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27 octobre 2014 1 27 /10 /octobre /2014 00:09

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Dans une chronique du 8 janvier 2010 je charriais notre Périco « On m'dit que Périco Légasse fait le vin de Suresnes mais pourquoi diable le maire recherche-t-il un vigneron désespérément ! » link


« La ville cherche à faire revivre le vin à Suresnes depuis plusieurs années, mais ne veut surtout pas changer cette activité en folklore, comme sur la butte Montmartre. Pour cela la municipalité s’est fait secondée par de grands noms pour stimuler la production viticole. Le grand critique gastronomique Périco Légasse est préposé à la vinification. » Là les bras m’en sont tombés tout le long du corps, j'ai brandiguolé, non que je misse en doute l’appellation de grand critique gastronomique octroyé à notre irremplaçable Périco, mais de là qu’on l’affublât du titre de préposé, qu’est celui dont la technocratie apatride des ex-PTT a collé à nos braves facteurs de terroir type Jacques Tati dans Jour de fête, ça ne m'allait pas du tout.


Pour moi la seule appellation d'origine contrôlée pour notre Périco c’était : vigneron sinon rien ! »


Donc Antoine Chopin, 25 ans, Parisien à la formation et l’expérience en viticulture déjà solides, a été recruté par la ville de Suresnes pour prendre soin des vignes municipales.


Il a 25 ans et c’est probablement le seul vigneron de France à se rendre dans sa vigne avec un Pass Navigo et à la bichonner avec vue sur la Tour Eiffel. Antoine Chopin a été recruté par la ville de Suresnes pour prendre soin des 4 800 pieds de la vigne municipale, plantés sur les pentes du Mont Valérien. Ce Parisien de naissance qui s’est destiné à l’âge de 20 ans à la viticulture, s’attendait logiquement à poser ses bagages professionnels en province. Jusqu’à ce qu’il tombe sur l’annonce passée par Suresnes.


Ancien élève du lycée Henri IV, Antoine doit sa passion pour le vin à ses parents, amateurs éclairés, et son grand père «chimiste de profession mais qui exploitait quatre hectares de vigne à Villié-Morgon (Beaujolais) ». De là sans doute son tropisme pour la Bourgogne voisine. « Ce qui m’a très vite intéressé c’est la rencontre entre l’agronomie et la culture, entre la viticulture et le patrimoine ». Un profil doublement fait pour Suresnes, dont le vignoble aujourd’hui replanté à 80% de Chardonnay, cépage bourguignon par excellence, remonte au 3e siècle de notre ère et orne le blason de la ville. » link


Alors, ce matin, je me suis dit qu’il fallait que je contribue à l’extension de votre culture du vin francilien en vous offrant de l’info sur le vignoble du Neuf 2 qui fut si cher à notre ex-Président. Voir chronique « La bandaison papa ça ne se commande pas…» link


« Depuis les années 1980, un regain d'intérêt entoure le vignoble des Hauts-de-Seine. Huit communes entretiennent des vignes municipales : Bagneux, Clamart, Chaville, Courbevoie, Rueil-Malmaison, Suresnes, Issy-les-Moulineaux et Meudon


L'Île-de-France a connu une longue tradition viticole. Rue du Pressoir, des Pincevins, clos des Morillons..., le nom des rues et des sentiers en a gardé la trace. Cap sur les raisins de Suresnes, Rueil-Malmaison, Bagneux ou Clamart… »link

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26 octobre 2014 7 26 /10 /octobre /2014 07:00

« L’amour, comme dit le poète, c’est le printemps. Il monte en vous, vous séduit doucement et tendrement, mais il vous arrime comme les racines d’un arbre. C’est seulement en s’apprêtant à partir qu’on s’en rend compte qu’on est incapable de bouger, qu’il faudrait se mutiler pour se libérer. Voilà ce qu’on ressent. Ça ne dure pas, du moins ça ne devrait pas. Mais ça vous serre la poitrine comme une pince métallique… »


Allongé sur le lit de Claire, immergé dans le livre de Walter Mosley que je venais d’acheter à l’Écume des Pages, « Un homme dans ma cave », je n’entendis pas venir Émilie. De retour, elle me faisait face telle que je l’aime depuis le premier jour. Cataclysme soudain, le manque d’elle radical en un retour en force irrépressible me ravageait. Éruption. Je la voulais tout contre moi. La sentir. Graver son corps sur le mien. Explorer chaque courbe, chaque sente secrète du pays de son corps. L’embrasser. La sentir palpiter. S’abandonner. Se donner. S’offrir à mes caresses. Ne lui laisser aucun répit. La faire prisonnière de mon désir dur, me libérer de la tenaille de cet amour sans avenir. J’inspirais. Me maîtrisais. Mes mains, mes mains, me contenter d’effleurer ses épaules, de tenir, de me retenir. Les mots me manquaient. Je laissais la tendresse m’investir doucement, avec ce nœud de regrets indémêlable, mais pourquoi diable étais-je tombé amoureux d’elle, amoureux à la folie, sans espoir de rémission. Pour la première fois de ma vie je ne combattais pas à armes égales, je subissais mais j’étais heureux comme jamais je ne l’avais été. Apaisé.


Émilie n’étant pas très vélo, après le déjeuner, nous avons souscrit un abonnement à Autolib pour qu’elle puisse se rendre plus facilement à son association des jardins urbains. À son retour j’inspectais ses paumes de main : « Mais tu n’as pas attrapé d’ampoules tu vas devenir une vraie fille de la terre… » Elle riait. Pendant son absence, tout à fait par hasard j’étais tombé sur le générique d’un film de Serge Leroy La Traque sur une chaîne du câble : Policier, et je l’avais regardé. C’est le défilé des noms des acteurs : Jean-Pierre Marielle, Philippe Léotard, Michel Constantin, Jean-Luc Bideau, Michael Lonsdale, Paul Crauchet, Michel Robin, Georges Géret, qui me fit faire une entorse à mon ascèse d’écrivain besogneux. Casting extraordinaire : monsieur Sutter, un Michael Lonsdale tel qu’en lui-même, onctueux et autoritaire, puissant bourgeois local, Mansart un Jean-Luc Bideau, bonnasse et coureur, futur conseiller régional, les Danville Philippe Léotard et Jean-Pierre Marielle, deux ferrailleurs paillards grossiers et pervers, le capitaine Nimier jugulaire-jugulaire l’efficace Michel Constantin, Rollin, un Paul Crauchet, froid, distant et implacable, notaire, Chamond, Michel Robin, le con de service, ahuri,  assureur, Maurois Gérard Darrieu, le garde forestier aux ordres et, pour une brève séquence, Georges Géret en braconnier goguenard.


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Dans l’une des dernières séquences, Paul Crauchet, a cette phrase terrible : « nous ne sommes pas des gens facilement soupçonnables ». Des salauds ordinaires, rien qu’une horde d’honorables bourgeois, des pleutres entraînés vers l’horreur, par deux frères ferrailleurs qui les tiennent par la barbichette, les lourds secrets du petit marigot d’un bled de la campagne, après le viol de la pauvre Helen Wells qui sera le point de départ d’une chasse impitoyable. Aucun voyeurisme, tout le film, est mis en scène avec une forme de hâte sauvage. La caméra est portée, de longs plans restituent sans artifice la frénésie et l’âpreté de la traque, la photo superbe est moite, boueuse comme le lieu. La musique anxiogène, entêtante n’est présente qu’en ouverture et pour le générique de fin, Serge Leroy n’a ajouté aucun artifice à son récit sans concession. Aucune échappatoire n’est possible, on guette un sursaut d’humanité qui n’arrivera jamais, chaque personnage se révèle implacable par lâcheté, par corruption de la préservation de son rang social, par cette lourde fraternité des mâles en bande, même par une forme d’honneur militaire chez Jean Constantin. Aucun manichéisme, de l’horreur ordinaire, sans fioritures, froide, inéluctable, qui m’a scotché à l’écran 90 minutes. Cet excellent film, méconnu, m’a replongé dans des souvenirs de ma jeunesse, comme une trace indélébile de tous ces viols enfouis sous l’hypocrisie des gens honorables ou bien de chez nous. Combien de bonnes engrossées, de gamines souillées par leur père, de filles forcées au sortir du bal par des bêtes avinées ? Les faiseuses d’anges, avec leurs bottes de persil ou leurs aiguilles à tricoter, avaient bien du travail en ce temps-là. Lors de sa sortie en 1975, l’année de la loi Veil, je ne vivais pas en France, mais je suis certain que ce film a dû  choquer les bonnes âmes et horrifier les chasseurs. C’est sans doute pour cela qu’il est tombé dans l’oubli ou presque, il n’existe même pas d’édition en DVD.


Claire avait séduit, lors du pince-fesses d’Anne H, un beau grand jeune homme qui s’avéra être un des gros bras du catalan, un VO dans notre jargon. Le lendemain matin je le croisai dans la salle de bain. Ce finaud avait déposé son instrument de travail sur la tablette du lavabo, entre les brosses à dents et les pots de crème des filles. Je l’avais vaguement salué puis nous nous étions retrouvés à la table de la cuisine face à nos bols de café. Mon jeune collègue, très jeune coq, émoustillé, baratinait Émilie tout juste sortie du lit. Vénère une folle envie de lui clouer le bec me pris. J’évoquai devant lui, sans m’adresser à lui, des souvenirs de la grande maison, me livrant à un name dropping des huiles qui le fit blêmir. Il restait coi, sa tartine beurrée pointée au-dessus de son bol. Je bichais, puis changeant de pied, je pianotais sur mon smartphone pour appeler Patrice Gassenbach, le patron de la fédération de Paris du Parti radical valoisien, pour lui parler de l’élection du président de l’UDI. Il me prenait et pêle-mêle, j’évoquais Borloo, Rama Yade, et bien sûr Hervé Morin. C’est à ce moment-là qu’Émilie, encore dans la ouate du sommeil, intervenait ingénument pour me dire que « ce Morin elle l’avait entendu le matin sur radio classique où il tenait une émission sur la musique elle aussi classique ». J’opinais en me marrant. Émilie ajoutait qu’il en parlait bien mais qu’elle ne le trouvait pas très sympathique. Mon jeune collègue ne savait plus où il habitait, coincé qu’il était entre mon Hervé Morin, con comme un bourrin à sulky d’Épaignes, et le Christian Morin d’Émilie plutôt joueur de clarinette sur les bords. Nous voyant pouffer il a levé l’ancre vite fait sans demander son reste. Rétrospectivement je m’en suis voulu, non pas de lui avoir cloué le bec mais de l’avoir mis sur ma piste. J’étais repéré.

 

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26 octobre 2014 7 26 /10 /octobre /2014 00:09

Cette maxime (1) de François de La Rochefoucauld me donne à penser.


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Albert et son frère Pierre, célibataires, ainsi que Roger veuf depuis peu.link

 

 

Les vieillards, ça me fait penser à Suzanne et les vieillards link


 

« Suzanne a l'habitude de se promener dans le jardin. Les deux vieillards libidineux la désirent. Ils l’observent. Un soir, Suzanne demande à ses servantes de fermer les portes du jardin et d'aller quérir de l'huile et des parfums afin qu'elle se baigne parce qu'il fait chaud. L’occasion est trop belle pour les deux lubriques qui soumettent Suzanne à un odieux chantage : « tu te donnes à nous sinon nous te dénonçons en affirmant que tu étais avec jeune homme… »


 

« Sulfureuse histoire où la belle et jeune Suzanne repousse 2 vieillards libidineux et non le péché de chair : aurait-elle été aussi farouche si la proposition était venue de la bouche d’un jeune tourtereau ?  Tous les ingrédients sont assemblés pour laisser planer sur cette histoire un érotisme torride : le bain, les huiles, la nudité, le désir, la concupiscence, la bestialité… »


 

Ça me donne aussi à penser que doucement avec le temps les vieillards ont laissé la place aux vieux. En 1963, Brel écrira Les Vieux, où il décrit sans complaisance le quotidien des personnes âgées, de leurs diminutions physiques et intellectuelles, qui n'ont pour tout avenir que la perspective de la mort :


 

Les vieux ne parlent plus ou alors seulement parfois du bout des yeux

Les vieux ne rêvent plus, leurs livres s´ensommeillent, leurs pianos sont fermés

Les vieux ne meurent pas, ils s´endorment un jour et dorment trop longtemps.


 

En 1963 j’avais 15 ans et les amies de maman lui disait « Il fait plus vieux que son âge ». Ça me plaisait car j’avais hâte d’être adulte pour entrer de plain-pied dans la vraie vie.


 

Mais les vieux de ce temps-là c’étaient des gens comme ma mémé Marie, usés, cassés, qui touchaient une maigre retraite des vieux travailleurs.


 

Ça me donne encore à penser que presque 50 ans plus tard, les vieux ont laissé place aux seniors qui filent droit vers le 3e âge avant de verser dans la catégorie des personnes âgées dépendantes ou non.


 

Alors, aujourd’hui, alors que je sors doucement de la vie professionnelle, que je suis un senior avec réduction à la SNCF, au ciné…, le plaisir est-il le même de m’entendre dire, à 66 ans, « Tu fais plus jeune que ton âge… » ?


 

Non, car « Vivre, c’est vieillir rien de plus. » comme l’écrit très justement Simone de Beauvoir.


 

Nous ne sommes pas en mesure de faire jouer un quelconque curseur, ce plus vieux ou ce plus jeune n’a pas grand sens sauf à cultiver une harmonie entre la précocité et la vivacité de son corps et celle de son esprit. Bien évidemment j’exclus l’irruption de la maladie ou d’un accident sur lesquels nous n’avons guère de prise même en ayant ce que l’on nomme une bonne hygiène de vie.


 

Mon principe de vie est simple : je vis ma vie comme elle vient sans m’embarrasser du qu’en dira-t-on tel Berthe Bertini, la vieille dame indigne du très beau film de René Allio.


 

La voix off sur le générique de fin résume en quelques mots cette philosophie de la vie :


 

« À bien voir les choses elle vécut seulement deux vies successives, la première en tant que fille, femme et mère ; la seconde simplement en tant que madame Berthe, personne seule, sans obligations, aux moyens modestes mais suffisants.


La première vie dura environ 60 ans ; la seconde pas plus de 18 mois.


Elle avait savouré pleinement les longues années de servitude, les brèves années de liberté et consommé le pain de la vie jusqu’aux dernières miettes… »


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Madame Berthe c’est la mémé type de mon enfance, petit chapeau, petit sac, de noir vêtue, simple et modeste, nous sommes dans les années 50, même vie de servitude, mais au contact de Rosalie serveuse de bar, jeune femme très libre et d’Alphonse, merveilleux Jean Bouise, cordonnier libertaire, des marginaux, madame Berthe consomme le pain de la vie jusqu’à sa dernière miette.


 

Ma mère se prénommait elle aussi Berthe, lorsque mon père mourut prématurément, elle dut travailler à l’usine  de confection de Saint-Julien-des-Landes pour se constituer une retraite. Ce fut dur mais elle se fit de jeunes copines à l’atelier et, sans prendre la liberté de Berthe Bertini, elle profita de la vie, voyagea avec son amie Madeleine Remaud. Juste retour d’une vie de labeur.


 

Alors tout ça pour vous dire que moi, qui ai eu la chance d’avoir une vie avec bien peu de servitudes mais seulement quelques contraintes liées à mes activités, devoir de réserve, représentation, pour mon dernier tronçon je goûte le pain de la vie jusqu’à sa dernière miette avec qui bon me semble en laissant les envieux et les bilieux aboyer.


 

Comme « Vieillir est le seul moyen qu’on ait trouvé pour vivre longtemps »*, mon compte âge ne m’ayant apporté ni un supplément de sagesse et de bonté d’âme, ni un excès de dévergondage, seulement un zeste supplémentaire de liberté, je laisse les bons préceptes et le mauvais exemple aux autres. 

 

* Sainte-Beuve

 

(1)          « La critique contemporaine se montre dans l’ensemble assez peu favorable à la maxime.

 

Non qu’elle adopte le point de vue de Voltaire, aux yeux de qui la réflexion brève n’est au plus que l’ornement d’un plus long discours. Elle ne dénie pas toute vertu  à une littérature du discontinu, bien au contraire : elle accorde à l’aphorisme et au fragment ce qu’elle retire à la maxime, l’authenticité d’un dire originel. » 

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25 octobre 2014 6 25 /10 /octobre /2014 14:15

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Moi quand je lis sous la plume du spécialiste des vins de Bordeaux au journal Sud-Ouest César Compadre ceci « En fait, à la dégustation, de ce hauts-de-pontet-canet 2012 ne correspondrait pas à la typicité d'un vin de Bordeaux. C'est le verdict de Qualisud, organisme qui contrôle les vins pauillacais. En effet - même certains vignerons ont tendance à l'oublier -, obtenir une AOC (c'est le cas pour environ la moitié de la production viticole française) n'est pas un dû. Elle se gagne sur les terrains de la qualité et de la typicité, avec parfois une remise en cause annuelle. » je monte immédiatement sur mes petits chevaux et je sabre.


La typicité est un concept industriel qui n’a jamais été défini par ceux qui la mette en avant  lire « C’est typique » 20/02/2006 link


La dégustation versus CAC, et même sur le principe, m’est toujours apparue comme antinomique du concept même de l’appellation qui garantit l’origine mais n’est en rien un signe de qualité. Je m’en suis suffisamment expliqué sur mon espace de liberté pour y revenir.


Sur le chemin du retour d’Aÿ Le sieur Dupont m’emboîtait le pas.


C’était mêlée ouverte sur la Toile.


Les Rouletabille enquêtaient et surfaient sur le buzz.


Moi j’en apprenais de bien belles en commentaires :


« Jacques,


Pour la dégustation de Qualisud, les dégustateurs sont payés 100 Euros par demi-journée qui correspond à une séance de dégustation. C'est la raison pour laquelle beaucoup de personnes, ayant des difficultés financières (presque pauvres chez les vignerons de base) mais peu qualifiées se font nommer pour avoir cet argent qui est un revenu non négligeable. De plus chez les négociant, souvent on envoie des employés même administratifs (homme ou femmes, souvent femmes car leur salaire est moindre) car les dirigeants ne veulent pas perdre leur temps mais avoir l'air de contribuer au système. Ces employés de négociants sont contents du système car cela leur procure une demi-journée de relaxe.

Une vraie mascarade. Mais en plus les dirigeants de Qualisud défendent le système puisqu'ils en vivent... »


Le directeur de QualiBordeaux me harcelait et me sommait d’apporter des preuves. Pourquoi ne le faisait-il pas auprès de César Compadre qui, dans cette affaire, était le seul à blâmer.


Cependant mon pif d’ancien direcab. habitué aux situations de crise me poussait à enquêter sur cette affaire pour en avoir le cœur net.


J’appelai donc mes gorges profondes du sérail qui me répondirent qu’en effet il y a à peu près 3 semaines  ils avaient reçu un courrier d’Alfred Tesseron qui leur indiquait que son second vin serait vendu sous la dénomination vin de France. Il estimait dans cette lettre être la victime de ses choix qui ne plaisent pas à tout le monde. Dégusté ce vin est déclaré bon par mes interlocuteurs, ce n’est pas une bombe mais un vin sans artifice. Donc aucun problème commercial.


Bien évidemment j’avais aussi envoyé un e-mail à Alfred Tesseron pour qu’il réponde à mes questions et j’avais aussi  jeté mes lignes dans des eaux plus poissonneuses. Bref,  je faisais le métier de journaliste que je ne suis pas.


De source sûre, je retire de mon enquête qu’il n’y a eu aucun acte de déclassement de la part de Qualisud sur Pontet Canet.


Le détail de l’affaire, que je détiens, relève du secret professionnel et ma vieille pratique du devoir de réserve fait que je n’irai pas au-delà de cette information. Sans doute le raconterais-je un jour, à la veillée, à mes jeunes copines, devant un feu de bois un verre de hauts-de-pontet-canet 2012 à la main.


Alfred Tesseron a fait délibérément le choix de Vin de France pour son hauts-de-pontet-canet 2012, c’est son droit le plus strict, tout comme celui de ne pas le motiver. Sans interpréter sa pensée je pense qu’il y a de sa part une forme de « bras d’honneur » au système.


Je profite de cette chronique pour transmettre à l’ami Bruno Kessler les excuses de Jacques Dupont , dont la plume a fourché entre 2 cahots du TER, il  ne voulait en rien dévaloriser la catégorie Vin de France, fort honorable pour lui, qui accueille beaucoup de refusés du système qui valent bien les soupes agréées par les OC...


La morale de cette histoire est limpide : certains journalistes ne font plus leur boulot et la prochaine fois je ne prendrai pas pour argent comptant leurs infos.

 

PS. l'avantage de poster une chronique un samedi après-midi c'est que les Bordelais sont àn Ferret et je ne risque pas d'être enseveli sous leurs commentaires

 

Important, je n'ai eu aucun contact avec Qualisud...

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25 octobre 2014 6 25 /10 /octobre /2014 00:09

Mauro Bochicchio est un italien de Paris, un vrai lui, qui organise des dîners à 4 mains. Cette semaine c’était avec les chefs Luca Abbruzzino et Domenico Cugliandro au restaurant Café ARTCURIAL à Paris.link


Con la squadra del Ristorante “Antonio Abbruzzino - Alta Cucina Locale” à Catanzaro link : Luca Abbruzzino Abbruzzino Antonio Matteo Morello e Mauro Bochicchio (l'homme à l'écharpe)


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Ma maîtrise de la langue de Dante ne me permettant pas de rédiger cette chronique en italien et ne m’étant pas enocre découvert sur le tard une vocation de critique gastronomique je vais me contenter de vous faire part lors de ce dîner d’une vraie découverte, d’un dessert rare, extraordinaire : Yogurt di bufala, nocciole, fois gras e vino rosso.


Dans la haute-cuisine italien, d’ordinaire ce ne sont pas les desserts qui me branchent, voir ICI link mon addiction pour les pâtes.


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Les « fusilli di Gragnano fatti a mano, nduja, peccorino e ricci di mare» m’ont bien sûr séduit mais le dessert Yogurt di bufala, nocciole, fois gras e vino rosso était permettez-moi l’expression un poil vulgaire à se taper le cul par terre !


Du grand style, l’œuvre du jeune chef pâtissier del Ristorante Antonio Abbruzzino Matteo Morello.


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Bravissimo !


Face à notre ravissement Mauro, en privilégiés que nous sommes, avons eu droit, comme pour les grands airs d’opéra, à un bis de Matteo Morello.


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Hommage aussi au superbe dessert de Domenico Cugliandro : Montebianco di castagne


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Le détail du dessert hors du commun de Matteo Morello :

-        Yaourt de bufflonne

-        Sorbet au yaourt de bufflonne

-        Noisettes grillées

-        Sablé à la noisette

-        Crème de foie gras

-        Émulsion de vin rouge

-        Marjolaine


Francesco Cilea est un compositeur italien né le 23 juillet 1866 à Palmi (région de Calabre. Adriana Lecouvreur est un opéra en quatre actes, musique de Francesco Cilea, livret de Arturo Colautti, d'après la pièce d'Eugène Scribe, Adrienne Lecouvreur (1849). Créé à Milan, au Teatro Lirico, le 6 novembre 1902.

 

Mirella Freni est née à Modène en Émilie-Romagne, dans une famille ouvrière. Sa mère travaille à la fabrique de cigarettes avec la mère de Luciano Pavarotti. C’est une immense soprano.

 

Maria Callas que l'on ne présente pas...

 

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24 octobre 2014 5 24 /10 /octobre /2014 09:30

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Sur la Toile, certains glosent, d’autres en son réduit à des conjectures, sur les raisons qui ont conduit le comité de dégustation de Qualisud à retoquer  les Hauts de Pontet 2012, moi je me contente de consulter le cahier des charges de l’appellation d’origine contrôlée « PAUILLAC » homologué par le décret n° 2011-1746 du 1er décembre 2011, JORF du 4 décembre 2011 pour y trouver la doctrine de référence sur  la qualité et de la typicité des vins de l’AOC Pauillac.

 

Lecture fort intéressante et édifiante comme vous pourrez le constater...


Du côté des contrôles c’est encore  plus succinct, c’est de la cuisine interne qui n’est sans doute pas à notre portée sauf sans doute celle de blogueurs qui se targuent d’être de hauts connaisseurs du vin et qui nous tartinent leur science en long en large et en travers.


C. ― CONTRÔLES DES PRODUITS


Vins non conditionnés. Examen analytique et organoleptique de tous les lots.

 

Vins conditionnés. Examen analytique et organoleptique.

 

Vins non conditionnés destinés à une expédition hors du territoire national. Examen analytique et organoleptique de tous les lots. 


Pour obtenir plus de renseignements sur le fameux examen prière de s’adresser à Qualisud 15, avenue de Bayonne 40 500 Saint SEVER Tél : (33) (0)5.58.06.15.21 Fax : (33) (0)5.58.75.13.36

Courriel : contact@qualisud.fr

Cet organisme de contrôle est accrédité conformément à la norme 45011et agréé par l’INAO.

Le contrôle du respect du présent cahier des charges est effectué par un organisme tiers offrant des garanties de compétence, d'impartialité et d'indépendance, pour le compte de l'INAO, sur la base d'un plan de contrôle approuvé.

Le plan de contrôle rappelle les autocontrôles réalisés par les opérateurs sur leur propre activité et les contrôles internes réalisés sous la responsabilité de l'organisme de défense et de gestion. Il indique les contrôles externes réalisés par l'organisme tiers ainsi que les examens analytique et organoleptique.

L’ensemble des contrôles est réalisé par sondage. Les vins non conditionnés font l’objet d’un contrôle analytique et organoleptique systématique.

 

 

LIRE  CONSEIL DES AGREMENTS ET CONTROLES de l'INAO

DIRECTIVE

Commission chargée de l'examen organoleptique

CAC - 2007 – 02 DATE : 4 octobre 2007 link

 

La version 2013 de ce monument est sur le site de l'INAO : prière de la chercher vous-même je n'ai pas le temps link.

 

Lire aussi :


Le CAC 51 : le croskill de la qualité des vins AOC une vieille chronique de 2008 link

 

 

Patrick Beaudouin DIRECTIVE INAO/CAC SUR LA DEGUSTATION D’AGREMENT DES VINS link

 

 

X. ― Lien avec la zone géographique


1°- Informations sur la zone géographique


a) - Description des facteurs naturels contribuant au lien


Dans le département de la Gironde et dans la partie centrale de la presqu’île du Médoc, à 50 kilomètres au Nord de Bordeaux sur la rive gauche de l’estuaire, la zone géographique de production de l’appellation d’origine contrôlée « Pauillac » correspond au territoire de la commune de Pauillac ainsi qu’à une partie du territoire des communes de Cissac-Médoc, Saint-Estèphe, Saint-Julien Beychevelle et Saint-Sauveur.


Cette appellation, qui s’inscrit dans le contexte d’un climat océanique tempéré, bénéficie de facteurs climatiques favorables à l’établissement d’un grand vignoble par l’effet thermique régulateur engendré par la présence des eaux de l’Océan Atlantique et de la Gironde. Le climat océanique, accompagné certaines années de quelques dépressions automnales pluvieuses ou, au contraire d’arrière-saisons chaudes et très ensoleillées, est à l’origine d’un effet millésime marqué. Mais les principales caractéristiques de cette région sont surtout associées à la géologie typique de ce bassin sédimentaire, à l’histoire géologique originale de ses sols, au modelé et à la topographie, ainsi qu’aux composantes pédologiques actuelles de ses terres à vignes.

 

La géologie de la commune de Pauillac correspond à l’extension de terrasses graveleuses disposées parallèlement à l’estuaire de la Gironde, à des altitudes variant de 3 à 30 mètres. Ces terrasses d’âge quaternaire et d’une épaisseur de l’ordre d’une dizaine de mètres en moyenne, recouvrent presque totalement les marnes et calcaires de l’éocène et de l’oligocène sur lesquels elles reposent. Perpendiculairement à l’axe de l’estuaire, les terrasses ont été disséquées par un réseau hydrographique dense affluent de la Gironde : les « esteys » et les « jalles ». Sur l’ensemble du territoire, les zones de dépressions sont souvent comblées de sables éoliens (Sables des Landes). En bordure de l’estuaire, les alluvions récentes appelées localement « palus » complètent la diversité des formations rencontrées. Ainsi les sols de graves plus ou moins sableuses des croupes dominent les sols sableux sur argiles des dépressions et les argiles grises et noires des « palus » et marais.


Par l’étagement en terrasses disséquées, le territoire de Pauillac jouit d’un modelé de croupes de graves particulier et reconnaissable. Le moutonnement et le nombre important des croupes confèrent au territoire une morphologie unique et propice, par les expositions, la proximité de l’estuaire et les propriétés drainantes des sols, à la naissance d’une viticulture de très haute qualité. De grands axes de dissection isolent le territoire de ses voisins et coïncident avec les limites administratives de la commune à de rares exceptions près.


Les paysages de Pauillac se déclinent en trois principaux systèmes de croupes viticoles de tailles variables : la plus étendue dans la partie méridionale de la commune où l’on trouve les hameaux de Saint-Lambert et Bages est limitée au Sud par le vallon de Juillac, qui correspond également avec la limite administrative de Saint-Julien-Beychevelle, et au Nord par le vallon du Gaêt ; ce dernier isole la plus réduite dans la partie centrale de la commune structurée autour du hameau d’Artigues ; la croupe septentrionale organisée autour du hameau du Pouyalet est limitée au Nord par le chenal et le marais de Lafite qui coïncident avec la limite entre les communes de Pauillac et Saint-Estèphe. La ville et le port de Pauillac sont situés en contrebas de ces croupes sur la rive de l’estuaire.

 

b) – Description des facteurs humains contribuant au lien


Comme dans le reste du Médoc, les premières traces de vignes à Pauillac datent de l’Antiquité pendant l’occupation romaine. Cependant, la région comprenait alors de nombreux marécages. La particularité du lieu tient ici dans l’établissement d’un port dont la première activité a été le commerce du bronze. Et c’est autour de ce lieu d’échanges commerciaux que le vignoble va se développer et attirer des investisseurs.


Ce n’est véritablement qu’au milieu du XIIIème siècle que les premiers foyers viticoles se développent. Les plantations s’étendent progressivement et au XVIIème siècle, les anciennes seigneuries deviennent peu à peu des propriétés de la noblesse de robe bordelaise. L’influence des Hollandais concourt au drainage ce qui permet une mise en culture de secteurs inexploités jusqu’alors. Ils sont également à l’origine de la constitution des grands domaines viticoles dans cette région. A partir du XVIIIème siècle, l’évolution est rapide. Les constructions se multiplient, les techniques s’améliorent. Les nouvelles plantations se font exclusivement avec des « cépages à petits grains » : le cabernet-sauvignon N surtout, mais aussi les carmenère N, cabernet franc N, petit verdot N, cot N et merlot N.


Pauillac devient alors le plus important port des vins du Médoc, véritable porte d’entrée et de sortie de toute la production vinicole. Au début du XIXème siècle, des négociants et des courtiers investissent dans plusieurs propriétés. Si aujourd’hui la ville dispose surtout d’un port de plaisance, au XIXème et au XXème siècles, Pauillac est le siège d’industries lourdes (hauts fourneaux, raffinerie de pétrole) et une porte ouverte sur le monde car c’est l’une des escales des grands transatlantiques à destination de l’Amérique du Sud.


Au début du XXème siècle avec la mise en place progressive du concept d’appellation, la définition de l’appellation « Pauillac » est d’abord judiciaire. Et c’est en vertu des usages « locaux, loyaux et constants » que le jugement du tribunal de Lesparre du 29 novembre 1926 octroie le droit à l’appellation « Pauillac » à certaines parcelles des communes de Cissac-Médoc, Saint-Estèphe, Saint-Julien-Beychevelle et Saint-Sauveur car elles appartenaient historiquement à des crus classés de la commune de Pauillac. Par la suite, le décret de l’appellation d’origine contrôlée « Pauillac » publié le 14 novembre 1936 reprend ces dispositions.

 

Le vignoble de Pauillac s’étend aujourd’hui sur près de 1 250 hectares où se côtoient encore d’une part les grandes propriétés à la renommée mondiale qui exploitent 90 % du vignoble et d’autre part une soixantaine de petites exploitations fréquemment en métayage et structurées autour d’une cave coopérative qui depuis 1933 fédère les petits vignerons pauillacais.


Le vignoble d’appellation « Pauillac » produit en moyenne 55 000 hectolitres de vins rouges tranquilles.


 2°- Informations sur la qualité et les caractéristiques du produit


Les vins de « Pauillac » sont de couleur très soutenue. Ces vins sont puissants et charpentés notamment grâce à l’assemblage où le cabernet-sauvignon N est particulièrement dominant. La structure tannique qui en découle confère à ces vins une aptitude au vieillissement remarquable. Néanmoins, le merlot N reste présent afin d’apporter rondeur et fruit. La structure et la complexité sont renforcées par le cabernet franc N voire plus rarement le petit-verdot N. Après un long vieillissement, ces vins développent un bouquet d’une grande complexité.

 

Le mode de conduite du vignoble, à travers une densité réelle bien au-delà des 7 000 pieds par hectare exigés par le cahier des charges de l’appellation, permet d’obtenir grâce à des rendements maîtrisés, des raisins très mûrs, sains et très concentrés. Les macérations très longues et des extractions importantes sont ainsi possibles pour obtenir la structure nécessaire au vieillissement. De ce fait, un élevage, fixé à au moins six mois, est indispensable pour favoriser les combinaisons tanins-anthocyanes nécessaires à la stabilisation de la couleur et à l’enrobage des tanins perdant ainsi leur dureté.


3°- Interactions causales


Dans le respect des usages déjà transcrits dans le décret définissant l’appellation d’origine contrôlée « Pauillac », l’aire parcellaire de production délimite les parcelles dont la nature des sols est graveleuse ou sablo-graveleuse à condition que la teneur en sable fin, généralement d’origine éolienne, soit assez faible et que la perméabilité des sols soit correcte. Les sols de Pauillac font partie des terres de prédilection du cabernet-sauvignon N mais le merlot N s’y exprime également très bien. Par contre, les parcelles situées sur alluvions modernes, sur placages de sables éoliens importants ou mal drainées car situées sur sous-sol imperméable sont exclues de l’aire parcellaire de production. Il en va de même des parcelles artificialisées, bâties ou exploitées en gravières. La conduite du vignoble est très sélective par un écartement entre les rangs limité et une charge maximale à la parcelle et au pied de vigne maîtrisés.


La qualité et la typicité des vins de l’appellation d’origine contrôlée « Pauillac » trouvent leurs racines dans la nature des sols et leur situation topographique à proximité de l’estuaire qui protège le vignoble des excès du climat.

 

Dès les débuts de la commercialisation sur le marché londonien des « New French Clarets », au XVIIIème siècle, les vins de Pauillac sont parmi les plus reconnus. En 1787, la hiérarchie des crus établie par Thomas Jefferson, affiche les châteaux Latour et Lafite parmi les premiers crus. Plus encore que dans les autres appellations viticoles de la presqu’île du Médoc, les crus de la commune de Pauillac ont fait l’objet d’une grande reconnaissance par les différents classements de propriétés entrepris depuis la fin du XVIIème siècle. Avec aujourd’hui 18 crus classés (dont les premiers Lafite-Rothschild, Latour en 1855 et Mouton-Rothschild en 1973), cette commune compte le plus grand nombre de crus classés.


Par son port, dont l’activité commerciale historiquement diversifiée a permis le développement, et par sa situation géographique présentant les meilleures dispositions pour l’expression des cépages du bordelais et principalement du cabernet-sauvignon N, le territoire de Pauillac a fédéré des générations de viticulteurs puis d’investisseurs qui se retrouvent et s’identifient dans l’appellation d’origine contrôlée « Pauillac ». La notoriété et la renommée mondiales de toutes les prestigieuses propriétés de ce territoire sont à l’origine et contribuent grandement à celles de l’appellation et de la région de Bordeaux.

 

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24 octobre 2014 5 24 /10 /octobre /2014 00:09

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Tout est parti d’une bonne question de bar en sirotant une bière : pourquoi les pignons sont-ils si chers ?


Moi dès qu’on me parle pignon je pense illico à François Pignon le héros du dîner de cons de Francis Veber link : le regretté Jacques Villeret.


Le vocabulaire de la langue française est riche et le mot pignon n’échappe pas à la règle puisque :


-        En mécanique, un pignon est une roue dentée utilisée pour la transmission de puissance à travers un mécanisme. C'est la roue dentée qui a le plus petit nombre de dents. Le pignon fixe fait fureur sur les urban cycle en ce moment.


-        En architecture, un pignon est un mur en forme triangulaire soutenant les pannes et le faîtage d'une charpente.


-        En botanique : Pignon, un des noms du pin parasol (Pinus pinea) ; le pignon (ou pignon de pin) désigne surtout les graines (également appelées pignes) de cet arbre ainsi que celles d'autres pins.


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Donc le pignon est la graine de forme oblongue et de couleur ivoire à la coquille dure, qui se développe sous chaque écaille du cône du pin parasol (pin pignon). Ce cône est appelé pomme de pin ou parfois pigne. Ce n’est pas un fruit au sens strict (botanique) du terme.


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Les hommes, toujours soucieux de leur virilité, au temps des Grecs et des Romains, croyaient aux propriétés aphrodisiaques des pignes et en consommaient avec du miel et des amandes au coucher pour fortifier leurs ardeurs.


Le pignole ou pignolat au Moyen Âge, était une friandise à base d’amandes, de pistaches, de pignons et de sucre, l’ancêtre du nougat.


Mais revenons à la question pourquoi les pignons sont-ils chers ?


Réponse très complète d’un blogueur :

 

« Les pignons sont souvent difficiles à extraire : entouré d’une coque dure, le pignon est logé entre les écailles des pommes de pin. Elle s’extrait naturellement lors des fortes chaleurs qui font rétracter puissamment les fibres, écartant les écailles.


Mais les pins méditerranéens se sont adaptés au feu, et les meilleures graines n’arrivent très souvent à être naturellement extraites que sous la chaleur de la flamme. Tel est le cas avec les pins du groupe halepensis.


Chez le pin pignon, une seule pomme contient de 20 à 100 graines, mais certaines pignoles (pignons, dans le midi) sont tellement petites qu'il en faut en moyenne 1 400 pour obtenir 500 g de pignons.


Les pins à pignons poussent dans des terrains où peu d’autres plantes poussent. C’est ce qui en fait leur intérêt, mais d’un autre côté, ces espaces difficiles interdisent souvent une véritable culture avec fertilisation et cueillette mécanique. Du coup, l’exploitation est manuelle et donc le pignon est assez coûteux.


Enfin, même si les pins sont de croissance assez rapide, compte-tenu des conditions difficiles du milieu, il faut tout de même entre 15 et 25 ans d’attente, suivant les espèces, pour obtenir des pignons, sachant que ces arbres ne deviennent vraiment productifs commercialement parlant qu'à partir de soixante à soixante-dix ans ! »


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Tout sur le pignon de pin : link


Rappelons aussi que le pignon entre dans le célèbre pesto à base de basilico genovese, d'huile d'olive, d'ail et de fromage râpé (pecorino romano et/ou parmigiano reggiano)


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Enfin : Pignons de pin dans l'alimentation : Prudence


Certains pignons de pin consommés dans l'alimentation peuvent provoquer une sensation très désagréable dans la bouche appelée disgueusie.


La disgueusie


La disgueusie est une modification voire une disparition du goût accompagnée d'un goût très amer dans la bouche, pouvant apparaitre dans les 24 heures et se prolonger pendant plusieurs semaines, parfois même jusqu'à 70 jours.link


Les pignons sont riches en acides gras polyinsaturés, leur huile est évidemment très prisée mais pour les graines le temps est leur ennemi car les graines finissent par devenir rances. Placez les pignons dans un endroit frais, sec et à l'abri de la lumière…


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23 octobre 2014 4 23 /10 /octobre /2014 11:03

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« Cela doit faire deux ans que je n’ai pas produit un commentaire de dégustation sérieux. Je ne suis pas le seul : de plus en plus de commentateurs font l’économie de ces descriptions organoleptiques, qui se voudraient parfois précises comme des équations mathématiques. Les arômes de griottes, de poire Comice, de sous-bois à l’aube ou de cuir de Russie, on n’en a cure.


 

Ces commentaires souvent un peu pompeux, qu’on les écoute religieusement ou qu’on les lise sur un revers d’étiquette, n’ont en fait qu’un seul dessein : en imposer, impressionner son auditoire ou son lectorat, pour, finalement, justifier sa position d’expert. Mais, essentiellement, c’est du bluff. »

 

Antonin Iommi-Amunategui link


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Lire Vin : le grand bluff des commentaires de dégustation link

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23 octobre 2014 4 23 /10 /octobre /2014 00:09

J’ai vu le Calce d’avant la révolution Gauby, au temps où la viticulture catalane vivait les dernières heures de la petite rente des vins doux naturels gérés par une Interprofession calcifiée (sans jeu de mots) le CIVDN dont l’un des vice-présidents était le président de la coopé de Calce Jean-Claude Balmigère.


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J’ai donc emprunté la D18 qui « s’enfonce en grimpant au flanc d’un vallon de plus en plus étroit et aride peuplé de vignes en terrasses, de buissons de romarin et de caillasses. Le village apparaît. Sage, propret et fleuri, il s’étage au dos de la colline tout recroquevillé qu’il est à l’abri de la tramontane […]   Glaïeuls sauvages, orchidées, euphorbes, figuiers, cyprès et chênes verts, du thym, de la lavande, du ciste… Puis du grenache gris, du carignan, du mourvèdre, que sais-je encore ? »


 

C’est le local de l’étape, Michel Smith, qui l’écrit dans la revue 180°C « Calce village de vignes et de cailloux »


Michel nous conseille, à juste raison, « d’abandonner la D18 sur les hauteurs de Baixas (prononcer Bachasse) pour suivre à pied une route parallèle inégalement goudronnée, le plus souvent réservée aux viticulteurs et aux chasseurs… » note-t-il, à défaut d’ajouter que c’est sur cette sente que le Préfet Bernard Bonnet, alors préfet des PO, venait faire du VTT pour rejoindre sa mie, femme du colonel M, avant de s’en aller sur l’Île de Beauté afin de faire cramer la paillotte chez Francis par la main du colonel M.


Belles photos, bel article, de la belle ouvrage, un beau reportage  de bon vignerons « qui ont toujours eu cet instinct qui les fait se tourner vers des vignes au physique dur, brûlées par le soleil ardent, fouettées par des vagues de tramontane, transies par le climat froid et vif d’une terre tournée vers le Nord. »


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À lire absolument dans :


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22 octobre 2014 3 22 /10 /octobre /2014 10:50

César Compadre du journal Sud-Ouest link me fera toujours rire à propos de sa conception de l’AOC, en effet il y a chez lui une forme de comique de répétition dans l’erreur. Pour lui, comme pour beaucoup d’autres, ultra-majoritaires malheureusement, ce n’est qu’un label délivré par un comité tarte molle. Un banal signe de qualité comme le label rouge. Je le cite :


« En fait, à la dégustation, de ce hauts-de-pontet-canet 2012 ne correspondrait pas à la typicité d'un vin de Bordeaux. C'est le verdict de Qualisud, organisme qui contrôle les vins pauillacais. En effet - même certains vignerons ont tendance à l'oublier -, obtenir une AOC (c'est le cas pour environ la moitié de la production viticole française) n'est pas un dû. Elle se gagne sur les terrains de la qualité et de la typicité, avec parfois une remise en cause annuelle. »


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Ben voyons messieurs : la typicité d’un vin de Bordeaux, il faudra un jour m’expliquer ce que c’est ? En l’occurrence, il s’agit d’un Pauillac mais mieux vaut mettre tout le monde dans le même tonneau à Bordeaux !


Autre perle de CC « On note aussi qu'il n'existe pas d'exemple de grand vin vendu durablement sans l'appui d'une AOC. Elles se construisent depuis plus d'un siècle et inspirent confiance. Les grands noms de châteaux ont des notoriétés bien plus récentes. »


Faut sortir de Bordeaux monsieur Compadre, s’aérer et observer les tendances des marchés de valeur. L’écoulement des vins de Bordeaux labellisés AOC ça a un petit air d’IGP…. même le co-gérant de la Romanée-Conti fait du Vin de France dont le prix ferait rêver les Bordeaux agréés par Quali-Bordeaux... 


Bref, hormis mon ironie facile à l’égard de CC, tout ce petit biseness de la dégustation, ici organisée par Qualisud, et effectuée par des jurys de cinq personnes (technicien, producteur, négociant, courtier), volontaires et non rémunérées, est la meilleure méthode pour amplifier l’uniformisation des AOC. C’est inepte et c’est la démonstration par l’absurde du dévoiement de ce concept.


La seule bonne nouvelle dans cette affaire c’est que la catégorie Vin de France, dont je suis dans une certaine mesure le géniteur, récupère un beau fleuron avec le second vin de Pontet-Canet… et que le négoce et les acheteurs n’en ont rien à taper de l’avis de la commission Théodule… La marque c’est bien connu prime l’AOC : prière de s’adresser à Norbert le Forestier grand expert en la matière auprès du Comité National de l’INAO. Vu de mon point-de-vue il n'en a rien à péter de l'AOC...

 

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