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30 avril 2014 3 30 /04 /avril /2014 00:09

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Sur la 4e de couverture de l’ouvrage de référence d’André Gluksmann, du moins celui qui lui rapporté sa part de notoriété sur laquelle il a survécu, le plus imbuvable des « nouveaux philosophes » qui ont éclos dans la grisaille des années 70, « Les maîtres penseurs » on pouvait lire :


« Toute la famille fait dans la politique. L’aîné, Johann Gottlieb Fichte, passait pour jacobin – un futur Lénine ? Hegel, un peu tout, un peu là, offre de devenir maître et possesseur non seulement de la nature (style Descartes) mais de la société. La domination de la terre, résume Nietzsche. Ça ne se refuse pas.


En cent ans la pensée allemande est devenue mondiale. La dernière fleur de la métaphysique occidentale ? La première pousse du Goulag ? Une anémone, une fleur de vent, du vide, glisserait Socrate.


Panurge qui ne veut ni être battu, ni volé, ni trompé a droit au cocktail. Un rien de révolution française, un zeste d’économie politique anglaise et un vieux fond de science allemande recommandée par Marx. Cela n’a pas empêché les marxistes de battre et d’être battus, volés, cocus.


L’ordre règne dans le siècle et l’obéissance dans les têtes. Face Est, le continent du grand mensonge, côté Ouest, les provinces du se mentir. A la porte, un vagabond, personne visiblement déplacée. Il y a quelque temps on eût dit : un juif. La famille prouve que Mai 68 est impossible. Et la révolte des jeunes Américains. Et la résistance des Russes qui kidnappent Pinochet pour l’échanger contre Brejnev. Quand il entend parler de contestations, Doc prépare la piqûre. »


J’ai toujours eu, et j’ai toujours, le plus grand respect pour les maîtres, ceux dont je me suis nourri, mais je fuis comme la peste bubonique les nouveaux maîtres penseurs du vin, ceux qui nous vendent  du prêt à penser en kit sous prétexe qu'eux savent.


Imbuvabilité ?


-          Le noah de mon pépé Louis était-il imbuvable ?


-          Non, j’en ai bu et ce fut mon vin d’initiation…


-          La Suze de mon père était-elle imbuvable ?


-          Bien sûr que non, j’en ai bu car ça faisait genre au temps des babys de whisky en boîte.


-          J’ai toujours trouvé au whisky (celui de ma jeunesse) un goût de punaise, pour autant je n’ai jamais affirmé que ce fût imbuvable.


-          Les vins de voile sont-ils imbuvables pour madame Michu qui carbure au jaja minable ?


-          La réponse est oui, elle n’aime pas !


-          Et si l’imbuvabilité n’était qu’une simple question d’aversion, de goût personnel, au nom de quoi de nouveaux maîtres-penseurs viendraient du haut de leur chaire imposer leur norme de buvabilité ?


-          Mais ici il s’agit de vin Taulier…


-          Et alors, je suis bien d’accord, mais est-ce que ça justifie de s’interroger doctement : Doit-on parler des vins imbuvables?link


-          Bien sûr que oui, mais n’en déplaise à l’auteur de la question : sa notion d’imbuvabilité est la sienne et je ne vois pas en quoi elle devrait s’inscrire comme une référence.


-          Oui mais c’est un maître, une référence, une vigie…


-          Et alors, si je n’ai pas envie d’entrer dans son port, d’y amarrer mon galion, je n’en ai rien à faire de ses lumières. Elles sont là pour ceux qui estiment en avoir besoin, ceux qui ont besoin qu’on leur tienne la main…


-          C’est la fonction même d’un critique que je sache ?


-          Bien sûr que oui mais moi qui suis un buveur, et non un dégustateur en boucle, je ne vois pas au nom de quoi je m’interdirais d’emprunter des chemins qui ne sont pas les siens et surtout que mon goût fasse l’objet de ses risées… de ses sarcasmes... comment ose je boire l'imbuvable ?


-          Compris mais puisque tu dis aimer la castagne dis-nous Taulier si tu as trouvé le film de Nossiter imbuvable ?


-          … je ne suis pas sorti de la salle…


-          Mais encore…


-          Rien, il serait cocasse que je me mette dans la peau d’un critique alors que je réfute une certaine forme de terrorisme intellectuel. Si vous souhaitez avoir un avis éclairé allez donc lire ce que pense du film Fabrice Le Glatin c’est ICI link 


-          C’est noté mais pourquoi avoir associé imbuvabilité et infaillibilité ?


-          Pour faire genre, les 2 vont en général bien ensemble… je m’explique !


INFAILLIBILITÉ


Je lis dans le Libération Next-food du 25 avril 2014 sous la plume d’Olivier Bertrand et de Christophe Maout « le rouge et le blanc», une revue vin sur vin ceci :


« François Morel, le rédacteur en chef, intervenait souvent, parfois bourru. L’homme a la voix un peu rauque de Philippe Léotard et un drôle de tic de la main, comme s’il vidait un verre d’un trait. Tout le monde était admiratif du saut qualitatif survenu à la fin des années 2000. «L’élevage est là mais il ne marque pas, disait Morel. Il ne ramène pas sa gueule. De toute façon, il n’y a jamais trop d’élevage, c’est seulement qu’il manque parfois un peu de vin derrière.» A la fin, la vigneronne leur a fait goûter une cuvée ratée. L’acide acétique avait pris le dessus, elle a appelé cela «Oups», le vend comme vinaigre. Ils ont goûté sérieusement. «Désolé, ce n’est pas du vinaigre, c’est du vin piqué», a tranché sans fard le rédacteur en chef. » link 


Et je n’aime pas ça !


Je suis 100% Le Rouge et Le Blanc !


J’ai une grande estime pour François Morel.


Ce que je n’aime pas c’est sa dernière phrase, même si elle correspond à une réalité, je la trouve donneuse de leçons, irrespectueuse de ce que fait la main, celle de Claire Naudin en l’occurrence. Lorsque le critique se pique de jouer au vigneron à mon sens il sort des limites de l’épure de son travail. Comme le dit très justement Marc Parcé : « il est plus facile de faire du vin avec des mots qu’avec du raisin… » Qui risque rien n’a rien ! Si Claire Naudin s’est plantée c’est qu’elle a essayé. Vinaigre ou vin piqué qu’importe, ce qui compte c’est le faire. Les jugements tranchés du haut de la chaire très peu pour moi.


J’adore les bulles mais j’exècre les bulles pontificales trempées dans l’infaillibilité.


« Je suis pour le retour du fouet. Mais entre adultes consentants. » Gore VIDAL  écrivain et acteur américain (1925-2012)


comment cracher le vin avec élégance par Miss_GlouGlou

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29 avril 2014 2 29 /04 /avril /2014 09:00

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J’avoue que j’ai longuement hésité avant d’écrire cette chronique tellement j’étais sidéré de la vacuité de ce que je venais de lire, tout à fait par hasard, sur Face de Bouc. J’étais dans le métro car il pleuvait sur Paris et comme dans le métro je m’ennuie alors je consulte le fil d’actualité de FB qui devient, de plus en plus, pour certains, le bassin déversoir de l’ennui de leur vie.


En ce haut lieu de l’insignifiance la notion même de débat constitue souvent une insulte à l’intelligence. Pour faire genre sur la blogosphère du vin il faut commencer par s’interroger gravement sur des sujets dont la futilité réjouirait les pires piliers de bar adeptes des brèves de comptoir, puis, dans la foulée du buzz ainsi provoqué, échanger des horions avec les clampins du camp d’en face. Ça n’atteint même pas le comique de répétition tellement la plupart des protagonistes de ce genre de pugilat sont dépourvus de talent de plume.

 

C’est indigent, consternant, à jeter à l’évier !


Comment peut-on consacrer la plus petite parcelle de son temps à s’empailler sur un fait de la plus haute importance : « être allé vite fait cracher à l’évier un « vinaigre » raté (ndlr un vin nature bien évidemment) ?


Ça me rappelle une mode très en vogue dans le cinéma réaliste : des séquences dans les chiottes…


Cuvette ou évier tout va à l’égout, ce qui permet d’élever bien sûr le débat très au-dessous de la ceinture…


Vous me direz que ce n’est pas plus con que de passer son temps à pêcher à la ligne ou à jouer aux dominos. Piquer un sprint vers l’évier permet de faire de l’exercice pour les gens très sédentaires que sont les gouteurs professionnels de vin.


Quand on n’a que cela à foutre ce n’est qu’une manière comme une autre de se détendre et puis se foutre de la gueule des gens du camp d’en face ça évite de se remettre soi-même en question.


Attention, je ne mets pas en question ici l’utilité de la critique, bien au contraire, en ce domaine, puisque je suis un vieux con, je suis de la tendance Charensol-Bory aux riches heures du « Masque et la Plume » : je l’ai écrit ce matin j’aime la castagne et même la mauvaise foi.


En revanche, j’ai du mal avec ceux qui nous resservent à longueur de temps les mêmes plats réchauffés. Chacun est libre d’aimer ou d’exécrer, même de tailler en pièces, de se moquer de la prétention, d’écrire ce qu’ils ont envie d’écrire, c’est le principe même de l’espace de liberté qu’est un blog, mais de grâce qu’ils nous épargnent la même mise en scène, leur explication de texte sur le pourquoi du comment.


C’est lassant !


Moi ça me fait chier.


Je fuis.


Alors pourquoi écrire cette chronique ?


Ce qui m’a poussé à la commettre c’est que, comme je l’ai écrit ce matin, Jonathan Nossiter qui m’avait remis à ma petite place, car j’osais immiscer mon petit grain de sel dans sa nouvelle croisade pour promouvoir la résistance des vignerons naturistes, est le Dieu vivant de l'adepte du cracher dégoût vers l'égout.

 

 

Comme une histoire de l'arroseur arrosé, quoi !

 

 

J'avoue que ça me fait bien rire...

 

 

Ce n'est pas très charitable mais ça me fait du bien...

 

 

Voilà pour le prétexte de cette chronique ironique, mais revenons au fond de ma chronique de ce matin afin de satisfaire votre curiosité.


 

Qu’ai-je osé dire me demande-t-on pour faire sortir Nossiter de ses gonds ?


Rien de très original, j’ai seulement émis des doutes sur la désobéissance civile nouvel outil de résistance de l’avant-garde des vignerons naturistes italiens et défendu le retour au combat collectif des vignerons.


Le plus drôle c’est que, hier au soir, je suis allé au cinéma voir le nouvel opus de Jonathan Nossiter : « Natural Resistance » du côté de la porte des Lilas dans une superbe salle et que, au fur et à mesure que sur l’écran je contemplais les images, je m’imaginais la tête que ferais le coureur-cracheur s’il se tenait à mes côtés. Je ne pouvais m’empêcher de rire dans ma petite Ford d’intérieur.


Pourquoi ?


Ça je ne vous le dirai pas car j’ai juré devant Isabelle Saporta de ne plus jamais proférer une quelconque critique à l’endroit de Jonathan Nossiter car c’est péché mortel et je ne veux pas brûler dans les flammes de l'Enfer !


Je plaisante à peine mais, dans la mesure où « Natural Resistance » ne sortira en salle qu’au mois de juin, j’estime qu’il est prématuré de lancer le débat.


De débat il n’y en a pas eu après la projection et, en dépit des « provocations » d’Isabelle Saporta j’ai fermé ma grande gueule ?


Sage comme une image votre taulier, concentré, souriant, se contentant de consommer l’excellent sandwich de Claire et de boire un génial vin de Sicile en papotant avec les filles et quelques garçons. Ce ne m’a pas empêché d’entendre ce que disaient ces jeunes gens sur le film. Très intéressant, mais là encore, eu égard à la notoriété d’Isabelle Saporta, à l’influence d’Ophélie Neiman, de la grande pertinence de mes jeunes et brillants amis de Socialter et du jugement très professionnel de Jean-Christophe Clément dit « ça goûte bien », j’estime que ce sont des quasi-secrets de confession. Bien évidemment, mon espace de liberté leur est ouvert si l’une d’elle ou l’un d’eux souhaitaient libérer sa conscience lourdement chargée. Amen.


En live, pour Alain Leygnier, le débat auquel je fais référence dans ma chronique de ce matin a eu lieu le dimanche 27 avril en ouverture du salon des Vins de rue 89 à la Bellevilloise à Paris. Son thème était « Désobéissance civile dans le vignoble : résistance ou délit ? ».


En conclusion, permettez-moi de trouver certains d’entre vous bien exigeant pour ma pauvre petite personne : « il n’est pas écrit sur mon front : agent d’ambiance pour débat entre soi… » j’ai beaucoup mieux à faire… Vous devriez vous adresser au lévrier de l’évier, il adore ça…


Dernière indication nul besoin de me demander le nom du lévrier de l’évier je resterai bouché à l’émeri sur lui…

 

 

* photo : l'urinoir de Marcel Duchamp qui est la destination naturelle des vins naturels selon le lévrier de l'évier

 

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29 avril 2014 2 29 /04 /avril /2014 00:09

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Ha ! Qu’il est bon de débattre ensemble, entre soi, bien au chaud dans le cocon douillet d’un lieu où l’on ne risque pas de croiser les affreux, sales et méchants qui font tout pour nous embêter. Dans un silence quasi-religieux on boit avec délectation les paroles du maître venu d’ailleurs, ici le nouveau gourou des naturistes Jonathan Nossiter, on se sent conforté dans ses convictions, on est bien.


Mais, horreur, malheur, voilà-t’y pas qu’un péquenot, qu’a pourtant la dégaine d’un bobo, modèle vieux non révisé, débarque avec ses gros sabots pour mettre les pieds dans le plat. Stupeur et tremblement, le maître sur l’estrade se cabre, morigène l’intrus, lui fait comprendre que ses propos iconoclastes n’ont pas droit de cité en cette enceinte préservée. Il décoche une flèche perfide qui se veut définitive, disqualifiante « je ne comprends pas ce que vous dites… »

 

Même pas coulé le Taulier...


Dans la salle un gentil bobo se dit attristé par de tels propos, pourquoi vient-on l’embêter avec des mots d’un autre temps : le combat collectif, la bataille des idées, le rapport des forces, rien que des vieilleries poussiéreuses. L’important, pour lui, c’est que ce soit bien pour lui, les autres, il s’en tamponne en soupirant gentiment. C’est un gentil c’est sûr qui n’a pas à se soucier de convaincre les Michu d’Hénin-Beaumont ou de Beaucaire du bien-fondé de sa résistance individuelle. Il est heureux c’est son « Sam suffit à lui »


Je force à peine le trait et je n’ai aucun regret d’avoir endossé les oripeaux du mec qu’on déteste parce qu’il vous met le nez dans vos contradictions en affichant les siennes. C’est très politiquement incorrect dans un bocal de consensus mou. Des angles, des aspérités, du dur, n’est-ce pas la vie que l’on vit, cette putain de réalité qu’il faut chaque jour se taper.


Certes j’ai bien conscience de me retrouver dans la peau du vieux con. J’assume ! Même que je me sens conforté par ce qui n’est en rien une posture lorsqu’Isabelle Saporta, qui était elle aussi sur l’estrade, me confie « aimer la castagne… »


Elle pardonnera mon impertinence en rebondissant sur son propos par la voix de Claude Nougaro. « Ici même les mémés aiment la castagne, ô mon pais, ô Toulouse »

 

Bon pour terminer un petit rappel aux bobos transis dans ma chronique « Lettre d’un parisien à ses amis italiens de Paris : préparez-moi une Vignarola alla romana ! » j'écrivais : « Mais je ne saurais terminer cette lettre sans évoquer le vin par l’entremise du le nouveau film de Jonathan Nossiter « Natural Resistance » qui célèbre les « résistants » du vin italien : Giovanna Tiezzi et Stefano Borsa, Elena Pantaleoni ou Stefano Bellotti  vignerons de Toscane, d’Emilie-Romagne ou du Piémont qui produisent du vin naturel. » link

 

Et du côté des vins de Stefano Bellotti  je n’ai pas attendu Jonathan Nossiter pour dire que je les aimais 22 mai 2012 « Le Taulier fait dans le genre guide du routard en plus chic pour vous faire découvrir la patrie du lardo di Colonnata et, avec ça, vous boirez quoi ? » link


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* sur la photo Pierre Haski, cofondateur du site Rue89, ouvre les débats au Salon Rue89 des vins avec Domaine Emmanuel Giboulot, Antonin Iommi-Amunategui, Isabelle Saporta et Jonathan Nossiter

 

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28 avril 2014 1 28 /04 /avril /2014 08:39

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Ce matin la [check-list] du Monde électronique me proposait  un web-documentaire ICI link  mis en ligne le 24 avril me permettant de mieux connaître le N°1 mondial des multinationales de l’alimentation, l’empire de vos assiettes dont le chiffre d'affaires atteint 80 milliards d'euros et les bénéfices, 10 milliards.


« Voilà une bien surprenante plongée dans les placards de notre cuisine… ce projet transmédia propose à l'internaute de naviguer dans un placard de cuisine virtuel où apparaissent différents produits parmi les quelque 8 000 marques que possède la multinationale suisse. En cliquant sur de célèbres emballages – une capsule Nespresso, une barre de Kit-kat ou une bouteille de Perrier –,  l'internaute se voit proposer un quiz, chaque réponse étant suivie d'un reportage vidéo ou d'une infographie animée abordant plusieurs thèmes. »

 

Les adeptes du Nespresso, les filles trimballant leur petite bouteille de Vittel, les accros de petits pots pour découvriront derrière ces marques du quotidien des stratégies marketing et commerciales bien rodées, des marchés et des matières premières, un réseau d'influence et une image à soigner.


« On y apprend notamment pourquoi Groquik, l'ancienne mascotte de Nestlé, a disparu des publicités ; comment, dès la naissance, la multinationale tente de s'imposer dans les maternités avec son lait pour bébé ; ou encore le violent lobbying de Nestlé à Bruxelles. Les enjeux sont colossaux pour le groupe helvète, même à l'échelle de la France. Car si le premier marché de Nestlé reste les Etats-Unis, l'Hexagone se trouve en seconde position... »



* Coproduit par Ligne 4, France Télévisions et Les Films d'ici 2, en partenariat avec Le Monde, France Info et Terra Eco, ce projet transmédia propose à l'internaute de naviguer dans un placard de cuisine...

 

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28 avril 2014 1 28 /04 /avril /2014 00:09

Comme disent les jeunes d’aujourd’hui « y’a pas photo ! » le Vignoble Villa della Regina de Turin, l’unique vignoble situé à l’intérieur d’une grande ville en Italie, tout comme les 2 autres vignobles urbains en Europe avec celui de Montmartre à Paris et celui de Grinzing à Vienne, se situe plusieurs crans au-dessus notre modeste clos de Montmartre, bien mal orienté et dont le jus est d’une grande banalité (on l’achète pour sa bouteille illustrée par un peintre de la Butte).


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À l’occasion de la production du premier millésime DOC, Villa della Regina il été a décidé de  faire la fête  avec une série d’actions de bienfaisance extraordinaires au profit de la fondation Marco Berry, ainsi que son jumelage avec la « Confrérie de Montmartre », qui s’occupe du vignoble historique du même nom.


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Vignes Villa della Regina


Sur la propriété domaniale de plus de 12 hectares de la Villa della Regina est produit le vin Freisa Chieri DOC Vignoble Villa della Regina. Conçue en 1615 par Maurice de Savoie sur le modèle des villas romaines, et qui devint plus tard la résidence d'Anne-Marie d'Orléans, épouse de Vittorio Amedeo, la Villa della Regina et son vignoble sont inscrites au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1997. Au cours des dernières années, il a été soumis à des opérations de restauration permettant la remise en état progressive des jardins et des zones agricoles, avec une attention particulière à la vigne antique, exposée avec bonheur au sud depuis le XVIIème siècle.


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Le vignoble de la résidence, lieu favori des reines de Savoie, dispose désormais d'une superficie de 0,73 hectares, avec des travaux  d’extension qui ont débuté.


La replantation et la gestion des vignes ont été confiées depuis 2003 à l’Entreprise Agricole Balbiano Andezeno qui, depuis 2009, produit le vin Vigna Villa della Regina. DOC depuis 2011 avec la mention Vignoble Villa della Regina c’est le premier et seul DOC à Turin.


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Pour les parigots et parigotes têtes de veaux qui voudraient faire un petit saut à Turin le samedi 10 mai 2014, pour célébrer la dénomination DOC et un jumelage transalpin inédit entre la Vigna della Regina et l’un notre modeste Clos de Montmartre :


-         à 11 heures, se déroulera unevente aux enchères des premières bouteilles grand format de Freisa di Chieri DOC Superiore « Vigna Villa della Regina » 2011, rendues encore plus exclusives grâce à « l’étiquette d’artiste », créée par le maestro Giuliano Vangi. Présidées par Giancarlo Montaldo (déjà commissaire-priseur des ventes aux enchères du Barolo et de la Truffe d’Alba), la vente mettra aux enchères 23 lots composés de Magnum, Jeroboam et Balthazar du Freisa di Chieri DOC  Vigna Villa della Regina.


-         Le soir, un diner de Gala sera organisé à 21h30 dans le salon des fêtes de la Villa della Regina. Le chef Marcello Trentini (Restaurant Magorabin, une étoile Michelin) régalera ceux qui parviendront à réserver l’une des 60 places mises à disposition.

 

Le prix du diner de Gala est de 100 euros par personne : les bénéfices seront reversés à la Villa della Regina et à la Fondation Marco Berry Onlus. Les réservations pourront être effectuées par téléphone au (+39)0119434044, ou via mail à l’adresse suivante: info@balbiano.com

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27 avril 2014 7 27 /04 /avril /2014 07:00

Ceux qui croyaient que la chute du Mur allait enfanter d’une Europe pavée de pétales de roses, où tout le monde serait beau et gentil, se mettaient le doigt dans l’œil jusqu’à l’os. C’était sans compter à la fois sur les séquelles de l’Histoire des pays libérés de la tutelle de l’ex-URSS, ceux qui faisaient partis de l’empire des Soviets et sur le soudain réveil de l’ogre russe personnifié par l’ex-colonel du KGB, le nouveau Tsar, le Poutine sévèrement burné. Après avoir claqué le bec des américains en Syrie, la Grande Russie se faisait gros matou en Ukraine, jouant avec les Grands de l’Occident, la pauvre Union Européenne tout particulièrement, comme avec de vulgaires souris : je prends cette drôle d’Ukraine qui part en couilles, je la lâche, je la rattrape, coup de pattes, je sors mes griffes sans m’en servir, je défie, je fais le brave, le conciliant mais je ne lâche rien, je garde la bonne distance, je peux tout ou presque, alors qu’eux, ces couilles molles d’européens, ils ne peuvent rien.

 

Avec Adeline nous suivons les évènements de très près et regrettions de ne pas être allés à Kiev lorsque l’occasion nous en fut donnée. Très vite, ma belle amie, qui se sentait un peu responsable de cette occasion manquée, formait le projet de proposer à nos chefs d’aller fourrer nos nez dans les affaires de Kiev. Pour lui plaire je consultai mon carnet d’adresses pour lui dégotter un vieux de la vieille du commerce international au temps où les excédents de l’Europe servaient à nourrir la population de l’URSS qui n’avait jamais brillée sur le plan agricole en dépit de ses plans quinquennaux, de ses kolkhozes et autres sovkhozes. Seule l’Ukraine qui possédait de fortes potentialités agricoles, à la fois par sa surface de terres arables et par la richesse de ses terres noires – tchernoziom, continuait à être un grand grenier à blé mais n’exportait plus. Je retrouvai la trace d’un ancien de chez Jean Doumeng, qui continuait de conseiller les céréaliers français qui maraudaient en Ukraine : Soufflet, Louis Dreyfus, Malteurop, Champagne Céréales et bien sûr le sémillant Charles Beigbeder dont le Figaro  qui en 2010 avait jeté son dévolu sur l’Ukraine. Le Figaro titrait alors : «Agriculteur, la nouvelle vie de Charles Beigbeder». Avec sa société agricole Agro Génération il avait investi 30 millions de dollars pour louer à long terme des terres. Ce nouveau gentleman-farmer exploitait alors 22000 ha de céréales sur 3 anciens kolkhozes de 6000 et 8000 ha en compagnie Champagne Céréales un groupe coopératif fondé par Jacques de Bohan que j’avais bien connu.


Nous conclûmes avec l’ex d’Interagra, l’ex-crèmerie de Jean-Baptiste Doumeng, que le plus simple c’était que nous dînions ensemble pour échanger sur l’Ukraine. Il se chargea de tout et nous nous retrouvâmes à La Tour de Montlhéry- Chez Denise. C’était sa cantine. Très prolixe il expliqua à Adeline que la patronne, Denise Bénariac, une cantalou, Denise Bénariac  était fille de buronnier. Son père faisait de la tome de Salers dans les burons. Comme elle ne se voyait pas passer sa vie à la ferme, à 20 ans, elle fuguait et montait à Paris. Lorsqu’elle avait repris la Tour de Montlhéry, en octobre 1966, le ventre de Paris tournait encore à plein avec ses  viandards et ses putes.

 

Marcel, c’était son prénom, parlait gras et fort. Il concluait son historique par un retentissant «  Vous savez chère mademoiselle, la Denise les gros trous ça l’a jamais gênée, alors quand les pavillons de Baltard se sont écroulés sa Tour de Montlhéry n’a pas baissé le pavillon… » Nous rîmes juste ce qu’il fallait pendant que Marcel enfournait sa large serviette dans l’échancrure de sa chemise blanche. Il embrayait en nous informant que le Charles n’était pas resté très longtemps agriculteur en Ukraine « ce gars-là, il est comme son frère Frédéric, c’est un sauteur qui va à la messe… » En effet, sa société Agro Génération avait fusionnée en 2013 avec un concurrent américain, Harmelia, détenu par le fonds américain SigmaBleyzer, pour devenir un des plus gros producteurs de céréales d’Ukraine. « Ça pèsera lourd, plus de 120 000 hectares de terres louées, soit l’un des cinq plus gros producteurs de céréales du pays. Agro Génération est minoritaire, avec 38% du capital… » Nous commandions. Marcel piochait dans la terrine de pâté avec son propre couteau et reprenait « Ce va de la gueule à beau dire que c’est ça le capitalisme, que son entreprise avait besoin de grandir, il passe la main. C’est un financier pas un gars qui bâtit un empire. Puis  c’est un snob de Paris… » Le décolleté d’Adeline passionnait Marcel qui y plongeait des regards appuyés à chaque fois qu’il le pouvait. Il commandait un pot de Brouilly provenant de la cave coopérative. L’épisode vin, pendant qu’il éclusait verre après verre, lui permettait d’embrayer sur son Dieu : le Jean-Baptiste Doumeng.


« Vous savez, le Jean-Baptiste, il n’a pas fait que de bonnes affaires, surtout dans le vin avec sa Sica-Vin. J’me souviens qu’on racontait dans la boutique, qu’à la veille du dépôt de bilan de la Sica-Vin, juste avant 81, quand Mitterrand a renvoyé le déplumé de Chamalières à son accordéon, y’a eu l’affaire du pinardier italien Ampélos qui venait d’accoster dans le port de Sète. Les dockers communistes du port alertaient leur camarade Emilien Soulié qui immédiatement descendait à la tête d’un commando de choc pour faire main basse sur le tanker. Il s’apercevait très vite en consultant les documents d’affrètement que les 8500 hectolitres de vin italien que transportait l’Ampélos étaient destinés au Comptoir agricole français, contrôlé à 20% par Jean-Baptiste. Compagnons de lutte depuis la clandestinité Jean-Baptiste venait chaque mois chez Soulié à Montblanc en hélicoptère pour se mettre une ventrée d’encornets farcis. Mais camarades ou pas l’Emile ne pouvait reculer. Les médias faisaient des gorges chaudes sur le milliardaire rouge « pourrisseur du marché national du vin. Tout le monde administratif était  mobilisé : les fraudes, les douanes et bien sûr les CRS du Préfet. Pas question de céder car le pinardier irait décharger sa cargaison ailleurs. Certains voulaient vidanger l’Ampélos au large mais d’autres s’y opposaient de crainte de polluer et de se foutre à dos l’opinion publique. C’est Soulié qui trouva la solution en mazoutant la cargaison. On le vit devant les caméras de la télé touillant dans les containers pour bien assurer le mélange. On frôla l’incident diplomatique avec l’Italie qui protesta contre cette violation du territoire Italie. Bref, le commando sous l’injonction des forces de l’ordre quittait le pinardier en criant victoire.

 

Emilien Soulié rentré chez lui téléphona à Doumeng pour l’engueuler. C’est lui qui prit une avoinée. Jean-Baptiste les traita de cons. Dans un grand éclat de rire il lui annonça qu’il allait continuer d’importer des vins italiens car on était en Europe et que le commerce était libre… » Ce qu’il fit d’ailleurs. « Il avait des couilles le Jean-Baptiste. Quand je vois maintenant ce gros connard de Mélanchon avec son pote le petit Laurent qui chient sur l’Europe ça me fait doucement marrer… »

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27 avril 2014 7 27 /04 /avril /2014 00:09

Ça m’a pris hier sur ma flèche d’argent sur le coup de midi comme une envie de radis. Je me suis dit « mon petit vieux, toi qui pisse de la copie, il faut que tu remettes les plats pour les radis… »


Sitôt dit, sitôt fait, j’ai ouvert le livre de Gilles Fumey « Les radis d’Ouzbékistan »


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J’y lis un beau texte d’Avant-Propos.


« Non loin des mosaïques bleutées de leurs mosquées, sur la Route de la soie, les villes d’Ouzbékistan, Samarkand, Boukhara et Khiva se livrent aux étrangers par leurs marchés. Contact quasi charnel devant les fruits, légumes et épices présents en abondance, avec une population heureuse de vaquer au commerce dans la bonne humeur et la faconde, ébahie de croiser, tôt le matin, des visiteurs étrangers. Car sur les marchés, la langue est universelle : celle d’une fascination réciproque pour ces nourritures qui donnent la vie et que les vendeurs ont soigneusement empilées en pyramide, comme un objet d’art. Les touristes que nous sommes, émoustillés par les invitations enjôleuses à acheter ce qui est désigné du doigt ou tendu avec gourmandise, ne se lassent pas de ce jeu, de ces visages directs.


Dans ces pays cadenassés par une langue dont la calligraphie est illisible pour les Occidentaux, il est difficile d’entamer un dialogue avec les habitants. Heureusement, il y a les radis. Nous sommes en avril, la belle saison pointe son nez. Ne tenant pas compte de mes recommandations, Anne-Marie saisit une botte, frotte deux gros radis rouges avec son mouchoir et croque dedans. Le goût poivré, la fraîcheur bienvenue de ce bulbe à chair blanche vont lui communiquer une émotion autrement plus forte qu’un simple paysage de ce pays d’Asie centrale. Mêlée aux émotions visuelles, aux souvenirs, la saveur piquante et soufrée des radis fera des marchés de Samarkand et de Khiva des jalons heureux sur cette longue chaîne qui relie Anne-Marie au monde. »


Et puis je me suis souvenu d’avoir pondu « Pour vous désoiffer manger des radis et écoutez Brassens les chanter vous ne serez pas déçus du voyage… » ICI Vous aurez tout sur le radis. link


J’y écrivais, entre autres, « Enfin, pour l’édification des petites louves et des petits loups sachez que sous la IIIe République, les Radicaux membres du parti dominant, ancêtre des deux groupuscules actuels les radicaux de gauche de JM Baylet, et de Bernard Tapie, et les radicaux valoisiens de JL Borloo, étaient comparés aux radis: « Roses à l'extérieur, blancs à l'intérieur, et toujours près du beurre » C’est-à-dire politiquement à gauche : roses, économiquement à droite : blancs, et presque toujours au gouvernement : le beurre. »


J’y conseillais du boire.


Je le refais aussi cette fois-ci avec un must : le rosé des Riceys « En Valingrain » d’Olivier Horiot.


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26 avril 2014 6 26 /04 /avril /2014 10:00

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Désolé je ne suis pris les pieds dans le tapis en vous servant un titre d'une précédente chronique. Toutes mes excuses, voici la bonne annonce...

 

Le temps des cerises, c'est court : les variétés précoces arrivent en mai, puis les variétés plus tardives prennent le relais jusqu'en juillet.


C’est la cerise de Céret  qui de mai à la mi-juin, est pour nous la cerise primeur. Elle est essentiellement de la Burlat, mais il y a aussi de la Starking Hardy, de la Bigalise, de la Primulat.


Le 17 mai 2013, l’Indépendant titrait « Enfin, les premières cerises de Céret envoyées à l'Elysée ! » la récolte des cerises cérétanes était tardive.


3 grands groupes de cerises :


-          les cerises «acides» : griottes et Montmorency, surtout destinées à la préparation de cerises à l’eau-de-vie.


-          les cerises «anglaises» : destinées aux conserves, confitures et liqueurs, et assez peu cultivées.


-          les cerises «douces» : les bigarreaux et les guignes (qui sont les fruits du Kirsch)


Les cerises commercialisées sont donc les bigarreaux :


-          «Burlat» (fin mai) : variété précoce, gros fruit rouge à pourpre, brillant, chair moyennement ferme. 50 % de la production.


-          «Stark Hardy Giant» (début juin) : gros fruit pourpre à noir, finement strié, chair rouge clair, juteuse.


-          «Van» (mi-juin) : gros fruit rouge brillant à pourpre, chair rose, juteuse.


-          «Summit» (mi-juin) : très gros fruit vermillon à rouge, brillant, chair rose pâle.


-          «Reverchon» (mi-juin) : gros fruit carmin vif, chair très ferme, rose.


-          «Napoléon» (mi-juin) : gros fruit carmin vif sur fond jaune pâle.


-          «Sunburst» (mi-juin) : très gros fruit rouge orangé à rouge, tigré, chair rouge clair.


-          «Géant d’Hedelfingen» (fin juin) : gros fruit pourpre violacé, chair rouge, juteuse.


-          «Duroni 3» (début juillet) : gros fruit rouge à pourpre, brillant, chair rose.


Donc en avant-première, puisque ce matin je vous ai parlé de l’Ukraine voici un dessert ukrainien tiré du livre « La cuisine totalitaire » : Varénikis au Kirch « Ukraine Indépendante »


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Pour la pâte :


600g de farine

1 œuf

130 ml de lait

1 cuillérée de sel

2 cuillérées à café de sucre

Crème fraîche.


Pour la farce :


800 g de cerises griottes (fraîches ou en conserve)

1 cuillerée à soupe de fécule

Sucre


Préparation :


Préparer une pâte en mélangeant la farine, l’œuf, le lait, le sel et le sucre. Couvrir la pâte d’un torchon et réserver 40 minutes.


Laver les cerises fraîches et les dénoyauter. Les saupoudrer de sucre et de fécule, et laisser reposer 4 heures.


Roulez la pâte jusqu’à obtenir une épaisseur de 2 millimètres et presser un verre dessus pour découper des ronds à l’emporte-pièce. Placer la farce au milieu, rabattre les côté et les plonger dans de l’eau bouillante salée. Attendre que les varénikis remontent à la surface, c’est le signe qu’ils sont à point. Retirer les varénikis de l’eau. Servir le plat chaud ou froid accompagné de crème fraîche. Un vrai régal...!


Pour accompagner ce délice le Lieu du Vin via son taulier aveyronnais Philippe Cuq vous recommande « Tsoin-Tsoin » link une belle quille du vigneron Laurent Herlin link 


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Itinéraire d'une reconversion


En 2008, après 12 ans comme ingénieur en informatique, j’ai décidé d’allier ma passion pour le vin et mes convictions écologiques en devenant vigneron bio. J’ai alors suivi une formation à Beaune et réalisé plusieurs stages.


Nous nous sommes décidés pour la région des Pays de la Loire et ses vins de Saumur, Bourgueil, Chinon. C'est la visite de notre corps de ferme qui nous a décidés pour l'appellation Bourgueil.


Je travaille aujourd’hui 5 ha de vignes (dont un clos de 4 ha) en biodynamie sur des terroirs de sables, graviers et argilo-calcaire et réalise mes vins dans un chai créé dans mon corps de ferme.


En 2009&2010, n'ayant encore qu'un hectare, j’ai acheté de la vendange sur pied par l’intermédiaire de mon entreprise VINOTROPIE sur des vignes de 30 à 60 ans et un terroir sable (anciennes alluvions de la Loire), qui ont donné les cuvées Fruits du hasard et Intégrale.

 

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26 avril 2014 6 26 /04 /avril /2014 00:09

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Les relations orageuses entre l’ogre russe et l’Ukraine occupent la Une des médias. Hier après-midi je me suis souvenu d’voir chroniqué par 2 fois en septembre 2012 link et link sur un livre « La cuisine totalitaire » chez Gaïa 19€ écrit par deux vrais russes : Wladimir Kaminer né à Moscou en 1967 et sa femme Olga né sur l’île Sakhaline, derniers Russes à avoir obtenu la nationalité est-allemande avant la réunification. Wladimir est « à la fois écrivain en vogue et icône de la scène alternative berlinoise »


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Comme j’ai pris le temps de ranger mes livres je l’ai retrouvé immédiatement et je l’ai ouvert au chapitre Ukraine.


À lire absolument.


« L‘Ukraine est un pays d’Europe orientale, coincé entre la Pologne et la Russie, un peu plus grand que la France mais beaucoup moins peuplé. À l’ouest dominent les montagnes, au nord la forêt, et au sud deux mers et des champs de tomates, de pommes de terre et de betteraves. Les grandes forêts d’Ukraine grouillent encore de gibier : des cervidés, des lièvres et des sangliers qui, avec le blé, les tomates et les pommes de terre, sont la marque de fabrique de la cuisine ukrainienne.


L‘histoire de l’Ukraine est étroitement liée à celle de la Russie. Au XIe  siècle, la capitale actuelle de l’Ukraine était le centre de l’État russe avant l’invasion mongole. Après l’invasion, une partie de l’Ukraine est allée à la Pologne et une autre à la Lituanie. Plus tard, une autre partie est devenue autrichienne et une autre russe, et plus tard encore d’autres régions ont à leur tour changé de nationalité. On aurait dit que la partition du territoire ukrainien était devenue le sport favori des monarques européens.


En 1917, après la Révolution d’Octobre, l’Ukraine a été le principal champ de bataille de la guerre civile. Dans le même temps, un grand mouvement d’indépendance est né. Quasiment tous les villages se sont mis à revendiquer leur autonomie. Des armées blanches, rouges et vertes ont traversé et pillé le pays de part en part, sans compter l’armée de l’empereur allemand, l’armée polonaise, les anarchistes, les bandes de paysans autonomes, l’armée de libération d’Ukraine occidentale et même une brigade cosaque enragée qui a fait couler beaucoup de sang dans les campagnes ukrainiennes. Les partis les plus différents ont signé les pactes les plus fous, les alliés d’antan se sont montés les uns contre les autres, les ennemis d’hier se sont coalisés. Les rapports de force s’inversaient pratiquement tous les jours.


À partir de ce moment-là, l’Ukraine est partie à la dérive. Elle ne cessait de s’agrandir. Avant la Deuxième guerre mondiale, elle a annexé la Galicie, et après la guerre, le nord  de la Bucovine, la Bessarabie et la Ruthénie. En 1954, le gouvernement  soviétique sous la direction du secrétaire-général Khrouchtchev, lui-même ukrainien, a confié la presqu’île de Crimée à la Fédération ukrainienne.


La cuisine ukrainienne nourrissait quasiment tout l’empire, on l’appelait « chitnitza », le garde-manger du pays. Le plus étonnant dans leur cuisine était, et l’est toujours, l’art de pouvoir concocter des plats délicieux avec trois fois rien. Un morceau de lard, un oignon, du pain et un peu de schnaps, et l’affaire était dans le sac.

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25 avril 2014 5 25 /04 /avril /2014 09:18

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Rassurez-vous je n’ai ni fumé la moquette ni ne suis tombé la tête la première dans un bénitier.


J’ai bien, comme tous les ans à la même époque, jeûné toute la semaine pour mettre en application le vieil adage : « vivre d’amour et d’eau fraîche ». Plaisanterie mise à part (lire Vivre d’amour et d’eau fraîche ? Deux biologistes réfutent le fameux adage link). Nulle trace de pratique religieuse, d’ascèse, dans ma semaine à l’eau fraîche, mais seulement le besoin de retrouver le goût des choses en me contentant du minimum vital tout en continuant à vivre normalement.

 

J’ai bien salué un futur saint, en l’occurrence Jean Paul II lors de sa visite officielle en 1989 sur l’île de la Réunion. J’accompagnais le 1er Ministre de l’époque Michel Rocard qui l’accueillait au nom de la République (le Pape est aussi un chef d’État). Voir absolument la vidéo pour voir Joxe et Rocard en chapeau à la messe. J’y étais aussi ce qui me permis de dire à ma sainte mère que j’avais peut-être gagné mon paradis.


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Rapprochement étrange j’ai vu aussi un autre futur saint, le futur Jean XXIII (1958-1963), alors simple cardinal, l’affable et bonhomme, Angelo Giuseppe Roncalli, lors de sa visite au séminaire des vocations tardives à la Flocellière en Vendée. Encore enfant de chœur j’accompagnais ma tante Valentine à cette cérémonie. Pour la petite histoire, lors du Conclave qui vit son élection je stupéfiais mon entourage en déclarant avec aplomb que ce serait lui le nouveau Pape.


Comme ma mère me donnait en ce temps-là « le bon Dieu sans confession » sans doute crut-elle que j’avais eu une vision.


Je porte donc chance aux futurs saints.


Blasphème bien anodin.


Il n’empêche que j’ai bien eu hier une vision, un songe étrange qui lui a peu de chance de se traduire dans la réalité.


En effet, alors que je chroniquais sur les marronniers cher à Michel Smith, un éclair foudroyant a soudain illuminé mes pauvres neurones déclinants. Et si, au lieu de nous bassiner avec leurs notes, leurs commentaires abscons, ceux qui se disent journalistes à la RVF s’attelaient au journalisme d’investigation pour éclairer les lecteurs de l’antique revue sur les mœurs du marigot vineux.


En effet, il est trop facile, trop commode de reprocher à l’Isabelle Saporta de s’être mêlée de ce qui ne la regardait pas, d’insinuer sournoisement qu’elle n’y comprenait goutte, de lui faire un procès en sorcellerie, de la couvrir d’opprobre, de la salir comme le fit l’odieux 2 Ruines, alors que les grands spécialistes de la chose du vin se contentent de jouer les Salomon d’opérette.


Imaginez une petite seconde la RVF publiant un reportage très critique sur le Grand Tasting  de B&D, levant ainsi le voile sur une mécanique bien huilée mais sur laquelle nul n’est en capacité de dire, et surtout pas les exposants présents, quel son impact réel sur les ventes, le développement du marché.


La crédibilité bien écornée de la presse du vin y gagnerait.


Je sais, vous allez m’objecter que la RVF, elle aussi, tient salon pour ramasser des picaillons.


C’est là où les athéniens s’atteignirent, où le chat se mordit la queue et que les annonceurs revinrent en force en me priant de prendre la porte du Temple du vin...


Vendre du vin, faire salon, aller au-devant des clients est indispensable mais, comme on le reproche à juste raison aux politiques et à leur petites mains qui se font cirer leurs pompes, attention aux conflits d’intérêt.


L’omerta est la règle.


Ça ne dérange personne. Le grand public s’en bat les couilles.  Nulle morale à ce songe mais comme une envie de dire « évitez de me la faire, la morale… »


C’est fait


Et pendant ce temps là « Bon Courtisan » en est réduit à se licher du  spritz link. Grandeur et décadence d’un pédant, cruel destin des cireurs de pompes, celui de l'Elysée s'est vu lui donner congé.


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