Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
30 avril 2022 6 30 /04 /avril /2022 06:00

 

Henk Hilterman/Spaarnestad / Rue des Archives

 

Connaissez-vous la « Ménaf » ?

 

Derrière ce néologisme un peu barbare né de la contraction des termes « ménagère » et « enfants » se dissimule celle qui fut pendant longtemps l'idole des annonceurs et des régies TV : la « ménagère de moins de cinquante ans ».

 

Créée en 1989, cette figure symbole et cible prioritaire de la publicité avait été conçue à l'époque où le modèle familial encore hégémonique était celui du couple hétérosexuel avec enfants. Mais qu'on se le tienne pour dit : la petite fée du logis qui, rouleau de pâtisserie en main et enfants accrochés à ses jupons, fit les belles heures de Moulinex, n'existe plus.

 

Le problème c’est que la ménagère de moins de 50 ans a vieilli, elle est même à la retraite et continue de pousser le caddie avec le papy.

 

Des fans de la GD !

 

Les Insoumis et les petits cui-cui se sont lamentés du poids excessif de tous ces vieux qui ont porté Macron à nouveau sur le pavois. Et pourtant le jeune Macron veut repousser l’âge du basculement à 65 ans alors que le vieux Mélenchon 71 ans, lui, s’en tient à 60 ans.

 

Bref, les vieux qui hantent les couloirs de la GD sont obsédés par la peur du manque et, dès que le risque de voir leurs marques favorites disparaître des rayons, ils se ruent sur elles, entassent tels la fourmi de la fable. Tel fut le cas au moment du premier confinement où le PQ fut leur cible prioritaire.

 

L’agression de l’ours russe en Ukraine leur a fait découvrir que ce pays, pas si petit que ça puisqu’en superficie il est aussi grand que notre vieux pays, était le premier producteur mondial de tournesol qui fait l’huile raffinée avec du savon : Fruit d’Or.

https://api.francelive.fr/resources/Jrb9CPou0YLx68fBAvHJ0QB4Cth6L6ad7U9Ya_e5CN7JFur2HMTGiC92CDDh-wHfAEfq2qjh1zgga6j_FTi_0DcH6UTVpAkae5nGYlrJYBM

 

Huile de tournesol, le nouvel or jaune : «À l’ouverture, les gens ont couru jusqu’au rayon»

Les bouteilles d’huile de tournesol se font rares dans les rayons des supermarchés. Du coup, les clients se précipitent d’autant plus pour en acheter... ce qui augmente la pénurie. Des margoulins en profitent même pour faire de la spéculation sur Leboncoin.

Alors qu’elle s’apprête à prendre une septième bouteille d’huile de tournesol, cette mère de famille est coupée dans son élan par un employé d’un Carrefour du sud-est de Paris. « C’est limité à six, madame. On a des stocks réduits à cause de l’Ukraine ou je ne sais pas quoi ! », lance le jeune homme.

 

La suite dans Le Parisien auquel je ne suis pas abonné.

 

https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/3moUlSiFVYDe8AkhXzXrwK-w6ZI/600x400/regions/2022/04/21/6261738e268d6_maxwatier074163.jpg

Pénurie d’huile de tournesol : Voici comment les consommateurs seront prévenus du changement de recette de leurs produits préférés

 

L'Etat a autorisé, ces derniers jours, les fabricants de certains produits ou plats cuisinés à modifier leurs recettes sans, dans un premier temps, changer leurs emballages. Les consommateurs auront toutefois les moyens de connaître la composition des aliments qu'ils achètent.

 

Outre la forte augmentation des prix qu'elle génère, la pénurie d'huile de tournesol a poussé les industriels à demander au gouvernement le droit de modifier en urgence la composition de leurs plats cuisinés, conserves, sauces, frites et bien d'autres aliments.

 

Une modification qui ne s'accompagne pas, dans un premier temps, d'une obligation de prévenir le client sur les emballages notamment ceux déjà confectionnés.

 

Pourtant, les autorités ont prévu que les consommateurs puissent être informés des changements qui interviennent dans les recettes de leurs produits préférés. Notamment afin de rassurer les personnes allergiques à certaines huiles.

 

Ainsi, cette condition pour pouvoir mettre en place cette dérogation implique qu'elle "n’affecte pas la sécurité des consommateurs, notamment en cas d’allergie", précise la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes).

 

 

Si un industriel venait à ajouter un produit allergène, comme le soja ou l'arachide voire un ingrédient issu d’Organisme Génétiquement Modifié, il devra aussi assurer "une information directe sur leur étiquetage, de façon visible et lisible".

 

Dans tout autre cas, les industriels devront faire la demande de dérogation auprès de la DGCCRF qui pourra alors l'accorder pour une durée de 6 mois maximum. Les fabricants ne pourront pas modifier leurs recettes, seuls dans leur coin.

 

La liste complète sur un site dédié

 

La DGCCRF publiera ensuite sur un site dédié la liste des ingrédients pour lesquels les industriels ont sollicité cette dérogation. Les points de vente mettront en place des affichages avec des QR codes qui renverront vers ce moteur de recherche.

 

Enfin, les industriels auront 2 mois pour apposer une mention sur l’emballage, qui pourra prendre la forme d’un sticker ou d’une inscription à côté de la date de péremption, par exemple "DEROG" pour "dérogation".

 

INDONÉSIE - ÉCONOMIE : L'huile de palme impopulaire chez les agriculteurs  indonésiens - Gavroche Thaïlande

 

L’Indonésie suspend ses exportations d’huile de palme

Après avoir plusieurs fois rétropédalé, le gouvernement indonésien a confirmé, mercredi, un embargo total sur les exportations du produit afin de limiter la hausse des prix sur le marché intérieur.

Par Brice Pedroletti(Bangkok, correspondant en Asie du Sud-Est)

 

Après avoir annoncé, le 22 avril, un embargo surprise sur les exportations d’huile de palme, prévu pour entrer en vigueur jeudi 28 avril, le gouvernement indonésien a d’abord revu sa copie mardi 26 avril, en limitant l’embargo à plusieurs catégories d’oléine de palme raffinée, avant de confirmer, mercredi 27 avril, que « tous les produits », y compris l’huile de palme brute « s[eraie]nt couverts par un décret du ministère du commerce », a déclaré le ministre coordonnateur à l’économie, Airlangga Hartarto. L’embargo est en vigueur depuis minuit.

 

Des effets délétères de l’embargo se sont déjà fait sentir sur le marché national, mais aussi sur les cours mondiaux, qui se sont affolés, ces derniers jours, dans un contexte de pénurie d’huile de tournesol due à la guerre en Ukraine. L’interdiction des importations est provisoire, mais aucune date limite n’a été fixée. Mardi, le président Joko Widodo avait toutefois indiqué qu’il fallait que le prix de l’huile de cuisine se stabilise à 14 000 roupies (0,91 euro) le litre, 30 % au-dessous du prix actuel.

 

 

Un embargo temporaire avait touché le charbon en début d’année, à la suite d’une pénurie dans l’approvisionnement des centrales électriques de la compagnie nationale d’électricité. Il avait duré une dizaine de jours.

 

L’Indonésie est le premier producteur d’huile de palme de la planète, et le premier Etat exportateur, avec 60 % du marché mondial, vendant à l’étranger jusqu’aux deux tiers de sa production, soit environ 30 millions de tonnes par an. Or, la hausse persistante des cours, depuis fin décembre 2021, a eu un effet inflationniste dans le pays. En janvier, le gouvernement a alors imposé aux producteurs un quota les obligeant à réserver 20 % de leur production d’huile de palme, tous produits confondus, au marché intérieur à des prix fixes, puis 30 % en mars. Avant de le supprimer, en faveur d’une taxe d’exportation rehaussée. Dans le même temps, un plafonnement du prix de l’huile de cuisine, imposé lui aussi en janvier, était levé au profit de subventions directes.

 

Ces allers-retours ont conduit à des fluctuations de prix, des ruées sur l’huile de cuisine de la part des consommateurs, et des comportements spéculatifs dans l’industrie, ajoutant au mécontentement contre les hausses des prix de l’alimentation, et nourrissant la vindicte populaire contre une « mafia de l’huile de cuisine » prête à tout pour s’enrichir sur le dos des consommateurs. Mercredi 20 avril, une enquête a été ouverte pour corruption au sein du ministère du commerce à la suite de l’attribution de permis d’exportation à trois producteurs d’huile de palme qui n’auraient pas respecté les quotas pour le marché national.

 

Début de bronca

 

Selon un sondage effectué mi-avril par l’institut Indikator Politik Indonesia, le président indonésien, Joko Widodo, a vu sa popularité s’éroder pour passer de 75,3 % en janvier à 59,9 %, un niveau qu’il avait déjà atteint au pire de la pandémie de Covid-19, au moment de la vague du variant Delta, en 2021. Le 22 avril, il annonçait un embargo sur les exportations d’huile de palme, une mesure radicale, en principe temporaire, censée calmer le jeu à l’approche des grandes vacances du Lebaran, pour la célébration de la fin du ramadan, les 2 et 3 mai. « Je continuerai à surveiller et à évaluer la mise en œuvre de cette politique afin de fournir de l’huile de cuisson dans ce pays en abondance [et] à un prix abordable », avait-il déclaré.

 

Le plafonnement des exportations pourrait priver les caisses de l’Etat d’une part importante de recettes

 

L’annonce de l’embargo le 22 avril avait déjà entraîné des baisses anticipées des prix d’achat du régime de fruits du palmier à huile chez les petits fermiers et producteurs, provoquant un début de bronca. Car les gros producteurs, s’attendant à des excédents sur le marché intérieur, freinent leurs achats et jouent les cours à la baisse.

 

Le plafonnement des exportations pourrait aussi priver les caisses de l’Etat d’une part importante de recettes. La hausse des prix de l’énergie et de l’alimentation, comme de l’huile de cuisine, mais aussi du sucre, du soja et des œufs, a poussé le gouvernement à mettre en place des mécanismes de subventions et de contrôle des prix. Or, les autorités ont jusqu’alors profité de l’essor des matières premières à l’exportation, en particulier du charbon, de l’huile de palme et des métaux, pour répondre à ces tensions inflationnistes.

 

L’arbitrage, souligne un éditorial du Jakarta Post, est délicat : le pays dépend des importations pour près de 60 % de son carburant, 100 % de son blé et 50 % de son soja. Malgré les excédents records de la balance des paiements en 2021 et l’ampleur des réserves de change accumulées, il n’est pas à l’abri de turbulences dans le contexte de resserrement monétaire plus rapide que prévu aux Etats-Unis et d’incertitude géopolitique provoquée par la guerre en Ukraine.

 

Brice Pedroletti (Bangkok, correspondant en Asie du Sud-Est)

 

Bref, il serait sans doute temps pour les ménagères de plus de 50 ans de se tourner vers les huiles non-raffinées : olive et colza en priorité, un poil plus cher mais avec du goût.

Partager cet article
Repost0
29 avril 2022 5 29 /04 /avril /2022 06:00

Critique : La Vie de château, de Jean-Paul Rappeneau - Critikat

Les indépendants du 1er siècle - Biographie de Louis DELLUC

Prix Louis-Delluc

 

Présentation de l'événement

 

Le prix récompense tous les ans, le deuxième jeudi de décembre, le meilleur film français sorti pendant l'année. Son jury est composé d'une vingtaine de critiques et personnalités du cinéma, sous la présidence de Gilles Jacob et les délibérations ont lieu au restaurant parisien le Fouquet's sur les Champs-Élysées. Par analogie, il est souvent appelé le prix Goncourt du cinéma.

 

Il est arrivé quelques fois que le prix récompense un film qui n'était pas encore sorti : ce fut le cas en 1958 pour Moi, un noir sorti en mars 1960, en 1979 pour Le Roi et l'oiseau, sorti en salles en mars suivant, et en 1982 pour Danton, sorti en janvier suivant.

 

Les films récompensés constituent un ensemble particulièrement cohérent de films alliant exigence artistique, cinéma d'auteur et reconnaissance publique. Ils sont indifféremment des premiers films (Rappenau en 1965 ou Sandrine Veysset en 1996) ou des œuvres d'auteurs confirmés et reconnus (Godard en 1987 ou Chabrol en 2000). Parmi ceux-ci, Alain Resnais l'a reçu trois fois (1966, 1993 et 1997) et Michel Deville deux fois (1967, 1988) ainsi que Claude Sautet (1969 et 1995).

 

Il a été fondé en 1937 par Maurice Bessy et Marcel Idzkowski en hommage à Louis Delluc (1890-1924), premier journaliste français spécialisé dans le cinéma et qui avait fondé les ciné-clubs.

 

Depuis 2000, il s'est vu adjoindre un Prix Louis-Delluc du premier film.

Aujourd’hui c’est « La Vie de château » 1966

La Vie de château - Film (1966) - SensCritique

Pourquoi ce film ?

 

Pour se changer les idées après une grosse machine comme « Un témoin dans la ville » 1959.

 

Je pensais que cette charmante irions-nous jusqu’à dire « bluette » ferait passer le morceau.

 

Il n’en est rien. « C’est du lourd » comme dirait Lucchini, contrairement aux apparences. C’est remarquablement bien fait, tout en fausses légèretés. Mais je vous laisse juger

 

Château de sable (La vie de château de J.P. Rappeneau) - le blog pickachu  d'Olivier Facquet

Quelle est l’histoire ?

 

Durant la Seconde Guerre mondiale, dans un château de Normandie près d'Arromanches, vivent Jérôme, sa mère Charlotte et sa femme Marie. Julien, un résistant français venu d'Angleterre, leur tombe du ciel afin de préparer la route des parachutistes américains en vue du débarquement.

 

La jeune et belle Marie, fille de Dimanche, le métayer du château, s’ennuie dans sa Normandie loin de la capitale qu’elle désire ardemment connaître.

 

Pourtant, il se passe des choses et le débarquement est imminent. Certains cœurs s’embrasent devant ce bovarysme virevoltant qui ne désire qu’une seule chose : se griser dans la féerie du mouvement.

 

Jérôme, mou et empâté, image d’un châtelain respectueux d’une faune végétale environnante endormie, ne s’investit que modérément dans ce second conflit mondial. Ceci exaspère Marie qui ne rêve que de héros et son père chef du réseau local de la résistance.

 

Julien répond admirablement à ce critère. La tentation est grande de s’abandonner à l’aventure. Marie est également courtisée par un officier allemand, locataire temporaire du château avec ses hommes.

 

Jérôme, enfin conscient du danger, va réagir. (Wikipédia)

 

 

Réalisation

 

Jean-Paul Rappeneau

 

D’ordinaire, dans cette rubrique on s’attend à voir une énumération de films parfois lassante, si si, reconnaissons-le, parfois lassante. Avec ce réalisateur et scénariste, rien de tel. En 49 ans de carrière, il a réalisé seulement huit longs métrages ! Il est connu pour consacrer beaucoup de temps à l'écriture de chacun de ses scénarios. Cela vaut la peine quand on voit le résultat. Des films à la carrière éclatante. « Les Mariés de l'an II » en 1971 avec Jean-Paul Belmondo, Marlène Jobert et Laura Antonelli, « Le Sauvage » en 1975 avec Yves Montand et Catherine Deneuve, « Tout feu, tout flamme » en 1982 avec Yves Montand et Isabelle Adjani. Ils dépassent chacun les 2 millions d'entrées en France. En 1990, Jean-Paul Rappeneau réalise un Monument : l'adaptation de « Cyrano de Bergerac » d'Edmond Rostand, avec Gérard Depardieu en vedette, film - coécrit avec Jean-Claude Carrière - un énorme succès critique et populaire qui fit plus de 4 millions d'entrées. Est-il besoin d’en dire plus.

 

 

Qui fait quoi ?

 

 

Philippe Noiret :              Jérôme, le châtelain

 

Quelques traits glanés çà et là pour esquisser le portrait que son ami Jean Rochefort a dit de lui : « Un grand seigneur nous a quittés. » On se souviendra des « Grands Ducs » 1996 de Lecompte avec Jean Rochefort et Jean Pierre Mariel. Une amitié rare et sans faille réunissait ces trois lascars si différents à la ville. Seuls eux même pouvaient connaître cette alchimie qui fit que lors des obsèques de Noiret, ses amis Jean-Pierre Marielle et Jean Rochefort, très affectés, préfèrent ne pas assister à la cérémonie.

 

Pour le reste, chacun de nous garde au fond de lui une préférence pour un film gai comme « Les Ripoux », 1984 de Claude Zidi ou grave, quelques fois les deux ensemble « Que la fête commence » 1975 de Bertrand Tavernier , ou encore tendre et mélancolique :  « Le vieux fusils »  1976 de Robert Enrico - César du meilleur acteur pour ce rôle qui va imposer son physique et son jeu au grand public et fera de lui du fait de cette image le premier homme à faire la couverture du magazine féminin « Elle » en 1978.

 

 

Catherine Deneuve :              Marie, sa femme

 

« La Vie de Château » est le seizième film de Catherine Deneuve dans une carrière qui débuta dans les années soixante et qui continue encore aujourd’hui. Son aura est quasi universelle. On la voit partout. En plus du cinéma elle milite pour d’éminente cause humaniste, mais fait aussi de la pub. N’en jeter plus. Voilà une vie bien occupée pour une personne qui, au départ, contrairement à sa sœur Françoise Dorléac, ne voulait pas être actrice.

 

Il y en a pour tout le monde ce qui peut expliquer son audience car je ne pense pas que le milieu du cinéma soit un tel désert qui expliquerait ce phénomène. Je dois dire que toute cette bourgeoisie mise en avant par les thèmes de ses films qui reflètent bien la période de son ascension m’indiffère.

 

Il est loin le temps de cet adorable rôle qu’elle tient dans ce film. Laissons la parole à France Roche, critique de cinéma : « « La révélation du film, c'est une petite personne exquise qui s'appelle Catherine Deneuve. Discrète, sans être empaillée, proprette sans être banale, ingénue sans être niaise, et jolie, si jolie, sans en avoir l'air de le savoir. » Certes, c’était à propos d’un autre film mais c’est exactement ce que j’ai ressenti à la voir jouer Marie l’épouse de Jérôme.

 

Là encore, inutile d’en dire plus. Depuis elle sait qu’elle est Catherine Deneuve, jusque dans sa manière de jouer. Mais aujourd’hui c’est d’un monument qu’il s’agit et comme tel, cela se respecte. Mais aussi, on reste libre de ne pas le visiter.

 

Pierre Brasseur :             Dimanche, le père de Marie

 

Comme toujours, ce rôle lui va comme un gant. Il est l’opposé du paisible Jérôme mari de sa fille. On comprend le dynamisme et l’envie de vivre de la jeune femme avec un tel père qui, en vertu de son statut de beau-père, parle haut à son gendre (ce dont il ne devait pas trop se priver avant que de donner sa fille au châtelain. Et, en paysan madré, s’il savait ne pas pousser trop loin l’impertinence il ne devait pas moins en penser.)

 

Pour le reste, on se réfèrera aux fiches antérieures comme « Les bonnes causes » 1963 mais aussi « Le Roi de cœur »1966 et « La métamorphose des cloportes » 1965

 

Mary Marquet :                 Charlotte, la mère de Jérôme

 

Une vie ponctuée de grands et petits rôles, tant au cinéma qu’au théâtre qui souvent s’accompagnaient d’histoires de cœur et/ou d’amour. Sarah Bernhardt, amie de sa famille lui donna le rôle du Duc de Reichstadt dans « L’Aiglon » la pièce d’Edmond Rostand dont, dès lors, elle partagea la vie jusqu’au décès de l’auteur. Elle entre en 1923 à la Comédie-Française, et en devient sociétaire en 19282. Elle y interprète pendant 17 ans, tous les grands rôles du répertoire (Marion Delorme, Phèdre, Andromaque, Bérénice, Roxane, Lucrèce Borgia, ...). Mais elle joue également dans des pièces plus contemporaines de d'Annunzio, Geraldy.

 

Sa carrière cinématographique est également bien remplie. Parmi ses films les plus réussis, on peut retenir son rôle de Madame de Maintenon dans « Si Versailles m'était conté » 1954, de Sacha Guitry et celui de Marie-Angélique Guillain dans « Landru »1962, de Claude Chabrol. Elle campe un truculente mère supérieure dans « La Grande Vadrouille » 1966 de Gérard Oury. Dans « Le malin plaisir » 1975 de Bernard Toublanc-Michel en compagnie de Claude Jade et Anny Duperey et Jacques Weber et encore dans Le « Casanova » 1975 de Fellini.

 

N’oublions pas ses participations à la télévision où tourne également pour l'ORTF, des adaptations de pièces de boulevard, quelques Maigret, dans Les Cinq Dernières Minutes, Les Saintes chéries ou encore dans l'adaptation télévisée du roman de Stendhal, Lucien Leuwen. Cela, pour souligner l’étendu des talents de cette actrice qui semble avoir fait sienne la formule de Jouvet : « Quand le rideau s’ouvre, vous entrez dans la vie, sachez y rester quand il se ferme »

 

Pour la petite histoire elle rencontre, en 1927, le président du Conseil de l'époque, André Tardieu, dont elle devient la maitresse quasiment officielle. Elle lui suggéra, entre autres, de peindre en blanc une partie des troncs des arbres en bordure des routes, pour les rendre visibles la nuit, surtout dans les virages. Et pratique avec ça la dame !

 

Extrait du film La Vie de château - La Vie de château - EXTRAIT "J'appelle  mon mari" - AlloCiné

 

Henri Garcin :           Julien Pontaubert, le résistant

 

Henri Garcin, est un acteur, metteur en scène et auteur de théâtre français d'origine néerlandaise. Âgé au moment où j’écris ces lignes, de 91 ans, sa carrière a démarrée en 1964. Il n’a depuis, cessé de jouer, au cinéma, au théâtre, à la télévision.

 

Aussi à l’aise dans les grands textes que dans la comédie (333 épisodes de la série télévisuelle de « Maggy » il rencontra le succès en servant des auteurs comme, G.B. Shaw, Pirandello, Strindberg, Albee, Oscar Wilde, Obaldia, Guitry, Poiret... Mais aussi Saunders, dans sa pièce « La prochaine fois je vous le chanterai » (1966) au Théâtre Antoine, avec Delphine Seyrig, Claude Piéplu, Jean-Pierre Marielle et Jean Rochefort, et Jean-Claude Carrière dans « L'Aide-mémoire » (1968) créé en duo avec Delphine Seyrig au Théâtre de l'Atelier. Que voilà un bel entourage qui sanctionne une vraie reconnaissance de ses pairs.

 

Il n’est pas en reste avec le Septième Art. Au cinéma, i est dirigé par Marguerite Duras, Michel Mitrani, Romain Gary, Michel Deville, Henri-Georges Clouzot, André Cayatte, Agnès Varda, Yves Boisset, Patrice Leconte,  et François Truffaut avec « La Femme d'à côté » 1981

 

Carlos Thompson :                  le major Klopstock

 

C’est le dernier film de cet acteur dont la carrière se déroula des deux côtés de l’Atlantique et beaucoup en Allemagne en ce qui concerne l’Europe

 

Christian Barbier :         le colonel

 

Acteur prolifique tant au cinéma qu’à la télévision. Quelques grands rôles « Week-end à Zuydcoote » 1956 de Henri Verneuil, « L'Armée des ombres » 1969 de Jean-Pierre Melville.

 

Il acquiert une certaine notoriété grâce au personnage de Joseph Durtol, héros de « L'Homme du Picardie » feuilleton mythique de la télévision française.

 

Test La vie de château DVD

Donald O'Brien :              l'officier parachutiste américain

 

D’origine irlandaise il sut retenir l’attention de grand réalisateur ce qui lui permis de jouer dans : 1964 : « Le Train »de John Frankenheimer et en 1965 « Week-end à Zuydcoote » de Henri Verneuil . En 1965 « Trois chambres à Manhattan » de Marcel Carné et en1966 : « La Ligne de démarcation » de Claude Chabrol mais aussi en 1967 : « La Nuit des généraux » d’Anatole Litvak et en 1986 : Le Nom de la rose de Jean-Jacques Annaud. Pas mal non ?

 

Jean-Pierre Moulin :              le lieutenant

 

Acteur de théâtre plus que de cinéma il s’illustra surtout dans le doublage – Voix d'Anthony Hopkins et de Jack Nicholson

 

Paul Le Person :               Roger, un ouvrier agricole

 

Beaucoup de seconds rôles pendant cinquante ans de carrière pour de grands réalisateurs avec qui ce breton entretenait de réels liens d’amitiés. Ainsi, Lelouch, Chabrol, Jean-Jacques Annaud, et surtout Yves Robert.

 

 

Bons Moments

 

Quand Marie Marquet, du haut du balcon central de la façade de son château houspille les Allemands qui veulent réquisitionner la demeure.

 

Quand Catherine Deneuve manque s’évanouir alors qu’avec moult sourires on lui susurre à l’oreille des propositions d’enlèvement tradition des amours contrariés. Elle se voit déjà à Paris quand l’amoureux lui propose un chaumière et deux cœur à la campagne.

 

 

Sans oublier les scénaristes

 

Jean-Paul Rappeneau, Daniel Boulanger *, Alain Cavalier ** et Claude Sautet ***

 

*    Écrivain, poète, scénariste et/ou dialoguiste – notamment pour la Nouvelle Vague, auteur de théâtre et acteur français.

 

** Cinéaste cheminant hors des sentiers battus  Réalisateur entre autre de

« La Chamade » 1968 d’après Françoise Sagan et, à ses débuts, assistant réalisateur en 1958 pour « Ascenseur pour l'échafaud » et « Les Amants de Louis Malle » en 1958

 

*** Qu’on ne présente plus. Tout cela pour montrer le foisonnement des activités des uns et des autres et qui collaboraient selon les affinités du moment et l’intérêt du projet.

 

Et si pour une fois on parlait musique

 

Musique de…. encore et plus que jamais…Big Mike comme l’appelait les Américains.

 

 

Pax

 

Prochainement « Train de nuit pour Munich »

Partager cet article
Repost0
28 avril 2022 4 28 /04 /avril /2022 06:00

Image

La guerre, la menace du feu nucléaire, je ne sais si Wladimir a lu 2034 d’Elliot Ackerman et Amiral James Stavridis, traduction de Janique Jouin-de Laurens, Editions Gallmeister, 384 pages, 23,80 Euros, j’en doute mais vous vous devriez le faire car ce livre est une mine, si je puis m’exprimer ainsi.

 

2034

 

"2034" : la troisième guerre mondiale selon le romancier Elliot Ackerman et l'ancien amiral James Stavridis

 le 1 février 2022

Par Karen Lajon

 

LA VIE EN NOIR - C'est un peu le livre que l'on attendait tous. Celui qui nous dira ce qui nous attend demain. La Chine entend bien annexer Taïwan.

 

Guerre ou pas guerre et qui l'emportera ? Le romancier Elliot Ackerman et l'ancien amiral James Stavridis ont réussi ce tour de force, celui de nous éclairer, de nous faire peur et peut-être de nous convaincre. 2034 ou notre avenir en coupe réglée.

 

Génial !

 

Le roman des deux ex-soldats est aussi efficace qu'un drone survolant une zone hostile pour ensuite frapper et disparaître aussi sec. Il est dévastateur dans ce qu'il imagine. 2034 met en scène la 3ème guerre mondiale entre deux puissances, la Chine et les Etats-Unis, avec une utilisation limitée de l'arme nucléaire. Grâce à l'intervention d'un autre acteur clé des années à venir selon les auteurs, à savoir l'Inde, il n'y aura pas de désintégration de la planète terre. Ce qui est en soi une double réussite parce que tordre le bras aux Chinois n'est pas franchement donné à tout le monde.

 

Surtout lorsque ces derniers assistent à la destruction de l'une de leur plus grandes agglomérations, Shanghai, et la mort de trente millions de ses habitants. De quoi énerver le dragon qui ne dort jamais que d'un œil.

 

Un monde où l'Amérique n'est plus dominatrice

 

Alors pour faire passer ce déluge d'armes dévastatrices, le tandem a imaginé un monde où l'Amérique n'a plus rien à voir avec la position de suprématie qu'elle occupe aujourd'hui. Les auteurs ont changé les règles du jeu géopolitique, découpé les zones géographiques et actionné le bouton Urgence avec une technique romanesque méga efficace. L'ouvrage est savamment dosé.

 

On ne croule pas sous les acronymes mystérieux et barbares, au contraire, Ackerman et Stavridis s'évertuent avec un certain talent à nous faire entrer dans ce troisième conflit mondial par le prisme de personnages à la fois normaux et hors normes dans leurs prises de décision quotidiennes. Il y a bien sûr le héros solitaire typiquement américain qui affronte sa hiérarchie mais aussi celui qui louvoie dans l'opacité des régimes forts où l'individu est au service du groupe, du parti au pouvoir sans jamais avoir à dire quelque chose, sans jamais vraiment comprendre ce qui se passe mais prêt à mourir en tout état de cause.

 

 

L'incident diplomatique revient à une femme, Sarah Hunt, commodore du vaisseau amiral américain du John Paul Jones qui navigue dans la Mer de Chine méridionale avec ses deux destroyers, le Carl Levin et le Chung-Hoon. La "Reine Lionne" est au sommet de sa carrière et fume le cigare. Des Cubains que son père achetait aux Marines de Guantanamo. Un chalutier en péril sans pavillon et sans envoyer de signal de détresse va changer les plans de la dame et de son équipage. Elle veut aller voir. Mieux ou pire, elle monte à bord, la prise du Wén Rui se déroule sans incident et coup de feu et le capitaine du rafiot se rend à Sarah en lui remettant également une clé qui ouvre une porte cadenassée et dans laquelle la commodore découvre une rangée de disques miniatures clignotant et des écrans plasma. C'est le début ou la fin, selon le point de vue d'où l'on se place.

 

Parce que aller porter secours à ce bateau qui ne semble pas en réclamer, dans des zones que la Chine revendique comme les siennes, relève du très risky business. D'ailleurs, Hunt et son équipage se prennent quelques torpilles, et ce qui vient de se passer va donner le feu vert aux Chinois afin de lancer une attaque sur Taïwan et tenter ainsi de gagner la Bataille de cette 3ème Guerre Mondiale.

 

La suite ICI 

– À l'époque impériale, nos tsars parlaient français à la cour, dit Kolchak. À l'époque communiste, notre économie était une coquille vide. Aujourd'hui, sous la Fédération, nos dirigeants sont considérés comme des criminels par le reste du monde. A New York ou à Londres, ils ne nous respectent pas, pas même le président Poutine. Pour eux, il n'est pas le grand-père de notre Fédération; non, pour eux, ce n'est qu'un Russe pauvre de plus, au mieux un gang- ster, même s'il a repris nos anciens territoires de Crimée, de Géorgie et de la grande Ukraine; même s'il a miné le système américain, si bien que maintenant, leur présidente n'a même pas de parti mais doit se présenter sous l'étiquette fragile "d'indépendante". Nous sommes un peuple rusé. Notre dirigeant est l'un d'entre nous et il est tout autant rusé. Vous demandez ce que fera la Russie si les Etats-Unis passent à l'acte? N'est-ce pas évident? Que fait le renard dans le poulailler?

 

Pages 171-172, Gallmeister.

Une opération américaine en mer de Chine, le 13 janvier. (EyePress via AFP)

Jeudi polar: «2034», un avant-goût de la Troisième Guerre mondiale ICI 

Un soldat chinois à Taïwan. Le roman « 2034 », d’Elliot Ackerman et James Stavridis, plonge les lecteurs dans un conflit entre la Chine et les États-Unis.

CENG SHOU YI / NurPhoto via AFP

“2034” et “Les Loups” : deux polars géopolitiques qui percutent l’actu ICI

2034: A Novel of the Next World War : Ackerman, Elliot, Stavridis, Admiral  James: Amazon.fr: Livres

Partager cet article
Repost0
27 avril 2022 3 27 /04 /avril /2022 06:00

Jacques Chirac et Jacques Blanc à Perpignan, le 6 mai 1988

Hier je me suis abstenu car les Paganini des %, les insoumis, me saoulaient, vu l’abstention, avec le faible pourcentage des 2 du second tour si on le ramenait aux inscrits.

 

Ben oui, mais s’abstenir c’est faire le choix de laisser ceux qui s’expriment décider à votre place. Moi, ça m’en touche une sans faire bouger l’autre.

 

Bref, que le jeune Macron, après son élection où le barrage à « la Le Pen » a joué en sa faveur,  s’il ne veut pas se retrouver face à une chambre introuvable, du genre que celle dont Rocard a hérité lors de l’épisode de Tonton 2, soit amené à réfléchir sur sa façon de gouverner et infléchir ses propositions, c’est ce que nous allons voir au cours de la prochaine séquence.

 

L’honnêteté intellectuelle minimale exige que, lorsqu’on a recours à une démonstration pour démontrer que son adversaire n’a rassemblé qu’un faible % des inscrits au premier tour, on se l’applique à soi-même.

 

Au premier tour, quelles qu’en soient les raisons, JL Mélenchon n’a fait que ... % des inscrits, faites vous-même le calcul, et il n’est arrivé qu’en 3ième position.

Image

https://images.midilibre.fr/api/v1/images/view/5fc865e2d286c24cae7f7ae6/hd/image.jpg?v=1

Mon titre est tiré d’un slogan « voter Blanc c’est voter nul ! » qu’avait lancé les socialos de Georges Frèche , le Senator-major de Montpellier, en Languedoc-Roussillon pour se moquer de l’inénarrable Jacques Blanc président de la région. Le dit Jacques Blanc, au temps où je faisais le service après-vente de la politique viticole européenne de mon Ministre, Michel Rocard, fut mon interlocuteur régional, il fallait se le fader...

Partager cet article
Repost0
26 avril 2022 2 26 /04 /avril /2022 06:00

Ces expressions qui ont une origine biblique : « S'en laver les mains »

POURQUOI ?

 

Jeudi l'histoire - Les démons lui prirent son âme et l'emportèrent aux  enfers où il brûle éternellement. La malédiction de Ponce Pilate

Partager cet article
Repost0
25 avril 2022 1 25 /04 /avril /2022 06:00

https://www.rollingstone.fr/wp-content/uploads/2021/06/Arno-e1622890315569.png

En ce moment j’ai le sentiment de n’écrire que pour Pierre et Pax, ça me motive en ces temps de votation après une campagne Tefal, où rien n’accroche, mais où les réseaux débordent d’excréments, oui moi je m’accroche, m’agrippe à mon petit espace de liberté, un peu de douceur dans ce monde de brutes.

 

Et puis, samedi soir la Libre Belgique l’a annoncé : ce foutu « chanteur de charme raté », à cause de sa coiffure, évidemment ébouriffée, qui s’étonnait longuement s’étonner de celles de certains de nos puissants dirigeants, qui lui semblaient comme « des culs de lapin rose ». Celle de Mireille Mathieu, son idole, en revanche, était absolument formidable, a tiré sa révérence, putain de putain, dans mon abécédaire le A d’ARNO s’est placé devant le B de Baschung

 

Et de glousser comme un gamin de son timbre rocailleux, qui ressemblait paraît-il à celui de sa grand-mère, dont le père était anglais, et elle chanteuse d’entracte de cinéma, pareillement bizarre, tout comme lui, que sa voix. « Elle me disait : les hommes croient qu’ils savent tout, mais ce sont les femmes qui comprennent tout. Elle a raison. »

 

Il a pourtant tenu bon un sacré bout de temps, le crabe au pancréas est radical ICI, montant sur scène jusqu’aux derniers instants, la tête pleine de projet dont un duo avec Mireille Mathieu avec La Paloma.

 

« C’est ma maîtresse la musique », et il n’avait pas grand-chose de plus à en dire.

 

« J’aime quand le soleil tombe dans la mer »,

 

Ciao Arno, c’est pas d’la poésie, les hommes font comme les oiseaux, Tjip Tjip c’est fini.

 

LIRE le bel hommage de Julie Henoch publié dimanche 24 avril 2022 dans le Temps ICI 

Ce dimanche j’ai voté tôt, j’ai voté sans problème pour Macron parce que le système de votation me contraint au 2d tour de faire un choix, j’avoue que pour aujourd’hui c’est facile, je ne vais pas voter pour la Le Pen, voter blanc c’est voter nul, c’est refuser de choisir. Depuis que je vote aux présidentielles, et cette fois-ci ce sera peut-être pour la dernière fois, 5 ans ça ajoute beaucoup à mon bail, je n’ai jamais pu voter pour un candidat qui collait avec mes idées.

 

Ce n’est ni bonnet blanc-blanc bonnet, ni choisir entre la peste et le choléra, c’est voter pour un sortant démocrate, penchant plutôt à droite, une droite à la Juppé matinée de centrisme à la Bayrou, Macron a forcé les traits de monarque institutionnel, son absence de culture politique, ses disruptions de potache inspecteur des finances, ont masqué sa capacité à comprendre les ressorts profonds de ce pays certes de plus en plus ingouvernable.

 

Provocation : plus Macron flanquera une raclée à la Le Pen plus celle-ci sera placée devant son incapacité à prendre les rennes, entre-nous Macron était pour elle le candidat idéal, le hautain exécré. Du côté des insoumis, qui n’ont fait qu’un peu plus de 20% en raclant les fonds de tiroir, la faute à leur incapacité dixit Ruffin à drainer les voix de la France périphérique, quand on se veut une Union Populaire c’est un échec puisque ces voix sont allés à la Le Pen.

 

Je suis peut-être naïf ou un fieffé optimiste mais je me dis que le Macron élu avec un gros paquet de voix qui ne l’aiment pas saura mieux qu’au cours de son premier mandat : écouter et infléchir sa politique. Il a bien su le faire avec la quoi qu’il en coûte qui n’avait rien d’ultra-libéral que je sache.

 

Reste pour pousser à la roue à tordre le cou à la logique de l'amplification de la victoire aux élections législatives et là le petit père Mélenchon tient une belle part de la solution...

Infographie : Comment les députés sont-ils élus ? | Vie publique.fr

Le scrutin d’arrondissement ICI 

 

Son cousin germain

 

Les députés sont élus au suffrage universel direct au scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Est élu au premier tour le candidat ayant obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés, s’ils représentent au moins 25% des électeurs inscrits sur les listes électorales.

 

Si personne ne remplit ces conditions, il y a ballottage et un second tour est organisé le dimanche suivant. Ne peuvent se maintenir au second tour que ceux ayant obtenu un nombre de suffrages au moins égal à 12,5% des inscrits.

 

Est proclamé vainqueur le candidat arrivant en tête. Si le nombre de voix est identique, le candidat le plus âgé l’emporte.

Amazon.fr - Mea culpa - Céline, Louis-Ferdinand, Raboni, Giovanni, Sanna,  Antonietta - Livres

Pendant l'élection présidentielle, comment la culpabilité s'est invitée dans le vote des Français ICI  

 

 

Emmanuel Macron ou Marine Le Pen? Avec eux, une autre invitée s'est fait une place: la culpabilité, entre les votes pour faire barrage, ceux qui se font sans conviction, ou ceux pour lesquels on se fait critiquer...

Par

Marine Le Breton

Partager cet article
Repost0
24 avril 2022 7 24 /04 /avril /2022 06:00

Turquie : 23 suspects de Daech placés en garde à vue

 

Henri Jeanson

 

« Je me suis réveillé.

 

On sonnait à la porte.

 

J’ai jeté un œil au réveil électronique à côté de moi... « 5 :42 », les chiffres clignotaient.

 

« La police » me suis-je dit.

 

Comme tous les opposants de ce pays, chaque soir je m’endormais imaginant qu’à l’aube, on frapperait à ma porte.

 

Je savais qu’ils viendraient.

 

Ils sont venus.

 

J’avais même préparé des habits spécialement pour mon arrestation et les jours qui viendraient.

 

Un pantalon noir, en lin, serré à la taille par un lacet intérieur, de façon à pouvoir me passer de ceinture ; des socquettes noires s’arrêtant à la cheville ; des chaussures de sport souples et confortables ; un tee-shirt en coton léger et une chemise de couleur foncée.

 

J’ai enfilé ma « tenue d’arrestation » et je suis allé ouvrir la porte.

 

J’ai d’abord regardé par le judas.

 

Des policiers attendaient sur le palier, revêtus de gilets sur lesquels on lisait, écrit en grosses lettres au niveau de la poitrine : « TEM » - les membres de la brigade antiterroriste en tenue d’intervention. Ils étaient six.

 

J’ai ouvert la porte.

 

« Mandat de perquisition et d’arrestation ont-ils dit en entrant.

 

Ils ont laissé la porte ouverte derrière eux. »

 

[...]

 

Ils se sont séparés pour fouiller l’appartement.

 

Le jour se levait.

 

Affleurant au-dessus des collines, les rayons du soleil se diffusaient en vagues violettes, mauves et lilas dans un ciel qui paraissait une rose blanche.

 

Un paisible matin de septembre s’éveillait, ignorant tout ce qu’il se passait chez moi.

 

Les policiers fouillaient toujours : j’ai fait du thé.

 

« Vous voulez du thé ?» leur ai-je demandé.

 

Ils n’en voulaient pas.

 

Imitant la voix de mon père, j’ai ajouté : « C’est pas un pot-de-vin, vous pouvez en boire »

 

 

 

Quarante-cinq ans plus tôt, un matin encore, ils avaient fait irruption chez nous, pour mon père cette fois.

 

Il leur avait demandé s’ils voulaient du café, et quand ils eurent refusé, il leur avait répondu en riant : « C’est pas un pot-de-vin, vous pouvez en boire »

 

Ce que je vis n’a rien d’un « déjà-vu ».

 

C’est la répétition d’une même réalité.

 

Comme ce pays ne se déplace que très lentement dans le cours de sa propre histoire, le temps n’y fait jamais marche arrière :il se retourne pour s’appesantir sur lui-même. »

 

Je ne reverrai plus le monde

 

Ahmet Atlan « Je ne reverrai jamais plus le monde » Textes de prison 2018 Dunyayi bir daha Görmeyecegim), d’Ahmet Altan, traduit du turc par Julien Lapeyre de Cabanes, Actes Sud, 220 p., 18,50 €.

 

Vous allez me dire, c’est en Turquie, ça n’arrivera jamais chez nous, et pourtant, dans les heures noires de l’Occupation, c’est lointain m’objecterai vous mais plus récemment au temps de la guerre d’Algérie, il en fut ainsi sous un régime qui présentait tous les atours de la respectabilité.

 

« Plus jamais ça ! »

 

Un clin d’œil aux insoumis, surtout ceux qui éructent sur les réseaux sociaux : « L'ex-président brésilien Lula apporte son soutien à Emmanuel Macron. Dans une série de tweets publiés sur son compte Twitter dans la soirée du jeudi 21 avril, l'ex-président brésilien a apporté son soutien à Emmanuel Macron. Affirmant que l’impact des élections en France allait « au-delà de ses frontières», Lula a appelé à «vaincre lextrême droite» lors du second tour dimanche prochain.

 

Pauvre Mélenchon, que de déception à son âge...

Ahmet Altan (auteur de Madame Hayat) - Babelio

Le journaliste et écrivain turc, sous les barreaux depuis septembre 2016, sait nous faire éprouver physiquement la détention sans raison ni justice qu’il subit tous les jours.

 

Publié le 05 septembre 2019

 

AHMET ALTAN, LE PASSE MURAILLE

 

Il existe des phrases que l’on comprend aussitôt, toujours, partout, des écrans de néant où se projette une peur universelle. Par exemple : « Je ne pourrai plus embrasser la femme que j’aime ni étreindre mes enfants », ou bien : « Je ne reverrai plus le monde ». Cette angoissante prédiction a été choisie pour titre du recueil de textes écrits en prison par le journaliste et écrivain turc Ahmet ­Altan, accusé de complicité dans le putsch manqué de juillet 2016 et condamné à la perpétuité le 16 février 2018.

 

 

Mais ce qui nous fait éprouver physiquement la détention sans raison ni justice qu’il subit tous les jours depuis trois ans, ce sont des choses d’apparence plus anodine, des gestes dont nous ne savions même pas qu’ils étaient des privi­lèges. Ainsi, lorsque Ahmet ­Altan écrit : « Je n’ouvrirai plus jamais une porte moi-même », nous restons incrédules, avant que cette phrase toute simple ne nous fasse empoigner la sensation charnelle de notre propre liberté. De même quand il ­constate qu’il n’y a aucun miroir en prison, ce qui lui signifie son effacement d’entre les hommes, il s’adresse à nous, lecteurs, frères humains : « Ce visage que mille fois par jour vous voyez reflété dans le miroir, les vitrines des magasins, les sols brillants, l’écran de votre téléphone (…), vous en avez tellement l’habitude que vous finissez par oublier que c’est un miracle de voir votre visage. »

 

Si le corps est soumis à de telles épreuves, à peine moins destructrices que la faim, la brutalité, la soif, les forces de résistance viennent de l’esprit. L’« esprit » : ce mot revient sans cesse sous la plume du prisonnier, qui se rappelle Epictète : « Même quand notre corps devient esclave, notre esprit demeure libre. » Alors qu’il est menacé de sombrer « dans une sorte de bouillie humaine sans identité » où il n’est plus qu’un matricule, c’est son esprit qui permet à l’homme sans miroir de « garder la face » et à l’emmuré d’ouvrir des portes pour se mettre hors d’atteinte. L’une d’elles est celle de ­l’ironie. Ahmet Altan la pousse à deux battants dès le premier matin en proposant une tasse de thé aux policiers venus l’arrêter : « C’est pas un pot-de-vin, vous pouvez en boire » ou, un peu plus tard, en refusant une cigarette : « Merci, je ne fume que quand je suis tendu » – il sourit, et c’est aussi pour nous comme une ­délivrance.

 

Pour ne pas être broyé par le « monstre de la réalité », le journaliste et écrivain turc en prison dispose de deux alliées : l’imagination et la littérature

 

Au fil du temps et des textes, cependant, quoique l’humour reste par éclairs une échappatoire, la dérision ne pèse guère face au « monstre de la réalité ». Pour ne pas en être broyé, l’écrivain dispose de deux alliées : l’imagination et la littérature, qu’il avait déjà célébrées dans une lettre clandestine publiée par Le Monde au moment de son procès, en septembre 2017. La première lui permet d’inventer des vies en brodant sur les ­récits du bonheur passé que lui font ses codétenus ou de savourer avec eux leur plat préféré – un Adana kebab, une pizza… – en jetant leur nom en l’air, car les mots deviennent nourriture. La puissance du souvenir lui fait revoir et res­pirer les mimosas tant aimés ou sentir la neige sous ses pas dans sa cellule à la ­chaleur étouffante. Les rêves de la nuit l’emmènent vers les rives du Danube, ­entrouvrent les portes dérobées de l’inconscient, des fantasmes accueillent son désir : « Pas un matin je ne me suis éveillé en prison », assure-t-il.

 

Cette merveilleuse capacité d’oubli est cependant minée par l’insistance du réel. La lâcheté et la bêtise font assaut dès les premiers interrogatoires où lui sont notifiés des chefs d’inculpation incohérents et contradictoires. Le mal – « la vilenie », « la méchanceté pure » – apparaît à l’occasion d’un pseudo-examen médical sous les traits d’une jeune femme pieuse qui traite l’intellectuel athée comme « une sorte de rien ». La perception du temps – bloc, reptile – se modifie jusqu’à l’effroi et le manque des êtres chers est indescriptible. Difficile, alors, de ne pas devenir fou, même si l’envie de lutter persiste, car « il est une chose à laquelle on ne peut pas se préparer : l’absence totale d’espoir ».

 

Quant à la littérature, ce sont d’abord les souvenirs de lectures dont l’écrivain tire secours. Elles transforment les bureaucrates qui le harcèlent en « petits fonctionnaires de Gogol » ; telle réminiscence de Borgès, Brodsky ou Canetti soulève le couvercle de son « “cercueil”, TIRE LE VERROU DE SA “cage” ». Puis arrive ce bonheur souvent décrit dans les témoignages carcéraux : la possibilité de lire. « Je n’étais pas fini, je n’étais pas abandonné, je n’étais pas perdu./ J’avais un ­livre. » L’ouvrage de Tolstoï qu’on lui donne a beau ne pas être son meilleur, il accomplit les bienfaits d’une « fée ».

 

Enfin, et surtout, la porte capitale ouvre cette « pièce invisible où personne ne peut entrer que moi », la chambre d’écriture où il reconquiert sa liberté intérieure en ­défiant ses bourreaux : « Je sais écrire dans le noir aussi. » Le 5 juillet, la Cour ­suprême de Turquie a cassé la condamnation à vie d’Ahmet Altan, mais il reste incarcéré. Si son livre de combat témoigne à chaque page du pouvoir passe-muraille de la littérature, il nous tend aussi un miroir où nous pouvons apercevoir le danger qui guette toute société dès lors qu’elle laisse mourir la démocratie.

 

L’opposant turc Mehmet Altan à Istanbul, le 10 octobre 2019.
© Furkan Temir pour

Les Altan, prisonniers politiques turcs de père en fils ICI 

 

Par Nicolas Bourcier (Istanbul (Turquie) Envoyé spécial)

Publié le 09 octobre 2019

RÉCIT Les frères Altan, fils du premier député communiste du pays, ont été accusés par le régime du président Recep Tayyip Erdogan d’avoir participé au putsch de 2016. L’aîné, Ahmet, toujours en détention, est englué dans un parcours judiciaire kafkaïen.

 

Partager cet article
Repost0
23 avril 2022 6 23 /04 /avril /2022 18:45

Le 12 juin 2011 j’écrivais :

 

Je suis 100% addict d’Arno et je n’en éprouve ni culpabilité, ni remord et bien sûr je ne me soigne pas. Bien au contraire j’estime qu’Arno est le seul antidote à mon allergie pour les pisses-menus qui viennent, de temps à autre, se soulager sur mes chroniques. Pour sûr qu’ils se déboutonnent avec élégance mais je sens chez eux le rance du convenu. Je leur préfère les chiens qui lèvent la patte face aux belles louloutes qu’ils veulent séduire car eux au moins ils ne cachent pas sous le gourmé leur drague éhontée... Oui, oui, moi aussi je me soulage, ça me fait du bien. Et encore je suis discret car si je vous racontais ce que me disent mes copines sur le compte de cette engeance vous seriez édifiés. Mais, comme il me reste encore un soupçon de charité chrétienne je suis le muet du sérail.

 

 

Depuis j’ai pondu une chiée de chronique sur ce rocker déglingue. ICI 

 

 

"Putain putain"... Le chanteur belge Arno est mort à l’âge de 72 ans

Disparition

Par Anthony Cortes

Publié le 23/04/2022 à 17:30

 

À 72 ans, le chanteur belge Arno s’est éteint après un long combat contre le cancer. Encore en tournée il y a quelques semaines pour « rester en vie », il avait dû annuler sa dernière date prévue à Bruxelles pour raison de santé.

 

Ostende n’a plus de voix. Atteint d’un cancer du pancréas depuis 2019, le chanteur belge Arnold Charles Ernest Hintjens, dit Arno, s’est éteint à l’âge de 72 ans. C'est son manager qui a annoncé la nouvelle dans un communiqué, repris par la presse belge. Une tournée était prévue tout le mois de février en Belgique, « pour continuer à vivre » disait-il. « Vivre », c'était d'ailleurs le titre de son dernier album, sorti en 2021 et enregistré avec le pianiste Sofiane Pamart. Arno a pourtant été contraint d'annuler son ultime concert, prévu le mardi 15 mars à Bruxelles. « Les gens qui savent que j'ai un cancer se demandent pourquoi je suis sur scène, mais il faut savoir que c'est la scène qui me donne le plus d'énergie », se justifiait-il avant le lancement de cette série de concerts. Une énergie qui n’aura pas suffi.

 

SUCCÈS D’INITIÉS

 

Né le 21 mai 1949 à Ostende, au nord-ouest de la Belgique, Arno s’était récemment permis de reprendre les mots de Léo Ferré pour chanter les charmes de sa ville et de ses racines. Toujours avec une mélancolie pleine de lumière et de rebonds potentiels, armé de sa voix brisée reconnaissable entre mille : « Oui ça pleuvait. Comme à Ostende et comme partout, quand sur la ville tombe la pluie et qu'on se demande si c'est utile. Et puis surtout si ça vaut le coup, si ça vaut le coup de vivre sa vie ».

 

Sa vie valait-elle le coup ? Musicalement, en tout cas, elle fut indéniablement riche pour celui que l’on désignait souvent comme une sorte de Jacques Higelin flamand. D’abord membre du groupe TC Matic (ex-TC Band) de 1977 à 1986, référence rock au Benelux, Arno se lance en solo dès la séparation. Il lui faudra cependant attendre le début des années 1990 pour se faire véritablement connaître du public français par sa participation, en collaboration avec le compositeur Philip Glass, à la bande originale du film Merci la vie de Bertrand Blier. Initié au blues par son professeur de néerlandais, Hubert De Cleer, Arno restera toujours fidèle à ses maîtres : Lightnin’Hopkins ou Sonny Boy Williamson II.

 

 

En solo, Arno aura publié treize albums originaux entre 1986 et 2019. Si les ventes restent limitées, l'artiste rencontre un petit succès critique auprès d'initiés du genre. Restent des titres superbes plus dégueulés que chantés – en bon écorché qu’il était – mais toujours vécus intensément. Avec insolence et une touche de naïveté enfantine. « L'amour je trouve ça toujours dans les yeux de ma mère », crache-t-il dans ce titre issu de l’album « À la française » sorti en 1995. « Irma a je ne sais quoi que les autres n'ont pas, mais celle-là est DJ au cinéma d'un autre que moi », désespère-t-il dans Lola etc.… : drame d’amours déçus, ratés, inexplorés.

 

UN GRAND FRÈRE la suite ICI 

 

https://www.lavenir.net/resizer/aVnqsyP_-gvHn1hQo4vLQIPIPOk=/1200x630/filters:quality(70):format(jpg):focal(544.5x512:554.5x502):watermark(cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/AUNLS2PQH5H3RP72VQ7AL72C4I.png,0,30,0,100)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/H43BDS6PBRDVDA5FOTG6VLZNSI.jpg

Partager cet article
Repost0
23 avril 2022 6 23 /04 /avril /2022 06:00

Daumier ou la caricature au service de la liberté - musée de la  franc-maçonnerie, Paris

 

La descente aux enfers de Valérie Pécresse est due à un double siphonnage de son électorat, le traditionnel par Macron au motif du vote utile, le radical tendance Ciotti par Zemmour.

 

Le PS a connu le même phénomène, ce qui restait de sociaux-démocrates a couru se réfugier chez Macron au nom du vote utile, le radicalisé a propulsé Mélenchon à la troisième place avec l’aide de l’aile radicale des Verts tendance Sardine Rousseau.

 

Que va-t-il advenir de ce charivari pour les Législatives où les sortants de ces deux partis sont bien implantés localement ? Mélenchon devrait réfléchir avant de s’autoproclamer Premier Ministre de Macron, impensé de la victoire de celui-ci, alors les Insoumis ne sont guère ancrés dans le territoire.

 

Qui vivra verra.

 

 

Le score d’Eric Zemmour dans le 16e arrondissement témoigne d’une « radicalisation de la bourgeoisie » pour Jean Rivière, maître de conférences en géographie à l’Institut de Géographie et d’Aménagement Régional de l’Université de Nantes (IGARUN). Il pointe par ailleurs le fait que « ce vote correspond à une partie des voix de François Fillon en 2017 » qui malgré les affaires avait obtenu 58,45% des voix dans le 16e arrondissement.

 

Le polémiste d’extrême droite a également réalisé des percées dans les arrondissements environnants : 13,92 % dans le 7e, 15,32 % dans le 8e. Les villes riches des Hauts-de-Seine lui ont aussi offert des votes conséquents. C’est le cas à Neuilly-sur-Seine où il réalise 18,75 % mais aussi dans le fief de Valérie Pécresse, à Versailles (Yvelines), où il se place en deuxième position derrière Macron avec 18,48 %.

 

Mais ce phénomène est plus général : « À Nantes, c’est également le cœur des beaux quartiers qui a voté pour Éric Zemmour et à l’échelle de la France, cela s’observe dans le centre de Lyon, sur le littoral, dans le Var, les Alpes-maritimes ou Deauville ». Jean Rivière note par ailleurs la présence de deux extrême-droite, « la géographie électorale d’Éric Zemmour et Marine Le Pen est complètement différente, il y a un clivage sociologique profond ». 

 

L’électorat d’Éric Zemmour présenterait, en effet, deux blocs.

 

  • Une partie correspond à celle de l’électorat de François Fillon en 2017 : « les catholiques pratiquants réguliers (18 %) et occasionnels (13 %), ainsi que ceux disant venir de milieux aisés ou favorisés (13 %) », écrit Emilien Houard-Vial, politiste, spécialiste de la droite française, dans AOC.

 

  • Mais le candidat d’extrême-droite performe également chez ceux « qui déclarent vivre sur leurs économies ou grâce à des crédits (13 %) et chez ceux qui se disent plutôt pas ou pas du tout satisfaits de leur vie (respectivement 13 % et 21 %) ».

 

 

Éric Zemmour leur promet de rester l’élite de la France.

 

Ce premier groupe d’électeurs correspond au « vote d’une bourgeoisie en colère », nous explique Emilien Houard-Vial. Pour le spécialiste de la droite française, « cette bourgeoisie ne partage pas la vision de l’économie mondialisée de Macron » et connaît paradoxalement une peur du déclassement. Sur ce point, « Éric Zemmour leur promet de rester l’élite de la France, une élite basée sur l’héritage qui aimerait bien que ça reste comme ça ».

 

Le discours d’Éric Zemmour, notamment sur la théorie conspirationniste du « grand remplacement », a donc fait écho à des peurs existentielles voire civilisationnelles forcément teintées de xénophobie. « Cette bourgeoisie qui s’encanaille, ce sont des gens qui vivent dans des quartiers plus homogènes en termes de mixité avec la croyance qu’ils peuvent être remplacés », détaille Emilien Houard-Vial. Un manque de mixité sociale aussi, comme en témoigne le très faible taux de logements sociaux dans les quartiers ou les villes huppés de la capitale notamment.

 

On pourrait également comparer la jeunesse bourgeoise visible dans les rassemblements du candidat d’extrême-droite à celle des années 1960. Le groupe néofasciste Occident, dissous en 1968, avait par exemple attiré dans ses rangs des jeunes bien nés comme Gérard Longuet qui poursuivra une carrière politique chez la droite de gouvernement par la suite.

 

« Zemmour a plus performé chez les catholiques que Valérie Pécresse. Il y a une transformation du catholicisme en quelque chose de patrimonial qui pourrait disparaître pour eux ». A noter que Marine Le Pen a semblé prendre ses distances avec la Manif pour tous, alors qu’Éric Zemmour n’a cessé d’attaquer un supposé « lobby LGBT » lors de sa campagne.

 

"Radicalisation de la bourgeoisie" : le vote d'extrême droite dans les quartiers riches - Bondy Blog ICI

 

 Hérault : Des bourgeois aux boulistes, Albert Dubout dessinait les Français  comme personne

Politique

La grande victoire d'Éric Zemmour: avoir déplacé la fenêtre d'Overton

Vincent Bresson — Édité par Thomas Messias — 21 avril 2022 à 7h30

Avec 7% des voix au premier tour de l'élection présidentielle, Éric Zemmour et les siens ont enregistré un revers électoral. Mais est-ce pour autant une défaite ? ICI 

 

Partager cet article
Repost0
22 avril 2022 5 22 /04 /avril /2022 06:00

Image

« En ces temps de tension sociale, de remise en cause du politique et de ses institutions, Jacques Perrin estimait que « l’exemplarité » était la chose la plus nécessaire. « Des gens qui nous permettent de croire. Comme un Jean Moulin dans la Résistance. On vit de sombres temps, disait Brecht. Mais la clarté, c’est une histoire d’ombre », avait-il dit début 2019 au Figaro. Il se réjouissait alors d’être toujours et d’avoir encore à combattre, avec l’enthousiasme d’un enfant têtu et optimiste. »

 

« Il est entré dans la carrière comme un jeune premier idéal, il en sort comme un commandant magnifique après avoir mené de hautes aventures et des courses lointaines sans jamais se départir de son charme limpide. Jacques Perrin est mort jeudi à Paris à l'âge de 80 ans. Rien ne l'a durci, racorni, désenchanté, en quelque soixante-dix ans d'équipées cinématographiques, comme acteur, producteur, réalisateur. Il connaissait le secret de la vie poétique : il a inventé un monde où l'action est la sœur du rêve.

 

Les dates

 

13 juillet 1941 Naissance à Paris

 

1977 « Le Crabe-tambour », de Pierre Schoendoerffer

 

2001 « Le Peuple migrateur », coréalisé avec Jacques Cluzaud et Michel Debats

 

2010 « Océans », coréalisé avec Jacques Cluzaud

 

2016 « Les Saisons », coréalisé avec Jacques Cluzaud

 

21 avril 2022 Mort à 80 ans

 

Contre l’avis de tous

 

Z (1969)

 

L’obstination pose la première pierre de sa maison de production Reggane Films (devenue plus tard Galatée Films), qu’il crée en 1968 pour reprendre, contre l’avis de tous, le projet de Z, de Costa-Gavras. Le cinéaste grec, qui l’avait fait jouer dans Compartiment tueurs (1965) et Un homme de trop (1967), vient de se faire lâcher par les Américains. Il s’apprête à baisser les bras. « Nous avons alors monté une coproduction avec l’Algérie. Personne ne voulait nous suivre. (…) Avouons que nous avons fait quelques acrobaties comptables, anticipé sur le succès. Montand et Trintignant ont touché des cachets dérisoires », avait expliqué Jacques Perrin au Monde en 1996. Le jour de sa sortie en salle, les exploitants s’attendent à une catastrophe. Z sera un triomphe international. Quatre millions d’entrées en France. Des récompenses à la pelle, dont l’Oscar du meilleur film en langue étrangère, qui ira à l’Algérie.

 

 

L’expérience donne des ailes à Jacques Perrin. Il produit les films suivants de Costa-Gavras, Etat de siège (1973), Section spéciale (1975). Et s’acharne sur un autre projet : l’adaptation au cinéma du roman de Dino Buzzati (1940), Le Désert des Tartares, dont il a acquis les droits mais sur lequel plusieurs scénaristes et cinéastes se cassent les dents. Durant dix ans, Jacques Perrin s’accroche. Le film finit par trouver son réalisateur en la personne de Valerio Zurlini, et voit le jour en 1976, avec, dans le rôle de l’ardent lieutenant Drogo, Jacques Perrin.

 

Des documentaires à budget de blockbuster

 

Il est alors le seul à oser affronter le documentaire naturaliste à budget de blockbuster. Des films pharaoniques exigeant des années de préparation en recherches scientifiques, en repérages aux quatre coins du globe, en conception de matériel. Pour Microcosmos, il faut construire de très coûteux outils capables de suivre des actions et de capter des émotions à l’échelle du millimètre ou du dixième de millimètre. Pour Le Peuple migrateur, des mois sont nécessaires pour habituer les oiseaux à la présence des machines volantes lestées de caméra. ICI 

 

 

« Un peu d'humilité nous sortirait de nos certitudes. Ce bien-être que nous cherchons, il nous est donné par la beauté du monde. L'observer, la contempler, c'est un principe de régénération, comme l'oxygène »

 

 

L'uomo del fiume' (1977); regia: Pierre Schoendoerffer. Titolo originale: 'Le  Crabe-tambour' | Cine frances, Cine, Carteles de cineAmazon.fr - Le Peuple migrateur - Perrin, Jacques, Mongibeaux,  Jean-François - Livres

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0

  • : Le blog de JACQUES BERTHOMEAU
  • : Espace d'échanges sur le monde de la vigne et du vin
  • Contact

www.berthomeau.com

 

Vin & Co ...  en bonne compagnie et en toute Liberté pour l'extension du domaine du vin ... 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 

Articles Récents