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29 septembre 2016 4 29 /09 /septembre /2016 06:00
Les deux grands du vin français, Castel et Grands Chais de France adorent les gros bijoux de famille…
Les deux grands du vin français, Castel et Grands Chais de France adorent les gros bijoux de famille…
Les deux grands du vin français, Castel et Grands Chais de France adorent les gros bijoux de famille…

La presse régionale, Sud-Ouest bien sûr avec César Compadre passeur de plats obligé titre :

 

N°1 du vin en Europe, ce groupe familial investit plus de 100 millions d'euros dans un immense site à Blanquefort pour embouteiller, élever et stocker ses vins. Et, il recrute.

 

Et je note cette superbe remarque du grand César :

 

« Non seulement Castel déménagera tout en restant sur la même commune, mais il gagnera en capacité de production pour grossir encore. Au plan industriel, la barre est haute en Gironde puisque son concurrent Grands Chais de France (GCF) possède à Landiras (Graves) un outil technique également hors normes. »

 

Des souvenirs jaillissent en moi, l’usine d’embouteillage de la SVF à Gennevilliers, ses énormes cuves en béton, son pipe embranché sur le bassin et la voie ferrée pour accueillir péniches et train complet, ses laveuses de bouteilles étoilées, son Monstre capable d’apparier des litrons dans les casiers rouges, ses hauts racks, sa flotte de 120 camions de livraison, sa force de frappe commerciale partant à l’assaut de la GD, sa CGT non révisée pur rouge PC…

 

Les cadres se moquaient de la quincaillerie Castel à Thiais, de son absence de marques, de ses picrates de bataille, de son absence sur le haut de gamme, de sa politique de grippe-sous… Leur rêve que notre actionnaire plein de sous : le groupe Pernod-Ricard bouffe tout cru ce pauvre Pierre Castel. Hélas pour eux, Thierry Jacquillat le DG qui savait compter avait pour devise « ne dépenser que ce que l’on a gagné » et la SVF perdait des ronds sur un marché du litron en pleine dégringolade.

 

Et puis, j’étais reparti vers mes amours rocardiens, non sans avoir dit à Thierry Jacquillat que le jour venu il vendrait la SVF à Castel, avec son petit sourire et son côté ardéchois il ne me démentit pas. Je n’eux pas beaucoup à attendre :

 

« Toujours pour alléger nos coûts, je me tournai vers notre premier concurrent, Pierre Castel, numéro deux des vins de table en France, pour lui proposer de partager avec nous les fonctions de back-office en créant une filiale commune qui serait chargée du stockage, de l'assemblage, de l'embouteillage et des livraisons(...) Mon idée lui plut. Un groupe de travail réunissant les directeurs des deux sociétés fut constitué. En vain ! Chacune de nos équipes s'agrippait à son pré-carré. après avoir usé deux présidents, nous décidâmes finalement de vendre la SVF (...)

 

Tope là ! Et c'est ainsi qu'après avoir acquis pour 45 millions de francs la moitié de la Société des Vins de France, le groupe la revendit cinq fois plus cher, cinq ans après. Quant à l'autre moitié, revendue au même prix, nous l'avions acquise quasiment pour rien lors du rachat de la CDC... »

Thierry Jacquillat dans « Fais vite, ne traîne pas en route » page 85 à 87 Albin Michel

 

Le Comité Central de la SVF, CGT et CGC unis dans le combat, me demanda audience pour faire capoter la vente. Je les reçu bien volontiers. « Que le Crédit Agricole non rachète ! » Celui-ci détenait 10% des actions. Bref, ils savaient bien que c’était plié comme je le leur avait seriné lorsque j’étais leur patron.

 

Pierre Castel ferma le site de Gennevilliers qui me dit-il « était un bel outil, mais bien trop syndiqué à son gré… » Il tira le « meilleur parti » des vieilles marques et s’en inspira pour initier les siennes « Baron de Lestac » puis avec le développement des Vins de Pays d’Oc « La Roche Mazet »

 

« Estimés à 20 millions d'euros, ces développements majeurs répondent « à une stratégie de croissance française et internationale » explique un communiqué de Castel, qui annonce concentrer en une plate-forme « tout le stockage de ses marques de vin, de ses Châteaux et Domaines Castel et de ses Grands Crus partenaires ». Vin de marque emblématique du négociant, à elle seule, la marque Baron de Lestac représente aujourd’hui 12 millions de cols (à 80 % vendus en grande distribution). »

 

Le Groupe Castel

 

« Depuis la fondation de Castel en 1949, notre famille a toujours poursuivi le même objectif, celui de satisfaire ses clients et ses consommateurs, en proposant des gammes de qualité à des prix raisonnables. C’est là, je peux le dire, l’engagement de toute une vie, que je renouvelle ici auprès de vous. Avec ardeur et passion, avec volonté et pragmatisme, tous mes collaborateurs et moi-même poursuivrons notre chemin au service des vins, des bières et boissons gazeuses et de leurs amateurs. Avec fierté, aussi, nous n’aurons de cesse de cultiver cette exigence, en nous adaptant constamment à vos demandes.

 

Dès l’origine, nous ne sommes pas venus au vin par hasard. Toujours par amour et par fascination pour ce produit si particulier, si riche et si vivant, si exigeant aussi. Ayant grandi dans l’univers fascinant de la vigne, je connais et apprécie à sa juste valeur le patrimoine historique, géographique, humain et même culturel qui est lié au vin. Dans cet esprit, j’ai toujours accordé beaucoup d’importance à la tradition vinicole ainsi qu’aux produits qui en sont le fruit inestimable.

 

Pour continuer de faire vivre cette histoire et œuvrer au rayonnement du vin français et de nos marques, nous avons su très tôt poser les bases de notre développement.

 

Ouvert sur notre monde et notre temps, à l’écoute des évolutions, des nouvelles tendances et des changements, Castel a toujours choisi la voie de l’alliance entre tradition et modernité. En acquérant des sociétés, comme dernièrement dans le vin avec Barton & Guestier, Barrière Frères ou encore Patriarche, nous tenons à associer leur héritage exceptionnel à nos compétences et notre vitalité pour le meilleur rayonnement de nos activités à travers le monde. Une association dont je m’efforce chaque jour pour vous, clients et partenaires, de garantir la pertinence et la pérennité, à travers l’excellence de toutes nos activités. »

 

Pierre Castel

Président fondateur

 

Lorsque je rédigeai mon rapport j’ai aussi rencontré Joseph Helfrich le président fondateur des Grands Chais de France, parti de rien depuis l’Alsace pour devenir faire de sa marque JP Chenet la première marque française à l’exportation. J’ai visité son usine de Landiras, et je me souviens de son plaisir de me présenter son « bijou » automatisé, tournant comme une horloge suisse.

 

Et le vin dans tout ça me direz-vous ?

 

Une économie de cueillette, le credo du marchand de vins à l’ancienne, avec tout en bas les grosses coopés incapables de créer à partir du contrôle de la ressource de véritables outils techniques au service d’un commerce entièrement tourné vers la GD.

 

Et pour, Bruno Kessler, l’homme de la ressource vin de GCDF, avait prêché le partenariat avec le vignoble, avec un certain succès, avant d’aller voler de ses propres ailes.

 

Pourquoi rappeler tout cela ?

 

Pour deux raisons :

 

  • Souligner l’échec de la coopération viticole qui a gaspillé ses plus belles cartes pour pouvoir rebondir à l’international et donner des perspectives aux coopérateurs du Sud. Le vidage de cuves pour protester contre les importations massives de vins espagnols, y compris par le Groupe Vinadeis, le montre à l’évidence.

  • Redire que les dirigeants de la France du vin, qui se veut un grand pays viticole, n’ont pas su ou voulu gérer la base de sa pyramide, arcqueboutés sur leur marché domestique vieillissant. Ce non choix, si caractéristique de notre pays, se paiera cash dans un avenir pas si lointain.

 

Ne pas anticiper sur les grandes tendances, ne pas prendre en compte les réalités de notre vignoble, tout miser sur le tout AOP-IGP sans mettre en œuvre une politique de rigueur du cep au vin c’est se leurrer avec les bons chiffres de l’export, c’est naviguer à vue, c’est entonner les mêmes antiennes, c’est se raconter des histoires, et, en général, ces histoires finissent mal.

 

Tout commence dans la vigne et nos « grands groupes » de négoce, grands collecteurs de vins feraient bien de s’en préoccuper, la logistique c’est bien, reste tout de même le vin qui est mis dans les bouteilles.

 

Que sera, sera… même la GD commence à s’interroger… alors…

 

 

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28 septembre 2016 3 28 /09 /septembre /2016 06:00
Les Ignorés 2 : « Bah ! Je sais bien que c'est pour des sous que vous venez et pas pour mes beaux yeux ; des sous je n’ai point : plus une brebis, plus un agneau, plus rien ! »

Et Fred de poursuivre: « ...donc, jeudi dernier, vers 17h, une charmante dame se pointe à la ferme au volant de sa voiture de service; accueil mitigé des deux bergers beaucerons, par précaution elle klaxonne. »


Edgar sortant de la grange :


- Qu’est-ce que vous me voulez encore ? clame-t-il suspicieux.


Elle abaisse la vitre juste à hauteur des chiens silencieux mais peu souriants.


- Monsieur Samson ? Edgar Samson ? Bonjour Monsieur ! Désolée de vous déranger, mais vous avez dû recevoir mon avis de passage ?


- Sais pas, j’n’ouvre point l’courrier !...


- S’il vous plaît pourriez-vous ranger vos chiens, si l'on pouvait se parler au calme.


- Dame ! Vont point vous bouffer, sont braves !...


Il les enferme dans la remise à bois.


- Entrez donc et regardez pas le décor, je n'ai plus de femme de ménage.


Il repousse une assiette sale et un croûton :


- On va se mettre là ! Voulez-vous un café ? dit-il écartant le chat endormi sur le banc.


- Non merci j'en ai pris il y a 10 mn dit-elle contemplant la pièce en désordre.


- Je suis Madame Pichon de votre caisse d’entraides mutuelles, la CREM* dit-elle en allumant son ordinateur. Voici l'objet de ma visite Monsieur Samson, à cette heure vous accumulez un énorme retard de cotisations ...


- Bah ! Je sais bien que c'est pour des sous que vous venez et pas pour mes beaux yeux ; des sous je n’ai point : plus une brebis, plus un agneau, plus rien ! A mon âge croyez-vous que c'est une situation ?! J'en suis à attendre les mandats de ma pauvre fille qui élève seule ses deux gamins ! Vous trouvez ça normal vous ?


Les doléances des ruraux, Anne Marie Pichon en entend : rodée à la législation complexe du monde agricole, elle anime les stages de sensibilisation de la Caisse Mutuelle ; en professionnelle avertie, elle connaît les sautes d’humeur de ces gens souvent acculés au désespoir. Issue de ce milieu elle sait maintenir le dialogue tout en restant ferme sur les objectifs : récupérer les arriérés de cotisations.


- Vous aviez reçu de nombreux rappels et votre cas a été mis au contentieux d’où ma visite. À ce jour, nous vous réclamons trois années d’impayés auxquels s’ajoutent les frais de dossier et d'huissier. Vous êtes d'accord ? Ça fait bientôt trois ans que l’on vous informe...

 

- Qu’on m’informe, qu’on m’informe ! Qu’on me menace oui ! J'ai demandé un étalement à une dame au printemps, j’ai même passé une matinée dans vos bureaux avec de la moquette jusqu’au plafond, des ordinateurs et des machines à café que c’est payé avec nos sous et j’ai même fait appel aux gens du syndicat, la Confédération Rurale là ! Vrai ou faux ?


- Si vous le dites Monsieur Samson ! Je vous crois; pour ce qui me concerne je vous réclame à ce jour les douze mensualités plus les frais ; il vous est possible de demander un recours gracieux pour ces frais en remplissant ce formulaire destiné à la Commission de Recouvrement.


Elle sort un imprimé et lui tend un stylo : vous écrivez là « Bon pour accord » en toutes lettres, la date et vous signez ici.


J’écris rien... j’signe rien et vous vous me débarrassez le plancher, ça suffit vos conneries : payer pour rien toucher quand on est dans la mouise ! Terminé !


Edgar exaspéré se lève et sort dans la cour ; Anne Marie paniquée à l'idée qu’il va libérer les chiens se précipite vers sa voiture : faisant volte-face, il lui saisit le bras et la plaque brutalement contre l’auto.


- Arrêtez Monsieur Samson, ne faites pas ça, vous pourriez avoir de graves ennuis !...


- Ma belle j'en ai d'jà plus qui n’en faut alors tu vas pas t’en tirer à la parlote et il l'entraîne vers la bergerie désertée.


Les chiens hurlent dans leur réduit. Terrorisée, Anne Marie découvre ce hangar vide, l’odeur âcre du fumier, les mangeoires encore pleines de foin odorant, des ficelles bleues en vrac sur les balles. Le paysan prend une des ficelles au passage et saisissant les poignets de la femme les lui attache sans ménagement ; elle hurle « A l’aide, au secours !.. » sa voix résonne sous les tôles, les aboiements couvrent ses cris. Ce secteur tout au bout du village est peu fréquenté : les premiers voisins sont à plus de 100 mètres. Elle lance un coup de genou, tente de le déséquilibrer comme elle voit faire ses enfants au cours de judo.


Mais l’homme est alerte, il esquive et la culbute, nez dans les crottes de mouton ; elle sent la peur l’envahir, une peur sourde : il faut le calmer, le distraire, lui parler simplement mais elle ne peut articuler une phrase...


- Ah ma belle pintade tu fais moins ta maligne à présent hein ! Tu vas voir de quel bois on se chauffe chez les Samson... !


Il lui colle un genou sur la nuque comme il faisait à ses brebis aux tontes de printemps et lui passe un autre lien autour des chevilles.


Le désespoir l'envahit, elle sanglote incapable de prononcer un mot : elle aurait voulu lui donner un coup de pied, un coup de tête, le mordre : trop tard et ça va mal finir. Tirant de sa poche un mouchoir crasseux, comme dans un western de série B, il la bâillonne puis la chargeant tel un ballot sur l'épaule se dirige vers le pré derrière le bâtiment.


- Et maintenant tu vas apprendre la campagne, t’auras toute la nuit pour réfléchir à ton boulot de merde mais, rassure-toi, demain y fera jour !

 

Il la redresse contre un vieux pommier, défait son ceinturon pour tel un condamné au poteau d’exécution l’attacher au tronc : tu vois, y reste deux crans, je pourrais serrer plus fort mais c’est juste pour te donner une bonne leçon et que tu pisses dans ton froc comme un vieux.


Il regagne la cour maintenant dans la pénombre et libère les chiens.

Dans la cuisine sur la table, l’ordinateur et les documents : il s’en saisit et les balance dans la cheminée où mouronnent quelques braises, puis se réchauffe le café du matin, le calva à portée de main il s’en verse une bonne rasade.


- Tiens ça va me remettre les idées en place » ... quand une détonation soudain le fait sursauter : l'ordinateur brûle en crépitant, l'écran vient d'exploser.


Mathilde : « Mais cette pauvre femme est restée attachée toute la nuit à son arbre ?


- Attends, je t'ai dit que ça finissait en tragédie, un peu de patience ma chère ...

 

Pendant ce temps, au verger, notre Anne-Marie se repasse le film des événements : elle tremble, la fraîcheur tombe sur le vallon, une chouette lance son cri aigre: « Comment ai-je pu me retrouver dans ce guêpier ? A quel moment ai-je dérapé pour que ce vieux se transforme en tortionnaire ? Et qui va s'inquiéter ? Au siège à cette heure il n’y a plus que les femmes de ménage et le gardien de nuit. Et les enfants ?!


Sa vue s'adapte à la nuit, derrière, elle perçoit des bruits étranges dans les fourrés : un blaireau peut être ?


C’est dangereux ces bestioles, comme le père Samson et ses sales clébards qui vont me bouffer...


Le bruit de sa voiture qui démarre, la marche arrière qui grince : Edgar s'enfuit au volant de sa voiture de service … Cette fois, ça va vraiment mal se terminer !

- Et j’imagine qu’elle sera dévorée par les chiens comme Ste Blandine ? demandais-je.


- D'abord Ste Blandine n'a pas été dévorée, les méchants lions ont refusé de jouer le jeu et je te rassure notre séquestrée s’en est sortie » poursuit Fred qui, saisissant le journal posé là, l’ouvre à la page « faits divers » : tiens la suite, la voilà ! et maintenant on va pouvoir passer à table !...

- Mathilde ! Sois mignonne, lis nous le papier de Fred pendant que je m’occupe du feu dis-je en quittant mon siège pour allumer le barbecue. 

 

- Alors non seulement Madame se tape la cuisine mais en plus elle doit lire le journal car Monsieur est occupé !... ben tu le liras toi-même, moi, je vais faire un tour de jardin c’est magnifique tous ces beaux asters ...


- Ah moi qui croyais que c'était des marguerites ! Des asters ? Tu es sûre Mathilde ?s’enquiert Frédo.


- Sûre et certaine ! mon beau Frédo, et je vais nous en cueillir un gros bouquet.

 

 

L’écho de la Plaine.



Affaire de la séquestrée de St Martin du Bocquey : un témoignage.
 

L’agriculteur retrouvé noyé au Pont de la Coudre.


La voiture de service sortie de la rivière par les secours. (Photo Fred Alban)

 

On en sait un peu plus sur la triste aventure de cette femme retenue contre son gré par un agriculteur se prétendant harcelé par les mutuelles agricoles. Les faits relatés dans notre édition d’hier semblent corroborer la thèse du coup de folie.


La voiture de service a été retrouvée vers le Pont de la Coudre par la gendarmerie. À son bord le corps sans vie du paysan. Le véhicule n’a pas freiné avant de plonger dans la rivière longeant cette petite route : la thèse du suicide semble retenue.


Voici le témoignage de l’habitante de la commune, Joëlle A. qui est venue en aide à la malheureuse :


« Vers minuit et demi, j’ai entendu un appel sous ma fenêtre encore éclairée car je lisais. Une inconnue, choquée, vêtements en désordre et pieds nus demandait secours. Je l’ai faite entrer et l’ai réconfortée : nous avons pu joindre son mari qui est venu la récupérer ; j’ai aussi averti notre maire Jeanne Chapeau et la gendarmerie locale » déclare cette femme encore sous l’émotion.


Elle poursuit : « Venue récupérer les arriérés de cotisations agricoles et après un échange qui a dégénéré en altercation, cette déléguée au contentieux s’est soudainement retrouvée ligotée à un pommier et bâillonnée sans pouvoir signaler son drame.


Puis, dans son accès de folie, l’agriculteur s’est enfui au volant de sa voiture pour finir où l’on sait.


A notre question « Comment a-t-elle pu se libérer ? » et c’est là l’aspect insolite de cette sordide affaire, le témoin poursuit : « Elle m’a dit que c’est la chèvre, occupante de ce verger qui avait brisé les liens avec ses cornes. J’ai toujours pensé que les humains avaient encore à apprendre des animaux » conclut cette habitante très appréciée dans la commune.


Sur décision du maire, Biquette, l’héroïne involontaire de cette histoire, a été confiée à une voisine : elle s’y trouve en bonne compagnie : dans le pré pâturent déjà âne, chevaux et chèvres.

Aide-mémoire :

 

CREM : Caisse rurale d’entraide mutualiste: le siège est à Caen.


CARI : Confédération agricole rurale indépendante / maison de l'agriculture


Fred Alban, correspondant local


Anne Marie Pichon 41 ans déléguée au contentieux CREM


Edgar Samson 68 ans agriculteur éleveur écologiste anti vaccins


Jeanne Chapeau maire de la commune


Aimé Lecaplain 1er adjoint chargé du patrimoine, de la voirie et des réseaux.
Adjudant-Chef de gendarmerie.

 

Obsèques d’Edgar Samson mardi 15 h en l'église St Martin du Bocquey.

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27 septembre 2016 2 27 /09 /septembre /2016 12:17
L’automne d’Apollon, en attendant l’hiver, dig, ding, dong : les misères d’Hubert Le Forestier contées par François le poète aubergiste…

Dans notre vieille Histoire du pays François, il y eu le François Villon le poète maudit, le François premier du nom qui fut défait à Pavie pas encore 1 GCC classé A, le François de Jarnac issu du lignée vinaigrière, et maintenant le François affublé du titre de Flamby… Jules d’une Julie…

 

Par bonheur il y a toi le François qui aimait les ânes au temps où tu tenais les rennes d’un château familial avant, sans déchoir un seul instant, d’endosser avec talent les habits d’aubergiste poète, fidèle à ses racines et fier de témoigner de la dérive bling-bling des parvenus arrogants et si sots.

 

Merci de m’avoir fait parvenir par le Canal Habituel ton petit et humble « poème mythologique » inspiré par Dionysos…

 

Les vers ont 22 pieds en l'honneur du 22 Septembre! Heureusement que le résultat n'était pas proclamé le 3 Octobre, j'aurais eu plus de difficultés pour raconter cette histoire (merci Madame la présidente de la 17e Chambre!). Cela plombe un peu le rythme du récit mais donne finalement un genre particulier relativement compatible avec les textes anciens.

 

Apollon, le dieu vindicatif qui à sa convenance organisait les oracles,

 

Vêtu pour l’occasion particulière de ses plumes de coq et de peaux de serpent,

 

Outragé par des écrits en forme de juste portrait et publiés hors du cénacle,

 

Traduisit en justice la déesse Iris pour qu’elle puisse être condamnée à ses dépens.

 

 

Regardant peu à la dépense et voulant sur la messagère faire monter la pression,

 

En toute innocence, il se tourna vers Mercure qu’il croyait être le dieu des baromètres.

 

Bien lui en prit car, outre qu’il soit la divinité des voleurs de toute condition,

 

Osons ici la parenthèse pour dire, et c’est regrettable, que certains l’ont pris pour maître,

 

N’oublions pas qu’il est le dieu de l’éloquence et même le père de tous les avocats.

 

C’est ainsi qu’Apollon demanda à Mercure de détruire Iris en termes pernicieux.

 

 

On fixa l’audience au Palais, dans la Chambre Septendecime, pour apprécier ce tracas

 

En ce jour béni des dieux qui célèbre la déesse Diane au caractère si gracieux.

 

 

Il y a un avant jour inondé de lumière chaque fois se termine en chassant le dieu Apollon

 

Réveillant par là même la déesse Diane qui resplendit dans les mystères de la nuit.

 

Méditant cette image, Iris s’adressa à Minos de sa voix douce comme un violon

 

Et trouva les bons mots pour se défendre afin de dissiper la cause de ses ennuis.

 

Sans état d’âme, Apollon et Mercure, convoquèrent Achille pour son idéal moral

 

Souhaitant que son talent précipite à jamais dans le Styx Iris et son éditeur.

 

Il faut vous dire que leurs témoignages contradictoires assénés sur un ton doctoral

 

Eurent comme effet de réveiller Éole qui balaya vite les espoirs de leurs auteurs.

 

Un à un, ils firent ruisseler des sanglots sur leurs joues pour exprimer leur triste sort

 

Rappelant plutôt les fausses larmes de Crésus versées dans le grand fleuve Pactole.

 

Sans précaution, Mercure récusa un témoin d’Iris tel un diable absent sans ressort.

 

Dans la soirée, Minos prit rendez-vous avec l’automne avant de plier son étole.

 

 

Ainsi, le jour de la saison qui précède l’hiver, le verdict tomba net et clair:

 

Mercure fut prié sans aucun ménagement d’accompagner Apollon en Enfer

 

Et Iris fut lavée de toutes ses misères grâce à cette décision exemplaire

 

Sauvant l’honneur de la liberté en renvoyant Apollon à ses tristes affaires…

 

 

Extrait de l’Odyssée des Temps Modernes

 

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27 septembre 2016 2 27 /09 /septembre /2016 06:00
Les Ignorés : la triste histoire d'Edgar Samson de la ferme au bout du chemin de la Planche, un pauvre gars qui collectionnait les malheurs.

C’est ce dont je rêve chaque jour que Dieu fait : que l’une ou l’un d’entre vous prenne sa plume, ou plus prosaïquement pianote sur son clavier, pour emplir la page blanche qui est mon lot quotidien depuis plus de dix années.

 

Mon espace de liberté est espace ouvert, offert à ceux qui veulent bien l’occuper. Dans mon pays crotté, au Bourg-Pailler, la porte, les portes n’étaient jamais verrouillées, je n’ai pas le souvenir d’avoir gamin su ce qu’était une clé.

 

Et puis, au petit déjeuner, les bonnes venaient chercher le lait de leur patronne ; les jours de marchés et de foires c’était un véritable défilé : les clients de mon père passaient prendre un verre, restaient jusqu’à pas d’heure, discutaient et parfois payaient leurs dettes.

 

La France paysanne de ma jeunesse, celle que la Révolution silencieuse chère à Edgard Pisani et à Michel Debatisse, métayage, polyculture-élevage, valets de ferme, ni eau courante, ni électricité, allait être arasée comme les haies du bocage par le remembrement. Les bras inutiles migraient vers les grandes villes. L’exode, un exode invisible, qui allait faire proclamer à certains « nous ne voulons pas des hectares mais des voisin. »

 

La solitude, l’endettement, la bureaucratie des organismes agricoles, le délitement du mutualisme, le triomphe des gestionnaires, des comptables, broient et continuent de broyer ceux qu’on ne nomme plus paysans mais agriculteurs ou éleveurs.

 

Dans notre société urbanisée les grands médias fonctionnent à l’émotion, alors de temps en temps, lorsque survient une crise, comme celle du lait, on s’apitoie, on larmoie sur le triste sort de certains d’entre eux avant de passer à d’autres sujets d’émotion.

 

Les donneurs de solution et de leçons m’exaspèrent souvent, gouverner notre pays n’est pas une sinécure, se mettre réellement les mains dans le cambouis de la vie de ceux que je continue de nommer paysan n’est guère gratifiant dans les sphères du pouvoir. Notre administration territoriale noyée dans la paperasse, la gestion de dossiers d’aides de l’UE, a perdu le contact avec ce qu’on appelle chez les politiques : le terrain. Les administrations agricoles sont logées à la même enseigne, elles ne sont plus les outils au service du plus grand nombre, elles vont vers ceux qui peuvent payer leur service.

 

Il ne s’agit pas ici de dresser un acte d’accusation, d’instruire systématiquement à charge, mais de faire ce qu’un de mes fidèles lecteurs, Jean-Pierre Glorieux, conter une histoire qui plonge ses racines dans le quotidien des IGNORÉS.

 

Merci Jean-Pierre de cette contribution que j’ai scindé en 2 épisodes.

 

 

Le monde rural subit une crise profonde, souvent silencieuse.


Des drames surviennent qui ne font pas les gros titres de la presse, pourtant chaque jour des paysans mettent fin à leurs jours: Edgar Samson était l'un d'entre eux.

Un beau soleil réchauffait ces vacances d’automne.


Nous profitions de l’invitation de mon vieux pote Frédo pour passer la semaine en Normandie à St Martin du Bocquey et l’aider à la réfection de sa maison : des bricoles genre peinture des radiateurs et carrelage des murs de la douche, bref rien de bien compliqué.


Mathilde et moi avions saisi l’occasion mainte fois reportée mais, Nathalie partie, nous n’avions plus d’excuses.


Frédo se remettait tant bien que mal de cette séparation rugueuse ; au printemps elle l’avait subitement quitté : en rentrant un soir, il avait découvert l’armoire vidée son contenu et un post-it sur le frigo :


« J’en peu plus, tu n’as plus aucune attention envers moi
je préfère tirer le rideau : j’ai besoin de prendre du champ
»


Ps: n’essaie pas de me joindre – je t’appellerai dans qqe jours et SURTOUT EVITES D'EMMERDER MES COPINES à coup de TÉLÉPHONE.

 

Nath.


La mauvaise surprise fut le délestage du compte bancaire des trois-quarts de son modeste contenu, ce qui mit Frédo en mauvaise posture : contraint de mettre en vente l’appartement commun, il avait opté pour la campagne, mais avec la crise de l'immobilier, la vente ne s’était toujours pas conclue et il devait continuer à rembourser le crédit contracté quatre ans plus tôt.


Cette modeste maison ferait l’affaire, le propriétaire lui accordant une large remise de loyer en échange d’une restauration conséquente.


Fred qui n’avait plus d’emploi stable depuis longtemps bossait à droite à gauche et avait acquis assez de savoir-faire pour se passer d’artisans chers et rarement au rendez-vous.


Quand il nous avait sollicités, Mathilde et moi avions mis au pot comme la plupart de ses amis. Il était malaisé de refuser à un type aussi chaleureux et ami de trente ans !

 

Connu dans la région, on le voyait dans toutes les manifestations, lui le correspondant de l’Echo de la Plaine, la gazette locale.


On l’entendait de loin sur sa vieille Moto Guzzi au son si particulier.

Arrivés de Paris le dimanche midi après un détour par le marché de Caen, voici l’histoire telle que Fred nous l’a racontée à l’apéro sous le gros tilleul du jardin.

« A 8 h jeudi dernier j'ai été appelé par l'adjoint Aimé Lecaplain. Le pauvre arrivait à peine à parler et c'est seulement sur place que j'ai compris l’enchaînement de cette histoire digne d'un mauvais polar.


Depuis des mois la CREM * tentait de recouvrer les cotisations du vieux paysan Edgar Samson habitant la ferme au bout du chemin de la Planche.


Il faut dire que ce pauvre gars collectionnait les malheurs.


Il n'arrivait plus à s'en sortir entre les règlementations et cotisations : la paperasse n'était pas son fort. À la mort de sa femme, tuée par une vache subitement devenue furieuse, il avait décidé d’arrêter la production de lait qui ne rapportait plus vraiment.
Les cours n'en finissaient pas de baisser et la surproduction n'arrangeait pas les choses d'autant que la mise aux normes européennes de son installation coûtait des sommes colossales, or la banque rejetait ses demandes de prêt.


Soutenu par la CARI* un temps, il s’était fâché avec le responsable local, un écolo pourtant pas maladroit.

 

Il faut dire qu'Edgar n'était pas des plus conciliants et se moquait bien des conseils amicaux de ce jeune éleveur très au fait de la législation.


Aussi, sa reconversion s'était portée sur l'élevage de brebis et la production d'agneaux.
Pour son malheur la maladie de la « langue bleue » obligeait chaque éleveur à vacciner le troupeau agneaux inclus dès 3 mois.


Notre Edgar, soudainement converti aux thèses des écolos les plus radicaux, s'était «pris le chou» avec le véto du coin, un «étranger pro-européen», dont la voiture arborait la cocarde bleue étoilée fait assez rare pour lui valoir les sarcasmes des gars du coin.


Il avait bradé les quinze normandes du troupeau et entrepris d'aménager l’étable en bergerie à l’aide de palettes en bois. Des semaines durant il avait enclos les six hectares, séparés par la Coudre en dessous de l’ancien moulin avec du grillage spécial à mailles carrées.

 

Cette parcelle, un temps convoitée par la mairie pour y installer un épandage des eaux usées n’était pas constructible, il avait vendu les autres, plus éloignées, à un jeune agriculteur aux dents longues qui raflait tout avec l’appui de la Safer.


- C’est quoi cette Safer demandais-je ?


- Bah je t’expliquerai, c’est une invention de Pisani sous de Gaulle dans les années 60.


Donc notre Edgar se rend au marché des ovins de Gavray dans la Manche et en ramène 6 brebis et un blin : le blin, c’est le mâle, le bélier quoi.


- Ah je croyais que c'était un bouc moi remarque Mathilde tout en épluchant la salade.


- Ben si tu mets un bouc avec une brebis, ils vont peut-être s’amuser un temps mais tu n’auras pas de naissance ma belle ! lui répond Frédo.


- Ah moi je croyais que c'était comme les ânes et les juments : qu’on obtenait des sortes de mulets !


- Mais non Mathilde ! Ça ne marche pas comme ça, je t'emmènerai au prochain Salon de l’Agriculture répondis-je amusé.


Donc voilà notre Edgar producteur d'agneaux. La première saison, il y a 3 ou 4 ans, 10 naissances, 4 mâles et 6 agnelles soit 17 têtes, pas d’accident, pas de chiens errants qui vous bousillent les bêtes …


- Et toujours pas de loups dans le secteur ?? ironise Mathilde


- Ah tu es en forme toi ! rétorque Fred


- On n’en est pas encore là Dieu merci ! Bien que le loup soit une vraie calamité en montagne, je plains les éleveurs sinistrés.


Avec ce cheptel il ne peut guère rentrer d'argent même si le congélateur est bien garni.

 

Mais l’élevage, c’est aussi tenir un registre des naissances, acheter ces affreuses médailles plastique, couper les queues et depuis 2007 la vaccination est obligatoire.


- Oui, cette fameuse maladie de la langue bleue qui arrive d'Afrique ? dis-je l'air informé


- Voilà et c'est le début de la fin en quelque sorte, enfin ce qui va précipiter sa chute.


- Mais .... ? interroge Mathilde tout en s'activant au repas tandis que Fred refait les niveaux de Sauvignon, mais, comment tu sais tout ça Fred ? Tu es devenu spécialiste en élevage ou tu as fait des stages ?


- Ma chère amie, n’oublie pas que je viens de la Manche, pays des Avranchins, les fameux agneaux de prés salés; gamin j’accompagnais grand-père, on comptait les bêtes à la jumelle et au moindre signe suspect on démarrait la 2 cv (troupeau affolé rentrant en milieu de journée, promeneurs louches ou chiens errants sur les herbues) répond l'ami Fred fier de ses racines rurales.


- Bon alors qu’on en termine avec ton fameux Edgar, j'ai une vraie faim de ...loup moi !


- Ainsi, à force de relances sans suites et de lettres recommandées, un beau matin Edgar reçoit la visite du vétérinaire accompagné de deux gendarmes pour, officiellement, vérifier la conformité de son élevage avec la réglementation européenne.


Le vétérinaire lui met sous le nez une série de photos prises en hélicoptère.


- Non tu plaisantes ?


- Je t'assure véridique ! Quatre clichés en couleur ; on y distingue toutes les bêtes dans le champ et même l'ânesse en plus sombre, dans le champ voisin on voit un tracteur et les deux couvreurs sur le toit de la mairie : Aimé, l’adjoint toujours prudent a fait un dossier et m’a montré les copies : incroyable. Il m'a avoué être écolo et comprendre les réactions de ces paysans récalcitrants.


- Alors on paie des heures d’hélico pour emmerder des pauvres types en infraction !... C’est aussi drôle que les radars routiers ton affaire ...Vas-y, continue, j’ai faim...!


- Donc les flics dressent procès-verbal et la suite, vous l'imaginez ...Deux jours plus tard, un camion embarque tout le troupeau soit vingt-deux bêtes, sauf la chèvre, son petit et l'ânesse qui seront épargnés.


Edgar furieux insulte la terre entière, le chef de la gendarmerie est venu sur place, navré mais la loi n’est-ce pas... il tente de le calmer, demande à l’adjoint si « notre gars ne serait pas en possession d'un fusil ou d’une arme ? « Il n’est pas chasseur répond Aimé, si oui, on se serait déjà fait tirer dessus ! »


On lui demande de signer des formulaires de reconnaissance des faits, là sur le capot du fourgon, il refuse obstinément et les traite de « soviétiques, barbares pires que les nazis » qu’il n’a pas connus mais son père, torturé par la Gestapo, oui !


- Alors une fois le troupeau embarqué, question : va-t-il toucher quelqu’argent ? Je suppose que ses bêtes, même non vaccinées ; étaient saines, l’administration lui versera-t-elle une indemnisation ? demandais-je.


- Pardi, mais tu connais notre système, ce maigre revenu six semaines plus tard ne permettra pas de solder assurances, cotisations et frais courant (carburant, achat de foin, EDF) et il y a tout juste trois jours, le drame est arrivé.

 

- Quel drame ? Tu nous dis qu’il n’était pas belliqueux, seulement vindicatif mais brave type...


- Oui, au fond, un de ces paysans qui n’a pas vu venir la modernisation et ses contraintes, on est au XXIème siècle tout de même..! Le plus triste dans cette histoire...


Mathilde intervient « Ohé ! Les hommes: on mange des sandwiches ou quelqu’un allume le barbecue pour griller les maquereaux ??


- Je m’en occupe, reste avec nous tu vas savoir la suite... tragique ! dis-je sarcastique.

 

à suivre...

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26 septembre 2016 1 26 /09 /septembre /2016 06:00
« Nous te saluons et nous te souhaitons 1 long règne tout en haut du clocher, toi que les soldats de Vercingétorix portaient comme un emblème sur le plateau de Gergovie »

Je suis sûr et certain que vous ignorez où se situe Saint-Pierre-le-Moûtier

 

C’est dans le Bourbonnais capitale du « bon pays entre Loire et l’Allier »

 

2000 habitants

 

« Le 4 novembre 1422 le bailliage de Saint-Pierre rendit une sentence, contraignant les habitants de la terre de Poussery au finage de Montaron à assurer le guet et garde au château de Poussery, comme le demande le seigneur des lieux : Gaucher de Courvol. Ce bailliage rendit au fils de ce dernier : Philibert de Courvol, une autre sentence le 25 mars 1451, l'autorisant à faire passer le ruisseau des Ruaux, dans son pré de Chaulgy.

 

La ville est prise d'assaut, puis libérée par Jeanne d'Arc le 4 novembre 1429.

 

 

Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795.

 

Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune porta provisoirement les noms de Brutus-la-Vallée, de Brutus-le-Magnanime et de Brutus-le-Moutier.

 

La France profonde des terroirs, celle de nos ancêtres les Gaulois cher à notre petit Nicolas.

 

Résultats régionales Saint-Pierre-le-Moûtier (58240) – 2ième tour 2015

 

« Avec 2 030 habitants sur les 2 816 814 que l'on dénombre dans la future région Bourgogne, Franche-Comté, Saint-Pierre-le-Moûtier constitue un pays électoral difficile. François Patriat y avait arraché 35,91% des votes pour le premier tour des précédentes régionales. La liste portée par les Républicains était arrivée à la seconde place. Concernant le mouvement de Marine Le Pen, un votant sur 8 lui avait donné sa confiance. L'amplification de l'électorat du FN pourrait modifier l'équilibre des partis à Saint-Pierre-le-Moûtier ainsi que pour les résultats des régionales à Charrin.L'autre inconnue à prendre en compte reste indubitablement la participation qui, à 46,53% au premier tour se situait sous la participation enregistrée à l'échelle de la future région. Pour mémoire, les bureaux de vote à Saint-Pierre-le-Moûtier ont voté comme ceci lors des précédentes élections:

 

La suite ICI 

 

Voici un beau COCORICO relaté dans le Bulletin Municipal d’août 1952.

 

« La réfection complète du clocher de l’église de Saint-Pierre-le-Moûtier par les ouvriers de l’entreprise Danois de Moulins est maintenant terminée. Avant d’enlever les échafaudages, il restait aux ouvriers un travail suprême à accomplir : hisser le nouveau coq tout là-haut, à la fine pointe du clocher.

 

Cette opération, extrêmement délicate, s’est déroulée le vendredi 22 août 1952, quelques minutes avant midi, et a revêtu un caractère quasi solennel. Lorsqu’on vit un homme dresser une grande échelle le long de la croix surmontant le clocher, la cité toute entière comprit que le grand moment était proche.

 

De nombreuses personnes se rassemblèrent sur la place du Marché, tandis que d’autres se postaient aux fenêtres des étages supérieurs ou aux lucarnes des greniers. Tenant le coq d’une main, un ouvrier monta lentement les échelons et parvint enfin à la pointe du clocher, dominant Saint-Pierre et ses environs d’une hauteur de 35 mètres. Un autre compagnon grimpa derrière le premier et tous les deux, à cheval sur la croix, points à peine perceptibles suspendus dans le vide, se mirent en devoir de fixer notre nouveau coq, dont le corps majestueux, resplendissant au soleil de midi, étant entouré d’un large ruban tricolore, symbole émouvant de la foi inébranlable de tout un peuple dans les destinées de la patrie.

 

Durant quelques minutes, il sembla que le rythme normal de la vie s’arrêtait dans toutes les artères de la ville.

 

Dans la campagne environnante, l’homme des champs, la main au-dessus des yeux, observait intensément, lui aussi, cette besogne religieuse. Un frémissement anxieux et admiratif parcourait toute la population dont les regards étaient rivés sur ces deux hommes qui, pareils aux héros antiques, exécutaient une tâche semblant être particulièrement réservé aux dieux. Soudain, ce fut l’instant solennel : le coq était placé sur son piédestal. Entourant le vieil emblème des Gaules d’un bras, les deux ouvriers, assis sur la croix, défiant le vertige et le vide, levèrent leurs casquettes en signe de victoire.

 

Alors, les cloches de notre vieille église médiévale s’ébranlèrent et sonnèrent à toute volée, portant aux cieux l’hymne d’allégresse de toute une ville, célébrant l’avènement du nouveau coq saint-pierrois, tandis que de vigoureux applaudissements montaient jusqu’à ces hommes audacieux qui venaient d’accomplir une si belle prouesse.

 

Et maintenant, salut à toi, fier coq gaulois restauré, qui présidera de nouveau aux évènements sombres ou glorieux de notre petite capitale du « bon pays entre Loire et Allier » ! Nous te saluons et nous te souhaitons un long règne tout en haut du clocher, toi que les soldats de Vercingétorix portaient comme un emblème sacré au plateau de Gergovie, et qui lutta avec l’énergie du désespoir dans les plaines de Lutèce, avec Camulogène contre les aigles romaines des légions de Labinus. »

 

Pourquoi place-t-on un coq sur les clochers ?

 

 

Dans la tradition chrétienne, un coq est souvent placé au sommet du clocher des églises.

 

Au Moyen-Age, l’oiseau est un symbole solaire car son chant annonce le lever du soleil.

 

Il est le prédicateur qui doit réveiller ceux qui sont endormis. C’est en ce sens que le pape Léon IV décida, à l’époque, que les clochers de chaque église devaient arborer une telle girouette.

 

L’Eglise voyait l’animal comme le Messie annonçant le passage des ténèbres à la lumière. Le plus ancien coq de clocher connu vieux de près d’un millénaire se trouve à Brescia (Italie).

 

L’oiseau sacré chez de nombreux peuples, n’est cependant présent que sur les églises occidentales. Il n’y en a pas sur celles situées en Orient.

 

« Nos ancêtres les Gaulois », une invention de la Renaissance !

 

 

Inventée sous la Renaissance, reprise par la Révolution française, brandie par Napoléon III, cette notion de « nos ancêtres les Gaulois » repose-t-elle sur un fait historique ou n'est-ce qu'un mythe révisionniste ? C'est au tour de Nicolas Sarkozy de se réfugier derrière cette filiation pour justifier l'assimilation. Nous avons voulu en savoir un peu plus en interrogeant deux grands spécialistes de la Gaule : l'historien Dominique Garcia, spécialiste de la Gaule préromaine, actuel président de l'Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives), et l'archéologue Jean-Louis Brunaux, spécialiste de la civilisation gauloise. Ils ne sont pas toujours d'accord.

 

Le Point.fr : Quelle part de vérité dans cette assertion « Nos ancêtres les Gaulois » ?

 

Dominique Garcia : Dès que j'ai pris connaissance de l'affirmation de Nicolas Sarkozy, j'ai réagi aussitôt sur Twitter pour dire qu'il n'avait pas saisi ou pas compris. Certes, il se place dans la tradition voulant que les gens s'identifient à un passé. En revanche, imaginer qu'il y a une lignée de Français qui remonte aux Gaulois, ça, c'est une aberration.

 

Jean-Louis Brunaux : La revendication des Gaulois comme nos ancêtres est tardive dans notre histoire. Elle apparaît timidement à la Renaissance pour affirmer l'ancienneté de la France par rapport à l'Italie. C'est surtout ça, le but. Plus tard, cette revendication de la civilisation la plus ancienne entre les pays et les rois va s'exacerber jusqu'au XIXe. Être gaulois, ce n'est pas une identité, c'est ça qu'il faut bien comprendre. Être gaulois, c'est habiter la Gaule, sachant que la Gaule est un véritable pays, un véritable espace politique. Forgé notamment par les druides, qui ont eu une influence vraiment importante. C'est un concept politique et social. Les Gaulois ne connaissent pas le droit du sang.

 

D. G. : Les identités, les nationalités ne sont pas des éléments figés. Elles sont construites. Ce que l'on appelle les Gaulois, en fin de compte, n'est qu'un puzzle de populations sur des territoires relativement vastes, qui sont identifiés comme Gaulois par des populations venues d'ailleurs, les Grecs, les Romains.

 

L'élite gauloise a-t-elle collaboré avec le pouvoir romain ?

 

J.-L. B. : Je ne sais même pas si on peut dire ça. En fait, ce sont les Gaulois qui sont à l'origine de leur propre colonisation. Du moins une partie d'entre eux, ceux du Massif central qui ont demandé à César d'intervenir. Une grande partie des forces gauloises l'ont aidé à conquérir la Gaule. Mais à vrai dire, la romanisation est beaucoup plus ancienne que la guerre des Gaules. Il existait une proximité avec le commerce romain, dès les années - 150, - 100. Des nobles gaulois ne voulaient pas perdre ce commerce romain et cherchaient même à l'amplifier. Toute la noblesse était du côté de César.

 

L'intégrale  ICI 

 

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25 septembre 2016 7 25 /09 /septembre /2016 08:00
CHAP.17 extrait sec, mon père est hongrois, mon grand-père maternel est grec, je parle français… cherchez l’erreur dans la gauloiserie de Sarkozy…

Je suis très triste Chimulus mon illustrateur préféré est mort...

 

« Ne comptez pas trop sur moi pour la promo et les signatures » nous avait-il prévenu. Avec James Tanay, on préparait la publication de son premier livre de dessins.

 

Chimulus a hélas tenu parole, il est mort le 17 septembre 2016 d’un cancer qu’il avait caché à tous. Le livre paraîtra fin octobre comme prévu même si on est profondément triste et c’est rien de l’écrire. »

 

Fils du dessinateur du Figaro Jacques Faisant, Chimulus avait commencé au JDD et au magazine ELLE avant de contribuer ensuite à La Tribune, Le Post et plus récemment pour l'OBS.

 

 

Retour sur la terre : je ne dirai plus un mot de trop à propos de Michel Onfray depuis que j’ai lu : L'hommage de Michel Onfray à Michel Rocard

 

Prospérités du vice et malheurs de la vertu : le philosophe loue la rigueur protestante de Michel Rocard, qui l'a protégé... et perdu.

PAR MICHEL ONFRAY

Publié le 07/07/2016 à 06:52 | Le Point

 

« Je ne suis pas sadien, on le sait, mais le marquis avait, hélas, raison de constater que, dans le monde, il y avait prospérités du vice et malheurs de la vertu. La mort de Michel Rocard en permet une illustration. Les morts sont tous des braves types, on le sait. Déluge d'hommages, de Le Pen l'ennemie de la gauche à Mélenchon l'ami de Mitterrand, qui était l'ennemi de Rocard. Laissons cela.

 

Rocard n'a pas été président de la République, au contraire de Mitterrand, en partie parce qu'il était protestant et que le fils du vinaigrier de Jarnac était catholique. De même, Jospin a manqué l'élection parce qu'il était lui aussi parpaillot alors que Hollande l'a gagnée car il était catholique - du moins : d'origine et d'éducation catholique.

 

Je m'explique : les protestants économisent les intermédiaires entre eux et Dieu. Ce qui est dit ou fait, péché ou bienfait, est su par Dieu, qui s'en souviendra le jour du Jugement dernier. On peut être athée mais éduqué par une famille ou dans un pays protestant et penser selon cet ordre, on vit imprégné par cette vision ontologique du monde : Dieu voit ce que nous sommes.

 

Les catholiques installent une multitude de chicanes entre eux et Dieu. Dont celle de la confession auriculaire : on pèche, on se confesse, on obtient l'absolution (jadis on pouvait même acheter des indulgences pour accélérer le processus du pardon divin, ce qui a fâché Luther, on le sait...), on sort du confessionnal avec l'obligation de réciter des pater et des ave - et l'on peut recommencer. Dieu n'est pas regardant.

 

Mitterrand a menti, trahi, trompé : il a été élu et réélu. Rocard, en disant la vérité, est resté fidèle à ses idéaux : il n'a pas été élu.

 

Voilà pourquoi dans les pays protestants, notamment dans les pays nordiques, les journaux sont en accès libre dans la rue, à charge pour l'acheteur d'en prendre un et un seul, puis de le payer en glissant sa monnaie dans une boîte à l'air libre, alors qu'en pays catholique, en France par exemple, pareil dispositif serait ravagé par un type qui embarquerait la collection de journaux, la caisse avec l'argent et qui irait revendre plus loin les journaux en empochant les bénéfices - avant d'aller se confesser. La repentance est aujourd'hui la forme postmoderne de cette logique.

 

Des manifestations d'extrême droite de sa jeunesse au dernier déjeuner élyséen au cours duquel il entretient Jean d'Ormesson de la puissance du lobby juif, Mitterrand a menti, trahi, trompé, mystifié, abusé, dupé, escroqué, berné : il a été élu et réélu. Rocard s'est refusé au vice, notamment en disant la vérité, en ne mentant pas, en restant fidèle à ses idéaux : il n'a pas été élu. Jospin a été digne, il n'a pas fait un concours du plus gros mangeur de tête de veau, il a refusé les mains au cul des vaches dans les comices : il n'a pas été élu. Chirac a été élu et réélu.

 

Plus tard, c'est Hollande, l'homme de toutes les ondulations vipérines présentées comme un art de la synthèse, de tous les renoncements maquillés en fidélités, de toutes les compromissions exhibées tels des compromis, qui a été élu. En France, on aime les voleurs de journaux, pourvu qu'ils volent à grande échelle. Je me sens chez moi dans les pays scandinaves. »

 

 

Le 24 septembre 2000 la France adoptait le quinquennat présidentiel par référendum avec le tandem Jospin #Chirac, pour la première fois de ma vie de citoyen je ne suis pas allé voter et je regrette cette abstention : j’aurais dû voter contre mais je ne voulais pas mettre ce brave Jospin dans la panade.

 

Le résultat est là : 5 ans de tunnel, un Président qui ne pense qu’à se représenter, le perdant du tour précédent à se venger, une opposition bête à manger du foin, une majorité qui s’étripe, plus aucun recours démocratique pour redonner de l’air au système parlementaire favorisant ainsi les aboyeurs démagos exclus du jeu. La Ve a été taillée pour De Gaulle contre ce qu’il qualifiait, à juste raison, le régime des partis, alors le package élection présidentielle-élections législatives, qui aurait dû lier la nouvelle majorité au programme du nouveau président, transforme l’Assemblée Nationale en lieu de résistance au couple exécutif.

 

Dans le bordel des Primaires de la Droite, comme dans celles de la Gauche, des écolos, nouvel échelon dans la désagrégation gaullienne, tout le monde semble oublier que la victoire s’obtient au deuxième tour de scrutin et que c’est l’électorat central qui fait pencher la balance du bon côté. Sarkozy en mettant la barre à l’extrême-droite fait la même erreur que lors du premier tour de la Présidentielle, sans doute arrivera-t-il en tête mais où seront ses réserves de voix pour vaincre au second tour. De plus, une Primaire ouverte est par définition ouverte à tous ceux qui y trouvent un intérêt : plus Sarko met la barre à l’extrême-droite plus il motive les électeurs de gauche à aller voter à la Primaire pour lui faire barrage et s’éviter un second tour de la Présidentielle : Sarko-Le Pen. Pour la Gauche : imaginez un seul instant Mitterrand se présenter à une primaire ? Impensable !

 

Et puis, supposons que le Sarko passe la barre des Primaires puis soit élu au ras du cul à la Présidentielle face à la Marine (je ne participerai pas au second tour et je ne serai pas le seul), aux législatives il n’est pas assuré de trouver une majorité dans les urnes face à un FN qui mettra les Républicains au pied des désistements circonscription par circonscription. Bref, le risque d’un beau bordel en perspective. Je ne sais si nous sommes des Gaulois mais je ne suis pas loin de penser que l’autre enflure de Depardieu n’ait pas un peu raison dans les colonnes du journal italien «Corriere Della Sera», où notre Gégé ex-national s’est offert une énième sortie médiatique où il tacle sévèrement la France et plus largement le peuple français. L’acteur star, en promotion pour son livre «Innocent», commence fort en déclarant : «Je ne me sens plus français mais citoyen du monde». Mais pourquoi ? Il s’explique. «La France risque de devenir un Disneyland pour les étrangers, peuplé d’imbéciles qui font du vin et du fromage qui pue pour les touristes. Il n’y a plus de liberté, les gens sont manipulés».

 

Même si le fil qui me retient est de plus en plus tenu, elle souffle le chaud et le froid, pourquoi refuse-t-elle obstinément d’être heureuse, je m’en tiens là sinon je prendrais deux sacs et je me casserais vite fait bien fait au soleil dans une grande maison sur les hauts de Monticello où j’accueillerais mes vrais amis !

 

Et un petit coup de misogynie corse :

 

« … Je connais une flopée de vieilles qui s’habillent comme des jeunes filles et qui sont toujours désirables. Le temps d’une nuit d’aveuglement. Si on fait abstraction du lard qui dégouline et de l’usure des chairs. Trajan prétend quant à lui qu’il y a une luminosité particulière qui permet de mettre une vieille en valeur dans une chambre. Mais je crois que, même dans l’obscurité, l’image d’une carcasse livrée aux e ne quitte pas votre esprit, et que les types comme moi, laids mais présentables – propres en tout cas – s’en iront en courant plutôt que de supporter le supplice des effluves de chair pourrissante. Peu importent les tartines de pommades qu’elles se balancent sur la tronche, et leur string coincé entre leurs fesses flasques, tout ce qu’on veut c’est avoir le droit de regarder dans d’autres directions.

 

Je sais, je pourrais me mettre à la place de ces vieilles peaux, j’aurais l’air moins misogyne. Mais que m’apporte de me mettre à leur place ? D’autant que je suis convaincu qu’elles sont aussi vénales et corrompues que les plus jeunes. Peut-être davantage encore, on ne peut leur trouver l’excuse de la candeur. »

Marc Biancarelli

 

Et pour finir un petit coup de Macron pour la route rien que pour faire bisquer la hollandie !

 

Macron : « Ne surtout pas faire le même coup que Le Maire »

 

L'ancien ministre de l'Économie et probable candidat pour 2017 sera à Lyon samedi, avant de présenter son "diagnostic" pour la France. Au compte-gouttes.

PAR CHARLOTTE CHAFFANJON

 

Emmanuel Macron s'attendait à prendre des coups. Avant même sa démission du gouvernement, alors que les polémiques se multipliaient comme des petits pains, celle de son ISF payé rétroactivement notamment, il nous lâchait : « Ce n'est que le début... » Il voyait juste. Alors qu'il sera demain à Lyon pour un colloque des sociaux-démocrates européens, plusieurs responsables ont renoncé à venir pour ne pas apparaître à ses côtés. Deux d'entre eux assument publiquement. Le commissaire européen Pierre Moscovici et le président de la fondation Terra Nova, qui confie au Monde : « Nous ne pouvons pas participer à ce qui est devenu une réunion de soutien à Emmanuel Macron. »

 

La suite ICI 

 

La présence de Macron fait fuir les invités du colloque des réformistes

Par Arthur Berdah Mis à jour le 23/09/2016 à 16:11 Publié le 22/09/2016 à 15:19

 

Le leader d'En Marche!, qui prononcera le discours clôturant ce rendez-vous européen, risque de se retrouver face à un public amoindri. Ses proches accusent l'Élysée de ne pas y être étranger.

 

La campagne est bel est bien lancée. Tandis que le désormais ex-ministre de l'Économie a quitté le gouvernement à la rentrée pour se consacrer pleinement à son mouvement En Marche! et préparer une éventuelle candidature à la présidentielle, les embûches se multiplient déjà sur sa route. Dernière en date: le colloque des de réflexion, et au cours duquel il est censé prononcer le discours de clôture.

 

Mais le public face auquel Emmanuel Macron s'exprimera sera plus réduit que prévu. Comme l'a révélé cette semaine Le Canard enchaîné, plusieurs défections de personnalités soucieuses de ne pas croiser l'ancien banquier d'affaires ont été constatées. C'est notamment le cas du premier ministre italien Matteo Renzi ou du vice-chancelier allemand Sigmar Gabriel. Selon l'hebdomadaire satirique, ces désistements seraient dûs à une intervention de l'Élysée: François Hollande aurait téléphoné en personne aux deux dirigeants. »

 

Collomb dénonce la «foudre obsidionale» des soutiens de Hollande

La suite ICI 

 

Macron : Henry Hermand, l'ami qu'on ne voudrait pas avoir

 

Le "mécène" d'Emmanuel Macron se lâche dans une interview au "Figaro". L'ex-ministre doit ruminer l'adage de Voltaire : "Mon Dieu, gardez-moi de mes amis..."

PAR EMMANUEL BERRETTA

Modifié le 20/09/2016 à 11:51 - Publié le 20/09/2016 à 09:46 | Le Point.fr

 

« Emmanuel Macron a eu de quoi s'étouffer en découvrant, lundi, dans Le Figaro, l'interview d'Henry Hermand, celui qu'on présente comme son « mentor » en politique. Un entretien au ton paternaliste qui infantilise l'ancien ministre... C'est l'interview que François Hollande aurait rêvé écrire tant le « mécène » de Macron, qui a fait fortune dans la grande distribution, y multiplie les maladresses et les critiques envers son poulain...

 

Cela commence dès la deuxième question quand Le Figaro lui demande quel rôle il joue auprès du présumé candidat à la présidentielle. « Je ne le quitte jamais ! » lâche tout de go le vieil homme. Et de révéler (si c'est bien vrai) qu'il est à l'origine de l'adoption par Macron de l'expression « progressiste » et l'abandon des notions de « social-libéralisme » ou « social-réformisme », dont Macron se réclamait dans les premiers temps. Ce genre de conseils, en principe, sont de nature à rester discrets. Hermand, lui, les affiche haut et fort, comme s'il avait peur de ne plus être sur la photo. »

 

Les pro-Hollande jubilent

 

La suite ICI 

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25 septembre 2016 7 25 /09 /septembre /2016 06:00
Hé oui moi le pinzuti je connaissais les douceurs corses de Geronimi bien avant qu’il ne s’installât à Paris.

- Tu vas où en Corse ?

Question rituelle qui amène la réponse : « à Tiuccia… »

 

Qui provoque un « c’est où Tiuccia ? »

 

- Tout près de Sagone…

 

 

La grande majorité des pinzutu savent tout juste situer Ajaccio et Bastia sur une carte de Corse, pour les plus snobs d’entre eux en dehors de Saint-Florent, Calvi, Porto-Vecchio, c’est l’ignorance la plus noire. Alors il ne faut pas s’étonner que Sagone soient pour eux l’équivalent de Trifouillie-les-Oies.

 

 

 

Sauf que le petit monde parisien bruit : Pierre Geronimi « Maître-artisan peu connu du grand public mais grandement respecté par la profession s’installe début novembre dans la capitale avec une enseigne qui porte son nom située rue Férou dans le 6ème arrondissement. »

 

Soit à deux pas de chez moi !

 

Le rédacteur d’Atabula écrit

 

« À 47 ans, Pierre Geronimi est connu pour sa technique ainsi que pour les ingrédients pointus qu’il utilise pour réaliser ses produits : en Corse, le melon de Pascal Colombani, le miel de Florence Marsili, le safran d’Anna Nocera, les plantes sauvages de Paul et Jean-Pierre Caux ou encore les figues de Barbarie issues de la partie est de l’île et au-delà , les amandes et pistaches de Sicile de Rossella Carusa, la date Medjool, les raisins de Sorrente, l’ail confit d’Aomori au Japon… »

 

« … salades sophistiquées avec crabe, champignons japonais, cédrat confit, le tout surmonté de sorbets salés (anchois, moutarde, oignons…), croque-monsieur au jambon corse accompagné d’un sorbet tomate-bergamote le midi. »

 

 

Ben oui sur sa terrasse à Sagone ça donne ça !

 

 

C’est extra ! Je suis très content qu’il vienne s’installer à Paris ça permettra aux pinzutu de réviser leur a priori sur le talent des Corses.

 

Un détail d’importance pour ma pomme : la carte des vins à Sagone n’est pas à la hauteur du talent de Pierre Geronimi. J’espère qu’à Paris il nous présentera des vins corses plus top comme ceux-ci.

 

 

 

Même si ça n’a rien à voir avec ce qui précède, moi qui traine mes guêtres en Corse depuis un bail et fais mes courses à Sagone je peux vous raconter ce que je raconte à mes amis qui ne savent pas situer Sagone sur la carte. C’est people et ça éveille soudain leur intérêt.

 

En 2011 « Pierre Sarkozy a soufflé ses 26 bougies à Sagone, en Corse-du-Sud, sous un beau soleil non loin de la villa de la famille Culioli, où il séjournait avec sa mère (la discrète Marie-Dominique Culioli). Pour fêter l'événement dans cette région où il passe ses vacances depuis sa naissance, le héros du jour avait choisi le restaurant de son ami d'enfance Pierre Geronimi. Ce dernier n'est autre que le compagnon de Christine Colonna, soeur d'Yvan Colonna… »

 

Je précise que j’ai bien connu à l’Assemblée Nationale en 1981 le père d’Yvan et de Christine Colonna, Jean-Hughes, député socialiste des Alpes-Maritimes proche de Pierre Joxe.

 

Le site de Pierre Geronimi est ICI

 

Pierre Geronimi Paris. Ouverture début novembre. 5 rue Férou 75006 Paris. 7h30-20h (horaires d’hiver).

 

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24 septembre 2016 6 24 /09 /septembre /2016 06:00
Extension du domaine du vin dans 1 enclave chic du 7e : la Rive Gauche tient enfin sa cave des Climats !

Le jour où Carole Colin et Denis Jamet ont enjambé la Seine sur le Pont Royal, en provenance de la Rive Droite, pour mettre la main sur les demoiselles des Postes, pardon sur la cantine des demoiselles des Postes, et ouvrir une belle boîte à manger, Les Climats, entièrement dédiée aux vins de Bourgogne, la Basse et la Haute, les railleurs patentés ont comme il se doit raillés.

 

Votre serviteur lui s’est dit « certes le pari est un peu fou mais c’est une première : un restaurant qui, avec panache, met le vin en avant c’est excitant. » J’y ai cru et comme le disait le Tonton de Jarnac il faut savoir laisser le temps au temps.

 

La maison s’est mise doucement en place, a trouvé ses marques, avec Julien Boscus au piano, une équipe de salle, des  sommeliers, sympathiques, attentifs, vifs, compétents et la première étoile est venue sans que par la suite l’encens du succès monte à la tête des tauliers.

 

Carole et Denis aiment le vin, c’est certain, et ils s’emploient à le faire aimer en traçant leur sillon sans ostentation ni supériorité. Pour moi ils sont d’excellents artisans de l’extension du domaine du vin.

 

Le seul hic, si je puis dire en étant à jeun, c’est que bien sûr, même si nous sommes tous fiers d’être Bourguignons, comme le dit la chanson, la France du vin ne se réduit pas à la seule Bourgogne.

 

La question n’étant pas soluble dans un verre de DRC il nous a fallu compter sur l’âme de dénicheurs de nos deux compères. Dans ce beau quartier, où la masse imposante de la Caisse de Dépôts&Consignations borde la Seine, le caviste était une espèce en voie de disparition, ils ont déniché, à deux pas de leur belle crèmerie des années 20, au 35 rue de Verneuil, des murs qui leur allaient comme un gant. J’adore cet expression elle peut être mise à toutes les sauces « Ses chaussures lui vont comme un gant ». Précisions : Carole est Heschung et Denis Paraboot.

 

Pour votre serviteur, ventre à choux pure origine, la rue de Verneuil se résumait à celle où a habité 22 ans « l’homme à la tête de chou » Serge Gainsbourg.

 

« Quand le désordre est intérieur, l’ordre doit régner à l’extérieur » disait Serge Gainsbourg. De son hôtel particulier au 5 bis rue de Verneuil où il a vécu de 1969 à 1991, il avait fait la parfaite illustration de cette phrase. Dans les pièces aux murs noirs, chaque oeuvre, chaque bibelot, chaque livre est à sa place immuable. Mais à l’extérieur le désordre règne, un désordre amoureux, bien sûr. La façade sur la rue est devenue au fil du temps un haut lieu de l’art mural où se côtoient portraits, dessins, petits messages personnels et grandes déclarations d’amour. »

En trois coups de cuillère à pot, emballé c’est pesé Carole et Denis donnaient naissance à la cave des Climats, qui sera dès que la cuisine sera équipée une cave à manger. Le petit caviste se nomme Thierry et il a la pêche.

 

Vous allez me dire qu’il n’y a pas de quoi en faire un plat !

 

Détrompez-vous chères lectrices et chers lecteurs, dans cette enclave chic du 7e arrondissement c’est un évènement car ça change le chaland des éternels Nicolas qui trustent les trottoirs. Chez les 2 larrons bien sûr on trouve des flacons de haute extraction pour les grands amateurs mais surtout des flacons de vignerons moins huppés pour des Barbares dans mon genre. Denis y ajoutera sans doute un B comme bobo.

 

Un seul exemple de cette belle ouverture à la France des vins roturiers, la cave des Climats propose des vins de Thierry Michon mon voisin des Fiefs Vendéens.

 

Le Domaine Stéphane Tissot est aussi en bonne place, le renouveau des vins du Jura en blancs, rouges et bulles...

Extension du domaine du vin dans 1 enclave chic du 7e : la Rive Gauche tient enfin sa cave des Climats !

18 belles références du Domaine Prieuré-Roch, de 2002 à 2014, en bouteilles et magnums.

Extension du domaine du vin dans 1 enclave chic du 7e : la Rive Gauche tient enfin sa cave des Climats !

Je m’en tiens là car je ne suis pas préposé à la réclame pour le compte du tandem Carole Colin-Denis Jamet.

 

Jeudi soir dernier c’était l’inauguration de la Cave, j’y ai fait une descente pour vérifier le niveau de ma descente. J’ai bien aimé observer la sociologie du quartier, y’avait même un prof de Droit International à Sciences-Po.

 

J’ai fait quelques photos.

 

J’attends avec impatience d’aller poser mes fesses sur les tabourets du bord de bar pour manger et boire tout mon saoul.

 

Paris : ouverture d’une cave bobo dans le chic 7ème arrondissement ICI

Extension du domaine du vin dans 1 enclave chic du 7e : la Rive Gauche tient enfin sa cave des Climats !
Extension du domaine du vin dans 1 enclave chic du 7e : la Rive Gauche tient enfin sa cave des Climats !
Extension du domaine du vin dans 1 enclave chic du 7e : la Rive Gauche tient enfin sa cave des Climats !
Extension du domaine du vin dans 1 enclave chic du 7e : la Rive Gauche tient enfin sa cave des Climats !
Extension du domaine du vin dans 1 enclave chic du 7e : la Rive Gauche tient enfin sa cave des Climats !
Extension du domaine du vin dans 1 enclave chic du 7e : la Rive Gauche tient enfin sa cave des Climats !
Extension du domaine du vin dans 1 enclave chic du 7e : la Rive Gauche tient enfin sa cave des Climats !
Extension du domaine du vin dans 1 enclave chic du 7e : la Rive Gauche tient enfin sa cave des Climats !
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23 septembre 2016 5 23 /09 /septembre /2016 10:45
Pour le rédacteur-en-chef d’En Magnum la justice de classe est passée : Hubert de Boüard débouté de ses demandes à l’encontre d’Isabelle Saporta.

Ce matin au réveil j’ai lu sur le mur Face de Bouc d’un ami ceci :

 

Voilà ce que m'écrit Nicolas de Rouyn au sujet du procès perdu par Hubert de Boüard contre Isabelle Saporta : (copier/coller)

 

« Je lis le papier de Terre de vins et je suis effaré de voir à quel point les insinuations les plus dégoûtantes ne trouvent pas leur fin en justice. Un juge de gauche repêche une scribouilleuse de gauche. Tout est en ordre. C'est juste dégueulasse »

 

Signalons à cet ignare que la 17e Chambre est composée de 3 juges et que son amitié envers ce cher Hubert ne justifie en rien ses insinuations sur leur couleur politique qu’il ignore bien évidement.

 

Ce monsieur, qui dirige pour le compte du groupe Bettane&Dessauve, un organe de presse En Magnum n’a bien évidemment pas lu le jugement. S’il l’avait fait, mais est-il en capacité de le comprendre, sa diatribe venimeuse apparaîtrait pour ce qu’elle est : la confirmation de l’entregent d’Hubert de Boüard de Laforest dans le petit marigot du vin Français.

 

J’ai lu la copie de travail du jugement et lorsque celui-ci sera publié j’y reviendrai pour que tout un chacun puisse se faire une opinion. C’est la mission d’un journaliste, ce que ne semble pas être le rédacteur-en-chef d’En Magnum.

 

Rappelons tout de même le droit, car nous vivons dans un Etat de Droit et non dans une République soumise au bon plaisir de ceux qui se vivent comme des puissants.

 

« La démonstration du caractère diffamatoire d’une allégation ou d’une imputation suppose que celles-ci concernent un fait précis de nature à porter atteinte à l’honneur ou à la considération d’une personne identifiée ou identifiable.

 

Si une offre de preuve de la vérité des faits diffamatoires est formulée, elle doit, pour produire l’effet absolutoire prévu par l’article 35 de la loi du 29 juillet 1881, être parfaite, complète et corrélative aux imputations dans toute leur portée et leur signification diffamatoire.

 

Les imputations diffamatoires peuvent enfin, être justifiées lorsque leur auteur établit sa bonne foi, en prouvant qu’il a poursuivi un but légitime, étranger à toute animosité personnelle, et qu’ils s’est conformé à un certain nombre d’exigences, en particulier de sérieux de l’enquête, ainsi que de prudence dans l’expression, étant précisé que la bonne foi ne peut être déduite de faits postérieurs à la diffusion de propos et que l’ensemble des critères requis est cumulatif. »

 

Voilà le cadre juridique dans lequel le Tribunal a statué.

 

Je signale à l’imprécateur qu’une autre enquête est menée par la Gendarmerie, dont les conclusions ont été données à l’audience par la Présidente, je suppose que nos gendarmes sont tous d’affreux suppôt de la gauche aussi.

 

Bref, Hubert peut faire appel.

 

Attendre et voir.

 

AFP :

 

Un puissant vigneron perd son procès en diffamation contre une journaliste 

 

ICI 

 

« VinoBusiness » : Hubert de Boüard perd son procès en diffamation

 

ICI 

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23 septembre 2016 5 23 /09 /septembre /2016 06:00
Le road-movie de Justine et Fleur dans les vignes du Seigneur pour accoucher d’1 BD d’1 nouveau type PUR JUS

Oh les filles, oh les filles

 

Elles me rendent marteau

 

Oh les filles, oh les filles

 

Moi je les aime trop…

 

En 2005 ce fut le refrain du tube du groupe Au bonheur des dames mené par Ramon Pinpin et je trouve qu’il va bien au teint des deux filles : Justine Saint-Lô et Fleur Godart, Godart avec un T qui viennent d’accoucher d’une BD d’un nouveau type baptisée, au vin nature bien sûr, Pur Jus.

 

Que vient faire le teint des 2 filles dans ce road-movie dans le monde des vins nus, ou presque, me direz-vous ?

 

Rien !

 

Simplement j’imagine la tête que vont faire les bonzes du vin face à cette BD d’un nouveau type, ils vont en perdre leur latin de cuisine, tirer le nez, avaler leur gorgée de travers, manquer s’étouffer avant de se réfugier dans un silence excédé.

 

En résumé elles vont les rendre marteau.

 

Pensez-donc, voilà t’y pas que deux petites nanas, plutôt bien gaulées, ont trouvé le moyen pour se « barrer tous les week-ends dans les vignes, mettre les mains dans la terre, dormir à la belle étoile, sauter dans les lacs… se marrer comme des baleines, manger comme des ventres à pattes et boire du jus de raison fermenté. » (Sic)

 

Pas en voyage de presse drivées par les proprios des châteaux, mais sur leur tandem – j’écris ça parce qu’au départ leur projet se nommait Viticycle – sac à dos, nez en l’air, cheveux au vent (note du Taulier : sauf que la Fleur qui a fait table rase), cœur léger… hé, hé !

 

Pas très convenable tout ça s’exclamerait notre cher Hubert Le Forestier, ça ne se faisait pas dans les vignes de mon grand-père et que maintenant les filles se la jouent globe-trotters, elles vont casser le métier de winemaker !

 

Et puis, pire encore les voilà, ces gourgandines, qu’elles nous parlent savamment de l’esca ! 

Le road-movie de Justine et Fleur dans les vignes du Seigneur pour accoucher d’1 BD d’1 nouveau type PUR JUS
Le road-movie de Justine et Fleur dans les vignes du Seigneur pour accoucher d’1 BD d’1 nouveau type PUR JUS

Ce n’est pas Dieu possible, mais où allons-nous, elles vont tout nous prendre, nous dépouiller de notre supériorité naturelle…

 

- De grâce Hubert évitez de prononcer ce mot satanique vous faites le lit de ces va-nu-pieds qui sont capables de venir nous importuner en plaçant sur des belles tables, y compris, étoilées, leur pur jus qui pue !

 

Prenez ce Jeff Coutelou de Puimisson dans l’Hérault, cette contrée barbare du grand Sud, là où le fleuve rouge versus degré hecto coulait à grands flots, il vend la mèche :

 

« Chez les voisins les vignes sont en taille mécanique sous perfusion pour l’irrigation, mais aussi pour les produits phytosanitaires et les engrais.

 

« Quand tu plantes une parcelle, on te donne 7000 euros, mais si tu arraches et replantes, on te donne 10 500 euros. Donc grosso modo, c’est plus intéressant pour les mecs d’arracher et de replanter.

 

- Elle dure combien de temps leur vigne alors ?

- 15-20 ans

Le road-movie de Justine et Fleur dans les vignes du Seigneur pour accoucher d’1 BD d’1 nouveau type PUR JUS

Et puis ce Lilian Bauchet : un révolutionnaire ! Un confédéré paysan ! Un plus que rouge !

 

Écoutez-moi ce qu’il déclare, y’a de quoi donner des idées à nos employés mon cher !

 

« Le truc, c’est que je voulais travailler seul.

 

- Pourquoi ?

 

- Parce que je ne suis pas un bon manager. C’est compliqué de gérer une équipe, je trouve.

 

« Quand t’as envie de glander, tu peux pas parce que tu es le patron, et quand t’as des gens qui glandent, tu gueules parce que tu es le patron… Et je voulais de la liberté. Et puis travailler au cheval, moins courir et avoir plus de temps sur chacune de mes vignes. Faire du jardinage, quoi ! »

Le road-movie de Justine et Fleur dans les vignes du Seigneur pour accoucher d’1 BD d’1 nouveau type PUR JUS

Glander, faire du jardinage, et pourquoi la sieste obligatoire pour le peuple, ça nous mène tout droit à Mélanchon

 

Mais ce n’est pas tout mon cher ami, j’en frémis lorsque je lis les propos de ce Jérôme Galaup de Castelnau-de-Montmirail dans le Tarn.

 

- Vous m’en apprenez de belles : Ils font du vin dans le Tarn ?

 

- Hé oui mais ils ont des vaches aussi et ce trublion ose dire que « les vaches m’ont expliqué le végétal. On a une sensibilité avec l’animal plus proche avec le végétal. »

 

- Incroyable, ce sont des vaches sacrés !

- Ne plaisantez pas mon cher je le crois sincère « Si j’avais pas eu les vaches, j’aurais mis beaucoup de temps à me sentir proche de mes vignes… »

Le road-movie de Justine et Fleur dans les vignes du Seigneur pour accoucher d’1 BD d’1 nouveau type PUR JUS

Elles sont même allées en Champagne chez un certain Vincent Charlot qui leur a raconté des horreurs qui vont mettre ce pauvre Bernard Arnault en fureur, pire encore que pour Merci Patron.

 

« Beaucoup de viticulteurs en conventionnel ont des problèmes de ventes. Ce sont les coopératives qui prennent leurs bouteilles et qui collent leurs étiquettes dessus. »

 

« Le groupe LVMH achète entre 60 et 70% de la production champenoise. Ça représente quelques millions de bouteilles. »

 

« Et puis bon, ça toujours été des magouilles, ici !

 

Par exemple, quand il y a surproduction, les viticulteurs sont obligés d’envoyer le surplus à la distillerie.

 

De gros négociants leurs proposent donc de couper gratuitement le raisin plutôt que de payer des gens pour le faire. Du coup ils reclassent les excédents dans leur appellation à eux et personne ne dit rien.

 

Personne ne parle de la Champagne. Les journalistes le savent mais ne peuvent pas en parler et tout se fait verbalement pour que rien ne sort de la Champagne.

 

Ce qui se passe en Champagne reste en Champagne. »

 

L’omerta, la Corse quoi et si En Magnum virait révolutionnaire, y z’en sont capables vu que Desseauve a viré bio, ça ferait du dégât dans le Landernau des châteaux…

 

Mais ce n’est pas tout, y’a même une cerise sur le gâteau, Tampon, le pirate parisien ami du vin qui fait de la vigne dans le Neuf 3 !

 

- Non !

- Si ! avec l’association Clinamen « qui réveille les pratiques paysannes en territoire urbain » (sic), ils investissent un terrain de l’université de Villetaneuse pour y planter des vignes expérimentales. Ils sont aidés par des bénévoles de tous horizons, récompensés en unités TU (Tampon Usufruit), qui seront ensuite autant d’unités de partage des fruits du travail collectif. »

 

- Mais c’est la porte ouverte au communisme, vraiment ce Le Foll distribue des droits de plantation à n’importe qui…

 

Vous comprenez mieux maintenant mon accroche « elles vont les rendre marteau » même si, comme un Saint-Simon du jaja pur jus, j’ai lu la BD des 2 filles avec un parti-pris évident de vieux garnement.

 

Je n’ai fait qu’effleurer le contenu, le texte de Fleur est riche, dense, documenté… c’est du lourd… mais les aquarelles de Justine sont aériennes, légères comme des libellules, elles attirent la lumière et donnent à ceux qu’elle croque une joie de vivre qui réconcilie avec la vie que l’on vit où il y a beaucoup trop de gris.

 

Plaisir des yeux, activation naturelle pour neurones, les 2 donzelles au look d’enfer vont vous mener tout droit au paradis des vignes du Seigneur où chantent les petits oiseaux, les abeilles butinent, les vermisseaux bronzent au soleil.

 

Y’a d’la joie comme chantait le fou chantant Trenet.

 

Comme l’écrit le sage François Morel dans sa préface Le vin en poupe

 

« Fleur et Justine aiment le vin dans sa plus authentique définition, avec ce que ça suppose d’exigence culturale, et elles sont parties – stylo, crayons et pinceaux dans la besace – à la rencontre des vignerons qui partagent la même passion. »

 

Passion, le mot est lâché et j’ai le souvenir de ce repas partagé avec les 2 filles pleines d’idées, d’envie, où Justine m’a montré ses premières planches, où je leur ai dit « allez-y ! Foncez ! » Pour sûr que c’était une aventure mais voilà c’est le bonheur que de faire, d’accomplir, d’aller au bout de ses rêves… »

 

Bravo les filles ! Je vous aime trop…

 

NB. BD d’un nouveau type ai-je écrit, ce n’est pas pour faire joli une appellation en l’air, c’est la réalité de cet opus au format agréable qui marie avec bonheur un dessin joliment troussé avec un texte qui donne à réfléchir.

 

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