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10 août 2022 3 10 /08 /août /2022 06:00

Draisy pourra être piloté « à vue » comme le sont les tramways en ville.

Draisy pourra être piloté « à vue » comme le sont les tramways en ville. (Draisy Lohr Haiku Design)

J’ai un problème avec nos deux beaux départements alsaciens, suis incapable de savoir où situer le Haut ou le Bas Rhin, donc de situer la résidence hivernale des Axelroud.

 

En conséquence, lorsque je lis dans le journal Les Échos, de Bernard  Arnault, que : « C'est un peu le retour de la Micheline, options moteur de bus et autonomie énergétique. Lohr ICI, spécialiste des transports situé à Hangenbieten (Bas-Rhin) s'attelle à la réalisation d'un train léger d'un nouveau genre pour conserver, voire réhabiliter, des petites lignes régionales. »

 

Nom de code du projet, mené dans le cadre d'un consortium lancé en 2019 par la SNCF : Draisy. Il s'agit d'un véhicule de la taille d'un bus, doté de batteries rapidement rechargeables et pouvant donc circuler sur des voies non électrifiées. Il pourra être piloté « à vue » comme le sont les tramways en ville.

 

80 passagers

 

Draisy a été retenu en mars 2022 dans le cadre de l'appel à manifestation d'intérêt (AMI) sur la digitalisation et la décarbonation du transport ferroviaire. Le volet « trains légers » de cet AMI vise le remplacement des trains régionaux conventionnels, jugés surdimensionnés et trop coûteux, sur les lignes de desserte fine du territoire. C'est un potentiel de 9.100 kilomètres de lignes, à 85 % non électrifiées, qui s'offre aux trains légers.

 

La suite ICI 

 

Conclusion :

 

  • J’imagine que notre SNCFe va faire circuler entre Port-Bou et Argelès-sur-Mer via Collioure, un DRAISY-PAX pour que celui-ci puisse promener Nane zéro carbone
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9 août 2022 2 09 /08 /août /2022 06:00

Peut être une image de 13 personnes, personnes debout, arbre et plein air

L’ami Olivier de Moor qui a certes parfois la tête dans les étoiles – c’est un compliment – ne reste pas les deux pieds dans le même sabot – ça c’est pour les écolos de salon – il les a dans ses vignes et pas que, il cherche, avec d’autres comment « sauver la vigne » face aux dangers qui la menace.

 

Il m’alerte :

 

Bonsoir Jacques,

 

Voilà donc mis bout à bout:  Si on remets l'agronomie et un peu de réflexion face aux nouveaux enjeux, et ben mon petit doigt me dit que y'a du turf dans nos belles appellations. Les moines défricheurs ce qu'on a oublié, c'est que la vigne ils ne la piochaient pas mais la laissaient pousser dans les arbres en lisière de forêt ... Donc tout est à revoir et il va falloir changer le pitch !

 

Ça me motive, c’est tout de même mieux que l’appel de Jean-Marie Fabre le patron des VIF pour un plan Marshall de l’irrigation. ICI 

 

Faire monter la vigne dans les arbres ça me fait rêver d’un vin nu ayant flirté avec les étoiles

 

A Plea From Chablis: Olivier de Moor Speaks Out

 AVIS D'EXPERTS

 

"La biodiversité peut sauver la vigne" ICI 

 

Mauvaise nouvelle : le vignoble français est en danger.

 

Bonne nouvelle : il a la capacité intrinsèque de se sauver. Pour les premiers Assises de l’agroécologie en beaujolais, quatre agronomes « spécialistes du vivant » ont exhorté les vignerons à remettre en question leurs pratiques pour miser sur la vie du sol.

 

Par Bérengère Lafeuille Le 26 juillet 2022

 

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8 août 2022 1 08 /08 /août /2022 06:00

Qui a signé l’acte de décès de la République des Soviets ?

 

 Les bureaucrates, la classe privilégiée des apparatchiks !

 

Qui a fait passer la Chine au rang de grande puissance mondiale,

 

« Peu importe que le chat soit gris ou noir pourvu qu'il attrape les souris. » Deng Xiaoping

 

Le réalisme a mauvaise presse mais les bureaucrates restent toujours ceux qui, en parodiant Coluche, « si on leur donnait le Sahara, dans 5 ans, faudrait qu'ils achètent du sable ailleurs. »

 

Gorbatchev le savait trop bien il avait géré les pénuries, les importations massives depuis les riches européens : blé, beurre, poudre de lait…

 

Alors, même si le système du marché libre est plein de défauts, jusqu’à ce jour on n’a pas trouvé mieux et je ne pense pas que le modèle Chavez, cher à Mélenchon, nous sorte de ce pétrin

La République des Professeurs suivi de Les... de Albert Thibaudet - Poche -  Livre - Decitre

Apparatchik, apparatchik… est-ce que j'ai une gueule d'apparatchik ?

 

 

Gilles Heuré

Publié le 15/12/15

Authentique apparatchik bolchévique

 

L’authentique apparatchik nous vient de Russie soviétique. Certes, l’homme investi d’un certain pouvoir, haut fonctionnaire, gouverneur ou autre, était déjà brocardé à l’époque du tsar, mais c’est dans les premiers temps de la révolution russe de 1917, celle d’octobre, que le terme prit toute son ampleur. Dès 1922, une revue satirique comme Krokodil moquait les bureaucrates, favorisés en raison des postes qu’ils occupaient, et ce qui les caractérisaient : grossièreté, cupidité, vénalité.

 

Le terme d’apparatchik revêtit une notion plus politique quand les envoyés du Komintern, la IIIe Internationale communiste, vinrent « conseiller » le Parti communiste français et observer de près la politique française en tant que mandataires adoubés par Moscou.

 

L’un d’eux, Eugen Fried (lire, d'Annie Kriegel et Stéphane Courtois, Eugen Fried, le grand secret du PCF,  Le Seuil, 1997), fut particulièrement efficace, infiltrant réseaux et structures, et portant sur la politique française et sa sociologie des appréciations d’ailleurs pas toutes dénuées de fondement : « Il y a beaucoup de légendes sur l’ouvrier français, écrivait ainsi Fried, l’une d’elles, c’est que l’ouvrier français est facile à gagner par un discours, par l’enthousiasme. C’est une légende […]. La France, c’est le pays de la petite épargne où les questions matérielles jouent un rôle considérable. On peut voir dans toute l’histoire des luttes de classes en France, dans toutes les insurrections, que les questions matérielles jouaient un rôle considérable et même étaient, dans plusieurs insurrections, la base immédiate du déclenchement de l’insurrection. »

 

On voit bien qu’aujourd’hui le terme d’apparatchik n’a plus le même sens et désigne tout autre chose. Le Dictionnaire de synonymes et mots de sens voisin (Henri Bertaud du Chazaud, Gallimard, coll. Quarto, 2007) renvoie d’ailleurs à l’entrée « privilégié ». Les apparatchiks sont de tous les partis, de toutes les opinions et de tous les gouvernements, incarnant une sorte d’élite politique, au sens institutionnel du terme, souvent à l’abri, et ce, quel que soit le résultat d’une élection si tant est, d’ailleurs, que certains d’entre eux passent l’épreuve des urnes, ce qui n’est pas toujours le cas. Ainsi, les apparatchiks d’aujourd’hui seraient ceux qui, dans un parti politique ou une équipe gouvernementale, jouiraient d’une certaine notoriété et d’une certaine influence, voire d’une nomination surprise comme ce fut le cas récemment de la ministre du Travail, Myriam El Khomri, qualifiée par Le Point d’« apparatchik », terme utilisé ici dans un sens péjoratif pour stigmatiser le parcours de personnalités politiques dont l’expérience professionnelle n’est, précisément, que politique.

 

Contrôle et élite

 

Ne faudrait-il pas, dans ce cas, parler plutôt d’élite politique ou plus exactement de sérail ? Ainsi, l’apparatchik d’aujourd’hui aurait bien perdu son sens originel d’homme – ou de femme – d’influence, pour être réduit seulement à un parcours puis à un poste de privilégié.

 

En 1927, dans La République des professeurs, l’essayiste et critique littéraire Albert Thibaudet (1874-1936) (lire, d'Albert Thibaudet, Réflexions sur la politique, Robert Laffont, coll. Bouquins, 2007) rappelait la difficulté de poser, en démocratie, le problème des élites : « A l’égard des aristocrates de naissance et de fortune, le devoir démocratique est simple : défiance, surveillance, contrôle. » Et celui qui, selon Thibaudet, peut alors le mieux exercer ce contrôle est le « professeur » qui n’est ni aristocrate ni fortuné, mais doté de certaines qualités intellectuelles et morales. Le problème est pourtant que lui-même fait partie d’une élite qui devrait donc, à ce titre, être contrôlée. Car, nous dit Thibaudet : « L’élite reste perpétuellement en danger d’être séduite par le démon, c’est-à-dire par la confrérie des puissants. »

Comment un fermier américain est-il devenu l'ami intime de Khrouchtchev? -  Russia Beyond FR

Khrouchtchev ou la carrière d'un apparatchik ICI 

 

La fin de Khrouchtchev

 

Échecs intérieurs, retraite précipitée à Cuba, désorganisation de l'appareil, menaces sur sa stabilité : dès le début de 1964, un complot s'organise contre Khrouchtchev, fomenté par des hommes que cette accumulation de faux pas inquiète. Les conjurés choisissent pour le remplacer le plus falot d'entre eux, Leonid Brejnev. Le 13 octobre 1964, le Bureau politique fait revenir Khrouchtchev de sa datcha de Pit-sounda dans le Sud de l'Union soviétique, le démissionne et stigmatise sa politique sous la double étiquette de « volontarisme » et de « subjectivisme ». Il ne tente aucune résistance. Dès lors, il se résigne à une retraite désœuvrée mais étroitement surveillée, puis entreprend la rédaction de ses Mémoires, œuvre à la fois roublarde et naïve, approximative et riche en révélations. Il meurt le 11 septembre 1971.

 

Son pale successeur prendra peu à peu l'assurance nécessaire pour éliminer ses concurrents, geler la situation dans un immobilisme rassurant pour les apparatchiks et se constituer une impressionnante collection de voitures de luxe, tout en laissant s'accumuler les éléments d'une crise économique, sociale et politique gigantesque, à laquelle la perestroïka finit par ouvrir les vannes.

 

Pourquoi l'Union soviétique a-t-elle échoué dans la construction de son  propre Disneyland? - Russia Beyond FR

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7 août 2022 7 07 /08 /août /2022 06:00

Week-end à Paris de Gordon Parry  (Comédie) : la critique Télérama

Pax a le sens de l’à-propos, en effet, alors que le tenancier quitte PARIS ce dimanche, lui nous balance « Week-End à Paris » dont un des rares critiques note que «  Le titre anglais Innocents in Paris est finalement plus explicite. Des innocents à Paris..... Celui qui est innocent, c'est celui qui croit qu'il va se passer quelque chose à part les folies bergères, et les dîners en amoureux.

On a évité la péniche....

C'est foncièrement ennuyeux à défaut d'être "so charming".

Ce film est une petite curiosité très datée. Je me demande combien de gens regardent ça.

Le plus intéressant finalement c'est M. Rutherford, la meilleure des Miss Parple, avec son histoire de Joconde.

"Que ramenez-vous dans votre sac?

-La Joconde!!!!

 

Bref, comme je quitte mon piano, la maison sera fermée en août, des chroniques sont en boîte jusqu’au 20 août, n’ayant plus de stock de Ciné-Papy celui-ci ne paraîtra pas au générique pendant cette période. Ensuite, ce sera selon mon humeur, chronique or not chronique ?

 

Week-end à Paris - Seriebox

Aujourd’hui c’est « Week-End à Paris » 1953

 

Pourquoi ce film ?

 

Pour s’amuser car il est vraiment drôle, de cette drôlerie qu’on appelle humour anglais.

 

S’amuser aussi à voir comment nous voient les Anglais

 

Quelle est l’histoire ?

 

Le scénario est des plus minces. Un groupe de personnages, absolument étrangers les uns aux autres, quittent Londres par avion pour passer le week-end à Paris. Nous suivrons les aventures et les tribulations de chacun des passagers de l'avion à son arrivée sur le sol français. Ce film est un parfait exemple de ce que l’on appelle un film choral.

 

Wikipédia nous dit : « Un film choral met en scène une multiplicité de personnages principaux, d'importance relativement égale. Ces derniers évoluent dans diverses sous-intrigues, possédant un certain degré d'autonomie, mais pas aussi prononcé que dans un film à sketches. Il n'y a généralement pas d'intrigue globale, mais plutôt une série de sous-intrigues parallèles reliant les histoires entre elles. Ce qui alimente le récit, c'est la force et la diversité des sous-intrigues, qui se croisent à la manière de fils tissés dans une tapisserie. » L’encyclopédie précise encore : « L'adjectif « choral » au cinéma a été popularisé par certains films italiens (coralita), notamment « I Vitelloni » 1953 de Federico Fellini, Or, les occurrences de films chorals avant les années 1990 sont plutôt rares, même si l'on peut souligner des films comme « Les Uns et les Autres » 1981 de Claude Lelouch, « Nashville » 1975 de Robert Altman ou encore « American Graffiti »1973 de George Lucas. Robert Altman, avec « Short Cuts » 1993 a contribué à rendre le genre aussi populaire à partir des années 1990.

 

Réalisation

 

Gordon Parry est un réalisateur et un producteur britannique né le 24 juillet 1908 et mort le 6 mai 1981. Il est le père de l'actrice Natasha Parry. Sa notice biographique ne nous indique que six films dont seulement trois sont documentés.

 

Qui fait quoi ?

 

Qu’on se rassure, on ne vous imposera pas une notice sur les quelques quatre-vingt-dix acteurs figurants au générique. La liste contient, bien sûr des acteurs, anglais et/ou américains.

Seuls ceux déjà un peu connu des cinéphiles français ont été conservés.

 

Les notices feront largement appel à Wikipédia ou seront «  expédiées » par une pirouette : déplorables conditions de travail obligent.

 

Claire Bloom

 

Elle s'est illustrée au théâtre, au cinéma et à la télévision, aussi bien en Grande-Bretagne qu'aux États-Unis.

 

En 1959, Claire Bloom rencontre sur scène dans Rashömon, puis épouse en septembre, l'acteur américain Rod Steiger dont elle a un enfant, Anna Justine, née en février 1960 et devenue chanteuse lyrique reconnue, avec laquelle elle entretiendra des relations houleuses1. Claire et Rod vivent en Californie, plus compagnons qu'amoureux, écrira-t-elle, puis divorcent en juin 1969 après des années de vie tumultueuse.

 

Ses difficultés financières la poussent à rentrer à Londres avec sa fille Anna, mais en route pour Hawaï, lors d'une escale à New York, une rencontre fortuite la rapproche de l'écrivain américain Philip Roth avec lequel elle entame une liaison. Elle ne s’installe dans sa ferme du XVIIIe siècle du Connecticut mais sans sa fille Anna que Roth ne voulait pas sous son toit7. Jusqu'en 1988, ils partagent leur temps entre Londres et New York. Elle l'épouse quinze ans plus tard, en avril 1990. Après des problèmes de dépression et de paranoïa, le couple divorce avec pertes et fracas en 199515 et Bloom relate cette relation et sa rupture dans ses mémoires de 1996 Leaving a Doll's House qui défraie la chronique. Peu de temps après, Roth écrit le roman inspiré I Married a Communist, paru en 1998, dans lequel le personnage d'Eve Frame semble représenter Bloom, et qui eut beaucoup plus de succès que l'autobiographie de son ex-femme actrice.

 

Elle a eu des liaisons avec les acteurs Yul Brunner, Richard Burton (cinq années durant) - qui dira à son biographe qu'il n'a « jamais aimé que deux femmes avant Elizabeth: Sybil était l'une, Claire Bloom l'autre » -, Laurence Olivier ou Anthony Quinn.

 

Tout cela en guise de clin d’œil aux fans du dessous des choses.

 

Mais restons sérieux.

 

Son rôle le plus connu au cinéma reste celui de la jeune danseuse suicidaire Terry recueillie et aidée par Charles Chaplin dans Les Feux de la rampe (1952). Après une semaine éprouvante d'auditions et plusieurs mois d'attente, elle remporte le rôle de la ballerine pour ce film de Chaplin qui l'a lui-même sélectionnée. Elle devient une amie proche d'Oona O'Neill, la femme de Chaplin, et de son fils Sydney aux côtés de qui elle joue dans le film. Chaplin explique sa décision de faire de Claire Bloom la co-vedette alors qu'il s'agissait pour elle de son premier film :

 

    « En auditionnant pour le rôle de la fille, je voulais l'impossible : la beauté, le talent et une grande diversité émotionnelle. Après des mois de recherches et de tests avec des résultats décevants, j'ai finalement eu la chance de retenir Claire Bloom qui avait été recommandée par mon ami Arthur Laurents »

 

Limelight fait d'elle une star lors de son ouverture la même semaine où elle a fait ses débuts acclamés en tant que Juliette face à Alan Badel en tant que Roméo à l'Old Vic. Soudain, à vingt et un ans, elle est une star. Elle assiste très émue à une projection exceptionnelle du film Limelight cinquante ans plus tard sur la Piazza Maggiore de Bologne devant quatre mille spectateurs et rappela combien ce chef-d'œuvre avait compté dans sa carrière.

 

Margaret Rutherford :                 Gladys Inglott

 

Elle fut une truculente Miss Marple d'Agatha Christie dans cinq films anglais. Elle fut récompensée par un Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle pour le rôle de la Duchesse de Brighton dans « Hôtel International » 1964

 

Elle ne vint au métier d'acteur que tardivement, ne faisant ses débuts au Théâtre de l'Old Vic qu'en 1925, à l'âge de trente-trois ans. Son jeu se distingua immédiatement dans le genre comique, et elle devint incontournable des comédies de cette période (1930 à 1950) « Je n'ai jamais eu l'intention de jouer pour faire rire », déclara-t-elle dans son autobiographie, « et j'ai toujours été surprise que le public me trouvât drôle ».

 

Elle a été titrée dame Margaret Rutherford de l'ordre de l'Empire britannique par Élisabeth II en 1967.

 

Claude Dauphin :                            Max de Lonne

 

On l’a déjà rencontré dans « Entrée des artistes » 1938 VCF – (Voir Cette Fiche)

 

Richard Wattis :                     Le secrétaire de Sir Norman Baker

 

Il fut second lieutenant aux Services secrets britanniques du SOE, pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est surtout connu pour ses apparitions, portant ses lunettes rondes à monture épaisse, dans les comédies britanniques des années 1950 et 1960, Dans le film le jour le plus long il incarne un parachutiste comme Red Buttons, qui joue le malheureux soldat John Steele. Le 1er février 1975, Wattis décède d'une crise cardiaque dans un restaurant de Kensington à Londres. D'Alfred Hitchcock à David Lean, de Vivien Leigh à Marilyn Monroe, Richard Wattis était un acteur de personnage fiable qui, quelle que soit la production.

 

Jean Richard :                         Un peintre

 

Après avoir suivi les cours du Conservatoire national supérieur d'art dramatique en 1947, Jean Richard exerce ses activités dans le cirque, le cabaret, le cinéma et la télévision. Son premier grand succès au cinéma, « Belle Mentalité » 1952, et Jean Renoir lui offre l'un de ses meilleurs rôles dans « Elena et les Hommes »1956

 

Il est également connu pour sa passion pour le cirque, activité économiquement difficile. Pour financer ses projets coûteux, il se résigne alors à tourner dans de nombreux films à l'accueil souvent mitigé, mais aussi dans des pièces de théâtre de qualité inégale et à se produire en province dans les galas Herbert-Karsenty. À ce sujet, un humoriste dira qu'il est « le seul homme à nourrir des lions avec des navets » phrase qu'il aime répéter.

 

Il finit par rencontrer la célébrité en incarnant pendant plus de vingt ans, à partir d'octobre 1967, le commissaire Maigret à la télévision, sous la direction de Claude Barma, René Lucot, Marcel Cravenne, Denys de La Patellière entre autres dans 88 épisodes dont dix-huit en noir et blanc. Sa stature imposante, son côté naturellement bourru et lent, sa démarche assurée, et le fait qu'il fume la pipe depuis longtemps, lui ont sans doute permis de décrocher ce rôle, en dépit du nombre très important de candidats en lice. Georges Simenon prodigue alors ses conseils à son interprète qui s'impose très vite dans le rôle. La série s'arrête après la diffusion du 88e et dernier épisode en juin 1990.

 

Gaby Bruyère :                        Josette

 

Ce fut son dernier film. Au paravent elle tint le rôle de Frimousse dans « Le Plaisir » 1951 de Max Ophüls

 

Maurice Baquet :                             L'apprenti joueur de croquet

 

Acteur et violoncelliste avec un palmarès de quelques quatre-vingt-dix films sans compter ses rôles au théâtre et à la télévision.

 

Son violoncelle l'accompagne tout au long de sa vie et l'on se souviendra du clin d'œil que lui autorisa Joseph Losey le temps d'une courte mais émouvante séquence dans Monsieur Klein. Au début des années 1930, il côtoie Pierre et Jacques Prévert, Roger Blin et rejoint le célèbre Groupe Octobre, un groupe d'agitprop, très lié au Parti communiste français. Il y installe son métier de comédien et s'adonne aux beaux textes, en particulier les poèmes d'Aragon et Paul Éluard.

 

Sa notice sur Wikipédia vaut le « clic »

 

Georgette Anys :                     La femme de Célestin, le taxi

 

Après ses études secondaires, elle suit les cours de Silvain, doyen de la Comédie-Française. Elle se produit dans les opérettes : « Phi-Phi, » « Le comte Obligado », « Les Trois Filles », « Rosa la rose... » Avant guerre, elle est directrice et animatrice de cabarets : au Pou du ciel, Toi et moi, L'académie des vins, La montagne. Beaucoup de radio et de télévision. Quant au cinéma, elle tourne plus de quatre-vingts films, surtout dans les années 1950, sollicitée en Italie et dans des productions hollywoodiennes. Elle participe aux séries culte du petit écran « Les Cinq Dernières Minutes », « Maigret ».

 

 Grégoire Aslan :                     Le marchand de tapis

 

Au début de la Seconde Guerre mondiale, il part en Amérique du Sud avec Ray Ventura et son orchestre ou il officie comme chanteur et/ou batteur

 

En 1946, il reprend son activité cinématographique en retrouvant son premier metteur en scène, Jacques Houssin, dans « En êtes-vous bien sûr ? ». En 1949, Claude Autant-Lara lui offre l'un de ses meilleurs rôles, celui du prince de Palestrie, dans « Occupe-toi d'Amélie. » Il tournera dans deux autres films d'Autant-Lara : « L'Auberge rouge, » 1951, et « Le Bon Dieu sans confession »1953.

 

Il joue dès lors dans de nombreux films britanniques et américains où il incarne le plus souvent un personnage étranger, voire exotique : Russes, Français, Italiens, Allemands, Albanais, Proches-Orientaux, le tout avec la même finesse. « Welles, qui l'embaucha pour son Dossier secret en compagnie d'autres trognes apatrides comme Auer ou Tamiroff, ne s'y était pas trompé: Grégoire Aslan a du talent. » nous dit Jean Tulard dans son dictionnaire du Cinéma.

 

Parmi ses apparitions à l'écran les plus remarquées, on citera Hérode dans « Le Roi des Rois » 1961 de Nicholas Ray et Pothinus dans « Cléopâtre » 1963 de Joseph L. Mankiewicz .Dans « Le Diable à quatre heures » 1961 de Mervyn LeRoy aux côtés de Frank Sinatra et de Spencer Tracy, il incarne Marcel, un criminel qui se rachète en donnant sa vie pour sauver d'une éruption volcanique les habitants d'une île du Pacifique. Il sera deux fois chef de la police parisienne : dans « Deux têtes folles » 1964 de Richard Quine, et dans « Le Retour de la panthère rose » 1975 de Blake Edwards

 

Jean-Marie Amato :                       Le serveur

 

Jean-Marie Amato prête sa voix à de nombreux personnages de dramatiques radiophoniques, dont la grande série Signé Furax de Pierre Dac et Francis Blanche, dont il est la voix du rôle-titre (Edmond Furax) et d'autres personnages (Asti Spumante...). Il est tout d'abord un comédien de théâtre. Sa carrière fut courte mais il joua notamment aux côtés de Louis De Funès, alors tout jeune acteur. Il mit fin à ses jours à trente-cinq ans dans son appartement parisien.

 

 Max Dalban :                           Le boucher

 

Acteur français dont la carrière a commencé en 1928 dans un film de Pierre Renoir qui lui confia un rôle dans neuf autres de ses films. En trente ans de carrière «  il tourna avec les plus grands »

 

Laurence Harvey :                          François

 

La carrière au cinéma de Laurence Harvey prend son essor au début des années 1950 : il s'impose progressivement dans des films d'aventures ou réalistes aux budgets modestes. Dans « I Believe in You » (avec Celia Johnson) et « Les bons meurent jeunes » (avec Gloria Grahame et Richard Basehart) signés respectivement Basil Dearden et Lewis Gilbert (qui le dirige à plusieurs reprises), il croise la débutante Joan Collins qui lui réserve plusieurs pages émues dans son autobiographie « Passé imparfait » Ailleurs il a pour partenaires Lois Maxwell, future secrétaire dans James Bond, et Maxwell Reed, futur mari de Joan Collins. À côté il participe aux superproductions historiques « La Rose noire »19501, « Richard Cœur de Lion » 1954et « Les Chevaliers de la Table ronde », 1953dont les stars masculines sont Tyrone Power et Orson Welles, Robert Taylor, son compatriote Rex Harrison.

 

En 1954 il triomphe dans « Roméo et Juliette » Harvey tourne beaucoup par la suite : il apparaît notamment dans « Les Quatre Plumes blanches » 1955, « Les Chemins de la haute ville »1959 qui vaut l'Oscar de la meilleure actrice à Simone Signoret, le western « Alamo » 1960 de et avec John Wayne, « Été et Fumées » 1961 d'après Tennessee Williams avec Geraldine Page, « La Rue chaude » 1962  d'Edward Dmytryk avec Jane Fonda, « Un crime dans la tête » 1962 de John Frankenheimer avec Frank Sinatra, « Le Deuxième Homme » 1963 de Carol Reed avec Lee Remick, « L'Outrage » 1964 de Martin Ritt avec Paul Newman, « Darling » 1965de John Schlesinger avec Julie Christie, « The Winter's Tale » d'après Shakespeare (rôle de Léonte, roi de Sicile), « Maldonne pour un espion » 1968d'Anthony Mann aux côtés de Tom Courtenay et Mia Farrow qu'il achève lui-même après la mort du réalisateur, entouré d'une pléiade de stars (Peter Sellers, Raquel Welch, Ringo Starr, Christopher Lee dans The Magic Christian (rôle d'Hamlet), dans le péplum « Pour la conquête de Rome » 1968 et sa suite mis en scène par Robert Siodmak, auquel participent Orson Welles et Sylva Koscina, dirigé par Mauro Bolognini dont il produit « L'assoluto naturale » 1969 ; l'année suivante Welles l'engage pour The Deep, resté inachevé.

 

Que du beau monde et quelle affiche pour quelqu’un qui est mort à quarante-cinq ans. Non ?

 

Christopher Lee :                            Le lieutenant Withlock

 

C'est l'un des acteurs britanniques les plus prolifiques, avec plus de 225 films à son actif. Il est également célèbre pour sa polyvalence artistique.

 

En 1958, il est révélé au cinéma grâce à son interprétation légendaire du comte Dracula dans une série de films produits par les studios britanniques Hammer Film Productions. Par la suite, sa haute stature et sa voix de basse lui ont valu d'interpréter principalement des personnages inquiétants : il est apparu dans de nombreux films d'épouvante, sans se limiter au genre. En 1974, il incarne le méchant Francisco Scaramanga dans « L'Homme au pistolet d'or » un film de la saga James Bond.

 

Il est aussi familier de l'univers de Sherlock Holmes. Après avoir incarné sir Henry Baskerville dans « Le Chien des Baskerville »1959 il interprète trois fois le célèbre détective, ainsi que son frère Mycroft dans « La Vie privée de Sherlock Holmes »1970.

 

À la fin de sa carrière, Christopher Lee apparaît dans de grandes productions hollywoodiennes telles que « Sleepy Hollow » 1999 et, à plus de 80 ans, dans deux sagas majeures où il se fait remarquer à nouveau dans des rôles d'antagonistes marquants : « Star Wars », où il incarne le comte Dooku, et « Le Seigneur des anneaux » où il interprète Saroumane. Il reprend ce personnage dix ans plus tard dans la trilogie « Le Hobbit » et meurt peu après, à l'âge de 93 ans.

 

Paul Demange :                       Le garçon de café

 

Paul Demange fut second ou troisième rôle durant un demi-siècle dans plus de 200 films. Ses passages à l’écran sont fugaces, garçon de café, coiffeur, greffier, souvent petit employé, parfois petit chef de bureau, parfois policier et parfois malfrat.

 

Louis de Funès :                      Célestin, le chauffeur de taxi

 

Faut-il encore vous présenter Louis de Funès de Galarza ?

 

Albert Michel :                         Un agent de la circulation

 

Il a tourné dans 222 films, séries, et pièces de théâtres télévisées. Il doit principalement sa célébrité à la pièce de théâtre La Bonne Planque, dans laquelle il interprète Péquinet aux côtés de Bourvil. Il avait commencé sa carrière en amateur dans la troupe du Théâtre de La Passion de la paroisse Saint-Joseph à Nancy.

 

Alain Bouvette

 

L’air de pas y toucher quelques soixante-dix films avec selon la formule consacrée, souvent, les plus grands : Grangier, Becker, Hunebelle, Dassin, Le Chanois, Allégret, Verneuil, Cayatte, Guitry, Clair, Christian-Jacques, Lautner

 

Jacques Ciron                                   L’officier de marine

 

Grâce à son allure et à sa voix, Jacques Ciron est un second rôle très populaire au cinéma et au Théâtre de boulevard. Figure du doublage, il prête notamment sa voix à certains dessins animés de Walt Disney ainsi qu'au personnage d'Alfred Pennyworth dans de nombreuses séries télévisées, des films d'animation de Batman et des films où le personnage est interprété par Michael Gough. Il a également fait sa renommée en prêtant sa voix au Clown maléfique Grippe-Sou dans la version française du téléfilm d'horreur « Il » est revenu.

On le trouve à l’affiche de : « Et Dieu… créa la femme » 1956 de Roger Vadim « Maigret tend un piège » 1958 de Jean Delannoy  1958 : « Gigi » de Vincente Minnelli

1959 : « Le Testament du docteur Cordelier » 1959 de Jean Renoir : un passant. Ou encore « Lady L » 1964 de Peter Ustinov

 

Nicole Regnault

 

Nicole Régnault est une comédienne française de théâtre et de cinéma, née Nicole Sasserath dans le 20e arrondissement de Paris1, le 19 mai 1924 (98 ans). Très active du milieu des années 1940 à la fin des années 1950, elle effectue un retour discret à l'écran en 2004 dans la comédie « Brice de Nice » sans oublier qu’elle obtint son premier rôle dans « Les Dames du bois de Boulogne » 1944 de Robert Bresson.

 

Sophie Mallet

 

On ne va pas recommencer la litanie déroulée pour Alain Bouvette mais il est amusant de noter que ce fut un acteur chéri de Sacha Guitry qui savait être fidèle à ses acteurs à défaut de l’être avec ses épouses.

 

The Cancan dancers from Moulin Rouge

 

Vous savez que Ciné papy est n’est pas trop mal renseigné. C’est ainsi qu’il possède le nom, l’adresse et le 06 de toutes ces girls du célèbre corps – si je puis dire – de ballet.

 

N’insistez pas vous n’aurez rien, nada, rien de rien.

 

Au fond d’un Ciné papy qui se fait bonhomme, sachez-le, dort un sale égoïste.

 

Viens, filons la Goulue, Valentin nous rejoindra plus tard…

 

 

 

 

Week-end à Paris (Film) • Programme TV & Replay

Bons Moments

 

Quand le gentleman « so british » costume de gentleman farmer et moustache d’ancien officier de l’armée des Indes répond, au moment de l’embarquement pour le retour, à la question si tout c’est bien : « Paris est formidable quand on connais les bonnes adresses. Alors qu’il a passé son week end dans un bar anglais de la capitale. Bar qui a, pour ceux qui connaissent, l’allure du bar américain « Harry’s Bar » 5 rue Daunou à Paris « thank rou do nou » en phonétique pour les américains qui parlent pas français mais veulent se désaltérer comme à New York . Il date de 1911 et le comptoir en acajou massif a été démonté et importé de Manhattan.

 

Quand on nous fait la grâce de nous apprendre que la vie à Glasgow est moins cher qu’à Paris dans le dernier échange d’amoureux lui regagnant l’Ecosse et elle, mignonne petite Française se promettent de se revoir.

 

Découvrir Louis de Funès en chauffeur de taxi, arnaqueur s’il en fût avant, qu’avec beaucoup de mal, la préfecture de police ne réussisse à y mettre bon ordre ( affiches obligatoires) sur les vitres arrières des voitures indiquant que seul le prix affiché au compteur n’était dû.

 

De Funès nous régal de ses mimiques et grimaces, encore légères mais tout aussi efficaces de ce qui, par moment, n’était plus que des trucs et/ou des tics.

 

Et si pour une fois on parlait musique

 

Joseph Kosma

 

La filmographie de Joseph Kosma est longue, abondante (près de 120 films) et variée, dominée par la fidélité amicale avec deux grands de l'histoire du cinéma, Marcel Carné (8 films) et Jean Renoir (10 films).

 

Le palmarès filmique de Joseph Kosma, riche du succès des films de Jean Renoir d'avant la guerre, s'enrichit au contact d'une équipe Marcel Carné-Prévert -Trauner « Les visiteurs du soir », 1942 « les Enfants du Paradis » 1945 reconstituée clandestinement pendant la période la guerre. Mais Prévert, après l'échec des « Portes de la Nuit »1946 et l'abandon en 1947 de « La fleur de l'âge » sur la révolte des enfants de Belle-Île de 1934, et son grave accident de 1948 s'éloigne du cinéma pour se consacrer aux arts graphiques du collage. Au début des années 1950 Kosma et Prévert se séparent sur des problèmes de production du film d'animation « La Bergère et le Ramoneur » 1953 de Paul Grimault, et peut-être aussi des divergences de type engagement politique.

 

Après-guerre, Kosma devient le compositeur attitré d'un cinéma populaire installé dans une tradition de « qualité française » : plus de 60 films dans les seules années 1950, de qualité inégale laissant une large place à des amis anciens résistants comme Jean-Paul Le Chanois (10 films) et Jean Devaivre (6 films), ou aux vieux compagnons du cinéma Marcel Carné et Jean Renoir pour leurs derniers films, avec assez souvent Jean Gabin à nouveau présent sur les plateaux.

 

Une tradition professionnelle du cinéma français qui est bousculée par les critiques de François Truffaut et des Cahiers du cinéma et l'arrivée de la Nouvelle Vague et sa génération de jeunes réalisateurs et de jeunes musiciens (Georges Delerue, Michel Legrand, ou encore Antoine Duhamel) qui renouvelle la scène du cinéma français dans les années 60.

 

C’est un peu long tout cela, je vous l’accorde. Cela, cependant, illustre parfaitement ce que veut dire la périphrase de Ciné papy : il travailla avec les plus grands. Quelques 120 films entre 1936 et 1970.

 

Et pourquoi pas, pour une fois aussi du décorateur

 

Georges Wakhévitch,

 

Un film anglais qui se déroule en France. Soyons simple et prenons un décorateur français.

 

Tout le fairplay anglais non ? Dans une carrière qui dura de 1933 à 1983 Wakhévitch, tant pour le cinéma que les décors et/ou les costumes, collabora avec les plus grands. Une référence qui parlera à tous : « La folie des grandeurs » 1971 de Gérard Oury avec Montand, De Funès et…Alice Sapritch.

 

Pax

 

Prochainement « …*»

 

* Selon l’humeur du moment

   

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6 août 2022 6 06 /08 /août /2022 06:00

Le premier chargement de céréales ukrainiennes a quitté le port d'Odessa

Cucugnan doit sa renommée à Alphonse Daudet.

 

Dans ses Lettres de mon moulin (1886), il raconte l'histoire du sermon du Curé de Cucugnan.  

 

Romans Lettres de mon moulin, Folio Junior Textes classiques | Gallimard  Jeunesse

 

Mais de nos jours c’est Roland Feuillas la star de Cucugnan

 

 

 

« Dans les Hautes Corbières sauvages, en Pays Cathare, sur les hauteurs du petit village de Cucugnan, Roland Feuillas a créé un écosystème de paysans, meuniers et boulangers autour d'un Moulin à vent totémique, d'un conservatoire de blés anciens et du concept de "Pain vivant" respectant une filière dite "100% Nature®". » ICI 

 

Donc, j’y va non pour faire un  stage de boulangerie mais pour niaiser, baguenauder, boire des coups chez Jancou, peut-être croise Marie-Louise, Pax et Nane…

 

Tout ça pour causer avant de partir du prix du blé.

Ukraine: Le premier navire chargé de céréales quitte l'Ukraine pour le Liban

C'EST UN PIC

Inflation : le pic des prix des céréales et autres matières premières agricoles est derrière nous (pour l’instant) ICI 

 

Le cours du blé a retrouvé son niveau d'avant l'invasion russe en Ukraine, fin février. Une tendance que l'on retrouve pour la plupart des matières premières.

 

  • Un navire marchand Ukrainien, le premier depuis cinq mois, a quitté Odessa avec à son bord 26 000 tonnes de grains. De son côté, le marché du blé qui avait fortement augmenté au moment de l’invasion de l’Ukraine semble s’apaiser, que se passe-t-il actuellement ?

 

Il y avait effectivement eu une explosion des cours à partir du moment où la Russie a envahi l’Ukraine, mais il y avait déjà une tendance à la hausse du prix des matières premières qui datait de la reprise post-Covid. Après la première vague, lors de laquelle les matières premières avaient atteint un prix très bas en raison de l’arrêt de l’économie, on avait observé une reprise. Cette dernière, pour le blé, avait démarré mi-2020 et s’était prolongée jusqu’au début de la guerre en Ukraine. Là, si l’on prend en référence le contrat de blé Chicago, le prix a doublé en quelques jours. Il est passé de 800 $ fin février à presque 1400 $ le 8 mars. Depuis la mi-mai, on observe une baisse des coûts. Déjà début juillet et de nouveau maintenant, on voit toute cette hausse post-invasion de l’Ukraine. Toutes les tensions supplémentaires sur le prix du blé ont été effacées et depuis un bon mois nous sommes dans une zone de prix assez stable qui était celle de février dernier.

 

  • Est-ce que c’est un mouvement qui ne concerne que le blé ?

 

C’est un mouvement qui n’est pas propre qu’au blé ou même aux matières premières agricoles. Les métaux industriels, l’énergie (le pétrole mais pas le gaz), suivent la même tendance. L’indice mondial de référence des matières premières, le Bloomberg commodity index, qui avait touché un pic historique début juin, est passé de 136 à 110. Ce niveau efface la hausse entraînée par l’invasion de l’Ukraine. Depuis quelques jours, cela repart légèrement à la hausse.

 

 

Sur les matières premières je pense que nous avons touché un point haut, la guerre en Ukraine touche toutes les matières premières. La Russie produit des métaux industriels, des matières premières, exporte de l’énergie, donc il y a un effet global. Même si la crise se poursuit, on a assisté à un reflux des prix qui laisse entendre que nous avons touché un point haut difficile à franchir à nouveau à moins d’une intensification du conflit et une escalade des sanctions. En l’état, les choses sont stables. Ce qu’il faut voir c’est qu’une grosse partie des tensions est d’origine géopolitique. Le reste était dû à la reprise post-Covid et à l’explosion de la demande mondiale en matière première. Or cette demande s’est nettement affaissée en raison de l’inflation, de la géopolitique, du confinement en Chine. Donc il y a aussi une baisse du prix des matières premières due à un ralentissement de la demande mondiale et une fluidification des chaînes logistiques. Le prix d’un container 40 pieds a été divisé par 2 en douze mois (actuellement à 6000 $). 

 

Partant de cette idée, la question va être de savoir si les Etats-Unis vont entrer dans une récession plus profonde que la récession technique actuelle, si l’Allemagne va entrer en récession, etc. Ce sont des données géopolitiques qui pourraient avoir des conséquences inflationnistes et faire augmenter les prix. Sans cela, on peut considérer que c’est le pic.

 

  • A quel point la reprise des exportations de céréales depuis le port d’Odessa est un symbole fort pour les marchés ?

 

Dans un schéma logistique très tendu, la fermeture des exportations russes et ukrainiennes avait un vrai impact. Donc c’est important, et au-delà du symbole. Les quantités exportées ne sont pas encore très importantes mais le symbole envoie le message que les productions russes et ukrainiennes vont pouvoir sortir. Pour le marché, c’est normalement le signe que cela va se normaliser par la suite. Mais cela reste un équilibre très fragile sur le plan agricole. La Russie et l’Ukraine sont des exportateurs majeurs de céréales, en particulier sur le marché africain.

 

  • Quels effets cette nouvelle donne peut-elle avoir sur l’inflation ?

 

Les matières premières ne sont pas seules responsables de l’inflation, mais elles ont été un vrai booster de cette dernière. Donc une accalmie sur le marché des matières premières aura une implication sur les prochains chiffres de l’inflation. Ils seront probablement un peu plus bas qu’actuellement. Cela ne résoudra pas tout mais conjugué à l’action des banques centrales, on peut sentir que la  tendance va être à la baisse.

cucugnan eglise vierge enceinte | argoul

Le village de Cucugnan est surveillé par le château de Quéribus, dernière citadelle Cathare et sentinelle française aux portes de l'Espagne jusqu'en 1659, date de la signature du Traité des Pyrénées.

 

L'église Saint-Julien et Sainte-Basilisse abrite une Vierge enceinte.

Tout au sommet du village, le moulin seigneurial avait été préservé suite à la Révolution française.

 

Le moulin est bâti à même le rocher en pente.

 

Ce moulin à vent qui est mentionné sur des documents d'archives en 1692, appartient, alors, aux seigneurs de Cucugnan et le restera jusqu'à la Révolution. En 1838, il est en ruines.

En 2003, le bâtiment et le mécanisme sont réhabilités.

 

Ses ailes, de frêne  et de toile, s'orientent grâce à un toit pivotant et les meules sont en granit.

 

Le Château de Quéribus est perché sur un étroit piton rocheux à 728 mètres d'altitude.

 

Il surveille le massif des Corbières, la Fenouillèdes et la plaine du Roussillon.

 

Il est classé monument historique depuis 1907.

 

Cucugnan doit sa renommée à Alphonse Daudet.

 

Dans ses Lettres de mon moulin (1886), il raconte l'histoire du sermon du Curé de Cucugnan.

 

Ce bon curé, voulant faire revenir ses ouailles dans le droit chemin, leur raconte un voyage imaginaire au paradis, au purgatoire puis en enfer, où il trouve tous les anciens Cucugnanais.

 

Ce célèbre sermon a existé : c'est celui que l'abbé Ruffié prononce en 1858 à Cucugnan.

 

Blanchot de Brenas, poète en voyage dans les Corbières, le découvre.

 

L'abbé Ruffié devient l'abbé Marti, et Alphonse Daudet affirmera tenir cette histoire de Roumanille dans son célèbre recueil.

En 1884, Achille Mir entreprend de ramener le sermon en langue Occitane.

C'est pourquoi, aujourd'hui, une structure - baptisée "Théâtre Achille Mir" - présente toute l'année un spectacle conté et animé qui s'intitule: Le sermon du curé de Cucugnan.

 

www.cucugnan.fr/

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5 août 2022 5 05 /08 /août /2022 06:00

Peut être une image de tomatePeut être une image de fruit et plein airPeut être une image de tomatePeut être une image de alimentPeut être une image de aliment

PHOTOS de David Millard De la diversité potagère

 

 

 

 

Canicule aidant c’est le dernier chic de l’été dans le monde des étoilés : la tomate ancienne en son état de pureté et de nudité tranchée avec délicatesse par la main éclairée du chef, tout juste assaisonnée, allongée alanguie dans son eau…

 

  • Quel délice !

 

  • Quel génie ce chef !

 

S’exclament, les critiques non assermentés, les peoples, les couples de communicants fêtant leur première année « en couple », Darmanin, les gars et les filles qui croient que The World's 50 Best Restaurants est la Bible, celles et ceux qui allongent la CB à plus de 600 boules par tête de pipe, le commun des mortels, quoi !

 

Bref, je n’ai pas de potager comme Alain Passard mais de bons et loyaux fournisseurs, donc les tomates de variétés anciennes je sais où en trouver en saison. Je les paye au prix demandé, je les tranche, en fraîcheur, selon mon humeur, en fines rondelles ou en quartiers grossiers, une moulinée de poivre – les meilleurs en mon moulin –, une pincée de fleur de sel de Guérande, un fil de vinaigre de cidre et, bien sûr, juste ce qu’il faut d’une huile non raffinée, pas forcément d’olive, pour leur donner du gras.

 

  • Un délice

 

  • Quel génie je suis !

 

Afin d’éviter de me faire avoiner par le syndicat des chefs étoilés je ne vous présente pas l’addition des premiers, ni la mienne, ça vous évitera de faire une soustraction qui, en ces temps de loi pour la pouvoir d’achat, ferait jouir le président Nupes de la Commission des Finances – très gastro-couillard selon les échos des 4 colonnes de l’AN – mais comme je le disais à un copain, c’est la tomate à 99,99 euros mon coco… Un prix de marchand de chaussures..

 

 

Bon appétit, avec mes vieilles tomates je liche nu.

 

 

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4 août 2022 4 04 /08 /août /2022 06:00

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Les Insoumis sont sur tous les fronts, après l’hommage à Robespierre, l’incorruptible, les voici qui fondent sur l’héritage de Jean Jaurès.  

 

Pas sûr que le député de Carmaux les reconnaîtrait comme ses héritiers, mais ils osent tout et, vu le niveau de culture historique de nos concitoyens – en grande partie dû à celui des profs d’Histoire de l’Education nationale, Corbière en fut un – ça passe comme dans du beurre.

.

Le compte-rendu ci-dessous, du journal l’Humanité est une petite merveille de vacheries à l’égard de leur collègue de NUPES, qui ne l’a pas volé.

 

D’autres passages pourraient porter à observations divergentes, voir à polémiques cordiales, au milieu d’un discours pédagogique davantage concentré sur l’hommage et la suite du combat à mener. Reste qu'assurément, les adversaires qui s’affrontaient au temps de Jaurès, entre oppresseurs et émancipateurs, sont toujours ceux qui s’affrontent aujourd’hui. Le duel est séculaire et le bras de fer se poursuit. Les héritiers de Jaurès sont quant à eux nombreux, et une telle revendication les oblige au meilleur, sans perdre de vue qu'au fond, Jaurès appartient au camp du progrès tout entier.

 

Lundi 31 juillet au matin, par la voix de son directeur Patrick Le Hyaric, le journal l’Humanité a rendu hommage à son fondateur Jean Jaurès, figure tutélaire de la gauche, du pacifisme, et de la lutte pour le progrès social et l’émancipation humaine. Lecteurs, militants syndicaux et politiques, représentants du PCF avaient fait le déplacement devant le café parisien où il fut assassiné exactement 103 ans plus tôt (voir notre compte-rendu ici).

 

En fin de journée, un second rassemblement organisé par la France insoumise a permis de célébrer à nouveau la mémoire de Jaurès, Le député Alexis Corbière, entouré d’autres parlementaires FI, a raconté avec détails le cheminement politique de Jaurès et narré son meurtre à la veille du déclenchement de la Première guerre mondiale. Il  salue les engagements du dirigeant politique, combattant infatigable pour la paix et la justice sociale, pourfendeur du capitalisme, et co-rédacteur de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat.

 

L’hommage de la France insoumise à

 

Jaurès ICI 

 

La France insoumise, par la voix du député Alexis Corbière, a rendu à son tour lundi soir un hommage appuyé à Jean Jaurès, 103 ans après l’assassinat du grand dirigeant socialiste et fondateur de l’Humanité, le 31 juillet 1914. 

Publié le

Vendredi 4 Août 2017

 

Aurélien Soucheyre

 

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3 août 2022 3 03 /08 /août /2022 06:00

Vous ne le saurez pas !

 

C’est un ouwestern nanar de la plus belle espèce.

 

Alors pourquoi ?

 

Je m’offre un petit plaisir, c’est tout.

 

Rio Verde

 

Je m’explique : le pitch du film.

 

Joe Baker - Dean Martin - rêve de faire un dernier "grand coup" avant de se ranger et, pour le réussir, il lui faut se procurer une Gatling, une arme d'une grande puissance de feu. Mais la mitrailleuse se trouve déjà en possession du dénommé Johnny Cobb - Albert Salmi - un autre hors-la-loi. Et celui-ci prétend la lui céder s'il obtient sa seule exigence : une femme en échange. Joe Baker va alors en kidnapper une dans une diligence et découvrir qu'elle est l'épouse du colonel du fort local.

 

Comme diraient les filles de meetoo : faut le faire !

 

Mais ce qui m’a fait regarder ce navet jusqu’au bout c’est la présence dans le casting du vrai héros du film : l’affreux, sale et méchant Johnny Cobb  tenu par un acteur qui n’est pas passé à la postérité : Albert Salmi. Il est vraiment crade, gros dégueulasse, et m’a fait penser à quelqu’un avec son obsession de mettre enfin une femme dans son lit.

 

 

Désolé, je ne suis pas Ciné Papy, je chronique sur un film qu’il ne faut surtout pas voir, rien que pour me fiche de la tronche d’un mec imbuvable, regardez attentivement la bande-annonce, c'est le seul effort que je vous demande.

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2 août 2022 2 02 /08 /août /2022 08:00

Trois députés de la France insoumise, Antoine Léaument, Ugo Bernalicis et Hadrien Clouet, se sont rendus ce jeudi 28 juillet à Arras, sa ville de naissance, pour saluer la mémoire de Robespierre, à l'occasion du 228e anniversaire de la mort du révolutionnaire, en 1794.

 

Arras : en « héritiers de son combat républicain », les Insoumis rendent  hommage à Robespierre - La Voix du Nord

 

Les trois députés ont rejoint un groupe d’appui arrageois du parti La France insoumise qui a décidé d’organiser une cérémonie devant la maison de «l’Incorruptible», rapporte la Voix du Nord.

 

Antoine Léaument a publié des images de cette cérémonie, avec dépôt de fleurs et cocarde tricolore.

 

«La source de l’ordre, c’est la justice

 

«Il est plus facile de nous ôter la vie que de triompher de nos principes

 

— Antoine Léaument (@ALeaument) July 28, 2022

 

Donc je ressors ma chronique du 28 octobre 2018

Marcel Gauchet « J’ai rencontré Robespierre » L'homme qui nous divise le plus, de « Robespaul » 1981 à il y a bien du Robespierre chez Mélenchon… ICI

 

Il y a bien du Robespierre chez Mélenchon

 

 

 

« Je vais vous citer un auteur que vous aimez » lança-t-il lors du débat sur le projet de loi de confiance dans la vie publique.

 

 

 

« Avant cela, je veux résumer notre ligne. Il faut débarrasser la vie publique et celle de la nation de l’emprise de l’argent devenu fou dans le pays. Si vous voulez poursuivre les corrompus, traquez les corrupteurs. Ils ne sont pas si difficiles à trouver car ils sont peu nombreux et ne se cachent même pas de leurs activités. »

 

 

 

« Un mot donc pour conclure, celui de Robespierre, fondateur de nos libertés : « Nous ne sommes pas réunis pour gouverner le crime mais pour le combattre ».

 

 

 

Il s'agit cependant d'une paraphrase. Le 8 thermidor de l'an II au calendrier révolutionnaire (le 26 juillet 1794 selon le nôtre), Maximilien de Robespierre déclarait devant la Convention, réunie aux Tuileries: « Je suis fait pour combattre le crime, non pour le gouverner. Le temps n'est point arrivé où les hommes de biens peuvent servir impunément la patrie; les défenseurs de la liberté ne seront que des proscrits, tant que la horde des fripons dominera. » Il prononçait alors ce discours dans un climat de grande fébrilité politique et était décrété d'arrestation, ainsi que quelques-uns de ses partisans, dès le lendemain.

 

 

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1 août 2022 1 01 /08 /août /2022 06:00

Isabelle Saporta se met à nu, c’est cru !

C’est la saison du melon mais même si je peux comprendre qu’elle ait d’autres chats à fouetter chez Fayard : « Tout juste nommée patronne de Fayard, le 13 juin, Isabelle Saporta, 46 ans, doit faire face au départ fracassant de plusieurs de ses auteurs stars, qui l’accusent ni plus ni moins d’avoir sacrifié l’indépendance de la maison, propriété du groupe Hachette, au profit d’une allégeance… à l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy. »

 

Un de mes anciens collègues, le préfet Belorgey, Gérard le frère de Jean-Michel l’inventeur du RMI, a terminé sa carrière comme directeur général au Syndicat national de l'édition, alors que j’avais des velléités de me faire éditer, me confia : « Ce milieu est pire que celui de la politique ! »

 

Donc, cette chère Isabelle qui a mis notre Hubert, de Boüard bien sûr, plus bas que terre, pour qui je suis monté à la barre de la XVIIe chambre pour renvoyer le descendant d’Aliénor d’Aquitaine, avec son petit sécateur et sa valise à roulettes, à ses mondanités de Grand Jurat, ne me répond plus : 2 SMS, un de félicitations et l’autre pour lui demander un service de presse pour Mai 1969 Jean-Philippe Leclaire 2022 20 euros.

 

Mai 69 par Leclaire

 

J’en suis fort blessé…

 

Isabelle Saporta, la clivante nouvelle patronne de FayardIsabelle Saporta, à l’Hôtel du Nord, à Paris, en 2019. 

Isabelle Saporta, la clivante nouvelle patronne de Fayard ICI

Par Grégoire Biseau

 

Publié le 22 juillet 2022

 

 

RENCONTRE

 

La journaliste est, depuis début juin, à la tête de la maison d’édition, dont Vincent Bolloré prend progressivement le contrôle. Une nomination qui a entraîné le départ fracassant de plusieurs auteurs stars.

 

Ce lundi 4 juillet, à la terrasse du Select, une brasserie du boulevard Montparnasse, elle prend à peine le temps de s’asseoir et vous plante ses deux yeux marron, hostiles, façon mitraillettes. Isabelle Saporta a très bien compris ce qu’on est venu chercher : une patronne au cœur d’une tempête dont seul le petit milieu de l’édition et des médias a le secret. On n’a pas besoin de démarrer la conversation, elle est déjà en surrégime. « C’est “Koh-Lanta”. Je savais que ce ne serait pas simple, mais je n’avais pas anticipé que ce serait aussi compliqué… »

 

Tout juste nommée patronne de Fayard, le 13 juin, Isabelle Saporta, 46 ans, doit faire face au départ fracassant de plusieurs de ses auteurs stars, qui l’accusent ni plus ni moins d’avoir sacrifié l’indépendance de la maison, propriété du groupe Hachette, au profit d’une allégeance… à l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy. Le tout alors que le milliardaire Vincent Bolloré, aidé de son ami Sarkozy, est en train de redessiner, à l’issue de l’OPA de Vivendi sur Lagardère, le paysage de l’édition française en fusionnant les deux grands groupes rivaux : Hachette (Grasset, Stock, Fayard…) et Editis (Julliard, Belfond, Plon, La Découverte…).

Là où le feuilleton ne manque pas de sel, c’est qu’Isabelle Saporta n’avait jusqu’à présent jamais émargé sur la liste des sarkozistes déclarés. Ecolo sincère pour les uns, poujadiste de gauche pour les autres, Saporta, compagne de Yannick Jadot à la ville, s’est fait connaître par ses livres d’enquête sur l’environnement, ses coups de gueule sur les plateaux télé et par une brève incursion en politique, lors des dernières élections municipales à Paris, où elle a fait campagne, d’abord avec Gaspard Gantzer, puis aux côtés de Cédric Villani, avant de les planter tous les deux.

 

La source Jérôme Lavrilleux

 

Pour comprendre pourquoi, ce lundi 4 juillet, les yeux d’Isabelle Saporta lancent des flammes, il faut remonter une grosse année en arrière. Au 17 mars 2021, exactement. Ce jour-là, Le Canard enchaîné publie un papier qui va rendre fou de rage Nicolas Sarkozy. Selon l’hebdomadaire satirique, Fayard a rémunéré Jérôme Lavrilleux, l’ancien directeur adjoint de sa campagne présidentielle de 2012 et son principal accusateur dans l’affaire Bygmalion, pour avoir collaboré de façon secrète au livre La Haine, de Gérard Davet et Fabrice Lhomme, journalistes au Monde. Cette révélation suscite un vrai malaise chez Isabelle Saporta, nommée un an auparavant directrice littéraire par son amie Sophie de Closets, PDG de la maison.

 

Dix ans plus tôt, cette dernière avait été son éditrice pour Le Livre noir de l’agriculture. Comment on assassine nos paysans, notre santé, l’environnement. Un carton vendu à 100 000 exemplaires, qui a scellé leur amitié. Mais cette histoire de contrat de Jérôme Lavrilleux (dont les détails seront révélés plus tard par Libération) va casser cette complicité. Pour Saporta, la PDG de Fayard a commis une lourde faute : dans une enquête journalistique, on ne rémunère pas une source. Question de principe.

 

Et elle n’est pas du tout convaincue par la défense de Sophie de Closets (qui n’a pas souhaité répondre à nos questions), pour qui Lavrilleux a juste été dédommagé pour un livre qui n’a pas pu se faire. « On n’a jamais lu ce contrat, puisqu’il impliquait deux parties privées pour un projet distinct de notre travail, assurent de leur côté Fabrice Lhomme et Gérard Davet. Evidemment, il n’a jamais été question pour nous de rémunérer ou ­d’associer à notre enquête une quelconque source ou un témoin. »

 

La menace de Nicolas Sarkozy

 

Quelques jours après la publication du Canard enchaîné, Nicolas Sarkozy, par ailleurs administrateur de Lagardère (maison mère de Fayard), prend son téléphone et menace, à mots à peine couverts, Sophie de Closets, qui enregistre la conversation. A l’époque, personne n’en sait rien. Enfin, jusqu’à ce 22 mars 2022, où Le Monde dévoile le coup de sang de l’ancien chef d’Etat à l’endroit de Sophie de Closets. Deux jours plus tard, elle quitte Fayard et laisse la maison d’édition en état de sidération. Sans que personne ne sache quelle est la responsabilité directe de Sarkozy dans ce départ volontaire.

 

Seule certitude, cela faisait plusieurs mois que Sophie de Closets négociait son transfert chez Flammarion. En tout cas, Isabelle Saporta affirme que c’est à ce moment-là que lui vient l’idée de candidater. Elle dit qu’elle se sent investie d’une mission : ne pas laisser croire que Fayard est désormais sous la coupe du couple Sarkozy-Bolloré. Elle dit avoir sollicité Fabrice Bakhouche, le directeur général délégué de Hachette (qui a refusé de répondre à nos questions), qui l’encourage à présenter un projet. Jusque-là, tout va bien.

 

« Et puis, je n’ai plus eu de nouvelles. On me fait comprendre que pour faire avancer ma candidature, ce serait bien que je voie Nicolas Sarkozy. » Elle s’exécute sans y voir malice : à la suite d’une interview à Livres Hebdo, le 31 mai, dans laquelle l’ancien dirigeant revient notamment sur la passe d’armes avec Sophie de Closets, Isabelle Saporta envoie un SMS à Sarkozy pour lui demander un entretien. Immédiatement, l’ex-chef de l’Etat s’en vante auprès de journalistes.

 

Le film s’emballe

 

La rencontre dure cinquante minutes. « Je réalise très vite que je ne suis pas sa candidate », relate Saporta. Mais, quelques jours plus tard, à la surprise générale, elle incluse, ce qui coinçait ne coince plus : Fayard officialise sa nomination. Et, là, en vingt-quatre heures chrono, le film s’emballe.

 

« Je regrette ces départs, mais c’est la vie de l’édition. Ce que je ne comprends pas, c’est le cinéma politique qu’ils font avec tout ça. Moi, je serais devenue le valet de Sarkozy ? Mais ça fait marrer tout le monde » Isabelle Saporta

 

Le 13 juin, dans un article du Monde qui annonce sa promotion, Saporta croit bon de préciser : « Dans cette affaire [du contrat de Jérôme Lavrilleux], c’est Nicolas Sarkozy la victime. Ce n’est pas parce qu’on enquête sur lui qu’on peut l’enregistrer à son insu et rémunérer une source pour faire une enquête à charge contre lui. » Quasiment dans la foulée, neuf auteurs, parmi lesquels Jacques Attali, Fabrice Lhomme et Gérard Davet, Barbara Cassin et Alain Badiou, et surtout l’écrivaine à succès Virginie Grimaldi (870 000 exemplaires vendus en 2021), le tiroir-caisse de Fayard, annoncent leur départ. La plupart assurent que leur liberté éditoriale est désormais en péril. Tous sont en partance pour Flammarion, la filiale du groupe Madrigall, dont Sophie de Closets vient tout juste d’être nommée PDG.

 

Mais quelle mouche a piqué Isabelle Saporta ? Pourquoi cette déclaration publique ? Est-ce une contrepartie à sa nomination ? « Je regrette ces départs, mais c’est la vie de l’édition. Ce que je ne comprends pas, c’est le cinéma politique qu’ils font avec tout ça. Moi, je serais devenue le valet de Sarkozy ? Mais ça fait marrer tout le monde », s’insurge-t-elle.

 

Tristesse et colère chez Fayard

 

N’empêche, le mal est fait. Et il est profond. Les collaborateurs de Fayard à qui on a pu parler, sous couvert d’anonymat, hésitent entre tristesse et colère envers leur nouvelle patronne, qui n’a pas mis vingt-quatre heures pour fragiliser leur maison. Saporta n’est pas du genre à faire amende honorable : « C’est peut-être un problème, mais j’ai toujours dit ce que je pense. Et je ne vais pas changer. »

 

Même ses pires ennemis le lui accordent. Saporta a une nature, disons, volcanique, y compris avec ses propres collaborateurs. « Elle peut monter très haut dans les tours, mais ça redescend aussi vite », confirme Gaspard Gantzer, resté en bons termes avec elle. Parmi les trois récentes démissions de salariés de Fayard, au moins une est directement liée à son comportement. « Mais, depuis qu’elle a été nommée PDG, elle fait attention. Elle essaie de se contrôler », défend un collaborateur de Fayard.

 

L’économiste de gauche Thomas Porcher travaille avec elle depuis cinq ans : « Bien sûr qu’elle est sans filtre et que ça peut déplaire. Mais pour moi, le plus important, c’est qu’elle est honnête. » Politiste, experte à la Fondation Jean Jaurès, Chloé Morin est également fan. « Mais c’est vrai que parfois il vaudrait mieux qu’elle sache louvoyer. » Saporta a aussi été l’éditrice de Cyril Hanouna – présentateur star de C8 et protégé de Vincent Bolloré – dont le livre Ce que m’ont dit les Français a été interprété, y compris en interne, comme un geste en direction du milliardaire breton.

 

Quand on lui rappelle que l’ouvrage a été un demi-échec, elle répond, tout en mauvaise foi : « Six mille exemplaires vendus pour un livre de sociologie des médias, c’est une excellente vente. » Pour conclure l’entretien, on tente une diversion, aussi superficielle que légère : où aime-t-elle passer ses vacances ? « Dans le Finistère Nord, c’est rugueux et authentique, comme moi », lâche-t-elle sans desserrer les dents. Une semaine plus tard, on reçoit ce drôle de SMS : « Quand vous aurez fini de me massacrer, il ­faudra qu’on déjeune. Bien à vous. »

 

Grégoire Biseau

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