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13 avril 2014 7 13 /04 /avril /2014 07:00

Adeline a un compte Facebook. Elle est y passe les ¾ de son temps à s’empailler avec sa floppée d’amis ; et Dieu sait si elle en a des amis ! Sa plastique et ses réparties attirent une nuée de petits mecs qui n’ont que ça à foutre dans la vie. Jusqu’ici je ne jetais qu’un œil distrait par-dessus son épaule lors de nos longs séjours au lit. Elle Twitte aussi. Pendant la campagne des municipales mon intérêt s’est aiguisé et je suis devenu accroc de Face de Bouc. Ce qui m’a de suite étonné c’est la virulence des échanges. Les amis ne font pas dans la dentelle, ça s’insulte grave. Tout de suite je me suis aperçu que le % de connards était beaucoup plus élevé que la moyenne générale, ça frise même la concentration. Les donneurs de leçons pullulent, ils sont tous aptes à redresser la France, un véritable vivier d’experts sur tous les sujets. J’hallucinais. Le moindre vendeur de BOF, plus ou moins mal baisé, que sa femme fait chier, qui fait du black, paye ses fournisseurs quand ça l’arrange, ses salariés des clopinettes, se révèle sur Face de Bouc un parangon de vertu. J’ai toujours adoré depuis ma campagne des barricades de mai 68 les verbeux de la gauche extrême toujours bon à noircir des tracts, à organiser des manifs de la République à la Bastille, de pondre des programmes incompréhensibles. Ces mecs adorent la droite au pouvoir et bien sûr conchient la gauche molle lorsqu’elle est au pouvoir. Du côté de l’extrême-droite, même s’ils ont ravalés la façade, rien de très nouveau sous le soleil et, comme leur seul passage au gouvernement date du Maréchal, on ne peut pas les taxer d’incompétents. J’adorerais les voir aux manettes, ça ferait du bien à ceux qui  disent voter pour eux parce que les autres sont des pourris. Toute cette bande de va-de-la-gueule commençaient à m’échauffer et me donnaient envie d’en découdre.


Le problème c’est que je ne pouvais intervenir en lieu et place de ma très chère Adeline qui se désespérait de me voir m’échauffer le sang pour cette bande de trous-du-cul. Pour me détendre elle multipliait les entreprises de séduction qui se finissaient bien évidemment dans le mitan du lit.


-         Dis-moi mon grand qu’est-ce que tu leur répondrais à ces révolutionnaires en chaise-longue ?


-         Qu’ils fassent la Révolution ! Qu’ils renversent la table !


-         Ce n’est plus possible…


-         Pourquoi ce n’est plus possible, parce que ça dérangerait leur petit confort à ces branleurs qui donnent des leçons à la terre entière leur gros cul assis sur une chaise en face de leur écran !


-         T’es dur !


-         Non, tu peux vérifier…


-         Gros cochon.


-         Tu crois que c’était facile en mai 68 avec le grand Charles, le père Pompe, les CRS, la CGT et le PC ? Putain, vous avez la mémoire courte les jeunes. Vous nous avez assez brocardés avec notre petite révolution d’opérette. Vous avez chargé la mule à bloc. Et pourtant, la France s’est arrêtée pendant presqu’un mois, plus de transport, plus d’essence, la chienlit… Je voudrais voir la gueule des petits de Face de Bouc et de Twitter si on les privait de leur joujou. La crise, ils se retrouveraient face à leur petite vie  de merde. De nazes comme ce pauvre Merluchon qui  se la pète mais qui n’est qu’un apparatchik de la pire espèce. J’ai plus de compassion pour le petit Laurent, j’ai connu son père. Quant au facteur il est supporter du PSG, c’est dire !


-         Tu souhaites vraiment la castagne ?


-         Je ne souhaite rien du tout ma belle. Si, qu’ils ferment leur grand clapoir, qu’ils arrêtent de nous le jouer révolutionnaires en peau de lapin, ce n’est pas dans les urnes qu’ils prendront le pouvoir. Ils le savent très bien. La déculottée qu’on a pris aux élections législatives de juin 68 ça c’est la meilleure preuve. Ce pays est conservateur jusqu’à la moelle.


-         Que faire mon amour ?


-         L’amour !


-         Mais encore…


-         Cessez d’alimenter ces forums de merde. Foutre le feu à Face de Bouc, faire  sauter Twitter au pain de plastic !


-         Tu as raison je vais lever le pied…


-         Non je n’ai pas raison mais tous ces gugusses et ces nénettes qui savent à peine lire et écrire me font chier. À quoi ça sert l’école, dis-moi ?


-         A faire des chômeurs…


-         Sans doute mais les démagogues ne vivent que sur le terreau de l’incapacité de nos dirigeants d’avoir du courage. C’est déprimant. J’en ai plein le cul. Si tu le veux bien nous allons nous tirer d’ici.


-         Pour aller où ?


-         Je ne sais pas. Sur une île…


-         Pourquoi une île ?


-         Parce que c’est entouré d’eau…


-         Je ne te suis pas très bien.


-         Moi non plus j’ai du mal à me suivre moi-même. J’ai envie d’être enterré face à la mer…


-         Tu déconnes complètement.


-         Regarde Baudis 66 ans, terminé !


-         Arrête !


-         Je voudrais mourir dans tes bras…

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13 avril 2014 7 13 /04 /avril /2014 00:09

C’est le journal La Croix qui l’écrit, il ne saurait mentir


Le Monde surenchérit « un film admirable »


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Le mercredi 16 avril, à 14h, la réalisatrice de « Les Chèvres de ma mère » sera au MK2 Beaubourg pour une séance spéciale de son film. Une dégustation de fromages de chèvre proposée par le distributeur aura lieu à chaque séance de la journée du mercredi 16 avril.


Sophie Audier la réalisatrice filme sa mère Maguy bergère singulière qui, il y a 40 ans a troqué ses habits des villes pour ceux des champs. Je devrais écrire des prairies naturelles de Saint-Maymes, plateau d’altitude sauvage près des gorges du Verdon.


Elle filme un passage de témoin. Maguy, comme votre serviteur, doit faire valoir ses droits à la retraite auprès de la MSA mais pour ce faire elle doit transmettre son exploitation à un jeune éleveur. Celui-ci, celle-ci plutôt c’est Anne Sophie, jeune femme discrète et obstinée, fraîchement diplômée qui désire devenir à son tour éleveuse.


Au fils des mois, avec Blanche Neige, Cachou, Caféine, Danette, Clochette, Nuage… les chèvres du troupeau de Maguy se noue une relation entre les deux femmes pas toujours simple. Maguy aime son troupeau, le nourrit, le sort, le soigne, vêle les femelles, entretient avec ses animaux des liens forts, puissants. Elle trait dans la chèvrerie. Fabrique ses fromages avec un savoir-faire qu’elle maîtrise parfaitement.


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Maguy est une rebelle, une femme libre qui a choisi ce métier difficile et ingrat qu’elle exerce dans des conditions qui, bien sûr, ne sont pas du goût de nos chers normalisateurs nationaux et communautaires. Entre les deux femmes de deux générations très éloignées, la transmission n’est pas chose aisée, elle passe bien sûr par les mots, par les gestes mais aussi leurs non-dits, leurs silences et parfois par une forme de gêne. Maguy se sent dépouillée, Anne Sophie d’une certaine manière lui prend la plus grande part de sa vie.


Pour Anne-Sophie est pleine de bonne volonté, calme et déterminée, elle aussi aime les bêtes. Ce métier elle l’a choisi. Mais les choses ne sont pas simples, les dossiers de demande d’aides : la DJA, les autorisations diverses, les permis, les prêts qui se débloqueront si l’ensemble reçoit la bénédiction de l’Administration.


Le choc de simplification serait le bienvenue, cher Stéphane Le Foll, du côté de tes services du Var, comme d’ailleurs. En dépit de ton emploi du temps fort lourd je te conseille d’aller voir « LES CHÈVRES DE MA MÈRE » ou de te le faire projeter dans la salle de la cinémathèque du 78 rue de Varenne.


Ce documentaire, par son écriture, sa beauté pudique, l’émotion qu’il dégage, son intelligence simple aussi, nous happe pour nous entraîner dans le dur de la réalité.

 

Et pourtant nous sommes au cinéma, cela vaut bien des fictions...


S’il passe près de chez vous, allez-y.


Pour ce faire consulter la page Facebook du film link tous les renseignements pratiques y sont répertoriés.


À toutes fins utiles sachez aussi que LES CHÈVRES DE MA MÈRE  sont un peu aussi les chèvres de ma fille dont la petite société de production Mille et Une productions link produit ce beau documentaire.

 


Les Chèvres de ma mère, documentaire de Sophie... par LesBAdeVivalaCinema

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12 avril 2014 6 12 /04 /avril /2014 10:17

Ce samedi, afin de célébrer le « pesto genovese », à Paris est organisé la première édition d'un concours qui élira le meilleur pesto réalisé au mortier.


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Ça se passe dans un espace au nom qui fleure bon ma jeunesse : Le Purgatoire 54, rue de Paradis 75010.


Le lauréat (choisi par le jury parmi 30 candidats) sera qualifié d'office - et invité tous frais payés - au championnat du monde de pesto à Gênes en 2016, manifestation qui attire des chefs du monde entier.


Télérama écrit « Pour préparer le meilleur pesto du monde, oubliez les mixeurs aux lames acérées qui tranchent sans amour les feuilles de basilic. Préférez le mortier! Le vrai pesto, à la fois onctueux et granuleux, crémeux et légèrement croquant en bouche, fait appel à vos bras musclés pour pilonner bouquets de basilic à petites feuilles en provenance directe de Gênes, pignons, parmesan affiné 24 mois, pecorino sarde, gousses d'ail de Vessalico, sel, ainsi qu'une bonne rasade d'huile d'olive de la Riviera ligure. »


Votre Taulier, qui a un superbe mortier en marbre, y sera, non comme candidat mais en tant que reporter. Son amie Alessandra Pierini, Génoise d'origine et fondatrice de l'épicerie-cave italienne RAP à Paris a voulu que ce soit « un événement ludique et sérieux… » Elle a tenu à ce que «cette journée soit gratuite afin que le public puisse découvrir et déguster les produits de cette région. »


Alessandra rappelle « que le mortier est à la base de toutes les cuisines ancestrales à travers le monde ».


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Outre le basilic de Ligurie qui est maintenant une AOP, il faut de l'huile d'olive de la Riviera Ligure DOP du Frantoio Sant'Agata d'Oneglia Cette huile obtenue à partir d'olives taggiasche, variété autochtone, est de couleur jaune or, son arôme légèrement fruité, sa saveur délicate d'amande fraîche et de pignons en font l'assaisonnement idéal pour les poissons et la cuisine de la région, sans parler du pesto cela va sans dire !


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La petite oliva Taggiasca est caractéristique des collines d’Oneglia. Cueillie à la main, elle est mise en saumure avec du thym, du laurier et du romarin comme autrefois. Elle n'est dénoyautée qu'ensuite. L'olive Taggiasca ne pousse que dans la province d’Imperia.


Bien évidemment votre serviteur a accouché d’une chronique en juillet 2012  sur le « pesto genovese »


« Le pesto est vraiment un plat original de la cuisine ligure, on pourrait même dire que c’est notre plat national. Il est composé d’ingrédients qui poussent ici, chez nous, et qui ne coûtait rien autrefois ; un plat de pauvres. Le nom de pesto provient de pestare, écraser, car autrefois on pilait les ingrédients dans un mortier en marbre… » ainsi s’exprime Larissa Bertonasco dans joli petit livre de recettes de sa grand-mère : La nonna La Cucina La vita. « Toute la Ligurie, écrit-elle embaume des senteurs de mon enfance. Mes souvenir sont mêlés à l’odeur de la mer et du bois, du romarin et de la sauge, de la naphtaline aussi, et de l’alcool rectifié. » Pour ceux qui ignorent la géographie, la Ligurie forme un arc de cercle autour du golfe de Gênes partie de la mer Ligure. C’est l’une des plus petites régions d’Italie par les Alpes et l'Apennin très ouverte sur la mer et largement montagneuse. Elle touche la France à l’ouest et La ville portuaire de Gênes, située au centre, domine démographiquement la région, avec plus de 600 000 habitants sur le 1,6 million du total. »

 

Pour tout savoir sur le « pesto genovese » vous rendre ICI link

 

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12 avril 2014 6 12 /04 /avril /2014 00:09

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J’aime l’irrévérence, le détournement, la légèreté, le décalage, autant de qualités qui exigent de trouver la bonne distance, cette hauteur qui fait la différence entre la pure provocation et le geste créateur.


1-    Nos voisins flamands, mal connus, encore plus mal considérés que les wallons francophones, avec leur campagne d’affichage Les Flamands osent dans le métro parisien nous changent des placards ringards, fades, sans relief, convenus que nous proposent les comités touristiques régionaux ou départementaux de notre vieux pays assoupi.


Ras la coupe des paysages !


Dans le flux abondant de l’offre touristique démarcation absolue de la destination Flandre avec sa campagne qui détourne sans complexe les codes de la peinture flamande avec ses visuels anachroniques qui attirent les regards.link


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Les Flamands avec élégance nous la jouent direct en alléchant aussi bien nos papilles que nos petits neurones fatigués.


J’aime !


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Bref, en une soudaine inversion d’image, la Belgique nous gagne ! Elle est légère et spirituelle alors que nous nous enfermons dans une position de peuple ronchon.


2-  Après le sourire, le rire grâce à une seconde contribution provenant d’un citoyen plat pays. Place à l’ironie salutaire avec Charline Vanhoenacker du 5/7 de France Inter. Ça va mieux en le disant


Objectif : zéro gluten « La première réforme de l’exécutif, c’était quand même « Objectif zéro gluten » à la cantoche. »



3-    Et pendant ce temps-là…. Un  jeune auteur de bandes dessinées Joann Sfar link   nous régale avec des perles d’humour. « Drôle tendre et bigrement bien pensé » nous dit La Libre Belgique. Ostende d'Arno en prime...


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Les 14 meilleurs dessins de Joann Sfar sur la vie privée de François Hollande link

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11 avril 2014 5 11 /04 /avril /2014 09:00

J’avoue, je fais un nouveau coming out, j’ai un grain, un gros grain (hommage à ma mère couturière) de folie et j’ose écrire que j’en suis très fier quand je croise certains petits notaires étriqués de la blogosphère à la plume érodée. C’est clair comme dit l’amie Claire !


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C’est par elle que le scandale est arrivé, qu’elle en soit remerciée de m’avoir projeté dans l’univers des anti-notaires de Socialter !


Qu’est-ce donc que cette histoire « d’anti-notaires » ?


Un coup des nouveaux zazous du XXIe siècle !


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Se référer aux zazous, pour mes jeunes amis de Socialter équivaut à une plongée en apnée dans la préhistoire mais lorsque j’étais en culottes courtes le zazou fut pour moi la référence absolue à l’anticonformisme.


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Pensez-donc, ces jeunes gens, sous l’Occupation, lorsque les lois raciales de Pétain obligèrent les Juifs à porter l'étoile jaune, un certain nombre de zazous, par défi, s'affichèrent avec une étoile jaune marquée Zazou, Swing ou Goy. Ils furent arrêtés et conduits au camp de Drancy avant d'être relâchés.


Et puis, moi qui suis très chiffons, ces zazous par bravade portaient des vêtements trop longs à une période où le tissu était rationné, gardaient les cheveux longs alors qu'un décret vichyste faisait des cheveux récupérés chez le coiffeur une matière première d'intérêt public pour la confection de pantoufles. Enfin, ils mettaient un point d'honneur à être toujours équipés d'un parapluie qu'ils n'ouvraient jamais.


Aux faits, aux faits, Berthomeau, accouche de ta pensée fumeuse : pourquoi qualifies-tu ces jeunes pousses de Socialter d’anti-notaires ?


C’est la faute à Johnny Hess qui a utilisé le terme de zazou la première fois en France en 1938 dans sa chanson ils sont zazous!


Un jour un brave notaire/De son pays débarquant/Venait pour de grosses affaires/De legs et de testaments/Il avait l'allure très digne/Mais comme les modes de maintenant/Ont à peu près la même ligne/Que celle de dix-neuf cent/Deux jeunes zazous s'écrièrent en l'apercevant/ « Ce qu'il fait distingué/Son col haut de dix-huit pieds/Ah ! C' qu'il est zazou !/Il a, ce brave notaire, /L' veston qui traîne, traîne par terre/Ah ! C' qu'il est zazou ! »/Il ne se doutait pas, ce très digne notaire, /Qu'il pouvait être à ce point zazou/Car tous ses vêtements lui venaient de son grand-père/Le col, le veston, et tout, et tout/Il fut tout étonné/De s' voir ainsi remarqué/Par tous les zazous…

 

Vous l’avez compris, pour moi le notaire est l’archétype du conservateur, tout comme le conservateur des hypothèques, ça sent la poussière, tout le contraire de mes loulous de Socialter !


Démonstration foutraque s’il en est mais que voulez-vous, à mon âge, on ne se refait pas. Les chemins de traverse c’est mon nirvana surtout lorsqu’ils me font tomber nez à nez avec des jeunes qui me remuent les méninges.


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Pour fêter la sortie du N°4 de Socialter Travail l’éclate totale, mes anti-notaires avaient choisis la meilleure et la plus haute tanière de Paris : le Lapin Blanc !


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Il faisait beau, Paris sentait le sable chaud, sur ma flèche d’argent je pédalais élégamment, altier et fier, même si à mi-pente de la rue pentue de Ménilmontant je reprenais mon souffle en une autre tanière pleine de livres Le Monte en l’air link 


Cette symphonie en R divers m’allait bien au teint tout comme à l’édito de Socialter qui nous exhortait : Prenez l’air !


Bouffée d’oxygène, ils sont jeunes et beaux, au féminin comme au masculin, un verre à la main, y’avait même notre Antonin et son petit frère Nicolas qui signe des papiers dans Socialter. Y’avait  aussi l’ami Jérémie link, Olivier le rédac-chef, ceux par qui, avec une petite poignée de passionnés, Socialter est né et prospère en âge et en sagesse.


C’était beau, trop beau pour travailler du côté de votre Taulier qui se plaisait à bavasser en sirotant du Jo Pithon et du Landra pur jus tout droit venus de chez l'ami Philippe link


Allais-je en fin de soirée entonner un avec Diana Filippova « Lâchez-nous avec la valeur travail ! » ?


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Bien sûr que non puisque moi, pur produit des années dites glorieuses, je ne suis tout juste bon qu'à chanter « le travail c’est la santé, rien faire c’est la conserver… »


Le mieux que vous puissiez faire c’est d’acheter Socialter, je vous assure qu’il y a matière à réfléchir.


Croyez-moi elle se lâche Diana : l’éclate totale !


Des morceaux choisis :


-        « Vous affirmez que le travail est la voie de conquête de notre liberté et de notre indépendance. Nous constatons que les conditions du travail s’améliorent uniquement pour une mince couche de super-héros… »


-        « Nous cherchons en vain autour de nous les quelques survivants de ce paradis perdu du siècle dernier. »


-        « Aujourd’hui, votre discours a perdu le ton enjoué du siècle dernier et s’est teinté d’intonations culpabilisantes, moralisatrices, prescriptrices. Il faut travailler à tout prix, dites-vous, car l’effort mène au salut psychologique et que l’inactivité condamne notre société à l’assistanat permanent. »


-        « Au fond vous vous réjouissez de savoir que faire travailler les autres coûte de moins en moins cher tandis que ces autres produisent de plus en plus… »


Et moi pendant ce temps-là je me gavais des burgers de Claire en sirotant les verres de jaja de l’amie Gaëlle


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Le temps était venu pour moi de passer aux choses sérieuses : me transformer en reporter de Socialter !


Travailler : l’éclate totale quoi !


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11 avril 2014 5 11 /04 /avril /2014 00:09

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« Je suis l'ennemi de ce règne de l'homme qui n'est pas encore terminé. Pour moi, la femme est l'avenir de l'homme, au sens où Marx disait que l'homme est l'avenir de l'homme. »


Louis Aragon - 1897-1982 - Commentaire au Fou d'Elsa - 1963


 

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« Il y a peu l’éclectique Taulier évoquait  le plaisir d’un Jean Pierre MARIELLE fasciné par le spectacle qui s’offre à la vue d’un observateur assis en terrasse de café.


Aussitôt Monsieur MOIJE de revendiquer un pareil plaisir et Monsieur PLUS de surenchérir en s’attribuant la qualité de RETROVOYEUR tout en annonçant au Taulier une éventuelle chronique. Comme je n’ai pas perdu mon permis ni beaucoup de point : la voici.


 

Durée du trajet de Lutzelhouse à Strasbourg pour me rendre à l’agence : ½ de voiture ; tout dépend de l’horaire.


En effet c’est plus souvent ¾ d’heure/1h.


Et me voilà, roulant au pas, comptant le nombre de fois que la voiture de coté m’a dépassé


Et combien de fois je l’ai rattrapé.


Mais pour éviter les carambolages, l’œil surtout fixé sur le rétroviseur (pour la voiture qui me précède  je garde toujours, même au pas, la distance recommandée  - perdre mon bonus pour un froissage de tôle, pas pour moi)


 

Ce rétroviseur, faite l’expérience, devient un écran ou la conductrice de la voiture qui vous suit, s’invite dans votre véhicule.


 

Que le spectacle commence ! Allez Mesdames : toutes en scène !


 

Attention, on ne va pas ironiser à l’aide de lieux communs et recenser les diverses manières de traiter son nez. Non, ces précieuses conductrices nous font trop rêver.


 

Il y a celle qui longuement se coiffe ou se recoiffe.


Celle qui, tout aussi longuement, joue avec ses cheveux.


Celle qui, pratique, fume fenêtre ouverte (on ne va pas enfumer la voiture et remplir un cendrier qu’il faudra vider !)


Celle qui téléphone.


Celle qui téléphone et qui fume. « Pendant ce temps qui tient le volant ? » interrogeait une affiche de la prévention routière allemande.


Celle qui dodeline de la tête avec ou sans écouteurs vissés aux oreilles.


Celle qui finit son maquillage.


Celle qui mange : l’impasse sur un petit déjeuner à rattraper ?


Celle qui porte un chapeau. Ah non, aucune femme ne porte plus de chapeau de nos jours.


Elles sortent « en cheveux » comme disait ma grand-mère. A leurs défenses, les habitacles des voitures modernes sont trop bas et il ne viendrait à l’esprit d’aucun « créatif » de prendre comme argument de vente la hauteur d’un habitacle permettant le port du chapeau !


Il y a encore celle qui marmonne, chantonne ? Allez savoir : peut-être utilise-t-elle un «  kit mains libre » ?


Celle qui affiche une étrange mais sympathique coiffure. Ah non ! C’est l’appui tête sombre qui dépasse de part et d’autre.


Celle qui tripatouille le siège passager vide : un dossier à consulter ?


Celle qui bavarde avec les enfants sur le siège arrière et ne peut s’empêcher de tourner la tête à chaque réplique.


Celle qui parle avec son passager de droite, avec le même tic.


Celles qui font l’un ou l’autre mais sans jamais quitter la route des yeux comme si un torticolis avait bloqué leurs cervicales.


Celle qui disparaît régulièrement derrière le tableau de bord apparemment occupée sur le plancher du véhicule.


Celle qui, quel que soit son âge affiche un comportement de collégienne jusqu'à ce que l’on remarque, au détour d’un  changement de file, un grand A rouge à l’arrière de sa voiture.


Celle qui affiche une tête curieuse comme si elle avait repéré votre manège. Il n’en est rien : un regard vers la voiture qui vous précède vous confirme qu’on ne peut savoir ce que le conducteur fait de son rétroviseur.

 

 

Celle dont le véhicule ne semble pas correspondre à son allure.


Celle qui, comme un mec, vous sert de près et vous fait des appels de phares insistants alors que tout est bloqué devant, sur de km.


Celle qui, désinvolte, tient son volant d’une main décontractée.


Celle qui le tient, comme appris à l’auto-école, « une main à 11h L’autre à 13h »

Celle qui porte de larges lunettes de soleil : non ce n’est pas une star égarée.


Celle qui a tiré le rideau, pardon, qui a baissé son pare soleil vous privant, certes, de spectacle, mais enflamme encore plus votre imagination : un agent secret ? un détective privé ?


Celle qui vous fait un large sourire quand vous la remerciez d’un geste de la main de vous avoir permis de changer de file …et de quitter  l’autoroute et ce spectacle jusqu’au lendemain


 

Strasbourg le 23 mars 2014

 

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10 avril 2014 4 10 /04 /avril /2014 09:26

Au cours de nos années Assemblée Nationale, à partir de juin 1981, Guy et moi, nous nous retrouvions souvent à la buvette du palais Bourbon le matin autour de ses fameux macarons ou le plus souvent au cœur de la nuit pour casser une graine en buvant un verre.


Ce compagnonnage amical, qui s’est ensuite poursuivi au 78 rue de Varenne, où notre Michel Rocard avait déposé son cartable, a instillé en moi ce qui me faisait grandement défaut, savoir conjuguer légèreté et sérieux, ne pas céder à la tyrannie de l’opinion, revendiquer le droit de penser tout seul et face au conformisme des mœurs la liberté de suivre une autre route qu'eux. C’est un bien précieux, son legs, que je me suis toujours efforcé de cultiver.


Guy nous a quitté à l'âge de 62 ans le 27 mai de l’an dernier, lors d'un voyage en Russie link. Un colloque en hommage est organisé au Conseil constitutionnel ce jour…

 

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« Ainsi se dessine le profil de juriste qu’était Guy Carcassonne. Il appartenait à la lignée des grands professeurs français qui furent aussi de grands jurisconsultes. Leurs qualités premières sont la clarté de la langue, la capacité à discerner le problème juridique inédit dans une affaire et à trouver la solution au problème ainsi posé – bref, ce qu’on pourrait appeler un pragmatisme juridique. Il est très significatif que le doyen Vedel lui légua sa robe de professeur car il discerna en lui son digne héritier, saisissant son talent de jurisconsulte. Mais il avait surtout apprécié que Guy Carcassonne soit un grand professeur d’Université, considérant que sa fonction première, la plus noble, était de faire de bons cours devant des étudiants dans les premiers cycles. Il l’a fait, toute sa carrière durant, quelles que fussent ses nombreuses occupations extérieures. Là encore, la filiation avec le Doyen Vedel est évidente, celui-ci disant que le vrai professeur d’université devait cesser toute activité face à une demande pressante d’un étudiant. L’émotion qui a saisi son Université d’appartenance, Nanterre, démontrerait à elle seule que la première fidélité de Guy allait à son université et à ses étudiants. Si l’on voulait aussi poursuivre cette recherche de filiation, on ne manquerait pas de relever la parenté, d’une part, avec Gaston Jèze, non seulement parce que ce dernier fut le premier grand professeur de droit à endosser ce rôle du juriste « expert » et « consultant », mais aussi parce que c’était un professeur progressiste, anticonformiste, et donc marginal par certains côtés, et, d’autre part, avec Joseph Barthélémy, – entendons par là le professeur qui révolutionna les manuels de droit constitutionnel , en 1926, avec son Traité élémentaire, et non pas le ministre de la justice sous Vichy.

Quant à l’homme, les qualités de Guy ont été dressées dans les hommages rendus publiquement par ses plus proches amis, et probablement le plus proche, Olivier Duhamel. Trois mots le caractérisent : générosité, fidélité et liberté. Générosité car, malgré un emploi du temps surchargé, il ne refusait jamais la soutenance de thèse ou le colloque où on le conviait. Fidélité à ses amis, mais aussi à son université, celle où il fit ses études et où il devint professeur, illustrant sa discipline. Enfin, la liberté : c’est cette liberté qu’il goûtait le plus dans le métier de professeur d’université. Dans un de ses plus brillants articles de la revue Pouvoirs, il s’inquiétait de l’état des libertés en France, à juste titre ; face à la tyrannie de l’opinion, il revendiquait le droit de penser tout seul et face au conformisme des mœurs, il revendiquait, tout aussi bien le droit de droit de fumer son cigare. Un tel homme ne pouvait laisser personne indifférent. »

 

Olivier Beaud link

 

L'hommage de son ami Olivier Duhamel link

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10 avril 2014 4 10 /04 /avril /2014 00:09

1-      La quatrième édition concours national des vins à Indication géographique protégée s’est tenue à Nantes jeudi dernier. Elle a accueilli les 88 membres du jury, jeudi dernier. La moitié de ces jurés proviennent de la vallée de la Loire et sont œnologues, cavistes, restaurateurs ou vignerons… indique le communiqué de presse.


Faux sur les 88 jurés, il y avait un amateur de Division d’Honneur de la Région Parisienne qui a écrit récemment au Taulier à propos de sa chronique sur les beaux nez link « Tu négliges une chose importante mon bon Taulier: le plaisir qu'on peut prendre à sentir les vins. Sans théâtraliser, sans l'exprimer par des mots, j'ai toujours un immense plaisir à mettre mon gros nez dans un verre de vin. »


Les services du nouveau premier Ministre l’ont repéré sur une photo alors qu’il officiait clandestinement, un jour ouvré dans la ville de l’ancien Premier Ministre.

 

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2-      Le REX existe le Taulier ne l’a pas inventé.


« Nos curés combattaient l'influence pernicieuse du cinéma, et se méfiaient de la promiscuité des salles obscures : le mauvais exemple n’était pas que sur l’écran, il est aussi dans la salle même au Rex de la Mothe-Achard, les couples du fond de la salle et plus encore ceux du pigeonnier se bécotaient, et parfois plus encore, ce qui provoquait des interruptions soudaines de la projection afin d’éclairer la salle pour surprendre les contrevenants. » link


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C'est un tableau d'Henri-Pierre Troussicot, mothais comme le Taulier link

 

3-      Pour qui sonne le glas de l’Angélus : le Taulier y était incognito


Le sieur Philippe Cuq, le caviste de référence de Paris  écrivait« Il y a quelques mois, j'organisai une dégustation pour une quinzaine de novices, sans a priori et peu connaisseurs du monde du vin. Parmi les six bordeaux présentés, visant à montrer l'étendue de la richesse de cette région parfois maltraitée (souvent parce qu'ils ont tendu le bâton pour se faire battre, d'ailleurs), deux sortirent du lot. Un pomerol 2002 du Château Bon Pasteur et un vin de France Planquette 2009 du médoc. Deux profils différents, deux approches différentes et des raisons différentes pour enthousiasmer les néo-dégustateur : finesse, soyeux, profondeur, longueur, accessibilité pour l'un, et pour l'autre fruité, clarté, puissance (oui, ensemble), sensation de "vin complet". Ce sont leurs mots. Je n'étais que le passeur, et j'aborde la dégustation non pas comme un cours magistral mais comme une démarche construite pour maximiser son propre plaisir et pour le faire partager.


Vous comprendrez donc que lorsqu'il m'a été proposé de participer et d'accueillir une dégustation à l'aveugle sur trois bordeaux 2010, je n'ai évidemment pas hésité et convié quelques amis hétéroclites - mais de bon aloi - à venir faire le test.


Il s'agissait du Grand vin du Château Reignac, en Bordeaux Supérieur (20 à 25€), d'Angélus (récemment promu Grand Cru Classé A, le top du top dans le classement des Saint-Emilion, 290 à 350€) et de la cuvée "1901" du Château Beauséjour, en montagne-saint-émilion (aux alentours de 45€). Tous trois sur le millésime 2010. link 


Invité par l’ami Philippe j’y étais mais fidèle à ma jurisprudence constante je ne participe jamais à un exercice de dégustation avec démonstration filmée. Ce n’est pas mon affaire. Cependant, pour faire plaisir, je me suis soumis, à l’aveugle, à la « goûtaison » de ces 3 flacons dans l’ordre imparti.


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Mon ordre fut en 1er Château Beauséjour qui portait le n°2 ; en 2Château Reignac qui portait le n°3 et en dernier Angélus placé en n°1.


J’avoue avoir fait la grimace en goûtant le verre n°1, grand ignorant que je suis de la valeur de ce nectar qui effleurait mes papilles. J’ai craché. Tout ça n’a que peu d’importance sauf à remettre le sieur Pousson, qui adore penser à ma place d'ignare parigot tête de veau, à sa juste place.


4-      Pour le retour de Jean-Marc Ayrault dans sa bonne ville de Nantes offrons-lui un p’tit coup de Muscadet du domaine de l’Ecu de Guy Bossard, le monsieur Jourdain de la biodynamie.

 

Jean-Marc Ayrault fut membre du Mouvement rural de la jeunesse chrétienne. En 1971, il emménage avec sa famille à Saint Herblain au Sillon de Bretagne, immeuble qu'ils habiteront jusqu'à ce qu'il soit élu Maire de Nantes en 1989. Membre de la Convention des institutions républicaines de François Mitterrand. C'est dans ce cadre qu'il participe à la préparation du congrès d'Épinay, en apportant sa voix à la motion Poperen (la gauche du futur PS avec les zozos du CERES de Chevènement). Il fut ensuite un bon maire de Nantes.

 

J’en reste-là et je passe la plume à Gérard Mutaud d‘In Muteaud Veritas. « J’ai toujours eu pour l’appellation "Muscadet" – comme pour les crus du Beaujolais – une affection particulière que mes amis bordelais soupçonnent d’être teintée d’idéologie. »link

 

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9 avril 2014 3 09 /04 /avril /2014 10:00

« On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même… » S’envoyer des fleurs ne fait de tort à personne si ce n’est permettre à ses détracteurs d’épancher leur excédent de bile. Ça leur fait du bien et ça ne mange pas de pain.


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ACTE1


Oui, ne leur en déplaise, le 15 mars 2012, je chroniquais : « Non l’ANPAA n’a pas définitivement gagné dans l’affaire qui l’oppose à la publicité du CIVB »


L’ANPAA a-t-elle définitivement gagné la partie dans cette affaire ?

 

La réponse est non, l’affaire n’est pas pliée.


En effet, la Cour de Cassation juge le droit « la cour d’appel a violé le texte susvisé » l’article L. 3323-4 du code de la santé publique dans sa rédaction issue de la loi n° 2005-157 du 23 février 2005.


CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l’arrêt rendu le 26 février 2010, entre les parties, par la cour d’appel de Paris ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l’état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d’appel de Versailles.


 

Mais il faut souligner, pour les petits loups et louves consternés, que la cour d’appel de Versailles n’est pas liée par l’arrêt n° 215 du 23 février 2012 (10-17.887) de la Première chambre civile de la Cour de Cassation.


 

Si celle-ci, comme la Cour d’Appel de Paris, confirme le jugement du 19 décembre 2006 du TGI de Paris 4ième chambre 1ier section, et que son arrêt de renvoi est de nouveau attaqué par les mêmes moyens, le pourvoi sera examiné par l'Assemblée plénière de la Cour de Cassation (le Premier Président plus trois représentants de chaque chambre: le président, le doyen et un conseiller). Après cet arrêt solennel, en cas de nouvelle cassation, la nouvelle cour de renvoi devra s'incliner.


Pour mémoire je vous rappelle les considérants de la Cour d’Appel de Paris: link 


ACTE2


« La cour d'appel de Versailles a confirmé, le 3 avril dernier, que la campagne de publicité « Portraits de vignerons » ne contrevient pas aux dispositions du Code de la santé publique. Lancée par le CIVB, cette campagne d'affichage mettait en scène des professionnels de la filière vitivinicole, verre à la main et sourire aux lèvres, censés véhiculer l'image d'un univers du vin moderne, investi par les jeunes et ouvert aux femmes. La cour a considéré que « les annonceurs ne peuvent évidemment être tenus, sous le prétexte de satisfaire aux exigences légales, de représenter des professionnels grincheux, au physique déplaisant et paraissant dubitatifs, afin d'éviter au consommateur toute tentation d'excès ». Voilà pour la forme. Sur le fond, il y a lieu d'espérer, en attendant l'examen de la prochaine loi de santé publique prévue à l'été 2014, la cour ayant conclu que la démarche du CIVB est « pleinement en accord avec les dispositions légales autorisant une référence aux facteurs humains liés à une appellation d'origine ».


ACTE3


« Pour l’heure, l’Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie (l’ANPAA) que nous avons jointe en ce début d’après-midi nous a affirmé: « pour le moment, on étudie la décision, on ne sait pas si on va se pourvoir devant la Cour de Cassation ».

 

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9 avril 2014 3 09 /04 /avril /2014 00:09

Je ne sais pourquoi en ce moment « La forêt » me gagne, me cerne, m’enserre, m’envahit…


Parfois il me prend des envies de commettre une somme titrée « De la forêt »


Ne souriez pas, n’y voyez aucune malice, aucun sous-entendu phonétique, c’est ainsi, au travail je suis entouré de forestiers : les Ingénieurs des Ponts, des Eaux et des Forêts, longtemps j’ai habité seul en pleine forêt au seuil du massif d’Ermenonville et, comme l’écrit Sébastien Argand la forêt « incarne le juste équilibre, la symbiose, le bonheur (…) c’est la plus grande matrice d’humus. »


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Haute sérénité proclamait Francis Blanche dans son sketch culte avec Pierre Dac. Pour la retrouver j’ai décidé de m’adresser à 2 sages, 2 Jacques.


Le premier, sans ordre protocolaire, c’est le sieur Dupont, que pour l’occasion j’ai gratifié du titre de scieur de long, depuis qu’il a entrepris l’éradication de la langue de bois.


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« En ces périodes dominées par la politique intérieure, élections, remaniement, déclaration de bonnes intentions et coups de menton, refleurit - c'est le printemps - cette délicieuse langue de bois qui fait se redresser les vieilles promesses et les lendemains enchantés.


Le « microcosme », comme le dénonçait Raymond Barre, n'a pas le monopole du discours prêt-à-parler qui convient à toute situation et entretient les bonnes relations du sol au plafond. Raymond Barre disait aussi qu'il préférait « être impopulaire qu'irresponsable ».


À Bordeaux, tous ceux qui annoncent aux consommateurs que « certes le millésime fut difficile mais qu'on y trouvera des vins excellents, lalalère... » feraient bien de s'appliquer la formule barriste. Le millésime 2013, ce n'est ni 2004 ni 2002, comme on a pu l'entendre ou le lire ici ou là. Des millésimes de moyenne garde mais délicieux ! C'est davantage 1984 avec une bien meilleure maîtrise viticole de la part des vignerons. Point. (Mauvaise floraison en 1984, désastreuse sur les merlots et une fin d'été sous la flotte...) link 

 

Le second, c’est Jacques Perrin, que je n’ai aucun mérite à qualifier de philosophe car il l’est. J’aime beaucoup ce qu’il a écrit lors de sa première journée dans le Médoc, le vendredi 28 mars. « Douceur et soleil généreux » prédisait la météo, il a un peu de temps devant lui, improvisait direction Soussans, rue du Grand Soussans (merci au GPS)


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« J’avais vaguement entendu parler d’une petite propriété dont personne ne parle. Un Margaux idiosyncrasique. Un vin d’un autre âge peut-être. J’appelle depuis la route. Le propriétaire est dans ses vignes. Il me verra venir de loin. « Je serai là  dans un quart d’heure ! » lui dis-je. Quelques vignes. Un hangar avec une porte lilas. C’est là !


M. Jarousseau, le propriétaire, est dans la vigne voisine. Une parcelle de cabernet d’une cinquantaine d’années. L’état des lieux est rapide : 2 ha de vignes au total, sur Soussans, sur Tayac, et à Virefougasse, « à côté des vignes de Boyer ! » Nous sommes ici au lieu-dit « Bigos », alors ça s’appelle le Clos de Bigos » explique M. Jarousseau, un septuagénaire buriné qui n’a jamais dû croiser le chemin du grand Bob ou de l’un de ses épigones.


Je visite les installations. Impeccables. Un petit cuvier. Un égrappoir à la main, comme autrefois. Un chai de poupée. « On peut goûter le 2013 ? » Absolument exquis ! Un vin floral et délicat, bien né, bien élevé. Surprise ! Le 2011 entrouvre de belles perspectives. Droit, ferme et nuancé. Aux antipodes des sophistications et de la rhétorique qui a cours alentours, il exprime une vérité simple et savoureuse. Celle du cru artisan que l’on apprécie à table, commensal fidèle et soucieux d’épouser le gigot ou la lamproie. » link

 

 

Reste le dernier, le Taulier, un ramier, incapable de produire une ligne  qui vaille lorsqu’il s’aventure dans l’immense maquis dégustatif. Alors que fait-il le bougre : des photos…


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