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18 septembre 2021 6 18 /09 /septembre /2021 06:00

 

 

Rien ne vaut l’expérience, les grands auteurs cités plus bas, n’ont jamais mené de leur vie un âne bâté, moi si pendant 8 jours dans les Cévennes sur le sentier Stevenson, c’était une ânesse, et je peux affirmer qu’elle était bien plus intelligente, plus futée, que beaucoup de mes collègues du CGAER.

 

 

Le bât, c’est pour ces beaux esprits, la soumission, la servitude, la domination du bipède sur l’animal, alors affirmer qu’un âne bâté est une  personne sotte ou ignorante, comme le fait Le Larousse, relève de l’escroquerie intellectuelle. C’est faux, un âne bâté vaut bien plus, es plus utile que beaucoup de nos logues qui vivent le monde le cul su leur fauteuil face à leur écran.

 

 

Voilà c’est écrit. Je passe la parole à ceux qui chargent ce pauvre âne bâté.

 

  • Le Dictionnaire d’expressions et locutions d’Alain Rey et Sophie Chantreau du Robert (poche 1997) réserve presque deux pages aux expressions consacrées à l’âne :

 

 

Âne bâté

Âne de Buridan

Méchant comme un âne rouge

Saoul comme un âne

Bonnet d’âne

Coup de pied de l’âne

Faire l’âne pour avoir du son

Greuler (ou beugler) comme un âne

Faire l’âne pour avoir du son

Tirer un pet d’un âne mort

L’âne frotte l’âne

Il y a plus d’un âne à la foire qui s’appelle Martin

Chanter à l’âne, il vous fera des pets

À laver la tête d’un âne, on perd sa lessive

Le plus âne des trois n’est pas celui qu’on pense

 

 

Il n’est pas d’animal, plus hérissé, plus sale et plus gonflé de vent, que cet âne bâté qu’on appelle un savant.

Victor HUGO : Le roi s’amuse

 

 

Ici, j’agis comme bon me semble, monsieur, et je vous engage à y songer. - commandant, - dit *Pleyston tout bas, -vous savez qu’il est bourru et bête comme un âne. - mon cher lieutenant, veuillez, je vous prie, faire exécuter mes ordres,  » -dit le commandant.*Pleyston sortit.  »

SUE Eugène, Atar-Gull, 1831, p. 20, LIVRE Quatrième

 

 

Son honnêteté et celle de son illustre famille. Ce sont des gens de tout coeur et de toute probité. S’il tient de Monsieur son père, il doit être bête comme un âne, mais très dévoué, très fidèle et très laborieux. Ensuite Madame sa mère a peut-être pris ses précautions dans les temps pour qu’il ne fût pas

SAND George, Correspondance : printemps-fin décembre 1837, 1837, p. 140, 1549 à CHARLES DUVERNET

 

Dit *Buteau, en s’asseyant un instant près de son père, pour le flatter. Si c’est gentil, d’abuser de cet innocent, parce qu’il est fort et bête comme un âne ! Ensuite, il attaqua les *Delhomme, qui se trouvaient en contre-bas, au bord de la route. Ils avaient le plus beau vignoble du pays.

ZOLA Émile, La Terre, 1887, p. 353, Quatrième PARTIE

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17 septembre 2021 5 17 /09 /septembre /2021 09:00

Une couverture illustrée par un dessin de CHAVAL.

 

« Des chocolats pour le directeur, comme son titre l'indique, est un petit cadeau à déguster : cet ensemble de courtes nouvelles, composées pour la plupart dans les années 1960, paraît à l'occasion des 90 ans de la naissance de Slawomir Mrozek. À l'origine, ces textes très brefs étaient destinés à être lus à la radio polonaise »

 

J’ai choisi l’Ascenseur pour plein de raisons :

 

  • La première, sérieuse,  c’est que la nouvelle est un bijou d'absurdité.

 

  • La seconde, moins sérieuse, en hommage au couple célèbre Roux&Combaluzier.

 

 

  • La dernière, c’est que j’aimerais qu’on me renvoie un jour l’ascenseur.

 

L’ASCENSEUR

 

Le camarade Directeur nous convoqua et nous annonça :

 

- Voilà, messieurs, je vous annonce un investissement important : on va installer un ascenseur.

 

Nous fûmes tout d’abord quelque peu étonnés car notre bâtiment n’avait pas d’étage.

 

- C’est comme ça, déclara le Directeur. C’est la modernisation, et on ne peut y échapper. Si je vous ai convoqués aujourd’hui, c’est justement pour que nous réfléchissions ensemble à la façon dont nous pourrions résoudre ce problème.

 

Nous tournâmes et retournâmes le problème dans tous les sens et finîmes par trouver une solution. Une équipe d’ouvriers vint installer l’ascenseur selon le plan, fort simple du reste, que nous avions établi.

 

Nous louâmes les services d’un travailleur qui, posté au  rez-de-chaussée, veillait à ce que toute personne entrant dans le bâtiment descendît en ascenseur d’abord au sous-sol, puis remontât et ressortit au rez-de-chaussée. Par contre, tout un chacun qui quittait le bâtiment était obligé d’emprunter l’ascenseur pour monter dans les combles et redescendre ensuite au rez-de-chaussée.

 

Tout alla pour le mieux. Jusqu’au jour où une consigne nous enjoignit, dans le cadre des économies de fonctionnement de l’ascenseur, de ne l’utiliser que pour monter ; et, de là-haut, de redescendre à pied.

 

Les choses se compliquèrent alors sensiblement ; Dorénavant, toute personne qui voulait pénétrer dans le bâtiment devait d’abord descendre à pied au sous-sol et y attendre l’ascenseur, pour pouvoir ensuite remonter au rez-de-chaussée. Et tous ceux qui voulaient sortir avaient le droit de monter en ascenseur dans les combles, mais de là, il leur fallait regagner le rez-de-chaussée à pied.

 

Tout cela dut néanmoins user exagérément le mécanisme de l’ascenseur, car nous reçûmes un avenant à la consigne précédente, qui précisait que, même pour monter, seuls les Chefs, les femmes enceintes, les personnes décorées de médailles – médailles d’argent au minimum – et les invalides avaient le droit d’emprunter l’ascenseur.

 

Fort malencontreusement, aucune de nos employées, à cette époque-là, ne pouvait entrer dans la deuxième catégorie ; nous leur adressâmes donc un chaleureux appel d’encouragement. Par ailleurs, nous n’avions pas de personnes décorées de médailles ; quant aux invalides, il y avait bien quelque chose qui manquait au Comptable, mais cela, il tint à le passer sous silence. De ce fait, le Directeur fut le seul à pouvoir utiliser l’ascenseur. Le problème ne disparut que lorsque l’ascenseur tomba en panne pour de bon.

 

Malheureusement, nous nous étions déjà habitués aux étages et nous en déshabituer ne fut pas facile. Les escaliers c’est si fatigant !

Des chocolats pour le Directeur de Slawomir Mrozek - Grand Format - Livre -  Decitre

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16 septembre 2021 4 16 /09 /septembre /2021 06:00

ALIMENTAIRE/ EMMANUEL MACRON S'INSPIRE DU MODELE SOVIETIQUE DE FIXATION DES  PRIX | LE BLOG DE PATRICE GIBERTIE

« Dites, Lev Borissovitch, ne pensez-vous pas qu’il puisse y avoir, au département soviétique de la CIA, des responsables des pommes de terre, c’est-à-dire des agents spéciaux de l’impérialisme chargés de veiller à ce qu’on ne trouve que très irrégulièrement des pommes de terre dans nos magasin. »

La nouvelle philosophie soviétique Viatcheslav PIETSOUKH

 

Amazon.fr - Nouvelle Philosophie Moscovite (la) - Pietsoukh, Viatcheslav,  Godet, Françoise - Livres

 

La vieille Alexandra Poumpianskaïa a disparu de l’appartement communautaire n° 12, rue Petroverigski à Moscou. Les autres locataires s’interrogent sur cette énigme, survenue dans un climat étrange où coups de téléphone anonymes et apparitions fantomatiques brouillent les pistes de l’enquête. Mais chacun s’inquiète surtout de savoir à qui reviendra l’appartement laissé vacant par la vieille femme. Ce simulacre de drame criminel devient, pour Viatcheslav Pietsoukh, prétexte à une satire jubilatoire de la société soviétique contemporaine et de sa "nouvelle philosophie" de la vie. Entre la jouissance des mots et la misère des choses, Pietsoukh nous donne à lire une variation magistrale sur les démons qui continuent d’habiter l’homme russe.

 

Viatcheslav Pietsoukh - Babelio

 

Viatcheslav Pietsoukh, l’ironie douce ICI 

 

La disparition de Viatcheslav Pietsoukh, à l’âge de soixante-douze ans, n’a pas fait la Une de la presse française. L’écrivain avait pourtant connu sa toute petite heure de gloire en France au début des années 1990, avec la publication, aux éditions Actes Sud, d’un recueil de nouvelles, Chronique privée (1991), et d’un roman, La Nouvelle Philosophie moscovite (1993). Mais c’était l’époque où les éditeurs français, et plus largement européens, publiaient à tour de bras de la littérature russe, bonne ou moins bonne, dans laquelle un écrivain aussi discret que Pietsoukh ne pouvait qu’être partiellement noyé.

 

Les médias russes, en revanche, lui ont rendu hommage. Normal, dira-t-on, c’était un écrivain russe. Son œuvre, pourtant, n’est pas très abondante Pietsoukh est apparu tardivement sur la scène littéraire et elle porte clairement la marque « perestroïka », une époque aujourd’hui largement passée aux oubliettes. Les deux volumes mentionnés ci-dessus sont en effet parus en Russie avant l’effondrement de l’Union soviétique (1988 et 1989 respectivement), en pleine période gorbatchévienne. En outre, les thématiques de Pietsoukh sont assez éloignées des débats qui occupaient le devant de la scène à la fin des années 1980 et au début des années 1990. Mais les Russes ont, de tout temps – et aujourd’hui encore – eu le respect de leurs écrivains et cru en la littérature.

 

Tel est d’ailleurs le propos majeur de la Nouvelle Philosophie moscovite, dans laquelle on peut lire : « Nous croyons tout aussi fermement à la littérature que nos ancêtres au Jugement dernier. »

 

Le roman est une sorte de remake du Crime et Châtiment de Dostoïevski, mais transporté en un autre lieu (Moscou, et non plus Saint-Pétersbourg) et en un autre temps (la fin du XXe siècle).

 

Le simple déménagement de la capitale des tsars à celle des secrétaires généraux du Parti communiste est une précieuse indication : on devine d’emblée que l’action, fût-elle inspirée de Dostoïevski, ne sera pas aussi noire, et qu’elle va s’inscrire dans le quotidien (soviétique, en l’occurrence) plus que dans la philosophie et les grandes idées.

 

L’écrivain se moque de l’incapacité de ses compatriotes à vivre hors de la littérature.

 

Il n’y a pas d’assassinat de vieille usurière dans le livre de Pietsoukh – juste la disparition d’une vieille femme occupant une chambre dans un appartement communautaire. Cependant, nous sommes en Russie et, déclare l’auteur, « ce qui compte c’est que la littérature soit plutôt, pour ainsi dire, la racine de la vie, pour ne pas dire la vie elle-même ».

 

Les habitants de l’appartement communautaire n’ont donc pas besoin d’un meurtre pour se perdre en conjectures, s’interroger et se soupçonner mutuellement : si la vieille femme a disparu, c’est forcément qu’elle a été tuée par l’un d’entre eux, avide de récupérer sa chambre. Reste à savoir qui est l’assassin et ce qu’il a fait du corps. Pour finir, on retrouvera la « victime » morte de froid sur un banc, ce qui, au demeurant, est tout aussi tragique, en moins grandiose, que le crime commis à la hache par Raskolnikov.

 

La plume de Viatcheslav Pietsoukh est trempée à l’encre de la dérision et de l’autodérision. Ses nouvelles publiées en français sous le titre Chronique privée s’intitulent en russe Joyeuse époque, et s’attachent à des héros ordinaires dont la vie, de fait, n’a rien de très joyeux.

 

L’écrivain se moque de l’incapacité de ses compatriotes – et de la sienne propre – à vivre hors de la littérature. Il raille ce pouvoir de la littérature russe de créer le réel (et non l’inverse), tout en étant pleinement conscient de participer du phénomène.

 

Bien qu’imprégnant toutes les pages, l’ironie de Viatcheslav Pietsoukh n’est ni hargneuse ni dure. Mais qui a dit que l’ironie douce n’était pas efficace ?

 

Publié le octobre 4, 2019

Par Anne Coldefy-Faucard

 

1945, 2020 : deux secousses historiques si différentes, disent ceux qui les  ont vécues | Coronavirus | Radio-Canada.ca

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15 septembre 2021 3 15 /09 /septembre /2021 06:00

Sophia Loren - "Lady L" (1965) - Costume designer : Jacqueline Guyot |  Sophia loren, Sophia loren film, Lady l

Edmond Bartissol

1841-1916

Du canal de Suez à la bouteille d’apéritif

ICI

Aujourd’hui c’est « Lady L» (1965)

 

Lady L - Film (1965) - SensCritique

 

Pourquoi ce film ?

 

Pour sortir des analyses qui n’engagent que Ciné papy sur la machine à rêves qu’a été  Hollywood et ce qu’elle est devenue. Retour en Europe et parodions Eugène Labiche : Amusons nous Foleville !

 

Quelle est l’histoire ?

 

Comme le gendre de Marx, Paul Lafargue, je revendique le droit à la paresse. Laissons donc parler Wikipédia.

 

À l'occasion de son 80e anniversaire, Lady Lendale raconte sa vie à son biographe, Sir Percy. Lorsqu'elle était jeune, elle quitte son travail de blanchisseuse en Corse pour aller travailler  dans un bordel à Paris. Elle y rencontre l'homme de sa vie, Armand, un voleur et un  anarchiste. Ils se rendent en Suisse, où Armand se trouve impliqué dans un complot visant à  assassiner le Prince Otto de Bavière. Enceinte, Louise se fait passer pour une comtesse veuve  dans un hôtel de Nice, où elle tente de voler Lord Lendale. Bien qu'il sache tout d'elle, Lord  Lendale est si désireux de se marier qu'il lui propose de sauver Armand de la police à  condition qu'elle l'épouse. Elle accepte. Plus tard, elle rejoint Armand en Italie où elle soutient  ses activités grâce à l'argent de son mari. Puis, fatiguée de cette existence, elle rentre en  Angleterre pour tenir son rôle de Lady Lendale. En conclusion, elle surprend Sir Percy en lui  disant qu'elle voit toujours Armand et qu'il est le père de tous ses enfants, Lord Lendale étant  au courant, vu qu'Armand est son chauffeur.

 

Réalisation

 

C’est ce surdoué de Peter Ustinov que l’on trouve derrière la caméra après avoir adapté le  roman éponyme de Romain Gary. Il est également le dialoguiste du film, un régal. Même si la distribution est quelque peu internationale Peter Ustinov nous offre une partie de  french rigolade.

 

Qui fait quoi ?

 

On s’accroche, la liste est longue. C’est en partie pour cela qu’on aime ce genre de film. Voir  comment chacun des acteurs avec sa personnalité finit par ce mettent à l’unisson, comme les  musiciens d’un orchestre.

 

Sophia Loren : Lady Louise Lendale

 

On ne vous fera pas l’injure de vous présenter cette actrice italienne qui rayonna sur le cinéma  international dans tous les registres, de la comédie au film tragique ou historique.

 

Paul Newman : Armand Denis – Il est l’amant de Lady L

 

Même remarque que précédemment. Paul Newman est célèbre pour autre chose que ses yeux  bleus qui ont fait tourner bien des têtes. On se souvient de lui dans « Hombre » 1958, « Exodus » 1960 « Luke la main froide » (1967) « Le Rideau déchiré » 1966 (Alfred  Hitchcock) ou encore « L’arnaque » 1973 après avoir joué « l’Arnaqueur » 1966.  Quelques exemples d’une filmographie qui compte près de 40 succès.

 

1965, Peter USTINOV dirige Sophia, dans le film "Lady L", l'histoire d'une  femme du

 

David Niven : Lord Richard "Dicky" Lendale

 

De 1932 à 1983 près de 80 films pour cet acteur « so british » qui semble être incapable d’être  sérieux dans n’importe quelle situation. Comme s’il faisait toujours à un moment ou à un  autre un clin d’œil au spectateur. Ici, il est au sommet de ce qui vient d’être écrit.

 

 Lady L (1965) - IMDb

 

Claude Dauphin : l'inspecteur Mercier

 

Après avoir débuté au théâtre, bilingue, il mène de 1931 à 1978 une carrière d’acteur de  cinéma des 2 côtés de l’Atlantique. Pour les plus anciens rappelons qu’il est le frère de Jean  Nohain animateur de radio et espèce de Jacques Martin avant l’heure. Il est aussi le père de  Jean Claude Dauphin. Que du beau monde.

 

Philippe Noiret : Jérôme

 

On ne présente plus cet immense acteur français dont la carrière débuta dans les années 50 qui  dura au moins jusqu’en 2007. Un bail !

 

Michel Piccoli : Lecœur

 

Même remarque que pour Piccoli. C’est pratiquement de début de sa carrière commencée en  1950 et qui dura au moins jusqu’en 2015.

 

Marcel Dalio : Satter

 

Ceux qui n’ont pas vu « La grande illusion » 1937 ni « La règle du jeu » 1939 chef d’œuvre  de Jean Renoir doivent, toutes affaires cessantes s’y mettre pour découvrir l’immense acteur  qu’était marcel Dalio. Il est également inoubliable dans « Casablanca » 1942 de Michael  Curtiz ou « Port de l'angoisse » 1944 d'Howard Hawks de sa période américaine ou il dut se  réfugier pour échapper, en tant que juif, aux rafles nazi. C’est toujours un bonheur de le voir  et/ou le revoir. Le retrouver quoi.

 

Cecil Parker : Sir Percy

70 ans de carrière pour cet acteur britannique dont la tête nous est plus connue que ses films. Hitchcock l’utilisa deux fois ainsi que Stanley Donen et Henry Hathaway

 

Jean Wiener : Krajewski

 

Pianiste et compositeur français, on ne compte plus les musiques de film dont il est l’auteur. Jazzman de qualité il est pianiste chez Moysés au Gaya. Cocteau et ses copains cherchaient  un bar pour s’y retrouver régulièrement – un « Stammtisch » comme on dit au pays de  Ciné papy – Moysés accepta de les recevoir chaque samedi. Comme dit Cocteau dans ses  mémoires, il nous prévint, je dois renvoyer mon pianiste, il déplait à ma clientèle. Et Cocteau  de préciser je lui conseillais alors de garder son pianiste et de renvoyer sa clientèle : c’était  Jean Wiener et le Gaya devint « Le bœuf sur le toi »

 

Lady L (1965) - UNCUT

 

Daniel Emilfork : Il est Kobelev

 

Malgré sa tête pas possible et inoubliable cet excellent acteur a joué dans près de 60 films, 18  téléfilms et 16 pièces de théâtre. Il a bien sûr intéressé des célébrités comme Jean Yanne,  Polanski, Fellini ou Robbe-Grillet

 

Jacques Dufilho : Beala

 

Acteur discret, il commença par le théâtre et des sketches humoristiques. Que ceux qui n’ont  jamais entendu «Victorine » la domestique qui fait « La visite du château » interrompent leur  lecture et filent écouter ce texte désopilant et énoncé avec le talent naissant de cet acteur aux 160 films cantonné dans des seconds rôles ou il était vite repéré. On se souviendra de lui dans  « Le Crabe-tambour»1976 de Pierre Schoendoerffer ou la même année « La victoire en chantant » de Jean-Jacques Annaud. Pour ma part, je n’oublie pas le téléfilm « Le Fou du  viaduc » 1982 qui nous raconte l’histoire d’un membre du Cadre Noir et sa jument Milady  mis à la retraite plus ou moins anticipée. Il faut dire qu’avec sa conception d’osmose avec le  cheval pour le dressage, il fait un peu tache, dans la cavalerie. Il prétend que rien dans  l’attitude du cavalier ne doit révéler les instructions données à la monture. Il décide de le  démontrer en traversant un ancien viaduc désaffecté. Il commence son cheminement  impeccable droit sur Milady qui avance au pas et au milieu du viaduc cheval et cavalier, sans  que rien ne puisse le laisser prévoir, chutent dans le vide. (De mémoire)

 

Peter Ustinov : le prince Otto

 

Personne n’a oublié ses compositions d’Hercule Poirot dans « Mort sur le Nil »1978 et  « Meurtre au soleil » 1982. Et pour les moins jeune, les compositions pleines d’humour dans « Quo Vadis » 1955 de Mervyn LeRoy ou il joue Néron. Le Monsieur Loyal qu’il interprète  dans « Lola Montès » 1957de Max Ophüls. Ou encore « Les Espions » 1957 de Henri Georges Clouzot et juste avant « Lady L » « Topkapi » 1964 de Jules Dassin. Des films à voir  ou à revoir avec cet artiste étonnant, autant acteur de cinéma que de théâtre mais aussi  écrivain.

 

Tanya Lopert : Agneau

 

Une belle carrière commencée en 1955 avec « Vacance à Venise » de David Lean. Elle n’a  cessé de tourner avec les plus grands jusqu’en 2017 nous dit sa fiche de Wikipédia. On la  retrouve, entre autre dans « Le diable par la queue » sur lequel nous aurons l’occasion de  revenir.

 

Catherine Allégret : Pantoufle

Fille de Simone Signoret. Sa Présence dans « Lady L » est son premier rôle au cinéma. On l’a  vue aussi dans « Clair de Femme » 1979 un des 36 film qu’elle a tourné avec beaucoup de  grand metteurs en scène français. Elle est aussi actrice de théâtre. Elle est également très  connue comme actrice de téléfilm notamment dans son rôle de cafetière dans la Série  « Navarro » avec Roger Hanin

 

Sacha Pitoëff : le révolutionnaire

 

Fils du couple d’acteur Georges et Ludmilla Pitoëff il joua indifféremment au théâtre – il  dirigea même sa propre trouve interprétant des grands auteurs contemporains – et au cinéma.  Il présente un visage émacié à la Laurent Terzieff et un ton de voix grave et particulier qui  fait qu’il excella dans des rôles ambigus ou de méchants.

 

Joe Dassin : Un inspecteur de police

 

Fils du cinéaste Jules Dassin dont il fut un moment l’assistant ,fit un peu de figuration avant  de devenir le grand chanteur au succès international car ,polyglotte , il chantait en plusieurs  langues. En 16 ans de carrière la vente de ses disques est pharamineuse

 

Jacques Legras : Un inspecteur de police

 

C’est un acteur comique français qui s’est illustré, avec sa petite moustache soignée, dans la  troupe des Branquignols de Robert Dhéry et Colette Brosset. Il collabora avec Jacques Rouland pour « La caméra invisible » qui lui assura la célébrité. Rappelons pour les plus  anciens qu’il personnifiait quotidiennement, à la radio, « L’homme des vœux » pour  promouvoir l’apéritif Bartissol et cela, pendant une vingtaine d’année. Il s’agit de souvenirs  d’enfance de Ciné papy et c’est à ce titre qu’il a droit à ce développement.

 

Temps forts

 

Quand Peter Ustinov, en Prince Otto complètement dégénéré joue à la pétanque avec la  bombe qui vient de le rater.

 

Quand David Niven, le richissime Lord Richard "Dicky" Lendale qui occupe à lui tout seul un  de ces grands palaces suisses vient d’accepter de sauver Armand Denis , malandrin recherché  par la police contre une promesse de mariage. Sa promise s’évanouit et tombe dans ses bras.  Ils montent ainsi le grand escalier quand l’orchestre qui égayait le petit déjeuner de sa  Seigneurie entonne on ne sait pourquoi une marche nuptiale. Surpris mais n’en laissant rien  paraître Lord Lendale avec son flegme tout britannique salut cet à propos.

 

A chaque fois que, en concert, le pianiste Jean Wiener entame « La grande Polonaise » il est  arrêté par l’anarchiste Pitoëff qui lance une bombe en criant vive la Pologne libre !

 

Pax

 

Prochainement « Une femme Disparaît»

Affiches, posters et images de Lady L (1965) - SensCritique

Edmond Bartissol. 1841-1916

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14 septembre 2021 2 14 /09 /septembre /2021 06:00

 

- Rien !

 

- …

 

- Rien de productif, je suis au rencart depuis plus de 6 ans, je vis de mes rentes, 5 caisses de retraite, suis un boomer privilégié, je consomme…

 

- Ça n’a pas été trop difficile de passer d’un statut de reconnu à celui d’avoir été ?

 

- Non, je n’ai jamais aimé travailler, mon rêve c’eut été d’être entretenu par un mécène pour me consacrer à…

 

- À quoi ?

 

- D’abord à qui et un peu à quoi ?

 

- Tout ça est bien vague, bien flou…

 

- J’adore le flou !

 

- Facile…

 

- Faux, je suis un être léger, l'exigence de transparence est un leurre, pourquoi diable devrais-je ouvrir le portillon, « le barreau » comme on disait dans ma Vendée crottée, de mon petit jardin d’intérieur ?

 

- Tu le fais quand même sur ton blog ?

 

- Si peu, rien que des souvenirs…

 

- Tu devrais les rassembler dans un livre ?

 

- Trop fainéant…

 

- Coquetterie !

 

- J’assume, je vis au présent…

 

- Certes, mais quand on a occupé, comme toi, de « hautes fonctions » de responsabilité je suis sûr qu’il y a, au fond de toi, de la nostalgie…

 

- Absolument pas, j’ai tourné la page sans problème, je suis suffisamment orgueilleux pour ne pas avoir cédé à  l’encens du pouvoir, je connais bien mes forces et mes faiblesses, j’ai changé…

 

- Han ! bon, explication…

 

- Je me suis dépouillé des oripeaux du paraître, coupé les ponts avec ma vie d’avant, heureux ne plus avoir à supporter les contraintes d’une vie professionnelle et sociale cadenassée… Ceci dit, j’ai eu la chance d’avoir une vie professionnelle riche et heureuse…

 

- Rocard !

 

- Oui, c’est ma fierté d’avoir travaillé 10 ans à ses côtés.

 

- Des regrets qu’il n’ait pu franchir la dernière marche ?

 

- Sur le moment oui, depuis j’ai acquis la conviction, renforcée par ce que nous vivons en ce moment, que ce pays est ingouvernable, contre tout, conservateur, allergique à ceux qui parlent vrai.

 

- Plus de politique alors ?

 

- Ayant vécu dans l’ombre d’hommes politiques, je n’ai jamais été tenté par un mandat électif, la descente aux enfers du PS était inscrite dans ses contradictions, Mélenchon en étant la figure emblématique, la gauche sociale-démocrate n’a jamais pris pied dans le paysage politique français, le pays est profondément de droite, Macron l’a bien compris…

 

- Macroniste ?

 

- Non, même si son exécration par les extrêmes me choque, c’est un anti-Rocard, ce qui pose problème c’est le vide sidéral face à lui.

 

- Revenons à tes moutons, que fais-tu de ta vie ?

 

- J’aime !

 

- Vaste programme !

 

- Le plus beau, mais là encore : silence radio !

 

- T’es chiant ! revenons à ton fond fr commerce, le vin, permets-moi tout de même de souligner que tu as, souvent sur ton blog, la dent dure, tu ne te prives pas de railler les ouvriers de la 25e heure des vins nus.

 

- Pourquoi me priverais-je, ils sont si peu crédibles, toujours en train de s’agiter tels des cabris, des révolutionnaires en peau de lapin, rois de l’entre soi, un petit monde qui n’est pas le mien. Désolé, suis un vieux con et je ne me soigne pas.

 

- Et les affaires du monde, elles ne t’intéressent plus ?

 

- Que si ! Plus que jamais mais il n’y a plus de débat, chacun est dans son camp, défend son bout de gras, les grands médias sont moribonds, la démocratie représentative est en danger. Qui puis-je ? Pas grand-chose, je suis désespéré de l’état de notre planète, du monde que nous léguons à nos petits-enfants…

 

- Guilty or not guilty ?

 

- Je ne me défilerai pas comme Georgina Dufoix, à propos du scandale du sang contaminé, « responsable mais pas coupable », nous portons tous notre part de responsabilité et sommes tous coupables de l’état de notre planète avec bien sûr des degrés différents selon la place qu’on occupe dans la société. À ce propos, je suis effaré par la propension des citoyens à judiciariser les responsabilités, on porte plainte, on se défausse sur des juges qui n’ont de compte à rendre à personne, la République des juges est la pire, je la crains.

 

- Tu la crains mais tu te mets en retrait, je pointe là une contradiction…

 

- Je le concède, mais j’ai déjà donné au temps où j’exerçais des responsabilités, il est un temps pour tout, aujourd’hui, avec les moyens qui sont les miens, modestes, j’épaule ceux qui dans le bain. Quand viendra l’heure du choix, celui de la future présidentielle qui occupe déjà tout l’espace politique, je choisirai : choisir est toujours une douleur.

 

- Donneras-tu des indications sur ton choix ?

 

- Bien sûr que non, je ne l’ai jamais fait, une fois mon choix fait je me rendrai dans l’isoloir et je glisserai sans hésiter dans la petite enveloppe un bulletin. (anecdote, lors de l’élection de Pompidou en 1969, je n’avais pas encore atteint mes 21 ans je ne pouvais donc pas voter alors que j’étais en 3e année de Droit, ma chère mémé Marie me demanda pour qui elle devrait voter, je répondis sans hésiter : Michel Rocard, ce quelle fit. 816 470 voix 3,61 %, il est à noter que Michel Rocard a obtenu près de 7 % des voix auprès des 21−34 ans, un peu mieux que Gaston Deferre 1 133 222 voix 5,01 %, Jacques Duclos éclatait les compteurs du PCF 4 808 285 voix 21,27 % et avec l’art de la formule qualifiait le choix au second tour entre Poher et Pompidou : de blanc bonnet et bonnet blanc)

 

- Tu vois, quand tu y mets du tient tu te racontes…

 

- L’avantage de tenir chronique sur un blog depuis bientôt 16 ans c’est de pouvoir vérifier ce que je racontais au temps où certains me qualifiait de « haut-fonctionnaire parisien »,  9 août 2006

 

Ce matin j'enlève le haut

 

Comme le dit le bon sens populaire : on ne prête qu'aux riches... Ainsi dans les gazettes ou dans les propos des apparatchiks professionnels on me qualifie de haut-fonctionnaire parisien, soit l'abomination de la désolation, la totale : peste, choléra et MST réunis... Ben non, au risque de leur déplaire : je ne suis ni haut, ni fonctionnaire et un parisien d'adoption et heureux de l'être. Je m'explique. ICI 

 

- Comment conclure cette interview ?

 

- Tout d’abord en soulignant que je n’en voyais pas l’utilité et que j’avais raison, la bonne question  était : qu’as-tu fait de ta vie ?

 

- Fort bien, alors réponds !

 

- Oui, mais ce sera sous la forme d’une citation de Milan Kundera : « On sort de l’enfance sans savoir ce qu’est la jeunesse, on se marie sans savoir ce que c’est d’être marié, quand on entre dans la vieillesse, on ne sait pas où l’on va. En ce sens, la terre de l’homme est la planète de l’inexpérience. »

           

 

 

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13 septembre 2021 1 13 /09 /septembre /2021 06:00

 

« 11/09/2001 », d'Art Spiegelman et Françoise Mouly, extrait du premier numéro du New Yorker après les attentats du 11 septembre.

Martin mon premier petit-fils a eu 20 ans le 8 septembre, souvenir d’un coup de téléphone fixe, le 11 septembre 2001, depuis le domicile d’un ami vigneron qui me louait son gîte, pour prendre des nouvelles de la maman et du nouveau-né, face à moi un écran de télévision passant en boucle les images des avions percutant les Twin Towers. Stupéfaction !

 

Dans sa couverture du vingtième anniversaire des attentats du 11 septembre, Pascal Campion met en scène deux personnes, probablement trop jeunes pour avoir vécu cette journée, partageant un moment de réconfort et de consolation sur le site reconstruit du World Trade Center. "Les émotions peuvent souvent être difficiles à exprimer avec des mots", a déclaré Campion. "Mais je suis un artiste visuel et, dans le médium que j'ai choisi, les émotions peuvent transcender les mots." Derrière le couple, le mémorial des miroirs d'eau, les empreintes des anciennes Twin Towers ; la silhouette en forme d'aile de l'Oculus, le centre commercial étincelant de Santiago Calatrava; et les tours de bureaux illuminées qui composent l'horizon d'aujourd'hui. La vie a continué. Et pourtant, près de deux décennies plus tard, les environs restent imprégnés du souvenir des événements qui se sont déroulés ce jour-là et de l'absence de ce qui était. ICI

Nicolas Vadot est un Franco-Britannico-Australien bien connu des lecteurs belges du Vif/L’Express et du quotidien L’Echo. C’est aussi un chroniqueur pour la radio et la télévision.

Ces dessins de presse venus du monde entier ont été sélectionnés par Chappatte avec l’aide de l’association Cartooning for Peace, basée à Paris. 

Le TOUT ICI

 

Par Le Temps

 

Damien Glez, dessinateur de presse, chroniqueur et scénariste franco-burkinabé basé au Burkina Faso, a dirigé pendant 25 ans l’hebdomadaire satirique Journal du Jeudi.

 

Le Hollandais Tjeerd Royaards est rédacteur en chef du site Cartoon Movement, une plateforme web pour le dessin de presse et le journalisme graphique. Ses dessins paraissent entre autres dans le Courrier international, Internazionale et Politico Europe.

 

Hani Abbas, dessinateur syro-palestinien ayant fui la répression d’Assad, est aujourd’hui réfugié à Genève. On a pu voir son travail dans L’Hebdo et plus récemment Le Temps cet été.

 

Marilena Nardi, lauréate de concours internationaux au Canada et au Portugal, signe dans des publications italiennes.

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12 septembre 2021 7 12 /09 /septembre /2021 06:00

L'enquête corse - René Pétillon - Le Tourne Page - Le Tourne PageL'enquête corse - René Pétillon - Le Tourne Page - Le Tourne Page

Cette année, je ne suis pas allé en vacances en Corse.

 

Le rosé n’est pas ma tasse de thé.

 

Ce qui manque en Corse, alors que ce devrait être le paradis des vins nu, ce sont des vigneronnes-vignerons naturistes, y’en a peu.

 

L’article qui suis m’a beaucoup réjouis, il est bien documenté, mais so british.

 

Cerise sur le gâteau il ne nomme aucun domaine, ce qui a pour avantage de ne choquer personne, en Corse ça offre bien des avantages.

 

Corsican rosé often has a faintly herbal taste

 

THE DAILY TELEGRAPH - LONDRES  ICI

 

Publié le 11/09/2021 - Les Britanniques connaissent bien les vins rouges de l’île de Beauté. Mais le rosé corse a aussi de quoi les séduire, s’enthousiasme cette chroniqueuse spécialisée dans le Daily Telegraph.

 

C’est grâce à Yapp Brothers, grand importateur de vins français du Somerset, que j’ai découvert les vins corses. L’ADN des Yapp penche résolument du côté de l’épicurisme, et la famille a une solide expérience dans la recherche de bons vins lors de ses voyages de dégustation.

 

La Wine Society propose un rosé de sa propre marque. La Coop [une coopérative de consommateurs britannique] a commencé à en vendre pour la première fois cet été. Sainsbury’s a également lancé un rosé de Corse et présente l’île comme une région de vins à surveiller : « Le rosé corse est actuellement très à la mode en France comme alternative au rosé provençal, [une mode] qui, selon nous, pourrait gagner le Royaume-Uni. »

 

Jack Palmer (tome 12) - (René Pétillon) - Humour [AVENTURES BD, une  librairie du réseau Canal BD]

Plus de deux tiers du vin produit sur l’île

 

La Corse s’étend sur 183 kilomètres de long et 83,5 kilomètres de large. C’est la quatrième plus grande île de la Méditerranée. Située à seulement quelques kilomètres quelques kilomètres au nord de la Sardaigne, après le détroit de Bonifacio, elle est plus proche de l’Italie que de la France.

 

Ce n’est pas une grande région viticole : la Corse ne représente que 1 % de la production nationale et compte environ 5 800 hectares de vignes, contre 26 700 hectares en Provence (à titre de comparaison, le Royaume-Uni compte environ 3 800 hectares de vignes).

 

L’île produit 50 millions de bouteilles de vin chaque année, et la plupart d’entre elles ne quittent jamais la France. Un peu plus d’un tiers est consommé sur place, et 45 % partent sur le continent, ce qui laisse 20 % pour l’exportation. Et si le rouge et le blanc corses sont tous deux excellents, c’est le rosé, qui représente plus des deux tiers du vin produit en Corse, qui a attiré l’attention des acheteurs, la ruée vers le rosé en été les obligeant à chercher à s’approvisionner au-delà de la Provence.

 

À différencier du rosé provençal

 

Le rosé corse ressemble-t-il au rosé provençal ?

 

Pas vraiment. Et c’est plutôt une bonne chose. J’ai remarqué que certains amateurs de vins faisaient une fixette sur certains vins, rosés ou autres, et passaient leur vie à chercher le même vin partout, espérant retrouver son exacte reproduction. Mais ce n’est pas ma conception du vin.

 

Pour moi, le vin, au contraire, prône la différence et la diversité, même s’il existe des similarités entre certains vins. Les rosés corse et provençal sont deux rosés à la robe très claire, secs, délicats et rafraîchissants. Il y a cependant une différence notable. Alors que le rosé provençal a un velouté soyeux comme l’eau d’Évian, le rosé corse est plus proche de la Volvic. (Et si vous trouvez que ces deux eaux minérales ont le même goût, je vous invite à revoir votre jugement.)

 

Penchons-nous sur les vignes corses, dont la diversité est intéressante. Trente-trois variétés différentes sont plantées sur l’île : le grenache, forcément, puisque c’est le principal cépage entrant dans la fabrication du rosé, mais les plus répandus sont le nielluccio, le sciaccarello, le vermentino, l’aleaticu, le biancu gentile et le muscat à petits grains.

 

Le nielluccio est le nom corse du sangiovese, le principal cépage du chianti, un rappel de l’héritage italien de l’île. Le sciaccarello est également italien, une “très vieille variété toscane” connue également sous le nom de mammolo et probablement apportée de Toscane en Corse “pendant la domination de la république de Pise (1077-1284) ou de la république de Gênes (1284-1768)”, selon l’ouvrage de référence sur les cépages de Jancis Robinson, Julia Harding et José Vouillamoz publié en 2012 [Wine Grapes, non traduit en français].

 

Comme le rosé de Provence, le rosé corse est un vrai festival de saveurs : un assemblage qui, dans le cas de la Corse, tourne autour d’un cépage ou d’une combinaison de nielluccio, de sciaccarello et de grenache, et peut également en inclure d’autres, comme le vermentino, un raisin blanc que l’on trouve également en Provence, où il est appelé rolle.

 

Le rosé corse a des notes florales et ne manque pas de texture. Il est vraiment délicieux, mais ne vous en tenez pas uniquement au rosé, vous rateriez quelque chose. Les rouges puissants et mystérieux de l’île, aux saveurs de maquis et de soleil, sont également à découvrir.

 

Victoria Moore

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11 septembre 2021 6 11 /09 /septembre /2021 06:00

Amazon.fr - Ségo, François, papa et moi - Faure, Olivier - Livres

Je suppose que le feuilleton de la désignation de Ségolène Royal, par le dernier quarteron des dirigeants du PS, pour l’élection sénatoriale, représentante les français de l’étranger, ne passionne pas les foules et, bien sûr, vous chers lecteurs.

 

Mais, en classant les livres de ma bibliothèque j’ai découvert une œuvre impérissable, signée d’OLIVIER FAURE : Ségo, François, papa et moi… 2007

 

 

CRITIQUES

Ségo, François, papa et moi - BD, informations, cotes

 

Ségo, François, Papa et moi | du9, l'autre bande dessinée

 

ségolène royal fâchée avec l'orthographe sur twitter - Closer

 

 

Ségolène Royal, qui avait fait des élections sénatoriales son principal objectif en 2021, et espérait pouvoir briguer l’investiture des Français de l’étranger avec le soutien du Parti socialiste (PS), a appris lundi 6 septembre que sa candidature avait été rejetée. Le PS lui a préféré Yan Chantrel. « C’est bien Yan Chantrel [conseiller des Français de l’étranger basé à Montréal, NDLR] qui a obtenu l’investiture socialiste » lundi, a indiqué à l’Agence France-Presse le PS, confirmant une information du Figaro. De même source, on fait valoir que Yan Chantrel est « le plus à même de convaincre les grands électeurs de gauche ».

 

« Nous sommes un parti démocratique dans lequel il y a eu un débat, long, au cours duquel quatre candidats se sont présentés. Et en fonction de ce que chacun a pu apporter, en fonction aussi du choix des militants des Français de l’étranger, le choix a été d’investir Yan Chantrel », a expliqué sur Public Sénat le premier secrétaire du parti, Olivier Faure. « Ce qui n’enlève rien aux qualités des autres. Mais à un moment, un parti politique c’est aussi là pour dire qui doit y aller finalement sous [nos] couleurs », a-t-il ajouté. Yan Chantrel a remercié mardi sur Twitter sa formation pour cette investiture, qui est la « prise en compte des acteurs de terrain qui se battent au quotidien pour nos compatriotes hors de France ».

 

Auteur de BD, ancien coloc de Hamon, conseiller d'Aubry puis de Hollande...  Qui est Olivier Faure, le prochain premier secrétaire du PS ?

 

Sénatoriales : Ségolène Royal reçoit le soutien de plusieurs personnalités de gauche  ICI  

 

Sur son compte Twitter, Ségolène Royal a partagé une vidéo énumérant quelques soutiens. Parmi eux, José Bové, pour qui l'ex-ministre est "une voix forte et qui a prouvé ses convictions par l'action, tant locale que globale", qui "est nécessaire pour porter les combats climatiques." "Vous pourrez compter sur son engagement total", a promis l'ex-député européen.

 

Ségolène Royal avait également obtenu, avant la décision du PS, le soutien de l'influente présidente de la région Occitanie, Carole Delga.

 

On peut ne pas aimer Ségolène Royal ou ne pas partager ses engagements... Mais ce fut un bon ministre et qui plus est une formidable candidate. Donc la moindre des choses et des corrections, ce n’est pas de jouer à 'je t'aime moi non plus' avec elle... Pas très classe, ce PS", avait aussi déploré mercredi l'ex-député Julien Dray.

 

"Plein soutien à Ségolène Royal, qui a tant donné à la gauche et dont la voix sera précieuse au Sénat, face aux défis du climat et de l'écologie", écrit aussi le député PS de Mayenne et ancien ministre Guillaume Garot.

 

 

Stéphane Le Foll

@SLeFoll

Je suis surpris de voir que @guillaumegarot qui soutient sans faille @faureolivier découvre les méthodes contestables de cette direction. Cela fait 3 ans que je le dis.

 

François Rebsamen

@frebsamen

Comment le @partisocialiste peut-il refuser de soutenir @RoyalSegolene aux élections sénatoriales ?!!? Inacceptable et injuste pour celle qui a porté haut les couleurs du #PS et atteint le deuxième tour de l'élection présidentielle en 2007, recueillant 17 millions de voix.

Face à cette tambouille interne de cabine téléphonique deux réactions :

 

- Suis d’accord avec Rebsamen, et comme le dit Julien Dray, On peut ne pas aimer Ségolène Royal, mais ce camouflet ce n’est pas très classe !

 

- Sans oser évoquer l’âge de Ségolène, ce ne serait pas très classe, je me dis qu’elle aurait toute sa place au Sénat, qui ne sert à rien, une femme de plus, mais quand est-ce que les politiques, qui ont eu leur heure de gloire, accepteront de prendre dignement leur retraite ?

 

Après la bravitude… la finitude…

La "bravitude" de Ségolène Royal en Chine

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10 septembre 2021 5 10 /09 /septembre /2021 06:00

photomum2.JPG

Qu’il est agréable d’avoir des lecteurs fidèles qui, de temps en temps, me postent « un modeste texte » pour parution sur « mon modeste blog »

Ainsi, jean pierre Glorieux

 

Bonjour Jacques

 

Voici ce modeste texte, illustrant des souvenirs fort agréables vus de ma présente retraite normande.

En ces années 60, la Champagne, ma terre natale, voyait les crues de la Marne souvent inonder les herbages* et les mois d'octobre s'animer de bruyantes cohortes de vendangeurs ...

* Le lac du Der n'avait pas encore noyé le vaillant coq de l'église de Chantecoq...

Le ban des vendanges c'est demain mais certains ont commencé en Côtes des Bar (suis connecté à Sophie Claeys qui tient quasi toute l'actualité du champagne)

Après le gel d'Avril et les intempéries estivales, le taux de sucre monte et l'on espère limiter les dégâts.

 

Cordialitudes                                                    jean pierre Glorieux

 

photobelleepok.JPG

 

Nos vendanges…

 

 

Nous nous étions invités chez les cousins du village voisin en cette période active et sacrée des vendanges.

 

Dans ce village de Champagne sur les bords de Marne où les traînées de brume tardent à s’effacer les matins d’automne, il fallait attendre la première semaine d’octobre pour « attaquer » les vendanges.

 

Depuis, elles ont “gagné un mois “ à cause du fameux changement climatique...

 

 

Armés de sécateurs et de paniers légers nous étions considérés comme des adultes du haut de nos douze ou treize ans, honneur certes mais aussi « engagement à bosser comme les grands ».

 

Venus du Nord, beaucoup de saisonniers profitaient de prendre leurs congés à cette occasion. On découvrait l’accent ch’ti, les chansons à boire, l’esprit solidaire et laborieux des mineurs. Une école de la vie rude mais joyeuse.

 

 

Les viticulteurs d’alors ne jouissaient pas de la « force de frappe communicante » des grandes Maisons et chez mes cousins, les raisins partaient vers la coopérative locale qui assurait pressurage et vinification. Leur nom de famille n’apparaissait donc pas sur les bouteilles qui étaient vendues et étiquetées au fil du négoce.

 

 Les Maisons prestigieuses achetaient le raisin livré à leurs chais ou bien le vin aux diverses coopératives.

 

Deux cépages entrant dans la vinification (Chardonnay blanc ou Pinot noir) la technique des assemblages héritée du célèbre moine Dom Pérignon et de la seconde fermentation en bouteille avait installé le champagne sur les tables des grands de ce monde, dans les cabarets parisiens et logiquement dans la classe aisée. Champagne de fête, marque de prestige et d'opulence...

C’est plus tard, sous la Vième République que l’on prit l’habitude de faire sauter le bouchon dans les grandes occasions (réunions de famille, départs en retraite et fêtes de fin d’année).

 

 

Chaque année – la demande augmentant au rythme du niveau de vie – le prix du raisin était âprement négocié par les partenaires. Héritage des anciennes corporations il y avait là une véritable négociation interprofessionnelle.

 

Cela se concluait par un compromis équilibré : les petits producteurs souhaitaient un revenu décent et le négoce ayant grand besoin de la matière première (raisin et vins) on parvenait à un point d’équilibre après quelques tours de table.

  

La date de début des vendanges était fixée en concertation et bientôt, afin de maintenir « la rareté du produit » on consentit à réguler la quantité de raisin autorisée pour chaque vigneron en fonction de sa surface cultivée : ce fut l’apparition des quotas qui, au début, provoquèrent maints grincements et aussi quelques fraudes.

 

Dans ces années, faire les vendanges était surtout la conclusion d’une année marquée par les aléas climatiques.

 

L’épée de Damoclès météorologique est connue de tous ceux qui vivent de la terre.

 

Le raisin avant de parvenir au pressoir a dû échapper aux gelées d’avril et mai qui détruisent la fleur (oui la vigne fleurit, très discrètement) puis aux orages de grêle de l’été et surtout aux maladies qui surviennent en période humide et chaude : mildiou et oïdium traités à coup de bouillie bordelaise.

 

« Quand nous partions de bon matin, avec Sophie, avec Firmin, le jour se levait à peine… ! »

Passage obligé à la salle de réfectoire : Ricorée au lait pour les plus jeunes et un croissant tout chaud fini d’avaler dans la camionnette bringuebalante. 

 

Le froid nous glace les doigts, un panier, un sécateur et les pieds dans l’herbe mouillée. 

 

 - Hein ! C'est dur les petits gars !  

 

Lorsqu’il pleut l’ambiance est plombée mais la pluie n’arrête pas le pèlerin …et la pause de dix heures remet les sourires en place : un feu de sarments est allumé dans un grand bidon, on grille tartines et saucisses, on découvre ce Maroilles odorant offert par les mineurs qui adorent vous le faire sentir et vous coller le nez dessus en éclatant de rire :

 

                          - Alors gamin … y sint’y bon men’  froumage ?!!!

 

Régulièrement, par le froid ou la distraction, il fallait courir à la boîte à pansements quand un doigt avait croisé les lames du sécateur et parfois descendre au village pour quelques points de suture.

 

                        - C’est le métier qui rentre.... tu feras attention la prochaine fois !

 

Travailler en décalage de 50 cm sur le rang évite ces déconvenues et l’on apprend vite à se tenir à distance.

 

Le repas du soir réunit toute l’équipe, près l’apéro du patron :

 

                          - Les gamins un petit verre juste pour goûter !

 

Tu parles on « sifflait » comme les autres, chacun rapportant une anecdote, une histoire à faire rire pas toujours très relevée et l’on passait à table.

 

Pot au feu, poule au blanc ou choucroute, ensuite un copieux plateau de fromage et la tarte aux quetsches de tante Jeanine dont la pâte au goût fumé du saindoux n’attirait que compliments.

 

J’ai souvenir d’un jeune étudiant new-yorkais, tombé là on ne sait comment, qui fut tout ébahi au dessert ; ici on ne change pas les assiettes, on l’essuie d’un morceau de pain ou bien on la retourne pour être servi côté verso propre.

 

Riant aux éclats, le garçon commenta en anglais ce « typical french way of life » et mit toute la table au diapason. Il fallut le porter au lit car les toasts furent nombreux et nous ne tardâmes pas à prendre la même direction, harassés pas cette rude journée.

 

Le repas terminé les hommes sortent fumer pendant que  les dames se mettent à la vaisselle et vers 22 h signal tiré par André :

 

  • Au lit tout le monde, demain on se lève tôt, il nous reste trois grandes parcelles : la Vigne aux Bruyères, la Belle Madeleine et le Champ Jeannot. Bonne nuit la jeunesse !...

 

                    - Bonne nuit André et Jeanine … A demain !

 

On s’endormait sans rechigner, sans entendre les ronflements des autres occupants, tout heureux d’être reconnu dans " le monde des grands" et de garnir la tirelire de quelques billets à l’effigie de Victor Hugo.

 

 

Jean Pierre Glorieux

 

 

Humphrey Bogart et Ingrid Bergman dans un film devenu culte de Michael Curtis 1943 photoCasablanca.JPG

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9 septembre 2021 4 09 /09 /septembre /2021 06:00

 

Et je lui répondis : « des amis j’en ai 5000 sur Face de Bouc, si certains ne sont pas contents ils me retirent de leur liste d’amis… »

 

Sur Twitter, où je ne joue pas dans le bac à sable des journalistes, des politiques, de ceux qui se considèrent comme des gens importants, lorsque ça tourne au vinaigre les jouteurs excités se bloquent.

 

Qu’ai-je donc écrit ces derniers jours qui donneraient de l’urticaire à certains de mes « amis » ?

 

- Que les vins  méthode nature sont un gros flop !

 

- Que je n’estime pas très élégant, c’est le moins que je puisse écrire, ceux qui profitent de la disparition d’une célébrité pour afficher leur tronche de cake auprès de lui lorsque celui-ci était encore en vie !

 

J’assume !

 

Ces omniprésents des réseaux sociaux, toujours prompts à faire la morale à leur petits camarades, à donner des leçons à la terre entière, se donnent des verges pour se faire fouetter, alors pourquoi me priverais-je de les utiliser ?

 

Comme je suis vieux et que je radote, le souvenir du cri d’horreur de l’actuelle directrice de l’INAO, qui occupait un poste à l’administration centrale, lorsqu’elle lut mon rapport : « On ne va pas publier ça ! »

 

« Pour ma part je crois que nous sommes en train de récolter ce que nous avons semé, nos échecs à l’exportation trouvent principalement leur source dans un manque de rigueur. En effet, depuis toujours nous sommes, et nous restons encore, la référence dans le domaine du vin. Une telle position, doublée de celle de leader mondial sur le marché des vins et spiritueux, nous oblige à maintenir notre niveau d’excellence sur tous les segments du marché du vin. Sous les grandes ombrelles que sont nos appellations d’origine contrôlée, surtout sous celles qui jouissent de la plus grande notoriété, s’abritent des vins moyens voire indignes de l’appellation. Succès aidant ou pression d’une demande momentanée une grande part de nos vins de pays, petits nouveaux dans la cour, se sont laissés aller, comme certains de leurs grands frères AOC, à confondre rendement administré, moyenne arithmétique, et qualité du produit. On optimisait la déclaration de récolte. Nous étions sur notre petit nuage, grisés, insoucieux telle la cigale de la fable, alors qu’il eût fallu capitaliser les dividendes de cette embellie en investissements commerciaux, en un pilotage fin de chacun de nos vignobles - quel que soit son statut juridique, sa notoriété, - par les metteurs en marché. »

 

Je répondis à la gente dame « c’est tout ou rien… »

 

Le CT du Ministre Glavany fut de cet avis et, cerise sur le gâteau il me dit qu’il allait publier mon œuvre impérissable sur le Net. Je lui répondis, « c’est pour faire joli. » Ben non, ça me valut une notoriété dont je ne suis pas certain qu’elle fut méritée, mais elle fut la mère de ce blog.

 

Ce fut donc tout et ça me valut bien des désagréments auprès des parrains de la viticulture nationale.

 

6 décembre 2019

 

Le 28 octobre 2009 le magazine US Harpers titrait « First Berthomeau, now it’s plan B » qu’en est-il 10 ans après ? ICI

 

 

Je suis ainsi fait, je n’ai pas l’échine souple et, même si ça me vaut des quolibets, je me suis toujours efforcé dans ma vie professionnelle de pratiquer le « parler vrai » cher à Michel ROCARD.

 

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