnums, à 70 exemplaires. Un vin exceptionnel dont la vocation exclusive est d’être vendue au profit d’associations caritatives.link


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2)   Vers le rosé Oxygène du château Lamblin AB 11,97€ link

 

N’en concluez pas pour autant que nos amis bordelais ne manquent pas d’air ce serait fort désobligeant.

 


Diane Dufresne Oxygène par blitz3

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24 octobre 2013 4 24 /10 /octobre /2013 11:51

La meilleure façon de soutenir les petits producteurs c’est de mettre sa main à la poche, joindre le geste à la parole.


Démonstration par votre Taulier qui est aussi petit producteur de ciné.

Mille et Une productions c’est Anne-Cécile Berthomeau, Edouard Mauriat et Farès Ladjimi link 


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Synopsis : « France, début des années 60. Simon, catcheur, porte le masque blanc, sur le ring il est « Le Spectre ». Il propose à son ami Victor, de retour de la guerre, d’être son adversaire, au masque noir : «L’Equarrisseur de Belleville ».


Mais pour Victor, encore fragile, le rôle paraît bientôt trop lourd à porter : pour une fois dans sa vie, il aimerait être dans la peau de celui qu’on applaudit. Simon suggère alors à son ami d’échanger les masques. Mais on ne trompe pas ce milieu-là impunément… »


Critiques :


1-      Les Inrocks « Manifestement fan de l’âge d’or du catch français et du cinéma de la même époque, David Perrault a voulu recréer ses émotions d’enfant, filant la mise en abyme entre catch et cinéma, combattants et acteurs. Il est bien aidé dans son projet par les excellents Denis Ménochet et Jean-Pierre Martins, qui s’inscrivent dans la lignée des Gabin, Ventura, Depardieu – leur virilité questionnée, leur force d’incarnation et leur gouaille de faubourg. Il serait facile de ranger ce film dans la case poussiéreuse de la “rétro-nostalgie”. Le regard arrière et fétichiste est certes indéniable, mais porté depuis aujourd’hui. Un peu comme chez Wong Kar-wai, la contemporanéité de Perrault est décelable dans un récit plein d’ellipses et de trouées mentales, qui relève du songe éveillé, de l’évocation spectrale plutôt que du naturalisme de The Wrestler. Les héros de cinéma de Perrault sont morts bien avant ce soir, mais la tentative de leur accorder une petite prolongation fantomatique est un geste de cinéma romantique et touchant. » ICI link


2-      Télérama


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Au ciné il ne suffit pas d’être encensé par la critique il faut être bien distribué lors de la sortie du film sinon celui-ci tombe vite dans les trappes de l’oubli. Donc faut aller au ciné aussi pour les films des petits producteurs pour que les petits producteurs fassent un peu de beurre.


Pour ceux qui suivent le ciné je signale que Mille et Une a produit : Le cauchemar de Darwin sorti en salles en France le 2 mars 2005. Il eut un succès dans nombre de festivals de films en Europe et fut sélectionné pour un Oscar du meilleur documentaire long-format. César du meilleur premier film 2006.link

 

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Bande-annonce link et link

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24 octobre 2013 4 24 /10 /octobre /2013 00:09

« Nous sommes plus des architectes du vin que des médecins de la vigne » plaide Denis Dubourdieu. « Pourtant, on fait appel à ses services comme s'il était capable d'accomplir des miracles. Pour le grand public, Denis Dubourdieu est un parfait inconnu. Dans le milieu, c'est une star planétaire. Avec quelques autres, il fait partie d'un club très élitiste dont le savoir-faire se paie au prix fort, celui des winemakers, les faiseurs de vin. »


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Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc


« Le soir étant venu, la barque était au milieu de la mer, et Jésus était seul à terre. Il vit qu’ils avaient beaucoup de peine à ramer ; car le vent leur était contraire. À la quatrième veille de la nuit environ, il alla vers eux, marchant sur la mer, et il voulait les dépasser. Quand ils le virent marcher sur la mer, ils crurent que c’était un fantôme, et ils poussèrent des cris ; car ils le voyaient tous, et ils étaient troublés. Aussitôt Jésus leur parla, et leur dit : Rassurez-vous, c’est moi, n’ayez pas peur ! Puis il monta vers eux dans la barque, et le vent cessa. Ils furent en eux-mêmes tout stupéfaits et remplis d’étonnement. »

— Traduction d'après la Bible Louis Segond, chapitre 6, versets 47 à 51.


Pour la suite de la parabole des winemakers selon Robert Parker lire tout d'abord « Vigne experts : Les faiseurs de vins » par Jean-Pierre De La Rocque dans Challenges.fr link


Puis la « la complainte » d’Hubert de Boüard de Laforest


Le Figaro. A la suite de ce classement, avez-vous senti les relations changer avec vos confrères de Saint-Emilion, ou de Bordeaux en général ?


Hubert de Boüard  - Vous ne pouvez pas empêcher les gens de jalouser votre position. Si tous mes amis m’ont félicité pour le classement, j’ai senti chez quelques confrères un changement subtil dans nos relations. Certains ont pris un peu de distance avec moi, comme si j’étais devenu inaccessible, alors que je suis resté exactement le même. Je me trouve d’ailleurs dans une situation un peu paradoxale où je n’ai pas non plus été accepté par les 9 grands de Bordeaux (ndlr : les 1ers grands crus ou équivalents, à savoir, Ausone, Cheval Blanc, Haut-Brion, Lafite-Rothschild, Latour, Margaux, Mouton-Rothschild, Petrus, Yquem). Une anecdote à ce sujet. Après l’annonce du classement, Frédéric Engerer, le directeur général de Latour m’appelle pour me féliciter et me propose de rejoindre le groupe technique des 9 grands, un comité de réflexion et de recherche sur la vigne et la vinification. Mais, lors de leur réunion suivante, seul Engerer avait voté pour moi. Qu’importe, cela ne m’empêche pas d’avancer. J’ai du coup décidé de développer mes propres recherches avec mon équipe d’Angélus, notamment sur le rôle des levures dans la vinification, sur les sélections massales…


En savoir plus : link 

 

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23 octobre 2013 3 23 /10 /octobre /2013 11:00

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Nous, les gens du vin, dans les vieux pays producteurs de vin, passons notre temps à nous envelopper dans l’étendard de nos traditions du vin, dans les 3 couleurs de notre Histoire, pour nous vanter de le respecter, d’être soucieux de le traiter comme un convive supplémentaire à nos tables.


Est-ce la réalité ?


« Paroles, paroles, paroles… » chantait Dalida.


En prenant des accents gaulliens nous devrions proclamer « Vin, outragé ! Vin brisé ! Vin martyrisé ... »


J’exagère me direz-vous…


Alors lisez donc ce qu’écrit Claude Langlois du Journal du Québec.


« Quand je vais dans un resto chez nous, que je commande une bouteille de rouge et que le garçon me la sert à 30 degrés, je m’énerve.


Mais quand je vais en France, en Italie, en Espagne ou au Portugal, et qu’on me sert aussi ma bouteille à 30 degrés, je ne m’énerve plus. Même si je devrais peut-être, remarquez.


C’est qu’il y a longtemps que j’ai compris que dans les pays producteurs de vins, le vin est une boisson comme les autres, même plus banale encore que les autres si ça se trouve, avec laquelle on est né, mais surtout avec laquelle sont nés les arrière-grands-parents, les grands-parents et les parents (qui en boivent encore, d’ailleurs, les pauvres, mais beaucoup moins les jeunes pour qui il est un peu ringard), et c’est la raison pour laquelle on le sert sans lui porter grande attention. » la suite ICI link


Ça nous donne à nous Français d’autant plus à réfléchir que les critiques de notre cousin de la Belle Province prennent leur source chez nos voisins italiens pourtant réputés pour la qualité de leur accueil et de leur service…


Voilà un beau chantier pour nos belles interprofessions qui pourrait dépenser les picaillons des CVO à bien meilleur escient en finançant d'actions visant à l'amélioration du service du vin aux clients des cafés, des bars et des restaurants...

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23 octobre 2013 3 23 /10 /octobre /2013 00:09

Comme tout Lyonnais le sait, la capitale des Gaules, est arrosée par trois fleuves, aussi majestueux les uns que les autres : le Rhône, la Saône et le Beaujolais. Je devrais écrire était car du côté du Beaujolais la source a depuis quelques années un fort petit débit laissant la place aux impérieux côtes-du-rhône même qu’Inter Rhône m’a invité à une dégustation exceptionnelle des Vins des Côtes du Rhône Au musée d'art contemporain de Lyon le mercredi 27 Novembre 2013 de 19h30 à minuit. Pure provocation en pleine saison du bojolo nouveau 2013.

 

Deux questions gigognes : mais jusqu’où iront les côtes-du-rhône et où donc s’arrêtent les côtes-du-rhône ?


J’aimerais le savoir !

 

Y’a des gens à Inter Rhône qui sont payés pour me répondre. J’attends.

 

Mais le sujet du jour n’est pas là.

 

Il est à Lyon et au bord de l’Yon.


Lyon, maire Gérard Collomb, troisième ville de France, tout le monde connaît mais pour moi en toute logique le vin de Lyon devrait être celui des coteaux-du-lyonnais. C’est d’autant plus vrai qu’il existe un pot lyonnais qui est une bouteille au fond très épais ayant une contenance de 46 cl dans laquelle on sert le vin dans les bouchons. Rassurez-vous, je ne suis pas du tout  rond, les bouchons de Lyon ne sont pas les bouchons de liège, mais des lieux de perdition où l’on mange bon.


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« Au Moyen Âge, l'unité de mesure est appelée l'Asnée, cette mesure détermine la charge qu'un âne pouvait porter en un seul voyage, qui correspond à 93 litres Puis, au XVIe siècle l'unité devient le pot; il a une contenance de 2,08 litres. Au XVIIe siècle, sa contenance est encore abaissée à 1,04 litre. Ce n'est qu'une loi du XIXe siècle, en 1843, qui fixe la contenance du pot lyonnais à 46 centilitres. C'est au XIXème siècle que le pot lyonnais fit son apparition. Les canuts ou « soyeux », en effet, avaient droit à 50cl de vin payé par le patron. Ces derniers, pour les exploiter un peu plus, firent réduire la contenance du pot de 50cl à 46cl. De cette manière il était donc possible de remplir, avec 1 litre de vin, 2 pots + le verre du patron ! »


Mais que faisait Mélanchon !


Pour appuyer mes dire je vous mets sous le nez un pot lyonnais édité par les coteaux-du-lyonnais.


Mais l’Yon, qui connaît l’Yon ?


Moi bien sûr puisqu’il coulait sous mes fenêtres lorsque j’ai aménagé dans le chef-lieu du département de la Vendée de nombreuses fois baptisée : La Roche-sur-Yon a changé 8 fois de nom en moins de 70 ans :


La Roche-sur-Yon, avant 1804 ;

Napoléon-sur-Yon, sous le Premier Empire (de 1804 à 1814) ;

La Roche-sur-Yon, durant une quinzaine de jours en 1814 ;

Bourbon-Vendée, pendant la Restauration (d’avril 1814 à avril 1815) ;

Napoléon, lors des Cent-Jours (d’avril 1815 à juin 1815) ;

Bourbon-Vendée, pendant la Seconde Restauration et Monarchie de Juillet de juin 1815 à 1848 ;

Napoléon, pendant la Deuxième République (de 1848 à 1852) ;

Napoléon-Vendée, durant le Second Empire (de 1852 à 1870) ;

La Roche-sur-Yon, depuis 1870.

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L'Yon principal fleuve côtier du département de la Vendée, 56 km, est un affluent du Lay. La rivière s’y jette dans la commune du Champ-Saint-Père, auprès du lieu-dit Noailles. L'Yon prend sa source à la limite des communes de La Ferrière et de Saint-Martin-des-Noyers. Il traverse Dompierre-sur-Yon et entre dans la retenue d'eau de Moulin-Papon, qui alimente la ville de La Roche-sur-Yon en eau potable.


Mais qu’est-ce donc que Le Sang de l’Yon ?


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C’est un vin de pays de Vendée élaboré en biodynamie à partir du cépage négrette, appelé chez nous ragoûtant, par Jean-Marc Tard de Chaillé-sous-les-Ormeaux domaine des deux jumeaux.link 


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Selon Guy Lavignac, avec qui j’ai travaillé au temps de l’ONIVIT, « la négrette fait partie de la famille des cotoïdes avec le côt ou le tannat. Cette famille est issue du vignoble du Sud-Ouest de la France. Au VIe siècle on trouve trace d’écrits mentionnant un cépage noir du nom de « Mavro = noir en grec », cultivé dans cette région. Au XVIIe siècle, on le retrouve sous le nom de « Negret ». La négrette s’est peu à peu fixée dans la Haute-Garonne, le Tarn-et-Garonne, et le Tarn d’où elle a disparu aujourd’hui. Elle est référencée depuis des siècles dans la vallée du Tarn. Jules Guyot la mentionne dans le vignoble de Fronton et celui de Gaillac. Lors de l'accession à l'AOC, seul Fronton la garde, preuve que sa culture avait été délaissée à Gaillac au cours du XXe siècle. »


Pour clore ce grand balayage matinal culturo-vineux je pose deux actes d’importance :


-         J’ai empli le pot de Lyon du Sang de l’Yon par pure provocation ;


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-         Je vous propose de découvrir par pure provocation un coteaux-du-lyonnais blanc 2012 du Domaine Clos Saint-Marc link


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Pour les petits parigots têtes de veaux et leurs petites dévotes je précise que j’ai acquis :


-  Le Sang de l’Yon chez L’amitié Rit à Montreuil link


- Le coteaux-du-lyonnais blanc 2012 du Domaine Clos Saint-Marc à la cave des pailles rue Daguerre link 

 

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22 octobre 2013 2 22 /10 /octobre /2013 11:00

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C’est Elodie Moreau dans Parents qui donne l’information ICI link« Néanmoins, tous les professionnels ne partagent pas cet avis. Dans les colonnes du Daily Mail, le docteur Allan Pacey, de l'Université de Sheffield (Grande-Bretagne) explique  « que l’anxiété est aussi extrêmement mauvaise pour la fertilité car elle augmente la production des deux hormones : le cortisol et l’adrénaline. Et pour certaines femmes, il est préférable de boire un verre de vin par semaine que de stresser à l’idée de s’en priver ».


Qu’en pense le Dr Charlier ?


Si vous souhaitez avoir des nouvelles de sa Loute c’est ICI link

 

L'alcool plus néfaste pour les femmes que pour les hommes

 

L'égalité des sexes ne passe pas par la boisson. Des chercheurs ont mis en évidence que l'alcool serait plus néfaste pour les femmes que pour les hommes. link

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22 octobre 2013 2 22 /10 /octobre /2013 00:09

Belle entrée en matière qui va plaire à mon ami François le bourguignon, pour lire l’intégrale de cette charge il vous faudra attendre le cul de cette chronique et subir mes petits écrits pondus au petit matin du dimanche passé.


Je produis beaucoup, trop diront certains, mais qu’est-ce donc que deux petites chroniques journalières dans la vie d’un homme, rien que des scories qui s’accumulent sur la Toile. Ce stakhanovisme a pourtant du bon, il permet parfois de renouer des liens avec des personnes croisées au fil de sa vie professionnelle ou personnelle.


Tout commence par une enveloppe, adresse manuscrite, déposée dans mon casier rue de Vaugirard, l’annexe du Ministère de l’Agriculture où séjournent les vieux « hauts serviteurs » de l’Etat – le gagatorium en langue ordinaire.  Le courrier électronique m’a tué devrait être le nouveau slogan de la Poste, je passe donc très rarement dans le local prévu pour cette antiquité.


Intrigué par la tronche de cette lettre, qui n’a rien d’administrative, je la décachète avec fébrilité.


Nouvel étonnement, le feuillet est manuscrit, à la plume et à l’encre bleue, à la manière d’une ordonnance médicale. Il me faut décrypter.


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Mon correspondant m’indique en entame qu’il est tombé par hasard sur internet sur des sites faisant état de mon activité dans le domaine du vin avant d’indiquer que cela lui a rappelé de … (je ne décrypte pas) moments rue de Varenne.


Je fronce les sourcils, le patronyme de l’auteur de la lettre, qui n’est pas son patronyme d’auteur, me dit quelque chose mais, en dépit d’une plongée dans ma mémoire, je ne le resitue pas.


Est joint à la lettre un carton d’invitation pour le 1er octobre dès 19 heures à une rencontre-dédicace à la librairie L’Écume des Pages à l’occasion de la parution de son second roman. « Précipitation en milieu acide »


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Comme c’est étrange me dis-je :


-         La librairie L’Écume des Pages est ma librairie de référence ;

-         L’éditeur du roman est Olivier Bardolle, qui est aussi écrivain, a fait l’objet de mes attentions de chroniqueur  « l’élite de l’apparence selon Olivier Bardolle «Homme d’affaires le jour, écrivain la nuit» et réac assumé link


Bref, je me fais une fête de pouvoir me rendre à l’invitation de Pierre Lamalattie.


Patatras, en consultant mon smartphone je constate avec horreur que nous sommes le 2 octobre et que le pince-fesses littéraire germanopratin est passé.


Furieux je suis.


Je me rue sur Google.


J’y découvre que  « Comme l'auteur dans une vie antérieure, son personnage s'ennuie au ministère de l'Agriculture. Profondément. Il traverse l'existence comme un passager monté dans le mauvais train. Quand il ne s'occupe pas des «restructurations et des plans sociaux dans les industries agroalimentaires», il est «une sorte de conseiller d'orientation pour les étudiants». Idéal pour observer les mécanismes de l'«aliénation et de la servitude en milieu professionnel», mais aussi pour s'interroger sur la notion de «vocation», explique ce grand sosie poivre et sel de Benjamin Biolay, en vous servant un bol de thé avec les gestes précautionneux d'un Michael Lonsdale. »


Ma mémoire s’éclaircit : PL dit Pierre Lamalattie travaillait à la défunte DIAA, rue Las-Cases, au temps de Chavarot puis de Guthmann, alors que j’étais directeur-adjoint du cabinet. Sans me pousser du col je devais être un des rares dans la maison Agriculture à m’intéresser à ce qu’il faisait.


Je continue donc ma recherche et je tombe sur le blog d’Alain Bagnoud qui écrivait lors de la sortie du premier roman de Pierre Lamalattie, 121 curriculum vitae pour un tombeau


« Je comprends pourquoi Antonin Moeri m'a passé ce livre. Nous sommes tous les deux des amateurs des romans de Houellebecq. Et là, quand on commence le roman de Pierre Lamalattie, 121 curriculum vitae pour un tombeau, on se dit tout de suite: « Mais il y a quelque chose. Une parenté. Un ton. Une écriture. »


Du coup, quelques clics sur internet nous apprennent que Houellebecq et Lamalattie sont deux vieux amis. Ils ont fait Agro ensemble quand ils étaient jeunes, se sont liés, fréquentés. Chacun a servi de modèle à l'autre. Lamalattie a inspiré le peintre Jed Martin dans le dernier Houellebecq, La carte et le territoire. Houellebecq est représenté sous le nom de Jonas dans le roman de Lamalattie.


Ce qu'ils ont surtout en commun, c'est un style. Un ton détaché, des phrases simples, une ponctuation qui place toutes les incises entre deux virgules. Un humour aussi.


Cependant Pierre Lamalattie n'est pas un clone de Houellebecq, un pasticheur. Il a sa matière à lui, son originalité, sa manière de considérer le roman. Il n'est pas autant pessimiste que le prix Goncourt 2010, chez lui, l'art est une consolation et une interprétation satisfaisante de la vie, et il y a des moments intenses qui valent la peine d'être vécus. Ceux qui n'aiment pas Michel peuvent lire Pierre avec profit. Comme l'écrit avec pas mal de malice Eric Nauleau, ce serait Houellebecq qui aurait écrit un bon roman. »


Caramba moi qui ai pisté Michel Houellebecq depuis l’origine avec son « Extension du Domaine de la lutte »  voir chronique Une caricature de socialiste agricole link je commençais à trouver que les fenêtres du hasard m’offraient une succession de ces fameux liens que j’appelle souvent de mes vœux dans mes chroniques.


Autre découverte Pierre Lamalattie se consacre à la peinture depuis 1995 et expose régulièrement ses œuvres. Ça tombe bien, je suis fou de peinture et la sienne me plaît (voir vidéo)


Conséquence immédiate je fonce sur ma flèche d’argent : direction L’Écume des Pages où je fais l’acquisition de « Précipitation en milieu acide ».


Je le lis dans mon lit.


La présentation de Précipitation en milieu acide par l’éditeur est pertinente.


Oui c’est « un roman hilarant qui offre une plongée saisissante dans les mœurs et la réalité socio-professionnelle de notre époque. »


Oui, le regard Pierre Lamalattie est acéré et sa plume trempée dans l’acide.


Oui, il y a chez lui un côté « Marcel Proust des PME de province », qui lui fait pointer « les détails de notre époque et les tics de langage qui expriment toute la vanité contemporaine, la modernité maladive, et le vide sidéral dans lequel chacun tente pourtant de se faire valoir, telle la femme du narrateur qui envisage son couple et sa sexualité dans un souci d’efficacité et selon des conseils de management. »


Donc, samedi dernier, lisant au lit Précipitation en milieu acide car je lis mes romans au lit, page 141, je tombe en arrêt, tel un épagneul breton, sur une réponse de Luc Pontgibaud, ami du narrateur, qui vient de faire l’objet d’une promotion dans sa boîte Unibov.


-         Et ta prise de fonctions s’est bien passée ?


-         Oui, oui ! a-t-il dit en s’essuyant la bouche. Pas de problèmes ! Le seul truc qui m’a un peu contrarié, c’est d’avoir un adjoint. Pourtant, je n’en avais pas demandé. Mais Marchon, le DG, a insisté : « Vous verrez ! Berthomeau est un garçon très gentil ! Il est là depuis plus de quarante ans, c’est la mémoire vivante de votre service ! »


Vraiment ça fait tout drôle de voir son patronyme couché sur une page de roman. Je me suis précipité comme un mort de faim sur les pages qui suivaient et j’en ai eu pour mon argent car le Berthomeau d’Unibov, vieux garçon, qui « sent le vieux » au dire de Béné l’épouse du narrateur, qui porte « le même costume trois pièces, à chevrons, été comme hiver », pétainiste, tout moi en quelque sorte, n’est vraiment pas à piquer des vers.


Pendant 5 pages je me suis vraiment gondolé dans mon lit.


Mais comme un bonheur ne vient jamais seul dans la foulée le narrateur fort ronchon nous gratifiait d’un nouveau morceau de bravoure :


« Les légumes farcis m’avaient considérablement assoiffé. Mais Luc s’obstinait à me servir du vin par petites doses, remplissant à peine le fond de mon verre. Il voulait, à chaque fois, que je goûte son pinard, que je l’apprécie, que je le commente. En particulier, il tenait beaucoup à ce que je donne mon avis sur plusieurs bordeaux en compétition. Il faisait partie, paraît-il, depuis plusieurs mois, d’un club d’œnologie pour VIP haut de gamme. Non seulement c’était désormais un amateur d’art attesté, mais c’était aussi un amateur de vins. Il caressait d’ailleurs l’idée de se constituer une cave à la hauteur de ses ambitions. Ça a fini de m’énerver. J’ai été catégorique.


-         Le bordeaux, ouais… Je veux bien ! Ouais ! Mais de toute façon, je n’aime pas les étiquettes avec château-ceci, château cela. C’est tape-à-l’œil. Je n’aime pas non plus la forme  de ces bouteilles, cylindriques, fonctionnelles, moches…


-         C’est nouveau ça, a dit Pontgibaud. Tu n’aimes pas la forme des bouteilles ?


-         Non ! ai-je répondu avec netteté. Je préfère les bouteilles de bourgogne. C’est sensuel, au moins une bouteille de bourgogne. C’est agréable à tenir dans la main. C’est doux, ça s’arrondit, ça s’évase, ça se développe. La comparaison avec une femme s’impose, je veux dire une femme qui aurait ce qu’on appelle un cul. Ce n’est pourtant pas difficile à comprendre. Un cul ! Les bouteilles de bordeaux ont les fesses tristes. On dirait des fesses de sportives, étroites, fermes et dénuées de poésie. Voilà le problème. »


Sans oser me hausser du col je trouve qu’il y a dans le ton un soupçon de Berthomeau dans ce Pierre là, pas le Berthomeau du roman mais votre Taulier bien-aimé.


En comptant sur mes doigts ça doit faire plus de 20 ans que PL dit Pierre Lamalattie et moi ne nous sommes pas vus. En ce temps-là il frisait la trentaine et moi j’étais un fringuant, et sans doute arrogant, quadragénaire.


À propos de celui qui s'appelait encore Michel Thomas – il choisira son nom de plume, Houellebecq, plus tard – son collègue dans la promotion 1975 de l'Agro, Pierre Lamalattie remarquait dans une interview lors de la sortie de son premier livre « Nous avons été proches pendant vingt ans, je ne l'ai pas vu depuis plus de dix, dit doucement Lamalattie. Je ne sais pas exactement ce qui s'est passé. Peut-être qu'une bonne scène de ménage aurait été souhaitable... C'est un peu triste et un peu douloureux, vous savez. Michel est un type gentil, je crois qu'il a été un peu dépassé par son succès. J'ai bien aimé ses livres, j'espère le revoir un jour.» En attendant, ils vont pouvoir continuer à dialoguer par romans interposés. La littérature peut aussi servir à ça. »


Bien sûr je ne chalute pas en haute mer littéraire comme ces deux-là mais, si le cœur lui en dit, j’invite Pierre Lamalattie, que j’appellerai Pierre pour ne pas me prendre les pieds dans le tapis, à partager le pain et le sel au restaurant Les Climats 41 rue de Lille link  pour lui faire apprécier une belle bouteille de bourgogne qui n’aura pas la fesse triste. Et de toute façon aucun cul de bouteille de bordeaux dénué de poésie à l'horizon puisque la maison ne propose que du bourgogne.


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PIERRE LAMALATTIE EXPOSE SES CURRICULUM VITAE par Legrand-Durien

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21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 11:00

Au temps où j’étais pensionnaire à l’école d’Agriculture de ND de la Forêt, outre que la plupart d’entre nous ne rentrions chez nous qu’à la fin de chaque trimestre – nous ne bramions pas que ce fut un traitement inhumain que d’être ainsi séparés de nos parents. Moi, je voyais de la fenêtre du dortoir le toit de la maison du Bourg-Pailler mais je subissais le même traitement – nous devions observer pendant certains repas au réfectoire le Grand Silence. Celui-ci s’instaurait de toute façon sitôt après le dîner.


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Autre temps, autres mœurs, j’en conviens mais de grâce arrêtons de qualifier de barbares des pratiques qui ne nous ont pas transformées en aigris ou en révoltés, bien au contraire. Le tintamarre médiatique de ces derniers jours a porté l’indécence à un degré jamais égalé.


Plus souriante l’initiative du restaurant Eat de Brooklyn, dans le quartier de Greenpoint, où l'on dîne, une fois par semaine, dans le silence le plus complet. L'objectif affiché : vivre une expérience zen et se concentrer sur la saveur des plats.link 


Les esprits chagrins me feront remarquer qu’il s'agit d'un repas végétarien, bio et locavore, en quatre services au coût de 40 dollars.


Bien évidemment, les téléphones portables sont bannis ce qui priverait mes copines blogueuses de Twitter comme des malades. Vous ne pouvez pas savoir comme c’est parfois désagréable d’être face à des convives scotchés à leur écran, comme emmurés dans un monde virtuel où la vie à disparue.


Oui ce matin j’aspire au GRAND SILENCE des médias, de toute cette flopée de soi-disant journalistes, Apathie étant bien sûr leur chef d’escadrille, qui nous saoule de leur bavardage creux, redondant et insignifiant…


Fermez vos grandes gueules, je préfère les mouettes !


Laissez-moi manger en paix mes carottes bio tout justes arrachées du potager sinon je vais me fâcher tout rouge…

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21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 00:09

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Dans un monde de plus en plus uniformisé, lisse et plat, les produits sont formatés, industrialisés, reproduit sur des normes quasi-identiques sur tous les continents. Les marques mondiales, dominatrices, prescriptrices, afin d’augmenter leur part de marché sur les marchés émergents ou la garder sur les marchés matures, cherchent à se différencier, à trouver des marqueurs packaging pour capter de nouveaux adeptes. Une nouvelle tendance pointe son nez : les produits sexués.


Le département marketing de Danone, en dépit du flop de Densia, yaourts enrichis en calcium pour les femmes exposées aux risques d'ostéoporose, a choisi avec Danone for men de faire un mixte entre une pub pour déodorant et pour voiture. Dans un écrin noir, ce yaourt épais, hautement protéiné et bien sûr pauvre en matière grasse pour préserver les hommes attentifs à leur ligne des poignées d'amour s'adresse ouvertement au public masculin. Le packaging est lourdement évident : un pot ou une bouteille noire affichant un « Danone for men » accentué par un « e » doté de la flèche du dieu Mars, symbole masculin au cas où les mecs seraient bouchés à l’émeri.


Danone commercialise donc depuis le mois de juin en Bulgarie, l’autre pays du yaourt, un yaourt dédié aux hommes. La publicité associée en rajoute encore une couche : un homme habillé en noir circule dans un monde blanc et chemin faisant fait tomber toutes les secrétaires comme des mouches.


« En France, l'alimentaire compte assez peu de produits sexués, et notamment destinés aux hommes, qui affichent un marketing aussi brutal. C'est plus éloigné de nos codes culturels. » explique Xavier Terlet, du cabinet XTC, spécialiste des marques. Pas tout à fait une nouveauté : en 2007, Coca-Cola ouvrait la voie avec son Coca Zéro, cible « public jeune masculin habitué aux bonnes choses de la vie mais « avec zéro contraintes ». En 2010 Kellogg's présentait « la première céréale qui fait du bien au mâle » et Apéricube proposait aux gros culs devant le foot à la télé des saveurs pizza-nature-chorizo « y'a match ».


Ça c’est pour la grande bouffe mais ce sexage alimentaire a depuis quelques années touché le monde du vin. Pour preuve ce que j’ai trouvé sans beaucoup me fouler sur la Toile : article par Charlène RAVERAT, le 10/10/2013 link . Je suis sûr que ça va mettre Michel en ébullition.


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© Thinkstock

 

« Peu importe votre caractère ou votre style, il y a un vin qui vous convient. Aujourd'hui, les femmes apprécient de plus en plus de boire du vin et, comme dans la gastronomie, nous avons toutes nos préférences.


Aujourd'hui, 3 bouteilles sur 5 sont achetées par des femmes. Elles ont développé une sensibilité aux vins depuis quelques décennies. En effet, nous avons plus de nez que de bouche, contrairement aux hommes, car nous avons plus l'habitude de faire la cuisine. Nous sommes donc très sensibles aux arômes évoquant des fleurs, des fruits ou des minéraux et nous nous tournons vers des saveurs douces, voire liquoreuses. D'ailleurs, on qualifie souvent de «  vin de femme » les vins sucrés.


 Champagne pour la working-girl


Toujours en vadrouille, dans les avions ou dans les déjeuners de travail, la working-girl a besoin de bulles pour décompresser. Avec un champagne brut léger aux bulles fines ou un champagne rosé de saignée, elle va apprécier un début ou une fin de repas. Surtout avec une gourmandise comme un fondant au chocolat. La working-girl n'est pas une grande amatrice de vin, elle préfèrera se désaltérer avec un Crémant mais sera tout de même exigeante sur la qualité du produit.


 Rosé et vin blanc pour la bobo


Dans les milieux mondains, la bobo préférera boire du vin blanc. Avec le blanc, on retrouve le côté fruité et floral. Un verre de Monbazillac ne se refuse pas. Tout comme Jurançon, Bergerac... Sauternes, Loupiac, Sainte-Croix-du-Mont.


Pour le rosé, elle le choisira pour ses nuances épicées  et sa légèreté comme les vins de Loire, les Côtes de Provence, Tavel ou les vins de Corse. En apéro avec quelques amis au bout de la Seine ou lors d'un barbecue le dimanche.


 Vin rouge pour la casual


La majorité des femmes préfèrent le vin rouge. Il faut avoir un fin palais et savoir l'accommoder avec les meilleurs mets. Car le vin rouge est un vin souple, fruité et fin. Il y a une attirance envers les vins rouges de la Loire, les Gamay, les Beaujolais ou d‘autres plus tanniques comme Saint-Emilion, Pomerol ou Margaux. Les femmes vont idéalement boire du vin rouge lors d'un rendez-vous galant pour accompagner un repas frugal ou un plateau de fromages. »


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20 octobre 2013 7 20 /10 /octobre /2013 07:00

Adeline s’initiait à l’art de la confection de la sauce tomate et des raviolis à la vénitienne avec le chef Daniele qui en profitait pour lui faire une cour assidue, théâtrale, avec force de gestes et de compliments appuyés. Le pauvre, beau gosse, cheveux de jais, un peu empâté, se laissait prendre au jeu du chat et de la souris, que pratiquait avec gourmandise, ma nouvelle compagne. Elle ne faisait rien pour décourager ses assiduités mais dès qu’il la serrait de trop près, un petit coup de patte, griffes rentrées, lui signifiait que la limite était atteinte. Et l’autre, sans jamais se décourager, reprenait de plus belle. Adeline, même concentrée sur son apprentissage, lorsqu’elle le regardait faire, lui parlait de moi, en un italien, de plus en plus compréhensible, truffé de mots crus bien français. Tout simplement, elle lui décrivait nos ébats amoureux, avec force détails, et Daniele, qui certes ne comprenait pas tout, marquait l’étendue de sa souffrance par des mimiques de supplicié. Bien évidemment, je n’assistais pas aux séances c’est Adeline qui me le racontait lorsqu’elle revenait avec le fruit de son travail. Je soupirais tout en me délectant. Elle riait. « Je suis une femme fidèle…

-         Et moi un infidèle congénital…

-         N’exagère pas mon grand, avec moi tu ne trompes pas ton épouse légitime…

-         Je fais quoi alors ?

-         Tu inities une fille qui aime les filles à la dure vie que l’on vit…

-         Tu plaisantes j’espère !

-         Non je suis des plus sérieuses. Tu transmets…

-         Vu comme ça tu soulages ma conscience.

-         Arrête ton char et reprend ton récit car, maintenant que je te nourris, tout travail mérite salaire…

-         Puisque c’était mangeable je m’exécute !

-         Espèce de grand salaud, dis-moi que c’était délicieux !

-         Plus que cela ma belle un enchantement…


Avant de rencontrer Marie, je vivais de peu, arrondissant mon petit pécule comme pion à mi-temps dans une boîte de curés. Mon menu-type : pâtes, œufs au plat et riz au lait me comblait comme tes excellents raviolis. Sapé comme un prince par ma très chère maman j'étais un privilégié car je logeais en ville. Un rez-de-jardin, rue Noire, dans le pavillon d'une vieille baveuse pour qui j'assurais l'approvisionnement et la maintenance de sa chaudière à charbon. Certains soirs, lorsqu'elle s'ennuyait, je devais me taper un petit sherry avec des gâteaux secs en sa compagnie. C'est dans sa salle à manger Henri III, sur la chaîne unique, que j'ai vu Marcel Barbu, candidat à la première présidentielle au suffrage direct, en 1965, pleurer. Beaucoup de mes copains ou copines, fauchés, vivaient à la Cité U de la Jonelière, loin du centre, dans des piaules de neuf mètres carrés, meublées dans le style fonctionnel des prisons. Passé vingt-deux heures ils étaient coupés de tout, crevaient d'ennui et, pour couronner leur solitude, ils subissaient un règlement intérieur digne d'un internat de jésuites : interdiction de bouger les meubles, d'accrocher des photos aux murs, de manger dans sa piaule. La cerise sur ce gâteau déjà lourd était, bien sûr, l'interdiction faite aux jeunes mâles d'accéder au pavillon des filles.


La revendication de la mixité horrifiait beaucoup des mères dans les salons où je traînais encore mes guêtres. En les écoutant décrire l'effondrement des valeurs morales qui s'ensuivraient, je balançais de leur rétorquer que leurs filles n'avaient de cesse de m'offrir, sous leurs jupes plissées, les mêmes avantages à domicile. Mais, à quoi bon m'offrir ce plaisir, j'étais déjà ailleurs, loin des appâts vénéneux de ces oies blanches des beaux quartiers. Lors d'un dîner, le recteur d'Académie, un gros au teint apoplectique, enserré dans un costume trois pièces à rayures tennis, qui le faisait ressembler à un parrain de la Cosa-Nostra, en tirant sur son havane, et en sirotant son Armagnac hors d'âge, devant la basse-cour décatie, avait conclu sa brillante analyse de la situation, d'une remarque de haute portée morale « Hier, ils réclamaient des maîtres ; maintenant, ils leurs faut des maîtresses... » Tout le monde s'était esclaffé, sauf Pervenche, la fille de la maison, et moi. Elle m'avait chuchoté dans l'oreille « on monte dans ma chambre sinon je dis à ce vieux satyre qu'il parle en expert puisqu'il se fait maman... »

 

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