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29 septembre 2020 2 29 /09 /septembre /2020 06:00

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Le débat fait rage autour de la dérogation gouvernementale d’accorder aux betteraviers une dérogation pour l’utilisation des insecticides néonicotinoïdes interdits.

 

Dans la nomenclature du Ministère de l’Agriculture la culture de la betterave à sucre est une culture industrielle.

 

La betterave sucrière est une culture importante en France : en 2019, la production était de plus de 36 millions de tonnes (il faut y ajouter la canne à sucre des départements d’Outre-Mer), soit l’équivalent de plus de 5 millions de tonnes de sucre blanc équivalent. La zone de culture se concentre dans les Hauts-de-France.

 

La fin des quotas sucriers en 2017 avait généré une surproduction, que la demande croissante en sucre au niveau mondial n’avait pourtant pas pu absorber. Les betteraves servent en effet à produire du sucre blanc, en majorité expédié dans des pays de l’UE (Espagne, Italie, Royaume-Uni, Allemagne, et en Afrique de l’Ouest, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient).

 

 

Les néonicotinoïdes sont une catégorie d’insecticides utilisés en granulés, traitements de semence ou pulvérisation, mais principalement en traitement de semence: ils sont dits systémiques, car ils sont déjà présents dans les semences, ils vont attaquer la plante tout au long de sa croissance, mais une grande partie de la substance contaminerait les sols alentours. Ils sont neurotoxiques, et agissent sur le système nerveux central. Dès le début des années 90, lors de leurs premières autorisations, des inquiétudes fortes sur leur impact indésirable sur la santé des abeilles, du fait de la contamination des pollens que les pollinisateurs butinent. Ils représentent 25% des insecticides vendus dans le monde, la première catégorie de produits, et sont commercialisés par des géants de l’agrochimie, tels que Bayer ou Syngenta.

 

En 2013, suite à des évaluations, la Commission européenne décide un moratoire sur 3 substances (clothianidine, imidaclopride et thiaméthoxame) jusqu’en décembre 2015: sont concernées les traintements de semence et des sols, à l’exception des cultures sous serre, céréales d’hiver ou après floraison.

 

En 2016, en France, la loi dite pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages – mais ne s’agissait-il pas plutôt de cesser justement cette “conquête”? – interdit à partir de septembre 2018 l’usage des néonicotinoïdes et des semences traitées pour toutes les cultures extérieures, autorisant des dérogations jusqu’au 1er juillet 2020.

 

En avril 2018, suite aux réévaluations des données disponibles par l’EFSA (Agence européenne de sécurité des aliments), la Commission européenne et les Etats membres votent l’interdiction de l’usage en plein champ des 3 insecticides mentionnés précédemment.

 

Le Ministère de l’agriculture prévoit d’utiliser l’article 53 du règlement européen portant sur les produits phytopharmaceutiques, qui autorise des dérogations en cas de “situation d’urgence”, et la mise sur le marché pour une période de 120 jours maximum de produits interdits, pour un usage “contrôlé et limité”, et en absence d’ “autres moyens raisonnables” permettant de maîtriser le danger.

 

Le ministère présente la seule autorisation des semences enrobées par les insecticides comme un gage de sécurité, contrairement à une autorisation des pulvérisations de néonicotinoïdes, qui entraînerait une dispersion des produits alentours, et potentiellement sur des plantes à pollen: or, on sait que l’enrobage des semences provoque quoi qu’il en soit une contamination persistante des sols, et que les substances ne connaissent pas de limites géographiques.

 

Le gouvernement a annoncé jeudi qu'il vise une modification législative à l'automne pour autoriser les agriculteurs à utiliser dès 2021 et jusqu'en 2023 maximum, sous "conditions strictes", des semences de betteraves enrobées d'un insecticide interdit depuis 2018, afin de "pérenniser" la filière sucrière française, malgré l'opposition des apiculteurs et défenseurs de l'environnement.

 

Betterave et néonicotinoïdes: faute de solution « plus d'industrie sucrière », plaide Pompili

 

« Malheureusement, aujourd'hui on ne peut pas, si on veut garder une filière sucrière en France, agir de manière durable en si peu de temps. Des semis vont être faits dans six mois, si on n'a pas trouvé de solution, ils ne se feront pas et donc il n'y aura pas de betteraves et il n'y aura plus de filière sucrière en France ».

 

« Les solutions pour qu'on n'ait plus à utiliser de néonicotinoïdes commencent à apparaître, mais ce sont des solutions qui prennent du temps », selon Mme Pompili. Elle a dit "regretter amèrement » qu' « il n'y ait pas eu assez de mesures claires" pour appliquer la loi bioversité de 2016 interdisant les néonicotinoïdes, qui s'attaquent au système nerveux des insectes, dont les abeilles.

 

« Comme il n'y a pas eu assez de recherches, assez d'alternatives, aujourd'hui on est dans le mur », a-t-elle expliqué. « Moi je veux bien qu'on dise: +on ferme les sucreries de France, pourquoi pas+ ? Le choix qui a été fait, c'est de les garder ces sucreries. Pour qu'on ait des betteraves, il faut qu'on en plante ».

 

Selon le ministère de l'Agriculture, il y avait urgence à agir sur la jaunisse de la betterave pour sauver le secteur qui en France, premier producteur de sucre européen, concerne 46.000 emplois.

 

Rendements les plus bas en 15 ans -

 

Derrière ce revirement s'inscrivent la survie et la pérennité de la filière agro-industrielle de la betterave à sucre, l'une des plus anciennes et des mieux organisées de l'agriculture française avec plus de 46.000 planteurs, et salariés dans les usines à sucre.

 

Lancée sous Napoléon 1er, la culture des betteraves a permis de garantir l'autonomie de la France en sucre depuis le XIXe siècle et ainsi d'échapper aux guerres commerciales de l'époque, notamment au blocus du sucre de canne importé des Antilles imposé par l'Angleterre.

 

Avec la relance du débat sur l'autonomie alimentaire du pays pendant le confinement, le nouveau ministre de l'Agriculture Julien Denormandie avait indiqué fin juillet que « jamais, jamais, jamais », il n'abandonnerait cette filière. Les planteurs touchés par la maladie devraient d'ailleurs être indemnisés, a indiqué le gouvernement.

 

La CGB anticipe cette année les rendements les plus bas depuis 15 ans: une catastrophe pour les usines françaises de sucre et d'éthanol, souvent situées dans le nord du pays, qui sont menacées de fermeture ou contraintes d'importer leurs betteraves.

 

Car de l'autre côté de la frontière, les planteurs belges, néerlandais ou allemands continuent d'utiliser les néonicotinoïdes, douze pays de l'UE ayant demandé et obtenu des dérogations.

Être tout miel (et tout sucre) :

 

Cette expression signifie séduire en étant d’une grande douceur. Elle caractérise une personne dont l’apparence est douce et gentille mais qu’on soupçonne d’être hypocrite.

 

Être mielleux

 

Cette expression a une signification similaire à “être tout miel”. Effectivement, une personne mielleuse, des paroles mielleuses, sont d’une douceur exagérée et hypocrite.

 

Faire son miel de :

 

L'expression signifie tirer profit d’une situation, se servir des matériaux, des documents que l'on a amassé. En effet, comme les abeilles qui profitent des fleurs pour fabriquer leur miel, une personne peut profiter d’une situation pour en tirer un bénéfice.

La filière de la betterave et du sucre présente un plan de transition pour les néonicotinoïdes ICI 

Ce « plan de prévention » comporte une série d’engagements qui doivent permettre d’« accélérer la transition » et de « protéger les pollinisateurs ».

Champ de betteraves sucrières

[BETTERAVES] PROGRAMME AKERUne diversité variétale élargie pour répondre aux défis de demain ICI 
   Terre-net Média
Alors que le contexte de la filière betterave-sucre est actuellement tendu, le colloque scientifique international, clôturant le 18 septembre dernier le programme d'investissements d'avenir Aker - Betteraves 2020 « L'innovation compétitive », a rendu un bilan très positif au terme de 8 années de travaux menés par 11 partenaires et une centaine de collaborateurs. Des variétés de betteraves plus performantes, issues de ce programme de recherche, pourraient être disponibles dès les semis 2025.
La production et la consommation de miel en France et dans le monde ICI
 

Cette semaine je vous propose quelques graphiques et cartes sur un produit symbole du petit déjeuner : le miel. Vous découvrirez ainsi quels sont les principaux pays producteurs et quelle est l’évolution de leur production, quelle est le niveau de la consommation dans les différents pays du monde, quels sont les principaux flux d’import/export.

 

NDLR : les cartes et les graphiques sont interactifs et il est donc par exemple possible de cliquer sur les pays et d’effectuer des recherches pays par pays, d’isoler un produit en particulier ou encore de choisir une année bien précise pour les graphiques…

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28 septembre 2020 1 28 /09 /septembre /2020 06:00

 

Enfant je n’ai jamais mangé à la cantine, y’avait pas de cantine je rentrais manger au Bourg-Pailler. Ma première expérience de restauration collective je l’ai connue pensionnaire à l’école d’agriculture où le frichti n’était guère ragoutant mais parfois mangeable. Le summum du dégoût : les œufs durs aux épinards, genre dégueulis, qui m’ont fait fuir ce légume cher à Popeye pendant de longues années. Le restau U n’était pas un sommet de la gastronomie mais, comme j’avais de quoi faire la cuisine dans mon logement d’abord rue Noire (faudra-t-il la débaptiser ?) puis place Victor Richard, je préférais me gaver de pâtes et de sardines à l’huile plutôt que de bouffer des carottes râpées insipides et des steaks semelles en carton bouilli. Le sommet de l’horreur de la bouffe collective fut atteint lorsque je fis mes 3 jours à Blois pour le futur service militaire, je n’ai rien mangé, j’ai jeûné, la vision de l’andouille baignant dans une mer d’huile rance, l’odeur fade, la malpropreté, furent, hormis mon peu de goût pour l’uniforme, l’un des motifs de mon choix d’opter pour le service civil.

 

Au Ministère de l’Agriculture, la cantine de la rue Barbet de Jouy, gérée par une association du personnel, proposait du manger honnête. En 1981, j’ai fréquenté le restaurant des députés, au dernier étage du 101 rue de l’Université, où nos chers élus se restauraient bien pour pas cher. Puis ce fut la cantine de la SVF sur le port de Gennevilliers où, à mon arrivée il y avait 2 cantines, celle des propres sur eux, celle des ouvrières et des ouvriers, dans la première il y avait la table des cadres, les autres pour la piétaille. Nommé directeur du site, malgré les protestations des secrétaires qui ne voulaient pas poser leurs fesses sur les mêmes chaises que les ouvriers, j’ai unifié les 2 cantines et aboli la table des cadres. On y mangeait bien. Lorsque j’étais sous les ors de la République au 78, j’allais de temps en temps à la cantine, pas trop car les demandeurs de privilèges en profitaient pour me la jouer « monsieur le directeur ». Puis, lorsque j’ai gagné le gagatorium, j’ai mangé au restaurant d’entreprise de la rue de Grenelle géré par un des géants de la restauration collective. C’était propre et honnête. Enfin, pour clore cette litanie cantinière il y eut, suite à mon gadin en vélo, mon séjour de 15 jours en pneumologie de l’hôpital Cochin où l’ordinaire était triste, sans saveur, à pleurer.

 

DESSINS HUMORISTIQUE - HUMOUR DU JOUR ? POUR RIRE DE TOUT...(sans masque !)  - IL N'Y A PAS A SE TROMPER... C'EST ICI ! - C3V

 

Pourquoi mange-t-on si mal dans les cantines ou les restaurants d’entreprise ?

 

Pour faire court : les cuisines centrales, les appels d’offre obligés, la gestion concédée aux géants de la restauration collective.

 

Ce sont des usines à malbouffe gérée pour le plus grand profit des actionnaires, la santé publique, les PNN machin chose, les manger bouger, les 5 fruits et légumes par jours, de la poudre aux yeux dont les premières victimes sont les enfants, les urbains majoritaires, qui n’ont pas le choix.

 

Le livre noir des cantines scolaires

 

En 2018, dans Le Livre noir des cantines scolaires de Sandra Franrenet (Leduc.s éditions), l’autrice avait mené une enquête à la fois passionnante et effrayante sur les grosses machines qui font manger les enfants de la primaire au lycée : rupture thermique pas forcément respectée, trop de sucre, trop de gras, du bio du bout du monde, des plats obligatoirement servis avec de la sauce - pour ainsi mieux les réchauffer - mais où la sauce est pleine de produits innommables, du poisson pané (star des cantines depuis des décennies…) où le poisson n’en a plus que le nom, du gaspillage alimentaire avec des quantités délirantes dans les assiettes ou a contrario des enfants qui ont encore faim quelques heures après le repas et  toujours des politiques qui n’ont pas que cela à faire. Le livre faisait un constat déplorable de l’état de la plupart des cantines scolaires françaises.

 

La suite ICI 

 

Charlie Hebdo : les meilleures caricatures "vertes" du journal satirique |  Bio à la une

 

Marseille : Une journaliste mange un mois à la cantine... et ça fait peur ICI 

 

ALIMENTATION Pendant un mois, Valérie Simonet a mangé les plats préparés dans les cantines marseillaises, et en tire un documentaire qui interroge sur la nourriture servie aux plus petits

Mathilde Ceilles Publié le 25/09/20

 

La vérité sort-elle de la bouche des enfants ? Il y a un an, la journaliste marseillaise Valérie Simonet a voulu en avoir le cœur net. « Ma fille mangeait à la cantine depuis la petite section de maternelle. A partir du CE2, elle a commencé à se plaindre tous les jours. Elle disait que ce n’était pas bon, alors que ce n’est pas du tout une gamine difficile de ce côté-là. »

 

La journaliste a donc décidé de s’adonner à une drôle d’expérience : pendant un mois, à l’aide de complices dont elle protège l’anonymat, Valérie Simonet a récupéré dans des boîtes Tupperware le repas servi dans les cantines marseillaises. Elle a ensuite déjeuné tous les jours exclusivement ces mets et immortalisé l’expérience dans un documentaire, « Y avait quoi à la cantine », diffusée ce samedi sur Public Sénat. Une manière de faire le point sur ce « monstre français » qu’est la cantine marseillaise. Il s’agit en effet du « plus gros marché des cantines de France » détenu par un géant du secteur, l’entreprise marseillaise Sodexo, sous contrat avec la ville jusqu’en 2024.

 

Tout droit à la poubelle

 

Et le constat est sans appel : cette nourriture, parfois préparée des jours à l’avance dans une seule et unique cuisine centrale, est loin de séduire la journaliste, qui finit rarement son assiette. « Le soir, à 19 heures, j’avais super faim, confie Valérie Simonet. Je n’avais qu’une envie, c’était de me mettre à table. » Entre les omelettes caoutchouteuses conservées pendant dix-huit mois, la moussaka qui s’apparente plus à une bouillie sans goût et le riz aux poivrons qui n’a de poivron que la couleur, Valérie Simonet ne s’est pas vraiment livrée à une partie de plaisir. « J’avais un jour sur mon plateau une sorte de sauce marron crue étrange, raconte-t-elle. Je croyais que c’était une vinaigrette… Mais pas du tout, c’était une crème caramel ! »

 

Une expérience qui semble rejoindre le vécu de milliers d’écoliers marseillais. « Dans le cadre du documentaire, j’avais même interrogé des enfants à la sortie d’une école près de la Canebière, rapporte la journaliste. Ils disaient tous se jeter sur le goûter parce qu’ils avaient trop faim. Et de toute façon, il y a une donnée objective : en France, 30 % des repas servis par les cantines partent à la poubelle. Je suis allée faire les poubelles des cantines de Marseille, et elles étaient pleines. Même les SDF le savent, puisqu’ils étaient à côté de moi pour voir aussi dans ces détritus… »

 

« Il faut repenser les choses »

 

La journaliste souhaite à travers son documentaire ouvrir un débat sur la question des cantines, « un vrai enjeu humain, écologique et d’éducation pour sensibiliser les générations futures au bien manger. » « Aujourd’hui, à Marseille, la cantine est gérée par une société privée, une grosse machine dont le but est de faire du profit, note Valérie Simonet. Donc c’est une question de responsabilité politique que de confier ces tâches à des grands groupes privés. »

 

« Il faut repenser les choses, plaide Séverine Gil, présidente de l’association de parents d’élèves MPE13. Choisir le service de Sodexo, il y a quatre ans, c’était la solution de facilité pour gérer autant de repas. Mais ça a amené à un constat : ce qui est servi n’est pas bon. Il faut revenir à des échelles plus petites. »

 

Ce changement de modèle demeure toutefois compliqué, comme le note la journaliste, puisqu’il nécessite, entre autres, la construction de très nombreuses cuisines centrales sur Marseille. Une mesure que réclame dans le documentaire un certain Benoît Payan, alors opposant de gauche à Jean-Claude Gaudin. Aujourd’hui premier adjoint au maire, le socialiste assure vouloir respecter cet engagement, sans pour autant avancer de calendrier. « Nous souhaitons sortir de ce marché unique et on a commencé à travailler là-dessus », affirme-t-il auprès de 20 Minutes.

 

En France, les repas servis dans les cantines scolaires représentent près d'un tiers de la restauration collective.

 

Et 41% de ce marché de 21,1 milliards d'euros annuels, selon Gira Foodservice, est confié à des sociétés dans le cadre d'une gestion "concédée" plus économique, en vogue depuis 30 ans, au détriment de la gestion directe des cantines par les collectivités.

 

Filiale du britannique Compass, Scolarest, n°3 en France derrière les géants Sodexo et Elior, sert quelque 400.000 repas par jour dans 500 établissements scolaires, 

​​​​​​​

 

 

 

 

Les enjeux de la restauration collective en milieu scolaire Adopté à l'unanimité lors de la plénière du CNA du 4 juillet 2017 ICI 

Cantine

Cour des comptes - La restauration scolaire, un service coûteux et mal maîtrisé par les collectivités ICI

 

Avec 720 millions de repas servis en 2017, la restauration collective est un poste conséquent dans les finances des collectivités du bloc local. Un poste que celles-ci “appréhendent mal”. Principalement gérée en direct, la restauration peut-être confiée à un prestataire mais le contrat est “souvent défavorable”. Les collectivités subissent aussi un taux élevé d’impayés (6,4%). C'est ce que constate la Cour des comptes dans son rapport annuel public, consacrant un focus aux "services communaux de la restauration collective".

Sur le pont, la restauration collective redouble de précautions face au coronavirus ICI

Elior, Sodexo, Compass, présents sur les trois segments - scolaire, entreprise, santé - sont contraints de redéployer leurs forces vives. Les écoles sont fermées mais la demande explose dans le segment santé tandis que certaines industries restent des sites prioritaires.

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27 septembre 2020 7 27 /09 /septembre /2020 07:00

Humour - Valls et Le Foll face à la colère des éleveurs - 21 Juillet 2015 -  Les dossiers de Placide - dessins de presse - chaque jour un dessin  d'actualité sarkozy

Je connais bien Stéphane Le Foll, j’ai même participé à son think tank le groupe Saint-Germain, « Il est l'un des meilleurs spécialistes de l'agriculture, en France et en Europe » expliquait François Hollande à France 3. J’en conviens, tout en soulignant son tropisme Grand Ouest et en ajoutant surtout dans l’opposition, arrivé aux manettes du Ministère de l’Agriculture j’ose affirmer qu’il fut bien décevant, très « hollandais » par sa frilosité, son souci de ne pas froisser la FNSEA, sa phrase fétiche dans son bureau tout en tirant sur sa clope « que veux-tu que je fasse ! », sur le dossier de la fin des quotas laitiers j’ai très peu apprécié son inaction renforcée par un directeur de cabinet qui adorait s’écouter parler. Désolé Stéphane, tu prenais plus ton pied comme porte-paroles du gouvernement parce là tu faisais de la politique.

Comme le François des motions de synthèse tu aimes ça et c’est pour ça que ton interview à Ouest-France est intéressante : tu es dans ton élément.

 

ENTRETIEN. Stéphane Le Foll : « Le modèle décroissant des Verts n’est pas porteur d’espoir » ICI

 

C'est réservé aux abonnés que je suis mais l'urgence m'oblige à passer au-dessus du copyright car bien peu de mes lecteurs sont abonnés à Ouest-France. Désolé, faute avouée est à demie pardonnée.

 

Ancien ministre de l’Agriculture et porte-parole du gouvernement sous François Hollande, Stéphane Le Foll, maire PS du Mans (Sarthe), ne mâche pas ses mots sur sa famille politique et son projet d’union avec les Verts. « On n’est même pas descendu en deuxième division. Là, on est en DH ! »

 

Crise sanitaire, plan de relance, poussée des Verts, présidentielle, état de santé du Parti socialiste… Stéphane Le Foll, maire du Mans (Sarthe), prend la parole. Il en profite pour mettre un tacle appuyé à ses consœurs maires de Rennes et de Nantes.

 

  • Quelle est votre réaction après l’attaque près des anciens locaux de Charlie Hebdo, vendredi 25 septembre ?

 

Encore une fois, la liberté d’expression et la République ont été attaquées. J’apporte tout mon soutien aux victimes et à leurs familles. Mes pensées vont également aux Parisiennes et aux Parisiens dont la mémoire reste vive et meurtrie.

 

  • Quel est votre regard sur la crise sanitaire ?

 

On est dans une crise qui dure et va faire des dégâts. Or, la difficulté pour le politique est de s’inscrire dans la durée, d’inscrire les Français dans la durée. On peut demander des efforts s’ils sont limités dans le temps. Arriver à vivre avec un virus, c’est donc très compliqué. Il faut continuer à se laver les mains, à garder de la distance et à porter le masque, ce que j’appelle les 3 M : main, mètre, masque.

 

  • Et pour les tests ?

 

La bonne option est de ne tester que les symptomatiques de manière rapide et de les isoler. Pour les asymptomatiques, je préconise des tests salivaires rapides et aléatoires dans les lieux de contamination potentielle, les lieux de rencontres fréquentés. Il faut également revenir à des tests sérologiques (prises de sang) pour essayer d’évaluer l’immunité collective.

 

  • Le gouvernement est-il à la hauteur ?

 

Gérer une telle crise énorme n’est jamais facile, mais il faut de la cohérence dans l’action. Essayons de nous poser les bonnes questions. J’en appelle à un débat avec l’ensemble des élus et le parlement pour redéfinir une stratégie. Il faut qu’on se cadre. Un coup on centralise, un coup on décentralise, un coup on recentralise, ce n’est plus possible. Il faut se mettre d’accord sur les règles qu’on veut appliquer. Sinon, les crispations vont être de plus en plus fortes.

 

  • Ce débat que vous appelez de vos vœux doit-il aussi concerner le plan de relance ?

 

Je considère que le plan de relance est dans une démarche très Jupitérienne. Un plan de 100 milliards a été annoncé sans débat, sans concertation. Comment ce plan va-t-il être mis en œuvre ? Quand entrera-t-il vraiment en application ? Personne ne le sait. On a besoin de renouer la confiance entre l’État et les collectivités. Profitons donc des renégociations en cours des contrats de plan État-régions pour signer un vrai contrat de confiance entre les collectivités locales – les métropoles en particulier – les régions et l’État sur la mise en œuvre de ce plan de relance.

 

  • Le gouvernement veut installer des sous-préfets à la relance dans les territoires. Est-ce une bonne idée ?

 

Rajoutez des sous-préfets alors qu’il existe déjà des préfets, ce n’est pas la bonne solution !

 

  • Parlons des prochaines échéances électorales. À commencer par les sénatoriales de dimanche… À quoi faut-il s’attendre ?

 

Ce scrutin sera le reflet des municipales. Il n’y aura donc pas de surprise, notamment pour le parti présidentiel. La République en marche n’a pas été en capacité d’aller chercher des élus locaux.

 

  • La poussée des écologistes vous a-t-elle surpris ?

 

Oui, dans certaines villes, comme Marseille et Bordeaux. Mais elle est la confirmation des européennes. Les Français sont en train d’intégrer pleinement cette préoccupation écologique. L’écologie politique en a donc profité, elle qui est censée porter ce grand enjeu pour demain.

 

  • Censée ?

 

Les Verts peuvent revendiquer le leadership de la gauche aujourd’hui. Mais l’écologie politique telle qu’elle existe n’est pas en capacité de gagner la présidentielle.

 

  • Pourquoi ?

 

Elle s’adresse à une classe sécurisée qui conçoit le monde de demain avec de la sobriété et qui se l’applique : je me déplace à vélo, j’achète bio… Parce qu’elle a les moyens et la sécurité de l’emploi pour le faire. Mais la classe insécurisée, elle, elle vit avec le présent dans la difficulté. Vouloir lui imposer la sobriété, c’est très grave. Que les Verts revendiquent le leadership à gauche, je l’accepte. Mais je ne peux pas laisser passer le fait que, politiquement, il y a quelque chose qui ne marchera pas. Cela risque même de détourner une partie des couches insécurisées du grand enjeu du réchauffement climatique.

 

  • Pourtant, il faut changer notre mode de développement…

 

Oui, bien sûr. Mais il nous faut aussi de la croissance pour financer un modèle social. Dans la sobriété et la décroissance des écologistes, vous n’avez pas la capacité de financer un modèle social. L’écologie politique fait une erreur en s’arc-boutant sur la décroissance. Il faut l’affirmer. Or, le PS aujourd’hui ne dit rien. Moi, je suis pour une croissance sûre, donnant assez de richesses pour financer la transition énergétique et le modèle social. Il nous faut aussi retrouver l’idée du progrès et de l’espoir. On ne peut pas vivre qu’avec les peurs et le désespoir.

 

  • Vous pensez à la 5G, notamment ?

 

Sur la 5G, c’est très drôle. Première déclaration d’Éric Piolle, le maire Vert de Grenoble : La 5G est faite pour regarder du porno dans les ascenseurs. Il faut être assez tordu pour inventer ça ! Pour lui, la 5G c’est davantage de numérique et de consommation, donc c’est déviant…

 

Pour Julien Bayou, le secrétaire général des Verts, il ne faut pas de 5G parce qu’il faut aller vers la sobriété numérique. Les Verts veulent donc refuser ce progrès technique qui est pourtant une continuité de la 2G, de la 3G, de la 4G. S’il y a un problème de santé sur les ondes, qu’on remette alors tout en cause et les portables en premier. Cette logique de la peur est insupportable. Être vigilant sur la mise en œuvre de la 5G est nécessaire, la remettre en cause est un choix que je ne partage pas.

 

  • Yannick Jadot peut-il être le candidat commun de la gauche ?

 

Je ne le crois pas capable de gagner la présidentielle. Il a été battu par la partie la plus radicale de son parti lors de leur dernière consultation interne, comme ce fut le cas par le passé entre Nicolas Hulot et Eva Joly. La culture d’EELV, son noyau dur, c’est la décroissance. Si cette ligne est celle d’Éric Piolle, alors il ne peut pas y avoir d’union.

 

  • Malgré les efforts du premier secrétaire du PS pour faire alliance avec les Verts ?

 

C’est là que je ne suis pas d’accord avec Olivier Faure. Le peu importe qui sera candidat, du PS ou des Verts, c’est n’importe quoi ! Ce n’est pas l’alliance qui compte. C’est le projet qui sera présenté et sa cohérence qui comptent pour les Français. Or, de projet, nous n’en avons pas. Nous n’avons même plus de débat.

 

  • Le PS ne pense plus ?

 

Le parti n’a pas organisé une seule convention ces dernières années. Depuis trois ou quatre ans, c’est alliance, alliance, alliance, et rien d’autre. Croire qu’il suffit qu’on se rassemble pour empêcher un nouveau duel Macron-Le Pen en 2022 est une erreur colossale. Ce n’est pas vrai. Il manque une offre politique aujourd’hui, un projet pensé et construit qui fera réussir les idées de progrès, écologiques et sociales.

 

  • Ce que vous dites là est entendu par vos camarades ?

 

Mes idées sur la stratégie sont largement majoritaires auprès des socialistes, mais totalement minoritaires au sein de l’appareil. C’est tout le paradoxe.

 

  • Comment cela ?

 

Regardez ce qui se passe ! Même les partisans de l’alliance avec les Verts se déclarent candidats aux élections régionales. En Île-de-France, Anne Hidalgo propose qu’Audrey Pulvar y aille, alors que Julien Bayou, le secrétaire national d’EELV, veut se présenter. Ici, en Pays de la Loire, Guillaume Garot vient de se lancer seul. Ils disent partout qu’il faut faire des alliances et ils y vont sans attendre.

 

Vous allez quitter le PS ?

 

Pour aller où ? J’y reste, mais je vais continuer à dire ce que je pense. Je n’aime pas du tout la manière dont ma propre famille politique traite les anciens ministres de François Hollande, dont je suis. Critiquer, c’est tout à fait légitime, mais finir par se convaincre que nous n’avons rien fait de bien depuis quarante ans – années Mitterrand comprises – c’est le summum du déni ! Répéter que le quinquennat de Hollande n’aurait été qu’un échec ne nous permettra pas de nous reconstruire. La jeune génération veut nous mettre de côté.

 

  • C’est un peu fort, non ?

 

Mais c’est ce qui conduit Nathalie Appéré à refuser le grand départ du Tour de France à Rennes, ou Johanna Rolland à demander un moratoire sur la 5G à Nantes ! Si nous nous retrouvons sous domination idéologique, nous allons au-devant de grandes difficultés. Je ne crois pas que le modèle décroissant et anti-progrès des Verts soit porteur d’espoir. La sobriété imposée aux classes populaires s’apparente à un mépris de classe comme l’a dit Yannick Jadot.

 

  • Vous seriez partisan d’un retour de François Hollande à la présidentielle de 2022 ?

 

Non, je n’y crois pas. L’incarnation est certes essentielle, mais il faut d’abord s’entendre sur ce que l’on veut faire avant de décider qui on envoie à la présidentielle. La crise sanitaire a déjà des conséquences sociales graves, nous devons avoir une ligne de gauche claire et affichée. On ne devrait pas se perdre dans la bouillie des alliances, à se demander si les Verts doivent être devant et le PS derrière ou si c’est l’inverse ! Il faut une ligne.

 

  • On vous sent agacé…

 

J’ai envie de secouer le cocotier. Je ne sais pas si vous vous rendez compte de la faiblesse dans laquelle se trouve le parti socialiste aujourd’hui. Quand j’étais au bureau du PS, il y avait Jospin, Strauss-Kahn, Aubry, Delanoë, Frêche, Mélenchon, Fabius, Mauroy… Quand on se réunissait, je peux vous dire que ça volait haut. Vous avez vu qui y siège aujourd’hui ? On n’est même pas descendu en deuxième division. Là, on est en DH !

 

 

 

 

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27 septembre 2020 7 27 /09 /septembre /2020 06:00

Citroën Ami6 (1961-1969) | l'automobile ancienne

Souvenir de mon futur beau-frère débarquant au Bourg-Pailler, pour fréquenter ma sœur Marie-Thérèse, dites Zézette, dans une 2 CV camionnette sentant l’huile, normal il était mécano de matériel agricole. Leur première voiture de jeunes mariés fut une AMI 6 Citroën.

 

Par la suite, devenu concessionnaire Fiat il roula en FIAT et lorsqu’il occupa une position dominante dans les machines agricoles de tout l’Ouest et Sud-Ouest de la France, comme de bien entendu, il s’offrit une grosse Mercédès.

 

Les jeunes d’aujourd’hui, qui chevauchent des trottinettes électriques filant à plus 30 km/h, n’ont pas connu Pierre Bercot, le triste et réactionnaire, président de Citroën dans les années 1950, Michelin étant alors le propriétaire de Citroën.

 

C’est sous l’impulsion de l’actionnaire qu’est mis en oeuvre un projet de petite voiture populaire, la 2CV est présentée en 1948 et permet à une clientèle alors délaissée par les constructeurs d’obtenir une automobile. Mais Citroën, c’est aussi le haut de gamme et l’innovation, Michelin ne peut laisser la Traction sans descendance et lui donne la DS, une voiture qui envoie ses rivales au rang des antiquités

 

26 août 2008

La 2CV : voiture de l'année 48, le terroir profond... ICI 

 

 

« Pendant la seconde partie des années 1950, la gamme Citroën jouait donc au grand écart entre une frêle 2CV destinée aux agriculteurs et la luxueuse DS réservée aux cadres de grandes entreprises. Entre les deux modèles, rien…

 

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Avant que Citroën lance l’Ami6 en 1961, une petite berline au style décalé… »

 

L’AMI 6, dessinée par le styliste maison, Flaminio Bertoni, également à l’origine de la Traction Avant, de la 2 CV et de la DS. Le modèle est assemblé au sein de la toute nouvelle usine de Rennes.

 

La grande particularité de cette berline tricorps est constituée par son style inimitable qui se démarque de suite par sa carrosserie aux formes atypiques. Outre la lunette inversée, le capot plongeant cerné par deux optiques rectangulaires n’est pas sans critiques.

 

Citroën Ami 6, la familiale francaise née en 1961 - Auto-IES.com

 

L’Ami 6 avait pour cible principale les femmes modernes à qui le catalogue s’adressait en priorité en titrant : «Pour vous Madame».

 

Citroën Ami 6

 

Mais c’est le break Ami6 est validé au début de l’année 1964, ce qui permet de le présenter lors du salon de Paris qui se tient en octobre de la même année, qui arrive à convaincre plus facilement le public avec une ligne classique et un important volume de coffre.

 

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Les chiffres sont sans équivoque par la suite, dès le millésime 1965, l’Ami6 break représente les deux tiers des ventes du modèle, une lancée qui permet à l’Ami6 de devenir le modèle le plus vendu en France en 1966.

 

Recherche mots clés, affiche, documents anciens d'automobiles de  collection, v2.

 

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26 septembre 2020 6 26 /09 /septembre /2020 06:00

"Récolte des pommes de terre", par Jules Bastien-Lepage (1877).

Antoine-Augustin Parmentier Apothicaire royal de l’Hôtel des Invalides, sera le plus grand célébrant et cultivateur de la pomme de terre.

 

Patates et pommes de terre ! Histoire et expressions | Coop'ICEM

 

« À la Saint-Louis de 1784, il peut présenter au roi une vaste corbeille de tubercules choisis et un bouquet des fleurs de la plante. Louis XVI met à sa boutonnière une des fleurs, la reine en décore de plusieurs sa chevelure. La Cour renchérit sur la délicatesse du légume servi à la table royale.

 

Le roi octroie à Parmentier des terrains pour ses expériences, dans la plaine des Sablons. Des pommes de terre y viennent à point, des maraudeurs vont en déterrer, s’en régalent tant que les barrages sont forcés par la foule. Quand les gardiens annoncent ce coup de force à Parmentier, au lieu de s’en fâcher, il exulte de joie et leur donne des pièces d’or pour la bonne nouvelle. »

 

Mais d’où vient cette petite patate ?

 

couverture

 

Jean Follain dans son petit opus Célébration de la pomme de terre en retrace les origines et l’histoire, à travers les continents et les siècles.

 

« Née au Pérou sur les plateaux des Andes qui firent partie de l’Empire des Incas, la pomme de terre s’y trouve encore dans son premier aspect, celui de ces minuscules boules rondes veinées d’orange que j’ai vu vendre sur le marché de Pizac.

 

Au temps de Pizzare, un conquistador envoie quelques tubercules de « PAPA » au roi d’Espagne, celui-ci en fait cadeau de quelques-uns au pape. Charles de l’Écluse, savant français, peint méticuleusement une planche botanique de la plante qu’il baptise taratoufli : petite truffe. »

 

Fichier:Aquarelle de Clusius représentant un plant de Taratouffli  (1588).jpg — Wikipédia

 

Olivier de Serres (1539-1619), l'un des pères de l'agriculture française, au retour d'un voyage en Helvétie, ramena quelques plants de « cartoufle », comme on l'appelait alors. En 1613, la pomme de terre fut même servie à la table du jeune roi Louis XIII qui ne l'apprécia guère. Et, pendant longtemps, ce légume fut cultivé uniquement comme plante ornementale.

 

« Une pharmacopée, parue à Toulouse en 1614, fait état de ces « racines rondes, blanches, tant dehors que dedans, et tendrelettes qui venues à perfection, se couvrent d’une membrane menue et déliée ».

 

« Les premiers, des religieux d’un hôpital sévillan offrent en mets à leurs malades des pommes de terre acquises à des colons d’Amérique »

 

« Dans le premier quart du XVIIIe, la pomme de terre s’implante en France dans l’Est : Franche-Comté, Bourgogne et Lorraine. Elle ne manque pas de détracteurs. Un ouvrage intitulé L’École des Potages, en 1748, l’appelle le plus mauvais des légumes. Quant à l’académie de Besançon, elle en interdit la culture, prétendant qu’elle amène la lèpre. »

 

Et Parmentier vint.

 

Antoine Parmentier, en habit d'académicien et portant la Légion d'honneur. © DP

 © DP 

La citation-titre est extraite de son Traité sur la culture et les usages de la pomme de terre, de la patate et du topinambour, où il souhaite de voir les vignerons, « au lieu de se nourrir d’un pain grossier d’orge, de sarrasin et de criblures où domine l’ivraie, mettre au pied de leurs ceps des pommes de terre », et de préciser « que cette plante ne craint ni la grêle, ni le vent, ni la coulure, ni les autres accidents arrivant à nos champs et vergers ».

 

Dans la postface du petit livre de Jean Follain, Élodie Bouygues présente Jean Follain comme un « poète des splendeurs minuscules et grand ordonnateur du sacré dans la marche des jours » qui « considère sa vie durant la cuisine comme u art et le sceau des civilisations. Se résolvent en elle l’industrie humaine, l’imagination, l’inépuisable pouvoir des métamorphoses, la mémoire et ses alambics, le désir et la quête éperdue de la beauté. »

Pomme de terre — Wikipédia

Sans la pomme de terre, la face du monde aurait changé ICI

Le légume préféré des Français : La pomme de terre, trésor du Pérou - Le  Petit VendomoisPomme de terre - L'incroyable épopée, des Andes à Versailles - Herodote.netFichier:Louis XVI et Parmentier.jpg — Wikipédia

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25 septembre 2020 5 25 /09 /septembre /2020 06:00
Détail de «La Bataille de Marignan», par Fragonard.

 

C’était au temps où en Histoire nous apprenions les dates de grandes batailles que nous récitions sur le mode recto tono, c’est ainsi que 1515 Marignan – j’ignorais que ce lieu se situait dans le duché de Milan actuelle Lombardie, tout comme j’ignorais que l’Italie n’existait pas en tant qu’État à l’époque – fut gravé dans ma mémoire.

 

Je ne suis pas le seul, Antoine Bourguilleau pose la question :

 

Marignan 1515, c'est quoi, déjà?

 

 

12 septembre 2015

 

Rares sont les Français à ne pas connaître cette date, mais tout aussi rares sont ceux qui peuvent décrire le déroulement de cette bataille. Pourquoi est-elle restée gravée dans l'inconscient collectif ? ICI

 

Le 25 janvier 1515, François Ier accède au trône après la mort de son cousin Louis XII, Valois-Orléans. François Ier a en effet épousé Claude de France, la fille aînée de Louis XII, qui a eu des héritiers mâles, mais dont aucun n’a vécu plus de quelques jours. À son sacre, François Ier est un jeune homme de 20 ans, véritable colosse de près de deux mètres de haut, plein de vigueur –mais l’esprit un peu brouillon.

 

Dès son avènement, une de ses obsessions, comme ses deux prédécesseurs, Louis XII et Charles VIII, c’est l’Italie. La péninsule, qui ne sera pas avant longtemps un pays, fascine par son dynamisme et sa richesse. Les Français y ont déjà conduit des opérations militaires. Mais chacune des campagnes s’est peu ou prou soldée par un échec.

 

Par son arrière-grand-mère, François a des droits dynastiques sur le duché de Milan. Il aimerait les faire valoir et pourquoi-pas, étendre ainsi les terres du royaume de France au-delà des Alpes. Au printemps 1515, il assure ses arrières en établissant des traités de paix avec ses voisins. Il a pour seule opposition celle du duc de Milan, Maximilien Sforza qui, très étonnamment, n’a absolument pas l’intention de céder son duché! Il peut, pour se défendre, compter sur ses alliés des cantons suisses et sur celui, théorique, du Pape.

 

 

Les Suisses, les durs à cuire du XVIe siècle

La discorde règne chez les adversaires de la France

La bataille

Ses conséquences

Une histoire militaire déconsidérée depuis 1945

 

François Ier, vers 1527, par Jean Clouet.

 

L’intérêt scolaire que l’on porte à François Ier remonte aux années 1880

 

Pascal Brioist, historien

 

C’est déjà parce que l’histoire militaire n’a plus très bonne presse en France. «Le désamour pour l’histoire militaire vient de l’Ecole des Annales, dans les années 1930, explique Benjamin Deruelle, maître de conférence en histoire moderne à l’Université de Lille 3. Par rejet notamment des méthodistes, on ne veut plus entendre parler d’"histoire casquée".» Un tournant à lieu dans les années 1960 et 1970. Benjamin Deruelle poursuit:

 

«Après la Seconde Guerre mondiale, la guerre a moins bonne presse dans les circuits scolaires. Il y a un changement aussi avec les années 1970 et les guerres de décolonisation. Le concept de "guerre propre" apparaît. Et au niveau universitaire, on s’intéresse davantage à l’histoire des foules, des masses ou des marginaux, et plus tellement à celle des élites. Dans le secondaire, on préfère que les élèves apprennent la Renaissance de Botticelli et de Vinci plutôt que celle des guerres d’Italie.»

 

Mais si les Français ne connaissent plus que le nom et la date de Marignan, tel n’a pas toujours été le cas. Pascal Brioist, professeur des universités et membre du Centre d’études supérieures de la Renaissance, évoque l’utilisation républicaine de la bataille pour en arriver à des conclusions voisines de celles de Benjamin Deruelle:

 

«L’intérêt scolaire que l’on porte à François Ier remonte aux années 1880. La France vient de subir une cuisante défaire militaire face à la Prusse en 1870, il faut donc redorer l’honneur national. On met alors en avant les figures de Bayard et François Ier. Ce mythe est très représentatif de l’école de Lavisse. Il y a une rupture ensuite avec les années 1960 où l’on sort de l’histoire nationaliste: dans l’Union européenne, plus question de célébrer une France va-t-en guerre. Aujourd’hui, en seconde, on n’étudie plus l’histoire de Lavisse, on ne fait plus d’histoire des batailles.»

 

La mythologie de Marignan

 

Est-ce à dire que l’on a tort ?

 

Pas forcément, estime Pascal Brioist, car ce qui était autrefois véhiculé était de l’ordre de la construction mythologique. Par exemple avec Bayard, le chevalier sans peur et sans reproche, qui adoube François Ier sur le champ de bataille:

 

«Au XVIIe siècle, c’est en plutôt la figure de Bayard que l’on glorifie. Sous la Révolution aussi: on ne va pas glorifier un roi à cette période. En revanche, pendant la Restauration, François Ier a une bonne image. Louis-Philippe va d’ailleurs commander un tableau de la bataille à Fragonard pour la galerie des Batailles à Versailles.

 

Le mythe de François Ier repose en grande partie sur sa force physique. Il mesure deux mètres, il se rêve en Alexandre le Grand, il est âgé de seulement 21 ans, c’est l’archétype du jeune roi guerrier. C’est aussi un roi qui a une image raffinée, il initie la France à la Renaissance, aux arts et crée une Cour de France.»

 

Benjamin Deruelle surenchérit:

 

«Le mythe de François Ier naît aussi de la littérature. Son rôle est de donner une image du roi aux sujets, et en l’occurrence, une image de roi guerrier. Le Moyen Age et la Renaissance n’ont pas du tout la même chevalerie, on va donc adapter la chevalerie à l’époque. Les rois en ont conscience, ils ont conscience du pouvoir de l’écrit et du verbe. Par la littérature, le roi doit être montré comme le meilleur chevalier du moment.»

 

Un pur produit de propagande?

 

La suite ICI

 

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24 septembre 2020 4 24 /09 /septembre /2020 06:00

 

L’énumération de ces grosses bourgades ne doit rien évoquer pour vous alors que pour moi elles sont des scories de ma jeunesse passée au Bourg-Pailler à la lisière du bas-bocage.  

 

  • Les Ursulines de Jésus de Chavagnes-en-Paillers ICI 

 

 

  • Durant la première guerre de Vendée, le 2 février 1794, Charette met en fuite le général Joba et culbute le général La Chenaie à la bataille de Chauché, leur infligeant de lourdes pertes.

 

  • Le Poiré-sur-Vie est située dans le bocage vendéen, sur un promontoire dominant la Vie.

 

  • Enfin, Saligny, la patrie des grands-parents maternels de mon  vieux pote Dominique Remaud où nous allions le dimanche, le grand-père boulanger recevait des lettres de Gaston Chaissac qui habitait alors Sainte-Florence-de-l’Oie où Camille son épouse est institutrice à l’école publique.

 

Reste les mogettes ! mojhette ou mojette…

 

1 août 2011

La mogette de Vendée se la pète grave dans la haute cuisine ICI 

 

Sème à la Saint-Didier et tu récolteras un plein panier.

 

Anthony et Freddy Lardière, 2 frères agriculteurs du Gaec Le Parpounet, à Chavagnes-en-Paillers, ICI respectent chaque année l’adage, « à peu de jour près », lors de la semaine de l’ascension.

 

Dans leurs champs, 22 ha sont entièrement dédiés à la mogette. 6 autres ha permettent de faire pousser des cocos, des flageolets et des haricots rouges.

 

« La mogette est une histoire familiale chez les Lardière. « Quand on plonge dans les archives, on voit que la mogette a toujours été cultivée sur nos terres. On remonte au début des années 1800, mais à cette époque, chaque famille cultivait pour sa consommation personnelle. Ce sont mes grands-parents qui, dans les années 1980, ont commencé à la commercialiser. »

 

Fin août c’est le temps de la récolte de mogettes se termine : 70 tonnes sont prêtes à être dégustées.

 

Anthony Lardière sort la calculatrice et pianote. « Une portion de mogettes, c’est 60 grammes. Là, avec ce qu’on a récolté, on peut remplir plus de 1 100 000 assiettes », s’amuse-t-il. Les clients sont là. « C’est la première fois que nous en faisons autant, mais c’est sûr, on ne pourra pas faire plus ! »

 

Pour en arriver à ce résultat, il y a un sacré travail en amont. Les haricots sont des légumes exigeants. « Une expression dit que pour faire pousser des haricots, il faut aimer haricoter »

 

Dictionnaire Du Monde Rural Les Mots Du Passe de Marcel Lachiver | Rakuten

 

Les mots du passé Marcel Lachiver

 

 

« Une fois les semis réalisés, vient le temps des binages, « environ quatre pendant la période de pousse car on est en agriculture raisonnée, on n’utilise pas de produits phytosanitaires. » Puis l’irrigation, « qu’il faut réaliser régulièrement, six à sept fois. » Mi-août, généralement, « on arrive à la période des demi-secs ». Le coup de jus arrive quelques jours plus tard, « selon l’ensoleillement, plus ou moins rapidement » avec l’arrachage : « On coupe les racines des plantes pour enlever la sève. Le grain va alors finir de sécher ». L’andainage est peut-être le moment le plus délicat, très dépendant de la météo : « On récupère six rangs coupés pour n’en faire qu’un seul. Il suffit d’une pluie ou de trop d’humidité pour tout recommencer ». Viennent ensuite le battage, puis le triage avant que les mogettes ne soient mises en sachets. »

 

Pourquoi la mogette pousse-t-elle si bien ici ?

 

« C’est grâce au type de sol. Nous avons de la terre de limon, de la terre des landes, très poussiéreuse. » Des terres douces qui font « la tendreté du haricot », mais aussi sa couleur, très blanche. « Faites pousser de la mogette dans le sud de la Vendée, où la terre est plus argileuse : le grain sera plus dur, plus difficile à cuire, et il sera gris. »

 

Voilà c’est dit, il ne vous reste plus pour votre petit déjeuner qu’à trancher une belle tartine de pain de quatre, à l’embeurrer avec du beurre salé avant d’y déposer une couche de mogettes tièdes ou froides ICI ; un p’tit verre de vin qui pue pour faire couler la miette est conseillé pour donner de l’urticaire aux pisses-froids modèle déposé, type Stéphane Derenoncourt, le pompier pyromane, l’invité du François-Régis, l’idole des papy-boomers, pour causer du Bordeaux-bashing

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23 septembre 2020 3 23 /09 /septembre /2020 06:00

PIQUET Visites

Qui en Vendée ne connaît pas le chaos de Piquet ?

 

C’est Ouest-France, Thierry DUBILLOT le 06/09/2020 qui pose la question dans un papier titré : Le chaos de Piquet, un site idyllique de la vallée de l’Yon à préserver ICI 

 

 

Moi qui pourtant y suis né, y est vécu jusqu’à l’âge de 16 ans, y a habité quelques années à la Roche-sur-Yon...

 

Le chaos de Piquet « C’est un paysage des plus romantiques. Un concentré de carte postale. Qui en Vendée ne connaît pas le chaos de Piquet ? Incontestablement, c’est le plus joli coin de la vallée de l’Yon, rivière qui se faufile entre des rochers de granit, jetés là par un jardinier géant. »

 

La Vendée a été suffisamment massacrée dans son bocage par nos chers Ingénieurs du Génie Rural : arrachons ces buissons, nivelons, remembrons, c’est la modernisation, les vaches n’ont plus besoin d’ombre, elles bouffent à l’étable de l’ensilage de maïs qui pue, et le maïs il lui faut de la place, défigurée sur ses côtes, nos belles dunes, par des promoteurs type Merlin plage y jetant des bicoques à deux balles, pour mettre en avant ce site remarquable plutôt que le barnum de cette raclure de De Villiers au Puy du Fou. Sommes pas gâté du côté personnel politique, pensez-donc ce petit couteau de Retailleau se voit un destin national. Comme le disait un vieux latifondiaire vendéen, Boux de Casson, indépendant-paysan, à propos de ses électeurs : « Ils voteraient pour mon âne si le présentait. »  

 

Pour y aller, si on n’est pas du coin, le chaos de Piquet se mérite.

 

Il n’y a pas vraiment de pancarte qui l’indique. On le rejoint un peu par hasard la première fois. Le parcours est presque initiatique. Le plus simple, à partir de La Roche-sur-Yon, est de prendre la route de Luçon. Arrivé à Saint-Florent-des-Bois, on tourne à droite en direction du village du Tablier.

 

À la sortie de la commune, suivre la route sur un kilomètre environ, puis tourner à droite. Une pancarte indique la guinguette de Piquet. On continue sur cette route et l’on tombe sur un groupe de statues monumentales.

 

Vous y êtes presque. Face à la guinguette, deux parkings ont été aménagés, qui dominent le site. Attention à la descente, elle est un peu périlleuse.

 

Comment préserver le chaos de Piquet ?

 

Ce site remarquable « a un succès qui ne se dément pas. Un peu trop d’ailleurs. En 2019, le Département, propriétaire du site, a décidé de le classer en espace naturel sensible. Les interdictions se sont mises à pleuvoir. Interdit de se baigner, interdit de faire du feu, obligation de tenir les chiens en laisse…

Le chaos de Piquet n’est plus vraiment un espace de liberté. Mais il faut l’accepter pour essayer de préserver au maximum ce lieu exceptionnel. »

 

bastien Guilhemjouan, jeune homme éleveur, qui appartient au réseau Paysans de nature, a été chargé par le Département de mettre en valeur ce milieu naturel. Il installe son troupeau de vaches maraîchines (une dizaine) et ses quatre-vingts brebis Landes de Bretagne dans ces espaces.

 

La vie aux champs (1945 à 1950) | Memoiresduncheminotduperche

 

« Cela favorise la biodiversité, tout en permettant de promouvoir les filières d’élevage de races locales »​

 

« Les sols sont peu riches. Si l’on fauche, on ne parvient pas à maintenir cette biodiversité. Le piétinement des animaux est mieux indiqué. »

 

La filature

 

« Parmi les choses insolites qui attirent les promeneurs, il y a les ruines encore spectaculaires d’une filature et d’une teinturerie. « La filature de Piquet, construite en 1861 par Félix Grimaud, teinturier à Champ-Saint-Père, et Léon Beneteau, son beau-frère, instituteur à Luçon, a été acquise sur le 27 mars 1865, par Jean Aimé Drochon, marchand de tissus à La Roche-sur-Yon, place du Marché », ​apprend-on par les historiens locaux.

 

La filature, qui n’aura donc fonctionné que quatre ans, employait cinquante personnes. Rachetée, l’usine est démolie au début des années 1870, et sert de carrière de pierre. Certains matériaux ont été utilisés pour la construction du château de Rosnay.

 

Deux facteurs sont à l’origine de l’abandon de la production : le manque d’eau d’abord dans la rivière, notamment en été. Pénurie qui ne permettait pas d’entraîner la roue à aube et les machines de la filature. Les propriétaires ont tenté de résoudre ce problème en installant une machine à vapeur près de l’usine mais sans succès.

 

L’autre facteur tient à un conflit avec un meunier, qui possédait un moulin en amont et avait lui aussi besoin de l’eau de la rivière… »

 

La guinguette

 

 

On peut aussi en saison aller déjeuner au restaurant de la guinguette dans le cadre idyllique de Piquet. Le 20 septembre, ce sera terminé. Au moins jusqu’en mars 2021.

 

« Comme tout le monde, j’ai ouvert en juin. Comme nous sommes en plein air, je n’ai pas eu de problèmes de distanciation » ​, raconte la propriétaire Kateline Jarin. « Nous avons eu des concerts de musique, mais on n’a pas pu danser. »

 

Kateline est aux premières loges pour voir ce qui se passe sur le site. Et c’est peu dire qu’elle est très en colère.

 

« Sous prétexte de gratuité, les gens font n’importe quoi. Ils ne respectent rien et surtout pas la nature. J’en ai vu qui descendait au bord de la rivière avec un barbecue à roulettes. Ils font des feux, ils laissent leurs chiens divaguer, ils vont jusqu’à piller les nénuphars dans la rivière. Pour quoi faire ? Pour les mettre dans leur lavabo ? Il y en a qui ont cassé mes clôtures pour récupérer des bulbes de cyclamens. »

 

Pour elle, la sauvegarde du site de Piquet passe par une répression accrue. Particulièrement en cette période estivale.

 

« J’ai alerté tout le monde. Sur les parkings qui ont été aménagés, il n’y a même pas de poubelle. Du coup, les gens se débarrassent de leurs déchets n’importe où. Imaginez que dans mon établissement, j’ai retrouvé des couches de bébé sales sous les tables ! »

 

La propriétaire demande un minimum de surveillance, et des actions pour responsabiliser les visiteurs. « Ce qui m’intéresse, ce sont les amoureux de la nature et de la musique. Les autres, je n’en veux pas chez moi ! »

 

 

 

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22 septembre 2020 2 22 /09 /septembre /2020 06:00

rayon bande dessinée | la petite quincaille de la culture | Page 5

Suis ainsi fait, je tombe dans ma revue de presse sur un nom que j’ai croisé et sitôt mes derniers neurones actifs se connectent, je pars au quart de tour en chasse sur le web.

 

Dans le cas présent c’est un article de Sophie des Déserts Le financier qui murmure à l’oreille de Macron sur le site de Paris Match du 19/09/2020 qui provoque ce réflexe quasi-pavlovien.

 

BADRÉ

 

Je m’explique.

 

En 1988, suite à la réélection de Tonton et la nomination de Rocard à Matignon, après un séjour à la SVF, Société des Vins de France n°1 du secteur, je rentre au bercail pour occuper le poste de directeur-adjoint du cabinet d’Henri Nallet.

 

Nous succédions à François Guillaume qui avait pris le portefeuille de Nallet en 1986, la passation des pouvoirs fut glaciale. Dans l’assistance, les directeurs de l’administration centrale étaient dans leurs petits souliers, surtout ceux, dont Denis Badre, nommés par Guillaume l’intraitable lorrain.

 

Nallet, lors de l’attribution mon portefeuille me confie la gestion du personnel en me lançant « Tu as été patron dans le privé, tu sauras faire ! » Ce ne fut pas une sinécure de se coltiner les 33 000 fonctionnaires du Ministère de l’Agriculture, dont 50 % sont des enseignants.

 

Mon interlocuteur est Le DGA, directeur général de l’administration, Denis Badré. ICI

 

 

Un de mes anciens collègues du cabinet Souchon, un IGREF surnommé « langue de pute », me dit de me méfier : les Badre sont une secte, et de me citer Jean Badré l’évêque, Michel lui aussi IGREF. Je me marre.

 

Denis Badré est un centriste pur jus tendance Méhaignerie, très vite il vient se présenter. Petites lunettes cerclées, souriant, aimable, dress code un peu au-dessus de la moyenne de l’IGREF moyen, il manœuvre pour mettre en valeur ses convictions centristes qui apprécient à sa juste valeur Michel Rocard. Nous passons en revue les dossiers et, au détour d’une phrase, ce cher Denis m’indique qu’un de ses conseillers techniques est un rocardien pur jus, qu’il a toute sa confiance, qu’il le met à ma disposition pour expertiser les dossiers sensibles.

 

Ce garçon, dont j’ai oublié le nom, subtil, énorme bosseur, m’aida à réformer les fameux RIP qui polluaient la gestion des rémunérations des différentes catégories d’ingénieur du Ministère ?

 

Donc le Denis resta en poste jusqu’en 1989, date à laquelle il partit de son plein gré occuper le poste de DG de l’APCA (Assemblée permanente des Chambres d’Agriculture). Je le retrouvai donc en face de moi lorsque je devins directeur du cabinet pour préparer ce que nous nommions les mardis mensuels : réunion du Ministre avec le président de la FNSEA, du CNJA, de la CNMCCA (Crédit Agricole, Coopération, Mutualité Agricole). Je dois à la vérité qu’il n’y brilla pas par sa connaissance concrète du monde agricole.

 

Bertrand Badré

 

Bertrand BadréPierre Roussel/NEWSCOM/SIPA

 

Ancien de la Banque mondiale et proche du président de la République, Bertrand Badré le met en garde contre l’explosion des inégalités et le déclin des classes moyennes.

 

Je pioche est je trouve que Bertrand est l’un des fils de mon Denis. La boucle est bouclée

 

C’est un inconnu parmi les compagnons de route du président. Lui aussi est énarque, ex-HEC parti pantoufler chez Lazard, au Crédit agricole, à la Société générale avant de devenir numéro deux de la Banque mondiale, puis de créer un fonds d’investissement pour le développement durable au Luxembourg. Un voltigeur de plus, direz-vous. Pas seulement.

 

Bertrand Badré, 52 ans, a de la bouteille, une foi solide et une conscience aiguisée au fil des temps des ravages de la finance. « Nous avons, en 2008, sauvé le système sans le réformer. Près de 40 000 milliards de dollars de valeurs boursières ont été créés aux Etats-Unis, en déconnexion avec l’économie réelle. Les inégalités explosent, si on continue, c’est le chaos. » Il ausculte le moteur du néolibéralisme à la lumière de ses échanges avec les puissants – des patrons du FMI aux maîtres de Davos –, des signes d’espoir, notamment l’émergence de consommateurs et de patrons responsables, et des nouvelles donnes inquiétantes : érosion de la confiance, envolée des monnaies parallèles, taux d’intérêt historiquement faibles… Il prône, entre autres, une autre manière de valoriser les entreprises, de modérer les rémunérations des dirigeants. Tout est développé dans son nouveau livre, « Voulons-nous (sérieusement) changer le monde ? » (éd. Mame).

 

La suite ICI

 

Bertrand Badré avec Christine Lagarde, lors d’une réunion du G20 à Sydney, en février 2014.

Bertrand Badré avec Christine Lagarde, lors d’une réunion du G20 à Sydney, en février 2014. SAEED KHAN / AFP

Bertrand Badré ou la nouvelle vie d’un chantre de la finance durable ICI 

En mai 2017, l’ancien directeur financier de la Banque mondiale a créé la société d’investissement Blue Like an Orange visant à financer des projets susceptibles de générer un impact positif dans les pays émergents.

Par  Publié le 02 juin 2020

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21 septembre 2020 1 21 /09 /septembre /2020 06:00

Paul Douard est Rédacteur en chef de Vice  ICI 

 

paul.douard@vice.com 

Spécialiste monde moderne

 

Le vieux cycliste parisien que je suis, 40 années au compteur, signe des 2 mains cette adresse de Paul Douard aux nouveaux cyclistes parisiens :

 

 

Le cycliste de fin 2020 est une fusion entre tout ce qui se fait de pire dans nos villes : les scooters à trois roues, les trottinettes électriques et les chauffeurs de taxi. Ils veulent toujours être les premiers au feu, ne respectent aucune règle basique de circulation et, si le besoin se fait sentir, lâchent une petite insulte avant de monter sur le trottoir pour gagner quelques centièmes de secondes.

 

Le confinement a amené avec lui des néo-cyclistes, qui en bon piétons parisiens qu’ils étaient jusque-là, n’ont pas encore pris conscience des concepts de sens de circulation, de feux rouges ou encore de mortalité sur la route. Cela donne des choses invraisemblables : un carrefour entier devient une sorte de fourmilières de suicidaires à vélo qui traversent au milieu des bus, les yeux rivés sur leur téléphone, le tout en pédalant comme des hamster cocaïnomanes dans leur roue. Au milieu, je me trouve souvent à me faire conspuer, voire insulter, par la foule de cyclistes pour avoir laissé des piétons traverser.

 

Un certain nombre de choses me donnent envie de voir notre monde disparaître dans nuage atomique. Par exemple, les films de François Ozon, les escape games entre collègues et les gens qui parlent fort à leur fenêtre. Mais depuis le déconfinement et l’envie de vivre autrement, rien ne m’aura plus poussé vers la haine de mon prochain qu’une sonnette de vélo qui s’excite frénétiquement derrière moi, un peu comme des coups de taser cherchant à me faire comprendre dans un morse aléatoire « DÉGAGE CONNARD JE VEUX TE DOUBLER », le tout à 35 km/h sur une piste cyclable large de quinze centimètres et à proximité d’un feu rouge. À force de subir cette agression quotidienne, il m’arrive la nuit de rêver que je propulse cette personne sous un bus de la RATP en souriant.

 

Avant que vous vous emportiez d’un commentaire du type « lol encore un automobiliste de droite qui veut une ville pleine de bagnoles », sachez que je suis cycliste et que j’aime les animaux. Je suis donc des vôtres. Moi aussi je veux une ville moins bruyante, moins polluée et réservée aux riches.

 

Depuis le début de l’épidémie de Covid-19, j’avais pris l’habitude de me balader en vélo – parce que j’aime faire du vélo et que c’est moins pénible que le métro. Et s’il est vrai les cyclistes parisiens se sont longtemps retrouvés tout en bas de la liste des priorités de la ville de Paris, loin derrière les jardins partagés posés sous des lampadaires et les projets de barrières anti-SDF, force est de constater que des efforts ont été faits. Pour faire face à la pandémie sans pour autant empêcher les gens de se déplacer, la mairie a créé de plus grandes pistes cyclables, balisé le sol en vert et fermé certaines rues à la circulation le weekend. À partir de là, je me suis dit, « super ».

 

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