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11 juillet 2022 1 11 /07 /juillet /2022 06:00

Nallet.jpg

J’ai bien connu et travaillé avec Lalou Bize-Leroy, lorsque Henri Nallet, alors Ministre de l’Agriculture, lui d’ordinaire si taiseux, lorsqu’il était conseiller de Tonton nous l’appelions le Sphinx, se laissa aller à se la jouer « nationaliste »  

 

« La Romanée-Conti, c'est comme une cathédrale selon le Ministre. Il n'est pas question de laisser partir un élément du patrimoine culturel français »

 

Le 29 février 2008 j’écrivais :

Henri Nallet arrête les Japonais en Bourgogne ICI

 

Ce fut l'équivalent de Charles Martel en 732 mais, au lieu d'être dans les livres d'histoire, seule les archives du journal Libération s'en souviennent. C'était le 2 septembre 1988, page 11 (une pleine page avec appel en une).

 

Un événement ?

 

Non, un coup médiatique concocté par les communicants du Ministre. En ce temps, directeur-adjoint du cabinet, je ne suivais pas le dossier de la viticulture, la période était plon-plon dans le South of France. Je découvris donc le scoop dans Libé comme tout le monde. Fis grosse colère. J'ironisai sur le risque de voir la Romanée commercialisée en cubi dans les grandes surfaces japonaises. Je fis aussi remarquer que ce coup de menton, très politique de la canonnière, basé sur rien était du pire effet auprès du gouvernement japonais. On me prit de haut. Puis, face à l'évidence, ce cher Henri me dit, tout sourire « arrange-moi ça... » Ainsi, après une entrevue avec le conseil de Lalou Leroy-Bize, je fis sa connaissance et tout rentra dans l'ordre...

 

Bien d’accord avec Thierry Desseauve, le cycliste qui porte le chapeau de paille :

 

Le domaine Leroy naît en 1988 grâce à l’appui financier du groupe de distribution japonais Takashimaya  qui entre dans le capital de la maison Leroy à hauteur de 33%. L’affaire fit grand bruit à l’époque, le ministre de l’Agriculture Nallet enfourchant le grand air de la défense de l’intérêt national avec ce ton aussi impérieux que ridicule que seuls sont capables de prendre les politiques et les journalistes. Takashimaya est une institution japonaise, un « Galeries Lafayette » en plus luxueux, mais certains n’ont voulu y voir qu’un prédateur inculte. Le représentant en France de Takashimaya, aujourd’hui à la retraite, s’étonne encore des réactions à leur arrivée. Vingt-sept ans plus tard, Takashimaya est toujours là, à la même hauteur, et peu d’actionnaires auront été aussi respectueux du trésor qu’ils auront contribué à bâtir.

 

Oui, discrètement, je fus l’artisan du dégonflage de la baudruche, avec Lalou et sa fille Perrine Fenal (nouvelle co-gérante de la Romanée-Conti  ICI . et, lorsque Lalou acquis, en 1988, le domaine Charles Noellat, je fus convoqué par elle, à venir au petit matin, déguster à la barrique, avec son maître de chais à la moustache en guidon de vélo dont j’ai oublié le nom (Nallet le promut chevalier du Mérite Agricole), ce fut pour moi un grand moment.

 

Par la suite, avec Jean Pinchon, alors président de l’INAO, j’allai déjeuner chez elle, au domaine d’Auvenay, une belle et ancienne ferme sur les hauteurs de Saint-Romain. Je repartis, en remerciement de mes bons et loyaux services de médiateur, avec une caisse de 12 bouteilles Leroy.

 

Bref, je n’irai pas plus avant, il y a dans tout excès de dithyrambe, une part d’ombre, à la fois familiale et nationale, que l’on se garde d’éclairer, notre vieux pays est ainsi fait, et les journalistes, Thierry Desseauve n’en est pas un, comme les hommes politiques, ont l’art et la manière de rendre compte de l’Histoire avec des blancs.

 

 

 

Le réveillon du millénaire chez Pierre Perret avec Alain Decaux, José Artur et Michel Rocard la Romanée-Conti 1900 offerte par Lalou Bize-Leroy…

Le « réveillon du 31 décembre 1999, prolongé jusqu’à pas d’heure de l’année 2000, fut sans aucun doute, le plus original et le plus rare réveillon de ma vie »

 

 

Ce fut lors du réveillon du millénium dans la maison de Pierre Perret à la sortie de Nangis, en Seine-et-Marne, devant laquelle je suis passé si souvent en allant rendre visite à la grand-mère d’Elisa à Villeneuve-les-Bordes.

 

Ce soir-là, raconte Pierre Perret, une épouvantable tempête déracinait un pin qui en tombant libérait une centaine de poulets de leur poulailler. Les trois chiens de la maison, croyant que c’était un nouveau jeu en ont occis une soixantaine en 20 mn.

 

 

Panne d’électricité généralisée, radiateurs glacés, invités grelottants qui réclamaient des pulls, chapons aux truffes en rade faute de four… le changement de millénaire se présentait fort mal. Mais le karma inversa la vapeur, le ying l’emportait sur le yang et le « réveillon du 31 décembre 1999, prolongé jusqu’à pas d’heure de l’année 2000, fut sans aucun doute, le plus original et le plus rare réveillon de ma vie » écrit Pierre Perret.

 

 

Les invités José Artur, Alain et Micheline Decaux, ainsi que « Michel Rocard si heureux et si en verve ce soir-là. »

 

 « De ce réveillon mythique, TOUT, ce soir-là, s’avéra extraordinaire.

 

Alain Decaux avait eu auparavant une alerte de santé, et la perspective de se retrouver en compagnie de tant d’amis avait illuminé ses yeux si rieurs.

 

 

Il avait précisé « Tu demanderas à Pierre si je puis me permettre, pour une fois, d’amener mon vin ? »

 

 

Rébecca, interloquée, lui avait rétorqué en souriant :  

 

- Tu sais bien que tu peux amener ce qu’il te plaît, Alain, mais tu n’as pas oublié tout de même que Pierre a une cave bien pourvue, de ce côté-là. Et que…

 

Alain Decaux lui rétorqua que ce vin-là il ne l’a pas. Avant d’ajouter « si je tiens à partager avec vous c’est qu’elles (ces bouteilles) sont uniques, tout comme l’amitié. Et que la vie est courte. »

 

 

Le Pierrot fait alors une petite erreur sur le maroquin d’Alain Decaux, en lui attribuant la Culture alors qu’il fut Ministre de la Francophonie de Michel Rocard. Donc, à cette période-là, « madame Bize-Leroy elle-même eut la gentillesse de m’offrir trois de ses plus prestigieuses bouteilles de Romanée-Conti 1900. Nous en dégusterons deux ensembles, j’ai réservé la troisième pour notre fils, Jean-Laurent, qui adore le vin. »

 

Grande flambée dans la cheminée, buissons entiers de bougies allumées aux quatre coins de la grande table de la salle à manger « donnaient un petit parfum de XVIIIe siècle ». 

 

Prémices du dîner : « des petits pains grillés sur la braise, abondamment tapissées de foie gras » qui « disparaissaient littéralement sous une épaisse rondelle de truffe fraîche et odorante.

 

Pierre Perret s’interrogeait : « les 2 flacons de Romanée-Conti 1900 – si prestigieux soient-ils (mais cependant centenaires) – auraient bien du mal à s’aligner aux côtés de ces deux prix d’excellence que venaient de remporter nos étonnantes demoiselles Pétrus 1982 qui avaient fait sans peine l’unanimité. »

 

 

L’atmosphère avait baissée d’un ton.

 

 

Le bouchon était en très bon état et le Pierrot, en grand amateur, note que les bouchons des années mythiques de la DRC sont changés tous les 10 ans par le maître de chai.

 

 

Le silence total s’était fait autour de la table, tout le monde admira sa robe pourpre vif pendant que le Pierre carafait la première bouteille dans un beau flacon de cristal puis, « versant trois bons centimètres au fond de mon grand verre ballon, je le fis tournoyer sous mon nez, attentif à la moindre fragrance suspecte. Lui aussi (comme la poularde) exhalait un parfum vanillé et comme truffé à la fois. Tout le monde attendait la sentence. » 

 

 

- Il n’est pas bouchonné, dis-je soulagé. « La finesse de ses arômes égale même son grand panache. » Puis, en dégustant une gorgée que je fis délicatement aller-venir entre mes joues avant de l’avaler, j’ajoutai : 

 

 

« Il a encore du jarret, sans brutalité, et n’a besoin de personne pour vous câliner les muqueuses. Savourez-le bien, les amis, ce vin est tout bonnement unique, ajoutai-je en les servant à tour de rôle. Je n’ai jamais eu de telles saveurs entre les cloisons. » 

 

 

- Oui, renchérit Alain après l’avoir dégusté, j’aimerais bien posséder sa jeunesse jusqu’à mes cent ans. 

 

 

La seconde bouteille, s’avéra encore meilleure que la première, à l’appréciation de tous « Je l’avais carafé tout de suite après la première, elle avait eu le temps de s’oxygéner. Elle dégageait à présent un bouquet plus musqué de champignon et de sous-bois… »

 

 

Pierre Perret en conclusion que s’achève ici le cortège des amis disparus depuis cette mythique soirée de réveillon chez lui à Nangis.

 

 

J’ai gardé pour la bonne bouche ce qu’il écrit sur l’homme qui reposa aujourd’hui sur les hauts de Monticello.

 

 

« Tu étais, Michel, un intarissable bavard sur mille sujets qui ne laissaient jamais personne indifférent. Tu adorais que je t’emmène cueillir les cèpes au bois. Sans être un très grand connaisseur, tu aimais bien le vin… mais tu préférais le whisky ! Je ne répèterai pas ici les généreuses digressions que tu fis ou que tu écrivis, même à propos de certaines de mes chansons, mais elles me touchèrent infiniment. La finesse de tes analyses me fit découvrir l’extrême sensibilité qui t’habitait. »

Lalou Bize-Leroy, le 31 juillet.

Lalou Bize-Leroy, un trésor national vivant ICI

 

par  Thierry Desseauve

 

28 avril 2021

 

Elle a suivi au plus près soixante vendanges en Bourgogne. Elle a acheté, récolté, vinifié, élevé bon nombre des plus sublimes chefs d’œuvre qu’a produit la Bourgogne depuis 1955. Vigneronne éprise de son terroir, Lalou Bize-Leroy a fait de son nom l’une des signatures les plus recherchées – et les plus chères – du monde du vin. Avec des convictions chevillées au corps et un enthousiasme inentamé, elle s’est confiée longuement à Thierry Desseauve pour EN MAGNUM.

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10 juillet 2022 7 10 /07 /juillet /2022 06:00

 

Le John Wayne noir de John Ford

 

Le Sergent noir - film 1960 - AlloCiné

Le Sergent noir

Le Sergent noir

 

Réactionnaire, John Ford ?

 

C’est en partie pour donner tort à ses détracteurs (et s’accorder au contexte de l’époque ?) que le cinéaste accepte, en pleine bataille pour les droits civiques des Afro-Américains, de s’emparer de ce scénario : l’histoire du sergent Rutledge, valeureux soldat noir de la cavalerie américaine accusé à tort du viol et du meurtre d’une jeune femme blanche.

 

Critique : Le Sergent noir, de John Ford - Critikat

 

En bon humaniste, Ford ne fait pas les choses à moitié. Théâtral, expressionniste, il exalte la dignité et la droiture morale de Rutledge, ce « John Wayne noir », selon les mots de son interprète (Woody Strode), dézinguant au passage, et souvent avec humour, l’hypocrisie et les préjugés raciaux de la société. Alternant habilement le huis clos du procès et les flash-back sur les faits, ce western de prétoire livre quelques morceaux de bravoure, telles la fameuse contre-plongée sur l’accusé, jusque-là marmoréen, criant soudain sa terreur de retourner à son ancienne condition de « nègre », ou les images époustouflantes des paysages de l’Arizona. Le sculptural Woody Strode, compagnon de route de John Ford, incarne magnifiquement cet homme brisé par l’esclavage à qui l’armée a offert une voie vers l’émancipation et l’estime de soi, fût-ce au détriment d’une autre minorité ethnique : les Indiens.

L'Homme tranquille - film 1952 - AlloCiné

Aujourd’hui c’est « L’homme tranquille» 1952

 

Pourquoi ce film ?

 

Par ce qu’on ne quitte pas aussi facilement des «  géants » comme Ford et Wayne et pour vous présenter une actrice formidable dont Ciné papy ne vous a jamais encore parlé et, j’en suis sûr qu’on est pas près de l’oublier.

 

Quelle est l’histoire ?

 

À la suite de la mort de son adversaire au cours d'un combat, le boxeur Sean Thornton décide d'abandonner sa carrière en Amérique et de regagner son Irlande natale pour s'y installer et couler des jours paisibles. Il s'attire pourtant rapidement l'animosité de Will « Red » Danaher, en rachetant le cottage que ce dernier convoitait. Les rapports amoureux que vont nouer Sean et Mary Kate, la sœur de Will, ne vont rien arranger.

 

Réalisation

 

John Ford

 

John Ford est l'un des réalisateurs américains les plus importants de la période classique de Hollywood (de la fin des années 1920 à la fin des années 1960). De tous les grands cinéastes américains, il est celui dont l'influence est la plus considérable. Sa carrière embrasse celle des studios puisqu'il arrive à Hollywood au moment où les grands majors se mettent en place et réalise son dernier film alors que ces majors commencent à être dirigées par des financiers. Ford est admiré et respecté par les grands patrons de Hollywood dont il est souvent l'ami : il tourne vite et respecte les budgets.

 

John Ford est l'un des réalisateurs effectuant le moins de prises par plan, ce qui lui permet de garder la mainmise sur le montage des films. Le réalisateur Fred Zinnemann dira ainsi : « Nous devons à John Ford le droit accordé au metteur en scène de superviser le montage ». Ford a mis sa notoriété au service du syndicat des metteurs en scène américains, dont il est l'un des dirigeants les plus actifs. De plus, il fait preuve d'une fidélité remarquable tout au long de sa carrière envers sa « famille » d'acteurs (notamment John Wayne), de techniciens et de scénaristes, dont beaucoup sont originaires d'Irlande.

 

Dans  la notice de Wikipédia relative à « L’homme tranquille » on peut lire : « Le premier tour de manivelle s’effectue le 6 juin 1951. Le réalisateur s’entoure alors d’une véritable « famille Fordienne » composée de parents, collaborateurs, anciens et nouveaux amis, dont beaucoup sont des Irlandais de pure souche.

 

Tout ce petit monde émigre en Irlande, pour un tournage en extérieurs de six semaines, dans le comté de Mayo avec pour quartier général le château d'Ashford et tourne dans le village de Cong et de ses environs.

 

Le propre frère de Ford, Francis Ford vedette du muet, fait partie de la distribution dans le rôle de Dan Tobin, le truculent ancêtre du village. Les autres comédiens ne sont pas en reste, ainsi John Wayne emmène avec lui ses quatre enfants qui feront des apparitions dans le film, deux des frères de Maureen O’Hara font partie de la distribution, Andrew McLaglen, futur réalisateur et fils de Victor McLaglen, est l’assistant réalisateur de Ford, Arthur Shields le frère de Barry Fitzgerald est le révérend Cyril Playfair.

 

Dans ce petit village d’Inisfree idéalisé, que les troubles qui agitent l’Irlande ne semblent pas atteindre, et avec tous ces portraits de personnages pittoresques, Ford va créer un petit monde truculent avec une atmosphère onirique et haute en couleur, témoignant d’une connivence et d’une joie de vivre communicatives où les traditions, les coutumes, les conventions y ont une importance capitale.

 

Ford persuadera également Yates à recourir aux caméras Technicolor au lieu du Trucolor, procédé plus économique que la Republic Pictures utilisait avec des « couleurs maison » aux teintes ocre et brunes voir « Johnny Guitare » 1954. Et les couleurs seront sublimées, malgré le crachin irlandais qui persiste pendant le tournage et donnera au film une couleur toute particulière. Ernest Day, assistant opérateur, se souvient « Quand il ne faisait pas beau, on attendait… Dès qu’il y avait une éclaircie, on tournait. »

 

Le film se déroulera dans cette ambiance familiale et chaleureuse. Ford va résumer en un seul film tout son univers et toute sa vision du monde.

 

Critique : L'Homme tranquille, de John Ford - Critikat

 

Qui fait quoi ?

 

John Wayne:                    Sean Thornton

 

Que dire de ce monument surnommé «  the Duke » et qui déclarait : « J'ai joué John Wayne dans tous mes films et ça m'a plutôt pas mal réussi »

 

Mais sa carrière ne fût pas un long fleuve tranquille.

 

À l'été 1937, John Ford invite Wayne à bord de son bateau, l'Araner, et lui donne à lire un scénario de Dudley Nichols, La Chevauchée fantastique, pour avoir son avis quant à l'acteur qui pourrait endosser le premier rôle. Vexé, il propose néanmoins Lloyd Nolan. Ce n'est que le lendemain que Ford lui demande : « Idiot, tu penses que tu ne pourrais pas jouer le rôle ? » Mais les producteurs envisagent plutôt des vedettes confirmées : Gary Cooper et Marlène Dietrich. Le réalisateur réussit finalement à imposer Wayne et Claire Trevor, ainsi que d'autres acteurs expérimentés, tels que Thomas Mitchell et George Bancroft.

 

Le film est tourné d'octobre à décembre 1938, avec un budget modeste27. Quelques scènes sont filmées à Monument Valley, le reste en Californie. Yakima Canutt double John Wayne, notamment lors de la grande attaque de la diligence. Ce dernier est tout au long du tournage tyrannisé par le réalisateur, Ford le reprenant sans cesse sur sa façon de marcher, de jouer, de parler « Je l'aurais tué. Il me mettait en rage. Mais Ford savait ce qu'il faisait. Il savait que j'avais honte d'être un cow-boy de westerns de séries B et de me retrouver là, en compagnie de ces grandes vedettes. »

 

Ford offre à son acteur vedette « l'une des plus belles entrées de star de l'histoire du cinéma » avec son fameux mouvement de caméra laissant apparaître Ringo Kid, une selle dans une main, un fusil dans l'autre.

 

« La Chevauchée fantastique » 1939.est un succès31 et reçoit sept nominations aux Oscar du cinéma. Les conséquences sont nombreuses : le western comme genre de cinéma est réhabilité (le critique Frank S. Nugent écrit : « Dans un grand geste superbe, John Ford a balayé dix ans d'artifice et de compromis et a réalisé un film qui fait chanter la caméra » et John Wayne sort enfin de l'impasse dans laquelle il se trouvait depuis le début des années 1930.

 

C’est tout Ford c’est tout Wayne dont Maureen O’Hara dira : « « John Ford a demandé à John Wayne et à moi d’accepter une réduction de salaire. Nous avons accepté parce que nous attendions depuis longtemps et que nous avions tellement envie de faire le film. John Wayne accepta cent mille dollars (renonçant aussi à son habituel pourcentage sur les bénéfices) et j’ai touché soixante-cinq mille »

 

L'Homme tranquille - Manifestations

Maureen O’Hara:           Mary Kate Danaher

 

C’est avec un film auquel personne ne croit qu’elle va connaître un de ses plus grands succès populaires. « Le Miracle de la 34e rue »1947, comédie sentimentale qui raconte avec une gentillesse et un optimisme à la Capra  l’histoire d’un vieil homme (Edmund Gwenn) qui prétend être le Père Noël. Succès retentissant, le film recevra 3 oscars et sera l’un des plus programmés de la télévision américaine à l’occasion des fêtes de Noël.

 

Après une décennie variée et marquée par de grands réalisateurs comme Henry Hathaway, Henry King, John M. Stahl, Jean Renoir, William Wellman, Frank Borzage, Nicholas Ray... Maureen O’Hara va aborder les années 1950 avec son réalisateur fétiche John Ford. Il va lui offrir avec les personnages de Kathleen, Mary Kate, Mary et Min ses plus beaux rôles qui donneront au réalisateur une brillante période de maturité dans ses portraits féminins.

 

L'héroïne fordienne

 

Depuis l’expérience heureuse de « Qu'elle était verte ma vallée » 1941, l’équipe du film se retrouve chaque année autour de John Ford. Un lien fort presque familial continuait à unir les interprètes du film et Maureen a même prénommé sa fille, Bronwyn, comme celui du rôle que tenait Anna Lee dans le film.

 

De son côté, John Ford a toujours dans l’idée de retravailler avec son Angharad de Qu'elle était verte ma vallée. Un projet lui tient d’ailleurs particulièrement à cœur.

 

Barry Fitzgerald:            Michaleen O'Flynn

 

Irlandais, Fitzgerald arrive à Hollywood pour participer à une autre œuvre de O'Casey, Révolte à Dublin réalisée par John Ford. Il fait ensuite carrière, jouant dans des films tels que Les Hommes de la mer, Qu'elle était verte ma vallée, Dix Petits Indiens et L'Homme tranquille.

 

Il est le seul acteur à ce jour à avoir été nommé à la fois pour l'Oscar du meilleur acteur et du meilleur acteur dans un second rôle pour le même rôle, dans le film de 1944, La Route semée d'étoiles (Going My Way). Il a remporté l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle.

 

Deux étoiles à son nom se trouvent sur le Walk of Fame d'Hollywood, l'une pour la télévision, l'autre pour le cinéma.

 

Ward Bond:                      le père Peter Lonergan

 

Ward Bond fait ses débuts à l'écran en 1929 dans « Salute »de John Ford, avant de jouer plus de deux cents fois par la suite. Il interprète des personnages stéréotypés, comme le policier amical ou la brute de service.

 

Il a eu une longue relation de travail avec les réalisateurs John Ford et Frank Capra, jouant dans « La Prisonnière du désert » 1956, « Sur la piste des Mohawks » 1939, et « Le Massacre de Fort Apache » 1948 pour John Ford (avec qui il a tourné en tout vingt-cinq films), et « New York-Miami » 1934 et « La vie est belle » 1946 pour Frank Capra. Parmi les autres films connus de sa carrière se trouvent « L'Impossible Monsieur Bébé » 1938, « Autant en emporte le vent » 1939, « Le Faucon maltais » 1941, « Sergent York » 1941, « Les Sacrifiés » 1945 « Jeanne d'Arc » 1948, dans lequel il tient le rôle atypique pour lui du Capitaine La Hire, et « Rio Bravo » 1959. « Grande Caravane », de 1957 à sa mort.

Ward Bond apparaît aussi dans onze films nommés pour l'Oscar du meilleur film, un record

 

Victor McLaglen:            Will "Red" Danaher

 

La carrière cinématographique de Victor McLaglen commence réellement lorsqu'il rejoint Hollywood en 1920. Il s'impose progressivement auprès des studios et du public en incarnant les bons géants et les alcooliques. Sa rencontre avec John Ford est un tournant. En 1928, Ford lui confie le rôle principal de « Hangman's House » et surtout, en 1934, son premier grand rôle parlant dans « La Patrouille perdue ». Enfin, l'année suivante avec « Le Mouchard, » il remporte l'oscar du meilleur acteur. Victor McLaglen qui vient d'avoir 50 ans devient alors un acteur en vue à Hollywood. Il est sollicité pour de nombreux films d'aventures, des mélodrames ou encore des films de guerre qui lui permettent d'incarner dans des seconds rôles une grande variété de personnages. Mais petit à petit au cours des années 1940, Victor McLaglen se voit proposer des films de plus en plus médiocres.

 

Alors que sa carrière décline, Ford fait appel à lui pour de magnifiques seconds rôles dans son cycle de la cavalerie : « Le Massacre de Fort Apache » 1948, « La Charge héroïque » 1949 et « Rio Grande » 1950. En 1952, dans « L'Homme tranquille », il incarne son dernier grand rôle et décroche une nouvelle nomination aux Oscars, cette fois dans la catégorie du meilleur second rôle. Ses prestations dans les films de Ford le remettent en selle. Cependant, malade, il doit réduire ses apparitions puis mettre un terme à sa carrière en 1958.

 

 

Francis Ford :                   Dan Tobin

 

Frère aîné (de douze ans) du réalisateur John Ford, Francis Ford s'engage en 1898 dans l'armée pour combattre pendant la guerre hispano-américaine, mais il est renvoyé lorsque les autorités découvrent qu’il n'a que dix-sept.

 

Il interprète à plusieurs reprises le rôle du président Lincoln

 

Il signe un contrat avec la Compagnie Universal en 1913 et, en 1914, il engage son frère Jack (le futur John Ford) qui devient accessoiriste, acteur, assistant ou encore cascadeur sur la plupart de ses films, avant d'être à son tour réalisateur à partir de 1917.

Sa filmographie compte près de 200 films comme réalisateur et près de 500 films comme acteur. Quels phénomènes ces ricains

 

Arthur Shields :               Révérend Cyril Playfair

 

Au cinéma, après deux films muets en 1918, il participe à des films américains (étant désormais installé aux États-Unis) entre 1932 et 1962, interprétant souvent des rôles de prêtre ou de pasteur. Ainsi, l’un de ses rôles les mieux connus est, en 1952, celui du Révérend Cyril Playfair dans L'Homme tranquille, où il retrouve son frère, ainsi que le réalisateur John Ford, avec lequel il avait déjà tourné plusieurs fois précédemment.

 

Sean McClory:          Owen Glynn

 

Irlandais de naissance, Il apparaît au cinéma dans quarante-quatre films, majoritairement américains (dont des westerns), à partir de cette même année 1947.

 

Il contribue notamment à quatre films de John Ford, dont « Les Cheyennes » 1964, avec Richard Widmark et Carroll Baker. Parmi ses autres films notables, mentionnons « Des monstres attaquent la ville » 1953 de Gordon Douglas, avec James Whitmore et Edmund Gwenn, « Les Contrebandiers de Moonfleet » de Fritz Lang 1955, avec Stewart Granger et George Sanders, ou encore « Bandolero ! » 1968 d'Andrew V. McLaglen, avec James Stewart, Dean Martin et Raquel Welch. Son dernier film (irlando-britannique) est « Gens de Dublin » 1987, ultime réalisation de John Huston, avec Anjelica Huston

 

Jack MacGowran :         Feeney

 

Membre de la troupe Dublin's Abbey Players, il était connu pour ses interprétations des œuvres de Samuel Beckett.

 

Il joua le rôle majeur du « professeur Abronsius », le chasseur de vampires, dans le film parodique « Le Bal des vampires » 1967 de Roman Polanski

 

Mae Marsh :                      La mère du père Paul

 

C’est une actrice américaine dont la carrière couvre cinquante années d'histoire du cinéma. Elle débute sous la direction de David Wark Griffith dont elle deviendra une actrice fétiche dans les années 1910. Après quelques errements En 1923, elle est à nouveau engagée par Griffith, dans « La Rose blanche » 1923 où elle livre une interprétation pleine de passion.

 

Sa carrière déclinera ensuite mais, contrairement à beaucoup d'acteurs du muet, elle continuera à tourner, jouant notamment plusieurs seconds rôles et caméos dans des films de John Ford. Elle meurt en 1968, aux États-Unis,

Photo du film L'Homme tranquille - Photo 3 sur 8 - AlloCiné

 

Bons Moments

 

Quand Mary Danaher réclame publiquement sa part d’indivision à son frère Will "Red" Danaher. A peine l’équivalent en cash en sa possession sur un site de moisson en pleine activité elle ouvre la chaudière de la machine à vapeur activant la moissonneuse batteuse et y jette tous ses billets. Son frère manque de s’étrangler et pique une superbe colère.

 

Le bruit court et s’enfle à l’annonce qu’une bagarre va avoir lieu entre Thornton et Danaher On assiste alors à l’interruption de toute activité chacun s’empressant de rejoindre le lieu du combat.

 

Toutes les « simagrées » de Mary qui exige que son amoureux américain respecte tous les usages et traditions en vigueur en Irlande.

 

Autour du film

 

C’est presque une affaire de famille. Maureen O’Hara née irlandaise. Ford et Wayne revendiquant d’authentiques origines irlandaises. En tous les cas c’est une famille fordienne au travail.

 

Depuis 1936, Ford a acquis les droits d’une nouvelle de Maurice Walsh, The Quiet Man, qu’il n’arrive pas à monter faute de producteur désireux de le financer  et très vite il voit John Wayne et Maureen O’Hara comme les meilleurs interprètes capables de jouer les rôles principaux mais la production s’éternise à se monter.

 

 

Remarque :

 

En Irlande le village et la maison, décors naturels du film, sont devenus lieux de pèlerinage ou au minimum un incontournable site à visiter pour les touristes.

 

Deux Oscars pour ce film : Oscar du meilleur réalisateur et Oscar de la meilleure photographie 1952.

 

 

 

Pax

 

Prochainement « Week-End à Paris »

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9 juillet 2022 6 09 /07 /juillet /2022 06:00

Achat primeur CHÂTEAU MAUCAILLOU 2015 - wineandco

Il suffit de parcourir les rayons de la Grande Épicerie du Bon Marché, haut lieu de la consommation de luxe versus Bernard Arnault, lors des foires aux vins, pour s’apercevoir que le recours à un nom de château connu pour un vin dont les raisons  viennent d’ailleurs fait florès.

 

On n’attrape des mouches avec du vinaigre !

 

En d’autres termes, certains châteaux veulent « le beurre, l’argent du beurre et la crémière… »

 

L’usage de cette expression de la fin du XIXe siècle.

 

Le bon sens paysan veut qu’on ne puisse pas, honnêtement, vendre le beurre qu’on vient de fabriquer, en garder l’argent, mais garder aussi le beurre, histoire de pouvoir le revendre encore et encore.

 

Vouloir toujours tout garder à soi, vouloir tout gagner sans rien laisser aux autres, c’est vouloir le beurre et l’argent du beurre.

 

Les arguments en défense des châteaux utilisant cette pratique c’est vraiment du style : il ne faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages.

 

Pour l’avocat de Pascal Dourthe, Me Alexandre Novion, « la cour s’est focalisée sur les éléments visuels, du premier regard, comme si cela était impossible pour un consommateur ou que cela constituait un effort incommensurable de retourner la bouteille ». De surcroît, poursuit Me Novion, « le vin de propriété est à plus de 30 euros quand le vin de Maucaillou est à 7 euros. L’écart est suffisamment manifeste entre le vin de propriété et le vin de Maucaillou mettant le consommateur à l’abri de la confusion et du chaos »

 

Quand je pense  que notre Hubert, membre du Comité National de l’INAO, avec ses cloches, joue lui aussi sur le prestige de celle de l’Angélus pour fourguer ce genre de breuvage à deux balles.

 

Claire-2181.jpg

19 décembre 2013

Comment se faire des couilles en or avec une cloche d’argent : les tribulations d’un GCC de Saint-Emilion en Chine. ICI 

 

Pour certains propriétaires de GCC de Bordeaux, l’appellation c’est pour faire joli, il s’en tamponne le coquillard, ce qui compte pour eux c’est leur marque : le nom de leur château, dont ils estiment qu’ils peuvent l’utiliser comme bon leur semble.

 

Pourquoi pas !

 

Cependant, ils doivent se retirer du système des appellations qui leur permet de nous jouer, jusqu’à plus soif, la chanson de l’origine, du terroir et autres fioritures, et de  se contenter d’un bon vieux marketing du style du fameux classement  de Saint-Emilion où l’on privilégie des éléments qui n’ont rien à voir avec le vin du château.

 

Oui, on ne peut pas avoir « le beurre, l’argent du beurre et la crémière… »

 

 

La cour d’appel de Bordeaux confirme la condamnation du négociant en vins Pascal Dourthe pour « pratiques commerciales trompeuses »

 

Pour la première fois, la justice confirmait en appel une condamnation pour une fraude sur des étiquettes de bouteille de vins dans le Bordelais.

 

Par Claire Mayer (Bordeaux, correspondante)

 

En quelques minutes, ce 30 juin, la cour d’appel de Bordeaux a confirmé la condamnation du négociant en vins Pascal Dourthe pour « pratiques commerciales trompeuses » après le jugement prononcé en décembre 2019. Le délibéré a confirmé une amende de 10 000 euros pour M. Dourthe, accompagnée d’une seconde de 150 000 euros – contre 200 000 euros en 2019 – à l’encontre de son entreprise, la société Les Notables de Maucaillou, fondée en 1983. En cause, la commercialisation par ladite société d’un vin, le Bordeaux de Maucaillou, devenu le B par Maucaillou, dont les raisins n’étaient pas issus de cette propriété viticole, mais à 55 % de parcelles rattachées au château de Beau-Rivage, acquis en 2003, et à 45 % de vins achetés par l’entreprise puis élevés dans son chai de Baurech.

 

Si la contre-étiquette située au dos de ces bouteilles indiquait « mis en bouteille pour Les Notables de Maucaillou », l’information délivrée au consommateur n’était pas suffisante selon la cour, et pouvait ainsi lui faire croire qu’il achetait un vin de la propriété de Maucaillou, grand vin de Bordeaux, située dans le Médoc.

 

Selon le jugement établit en 2019, « rien dans l’étiquetage de ces vins ne laisse penser que ceux-ci ne proviennent pas de château Maucaillou et qu’il serait des vins de négoce, de telle sorte que le consommateur normalement informé et raisonnablement attentif et avisé s’attend légitimement à ce que les “Bordeaux de Maucaillou rouge et blanc”, dont les étiquetages reprennent les mêmes codes visuels que ceux des vins “Château Maucaillou”, “numéro 2 de Maucaillou” et le “Haut-Médoc de Maucaillou” soient également issus des vins de l’exploitation Château de Maucaillou, comme le sont ces derniers ».

 

« C’est un problème collectif »

L’enquête, menée par la Dreets Nouvelle-Aquitaine (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités, ex-Direccte) à la suite d’un signalement en 2016, a donné lieu à un contrôle des services de l’Etat, suivi d’une injonction à cesser la commercialisation de ces vins. Contestant ces accusations, Pascal Dourthe avait pris le parti de refuser cette décision, et l’affaire a ensuite été menée devant les tribunaux. Plusieurs parties civiles ont pris part à l’instruction : la Confédération paysanne de Gironde, la Fédération des grands vins de Bordeaux et l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO).

 

Dominique Techer, porte-parole de la Confédération paysanne de Gironde, fustige des propriétés viticoles qui « défendent leurs intérêts personnels et sont en train de faire couler une marque collective ». Car, dans le Bordelais, le Château Citran, le Château Larrivet Haut-Brion, le Château Gloria et Château Rollan de By ont également été condamnés en première instance pour les mêmes pratiques considérées comme trompeuses.

 

« Les fraudes, il y en a marre »

 

Le Château Maucaillou est le premier à avoir fait appel. « Ce que je défends » poursuit Dominique Techer « et c’est pour ça qu’on est partie civile, c’est un problème collectif. Le bordeaux bashing n’est pas tombé de nulle part. La profession n’a plus aucune notion de déontologie… Les fraudes, il y en a marre. » « La difficulté, explique maître Julie L’Hospital, avocate de l’INAO, c’est qu’on vient quelque part instrumentaliser une appellation d’origine avec un vin qui n’est pas produit au château, qui n’a pas la même qualité, et dont le prix est semblable à un 3e vin. »

 

Pour l’avocat de Pascal Dourthe, Me Alexandre Novion, « la cour s’est focalisée sur les éléments visuels, du premier regard, comme si cela était impossible pour un consommateur ou que cela constituait un effort incommensurable de retourner la bouteille ». De surcroît, poursuit Me Novion, « le vin de propriété est à plus de 30 euros quand le vin de Maucaillou est à 7 euros. L’écart est suffisamment manifeste entre le vin de propriété et le vin de Maucaillou mettant le consommateur à l’abri de la confusion et du chaos ». L’avocat de M. Dourthe se réservait encore la possibilité d’un pourvoi en cassation.

 

Claire Mayer(Bordeaux, correspondante)

 

 

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8 juillet 2022 5 08 /07 /juillet /2022 06:00

batteuses-005.JPG

Je prends chaque matin des nouvelles du pays, et là ce mercredi, je tombe sur cette info : Les Achards : un incendie détruit 4 hectares d'un champ de blé

 

Plus de 50 sapeurs-pompiers et 13 véhicules ont été mobilisés par le Service départemental d’incendie et de secours.

 

Le feu s'est déclaré dans un champ de blé, situé au lieu-dit Le Petit Douard. 4 hectares ont été détruits, mais 4 hectares ont aussi pu être sauvés grâce à l'action des pompiers. La suite ICI 

 

Pourquoi diable, me direz-vous, cette information me rend-elle nostalgique ?

 

Pour deux raisons, le nom de la ferme Le Petit Douard où le feu s’est déclaré, elle faisait partie du portefeuille de battages de mon père Arsène, à l’époque sur la commune de La Chapelle-Achard, lieu de naissance de ma mère Berthe Gravouil,  aujourd’hui assemblée avec La Mothe-Achard  en Les Achards. ( jouxtant le Petit il y a aussi le Grand Douard)

 

Ferme Le Grand Douard - Home | Facebook

 

Le feu était la hantise de mon père, aussi du temps où les battages se faisaient dans les fermes avec des batteuses entraînées par les poulies  du Société Française Vierzon, qu’ensuite avec les moissonneuses-batteuses Claas. Ça n’est jamais arrivé, les départs de feu dans les champs de blé étant souvent le fait des escarbilles des locomotives à vapeur de la SNCF. Aujourd’hui, la ligne est électrifiée par la grâce de ce fou de de Villiers.

 

Nostalgie, oui, car mon père nous a quitté brutalement par un bel après-midi d’août, un vendredi, alors qu’assis sur une botte de paille, à l’ombre, il veillait sur le bon déroulement de la moisson chez un client. Il est mort en souriant, son petit sourire qui lui faisait plisser les yeux, une belle mort, paisible.

 

13 août 2013

Août chez les Berthomeau c’était « Le temps des battages » pas celui des mariages

 

Pas très original me direz-vous, sauf que mon père Arsène était entrepreneur de battages et, avant l’irruption des moissonneuses-batteuses, après la moisson avec sa batteuse Société Française de Vierzon et le matériel qui allait avec, le monte-paille puis la presse-botteleuse, la locomobile Merlin puis le tracteur SFV, il allait de ferme en ferme, selon une tournée qui alternait : les premiers de la saison précédente étaient les derniers de la saison suivante. Le prix du battage n’était à l’heure passée mais au sac de grains récolté ce qui associait l’entrepreneur à la bonne ou à la mauvaise récolte.

 

Le mois d’août chaque année était donc le mois de mon père. Dieu qu’il aimait ses battages. Il était dans son élément au contact des gens. Moi j’allais trainer mes culottes courtes sur les sacs de blé qui étaient tarés à la bascule et surveillés par le maître (le propriétaire) ou son régisseur (nous étions sous le statut du métayage avec partage des fruits et rappelez-vous celui de la Terre qui meurt de René Bazin, guêtré, vêtu de vieux velours à côtes, craint et détesté) et j’étais « le petit gars d’Arsène ». Ce qui nous amusait beaucoup avec les autres galopins  c’était d’aller nous faire « flageller » face au tuyau qui projetait la balle du blé en un grand tas. Les batteries c’était une vraie fête si bien décrite par mon pays Henri-Pierre Troussicot ICI Les batteries à Pied-sec

 

La suite ICI 

Aucune description de photo disponible.

5 septembre 2010

Souvent dans mes chroniques j’évoque ma Vendée natale, non par nostalgie de ce pays mais tout simplement parce qu’au fond je suis toujours resté un petit gars de la Mothe, élevé dans l’eau bénite par de saintes femmes : mémé Marie, la tante Valentine et ma chère maman, enfant de chœur indiscipliné, sauvageon dans les prés avec les vaches normandes du pépé Louis ; qui a bien aimé jouer au basket à la Vaillante Mothaise avec le si adroit Jacques Bernard ; qui est parti à 17 ans tout juste à la Fac de Droit de Nantes sans regret car il savait que ça n’était pas dans son petit pays qu'il ferait sa vie. Dire qu’on a ses racines dans son terroir natal ne reflète aucune réalité car, sauf à y vivre toute sa vie, très souvent on le quitte sans pour autant être un déraciné.  

 

La suite ICI

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7 juillet 2022 4 07 /07 /juillet /2022 06:00

Le vin biologique n'existait pas. L'Europe le fait naitre

La vie n’est pas un long fleuve tranquille dans le Médoc, alors que les petits vins de Bordeaux ne trouvent pas de clients, que le président Farge se démène comme un beau diable pour trouver des sous dans les poches des contribuables afin d’arracher des vignes, voilà t’y qu’un gus, propriétaire-négociant dans le Médoc, en fabrique pour le refiler aux gogos via la GD  dans plusieurs départements grâce à « un réseau de distributeurs officiels et officieux constitué de sociétés, de retraités, d’autoentrepreneurs »

 

Pour mener à bien son escroquerie, le mis en cause a noué des relations avec des contacts espagnols pour se procurer du vin. Les opérations d’embouteillage se sont déroulées la nuit, et les livraisons pendant le week-end.

 

Selon le parquet, l’argent généré par ces ventes illégales a alimenté le train de vie des principaux mis en cause. Ils blanchissaient l’argent en finançant des travaux de rénovation avec de la main-d'œuvre irrégulière.

 

Encore un coup des néo-libéraux, comme diraient les cavistes de la Nupes !

 

Bref, rien de nouveau sous le soleil, de tout temps, le vin a fait l’objet de pratiques douteuses, de trafics, de coupages, certains « négociants » furent pris la main dans le sac, dans le Midi rouge, à Bordeaux et dans d’autres places moins connues. Le pognon de dingue à gagner fut, et est, toujours le moteur de ces escroqueries. Lorsque je fus recruté à l’Office des Vins de Table c’était un dossier chaud.

 

Ne voyez aucune ironie dans mon titre, pour une certaine catégorie de consommateurs traditionnels le Bordeaux reste une référence et, je ne suis pas certain que leur palais fut agressé par les faux Médoc. Ça devrait amener certains à réfléchir sur l’avenir du socle des vins qualifiés eux aussi de traditionnels, et par là même à tirer des conséquences sur leur capacité à rester sur le marché.

 

 

Trafic de vins de Bordeaux : démantèlement d’un réseau de contrefaçon de « grande ampleur »

 

Un vaste trafic de vins de Bordeaux a été démantelé fin juin. Des centaines de milliers de bouteilles seraient concernées par ces fausses étiquettes et la contrefaçon d’alcool. De faux vins repérés en Sarthe ont mis la puce à l’oreille des enquêteurs.

 

Des « centaines de milliers de bouteilles » de vin de contrefaçon auraient transité par le réseau démantelé fin juin.

 

Des « centaines de milliers de bouteilles » auraient transité par un réseau de contrefaçon qui vendait pour du bordeaux du vin bas de gamme. La gendarmerie a mené lundi 27 juin un vaste coup de filet, selon le parquet de Bordeaux ce vendredi 1er juillet.

 

Une vingtaine d’arrestations

 

Une centaine de gendarmes ont interpellé lundi dans le Médoc (Gironde) et dans sept départements une vingtaine de personnes soupçonnées d’avoir pris part à ce trafic de bordeaux contrefaits dont l’ampleur peut être « évaluée à plusieurs centaines de milliers de bouteilles », a souligné la procureure de la République Frédérique Porterie.

 

Trois de ces suspects, dont le « principal instigateur », ont été présentés mercredi devant un juge d’instruction et mis en examen pour « escroquerie en bande organisée et blanchiment », « tromperie sur la marchandise » et « falsification de denrées ».

 

Ils ont été libérés sous contrôle judiciaire avec obligation de verser des cautions de 20 000 à 50 000 euros.

 

Une piste remontée depuis la Sarthe

 

En enquêtant sur un trafic de stupéfiants, les gendarmes sont tombés fortuitement en septembre dernier sur du matériel de contrefaçon, comme de « fausses étiquettes », a détaillé le parquet dans un communiqué.

 

Puis en octobre, des faux bordeaux étaient repérés dans la Sarthe, conduisant les gendarmes à faire le lien avec une contrefaçon signalée des mois plus tôt dans le Médoc.

 

Le parquet a ouvert une enquête en novembre confiée à la section de recherches avec l’appui des gendarmes de la Gironde et du groupe « vins », une cellule spécialisée de la gendarmerie de Nouvelle-Aquitaine.

 

Les investigations ont révélé « une fraude de grande ampleur organisée par le propriétaire d’un vignoble dans le Médoc », également négociant. Ce dernier se procurait du vin grâce à des « contacts espagnols » et imprimait « un nombre important d’étiquettes » en toute discrétion tandis que des opérations d’embouteillages pouvaient se dérouler de nuit.

 

La France et l’étranger abreuvés

 

Les faux bordeaux étaient ensuite écoulés « par palettes entières » dans plusieurs départements grâce à « un réseau de distributeurs officiels et officieux constitué de sociétés, de retraités, d’autoentrepreneurs », selon le parquet.

 

Des « commandes importantes », soit plusieurs milliers de bouteilles, étaient en outre « destinées à la grande distribution ou à des pays étrangers ».

 

Des Médoc de moyenne gamme

 

Les clients pensaient acheter des châteaux bordelais « dont le nom et l’étiquette inspiraient confiance, à des tarifs défiant parfois toute concurrence » alors que les flacons contenaient des « vins bas de gamme ou provenant de terroirs assez éloignés », a souligné la procureure.

 

Au cours des perquisitions, « une dizaine de véhicules » et « un volume important de vins » ont été saisis.

 

Selon une source proche du dossier, la contrefaçon ciblait des vins du Médoc de moyenne gamme, plus faciles à falsifier que les grands crus.

 

« Si les faits sont avérés, nous espérons que les auteurs seront lourdement condamnés car ces pratiques portent atteinte à l’image des vins de Bordeaux et à l’image de tous ceux qui travaillent bien et respectent les règles », a réagi le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux joint par l’AFP.

 

 

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6 juillet 2022 3 06 /07 /juillet /2022 11:36

Bretagne : l'incroyable voyage d'une bouteille à la mer - Le Point

Beaucoup d’entre eux me font parvenir des messages « désespérés », ils sont privés de mes belles, incomparables chroniques, pourquoi me crient-ils ?

 

La réponse est malheureusement ubuesque ?

 

J’ai été moi-même victime de cette procédure d’Overblog à propos de mon adresse Gmail.

 

Votre email berthomeau@gmail.com n’est plus joignable par notre plateforme.

 

Nous reprendrons l’envoi d’email dans 2 semaines. En attendant, et pour être sûr de continuer à recevoir les informations de votre blog dès aujourd’hui, merci de vous rendre dans vos paramètres email et de changer votre adresse

 

J’ai reçu cette réponse d’Overblog Support

17 juin 2022 15:07

 

À moi

 

Bonjour,

Sabrina du service support Overblog.

 

Il arrive que certains email soient bounced, c'est à dire rejetés par notre plateforme.

 

De ce fait, nous ne pouvons plus vous envoyer des messages automatiques qui comprennent les mails d'avertissement, les abonnements Premium ainsi que les messages informant d'un nouveau commentaire ou contact.

 

Vous pouvez:

 

Ajouter notre email dans votre liste blanche:

 

Avez-vous ajouté notre adresse notify@over-blog.com sur liste blanche, ou liste des expéditeurs fiables dans votre messagerie afin de recevoir tous les mails à l’avenir ?

 

Mettre en liste blanche, ça consiste en quoi ?

 

Il s’agit de signaler à votre service de messagerie (Gmail, Yahoo, Hotmail...) que les messages en provenance de notify@over-blog.com ne sont pas des spams, et ne doivent donc pas être bloqués en amont de votre boite de réception. Pour ce faire, vous devez ajouter l’adresse de l’expéditeur à une « liste blanche ».

 

La procédure diffère légèrement selon le programme ou service de messagerie que vous utilisez.

 

- Liste blanche Gmail :

 

Tout d’abord, si vous trouvez un message de notify@over-blog.com dans le dossier Spam de votre compte Gmail, sélectionnez-le et cliquez sur le bouton « Non-spam ».

 

Ouvrez ensuite un de nos messages.

 

Cliquez sur la petite flèche située à côté du bouton « Répondre ».

Dans la liste déroulante, cliquez sur « Ajouter notify@over-blog.com à ma liste de contacts ».

Cliquez enfin sur « Enregistrer ».

 

Modifier votre adresse mail:

 

Il est également possible de modifier votre adresse email.

 

Dans cette situation, nous vous invitons à changer votre adresse email de connexion afin de recevoir nos mails automatiques.

 

Cette action est possible via le Tableau de bord dans la section Compte > Paramètres, en cliquant sur l'avatar de l'utilisateur en haut à droite.

 

Si cette action ne fonctionne pas, je peux procéder au changement de votre adresse email sous votre accord et en me confirmant le mail de changement.

 

Attention, un email de confirmation vous sera envoyé.

 

Le changement d'email n’est effectif que si vous cliquez sur le lien de confirmation dans l’email. Le changement de mot de passe est quant à lui immédiat.

 

 

J'espère avoir répondu à toutes vos interrogations et reste à votre disposition.

 

Bonne journée,

Cordialement,

A très vite sur Overblog !

 

Sabrina

Helpdesk & Customer Support Manager

Overblog

 

Comme toute cette littérature était pour moi l’équivalent du mandarin, j’ai changé d’adresse  en utilisant celle de mon Cloud.

 

Voilà c’est dit mais comme ce message ne pourra être lu par les désabonnés, donc les concernés, je jette une bouteille à la grande mer qu’est la Toile.

 

Si vous souhaitez lire mes chroniques il vous suffit de placer cette adresse dans vos favoris : www.berthomeau.com

 

Bonne journée.

 

 

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6 juillet 2022 3 06 /07 /juillet /2022 06:00

Les noces de Cana - Texte de la Bible, Nouveau Testament - Chrétiens  aujourd'hui

Attendu que l’eau est, et va être de plus en plus, une ressource rare.

 

Attendu que le vin, n’en déplaise aux bardes du terroir, n’est pas un produit essentiel pour notre survie.

 

Attendu que, je n’ai aucune espèce de compétence sur le sujet mais que, pour moi, irriguer les vignes afin de pallier les conséquences du changement climatique, n’est pas une solution d’avenir, je confie cette chronique à :

 

  • Sonia Lopez Calleja et Emmanuel Costa Sedille du LeRouge&leBlanc

 

  • Hervé Covès

 

Attendu que LeRouge&leBlanc ne roule pas sur l’or, pour découvrir ce dossier bien documenté je vous invite à vous abonner à cette publication sans publicité.

 

 

Attendu qu’Olivier de Moor est un vigneron qui se pose des questions, et se réfère à Hervé Coves, je suis tranquille comme Baptiste.

DR / Hervé Coves : "Un jour, ça s'est imposé à moi : regarde comme la vie est belle"

Hervé Covès, un franciscain expert de l'agroécologie et de la permaculture ICI

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5 juillet 2022 2 05 /07 /juillet /2022 06:00

CUISSE GRENOUILLE 500G

Cuisses grenouille crues, 50-60 au kg, Indonésie
Poissons Natures Surgelés - Poissons - Picard

Plusieurs espèces de grenouilles menacées à cause de notre appétit pour leurs cuisses

Grenouille Hoplobatrachus rugulosus. - Flickr / CC BY-NC-SA 2.0 / Thomas H Brown

La réponse est OUI !

 

Savez-vous d’où viennent les cuisses, que vous les dégustez persillées ou aillées, parfois les deux ?

 

D’Asie du Sud-Est et plus précisément d’Indonésie. Le pays est en effet le premier exportateur au monde de grenouilles. Il fournit 80% de ce qui est importé en Europe.

 

Certains fournisseurs ne cachent d’ailleurs pas au grand public l’origine de leurs cuisses, comme Picard, le magasin de surgelés préféré de qui vous savez…

 

Comment l’Indonésie s’est-elle retrouvée au rang de 1er exportateur mondial de grenouilles ?

 

En 1980, alors que l’Hexagone interdit la chasse commerciale, pour parer au risque d’extinction, l’Inde et le Bangladesh prennent le relais… avant d’interdire, eux aussi, la chasse à la grenouille. L’Indonésie, s’engouffre dans la brèche ; la chasse avait déjà lieu dans l’archipel où l’animal est apprécié par une importante minorité indonésienne d’origine chinoise.

 

Les Français sont réputés pour être des consommateurs de grenouilles.

Les Français sont volontiers qualifiés de "Froggies" ("mangeurs de grenouilles") par les anglais. Outre la caricature (assez peu de personnes mangent des cuisses de grenouilles en France), ce sont, au contraire, les anglais qui étaient précurseurs en la matière comme le révèlent des fouilles réalisées en avril 2013 aux environs du célèbre site mégalithique de Stonehenge. Plus de 650 ossements d'animaux y ont été découverts dont des arêtes de poissons, des restes d'auroch - l'ancêtre du bovin - mais aussi des os de cuisses de grenouilles datant de 7 596 à 6 250 avant notre ère !

 

« Ils avaient vraiment des ressources alimentaires riches, ils mangeaient tout ce qui bougeait. Mais nous ne nous attendions pas à des cuisses de grenouilles », a commenté David Jacques, l'un des chercheurs issu de l'université de Buckingham. Celui-ci formule une hypothèse : « Les cuisses de grenouilles sont pleines de protéines et très rapides à cuisiner, c'était un peu l'équivalent du fast-food au Mésolithique. »

 

En France, les cuisses de grenouilles ont commencé à être consommées qu'à partir du XIIe siècle. La demande a fortement augmenté après la seconde guerre mondiale et on continue aujourd'hui de "déguster" des cuisses de grenouilles dans les restaurants dit "gastronomiques".

 

Or, depuis les années 1970, les espèces françaises de grenouilles sont protégées car elles sont menacées d'extinction, comme nombre d'amphibiens qui ont vu leur habitat se réduire dramatiquement et leur chance de survie diminuer significativement avec la fragmentation de leur espace vital par les axes de circulation.

 

C'est pourquoi, les cuisses de grenouilles consommées sont majoritairement issues des espèces tropicales, importées. Et il s'agit d'un commerce important et lucratif puisque chaque année, le premier exportateur mondial, l'Indonésie, vend près de 5 000 tonnes de cuisses de grenouilles principalement à destination de la France (3 000 à 4 000 tonnes) et des Etats-Unis.

 

Notre pays détient en effet la palme, en Europe, de l'importation de grenouilles, avec plus de 30 000 tonnes importées en neuf ans. Les importations viennent principalement de Turquie et d'Indonésie. Environ 98% des grenouilles consommées dans l'Hexagone viennent de l'étranger

 

L'Hexagone est en effet pointé du doigt pour sa consommation élevée de cuisses de grenouilles. Un rapport de l'ONG Robin des Bois indique que le goût pour ce plat serait un peu trop immodéré, avec des conséquences pour la biodiversité.

 

C'est un produit de luxe dont le prix à la revente est assez colossal. Celui-ci s'élève en moyenne à 15 euros le kilo. Or la surexploitation a déjà des conséquences. Il y a plus de 30 ans, la commercialisation de toutes les espèces de grenouilles a été interdite en Inde. En Turquie, les spécialistes alertent sur une probable disparition des grenouilles si le rythme d'exploitation ne change pas.

 

En France, la capture des grenouilles rousses est encadrée. Elles sont prisées de mai à juillet. Plus de deux millions de grenouilles sont capturées légalement tous les ans dans la région de la Franche-Comté.

 

 

Biodiversité. Allemands ou Français : qui est responsable de l’extinction des grenouilles ?

 

« L’Union européenne est responsable de l’extinction en cascade des populations de grenouilles” en Europe de l’Est et dans certains pays d’Asie, ont alerté les ONG Pro Wildlife et Robin des Bois dans un rapport publié mercredi 22 juin. D’ici à 2032, la grenouille des marais d’Anatolie pourrait avoir disparu de Turquie, à cause d’une surexploitation.

 

La presse britannique revient sur le sujet, mais ne désigne pas les mêmes responsables.

 

« Les coupables sont les Allemands », rapporte le Telegraph, tandis que le Guardian accuse au contraire « l’appétit pour les cuisses de grenouille en France et en Belgique ».

 

« Le penchant de la France pour les “cuisses de grenouille” est célèbre mais l’Hexagone est loin d’être le seul pays européen à apprécier ce mets, souvent servi avec du beurre, du persil et de l’ail”, explique le Telegraph. De fait, les Vingt-Sept n’ont imposé aucune restriction au commerce de grenouilles : quelque 4 070 tonnes de cuisses de grenouille sont importées chaque année dans l’Union, soit l’équivalent de 81 à 200 millions d’amphibiens.

 

« La faim de viande de grenouille semble plus grande en Belgique, destinataire de 70 % des importations, mais selon l’organisation Pro Wildlife, la plus grande partie est ensuite envoyée en France, qui en importe directement 16,7 % », précise le Guardian.

 

Effets dramatiques sur la biodiversité

 

De son côté, le Telegraph assure que « les chiffres montrent qu’en 2020 l’Allemagne a importé plus de cuisses de grenouille que la France et déboursé 73 millions de livres [près de 85 millions d’euros] pour ce plat, contre une addition de 33 millions de livres [38 millions d’euros] côté français »

 

Cependant, Le Temps précise que « les chiffres peuvent varier énormément d’une année à l’autre ». La Suisse a ainsi importé 51 tonnes de cuisses de grenouille en 2019, contre 116 tonnes en 2016.

 

La surconsommation a en tout cas des conséquences dramatiques pour la protection des espèces en Turquie, en Albanie et en Inde, pays qui sont, avec le Bangladesh et l’Indonésie, d’importants exportateurs. Un problème qui va bien au-delà des grenouilles, car ces mangeuses d’insectes jouent un rôle important dans l’écosystème et permettent de limiter l’utilisation de pesticides.

Des grenouilles sur le capot d’un taxi à Bangkok, en septembre 2021 (image d’illustration).

 

Biodiversité. Allemands ou Français : qui est responsable de l’extinction des grenouilles ? ICI

 

« L’Union européenne est responsable de l’extinction en cascade des populations de grenouilles” en Europe de l’Est et dans certains pays d’Asie, ont alerté les ONG Pro Wildlife et Robin des Bois dans un rapport publié mercredi 22 juin. D’ici à 2032, la grenouille des marais d’Anatolie pourrait avoir disparu de Turquie, à cause d’une surexploitation.

 

La presse britannique revient sur le sujet, mais ne désigne pas les mêmes responsables.

 

« Les coupables sont les Allemands », rapporte le Telegraph, tandis que le Guardian accuse au contraire « l’appétit pour les cuisses de grenouille en France et en Belgique ».

 

« Le penchant de la France pour les “cuisses de grenouille” est célèbre mais l’Hexagone est loin d’être le seul pays européen à apprécier ce mets, souvent servi avec du beurre, du persil et de l’ail”, explique le Telegraph. De fait, les Vingt-Sept n’ont imposé aucune restriction au commerce de grenouilles : quelque 4 070 tonnes de cuisses de grenouille sont importées chaque année dans l’Union, soit l’équivalent de 81 à 200 millions d’amphibiens.

 

« La faim de viande de grenouille semble plus grande en Belgique, destinataire de 70 % des importations, mais selon l’organisation Pro Wildlife, la plus grande partie est ensuite envoyée en France, qui en importe directement 16,7 % », précise le Guardian.

 

Les États de l'UE importent environ 4 070 tonnes de cuisses de grenouilles chaque année

 

Effets dramatiques sur la biodiversité

 

De son côté, le Telegraph assure que « les chiffres montrent qu’en 2020 l’Allemagne a importé plus de cuisses de grenouille que la France et déboursé 73 millions de livres [près de 85 millions d’euros] pour ce plat, contre une addition de 33 millions de livres [38 millions d’euros] côté français »

 

Cependant, Le Temps précise que « les chiffres peuvent varier énormément d’une année à l’autre ». La Suisse a ainsi importé 51 tonnes de cuisses de grenouille en 2019, contre 116 tonnes en 2016.

 

La surconsommation a en tout cas des conséquences dramatiques pour la protection des espèces en Turquie, en Albanie et en Inde, pays qui sont, avec le Bangladesh et l’Indonésie, d’importants exportateurs. Un problème qui va bien au-delà des grenouilles, car ces mangeuses d’insectes jouent un rôle important dans l’écosystème et permettent de limiter l’utilisation de pesticides.

 

 

La consommation de cuisses de grenouilles en France menace la biodiversité ICI 

 

Une étude du Muséum d’histoire naturelle s’inquiète des conséquences de la consommation de cuisses de grenouilles d’importation, qui menace les espèces sauvages en Indonésie.

 

Julien Duriez, le 04/04/2017

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4 juillet 2022 1 04 /07 /juillet /2022 06:00

Palmer 1961, l'aristocrate médocain Anthocyanes - Yohan Castaing

Je ne sais si JPK lis encore mes pauvres chroniques, où le vin tient si peu de place, mais ce que je sais c’est que je le lis avec toujours le même plaisir, même si je suis devenu un buveur de vin nu.

 

Le sieur Thomas Duroux me poste toujours L’œil de Palmer et, dans le dernier numéro, JPK nous livre sa flamme pour le Palmer 1961.

 

 

Elle explique pourquoi, avec talent et érudition, je n’ai jamais été ni un amateur, ni un dégustateur de vin…

 

Jack Palmer, à la demande des hauts propriétaires des beaux châteaux de  Margaux, fut chargé d'enquêter sur le suc de la terre du château Palmer… -  Le blog de JACQUES BERTHOMEAU

 

Une remarque de lecteur, la mise en page sur les photos d’Olivier Metzger rend la lecture pénible, à trop vouloir s’imposer on indispose.

 

 

« Les millésimes de légende tels que le Palmer 1961 portent la marque d’un malentendu qui en constitue toute la singularité et le mystère. Face à ces vins exceptionnels, on se heurte comme aux murs d’une forteresse. À force d’avoir été commentés et sur-interprétés pour tenter d’en percer le secret, ils ont fini par acquérir une opacité qui en fait des citadelles imprenables. Sans doute peut-on s’en approcher, rôder autour, les investir même, mais il est illusoire de pénétrer au cœur de la place forte. Ces années fabuleuses contiennent un sens qu’il ne cessera de nous échapper. Pour se consoler, on peut toujours affirmer que c’est notre manière de les approcher qui importe. Que la quête compte plus que la conquête, etc. Il n’empêche, cette incapacité à parvenir au point le plus intime du sanctuaire a quelque chose de frustrant.

 

Venons-en au Palmer 1961.

 

Apparemment, il ne saurait y  avoir un  désaccord ou une méprise sur un tel millésime. Tous s’accordent à dire qu’il est extraordinaire. Personnellement, je n’ai jamais dégusté un pareil vin. C’est une  des deux ou trois plus grandes émotions de ma vie d’amateur. On vante sa concentration, son opulence en même temps que sa délicatesse. Cette aptitude à jouer sur des notions contradictoires est l’indice même d’un millésime d’exception. On ne peut n’est-ce pas, tout avoir, la puissance  avec en plus l’élégance. Palmer le peut et résout magistralement ce duel des contraires, conjuguant ce moelleux si caressant et soyeux avec une énergie enthousiasmante. Il y a quelque chose de confondant dans la fraîcheur en bouche qui subsiste encore soixante ans plus tard. On peut certes insister aussi sur le milieu de bouche qui signe les millésimes mythiques : ce moment crucial dans la dégustation, véritable saut dans l’inconnu, l’instant où tout bascule et relance les sensations comme un nouveau commencement.

 

On peut multiplier les superlatifs. Oui, ce Palmer contient tout cela et même plus. C’est précisément la pièce manquante, cet élément intraduisible et irréductible du vin, ce je-ne-sais-quoi dont parle Jankélévitch1, le point que la raison ne peut exprimer. Ce centre silencieux et inentamable est évidemment le plu délectable, le plus voluptueux, mais il est insaisissable.

 

Quand on parcourt le jugement que Robert Parker porte sur le Palmer 1961, on le sent vraiment impressionné, il est laudatif à l’extrême. En même temps, on perçoit une gêne, comme s’il était entravé par les mots. Je crois qu’il a pleinement conscience du malentendu qui est en jeu. Insistons sur la notion de malentendu, inhérente à la dégustation. Sans doute constitue-t-elle un tour de passe-passe, mais cet artifice est nécessaire. Il se révèle même productif car le malentendu dévoile souvent une vérité qu’on veut cacher. Parker lance des mots, il voudrait transmettre les raisons de son enthousiasme, il n’y arrive pas. Il l’avoue à demi quand il écrit : « Bouquet difficile à traduire avec des mots ». Il sait bien que cette difficulté ne concerne pas seulement ce bouquet mais tout le reste,  ce même plus indicible et incommunicable. Rendons grâce au moins à ce remarquable dégustateur d’avoir compris que les grands vins possèdent ce pouvoir de ne pas se laisser enfermer dans un compte-rendu prétendument objectif.

 

Pour se tirer d’embarras, on pourrait invoquer le principe ultime et illimité, l’infini, en fait l’aveu de notre impuissance et de notre ignorance. Ce qui est achevé, total et qui contient en lui-même sa raison d’être relève sans doute d’une forme d’absolu, mais appartient-il au domaine  de l’infini ? Toute entreprise humaine est finie, limitée dans l’espace et dans le temsp. Elle est considérée comme accomplie, conduite à son terme. Il lui a été mis un point final. Affirmer que le caractère extraordinaire d’un vin pourrait se concevoir à la lumière de l’infini me paraît déraisonnable. Einstein déclarait que deux choses sont infinies : l’Univers et la bêtise humaine.

 

Personnellement, je trouve rassurant que, dans le souci d’une perfection à atteindre, le vin appartient à l’univers fini. À l’image de ce que nous sommes, un millésime fut-il le plus n’est-il pas soumis à une limitation ? Le fait que, parmi tant d’autres, une année parvienne à se hisser miraculeusement au sommet en assigne les bornes en même temps qu’elle nous permet d’en tracer le contour. Par nature le sommet est un point qui ne saurait être dépassé.

 

Certes les grands millésimes ne meurent jamais, ils sont assurés d’une permanence et d’une pérennité qui restent gravées dans notre mémoire, mais regardons les choses en face : la finalité concrète d’un vin est de disparaître. Une fois la dégustation terminée, il ne reste rien au-delà de cette « apparition disparaissante », pour reprendre l’expression qu’emploie Jankélévitch dans son livre sur Claude Debussy2. Mais ce rien est tout puisque la vie du souvenir commence. Le vin n’est plus, mais l’émotion que nous avons ressentie et engrammée au moment de la dégustation ne va cesser de nous poursuivre, d’où cette quête éperdue de l’amateur qui veut retrouver dans les autres vins qu’il goûte cette sensation unique. La vie d’un amateur n’est rien d’autre qu’une chasse au souvenir, une tentative de ressusciter quelques millésimes de légende tels que le Palmer 1961. En fit, une histoire de reconnaissance, retrouver dans le présent l’émotion éprouvée dans le passé, équivalente et aussi puissante. Cette poursuite souvent vaine assure à ces vins une forme d’imprescriptibilité que rien ne pourra détruire en même temps qu’une affirmation de leur limite humaine. »

 

  1. Le Je-ne-sais-quoi et le Presque-rien  de Vladimir Jankélévitch 3 tomes Points Essais 1980-81
  2. Debussy et le mystère de l’instant Vladimir Jankélévitch Plon 2019

 

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3 juillet 2022 7 03 /07 /juillet /2022 06:00

Dal flop all'Oscar: la fotostoria della carriera di John Wayne - Corriere.it

Les petits pieds de John Wayne dit le « Duke »

 

Ce dimanche je fais dans le people.

 

John Wayne. The Duke - Le blog du lignard

 

 

 

Capucine a déclaré : « Il portait des talons hauts; tout le monde en parlait » et Rock Hudson a renchéri « J’ai fait un film avec Duke et j’ai été très étonné de découvrir qu’il avait de petits pieds et qu’il portait un corset et des talonnettes. Hollywood est rarement ce qu’il semble. »

 

L'Homme qui tua Liberty Valance — Wikipédia

 

Aujourd’hui c’est « L’homme qui tua Liberty Valence » 1962

 

Pourquoi ce film ?

 

Par ce qu’il est grand temps d’aborder un genre de films qui occupe un place toute aussi particulière qu’importante dans l’histoire du cinéma .Genre tellement important et divers que, pour lui seul une histoire pourrait être rédigée. Il s’agit du « Western »

 

Certes « Le train sifflera trois fois » 1952 a fait l’objet d’une fiche ou l’on trouvera un développement sur le western lequel conclut que malgré son sujet ce très grand film serait un anti western comme l’affirmait deux spécialistes qui le détestaient : l’acteur John Wayne  et le non négligeable Howard Hawks metteur en scène d’inoubliables chefs d’œuvre comme « Le Grand Sommeil », 1946 « Les hommes préfèrent les blondes », 1953 « Rio Bravo »1959

 

L'Homme qui tua Liberty Valance, un film de 1962 - Télérama Vodkaster

 

Quelle est l’histoire ?

 

C’est l’histoire d’une mystification et de la création d’une légende selon laquelle dans l’Ouest quand la légende dépasse la réalité, alors on publie la légende.

 

Un journaliste de Shinbone s’étonne que le sénateur Stoddard fasse le déplacement de Washington à Shinbone pour assister à l’enterrement d’un cow-boy inconnu Tom Doniphon.

 

Le film est la narration du sénateur au journaliste. C'est ainsi qu'on apprend que le sénateur, alors jeune juriste en 1910 est arrivé à Shinbone pour exercer la profession d'avocat.

 

À l'époque, un bandit de notoriété publique, Liberty Valence, dont le seul mode d'expression est la violence règne en maître et se paye toutes ses fantaisies dont réduire la presse au silence en castagnant le journaliste qui fera campagne pour Stoddard

 

Après moult péripéties ce qui devait arriver arriva : un duel au revolver entre le sénateur et le bandit. Il se trouve qu'après un premier échange de tirs et avoir été blessé c'est le sénateur qui tue Liberty Valence. Il se trouve que Tom Doniphon qui sait que Stoddard, partisan du droit et adepte de la non-violence, ne connaît absolument rien au maniement des armes. Il a donc « couvert » l'adversaire de Valence et au moment du second tir c’est une de ses balles qui a fait mouche.

 

L'homme qui tua Liberty Valance de John Ford (1962) - Olivier Père

 

L'histoire est passionnante car elle émaillée d'intrigues secondaires et de thèmes chers à John Ford. Ainsi le jeune et idéaliste avocat sans le sou qui travaille au restaurant de la ville pour payer sa chambre. Le même qui apprend à lire à Hallie, fille de la maison laquelle est aimée, secrètement, par Doniphone. Le rôle de Pompey ami de Doniphone qui est un noir accepté par cette petite communauté. Il y est intégré sans aucune condescendance.

 

La fin est rayonnante. Le « héros » Stoddard se fait élire contre le candidat subventionné par les riches propriétaires. Il épouse Hallie et poursuit sa carrière qui le mènera au Sénat.

 

L'homme qui tua Liberty Valance (1962) | MUBI

 

Réalisation

 

John Ford  est l'un des réalisateurs américains les plus importants de la période classique de Hollywood (de la fin des années 1920 à la fin des années 1960). De tous les grands cinéastes américains, il est celui dont l'influence est la plus considérable.

 

Quatre fois lauréat de l'Oscar du meilleur réalisateur (un record toujours d'actualité), pour « Le Mouchard » 1935, « Les Raisins de la colère » 1940, « Qu'elle était verte ma vallée » 1941 et « L'Homme tranquille » 1952, Ford est avant tout le cinéaste de l'Amérique des simples gens, des pionniers, des fermiers, des émigrants, des ouvriers, des militaires obscurs, des natifs, des personnages tendres, dignes et généreux animés d'un sens aigu de la justice. Par ailleurs, Ford est considéré comme le cinéaste des grands espaces américains aux paysages grandioses et sauvages. Les films de Ford sont également fortement imprégnés par sa foi catholique.

 

Il aborda tous les genres et s’illustra aux côtés des services cinématographiques des armées. C’est au cours de la bataille de Midway qu’il perdit l’usage de son œil gauche et que le bandeau noir de pirate ne le quitta plus.

 

De même que l’on dit souvent d’un acteur qu’il joua pour les plus grands on peut dire de Ford qu’il fit tourner les plus grandes stars auxquelles il resta fidèles.

 

Pendant la période sombre du maccarthisme, Ford dénonce des « méthodes dignes de la Gestapo ». Il s'oppose violemment à Cecil B. DeMille qui souhaite que les membres de la Screen Directors Guild signent un serment de loyauté envers les États-Unis. Un temps, le FBI le soupçonne de sympathies communistes ; il adhère à un mouvement d'opinion très à droite pour se protéger des rumeurs. La présente fiche étant consacrée à un film, les curieux, qui se passionnerons vite pour ce cinéaste d’exception, sont invités à consulter sa notice sur Wikipédia.

 

 

Qui fait quoi ?

 

John Wayne :                  Tom Doniphon

 

Intimidé par ce géant du cinéma mondial Ciné papy cède volontiers la place à l’introduction figurant dans l’article que lui consacre Wikipédia

 

Marion Robert Morrison, dit John Wayne, est un acteur, réalisateur et producteur américain. Au cours de ses cinquante ans de carrière, il a joué dans près de 180 films, notamment des films policiers, des films de guerre et quelques comédies romantiques ; mais c'est dans ses nombreux westerns que John Wayne s'est réellement imposé, particulièrement sous la direction de deux réalisateurs : John Ford « La Chevauchée fantastique » 1939, « Le Massacre de Fort Apache » 1948 et « Le Fils du désert » 1948, « La Charge héroïque » 1949, « Rio Grande » 1950, « La Prisonnière du désert » 1956 ou encore « L'Homme qui tua Liberty Valance » 1962 et Howard Hawks « La Rivière rouge » 1948, « Rio Bravo » 1959, « El Dorado » 1966 ou « Rio Lobo » en 1970. Il a tourné également plusieurs films sous la direction d'Henry Hathaway, dont « Cent dollars pour un shérif » 1969, qui lui valut en 1970 l'Oscar du meilleur acteur (l'unique Oscar de sa carrière).

 

En 1960, il passe derrière la caméra pour réaliser une fresque historique d'envergure, « Alamo », relatant les derniers jours de Davy Crockett et ses compagnons lors de la guerre d'indépendance du Texas. Huit ans plus tard, il coréalise « Les Bérets verts » 1968, film engagé justifiant l'intervention américaine au Viêt Nam. Ses deux réalisations ont reflété l'engagement personnel de John Wayne, républicain et ardent patriote.

 

Classé 13e plus grande star de légende par l'American Film Institute en 1999, John Wayne a été certainement un des acteurs les plus représentatifs du western, une incarnation à lui seul de l'Amérique conquérante.

 

Surnommé « The Duke » (« le Duc »), il reste encore aujourd'hui, grâce à ses films, le symbole d'une certaine virilité. Il a interprété ce rôle d'homme viril, dur, solitaire et machiste tout au long de sa carrière, ce qui lui fit déclarer : « J'ai joué John Wayne dans tous mes films et ça m'a plutôt pas mal réussi. »

 

Petite remarque personnelle qu’on ne trouve pas dans Wikipédia.

 

Quand on aime les acteurs on savoure leurs jeux, on les scrute sous toutes les coutures, on cherche leurs tics habituels – le haussement d’épaule de Jacques François, Gert Fröbe et sa façon de se renverser en arrière comme s’il remontait son pantalon.

 

Ils ont souvent, c’est plus facile à observer chez un homme, une façon très particulière de marcher. La prochaine fois regarder Henry Fonda. Chez John Wayne on observe un léger balancement de droite à gauche et/ou l’inverse. Regarder bien, cet effet est du à ce que Wayne, pour marcher, met un pied l’un exactement devant l’autre.

 

James Stewart:              Ransom Stoddard

 

L’Acteur par excellence ! Légende de Hollywood, il reçut en 1985 un Oscar d'honneur des mains de son ami Cary Grant pour l'ensemble de sa longue carrière. Acteur ayant le plus grand nombre de films présents dans les 100 plus grands films américains de tous les temps, il est aussi classé troisième plus grand acteur du cinéma américain de tous les temps par l'American Film Institute en 1999.

 

Il est un des acteurs fétiches d'Alfred Hitchcock ; Il est à l'affiche dans quatre de ses films : « La Corde »1948, « Fenêtre sur cour » 1954 « L'homme qui en savait trop » 1956 et « Sueurs froides » 1958.Ce qui l'empêcha pas de tourner avec beaucoup des plus grands réalisateurs de son temps : Frank Capra, George Cukor, Ernst Lubitsch, Anthony Mann, Henry Hathaway ou John Ford.

 

Contrairement à la plupart des acteurs, James Stewart eut une vie privée très discrète et détestait toute médiatisation.

 

Vera Miles :               Hallie Stoddard

 

En 1956, John Ford lui offre un second rôle dans le western La Prisonnière du désert avec John Wayne et Natalie Wood. Le succès du film lance sa carrière. Elle tourne alors sous la direction de Robert Aldrich dans Feuilles d'automne, où elle côtoie Joan Crawford et Cliff Robertson, et d'Henry Hathaway pour 23 Paces to Baker Street avec Van Johnson.

 

Un an plus tard, elle signe un contrat de cinq ans avec Alfred Hitchcock, qui voulait en faire une « nouvelle Grace Kelly ». Elle participa d'abord à un épisode de sa série télévisée Alfred Hitchcock présente intitulé Revenge. Très impressionné, le réalisateur lui offre le rôle d'une femme déboussolée, épouse d'Henry Fonda, accusé de crimes à tort, dans « Le Faux Coupable » 1956. Le film est un succès et Miles devient la nouvelle égérie d'Hitchcock. Mais pour diverses raisons la collaboration tourna plus ou moins court.

 

À ne pas confondre avec Julet Mills que nous retrouverons prochainement dans un nouvelle fiche.

 

Lee Marvin :                     Liberty Valance

 

D'abord notoire pour ses seconds rôles et spécialisé dans le registre du méchant, où il incarne souvent des tueurs sadiques dans les films noirs par exemple « Règlement de comptes » 1953 que dans les westerns, il accède à la célébrité avec « Les Douze Salopards » 1967 et obtient l'oscar du meilleur acteur pour son double rôle dans le western « Cat Ballou ».1967

 

Il tourne (en vedette) dans les futurs classiques de l'histoire du cinéma : « Le Point de non-retour » 1967 et « Duel dans le Pacifique » 1968, deux films de John Boorman dont il deviendra un intime.

 

Lee Marvin avait été choisi par Sergio Leone pour incarner la Brute dans « Le Bon, la Brute et le Truand », 1966 mais c'est Lee Van Cleef qui a finalement décroché le rôle.

 

Il avait également un talent de chanteur. C’est lui qui interprète toutes les chansons dans ses films.

 

Edmond O'Brien :         Dutton Peabody    le journaliste violenté par Valence

 

Cet acteur, réalisateur et producteur américain a une solide formation théâtrale, ce qui lui permet d'interpréter de façon shakespearienne le rôle de Casca dans le « Jules César » 1953 de Joseph L. Mankiewicz. Il est souvent utilisé pour des rôles de politiciens, de flics ou de gangsters compte-tenu de son physique. Il a également réalisé plusieurs thrillers, notamment « Le Bouclier du crime » 1954 et « Man-Trap » 1961. Il tient le rôle d'un trafiquant de drogue en 1973 dans « Lucky Luciano » de Francesco Rosi. Il obtient un Oscar du meilleur acteur dans un second rôle pour « La Comtesse aux pieds  nus » 1955 du même Mankiewicz et un Golden Globe du meilleur acteur dans un second rôle pour « Sept jours en mai » 1965.

 

Andy Devine :           Marshall Link Appleyard

 

Au cinéma, Andy Devine impose son physique d'ancien footballeur semi-professionnel et, pour les adeptes des versions originales, sa voix très particulière, dans plus de 150 films américains, entre 1926 et 1977, notamment des westerns. Entre autres, on le retrouve à plusieurs reprises aux côtés des réalisateurs John Ford et William A. Wellman par exemple  « Une étoile est née 1937 ou de l'acteur John Wayne. En outre, il prête sa voix à des personnages de films d’animation.

 

John Carradine:            Cassius Starbuckle

 

Acteur de théâtre et de cinéma Il débute à la scène en 1925, puis à Broadway en 1927. Il devient directeur de sa propre troupe en 1942-1943 .Il a joué dans environ 250 films.

S’il est là c’est pour satisfaire les petits curieux qui pourraient se demander s’il a à voir avec les acteurs David, Robert et Keith Carradine que dans leurs jeunes années ils ont pu voir , à la télévision, dans de nombreuses séries.

 

La réponse est oui : C’est leur père.

 

Woody Strode:         Pompey

 

Il est d’abord une star du football américain universitaire juste avant la deuxième guerre mondiale. John Ford lui offre son premier rôle principal dans « Le Sergent noir » 1960. Il le choisit pour ce film contre l'avis de la Warner qui préférerait un acteur plus connu comme Sidney Poitier. Ford et son acteur vont développer une forte amitié et l'acteur jouera dans trois autres films du réalisateur. Strode déclare plus tard que John Ford « savait l'utiliser comme une harpe » et qu'il l'a « révélé à lui-même. » On le retrouve comme professionnels dans le film du même nom de Richard Brooks en 1966 aux coté de Burt Lancaster, Lee Marvin et Robert Ryan.

Il est notamment célèbre pour avoir incarné le gladiateur Draba dans « Spartacus » 1960 de Stanley Kubrick.

 

Lee Van Cleef :         Reese, complice de Valance

 

Le fait d’avoir tourné de grands ou de moins grands rôles dans des westerns spaghetti fait qu'il a ici sa place

 

Bons Moments

 

Dans le restaurant que tiennent les parents de Hallie, en plein service Valence fait un croche-pied au jeune Stoddard qui  fait le serveur et qui s’écroule faisant rouler assiette et steak dans la poussière. Donishon se lève comme pour affronter Valence mais Stoddard, adepte de la non-violence s’interpose, minimise l’incident, se propose de refaire un steak qu’il règlera de sa poche. C’est alors qu’on entend la voix de Donishon  prononçant, la main sur la crosse de son revolver : «  It was my steak Valence » * d’une voix aussi posée que déterminée

 

* C’était mon steak Valence

 

Et si, pour une fois on parlait du décorateur

 

Au cinéma, principalement pour la RKO Pictures, Darrell Silvera collabore aux décors de près de quatre-cents films américains (dont des westerns), entre 1934 et 1978, le dernier étant « Driver » 1978 de Walter Hill. Durant sa carrière, il obtient sept nominations à l'Oscar de la meilleure direction artistique (mais n'en gagne pas), la première en 1942 pour « Citizen Kane » 1941 d'Orson Welles, la dernière en 1971 pour « Traître sur commande » 1970 de Martin Ritt.

 

 

Pax

 

Prochainement « L’homme tranquille »

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