Je ne suis qu’une modeste concierge sise à Saint-Émilion et je sais pertinemment que depuis la disparition d’Edouard Frédéric-Dupont, l’inamovible député des «concierges» du VIIe, dit «Dupont des Loges», que nous ne pesons pas lourd électoralement.
Permettez-moi cependant de vous narrer une petite aventure que je viens de vivre le jour du 1er Mai. Avec le club des joyeuses brodeuses de napperon de Saint- Émilion nous étions en voyage d’études à Bruxelles.
Comme j’avais une soudaine envie de faire pipi, et comme à Paris chez nos voisins, y’a plus de dames pipis, j’ai dû entrer dans un bar pour satisfaire mes petits besoins. Et là je suis tombé nez à nez avec ça accroché au mur.
Toute la sainte journée ça a « virouné » dans ma petite tête. Je me disais, qu’avec le nouveau classement de Saint-Émilion qui a enfin inclus des critères culturels, normal notre Norbert Le Forestier avec son petit sécateur est un homme de la culture, y faudrait marquer le coup.
Comment faire ?
J’me suis souvenu, madame Fillipetti, que le Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, expose à Paris du 12 mars au 27 juillet 2014 : Les Mondes de Gotlib link. Donc, j’ai imaginé qu’avec votre collègue Le Foll qu’est le garant du monument, quasiment historique, qu’est le nouveau classement de Saint-Émilion, chef d’œuvre en péril, vous classiez par décret, de façon posthume, le château Barrail des Graves de Saint-Émilion en 1er Grand Cru !
Bien sûr ce n’était qu’un modeste Saint-Émilion ne pouvant prétendre, du temps de son vivant, prétendre à accéder d’une grande enjambée dans le Saint des Saints. Mais madame, monsieur les Ministres avec notre Norbert rien n’est impossible.
Pensez-donc, ce Gérard Descrambe du Château Barrail des Graves à Saint Sulpice de Faleyrens comme l’écrivait en son temps l’un de ses admirateurs : « maîtrise le langage des charretiers, il est entier et ses vins ont de l'expression ! Ses vins sont écologiques et théologiques. Ils traitent avec bonheur et bonne humeur la phtisie rampante et l'hypocondrie dégringolante. Ses bouteilles sont gaillardement labellisées par les plus grands noms du dessin sérieux, de Reiser à Wolinski, de Gébé à Carali, Pichon, Willem, Tignous, Cavanna et bien d’autres (18 actuellement, la liste n’étant pas close) »
À l’heure de la communication, dont vous êtes aussi la Ministre madame, Gérard Descrambe du Château Barrail des Graves a fait beaucoup pour la notoriété de Saint-Émilion auprès de populations, certes rebelles, mais disposant d’une excellente descente. Avec les critères de notre cher Norbert il aurait empoché une putain de points.
Un geste d’une telle ampleur ça ferait bien dans le paysage, très « à gauche » toute, unificateur d’une majorité qui part en quenouille, un retour aux sources populaires.
Pendant que j’y suis, je verrais bien une rétrospective de ces œuvres à l’Envers du Décor. Vous viendriez l’inaugurer avec Stéphane et nous inviterions tous les « résistants de Saint- Émilion. Une sacré fête, le pendant populaire du pince-fesse people de notre irremplaçable Norbert