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28 février 2014 5 28 /02 /février /2014 00:09

Marie Chaillot a épousé Louis Berthomeau, ils n'ont eu qu’un seul fils Arsène mon père non qu’ils eussent voulu qu'un fils unique pour préserver leur patrimoine du partage – ils étaient métayers des de Lézardière à la Célinière commune de Saint-Georges de Pointindoux – mais tout simplement parce que le pépé Louis a passé la bagatelle de 7 ans sous les drapeaux : 3 de service militaire plus 4 de guerre au front dans les tranchées de 14-18. Ça relativise les temps durs évoqués par nos contemporains.



Arsène Berthomeau a épousé Berthe Gravouil. Ils ont eu 3 enfants, Alain, Marie-Thérèse, qui sont nés à la Célinière, et ma pomme le petit dernier qui est né au Bourg-Pailler à l’entrée de La Mothe-Achard où le pépé Louis avait acheté une petite métairie et où mon père exerçait la profession d’entrepreneur de battages et de travaux agricoles.



Je ne vais pas aller plus loin dans l’arbre généalogique des Berthomeau mais simplement vous indiquer que seul Alain, mon frère aîné, a eu un garçon, son aîné : Vincent Berthomeau qui est aussi mon filleul.



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Dans l’une de mes toutes premières chronique du 5 décembre 2005 : L’autre Berthomeau link, de façon brève, oui je faisais court en ce temps-là, j’avais dressé le portrait de ce jeune chef installé à Nantes.




Bref, vous me voyez venir avec mes gros sabots du gars né au Bourg-Pailler des mains de Marthe Regnault la sage-femme qui fut maire de La Mothe-Achard (avant-gardiste les Mothais). Oui, profitant de mon séjour à Nantes je suis allé déjeuner à l’Abélia link avec le camarade Patrick Baudouin vigneron à Chaudefonds-du-Layon.



Mais comme je ne fais rien comme tout le monde je vais commencer par la fin. Lorsque Patrick m’a déposé à la gare de Nantes pour mon retour le haut-parleur annonçait que le TER 858823 de 16h34 terminus Les Sables d’Olonne s’arrêtait à La Mothe-Achard. Pincement au cœur, hésitation, je serais à 17h37 à La Mothe-Achard. J’ai, même si ça peut vous paraître étrange, pensé aux Pompiers de la Mothe-Achard.

 

 

Pourquoi ?

 

 

Tout simplement parce qu’Henri-Pierre Troussicot m’avait fait parvenir récemment  3 photos de ceux-ci : 1943, 1953, 1973 et qu’au petit jeu de savoir qui était qui seul mon frère Alain saurait mettre des noms sur les visages.



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Alain n’a jamais été pompier mais il jouait de la grosse caisse à la clique de La Mothe-Achard. De tout cela nous avons parlé avec Vincent après notre excellent repas à l’Abélia.



C’est Pascale, l’épouse de Vincent qui nous a accueilli et a pris notre commande. Je suis allé faire un petit coucou au chef en cuisine avant. L’impression du comme chez soi est rassurante et cosy. Il y a en plus une très belle terrasse ouverte dès les beaux jours. De la lumière, c’est sobre et de bon goût.


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En entrée même plat Patrick et moi : Timbale de seiche et rouget barbet aux pointes d’asperges vertes.


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En plat : Beau lieu jaune de la Turballe et risotto crémeux à la truffe pour Patrick et Trio de lotte, bar et St Jacques avec le risotto pour bibi.


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En dessert le même : Gâche vendéenne rôtie aux pommes, glace riz au lait.


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Afin de ne pas me faire accuser de favoritisme, je laisse à Patrick le soin de porter un avis sur le déjeuner « c'était très bon, la cuisson du poisson parfaite… »



C’est Patrick qui a choisi le vin, du Muscadet bien sûr, un excellent et pur Muscadet de son ami Vincent Caillé. Clin d’œil de l’histoire Pascale l’épouse de Vincent est née Caillé et ce vin un raccourci de celle-ci. Belle carte de Muscadet à l’Abélia. Nous avons parlé vin car Vincent prend grand soin de sa carte de vins. L'Abélia est une belle et grande maison, si vous passez par Nantes n'allez pas à Montaigu (je ne poste pas la vidéo même si ça plaîrait beaucoup à Vincent, la digue, la digue...) mais vous restaurer à l'Abélia...



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Moi je me réserve pour vous dire que la gâche du dessert de Vincent est le fruit de la transmission familiale lire ICI linkallez-y il y a les photos de mémé Marie et de sa sœur la tante Valentine. La gâche de Vincent c’est de la vraie, goût d’enfance et si au lieu d’un moderne TER la SNCF avait ressorti une Micheline je crois que j’aurais fait un saut même qu’elle se serait arrêtée aux Clouzeaux et à Sainte-Flaive des Loups…


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Souvenir, souvenir, et pendant ce temps-là Jules le petit dernier de Pascale et Vincent était en sortie scolaire à Paris et plus particulièrement au mémorial de la Shoah


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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 10:11

 

Les amis de Face de Bouc, les followers de Twitter, essaimés sur la Toile, qui trop souvent ressemble à une scène sur laquelle se joue le ballet des ego, sont aussi des êtres de chair avec lesquels, par le hasard de rencontres, il est possible de créer des liens qui vont au-delà d’échanges échevelés de commentaires.


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Ainsi, dans le terrier du Lapin Blanc, où notre Claire revenue des Amériques tisse sa toile avec son sourire resplendissant tout en nous nourrissant, aux heures profondes de la nuit, autour de verres, j’ai pu rencontrer les jeunes gens de Socialter link  


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Socialter se définit comme étant le premier magazine papier et digital consacré à l'économie nouvelle génération et aux créateurs de solutions innovantes. L’origine du lien avec le Lapin c’est Antonin le Vindicateur au nom imprononçable Iommi-Amunategui car il en a fait un repaire de naturistes, les vins nus bien sûr. Le second maillon fut Claire « je vais te présenter le garçon le plus drôle du monde ». Ils sont là jeunes, souriants et avenants. J’écoute. Même qu’il y a le frère de l’Antonin : Nicolas. Le grand Philippe Cuq, le meilleur caviste de Paris fait du prosélytisme vinique. Nous échangeons sous la haute de protection de Claire tout juste tombée du ciel de Los-Angeles. Un ange passe…


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Lundi avant de m’embarquer pour Rennes, où mes vaches Prim’Holstein les F1 du lait m’attendent, je suis allé acheter le n°3 de Socialter qui est un Spécial Éducation : Allumer le Feu.


« En 30 ans, les technologies ont bouleversé nos sociétés et notre accès au savoir. Pourtant nos systèmes éducatifs sont restés figés sur des pédagogies qui briment les enfants plus qu’elles ne les émancipent. Développer la créativité, l’interaction, la coopération, valoriser l’erreur et la recherche… Autant de pistes que l’école doit s’approprier pour remplir ses missions dans un monde qui change en profondeur. Dans ce dossier spécial, Socialter vous invite à explorer de nouvelles voies et à découvrir de nombreuses innovations éducatives. Pour nos enfants socialterriens, réallumons le feu ! »


Vaste et excitant programme qui m’enflamme !


Encadrant ce dossier une foultitude d’articles passionnants : made in Japon l’archipel au 20 millions de consommateurs coopérateurs, un Face à face entre 2 philosophes sur le thème Philo et entreprise, l’avenir est dans le pré des fleurs bio pour l’insertion, les maisons closes quand un maquereau de la Belle Epoque nous met en boîte… entre autres.


« Quand on me dit qu’il faut améliorer l’image de marque, (ndlr de l’entreprise) il faut déjà se demander ce qu’est une marque et se mettre d’accord sur une définition ainsi que sur les critères qui vont définir son évolution. Le monde des marques est finalement un monde de mots. En cela il est éminemment philosophique. » Jean-Michel Besnier


« Cela me fait penser à la question : peut-on rire de tout ? Pour moi il y a une différence entre l’humour et l’ironie. L’ironie est une arme et une position de combat qui éloigne les interlocuteurs les uns des autres, alors que l’humour nous rapproche et nous rend  complice. Dans l’entreprise on peut faire de l’humour pas de l’ironie. C’est une sorte de discernement que le philosophe doit conserver. » Luc de Brabandere.


socialter

 

 

Et les MOOCs dans tout cela ?

 

À qui profitent-ils s’interroge Socialter ?

 

C’est quoi un MOOCs ?

 

Massive Online Open Courses soit Ouverts, en ligne  et massifs…

 

Est-ce une révolution éducative ces cours en ligne gratuits qui réunissent en moyenne 10 000 à 50 000 participants par session ?


Les enthousiastes : « Pour certains, les MOOCs sont une vraie chance. Regardez cet étudiant mongol de 15 ans qui a pu suivre brillamment un cours du MIT (Massachussetts Institute of Technologie) sur edX ! » Catherine Mongenet chargée de mission de la plate-forme française FUN (France Univesité Numérique) link 


Les plus nuancés : « Il ne s’agit pas d’une révolution mais d’une nouvelle étape dans l’histoire de l’apprentissage en ligne » Tony Bates consultant canadien.


« On parle beaucoup des MOOCs parce qu’ils sont ouverts à tous et gratuits, et également parce qu’ils comptent dans leurs rangs des universités  prestigieuses. Mais le concept n’est pas si neuf » ajoute-t-il.


« Pour Sir John Daniel,  ancien président de l’Open University « les MOOCs ont surtout remué le monde de l’enseignement supérieur comme peu d’outils l’ont fait depuis 40 ans. Grâce aux MOOCs, l’enseignement en ligne a acquis une sorte de respectabilité, et le monde universitaire est plus enclin à développer de nouvelles approches pédagogiques. »


Pour autant les MOOCs sont-ils réellement accessibles à tous ?


Selon une étude de l’Université de Pennsylvanie menée sur 1 millier de « Moocers », 80 % de ceux qui  achèvent un MOOC possèdent déjà un diplôme d’enseignement supérieur. Et selon cette même étude, le taux de complétion d’un MOOCs  (c’est-à-dire de le suivre jusqu’au bout) ne dépasse pas 3% »


La suite à lire sur Socialter, passionnant !


Achetez-le en kiosque ou dans votre magasin de presse, pas seulement pour soutenir une jeune entreprise mais parce que vous vous secouerez les méninges et vous retrouverez foi en l’avenir….

 

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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 00:09

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C’est sûr que la soudaine notoriété Emmanuel  Giboulot dans les médias nationaux, « le viticulteur bio le plus célèbre de France » dixit la Grand Journal de Canal+ link suscite des sentiments contradictoires voire violents dans le petit monde du vin y  compris chez les bios.


En Bourgogne les noms d’oiseaux volent « J'enrage de le signifier mais finalement c'est vrai, Bettane avait raison le lobby Bio - et non pas les Bio! - est con. Très con ! » déclare un éternel mauvais coucheur de la Toile et je passe sur le pédant rin rin qui se la joue salonnard parisien qui ne comprend rien comme toujours. Plus personne n’écoute personne et surtout pas grand monde n’écoute Emmanuel Giboulot lui-même. Ses soutiens les plus radicaux le prennent en otage, l’annexe pour faire de lui le héraut de leur propre cause.


Et pourtant ce que dit sur le fond Emmanuel Giboulot est digne d’intérêt et mérite mieux qu’un simple soufflé médiatique qui s’effondrera  aussi vite qu’il a levé.


Dans le cas d’espèce de la Bourgogne il n’est pas inutile de rappeler que l’arrêté du Préfet a été pris sous la pression et à la demande des organisations professionnelles pour contraindre leurs propres troupes de prendre au sérieux cette redoutable maladie.


En clair, pour mettre au pas les négligents le recours au bras réglementaire de l’Etat a été mobilisé d’une manière que je qualifierais de systématique et de sans discernement. Comme le fait remarquer Emmanuel Giboulot lui-même c’est l’application du principe de précaution à rebours et sa prise de position se justifie dans la mesure où rien ne justifiait cet « arrosage » généralisé.


Pour autant Emmanuel Giboulot n’a jamais affirmé que si le risque sanitaire était avéré il ne participerait pas à la lutte collective, bien au contraire.


Mais qui l’écoute ?


Lorsque sur ce blog, le 4 décembre 2013, au moment où Emmanuel Giboulot a été verbalisé, j’ai mis à l’ordre du jour le sujet de la flavescence « Et si nous allions un peu plus loin sur la flavescence dorée « Les accidents, essayer de les éviter... c’est impossible. Ce qui est accidentel révèle l’homme. »link  j’écrivais :


Mon but ici n’est ni de prendre la défense du service de la protection des végétaux, ni de m’instaurer en médiateur ou en arbitre dans la mêlée médiatique mais tout simplement de vous informer sur ce qu’est la flavescence dorée et sur les moyens alternatifs qui peuvent être utilisés dans la lutte contre la maladie en vous donnant la possibilité de lire :


1-      une thèse sur la flavescence en bio « mémoire Pyrèthre naturel et stratégie de lutte contre la cicadelle de la flavescence dorée en viticulture biologique ». Mémoire de fin d’étude de Tiphaine Ripoche.


 

2-     les dernières découvertes génétiques de l'INRA sur la flavescence dorée de la vigne


Retenez 2 points importants :


-          Il n’existe pas de traitement curatif contre cette maladie, le seul moyen de limiter sa propagation est donc de lutter contre son vecteur.


-          Les plans de lutte obligatoire contre le vecteur, basés sur l'utilisation d'insecticides de synthèse, sont polluants, coûteux, et peuvent générer à terme le développement de résistances et des effets indésirables sur l’environnement. (INRA).


Je me suis permis de demander une forme de trêve pour que la sérénité prenne le dessus et que les postures des uns et des autres soient remisées au vestiaire. Sur l’affaire Giboulot Monsieur le Ministre de l’Agriculture halte au feu ! link


Pour sûr qu’une telle prise de position ne fait pas le buzz. Les réseaux sociaux ne sont friands que des feux de paille qui alimentent le flux. La forme plus que le fond, mais il n’empêche que ce court-termisme n’apporte rien de concret et qu’il faut aller à contre-courant de la pure émotion ou des livres soi-disant brulot.


La question de l’utilisation intensive des pesticides, des herbicides en agriculture et tout particulièrement en viticulture est un sujet majeur qu’il faut porter avec constance, détermination et sérieux afin de ne pas conforter l’immobilisme et le conservatisme des OPA.


Je vous propose de lire l’excellente chronique d’Ophélie Neiman, sur son blog du Monde : les tribulations vinicoles de Miss Glou Glou.  « Pourquoi le cas du « vigneron condamné pour refus de polluer » fait débat »


Ophélie y fait un vrai travail de journaliste – que je n’ai pas retrouvé dans la presse vinicole ou agricole trop encline à brosser ses lecteurs dans le sens du poil – qui met ce qu’il faut de sérénité dans l’approche de la lutte contre la flavescence dorée.


« Le parquet aura finalement requis 1000 € d'amende, dont 500€ avec sursis, pour Emmanuel Giboulot, le vigneron qui avait refusé de traiter préventivement ses vignes contre la cicadelle, comme l'ordonnait un arrêté préfectoral. On est bien loin des 30 000€ et 6 mois de prison que l'homme encourait au départ pour cette infraction. Le jugement est mis en délibéré au 7 avril, mais le procès qui s'est tenu le 24 février à Dijon est déjà perçu comme une victoire pour la biodynamie. L'affaire fut très médiatisée et le vigneron avait à ses côté plus d'un demi-million de pétitions pour le soutenir. Le pot de terre (bio) qui l'emporte sur le pot de fer (du lobby phytosanitaire) ? Du point de vue des blogs et des réseaux sociaux, la situation est moins manichéenne qu'il n'y paraît. Et surtout, le débat n'est pas seulement là. » link

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26 février 2014 3 26 /02 /février /2014 10:00

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Petit texte écrit le 2 juin 1994, et publié sur mon blog en 2006, après que le service marketing de LU appartenant alors au groupe Danone avait décidé de modifier la  recette su petit LU  pour soi-disant s'adapter au goût des jeunes consommateurs (le sucré)


Lire aussi sur la saga LU link

 

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Ils ont tué le petit LU


La nouvelle m'est tombée dessus


Le premier juin après dîner


Alors qu'au fond de mon plumard


Je lisais en père pénard


Le Monde daté


Du jeudi deux juin mille neuf cent quatre-vingt-quatorze


Le rédacteur un certain Pierre Georges


Avait trempé sa plume dans la réprobation


Et moi je sombrais dans l'affliction


Qui étaient ces meurtriers anonymes


Quel était le mobile de leur crime?


Fallait-il rechercher les assassins


Du côté de son rival le petit Brun ?


Ces ignobles adorateurs des courbes de vente


Qui dans leurs luxueuses soupentes


Pour contenter d'immondes petits niards


Téteurs de coke noir


Bouffeurs de Big Mac baveux


Auraient en moins de deux


Exécutés mon petit beurre


Me touchant en plein cœur


Balayant sans le moindre remord


Ma folle jeunesse passée au bord


De la Loire


Où quand tombait le soir


Le fond de l'air avait des senteurs


De petit beurre.


Et ces chaudes soirées du mois de mai

 

Soixante-huit où tes accoucheurs


Avaient déposé leurs tabliers


Pour manifester


Toi notre petit beurre


Ton odeur manquait à notre bonheur.

 

 

 

Assis sur mon céans, ulcéré

 

Je décidai que jamais l'usurpateur

 

Ne franchirait le seuil de ma demeure

 

Et, n'y tenant plus je me suis levé

 

Pour extraire

 

De la dernière étagère

 

Du buffet

 

Un paquet entamé

 

Des derniers petits LU

 

Ici vus.

 


Sachez messieurs les faussaires


Qu'au perron de la maison


De mon père et de ma mère


Le seul panneau de réclame accepté


Etait dans sa monacale simplicité


Celui de la maison LU


Qui nous payait pour seul tribut


A la fin de chaque année


Une boîte en métal de petits beurrés


Ça me donne le droit d'être le dépositaire


Des mannes du goût


De l'ancêtre créé par Louis Lefèvre Utile


Et de crier à la foule versatile


Ils sont devenus fous.


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26 février 2014 3 26 /02 /février /2014 00:09

 

Votre Taulier colle toujours de très près à l’actualité, son cheptel de vaches laitières est à l’honneur en cette semaine du Salon International de l’Agriculture puisqu’une belle Tarentaise qui répond au doux de Bella s’affiche sur les murs de Paris et qu’hier au soir en rentrant de Rennes où il faisait beau – oui je ne galèje pas – délaissant les Prim’Holstein de Bretagne je me suis joins aux vignerons savoyards pour une raclette au Chalet Savoyard. Fromage vous avez dit fromage, ma voisine Gabrielle qui a une déjà très bonne descente lui a fait honneur en déclarant sur Twitter pour me flanquer la honte « Je pourrais ne me nourrir que de ça! #racletteparty #VinsDeSavoie #CheeseContest @letaulierN1 terrassé! »


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Nous avons donc bien bu et bien mangé, je puis vous l’assurer. Mais mes vaches m’attendaient ce mardi, cette fois-ci du côté de ma bonne ville de Nantes où les potes Verts de notre Premier Ministre ont joué ce WE avec le feu. En sortant de la gare par la face Sud je me retrouvais nez à nez, à ma gauche avec Marcel Saupin, le stade mythique des Canaris des origines, et à ma droite avec l’usine LU devenue un lieu culturel dit Lieu Unique. Bien sûr, la ville ne sent plus le petit LU comme au temps de mes vertes années universitaires mais je me sentais chez moi en allant d’un bon pas, en sautant la Loire, jusqu’à l’île Beaulieu. Mes vaches, mes vaches : le géant Lactalis en Mayenne, ma Vendée laitière, la grosse usine de mozzarella industrielle d’Herbignac…


À l’heure du déjeuner, avec l’ami Patrick Baudouin cap sur les Poilus, la rue  bien sûr, pour un déjeuner à l’Abélia chez un autre Berthomeau. J’y reviendrai dans une prochaine chronique. Nous avons fort bien manger et fort bien bu mais je ne vais en faire pour l’heure tout un fromage, laissant ce soin à Philippe Escande qui, à la Une du Monde, sous la rubrique Perspective titre son papier Tout un fromage… C’est une bonne approche grand public qui bien évidemment mériterait d’être affinée mais nous ne sommes pas dans une vision d’expert.


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Près de 40% du lait collecté en France est utilisé pour fabriquer du fromage.


« Le pays dispose ainsi d’une filière aussi complète que diversifiée. Côté industrie, de champions mondiaux comme Lactalis, Danone, Sodiaal ou Bongrain. Côté gastronomie, des fromages de terroir de réputation mondiale. Les deux se complètent. Le haut-de-gamme pour l’image, l’industriel pour le marché de masse. »


Hymne à l’AOP fromagère, constat d’un meilleur prix du lait,  du maintien d’une agriculture de montagne, que ce n’est pas du folklore pour touristes, « Les ventes de 45 fromages AOP français représentent 1,5 Mds d’euros de CA, soit plus du ¼ du marché total, dont une bonne part est exportée. »


« Cet équilibre est fragile, sans cesse menacé par la concurrence des industriels, qui possèdent de nombreuses AOP et poussent à assouplir les règles, et par les grands concurrents internationaux comme l’Italie, numéro 1 européen du secteur. »


Suit une double page d’un Dossier Fromages : la batailles des AOC avec un article signé Laurence Girard link


LE RISQUE DE LA MODERNISATION


« Malgré son succès, la filière comté est fragile. Ses promoteurs en sont conscients. Parmi les risques potentiels qu’ils évoquent, celui de la modernisation. L’« affouragement en vert », qui est en fait une inversion des pratiques – avec un apport d’herbe coupée dans l’étable plutôt que de laisser pâturer les vaches –, fait débat. De même que l’usage des robots de traite. »


« L’autre risque est lié à la fin des quotas laitiers, en 2015. Les éleveurs pourront alors ouvrir le robinet à lait. La tentation de produire plus pourrait conduire à fabriquer d’autres fromages concurrents de l’AOP, voire des imitations. »


C’est là-dessus  que votre Taulier planche : l’ouverture au grand large d’un secteur où les producteurs ont connu des systèmes de régulation très sophistiqués. La surchauffe du marché mondial boosté par la demande chinoise, la guerre des prix dans notre GD prédatrice, allons-nous préservez nos grands équilibres territoriaux, conjuguer compétitivité et produits de forte valeur ajoutée. Ce sont des enjeux stratégiques mais il est très difficile de mobiliser les esprits sur un tout petit moyen terme : 18 mois, c’est loin me dit-on…


« Ceux qui ont croqué les plus grosses parts des fromages d’appellation sont sans conteste le leader mondial des produits laitiers, Lactalis, et la coopérative Sodiaal. Cette dernière, par le biais de sa « business unit » Monts et Terroirs, revendique, par exemple, près du tiers du marché du comté. Elle commercialise aussi du beaufort et du reblochon. La coopérative est également le premier producteur de brie de Meaux.


L’entreprise mayennaise Lactalis, elle, a sous sa coupe vingt-deux des quarante-six fromages d’appellation français, aux premiers rangs desquels le roquefort, avec la marque Société, le bruccio corse ou le reblochon sous label Pochat. »


« De même, Sodiaal s’est associée au deuxième fabricant de spécialités fromagères français, le groupe Bongrain, connu pour sa marque Caprice des Dieux, au sein de la société Compagnie des fromages et RichesMonts.


Là encore, elle commercialise des camemberts au lait pasteurisé ou des bries, qui n’ont rien d’AOP, sous des marques très connues comme Le Rustique ou Cœur de Lion. Mais aussi des tranches de fromage à raclette.


Bongrain, dont les produits fromagers ont engrangé 2,7 milliards d’euros en 2013, n’est, lui, présent que très marginalement dans les AOP, avec un époisses et un maroilles. Quant à l’autre grand industriel français du produit fromager, Bel, connu pour ses marques Babybel, Kiri, La vache qui rit ou Boursin, et dont le chiffre d’affaires atteint 2,6 milliards d’euros, il ne l’est pas du tout. »


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25 février 2014 2 25 /02 /février /2014 10:00

 

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Mon vigneron, tout soiffard, qu’il était ne s’enfilait pas dans son gorgeon les 13 hl du vin qu’il récoltait. Ce serait méconnaître la réalité des maisonnées paysannes des années 30. Ça faisait beaucoup de monde auquel s’ajoutait les journaliers. Dans la colonne des statistiques officielles c’était l’autoconsommation et ça pesait lourd pour le plus grand déplaisir des marchands de vin. Autre détail d’importance en ce temps-là des déclarants cultivaient la vigne pour boire l’intégralité de leur récolte.


Ceci écrit voici les corrigés :


-         Le vigneron soiffard (comptez 3 points pour le raisonnement ; 2 points de plus si vous réalisez le calcul à la main).


Le vigneron vend et consomme 3/8 + ¼ = (3+2)/8 = 5/8 de sa récolte

Il lui en reste les 3/8

S’il vendait ce reste à raison de 34/20 = 1,70 franc le litre, il  en retirerait 3 315 francs.

Nombre de litres qui restent = 3 315/1,7  = 1950 litre ou 19 ?50 hl qui représentent les 3/8 de la récolte.

Nombre d’hectolitres récoltés = (19,5x8)/3 = 52 hl.


-         Plein comme un tonneau (comptez 3 points pour le raisonnement ; 2 points de plus si vous réalisez le calcul à la main).


Prix du mélange = (2,25 francs x 120) + (3 francs x 130) = 660 francs

Prix du litre = 660 francs / 250 = 2,64 francs.

 

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25 février 2014 2 25 /02 /février /2014 00:09

Le livre est paru en fin 1958, mon compteur affichait 10 ans et de Gaulle venait de renvoyer le père Coty en Normandie pendant que l’amer Michel Debré pondait la Constitution de La Ve République. « Je vous ai compris lançait le 4 juin, «  jours après son investiture, le Général au balcon du gouvernement général d’Alger… » La foule crie, applaudit, mais entend-elle, comprend-elle ce que le futur chef de l’Etat est en train de dire, le chemin qu’il prend et qui verra avec les accords d’Evian un dénouement que peu d’entre eux n’envisageait.


Si vous avez 10 petites minutes visionnez la vidéo et vous comprendrez que sur ce forum d’Alger où se mêlait le petit peuple « des français d’Algérie » et « ceux d’origine musulmane » qui n’avaient pas les mêmes droits que les premiers espéraient encore une communauté de destin qui ne résistera pas au vent de l’Histoire.


Nous l’avons écouté avec mon père à la radio, pendant que ma mère espérait que de Gaulle allait mettre un terme à cette guerre sans nom pour que mon grand frère Alain puisse quitter son piton à la frontière tunisienne face à la fameuse ligne Morice électrifiée pour empêcher les infiltrations des « fellaghas »


En écrivant ces lignes j’ai le sentiment que tout le monde, ou presque, a oublié ce temps où nous étions angoissés pour la vie de nos frères. C’était le temps du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes auquel succédera, en grande partie du fait de notre incapacité à générer des élites dans les pays décolonisés, à des pouvoirs durs. J’ai vécu deux ans dans l’Algérie de Boumediene dominée par l’omnipotence de l’armée et je puis témoigner que le peuple algérien n’a jamais vraiment pu disposer de son destin.


Nous allions entrer dans la décennie des Sixties, celle du grand basculement sociétal où mai 68 ne fut qu’un épiphénomène. Pour ce qui concerne le vin, la boisson-totem, le vin de tous les jours des classes laborieuses il allait lui aussi suivre les évolutions de la société : le déclin du nombre d’agriculteurs, l’érosion et l’évolution de la classe ouvrière, la montée en puissance des cols blancs et des bureaucrates.


En 1958, les vins fins, les vins bouchés sont le privilège de la classe dirigeante, des bourgeois des villes, et ils ne pèsent pas très lourds dans la consommation des ménages. Alors les grands amateurs sont un club fermé qui cultive un langage qui se veut raffiner et qui nous apparaît aujourd’hui désuet et compassé.


Mais si les ordres de grandeurs se sont radicalement inversées entre le vin de table et ceux d’appellation les grands amateurs semblent, pour certains d’entre eux, restés accrochés au modèle initial. Ils sont dans l’Olympe, au-dessus du commun, sûr de leur supériorité, confit dans leurs certitudes. Bien sûr,  sous les coups de boutoir des jeunes fous, ou de moins jeunes tel notre ami Denis, les lignes bougent et les vieux bonzes concèdent de plus en plus de terrain. Même que certains se mettent à courir derrière eux pour faire oublier leur ostracisme suffisant.


Donc le livre dont je publie la préface ci-dessous est un livre raffiné, bien écrit, couronné du Prix de l’Office International du Vin. Pour l’heure j’en tairais le nom de l’auteur et le titre pour y revenir dans une prochaine chronique.


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Cette préface est signée de la main d’un académicien, homme de lettres jouissant à l’époque d’une certaine notoriété et dont aujourd’hui l’œuvre est tombée dans l’oubli. Comme je suis facétieux je ferai silence sur son nom pour tester votre capacité à résoudre une petite énigme : anglophile son nom, sous une orthographe différente, évoque un ancien Premier Ministre de la République et l’une de ses œuvres fait référence « aux silences »


Je m’en tiens là. Bonne lecture. Je suis aujourd’hui à Nantes toujours pour mes vaches mais aussi pour goûter la cuisine d’un autre Berthomeau.


« Un ami suisse dont la famille cultive un vignoble dans le canton de Vaud m’a raconté l’histoire suivante : Un jour comme il rentrait avec un camarade d’une longue promenade en montagne son père lui dit :

 

-        Venez tous deux dans la cave, je vous ferai goûter la nouvelle récolte.


Solennellement, devant les fûts immenses, il offrit aux deux garçons le vin de l’année. Ils avaient soif et burent d’un trait. Le père s’indigna :


-        Assez, dit-il. Si vous buvez pour vous désaltérer, il y a une fontaine dans la cour.


Ce père avait raison. Un véritable amateur de vin ne boit pas pour se désaltérer. Il hume le parfum ; il analyse une saveur ; il jouit d’une œuvre d’art. Qui ne comprend cela n’est pas digne du vin. J’aime à entendre de savants dégustateurs parler, avec une ferveur toute religieuse, d’une grande bouteille. Le vin leur dicte de belles et surprenantes images.


-        Il a de la cuisse, il a du panorama… Il a le chapeau sur l’oreille.


Les civilisations du vin sont fines et délicates. C’est qu’elles respectent les plus précieuses valeurs humaines : le temps, la patience, le goût, le jugement. Le dégustateur de qualité acquiert nécessairement le sens des nuances. Il devient un artiste. L’auteur de ce charmant livre en est un exemple excellent. Il écrit avec grâce parce qu’il exprime avec naturel des sensations fortes et vraies. » Chaque sens, dit-il, est l’occasion d’un art. » Il l’a prouvé. »

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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 10:00

La semaine dernière fut éprouvante pour votre Taulier confronté tout d’abord aux déboires de ce pauvre Hubert de Boüard de Laforest link piégé comme un vulgaire gibier par une gourgandine en jupons. Puis vint, tout à la fin, l’affaire Giboulot link qui excitait, chauffait à blanc le marigot du vino bourguignon. Homme de bonne volonté je me fendais d’un appel à la paix auprès du Ministre de l’Agriculture.


Dans les deux cas, je fus lu. Serais-je entendu ? J’en doute fort car nous préférons cultiver nos antagonismes plutôt que de rechercher nos points d’accord.


Pour me reposer de ces bruits et fureurs venus de Saint et Millions et de la Côte d’Or je file ce lundi à Rennes pour m’occuper de mes vaches comme  là-bas y’en a un fichu paquet. Comme on disait chez moi y’a du ch’tel, pour les parigots du cheptel. Mardi ce sera ma bonne ville de Nantes où je profiterai de l’occasion pour rendre visite à mon filleul qui tient une belle table l’Abélia.


Pour me délasser je vous propose une balade  vino-gastro-littéraires.


Commençons par les « Nourritures terrestres »


Pour votre Taulier obligé dans sa Vendée confite de bondieuseries de cacher ses lectures jugées impies, André Gide, dont l’oeuvre fut mise à l'Index par l'Eglise malgré son prix Nobel de littérature en 1947, était l’incarnation de l’esprit libérateur.  Les audaces de Gide - l'affirmation de la liberté individuelle face aux pesanteurs de la morale conventionnelle, son culte de la jeunesse, son goût pour le voyage, ses engagements pour défendre l'homosexualité, pour dénoncer le colonialisme ou les totalitarismes en général et le stalinisme en particulier, emportaient mon admiration. Cependant je dois avouer L'immoraliste, des Caves du Vatican ou des Faux-monnayeurs me tombaient des mains.


Passons maintenant en cuisine et là c’est simple : pas de mots simplement le choc des photos, à vous de mettre les mots sous chacun des plats car je ne suis pas là, contrairement aux supplétifs d’Hubert pour vous passer les plats.


Bonne vision, ça change du rituel bonne dégustation, et à demain si vous le voulez bien !


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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 00:09

Ne décrochez pas, allez au-delà de ce titre certes un peu provoquant car, même si je suis un ramier, mon intention n’est pas ce matin de vous pigeonner. Bien au contraire, mon but est de vous faire goûter aux choses simples, de vous amener à mettre dans votre assiette un plat du dimanche.


« Les cuisiniers raffolent de cette viande rouge et subtile qui se marie aussi bien avec les petits pois qu’avec des herbes amères, l’ail, les légumes de terre, les champignons, les agrumes et les céréales » nous dit à Camille Labro journaliste du Monde link 


« Ce n’est ni une volaille ni un gibier, c’est un oiseau » précise à la journaliste Rémy Anézo un éleveur respectueux de ses animaux.


Ils sont monogames, « les couples de pigeons produisent deux œufs par portée, qu’ils couvent pendant 17 jours avant de les nourrir avec « le lait de jabot » (secrété par le mâle comme la femelle) »


Chez Rémy Anézo éleveur à Mesquer en Loire-Atlantique les pigeonneaux sont nourris à base d’un régime céréalier, sans OGM, et abattus sur place par étouffement sans être saignés, entre 30 et 35 jours.


Comme vous en douter il ne s’agit pas des « pigeons » étouffés par l’hydre socialiste mais du pigeon domestique, d’élevage, issu du croisement de races telles que le Carneau, le Texan, le Mondain ou le Montauban.


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À ne pas confondre avec le sauvage, le pigeon ramier (Columbia palumbus ou palombe) abondamment chassé dans le Sud-Ouest pour le plus grand déplaisir d’Alain Bougrain-Dubourd.


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Mais au-delà de ce petit volatile les colombiers ou pigeonniers que l'on rencontre dans les campagnes françaises sont un patrimoine remarquable, de véritables trésors architecturaux, témoignages de la vie rurale, qui sont la ponctuation des paysages. Beaucoup sont abandonnés car les paysans ne font plus l'élevage des pigeons mais ces petits édifices résistent au temps et de plus en plus, comme les lavoirs, ils font l’objet d’opération de rénovation.link


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Dans le Sud-Ouest, où ils sont nombreux, les Pigeonniers se classent en plusieurs types.


-        Le plus classique est le type « Toulousain » ou « Pied de Mulet », du fait de sa forme rectangulaire et de ses deux toits successifs.


-        Les Pigeonniers sur des piliers de pierre, avec la partie habitée de forme carrée, en maçonnerie ou faite de colombages et torchis .D'autres sur des piliers sont de forme polygonale, et de construction massive.


-        Les Pigeonniers sur arcades et tour carrée comme sur les photos suivantes, le pigeonnier à tour carrée, et à tour cylindrique,


-        D'autres enfin sont proches des habitations, situés en façade, ils se retrouvent parfois jouant le rôle de Porche d'entrée.


Les Pigeonniers sont parfois pourvus de protections afin d'éviter que des prédateurs envahissent les lieux, aussi les piliers possèdent des sommets en pierre en forme de champignons. Les lucarnes sont les seuls points d'entrée pour les Pigeons, ces derniers dorment dans des casiers, ou bien des paniers en osier, appelés « Boulins ».


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Un point d’Histoire avec la colombine en Auvergne viticole.


« Lorsqu'en 1884, le phylloxéra touche le vignoble français du Languedoc et du Bordelais, les viticulteurs auvergnats sourient car ils se croient à l'abri du fléau. Mal leur en pris, car en 1886, leurs vignes seront détruites, au moment où les autres régions commencent de se relever grâce aux plants américains prenant par là-même les marchés auvergnats.


Le vignoble disparaît en Auvergne et avec lui sont abandonnés une partie des colombiers. Utilisée avec parcimonie, car elle aurait « brûlé » la vigne, la colombine était un engrais naturel formidable. La venue des engrais artificiels plus faciles d'emploi signe l'arrêt de mort définitif des pigeonniers. »


Et dire que vous avez échappé à ce titre « un tiers mondiste, deux tiers mondain… » car je n’ai pas trouvé de chute crédible ce qui après-tout est tout à fait normal s’agissant d’un volatile s’apparentant à la girouette en l’occurrence Bernard Kouchner.

 

L'Histoire, les petites histoires, les grosses vannes ça ne nourrit pas son homme alors je passe illico aux fourneaux. 


Avec le pigeonneau de réforme, âgé de 4 ans ou plus,  Rémy Anézo nous dit qu’« en pot-au-feu, avec des légumes d’hiver et une cuisson longue, c’est un plat de roi à peu de frais ! »


Votre Taulier, en bon vendéen qu’il est, a décidé de se faire un pigeonneau aux choux.


C’est simple comme tout sauf qu’il faut trouver des choux de ventre à choux link  dans la bonne ville de Paris où tu trouves de tout mais pas facilement des choux à nous, des choux à vaches, des choux fourragers hauts sur tige comme ceux que nous allions couper avec le pépé Louis. Nous ne mangions que les feuilles du cœur.


Tout l'art de la cuisson du chou est dans le blanchiment. Faut être patient ou patiente, se colleter un grand faitout et passer les feuilles dans au moins 3 ou 4 rincées d'eau bouillante. Après faut embeurrer le choux. Ce n’est pas aussi simple que ça paraît. D'abord faut un bon beurre salé, comme sur les pâtes faut jeter les feuilles sitôt sorties de l'eau bouillante sur la noix de beurre qu'est saisie et qui exhale ses arômes et sa pointe de sel.


La recette du pigeonneau aux choux est donc simple : vous faites cuire la bestiole dans un faitout à feu doux dans du beurre salé puis tout à la fin vous ajouter les choux préparés comme indiqué ci-dessus.


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Sur plat j’ai choisi une belle Mondeuse, la Perrouse du domaine des frères Saint-Germain. La Perrouse c’est le nom du lieu-dit où il est produit, des pierres rouges, terroir argilo-calcaire bien exposé situé près de Miolans où la mondeuse, cépage savoyard par excellence, s’épanouit. C’est du fruit, expressif, tendre et léger tout ce qu’il faut pour égayer ce plat de satiété.


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Les Pigeons de Mesquer (élevage)

Route de Campzillon 44420 MESQUER

Tel. /Fax. : 09.64.43.25.31.

Courriel : remyanezo@hotmail.fr  

Visite des volières, parcours initiatique « de l’œuf à l’assiette » et vente directe link

 

Boucherie Terroirs d’avenir 6-8 rue du Nil Paris 2e

 

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23 février 2014 7 23 /02 /février /2014 07:00

Les places des capitales, Tahrir au Caire, le Maïdan place de l’Indépendance à Kiev sont devenues le cœur des soubresauts des révolutions où le peuple, plus ou moins infiltré par des émeutiers de groupes extrêmes dit de gauche ou de droite, religieux ou politiques, engage une résistance, qui se veut pacifique, entrainant le cycle infernal de la répression des forces policières. Maintenir l’ordre, quel ordre ? Il est bien difficile de dénouer les fils, d’informer lorsque les prises de parole ne proviennent que du camp des opposants ou des officiels. Les journalistes réfugiés dans les hôtels sont à la remorque, harcelés par leur rédaction, surtout celles des chaînes d’infos permanentes, pour fournir des réponses à des questions qui n’en sont pas. Seuls quelques photographes, plus mobiles, plus casse-cou, se mêlent à la foule des manifestants et peuvent, là où ils sont, saisir sur le vif une partie de la réalité de la situation. Alors sur les plateaux les grands spécialistes de l’Ukraine dévident leur savoir, nous assènent leur interprétation en fonction de leur propre histoire qui les a reliés ou non à un engagement aux côtés des communistes ou du camp que ceux-ci qualifiaient avec mépris de l’impérialisme. Le pékin moyen face à sa télé n’y comprend rien, il compte les morts, s’indigne avec BHL, tombe à bras raccourci sur la frilosité de l’Union Européenne. Ce qui manque à tous c’est de resituer ce soubresaut dans l’Histoire de ce pays qui fut doté dès le IXe siècle d’un Etat la Rous kiévienne, autour de la ville de Kiev. C’était alors le plus grand et le plus puissant des Etats d’Europe, stratégiquement placé à un important carrefour commercial, qui prospéra pendant trois siècles, avant de se dissoudre sous le double effet de luttes intestines de successions et de l’essor de l’empire mongol. L’Ukraine fut au cœur des luttes d’influence et de constitution des grands ensembles européens avant qu’une partie  de son territoire, à partir du XVIIIe siècle, fut intégré à l’empire tzariste et l’autre au royaume de Pologne.

 

A partir du XVIIIe siècle, une partie de l’Ukraine actuelle se trouve intégrée à l’empire tsariste russe et soumise à une russification, une autre partie devenant polonaise. De ce joug les ukrainiens chercheront toujours à se défaire et même si les soubresauts de la révolution d’Octobre 1917 permettront la naissance d’une éphémère république ukrainienne, suivie d’une guerre civile, de famines catastrophiques dans les années 20 et 30, Staline éliminera l’intelligentsia ukrainienne. La  Seconde Guerre mondiale, qui coûta à l’Ukraine plusieurs millions de vies, verra une partie des Ukrainiens accepter de s’allier avec le diable. Lorsque les troupes du Reich pénètrent en territoire ukrainien, après la rupture du pacte germano-soviétique, elles sont accueillies en libératrices. « Le droit pour l’Ukraine à disposer d’elle-même devint l’un des leitmotivs de la propagande hitlérienne. Engagement purement tactique et circonstanciel, on le sait, car lorsque les troupes allemandes envahirent l’Ukraine durant la Seconde Guerre mondiale, elles se livrèrent à des exactions telles que, rapidement, la satisfaction d’avoir secoué le joug soviétique fit place à un esprit de révolte contre l’occupant.

 

Le 25 avril 1942, Goebbels constatera dans son journal : " Au début, la population de l’Ukraine était plus que portée à reconnaître dans le Führer le libérateur de l’Europe et accueillit à bras ouverts les forces allemandes. Tout cela changea complètement après quelques mois. Nous frappâmes très sévèrement les Russes, et spécialement les Ukrainiens avec notre système de domination. Frapper à la tête n’est pas toujours un argument convaincant, spécialement en ce qui concerne les Ukrainiens.” » écrit l’historien Éric Roussel dans la préface à la réédition de l’ouvrage «Ukraine, le fantôme de l’Europe», parut avant la 2d guerre, de l’historien-collabo Jacques Benoist-Méchin. De très nombreux Ukrainiens collaboreront avec l’occupant nazi, y compris au sein des unités de SS, et se rendre coupables ou complices d’abominables crimes de guerre. Leurs héritiers du parti d’extrême droite Svoboda, dont on voit beaucoup flotter le drapeau sur le Maïdan à Kiev, revendiquent le passé collaborationniste avec les nazis et ils ont commémoré le 70e anniversaire de la création de la division SS Halychyna, désormais 1ère division ukrainienne, qui a combattu dans les rangs des Allemands lors de la bataille de Brody en juillet 1944). »


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Adeline m’écoutait. J’allais rechercher dans mes piles de livres «Les Bienveillantes» de Jonathan Littell. Je le feuilletais. J’avais noté au crayon dans la marge une réflexion de Daniel Cohn-Bendit « En entrant en Ukraine avec la Wehrmacht, c'est une plongée dans l'horreur. J'ai jeté le livre trois fois contre le mur, je n'en pouvais plus. Pour le lecteur, c'est horrible… » et celle de l’auteur « Le nazisme, c'est une possibilité de l'humain, on est tous concernés par ça. Je trouve assez curieux que cette idée qui semblait tellement claire à l'époque se soit perdue après. Ça s'est crispé, les Allemands d'un côté, les Juifs de l'autre. Alors qu'il n'y a pas que les Allemands d'un côté, il y a tous les Européens. Il n'y a pas que les Juifs de l'autre, il y a toutes les autres catégories qui ont été exterminées. Les Juifs effectivement de manière privilégiée, mais aussi les Tsiganes, les homosexuels, les tuberculeux polonais, les malades mentaux allemands les tout premiers, deux ans avant les Juifs. L'autre grande obsession d’Hitler, ce sont les Russes. Il a tiré l'Allemagne dans ce qu'on ne devait jamais faire, une guerre sur deux fronts, une guerre avec l'Union soviétique, une guerre d'extermination, un Vernichtungskrieg. C'est conçu comme ça dès le départ, avec des plans écrits du bureau de Göring, qui prévoit l'extermination d'entre 36 et 51 millions de Soviétiques. C'est beaucoup de gens. On ne peut pas dire que l'obsession allemande se réduisait aux Juifs. » Je lisais à haute voix :


« Plus haut dans le parc, surveillées par des soldats, des vieilles femmes décrochaient un pendu. Au moins, pensais-je en voyant cela, ces Russes que nous pendons ont des mères pour essuyer la sueur du front, leur fermer les yeux, leur replier les bras et les enterrer avec tendresse. Je songeais à tous ces Juifs aux yeux encore ouverts sous la terre du ravin de Kiev : nous les avions privés de la vie mais aussi de cette tendresse, car avec eux nous avions tués leurs mères et leurs femmes et leurs sœurs, et n’avions laissés personne pour porter le deuil. Leur sort c’avait été l’amertume d’une fosse commune, leur festin de funérailles la riche terre d’Ukraine emplissant leurs bouches, leur seul Kaddish, le sifflement du vent sur la steppe. Et le même sort se tramait pour leurs coreligionnaires de Kharkov. »

 

 

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