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29 mars 2014 6 29 /03 /mars /2014 00:09

Chablis, paisible bourgade de Basse-Bourgogne, avec ses 2300 habitants, ses labels ville fleurie et « Vignobles & Découvertes » octroyé par le Conseil Supérieur de l'œnotourisme et destiné à promouvoir le tourisme sur le thème du vin et de la vigne, c’est un petit DallasIsabelle Saporta devrait aller enquêter.link 

 

LeRouge&leBlanc a l’art et la manière de me permettre de pondre des chroniques, les pieds en éventail, sans me fatiguer. Le pied comme on le disait pour faire jeune au temps où je n’étais pas encore vieux.

 

Je m’explique.


 Claire-061.JPG

 

L’an passé je suis allé traîner mes godasses « dans ce véritable océan de vignes qu’est le Chablisien. » accueilli par mes amis Alice&Olivier de Moor et après une leçon de vigne avec Olivier et une plongée en cave, Thomas Pico nous a consacré son après-midi pour nous mener lui aussi dans ses vignes et dans son chai. 


 

J’étais accompagné par une jeune et pertinente dégustatrice ce qui m’a permis d’écouter. Selon ma bonne habitude je n’ai pris aucune note et une fois rentré en mon pigeonnier parisien, telle la cigale de la fable, je me trouvai fort dépourvu. Vu mon bas niveau de connaissances de la vigne et du vin je ne me sentais pas en état de retranscrire les riches heures passées en Basse-Bourgogne chez ces 2 vignerons qui défrisent la grosse cavalerie chablisienne.


 

Je m’étais promis de trouver une occasion de dire tout le bien que  je pensais de Thomas Pico. Une nouvelle occasion me fut donnée la semaine passée lors de mon passage à la sauterie des Affranchis à Savigny-les-Beaune. Mais toujours aussi cossard, sans jeu de patronyme, comme il faisait si beau, je me suis contenté de faire des photos en me disant Thomas il sera présent au 30 ans du LeRouge&leBlanc le dimanche 27 avril à la Cartonnerie link et à la 2ème édition du salon Rue89 des vins, les dimanche 27 et lundi 28 avril 2014, de 10h à 19h, à La Bellevilloise.


 

Bref le taulier, injustement accusé de stakhanovisme, n’en fichait pas une rame.


 

Et c’est là que Jean-Marie Gatteron vint pour dire, en lieu et place, beaucoup mieux que moi, tout le bien qu’il pensait de Thomas et de ses vins.


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Ça ne m’empêche pas d’écrire que Thomas est un garçon sensible, inquiet, qui doute – c’est une  grande qualité – s’interroge tout en traçant le chemin qu’il a choisi, sans forfanterie mais avec une approche pragmatique fondée sur de profondes convictions. 


 

Il faut les avoir solidement chevillées au corps ses convictions à Chablis et Thomas a confié à JM Gatteron « avoir connu de grands moments de solitude » qu’il a pu surmonter grâce aux conseils de ses voisins et les rencontres avec d’autres vignerons. Il aurait pu « se contenter de jouer les moutons de Panurge en imitant nombre de ses collègues adeptes d’une viticulture conventionnelle avec son arsenal technico-chimique. »


 

Chablis, sa renommée mondiale, « trop souvent usurpée », c’est un territoire de vignes où les remises en question devraient être à l’ordre du jour. Tel n’est pas le cas et il faudrait que nos chers collègues gouteurs patentés condescendent à mettre un peu plus les pieds dans le vignoble que leur cul dans de confortables fauteuils de soi-disant dégustations parisiennes ou chablisiennes.


 

LeRouge&leBlanc ne mange pas de ce pain-là.


 

« Lorsque tu es en bio, tu es toujours critiqué. On regarde plus attentivement les 5% de vignes en bio, alors que personne ne fait attention aux vignes désherbées. Alors la meilleure façon de se faire respecter, c’est d’essayer de bien travailler ! »


 

Ça s’appelle l’exigence.


 

« Ce n’est pas parce qu’on n’est pas interventionniste qu’il ne faut rien faire, bien au contraire… »


 

Il peut sembler que l’on profère une banalité en constatant que les  vins sont très souvent au niveau de celui qui les élabore. Plus je vais dans mes pérégrinations de petit blogueur plus je le vérifie. La bonne volonté, la passion, un naturisme mal assuré, ne suffisent pas à faire d’un bon garçon ou fille un vrai vigneron.


 

Thomas est jeune, quelle chance, alors il progresse, il constate dans son travail en cave de vraies évolutions, il n’est pas assis sur des certitudes,  de nouveaux dogmes intangibles, il avance. « C’est un métier de fou, un métier ultra-complet et dur » confie-t-il.


 

Mais nos amis du LeRouge&leBlanc, tels des bonnes fées, veillent sur ce « jeune loup » qui selon eux est une espèce à protéger et de former le vœu que dans les prochaines années Thomas fasse des émules et chasse en meute.


 

Moi qui ne suis pas chasseur j’imagine le terroir de Chablis retrouvant le sens de l’origine…


 

Bien, mais vous allez me dire taulier tu n’as pas causé des vins du domaine Pattes-Loup de Thomas ?


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Ben oui camarades syndiqués, qui voulez tout  savoir sans jamais rien payer, ça vous le trouverez  page 5 du numéro de printemps le 12 LeRouge&leBlanc.

 

Bonne lecture, abonnez-vous qui disait le Taulier !

 

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28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 10:00

Il y a quelque temps je me suis fait tancer « Nous n’avons pas gardé les vaches ensemble… » par un journaliste parisien, de gôche, car je m’étais permis de le tutoyer sur Twitter.


Ça m’a fait sourire :


1-     Car je n’ai pas le tutoiement facile, ce n’était de ma part qu’une forme paternelle de m’exprimer vu son âge ;


2-   Car, à gôche, le tutoiement est consubstantiel à l’encartement ;


3-   Car de nous deux j’étais bien le seul à avoir gardé vraiment gardé les vaches…


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Tout ça pour revenir à mon sujet du jour : mes vaches, même si tous les fromages ne sont pas de vaches car brebis et chèvres sont aussi de la partie.


Dans l’avenir laitier proche, celui qui fera suite à la rupture des quotas laitiers en 2015, la production de fromages à haute valeur ajoutée dans les zones qui seront soumises à la déprise laitière, sera vitale pour ses territoires qui ne peuvent s’aligner sur les « usines à lait » de l’arc Ouest de notre pays en capacité de mettre en marché du lait pour l’exportation de poudre de lait ou des fromages industriels.


Les territoires de conquête, de reconquête de produits à haute valeur ajoutée comme les fromages artisanaux ou fermiers, sont tout aussi importants pour la vitalité de notre pays que la grosse cavalerie débitée par la GD ou la bouffe industrielle comme par exemple la mozza à pizza.


Pour cette piqure de rappel j’ai ressorti une chronique d’avril 2011 où j’écrivais :


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Comme nous vivons un Temps où chacun affirme ne plus avoir de temps, mettre ses pas dans les pas de ceux qui le prennent, c’est prendre le parti d’une forme de vie, celle qui respecte le rythme où les choses se font. Accélérer le temps, faire vite, à la va-vite, c’est ôter leur goût aux choses, les rendre bien souvent incolore, inodore et sans saveur.


Seule l’eau répondant à cette définition l’affadissement généralisé n’est porteur que de banalité. La différence alors ne se fait plus que sur des images : ainsi fleurissent sur les étiquettes des fermières, des Perrette et leur pot au lait mais adieu vaches, cochons, couvées, le camembert, le munster nous désespèrent et dans leur pochon plastifié nos fromages ne sont plus que des produits dérivés du lait, des subprimes fromagères !


Accusés : la GD et le HD avec la litanie des pousseurs de caddies qui consomment du prix. Dureté du temps certes mais il y aurait trop de facilité à s’en tenir qu’à une charge contre les Mammouths.


Le petit commerce spécialisé est-il toujours à la hauteur ?


Se différencie-t-il vraiment des rayons à la coupe des Grandes Surfaces ?


Ses fromages trop souvent ne sont que les cousins germains de ceux que l’on retrouve frigorifié dans les armoires de la GD.


Un produit de caractère a besoin d’être bien né et bien élevé pour tenir ses promesses dans notre assiette. Et ça là qu’interviennent mes 3 A : A comme Affineur, A comme Alleosse, A comme Artisan.


Toute la chronique est ICI link 


Et la galerie de photos ICI link


Le titre de ma chronique du jour est tiré de cette citation


« Le fromage est un aliment typiquement paysan, et quand il s’agit de donner à manger aux paysans, il leur est, pour ainsi dire administré d’office : au XIIIe siècle, les paysans qui dépendent du monastère de Saint Côme et Damien à Brescia, lorsqu’ils se rendent en ville pour déposer le paiement des locations, reçoivent tous un « goûter » composé de pain et de fromage. En revanche, l’agent qui supervise les travaux des vendanges, pour le compte des propriétaires, reçoit pain et viande. L’opposition ne saurait être plus claire : le fromage est la viande des paysans. » Massimo Montanari « Entre la poire et le fromage »

 

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28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 00:09

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« Qui se préoccupe de mes vaches, qui vont se retrouver dépave*  au beau milieu de 2015 quand les quotas se seront évaporés dans le ciel sans nuage de la non-régulation du marché européen du lait ? »


 

* être dépave en langue de mon pays crotté c'est être laissé à soi-même.

 

 

Pas grand monde, et surtout pas ceux qui l’ont voté la fin des quotas laitiers, y s’en foutent un peu vu qu’ils ont refilé le bébé aux gens d’en face qui semblent tétanisés. Ouverte au grand large, ce n'est pas forcément mauvais mais en cas de coup de vent il faudra tenir ferme la barre afin que beaucoup d'éleveurs ne boivent pas la tasse. La régulation ce n'est pas une chanson mais des moyens d'action pour agir... Ils existent mais ils ne sont plus de saison à la Commission où l'on va simplement mettre en place un observatoire, sans doute pour compter les naufragés.


 

Reste la solution miracle des barricadeurs de frontières, les bas du Front et ceux du Front d’en face, qui ignorent sans doute que lorsqu’on érige une barrière ça fonctionne dans les 2 sens. Exit les exportations de poudre de lait au Chinois, va falloir ressusciter notre cher Pierre Mendès-France pour faire boire un verre de lait a nos bambins et il ne suffira pas de manifester devant Carrouf ou chez MEL pour faire remonter le prix du lait. Même motif, même punition, pour les vignerons qui font voyager leurs petites quilles de l’autre côté de notre Maginot.

  

 

Aujourd’hui je suis dans l’Est, du côté de Metz pour mes vaches abandonnées de tous et je ne peux que vous recommander dans le Bric à Brac de Gotlib avec ce dialogue génialement foutraque dans les 4 dernières fenêtres :


 

-         La vache laitière : D’un seul coup, j’ai le cafard…


-         Le Pr G : ?


-         La vache laitière : Depuis le début, vous faites rien que vous moquer de moi. Toujours, les gens se moquent de moi. Je suis lasse… Si lasse…


-         Le Pr G : Allons, allons… Vous n’avez pas honte de dire des choses pareilles ? À votre âge ?


-         La coccinelle : À partir de là, ça devient psychologique.


-         La vache laitière : Je suis peut-être un animal… Mais c’est pas une raison pour qu’on me traite comme une bête… Jusqu’à mon nom qui est passé dans le langage courant avec un sens péjoratif…


-         Le Pr G : Moui

-         La vache laitière : d’ailleurs, si ça continue, on va prendre des mesures, au besoin, on ira causer avec les gens, face à face, dans la rue. On leur expliquera nos problèmes. Ça ne peut plus durer.


-         Le Pr G : …


-         La coccinelle : Faites ah


-         La vache laitière : À propos… Vous ne m’oubliez pas, Hein… Ça va être l’heure de la traite…


-         Le Pr G : Triste époque où même les vaches font des dépressions nerveuses…


-         La coccinelle : À partir de là, ça devient sociologique.

 

 

Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.

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27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 10:00

 

Dindon-001-copie-2.jpg

 

Pendant que dans notre vieux pays fourbu, perclus d’écrouelles, râleur, défaitiste, nous en sommes réduit à voir et à entendre des gars et des filles bas du Front qui veulent se ceinturer de tricolore sous le buste de Marianne, marier les jeunes gens de tout sexe, se pavaner sous le fronton de leur mairie où il sera toujours proclamé : Liberté, Egalité, Fraternité, nous enfermer derrière de nouvelles lignes Maginot illusoires, exclure, nous faire accroire qu’ils ne sont pas les héritiers de ceux qui aux heures les plus noires ont collaborés, dénoncés, pillés, j’ose me proclamer ouvert au monde sans pour autant ne pas être conscient de tous les périls que recèle une mondialisation que nous avons-nous-même nourrie en nous contentant de consommer, de consommer encore, de ne soutenir notre économie que par la consommation.

 

L’alimentaire devient secondaire, les vêtements de tout prix ne sont plus fabriqués ici, le logement est hors de prix dans les métropoles, les dépenses des technologies de la nouvelle économie s’enflent et leurs produits viennent des BRICS, on délocalise, nous nous appauvrissons lentement et sûrement…

 

Nous ne sommes pas, ou pas encore un pays pauvre mais que, nous l’acceptions ou non, nous vivons au-dessus de nos moyens. Notre goût immodéré pour la victimisation, la faute des autres, a fait prospérer une classe dirigeante molle, ne vivant que pour elle-même, qui se contente de brosser les corporatismes dans le sens du poil, de promettre, d’attiser nos contradictions, de ne pas être exemplaire. L’impopularité n’est pas un bien grand mal si elle est la contrepartie de choix douloureux mais salutaires. Ce n’est qu’un mal nécessaire dans les temps difficiles et ce serait la preuve que la politique pourrait transcender les égoïsmes et les calculs à courte-vue.


Nous n’en sommes pas là mais c’est qui nous mine.


Pour illustrer mon propos sur notre appauvrissement, la seringue dans laquelle nous nous sommes mis, une impasse redoutable car elle est en train de produire  ses pleins effets :


1)      Une vieille chronique  du 2 juin 2009  « Le discount ou comment fabriquer des pauvres : merci JP Coffe de promouvoir le modèle WAL•MART »link 

 

Wal-Mart créateur de pauvres

 

« Le marché du discount repose sur une attention continuelle et quasi-obsessionnelle aux salaires et au coût du travail. Les discounters doivent avoir un turnover deux ou trois fois supérieur à celui des enseignes traditionnelles […] pour atteindre un profit équivalent. Quant à la vitesse de rotation des stocks, elle s’explique par des marges étroites, lesquelles exigent en retour que la part du coût de la main-d’œuvre ne dépasse pas 15% du total des ventes ; c’est-à-dire environ la moitié de ce que ce coût représente dans les supermarchés traditionnels. Et c’est Wal-Mart qui est aux avant-postes de ce marché du discount, avec des dépenses  liées aux ventes et à l’administration générale – principalement des salaires – environ 25% moins élevées que (les autres géants de la distribution). En 1958, quand les emplois industriels étaient trois fois plus nombreux que ceux de la distribution, l’impact de cette pression à la baisse sur les salaires serait sans doute resté limité. Aujourd’hui, alors que le nombre d’employés de la grande distribution dépasse celui des travailleurs de l’industrie, ce sont des dizaines de millions de salariés qui sont touchés par la baisse des revenus. »


2)     Un poème d’extase et d’alcool de Dan Fante, le fils de John Fante, tiré de son opus Bons Baisers de la Grosse Barmaid de 2008 qui montre, et les faits récents l’ont confirmé, que l’illusion de vivre bien au chaud, entre nous, calfeutrés derrière nos frontières, n’est plus de saison Tous les semeurs d’illusion sur un retour à je ne sais quel pays dit réel se trompent, nous trompent. Dans un monde ouvert notre nouvelle frontière se tracera grâce à notre capacité à vivre ensemble pour promouvoir notre mode de vie, ce bien-vivre qui semble, si nous continuons à nous regarder le nombril, n’être plus que la trace d’un monde englouti.


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Paix&Liberté


Mon pote


Charlie est un crack en informatique


Sous la couverture d’un fameux magazine high-tech de droite


Il mobilise son génie


au service de la Sécurité Nationale.

 

 

Ce mec me fout les boules


sans déconner


-         Il  

 

sait

 

vraiment

 

de

 

quoi

 

il

 

parle.

 

 

De temps en temps Charlie me briefe sur les toutes

 

dernières techniques

 

de surveillance en Amérique 

 

 

Le code-barre d’un caleçon

 

de chez Walmart

 

peut vous faire repérer le cul par satellite autour du

 

monde

 

avec une marge d’erreur d’un mètre

 

depuis Crompton en Californie

 

jusqu’à la lointaine Taipei.

 

 

Votre téléphone portable

 

est un vrai collier de chien policier

 

dans les bureaux du FBI ou de la CIA

 

n’importe quel informaticien

 

talibanophobe avec une sale gueule

 

de bois

 

et un casque à cinquante dollars

 

peut écouter vos communications

 

de nuit comme de jour.

 

 

Pure parano

 

dira-t-on

 

 

D’accord pas de problème

 

 

Vous en parlerez

 

à

 

Charlie

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27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 00:09

cicadelle-verte-de-la-vigne.jpg

 

J’ai hésité, l’article qui suit est publié par LE PROGRÈS AGRICOLE ET VITICOLE et est, bien sûr, protégé par un copyright mais sans vouloir minorer cette Revue de l’Académie de la Vigne et du Vin qui s’appuie sur de nombreux experts en sciences et techniques de la Vigne et du Vin, et sur son Comité de Lecture, pour publier des articles en Viticulture et dans ses domaines partagés avec l’Œnologie et la Socio/Economie, je pense que son lectorat sur le Net reste encore confidentiel.


« Le PAV est un outil de vulgarisation scientifique et de transfert d’informations validées, qui occupe une place originale entre d'un côté des publications scientifiques concernant seulement les spécialistes " pointus " de certains domaines, et de l'autre côté des publications techniques ou d'actualités où la caution de l'expertise est peu garantie. »


Donc si je vous le propose c’est :


1)      Pour participer à la « vulgarisation scientifique et de transfert d’informations validées »


2)      Vous faire connaître cette publication voir ICI les conditions d’abonnements link 


3)      Parce que cet article m’a été transmis par un vigneron ami :

 

J'ai quelques hésitations à envoyer la pièce jointe que je viens de lire dans le PAV. Si le Progrès Agricole et Viticole  existe encore. Et en plus un article de Caudwell.


Pour la petite histoire Antoine Caudwell est le spécialiste mondial de la Flavescence dorée. Dans les années 80, nos professeurs nous expliquaient qu'il avait participé à la mise au point du test Elisa pour son application aux plantes. Donc les recherches de viroses c'est aussi un peu son travail.


Simplement, le Phytoplasme qui nous concerne porte son nom: Phytoplasma caudwellii.


Ce n'est pas un avis que l'on peut écarter d'un simple revers de manche. Et cela en dit long sur l'état "scientifique" accordé à notre métier.


Bien évidemment, si l’on me demande de retirer cet article je le ferai avec regret dans la mesure où la diffusion me semble, pour un sujet aussi brulant, plus importante que la protection du droit d’auteur.

 

Qui est Antoine Caudwell ? Lire ICI link


antoine-caudwell-ancien-chercheur-de-l-inra-photo-m-p.jpg

 

Extrait :


« Une cicadelle. Cela ressemble à de petites cigales. Ce sont des hémiptères qui sont peut-être dans la classification entre les pucerons et les punaises et qui sont très mobiles. Une nouvelle cicadelle d’origine américaine, Scaphoideus littoralis Ball 1 était apparue dans cette région et pouvait expliquer la propagation de l’épidémie. La cicadelle était probablement arrivée avec les bois importés d’Amérique et la maladie serait arrivée par la même voie plus tard. Je pense que la cicadelle était déjà assez répandue dans le sud de la France au moment où les bois malades ont dû être importés par de petits hybrideurs, sous forme de bois en incubation, qui ne montraient pas encore de symptômes. Par la suite, on a montré en effet que non seulement la cicadelle était américaine mais que très probablement, la maladie était aussi d’origine américaine, de la région des Grands Lacs.


La flavescence dorée présentait un phénomène rare en virologie, qui a fait l’objet de ma thèse. C’était une résistance acquise par le végétal à la suite de l’infection. Un végétal infecté montrait d’abord des symptômes très graves dans la première année. Puis l’année suivante, il était très affaibli mais ne montrait plus aucun symptôme. C’était un véritable rétablissement. Ces végétaux rétablis étaient susceptibles d’être ré-inoculés, mais les symptômes restaient alors localisés sur deux ou trois rameaux autour du point d’inoculation. J’ai étudié ce problème et expliqué que ce phénomène de localisation des symptômes était le même que le phénomène du rétablissement. Malheureusement pour l’étudier, il fallait de nombreuses années et ce n’était pas un système modélisable. Il n’a donc pas pu être pris plus tard comme sujet d’étude pour des thèses de trois ans. Ces phénomènes de rétablissement ont néanmoins apporté une méthode de lutte. Il suffisait, dès lors, de rompre le cycle du vecteur pour empêcher ses inoculations et ré-inoculations et les vignes sont “revenues à la santé”. Malheureusement, certains cépages d’autres régions ne se rétablissaient pas, ou seulement de façon irrégulière. »


Flavescence dorée : Est-il bien utile d'arracher à grand frais les ceps atteints de Flavescence dorée ? Antoine CAUDWELL

 

Lutte contre l'épidémie de Flavescence dorée: Faut-il recourir à l'arrachage des ceps atteints? Peut-on ignorer les capacités de rétablissement de la vigne? Est-il impossible de lutter contre la cicadelle vectrice avec des insecticides biodégradables?


La rareté de certains vignobles ne prime-t-elle pas? Le cas de la Bourgogne est analysé par le spécialiste Antoine CAUDWELL. Il y a matière à discussion.

 

 

Lorsque j'ai pris ma retraite en 1993 de Directeur de la station INRA de recherche sur les mycoplasmes et les Arbovirus (de Dijon), je suis parti en confiance.


La lutte contre la Flavescence dorée (FD) avait été menée avec succès en Armagnac, puis en Corse et dans le midi de la France.


Elle avait été basée sur la connaissance de l'évolution de la maladie sur les ceps malades, sur la découverte de la cicadelle vectrice et sur le cycle de celle-ci.

 

Après les symptômes très graves de la crise de première année, les ceps malades se rétablissaient spontanément et définitivement. S'il y avait réinoculation, une rechute moins grave se produisait mais elle restait localisée autour du point d'inoculation. La cicadelle Scaphoideus titanus (ou littoralis), originaire d'Amérique du Nord n'a par bonheur, qu'une génération par an et pouvait être combattue en détruisant les larves au fur et à mesure de leurs éclosions. Elle pouvait aussi être combattue, à moindre frais, par des traitements ovicides de fin d'hiver.


 

Au long des épidémies en Armagnac, en Corse, dans le midi et en Italie


Ainsi, comme prévu dès 1961la lutte contre la cicadelle empêchant les inoculations et les réinoculations de la FD, les vignobles sont revenus à la santé par suite du rétablissement spontané des vignes malades.


 

On recommandait cependant d'arracher les vignes sauvages des haies et les vignobles abandonnés qui représentaient des sources d'inoculum et des réservoirs de cicadelles.


Un groupe de travail national Flavescence dorée s'est constitué en 1986 autour de l'Institut Technique de la Vigne et du Vin et de notre laboratoire INRA. Il regroupait en outre les services de la protection des végétaux, l'ENTAV, certaines chambres d'agriculture concernées et l'ONlVlNS. Il s'attachait à propager l'information, à surveiller le bon déroulement des traitements, les évolutions de l'épidémie dans les différentes régions et à appliquer les nouveautés selon les besoins.

 

Nous pouvons citer:


  • La méthode de taille à appliquer aux ceps malades après la crise.
  • Les traitements ovicides d'hiver en Corse, puis dans les autres régions.
  • Les traitements des bois à l'eau chaude pour les porte-greffes sans symptôme ou à symptômes faibles.

 

La FD s'étant introduite et propagée en Italie du Nord, nos collègues italiens ont organisé en 1987, autour de notre laboratoire, un « Convegno sulla Flavescenza dorata della vite».


Les rapports français à ce congrès R. PLANAS (Chambre d'agriculture de l'Aude), de A. BAGARD (Directeur du CIVAM de la région Corse), de D. DOUBALS (Professeur de viticulture à l'Ecole Nationale Supérieure Agronomique de Montpellier) et de A. CAUDWELL et collaborateurs de notre laboratoire INRA de Dijon, ont montré à nos collègues italiens la parfaite unité de vue sur la pratique des traitements et la confiance réciproque qui régnait entre nous.


Le 16ème meeting de l'ICVG à Dijon en 2009 et ses enseignements


Au temps de ma vie active, je faisais partie du Comité directeur de l'ICVG, « International Council for the study of Virus and virus-Iike Diseases of the Grapevine» - et après ma retraite, on m'a désigné comme « Honorary member » de ce comité.


Ainsi, lorsqu'est arrivé le temps du 16 ème Meeting à Dijon, on est venu me chercher et on m'a demandé d'être «chairman» pour la session «Phytoplasma diseases». Les mycoplasmes des plantes étaient désormais appelés phytoplasmes. L'agent de la FD était donc un phytoplasme.


La première surprise a été de constater que si l'on additionnait les lectures et les posters, il y avait presque autant de communications sur les phytoplasmes que sur l'ensemble des autres virus de la vigne. En effet, depuis la fondation de l'ICVG en 1962, il s'était passé plusieurs décennies où notre laboratoire avait été le seul à traiter de ce type de maladie.


Tout aussi intéressant a été le fait que le rétablissement spontané des vignes malades de la FD, toujours aussi surprenant, est devenu une évidence pour plusieurs universités italiennes. Je dois citer ici une publication de l'Université de Turin:


« Les plantes rétablies ne représentent pas une source d'inoculum pour le vecteur et elles n'ont donc aucun impact sur la propagation de la FD »


Cela est venu confirmer à 50 ans de distance nos publications de 1961 et de 1964 sur ce sujet.


La préoccupation essentielle était cependant l'utilisation des nouvelles techniques moléculaires pour situer les parentés des divers phytoplasmes reconnus dans le monde: objectif bien utile que les techniques précédentes n'avaient pas pu aborder. J'ai appris ainsi que l'on avait donné mon nom au phytoplasme de la FD : Phytoplasma caudwellii.


Comment en est-on venu à rendre obligatoire l'arrachage de vignobles atteints de FD ?


L'intérêt d'un congrès est aussi de permettre la rencontre d'anciens collègnes. Les chercheurs italiens m'ont dit combien ils étaient furieux d'avoir fait arracher inutilement et à grands frais les vignes malades de la FD. Je leur ai répondu que cela ne s'était jamais fait en France. Mais rentré chez moi, j'ai voulu vérifier. En fait l'arrachage des vignes FD était devenu obligatoire en France à la suite d'un arrêté ministériel de 1994. Aucune recherche n'étant venue justifier cet arrêté, je me suis renseigné sur ce qui a pu le motiver.


J'ai eu connaissance d'une réunion du Conseil de direction de l'ONIVINS qui s'est tenue à Paris dans le cadre de la crise de la viticulture et de la prime d'arrachage. A cette réunion, des membres élus de l'Ouest audois à la chambre d'agriculture de l'Audeont demandé que l'on rende obligatoire l'arrachage des vignes malades de la FD et des parcelles très malades, de façon à enrayer les contaminations en provenance de ces parcelles. Le Conseil de direction de l'ONIVINS a été sensible à cette demande et a confié à la direction parisienne de la protection des végétaux, maître d'œuvre en la matière, le soin de rédiger un projet d'arrêté qui serait présenté à la signature du ministre de l'agriculture. Ce qui fut dit fut fait et cela a donné l'arrêté ministériel de 1994.


On s'étonne que ce qui aurait dû donner lieu à un arrêté préfectoral annuel de l'Aude soit ainsi devenu un arrêté ministériel.


Quoiqu'il en soit cet arrêté ministériel a eu des conséquences incalculables et extrêmement graves:

 

A partir de 1994, toutes les publications, qu'elles émanent de la protection des végétaux, du groupe de travail


  • «Flavescence dorée », de ce qui restait de notre laboratoire INRA ou des journalistes, ont ignoré le rétablissement spontané des vignes malades et se sont référées exclusivement à l'obligation d'arrachage des ceps malades et des par elles très atteintes. Il faut dire cependant que l'arrêté ministériel ne liait d'aucune façon le rétablissement spontané des vignes malades de la FD. Mais il a été compris aussitôt comme une négation du rétablissement. On ignore l'origine de cette déviance surprenante. Etait-illogique en effet d'arracher des vignes FD parce que l'on ne croyait pas au rétablissement, tandis qu'on y croyait pour les vignes qui n'entraient pas dans le cadre de l'obligation d'arrachage? On a donc assisté à un changement total de paradigme dans l'élaboration des méthodes de lutte, rendant celles-là beaucoup plus laborieuses et onéreuses pour le viticulteur, et entraînant souvent sa ruine.

 

  • Une plaquette du groupe de travail Flavescence dorée de 1993 bien documentée a été remplacée par une autre en 1999, éditée en de très nombreux exemplaires. Les données antérieures y ont été «truquées » en fonction de la négation du rétablissement sans xpérimentation préalable. Ainsi en page 8, le schéma du cycle de la FD que j'avais publié en 1968 (Vitis 7, p.145), puis à nouveau dans le BTI (n0316 de 1977) et encore en 1989 dans la Revue Suisse de Viticulture (Vo121 (3» (figure 2) a été modifié en supprimant le établissement des ceps malades. C'est à souligner car c'est le seul cas connu où un résultat scientifique a été modifié par un arrêté ministériel. En page 10, sous le titre «Evolution de la maladie », on ne trouve pas un mot sur le rétablissement spontané des ceps malades. En dernière page, parmi les « bonnes pratiques », se détache en grands caractères: « arrachage de tout cep contaminé ». On se demande si toutes les personnes présentées comme coauteurs de cette plaquette de 1999 auraient eu au moins la possibilité d'en faire la lecture. 

 

  • L'édition elle-même en a reçu le contrecoup. Deux volumes d'une édition spécialisée traitant du problème ont donné comme référence presque unique: «Groupe national de travail sur la Flavescence dorée, 1999 », c'est-à-dire en clair la plaquette de 1999, elle-même dépourvue de toute référence bibliographique.
  • Enfin, la France ayant le triste privilège d'être le modèle pour ce qui concerne la FD, les obligations d'arrachage ont été étendues à toute l'Europe, à l'Italie en particulier (6).

 

La Bourgogne pourra-t-elle  supporter.les « obligations» d'arrachage?


La Flavescence dorée est entrée en Bourgogne par la Saône-et-Loire. On a compté Il hectares arrachés l'année dernière à Plottes dans ce département « pour arrêter l'épidémie». Arrivera-t-on à 22 hectares cette année, pour quel avenir?


Il est inquiétant de constater que l'épidémie de FD en Bourgogne sera la première en France à se trouver soumise à l'obligation d'arrachage. Mais la Bourgogne n'est pas l'Ouest audois :

 

  • Par quoi va-t-on remplacer les hectares arrachés? La Bourgogne n'a pas comme l'Aude des terroirs disponibles.

 

  • Va-t-on remplacer sur place les ceps « rétablis» et donc partiellement résistants et susceptibles de redonner une récolte après une ou deux années par de jeunes plants que l'on sait extrêmement sensibles et qui demandent 4 ans pour redonner une récolte s'il ne sont pas entre temps à nouveau contaminés?

 

  • Le vignoble bourguignon compte de très nombreux petits vignerons qui vont devoir abandonner leur terre si on les oblige à arracher une partie ou la totalité de leur vignoble. Qui s'en soucie?

 

La Bourgogne aurait besoin de mesures préventives telles que les traitements ovicides d'hiver. Mais ceux-ci n'ont pas été actualisés à la suite de l'interdiction des esters phosphoriques.

 

Conclusions


En un temps où s'étale la détresse paysanne, où les ministres de l'agriculture soulignent qu'il faut gagner en productivité, que le coût du travail est trop élevé, on fait arracher inutilement les vignes et parcelles malades en oubliant la chance de leur rétablissement spontané.


Entre temps, au nom de dogmes parfois contradictoires:


  • On a supprimé le Service de la Protection des Végétaux et sa précieuse implantation au Nord de Beaune pour le fondre au sein d'un « Service de l'alimentation».

 

  • Du coup, les avertissements agricoles ont été supprimés pour le plus grand profit des firmes phytosanitaires.

 

  • Le laboratoire INRA de Dijon, seul en France à travailler la FD et le Bois noir a été fermé contre l'avis de tous les organismes concernés de France, de l'étranger et le mien: aucun tuilages des connaissances, abandon des acquis, des sondes ADN, des anticorps monoclonaux, des élevages de cicadelles. J'ai eu l'occasion de m'en expliquer au cours d'une interview qui m'a été demandée en 1996, 3 ans après ma retraite.

 

C'est ainsi que même la mémoire a disparu.


Il reste pourtant du travail à faire. Qui s'occupera d'actualiser les traitements ovicides, en remplaçant l'oléoparathion désormais interdit par des insecticides qui ne nécessiteraient peut-être pas une longue rémanence. La chose pourrait intéresser nos amis « bios » ou « biodynamistes » qui pourraient peut-être trouver un « oléo pyrèthre» qui leur éviterait d'être accusés de laisser l'épidémie de FD envahir leurs terres.


Nous avons en son temps étudié le comportement de la FD chez deux ou trois porte-greffes (8). Mais pourquoi n'a-t-on pas étudié en ce sens les autres porte-greffes? On s'est contenté de généraliser... oralement !


Etc...

 

Faut-il vraiment arracher ? Journal de la Saône-et-Loire link

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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 10:00

 

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Comme je me suis glissé dans la peau de Norbert Le Forestier, c’est mon côté John Malkovich, en écrivant le 24 février qu’il avait « été piégé comme un vulgaire gibier par une gourgandine en jupons. » j’ai décidé ce matin de montrer au bon peuple que, même une modeste concierge de village, a des lettres et des références qui lui permettent de coucher sur le divan un hobereau, qui n’est même pas sur le plateau, pour percer ses pensées les plus intimes. 


« La libertine ivrogne, elle, en use à peu près ainsi : elle s’arrange pour boire d’abord plusieurs verres de vin afin qu’on la sente sur elle. Puis elle sort dans la rue, prend la démarche de celle qui est prise de boisson et cherche son premier pâturage parmi les hommes  qu’elle rencontre. Quand elle en voit un qui lui semble apte à lui procurer ce qu’elle désire, elle le suit jusqu’à ce qu’il arrive dans un chemin peu fréquenté. À ce moment, elle l’aborde en face, lui donne un grand coup de poing sur la poitrine, le saisit par le collier. Puis elle chancelle comme les gens ivres jusqu’au dégorgement. Et elle lui crie :


- Toi, un tel…


Elle lui lance n’importe quel nom, comme si elle le confondait avec un autre sous l’emprise de la boisson.


- Traître ! Perfide ! continue-telle. Tu as aimé une telle, comme si elle était meilleure que moi. Tu as cru que je ne le saurais pas, tu as multiplié devant moi les faux serments… Par Dieu, je ne vais laisser aucun vêtement sur toi sans le déchirer sur-le- champ.


- Elle s’agrippe alors à ses habits et les tire, jusqu’à ce qu’il dise enfin :


- Femme, ne fais pas cela ! Tu te trompes sur mon identité.


- Dès qu’elle entend ces mots, elle prend une attitude embarrassée, brisée, comme si elle allait s’évanouir, puis elle chancelle et dit :


- Ô mon frère, couvre d’un voile décent ce que Dieu a caché. Je suis ivre.


Elle s’éloigne alors en marchant péniblement, tombant sur le sol et se relevant à plusieurs reprises. L’homme la voit dans cet état et ne tarde pas à la convoiter. Il se dit : »Voilà une occasion à ne pas manquer. C’est une proie toute prête… on peut la manœuvrer comme on veut ». Il s’empresse donc de l’accompagner chez lui. Elle commence par refuser :


- Non, je ne trahirai pas mon ami ! Si je ne t’avais pas confondu avec lui, je ne t’aurais pas abordé.


L’autre s’entête dans son projet, poussé par la convoitise et le désir. Finalement, il offre à la femme beaucoup plus que le prix normal. »

 

Ahmad Al-Tifachi (XIIIe s.)

 

Les délices des cœurs éditions Phébus

 

Traduction de René Khawam


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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 00:09

Je m’enorgueillis d’avoir été nourri au « parler vrai » qui faisait se marrer les éléphants roses. Les Français lui ont préféré Tapie, alors vous comprendrez que j’ai la tête ailleurs… « Si ça vous amuse… »


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C’était la manière de dire du François de Jarnac, faites donc, avec le secret espoir qu’il se plante, à Michel Rocard lorsqu’il était 1er Ministre et que celui-ci lui soumettait une idée à ses yeux incongrue.


En ce moment, sur la triste scène nationale, quand je vois ce que je vois, quand je lis ce que je lis, quand j’entends ce que j’entends de tous les bords extrêmes, je me dis dans mon for intérieur « Si ça les amuse…» sous-entendu si ça leur chante d’en arriver là, qu’ils s’y frottent, ils verront bien sûr à Hénin-Beaumont, et peut-être à Béziers, à Perpignan, à  Avignon, à Fréjus, à Beaucaire, à Saint-Gilles (à noter que ce sont là des communes gérées par des municipalités de même couleur…) qui ne sont pas plus représentatives d’une France d’en bas qui souffrirait plus que d’autres…


Pour moi la page est depuis longtemps tournée, je ne vais pas verser des larmes de crocodile sur les déboires de la majorité, mais jamais au grand jamais je ne pensais que nous en arriverions à ce degré-là, si bas. Ornières, fondrières, je voudrais que tous les yaka de ce pays, tous les contre, me disent comment nous allons nous en sortir. Moi, j’avoue que je ne le sais pas. Gouverner c’est choisir ! Donc parler vrai mais les maires et autres élus à casseroles sont réélus triomphalement : si c'est ça le pays réel cher à Pousson il va falloir qu'il sorte un peu de son bunker catalan... car Paris vaut bien une messe...


Voilà c’est dit.


Plus sérieusement parlons bulot !


C’est le roi de la criée de Granville, un grand voyageur marin qui adore venir niaiser dans les fonds sablonneux de l’ouest du Cotentin dont les marées à forte amplitude, donc en mouvement de brassage permanent sont propices à sa sédentarisation.


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Ma science du bulot je la tire du petit livre des éditions de l’Epure : le bulot, dix façons de le préparer de Marie Dargent.link


Que nous apprend-elle ?


-        Environ 3000 tonnes pêchées par les bulotiers de Grandville qu’est face au Mont-Saint-Michel.


-        Ce mollusque gastéropode vit  dans les eaux froides de l’Atlantique Nord, le long des côtes du Canada, de Terre-Neuve, de la Sibérie, et de celles du nord de l’Europe. Sa coquille « grandit en même temps que son corps » et sa « croissance ne s’arrête jamais pendant toute la durée de sa vie qui peut atteindre 10 ans s’il n’est pas pêché avant. Il a une tête avec une bouche, des dents, deux yeux, des tentacules, un cœur, un système digestif, un sexe et un pied par lequel il se déplace par contractions successives. Un opercule dur lui  sert de porte blindée fermant hermétiquement sa coquille quand il s’y  rétracte. »


-        « Sa pêche est règlementée pour éviter le dépeuplement des colonies due à leur surexploitation. Les bulotiers emploient des casiers garnis d’appâts dont les bulots sont friands – les boëttes – comme le crabe vert, le tourteau ou l’étrille. »


-        Pour les âmes sensibles il est carnivore et même nécrophage.


-        Il est pêché toute l’année, « sauf au mois de janvier, période de reproduction et  de renouvellement des populations. »


-        Et bien d’autres détails ainsi que les 10 façons de le préparer


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Les dix recettes


-        Consommé aux bulots et girolles

-        Bulots comme ils les mangent à Venise

-        Bulots en amuse-bouche

-        Tagliatelles aux bulots

-        Boulgour aux bulots et au chorizo

-        Pilaf aux bulots

-        Matelotte de joues de lotte aux bulots

-        Fricassée de bulots au pastis

-        Vol-au-vent aux bulots

-        Bulots à la bière et au curry


Notes en bas de pages du Taulier :


-        Les bas du Front sont du genre à utiliser des boëttes peu ragoutantes pour attirer les chalands dans leur casiers électoraux ;


-        Toujours en avance d’une guerre il écrivait en juin 2011 « je vais ouvrir cette bouteille de ce Rosé d’Enfer pour accompagner une platée de bulots aux piments de Cayenne que j’ai acheté chez le poissonnier de la rue du Bac qui cuit, selon les becs fins avec qui j’étais en Aubrac, les « meilleurs bulots de Paris » ( les nature que j’ai dégustés à l’Ecaille Saint-Honoré était top aussi). Ça tombe bien car l’Enfer et le piment de L1010404Cayenne vont bien ensemble : le rouge, le feu et le souvenir d’un vrai enfer sur terre : le bagne de Cayenne. Le décor est donc planté. » link


-        Et un beau papier d’Eva évoquant les Perfides Bulots de François Morel à propos Frigide Cajot. link 


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25 mars 2014 2 25 /03 /mars /2014 09:04

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Dans son bel album « Sancerre terre et vins d’enchantement » Laurent Sorcelle se fait lyrique « Sancerre, unique par son goût, ses arômes, ses origines, son mystère sa beauté. Sancerre, royaume du Sauvignon. Terre de Pinot noir.


Les vins de Sancerre sont le reflet de l’âme de cette terre née avec la Loire d’une faille géologique. Une terre riche en sédiments marins, en sol rocailleux, en coteaux. Une terre bordée par le fleuve majestueux, bercée par le souffle du vent, par les chants des oiseaux, les notes de musique et la poésie des mots de ceux qui y travaillent ; des gens ouverts sur le monde et passionnés. »


Changement de décor avec l’article de Valéry Michaux « L’union des compétences a transformé le vignoble Sancerre en succès »


« C’est l’économiste Alfred Marshall au début du 20ème siècle puis l’expert en stratégie Michael Porter dans les années 1980 qui ont popularisé des concepts tels que celui de « cluster » pour exprimer comment de petits territoires localisés (du type de la Silicon Valley) concentrant des entreprises d’un même secteur économique en concurrence réussissent à développer des avantages concurrentiels mondiaux. Ils mettent notamment en avant la notion d’écosystème humain innovateur. Appliquer la théorie des clusters pour mieux comprendre les facteurs clés de succès ou d’échec des vignobles est relativement nouveau. En effet, au-delà des qualités organoleptiques intrinsèques de nos vins ou encore du marketing qui accompagne leur commercialisation, quels sont les facteurs qui expliquent le succès d’un vignoble par rapport à un autre vignoble ? »


Qui est Valéry Michaux ?


Elle est directrice de la recherche à Neoma Business School depuis septembre 2012. Elle est titulaire d’un doctorat en sciences de gestion (prix national de thèse de doctorat en système d’information de la Fondation nationale pour l’enseignement de la gestion des entreprises) et enseigne, depuis 10 ans, le management stratégique et des organisations, après un parcours professionnel dans le secteur privé et parapublic.


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Alors que Laurent Sorcelle couche des titres chauds et vibrants :


-        Les Vins et l’âme


-        La mémoire de cette terre


-        Le vigneron, la vigne et les saisons


-        Le goût du bonheur


-        Sancerre terre d’inspiration…


Valéry Michaux, elle, aligne de froids enseignements :


-        Premier enseignement : une vision stratégique portée par une gouvernance locale


-        Second enseignement : la polycompétence des vignerons


-        Troisième enseignement : une marque ombrelle unique « Le Sancerre » fédérant sous une même bannière 350 entrepreneurs en concurrence


-        Quatrième enseignement : le développement de l’auto-surveillance entre vignerons


-        Cinquième enseignement : la spirale vertueuse R&D/innovation/investissement.


« Sancerre terre et vins d’enchantement » de Laurent Sorcelle est publié aux éditions de l’Arcande.



L’article de Valéry Michaud « L’union des compétences a transformé le vignoble Sancerre en succès » est à lire ICI link


Si vous avez eu le courage d’ouvrir le lien et de lire je vous vois venir avec vos petits sabots de terroiriste pour me soumettre à la question : « Taulier que penses-tu de tout ça ?


-        La réponse est dans la question vous répondrai-je ?


Si j’ai le courage et d’acheter et de lire l’étude réalisée par S. Chartes et V. Michaux, publiée aux éditions MPE : «Stratégie des territoires vitivinicoles, clusters, gouvernance et marque territoriale» (collection Recherche, « Management et Prospective », France, 2014) je vous répondrai.


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25 mars 2014 2 25 /03 /mars /2014 00:09

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Avis à tous ceux qui rêvent ou espèrent un monde où les consommateurs se tourneraient à nouveau directement vers les petits producteurs proposant des produits de terroir. La semaine dernière une étude Sofinco/ OpinionWay réalisée auprès d'un millier de personnes et publiée le 19 mars  sur les Français et leur budget dédié à l’alimentation va leur faire l’effet d’une douche froide « 49 % des Français ont pour objectif de réduire « au maximum » leur budget consacré à l'alimentation (hors restaurant) en privilégiant le prix au détriment de la qualité. »


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Un budget alimentation en baisse mais qui semble toujours trop élevé


En moyenne, les Français déclarent dépenser chaque mois 389 € pour leur alimentation. Néanmoins, ce budget cache de fortes disparités : les Français les plus aisés — plus de 3500 € mensuels — déboursent 538 €, quand les plus modestes — moins de 999 € — se restreignent davantage (204 €). De la même manière, les couples avec enfants font état d’un budget de 446 €, très sensiblement supérieur à celui des Français seuls et sans enfant (270 €). Enfin, les 60 ans et plus déclarent un budget moyen nettement plus important (460 €) que celui de leurs cadets (249 € pour les 18-24 ans). Cette hausse n’est pas sans conséquences. Pesant de plus en plus sur leur portefeuille, ce budget alimentation est jugé trop élevé par 51 % des Français. Ce constat est plus largement exprimé par les plus jeunes (51 % des 18-24 ans contre 46 % des 60 ans et plus) ou encore les foyers avec enfants (58 % contre 48 % pour ceux qui n’en ont pas).

 

Le prix : premier critère de choix pour ses courses alimentaires…


Aujourd’hui, 80 % des Français déclarent prendre en compte le prix de leurs achats alimentaires, avant la date de péremption (45 %), la qualité (43 %), les habitudes familiales (30 %) ou la provenance du produit (28 %). Cette tendance est bien plus forte parmi les foyers les plus modestes (86 %, gagnant moins de 999€ par mois contre 66 % parmi ceux gagnant plus de 3 500 €) et concerne aussi très largement ceux qui font leurs courses dans les magasins hard-discount (91% contre 61 % pour ceux qui achètent directement auprès des producteurs). Par ailleurs, les Français sont de plus en plus nombreux à considérer que le rapport qualité/prix des produits alimentaires qu’ils achètent s’est amélioré au cours des dernières années (19 % contre 13 % en 2013).

Néanmoins,  pour 41 % d’entre eux, ce rapport s’est détérioré (49 % en 2013).

 

La tendance est donc inversée : à budget constant, il est possible de garantir la qualité des produits alimentaires. C’est cette évolution qui peut expliquer le constat général d’une baisse du sentiment de dégradation du budget alimentaire.


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Moins gâcher, comparer les prix, privilégier les promotions… Les Français sont prêts à tout pour faire des économies.


Les Français continuent à observer des comportements économiques. Ils tentent quasiment tous (97 %) de rogner leurs dépenses. Ainsi, 87 % d’entre eux cuisinent souvent leurs restes. Au moment des courses, les comportements changent aussi : 83 % comparent systématiquement les prix des produits selon les marques, 84 % privilégient les produits en promotion, 81 % gardent et utilisent les coupons de réduction présents sur les emballages alimentaires et 67 % achètent autant que possible des marques distributeur.


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Parallèlement à leur quête de prix réduits, on observe que les Français sont une majorité à privilégier la grande distribution pour faire leurs courses (84 %). Ils sont 38 % à faire le plus souvent leurs achats en supermarché, 35 % en hypermarché et plus que 11 % en hard-discount (14 % en 2013). A l’inverse, ils ne sont que 4 % à s’approvisionner au marché (mais 7 % parmi les 60 ans et plus), 5 % sur Internet et seulement 3 % directement auprès des producteurs. Faisant le choix des grandes enseignes et des produits en promotion, les Français cherchent à dépenser moins et aussi à rationaliser leurs dépenses alimentaires en se fixant des montants à ne pas dépasser (40 % contre 36 % en 2013).

 

Mais c’est surtout le budget « restaurant » des Français qui subit les conséquences de la crise. Amenés à réduire toujours plus leurs dépenses, 47 % d’entre eux déclarent que leur budget dédié aux sorties au restaurant est en baisse par rapport à l’an dernier. Ainsi, trois Français sur quatre déclarent limiter leurs sorties au restaurant (74 %) du fait de la crise. De plus, parmi ceux qui estiment que le budget alimentation doit être réduit au maximum, ils sont 89 % à limiter leurs sorties au restaurant, contre 60 % pour ceux qui le considèrent comme un budget plaisir.

 

En conclusion, bien que la qualité des produits alimentaires semble peu à peu à s’améliorer, près de la moitié (49 %) des Français semblent considérer leur budget alimentation (hors restaurant) comme un budget qu’il faut réduire au maximum.


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Cette étude a été réalisée par Opinon Way les 5 et 6 mars 2014, auprès d’un échantillon de 1002 personnes âgées de 18 ans et plus (méthodes des quotas) et interrogées en ligne sur système Cawi. Toute publication totale ou partielle doit impérativement utiliser la mention suivante : « Le Sofinscope – Baromètre opinion Way pour SOFINCO ».


Le Sofinscope – Les Français et leur budget dédié à l’alimentation – Mars 2014 link

 

Voir à titre de comparaison le Sofinscope Baromètre 21 mars 2013 : où les Français jugeaient déjà que leur budget était un poste de dépenses trop élevé. link 

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24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 10:00

 

 

De source sûre, c’est même une source autorisée comme on le dit au Quai d’Orsay, nuitamment, la semaine passée, une grosse cloche en chocolat, qui s’était « égarée » au cours de son périple en direction de Rome, volait dans les ruelles du village en mode furtif. Pour une raison que les enquêteurs du BEA assistés des plus fins limiers de la brigade de gendarmerie de Saint-Emilion n’ont pu à ce jour élucider, elle s’est écrasée sur la vitrine de la crémerie du sieur François des Ligneris aspergeant de chocolat ce lieu impie où trônait un livre sacrilège d’une certaine Isabelle Saporta.

 

Avant même que l’aurore ne fut levée, Norbert Le Forestier faisait parvenir à l’AFP un communiqué précisant que la dite cloche ne s’était pas échappée de son troupeau et que, bien évidemment, il déclinait toute responsabilité dans ce badigeonnage chocolaté. Son bedeau préféré, qui trainait ses guêtres dans les châteaux d’à côté, se fendait lui aussi d’un petit poulet, qui n’était pas de Loué link « Quoi qu’en pense telle ou telle idiote en quête du quart d'heure warholien de célébrité, Bordeaux est un monde de civilisation avancée. Je viens d’y passer quatre jours parfaits, de chais en châteaux, de RG en RD, loin des étouffements de la pollution mal gérée, au soleil retrouvé. C’était bien. Revue de détail. »


Dans les cafés du village, les accoudés se perdaient en conjectures :


-         N’était-ce pas un raid prémédité ?


-         Une cloche clone de drone ?


-         À quand des gousses d’ail pour éloigner l’esprit malin tapi dans ce livre impie ?


-         Allait-on voir s’organiser un gigantesque autodafé ?


Isabelle Saporta interviewée par France 3 Aquitaine pour une fois temporisait « À moins que ce ne soit tout simplement une incitation à faire du lèche vitrine...? Qui sait… »


César Compadre, arrivé à mobylette, une bleue biplace, se perdait dans les ruelles et rentrait bredouille privant ainsi Sud-Ouest d’un cliché qui aurait fait la joie de Face de Bouc. Imaginez le titre « François des Ligneris et la Chocolaterie »


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J’ose la formule, après cet incident, les poulets sont sur les dents car leurs collègues des Renseignements Généraux les ont informé que le 1er Avril, le sieur des Ligneris organisait dans sa librairie une soirée dédicace du livre impie en présence de la pourfendeuse des chais des nouveaux pharaons.


La « bacchanale » infernale, grande orgie attentatoire « à la civilisation avancée » chère au chroniqueur mondain, est programmée de 18h30 à 20h30 avec, pour les happy few, et y’en aura des tonnes, un dîner dans la foulée où il sera de bon ton de faire carillonner les oreilles de Norbert le Forestier.


Que faire ?


Что дѣлать ?


Comme le disait ce brave Vladimir Ilitch Oulianov Влади́мир Ильи́ч Улья́нов dit Lénine Ле́нин…


-         Organiser un périmètre de sécurité avec fouille au corps pour confisquer les cocktails Molotov chocolatés ?


-         Mobiliser un escadron de la CRS 27 ?


-         Assigner à résidence le sieur deux groins ?


-         Demander à Mgr Ricard de dépêcher l’exorciste départemental sur les lieux pour extirper le malin ?


-         Faire interdire la manifestation pour cause de Carème ?


À l’heure où j’écris cette chronique depuis ma loge, des gens bien informés, et ils sont légion à Saint-Emilion, la seule décision qu’ont prises les autorités c’est de faire appel à nouveau à la commission indépendante composée de grands professionnels du vin, non bordelais, pour prévenir tout conflit d'intérêts, afin qu’elle fasse passer un examen sur  dossier à tous les invités. Les résultats seront bien évidemment certifiés par Qualisud et le Bureau Veritas.


Une gorge profonde vient de glisser sous ma porte une vieille enveloppe sur le dos de laquelle une main mal assurée a griffonné qu’il se chuchotait que les sieurs Dupont Jacques et Bompas Olivier envisageaient de se déplacer dans un char à bancs rembourrés tiré par deux chevaux pour montrer leur profond attachement au respect de l’environnement.


Programmation musicale pour la soirée du 1er avril :


-         Olivia Ruiz - La Femme Chocolat

-         les p’tits pains au chocolat de Joe Dassin

-         LA CHANSON CHOCOLAT - Les Enfantastiques

 

Affaires à suivre… Et je précise que ce n’est pas un poisson d’avril…

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