Vin & Cie, en bonne compagnie et en toute liberté ...
Extension du domaine du vin ...
Chaque jour, avec votre petit déjeuner, sur cet espace de liberté, une plume libre s'essaie à la pertinence et à l'impertinence pour créer ou recréer des liens entre ceux qui pensent que c'est autour de la Table où l'on partage le pain, le vin et le reste pour " un peu de douceur, de convivialité, de plaisir partagé, dans ce monde de brutes ... "
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Bonne journée à tous, ceux qui ne font que passer comme ceux qui me lisent depuis l'origine de ce blog.
Depuis qu’il est revenu du ciel à la surprise générale notre Jean-Pierre Chevènement se bonifie, il n’est plus tout à fait le même, c’est un sage.
Le 3 septembre 1998, une dépêche de l'AFP annonce que « Jean-Pierre Chevènement, ministre de l'Intérieur, hospitalisé au Val-de-Grâce pour une intervention bénigne, est dans le coma depuis vingt-quatre heures. » L'émotion est vive, d'autant que les pires rumeurs s'amplifient sur l'état du ministre. Pendant des semaines, ils sont nombreux à être suspendus jour après jour à l'évolution de la santé de Jean-Pierre Chevènement qui, le 4 janvier 1999, fait une rentrée fracassante au gouvernement
24 novembre 1998
En patois du haut Doubs, berceau de sa famille, Jean-Pierre Chevènement commente sa résurrection. « Lon Bon Dieu n'ait pai vu d'moi. Mé lou diable n'ait tout. Ce qui fa qui se repatchi. » Et de traduire aussitôt : « Le Bon Dieu n'a pas voulu de moi mais le diable non plus. Ce qui fait que je suis revenu. »
Conclusion, par lui-même : « Vous voyez, tout ministre de l'intérieur que je sois, je ne suis ni si bon que certains l'imaginent, ni si mauvais non plus ! »
Une délégation du Burkina Faso offre à Jean- Pierre Chevènement un lion en bronze de 52 kilos, symbole de Belfort et de la « rage de vaincre » qui a permis à son hôte de triompher du curare. « Puissent Dieu et les mânes des ancêtres accorder toujours à notre ami, à notre frère Jean-Pierre Chevènement, la force de servir, comme il le fait déjà si bien, la cause de nos communautés, commente le ministre de la guerre du Mooghonaaba, l'empereur des Mossis. Lui qui a donné un visage à la solidarité entre les peuples. »
Jean-Pierre Chevènement : "C’est notre laïcité qui fait peur à Erdogan"
Paris Match | Publié le 29/10/2020
Aux yeux des Frères musulmans dont M. Recep Tayyip Erdogan est un adepte, la laïcité est l’ennemie par définition. D’un côté, une conception littéraliste de l’islam, de l’autre la séparation du politique et du religieux et la liberté de penser les affaires de la cité à l’écart des dogmes religieux. D’un côté le droit divin, de l’autre les droits de l’homme et du citoyen, liberté d’opinion y compris religieuse et surtout croyance en la raison humaine comme boussole collective permettant la définition en commun du meilleur intérêt général.
On le connaît sous le nom de Moustafa Kémal mais ses concitoyens l'appellent plus volontiers Atatürk (le « Père des Turcs »), le patronyme qui lui a été attribué en 1934, assorti du prénom Kémal.
La Turquie, il est vrai, lui doit beaucoup. Menacée de dépeçage suite à sa défaite dans la Grande Guerre de 1914-1918, lorsqu'elle s'appelait encore empire ottoman, elle fut sauvée par cet homme d'exception que fut Moustafa Kémal (Mustapha Kemal en anglais).
D'une énergie peu commune, noceur, grand buveur, indifférent à la religion et notoirement athée, ce stratège de talent s'est montré très vite animé par l'ambition de bâtir une nation turque foncièrement homogène sur les ruines de l'empire multiculturel ottoman.
Mustafa Kemal, l’homme qui fit naître la nation turque
Par Francisque Oeschger - Publié le 05/02/2019
Son portrait est partout, sur les billets de banque, sur les murs des bâtiments administratifs et dans la vitrine de la moindre échoppe. Des statues à son effigie trônent aussi dans tous les parcs publics. Insulter sa mémoire est passible d’un à trois ans de prison. Quatre-vingts ans après sa mort, Mustafa Kemal Atatürk, le père fondateur de la Turquie moderne, reste toujours adulé comme aucune autre personnalité dans une démocratie. Son destin, intimement lié à celui de son pays, explique cette intense ferveur populaire qui ne s’est jamais démentie.
L'introuvable synthèse de l'islam et de la laïcité
À sa mort le 10 novembre 1938, Moustafa Kémal Atatürk laissait derrière lui une Turquie laïque et en apparence occidentalisée. Et pourtant, dès que le régime commença à s’ouvrir à la démocratie dans les années 1950, l’instabilité alla de pair avec la lente affirmation d’un islam politique, ponctuée à intervalles réguliers de coups d’État militaires.
Encore très pauvre vers 1950, peu peuplée (20 millions d’habitants), très peu alphabétisée et rurale à 80%, la Turquie est en ce début du XXIe siècle un pays de 80 millions d’habitants largement urbanisé, doté d’une métropole, Istanbul, passée dans l’intervalle de 1,5 millions à quinze millions d’habitants.
Issue de la dislocation d’un grand empire à cheval sur l'Europe et le Moyen-Orient, elle est en passe de redevenir une puissance mondiale. Elle constitue un cas à part, tant par son importance géopolitique que par sa profondeur historique.
Les questions des tout petits qui ont tout à découvrir tout autour d’eux, pour y associer des mots nouveaux après avoir ingurgité l’alphabet, assemblé des mots pour en faire des phrases, d’abord parlé : des questions, plein de questions, puis calligraphié, même si l’écriture scripturale est en forte régression au profit du clavier français (AZERTY) vers le clavier américain (QWERTY).
La question qui m’a toujours ravie, autour du Grand Bassin du jardin du Luxembourg, « Maman les bateaux ont-ils des jambes ? »
Ce matin, au lieu de m’intéresser, comme les zozos des réseaux sociaux, aux queues de cerise, j’ai décidé de me pencher sur les queues des tasses.
La tasse à café ou à thé, cette dernière plus rare dans ma Vendée crottée, fait partie de mon patrimoine génétique. En effet, le mariage, institution hautement sanctifiée car officiellement, en vertu des lois de l’Eglise romaine, c’était l’autorisation de pécher entre femme et homme, avec l’autorisation du clergé, sans trop de plaisir toutefois, juste pour perpétuer l’espèce.
Les agapes de mes parent, pour leur mariage, durèrent 3 jours à la Célinière, on avait tué le veau gras, tapissée la grange de draps blancs, fabriqué des fleurs en papier, engagé un joueur d’accordéon… Dans la grande salle de la métairie, sur une grande table, s’étalaient les cadeaux de mariage.
La star des cadeaux de mariage étant la ménagère, dans un écrin tapissé de soie blanche, soit la batterie des fourchettes, des cuillères, des petites cuillères, des couteaux, de la louche… etc. venait ensuite l’imposant service de vaisselle complet dans lequel on trouvait le service à café.
La qualité de l’argenterie au poids et au poinçon, ou plus simplement en métal argenté, porcelaine ou faïence, étaient tout comme le cristal du service de verre, la marque de l’importance des auteurs du cadeau.
Au Bourg-Pailler, nous avons lors des fêtes de famille, mangé et bu dans de la belle vaisselle et de beaux verres. Maman en prenait un soin extrême.
Les tasses à café en porcelaine étaient fines et translucides, et bien sûr dotées d’une queue.
Je n’ai jamais posé la question à mes parents du pourquoi de cette queue, ça allait de soi.
Offrir un « service » remonte au XVIIIe siècle, avec la création des faïenceries, puis des porcelaineries. La pratique se généralise au siècle suivant lorsque la pratique du moulage permit de passer de la fabrique à l’industrie, en particulier à Limoges.
C’est au Siècle des Lumières, en Europe, que les petits gobelets munis d’une anse ont été codifiés. Ils représentent les contenants d’une nouvelle pratique : la consommation de boissons chaudes d’origine exotique, le thé, le café et le chocolat. Ils dérivent des récipients utilisés par les sociétés inventrices de ces boissons, mais avec de notables modifications pour les adapter aux manières de tables européennes, dont l’anse, ce petit crochet qui permet de saisir une tasse à thé, à café ou à chocolat. La tasse ainsi appareillée est né lorsque l’Europe se convertissait à la consommation de boissons chaudes d’origine exotique. Thé, café, ou chocolat, issus des cultures tropicales, sont au début du siècle des produits encore rares, donc chers. Nourritures stimulantes, surtout que la pratique européenne les associe au sucre, voire au lait, à la différence de leurs sociétés d’origine…
Je saute sur l’occasion de la référence au sucre pour évoquer un objet-culte des cadeaux de mariage : la pince à sucre.
Pour en savoir plus lire Cabinet des curiosités de l’histoire du monde : Un demi-cercle banal et original : l’anse de la tasse.
Et dans l’Histoire du sucre histoire du monde le chapitre : Thé ou café ? l’accord parfait
Jeudi je n’ai pas fait la queue pour acheter du PQ et des nouilles mais je suis allé chez mon libraire le plus proche boulevard Raspail pour y faire une moisson de livres dans la perspective de mon enfermement.
Mes libraires chéris m’ont indiqué que j’aurais la possibilité d’en commander d’autres par téléphone et que je pourrais les récupérer à l’adresse habituelle qui gardera ouvert un guichet.
En voilà une bonne idée.
Simplement la règle imbécile du kilomètre au-delà duquel on ne peut se déplacer prend tout son poids de stupidité.
Certes, certains de nos concitoyens sont du genre à contourner systématiquement les règles, le classique franchouillard « je me démerde » qui les voit passer au feu rouge, rouler comme des déments dans les rues à 30, ce qui incite nos décideurs à ne jouer que du bâton, mais ça ne devrait pas décourager les initiatives intelligentes.
Nos enfants qui sortiront pour aller à l’école avant de se retrouver confiner ont besoin de livres et de tout ce que nos librairies offrent pour eux.
Une pétition pour que les librairies restent ouvertes pendant le confinement.
L'animateur de l'émission François Busnel, qui officie sur France 5 dans l'émission La Grande Librairie, a annoncé ce vendredi qu'une pétition serait prochainement mise en ligne pour que les librairies soient considérées comme des commerces "essentiels", et qu'elles puissent rester ouvertes pendant le confinement.
Je ne signe jamais de pétition car c’est pisser dans un violon, mais dans le cas d’espèce j’en appelle à un sursaut citoyen pour que l’exemple de mon libraire devienne la règle.
Les magasins Fnac et Darty ont indiqué qu'ils resteraient ouverts ce vendredi. Le groupe Fnac-Darty a indiqué qu'il entendait ainsi équiper les Français avec tout le matériel nécessaire au télétravail. Les enseignes ne sont pourtant pas considérées comme des "commerces essentiels" qui eux seuls peuvent ouvrir leurs portes pendant le confinement.
La FNAC vend des livres.
Leclerc, Monoprix and co vendent des livres
Et bien sûr le loup AMAZON.
Polémique avec les #librairies: la Fnac confirme fermer "l'ensemble des rayons culture" pour 15 jours (communiqué)
Fnac hier... Fnac ce matin... mais vous pouvez toujours acheter de quoi faire du scrap booking, des DVD ou des jeux vidéos... cohérence ?
Les librairies ouvertes uniquement en "click and collect" (bravo pour la langue française !)
Des librairies fermées... partiellement. Roselyne Bachelot a détaillé les mesures imposées au monde de la Culture dans le cadre du plan de reconfinement. La fermeture des librairies pour une durée de 15 jours à partir du vendredi 30 octobre.
Si les établissements ne pourront pas accueillir de public pendant cette période, ils pourront toutefois organiser des activités de “click and collect”. « Les librairies -comme les disquaires d’ailleurs- pourront organiser des activités de livraison et de retrait de commandes », a déclaré la ministre de la Culture au cours d’une conférence de presse.
Elle a par ailleurs ajouté que la possibilité d’une réouverture classique des librairies sera étudiée d’ici 15 jours » au regard de la situation sanitaire”.
C’est bien mais il semblerait que les bureaucrates vont exiger de nous que l’heure du passage au retrait soit précisée sur leur paperasse obligatoire.
Ça suffit, nous ne sommes pas des enfants et la maréchaussée a mieux à faire que de nous contrôler pour ce genre de stupidité.
Laissez-nous respirer, assumer le respect des règles !
Je note qu’à Paris le stationnement reste payant, y’a pas de petits profits en temps de Covid 19.
Nous avons certes besoin de manger mais aussi de lire c’est indispensable à notre survie en temps de crise.
Les2 Sèvres sont sortis de l’anonymat grâce à SégolèneICI et son chabichou…
La Vendée a failli se nommer les 2 Lays
« On n’avait pas de cours d’eau important, sauf le Lay (…). Mais le nom du département du Lay sonnait mal à l’oreille ; et comme il y a le grand et le petit Lay, le rapporteur proposa le nom de Département des Deux-Lays. C’était logique après l’appellation Deux-Sèvres. Deux députés de l’Ouest, Larevellière-Lepeaux et Alquier, bondirent furieux, injuriant le rapporteur, lui reprochant véhémentement de les ridiculiser par un affreux calembour. Il faut savoir que les deux députés n’avaient physiquement que des rapports extrêmement lointains avec Apollon, fût-il du Belvédère. Et dans l’appellation des Deux-Lays (les deux laids), ils trouvaient une injure personnelle... On finit par où on aurait dû commencer : chercher un autre nom… »
Houellebecq, dans son roman « Sérotonine » a écrit : « Niort, l'une des villes les plus laides qu'il m'ait été donné de voir »
Niort la capitale des Mutuelles.
Parthenay longtemps le plus grand foirail à bestiaux de France où mon père se rendait pour mieux vendre ses bêtes.
Thouars le terminus de la Micheline La Mothe-Achard-Chantonnay où ma sœur était en pension.
Depuis bientôt deux cents ans, la Petite Eglise de Vendée se maintient en dissidence de l'Eglise catholique. Créée en 1801 dans le département des Deux-Sèvres, en réaction au Concordat signé par Napoléon avec le pape, elle compte aujourd'hui trois mille membres, et continue à observer le culte catholique tel qu'il était pratiqué avant 1789. Pour combien de temps encore ? ICI
Melle où le mouvement des Paysans-Travailleurs prit naissance après mai 68, j’y étais.
La Venise Verte.
Et puis vint Mathias Enard et son roman La confrérie annuelle des fossoyeurs, qui suit le parcours d'un jeune ethnologue, David Mazon, qui se rend dans la campagne niortaise pour observer son "terrain" de recherche et effectuer des entretiens qui nourriront son travail de thèse, dont le sujet est la vie à la campagne.
À travers le parcours de ce scientifique en herbe découvrant son « Nouveau Monde », comme il l'appelle, plongée hors de sa zone de confort parisienne pour découvrir la ruralité contemporaine, ce sont toutes les formes de vies présentes et passées de cet univers rural que l'auteur saisit. En effet, non seulement a-t-on accès au journal de bord du personnage, qui se prend pour un Lévi-Strauss narrant ses aventures en terre indigène.
Un échantillon : pages 107-108
Il était donc de bonne humeur en poussant la porte du bar, il salua Thomas ; Thomas répondit d’un air enjoué au salut du maire, lui serra la main par-dessus le comptoir et se retourna pour préparer l’apéritif anisé que Martial affectionnait et dont la présence dans ces contrées remontait aux années 1960, à en juger par les cendriers et les carafes en plastique jaunes et bleues que es représentants distribuaient alors avec largesse, tout comme ils arrosaient aussi largement les kermesses et les buvettes des équipes de football. Autrefois on buvait son propre vin, sa propre gnôle, sa propre épine, ou des boissons oubliées, dont les publicités peintes pâlissent encore parfois sur les murs des bourgades, Fernet-Branca, Dubonnet et Byrrh, cordiaux qu’aujourd’hui seules une nostalgie incurable ou une âme d’explorateur peuvent pousser à ingurgiter. Le maire ne crachait pas, de temps à autre, sur une gentiane, il lui arrivait même d’en verser une larme dans son pastis, ce qui donnait un cocktail paysan appelé, pour sa couleur étrange, « mazout agricole » par les connaisseurs, mais ces fantaisies étaient plutôt pour le soir ; il se limitait, avant le déjeuner et juste pour les jours de relâche, à une ou deux verres pour se mettre en appétit, et on l’entendait dire plaisamment qu’il était sobre comme un gendarme, ce qu’il ne dirait certainement pas ce matin-là, puisque les gendarmes étaient au comptoir : deux d’entre eux sirotaient un petit noir que Thomas avait rallongé discrètement de calva ; ils appréciaient ce geste depuis qu’un règlement tatillon leur interdisait de boire en public et en uniforme et les contraignait à prendre l’apéro au bureau, toujours entre soi. C’étaient deux représentants d’une espèce éteinte, leurs jeunes collègues étant sportifs, disciplinés et rigides là où ces anciens étaient bedonnants, feignants comme des couleuvres et amicalement corrompus : longtemps, ils s’étaient arsouillés uniquement avec les bouteilles de pastis et de whisky offertes en contrepartie de leur indulgence pour les peccadilles routières, de leur mansuétude quant aux délits de distillation clandestine ; pour le braconnage, ils fermaient gentiment les yeux contre la promesse qu’on n’y reviendrait plus et une partie du butin, car au fond, tous ces contrevenants étaient de braves gars, point des malfrats ou des métèques, et ne méritaient donc pas toute la rigueur de la loi. Les deux cognes n’étaient donc ni les plus vifs, ni les plus méchants des argousins ; ils n’étaient pas du coin originaires l’un des environs de Ruffec et l’autre de Thouars autant dire du bout du monde, mais il y avait si longtemps qu’ils officiaient dans les parages qu’on oubliait presque ce détail, car la plupart de leurs camarades et officiers venaient des quatre coins de la France : le chef de détachement de Coulonges par exemple, était un véritable gendarme de journal télévisé à l’accent chantant, originaire des Pyrénées-Orientales, fils de contrebandier : il avait donc toujours su qu’il entretiendrait une relation étroite avec la loi, tout en ignorant de quel côté.
C’est très almanach Vermot comme intitulé mais je n’ai pas trouvé mieux pour traduire ce que je ressens : je suis déconfit.
Qui a éprouvé un embarras, une déconvenue; qui est déconcerté, décontenancé…
« Elle aimait aussi son air déconfit quand les événements ou les hommes, trompaient son attente » Albert Camus.
Les cigales ayant tant dansés tout l’été se trouvèrent fort dépourvue quand la bise fut venue et que le coronavirus, dit COVID 19, même que cette brêle d’Onfray cru que cette étrange bestiole était la 19e du nom, se baladait dans tous les recoins de notre hexagone. Ça n’empêchait guère les bavards sachants télévisés de gloser, aux virtuoses des réseaux sociaux de s’écharper, aux politiques qui ne sont plus aux manettes de charger la mule Castex, alors que moi, masqué sur mon beau vélo, je me disais : « tout ça est bien beau », si je puis dire, mais le boomerang va nous revenir en pleine gueule et ça va faire mal, très mal.
Rappelez-vous Bagdad café !
J’ai même écouté le Président à la télé nous annoncer que nous en reprenions pour un mois de novembre, au moins, en claustration, c’est dire…
Pire, va falloir exhiber des papiers, 3 attestations, rien que ça, pour circuler ! C’est plus facile que de gérer efficacement les tests des cas contacts. Du grand n’importe quoi : la limite des 1 km, 1 heure par jour. Je ne vois pas en quoi circuler sur mon vélo masqué propagerait le virus alors que les malheureux obligés d’emprunter les transports en commun pour aller travailler seront entassés comme des sardines, mais bon je me confinerai intelligemment.
Le phénomène bureaucratique 1963
Michel Crozier montre que les acteurs placés dans une situation bureaucratique peuvent manquer d'efficacité et d'initiative à cause des règles, celles-ci ne pouvant prévoir tous les cas de figure. Paradoxalement, le fait que les règles paralysent l'action de presque tous les acteurs permet à quelques-uns d'entre eux de prendre une parcelle de pouvoir, en dehors ou à côté de ce qui est prévu par les règlements.
« La bureaucratie peut donc être caractérisée comme « une organisation qui n'arrive pas à se corriger en fonction de ses erreurs ».
Après ce petit couplet inaugural pour fustiger notre haute-administration, un peu d’information.
Sophie CHA, médecin conseiller ARS Bretagne. Virologue
« Amis amateurs de virologie de comptoir : en tant qu’ancienne virologue ayant exercé pendant plus de 20 ans au CHU de Rennes, je me permets d’apporter ma contribution à la chasse aux fake news !
Les coronavirus sont des virus « enveloppés », par opposition aux virus « nus » et donc portent une enveloppe issue des membranes cellulaires, ce qui, contrairement à ce que l’on pourrait penser, est un élément de fragilité car cette membrane est sensible aux solvants des graisses. Ceci explique que le savon soit particulièrement efficace pour le détruire. Le gouvernement a donc raison, dans ses recommandations, de privilégier le savon au gel hydro-alcoolique, qui doit être réservé aux situations où l’on ne dispose pas d’une source d’eau (dans les transports en commun par exemple).
Pour ceux qui paniquent littéralement à l’idée de sortir de chez eux sans gel hydro-alcoolique, sachez que la chlorhexidine (Biseptine°) ou le Dakin (eau de Javel diluée) seront aussi très efficaces sur ce genre de virus (liquides et non gélifiés, ce qui les rend un peu moins faciles d’utilisation).
Les Coronavirus sont connus de longue date, et les types 229 E et OC43, capables de donner quelques infections sévères dans les unités de prématurés, n’étaient pendant longtemps plus recherchés dans les prélèvements respiratoires car jugés trop inoffensifs.
Celui qui circule actuellement est nouveau pour l’Homme, il se propage rapidement car ne rencontre aucun humain immunisé, donc aucune barrière physiologique, c’est bien ça qui pose un problème au système de santé. Il n’est globalement pas plus agressif qu’une grippe, mais comme personne dans la population ne possède d’anticorps, il diffuse à grande vitesse. La stratégie de confinement vise donc à freiner sa propagation : pour que la totalité de la population infectable (nous tous) mette un an à se contaminer plutôt qu’un mois, afin d’éviter le déferlement de la population dans le système de santé.
Nous serons tous infectés : certains seront asymptomatiques, d’autres feront un rhume, une bonne crève, voire une « grippe », et ce sont les plus fragiles , incapables de produire une immunité efficace, qui feront les formes graves. Lorsque plus de 80% de la population auront fait l’infection, la circulation cessera…
Un détail important, malheureusement peu relayé : éviter la consommation de corticoïdes et d’anti-inflammatoires (Advil, Nurofène etc) car ils favorisent les surinfections et formes graves +++ : en paralysant les globules blancs responsables des signes de l’inflammation, ils paralysent aussi la réponse immunitaire !!! c’est connu depuis plus de 20 ans, mais les généralistes continuent de les prescrire massivement.
Coronavirus : chiffres à l'appui, la deuxième vague est-elle pire que la première ?
Les professionnels de santé dénoncent la "brutalité" de la deuxième vague de coronavirus, qui s'est fortement accélérée en une quinzaine de jours. Peut-on comparer le premier pic de mars dernier avec ce rebond d'automne ? Peut-il vraiment s'avérer "pire" qu'au printemps ? On fait le point.
Les courbes du coronavirus se plient à nouveau vers le haut et elles ont un air de déjà-vu… Après la première vague, que l’on situe de mars à mai dernier, « la deuxième vague est là », certifiait Jean Castex jeudi dernier. Et « il est possible qu’elle soit pire que la première », alertait le lendemain Martin Hirsch, directeur de l’AP-HP. À l’heure où la France va à nouveau se calfeutrer, est-ce vraiment le cas ?
Un fermier Amish laboure son champ dans le Wisconsin (Etats-unis).
Voici donc la suite, je n’ai rien à ajouter, à vous de lire et de commenter.
Bonne fin de lecture.
Explosion de la pauvreté et réorganisation du capitalisme.
Avant que nos esprits ne soient occupés par les attentats barbares des islamo-fascistes, un autre sujet d’indignation commençait à faire la une des journaux, l’explosion de la pauvreté, en France et sans doute ailleurs, conséquence de l’arrêt de l’économie décidée dans une grande partie du monde au printemps de cette année. Les organisations caritatives parlent d’un million de pauvres en plus en France en raison de la situation économique. Le plan de relance annoncé par le gouvernement qui mobilisera 100 milliards d’euros sur les trois ans à venir ne s’intéresse que bien peu à ces nouveaux pauvres, pas plus qu’aux anciens à vrai dire, puisqu’ils bénéficieront de moins d’un milliard d’euros sur les 100 milliards annoncés pour « relancer » l’économie.
Le gouvernement souhaite avant tout relancer l’activité des entreprises. Elles bénéficieront de prêts et de subventions sans contreparties environnementales ou sociales, sans cohérence non plus avec les discours de printemps du Président de la République qui voulait alors rallumer la flamme de la confiance en parlant « des jours heureux » que nous allions retrouver après la crise, des jours dans lesquels la priorité serait donnée à la solidarité et à la restauration des conditions de vie des Français compromises par un mode de développement insoutenable.
L’économiste Robert Boyer note avec beaucoup d’à-propos que la description de la situation ouverte par le confinement du printemps 2020 en utilisant les mots de l’économie est totalement inappropriée. Il ne s’est pas agi d’une crise économique, mais d’une décision politique d’arrêter l’activité économique dans une grande partie de la planète. Les plans dits de relance sont en fait des programmes d’indemnisation des pertes subies par les entreprises à raison des décisions politiques qui ont été prises. En pratique, la mise en œuvre en trois ans de ces programmes risque d’avoir un effet limité sur la croissance économique. Ils visent à relancer la production, à conforter l’offre, alors que l’impact de la perte de revenus des centaines de milliers de personnes qui sont au chômage partiel et de toutes celles qui ont perdu leur emploi et leurs revenus, notamment les intérimaires, pèsera fortement sur la demande.
Le même Robert Boyer constate que la mise à l’arrêt de l’économie mondiale a été l’occasion d’une accélération de la transformation du capitalisme. Les activités traditionnelles, en particulier les activités mobilisant une main-d’œuvre qualifiée et des technologies de pointe comme la construction aéronautique ou l’industrie automobile sont très durement touchées et en régression. Dans le même temps, l’économie des plates-formes est en plein développement. Elles se présentent abusivement comme l’économie de la technologie alors qu’elles ne sont bien souvent qu’un moyen de mise en réseau de services rendus par des personnes peu qualifiées, soumises à une exploitation renforcée sans la protection apportée par un contrat de travail.
D’après Novethic, au premier semestre 2020, l’augmentation de la capitalisation boursière d’Amazon (commerce en ligne) a été de 401,1 milliards de dollars, suivi de Microsoft (informatique) avec 269,9 milliards de dollars, puis Apple (informatique) 219,1 milliards de dollars, Tesla (voitures électriques) 108,4 milliards de dollars, Tencent (jeux vidéo) 93 milliards de dollars, Facebook (réseau social) 85,7 milliards de dollars, Nvidia (informatique) 83,3 milliards de dollars, etc.
Ce n’est donc pas la crise pour tout le monde, et l’on peut craindre que ce mouvement ne soit irréversible après que les moteurs plus anciens de l’activité économique ont été mis à l’arrêt et peinent à redémarrer. On peut noter que cette mise à l’arrêt n’empêche pas la poursuite des restructurations (Renault, Thales, Bridgestone, etc.) et le marché mondial des fusions acquisitions en 2020 se porte extrêmement bien.
Dans le même temps, nous avons appris dans la première quinzaine d’octobre l’échec des négociations engagées dans le cadre de l’OCDE pour définir un cadre commun permettant de taxer les profits de ces compagnies que l’on désigne souvent par le sigle GAFA, construit avec le nom de quatre sociétés importantes du secteur. Mais nous avons vu qu’il y en avait bien d’autres. Elles localisent leurs profits dans les pays leur offrant la plus faible taxation et non là où elles réalisent leur chiffre d’affaires et leurs bénéfices. Ce faisant elles organisent une évasion fiscale massive, en réalisant des profits considérables et en employant des centaines de milliers de personnes en dehors de toutes les garanties normales accordées par la législation du travail des pays avancés.
Rappelons que l’union européenne avait indiqué qu’elle financerait son plan de relance notamment par une taxation de ces entreprises ; mais on voit mal comment elle pourra y parvenir après l’échec des négociations multilatérales sur le sujet et alors que la cour de justice européenne a annulé purement et simplement les redressements significatifs qui avaient été imposés à ces sociétés par la commissaire européenne à la concurrence.
Et puis les « réformes » et la modernisation du pays toujours recommencée…
Il y a quelques semaines également, les mouvements de protestation se développaient au sein des universités contre le projet de loi de programmation de la recherche pour la période 2021/2030. Celle-ci est accusée par les enseignants-chercheurs d’augmenter leur précarité, de renforcer la bureaucratisation de la recherche et d’accélérer son déclassement mondial. Emmanuelle Charpentier, microbiologiste de nationalité française, a reçu au début du mois d’octobre le prix Nobel de chimie, avec Jennifer Doudna, pour des travaux qu’elle a réalisés aux Etats-Unis. Elle a déclaré après l’annonce du couronnement de ses travaux qu’elle n’aurait pas trouvé les mêmes conditions de travail en France qu’aux USA et que cela expliquait son choix de l’avoir quittée depuis 20 ans. Difficile dans ces conditions de présenter ce prix Nobel comme la confirmation du bon fonctionnement de notre système d’enseignement et de recherche.
La décision d’Emmanuel Macron de déployer la 5 G, justifiée par la supériorité du modèle de développement français sur celui des Amish, commençait également à indigner, à faire polémique, à susciter des motions de nombreux conseils municipaux refusant de déployer cette technologie sur leur territoire pour des raisons économiques et sanitaires. Beaucoup considèrent qu’il aurait fallu suivre la recommandation de la « conférence citoyenne sur le climat » consistant à attendre les résultats des études scientifiques sur l’éventuel impact sanitaire de cette technologie avant de prendre une décision. Les critiques sur son utilité et sur son impact environnemental, notamment en raison de la quantité supplémentaire d’énergie nécessaire à son fonctionnement, radicalement contradictoire ce qu’il faudrait faire pour assurer la transition énergétique, sont également très nombreuses.
Je pourrais multiplier les sujets qui ont suscité en moi de l’indignation en si peu de temps.
Par exemple le projet de loi « Accélération Simplification de l’Action Publique » ou ASAP, en cours d’examen par l’Assemblée nationale qui sous couvert de simplification du fonctionnement de l’administration risque de remettre en cause l’essentiel des mécanismes de concertation préalable à la réalisation de projets néfastes à l’environnement, en confiant le pouvoir de décision au seul préfet.
Comme il faudra bien le moment venu rééquilibrer les finances des grands dispositifs de protection dont nous bénéficions et comme le refus d’augmenter les impôts sur les revenus perçus par les plus riches est un postulat de l’action des gouvernements successifs d’Emmanuel Macron, l’ajustement ne pourra se faire que par les « réformes », c’est-à-dire par la réduction des garanties dont bénéficient les retraités, les chômeurs, etc. C’est pourquoi on reparle de la réforme de ces grands dispositifs.
Il faudrait aussi que nous prenions parti dans le conflit qui oppose l’Arménie, peu soutenue par la Russie, à l’Azerbaïdjan, très soutenu par la Turquie qui conduit par ailleurs une politique très agressive en Méditerranée. Que nous ayons un avis sur la réforme de la politique agricole commune qui se discute à Bruxelles, dont le budget sera diminué dans les années qui viennent et qui fait l’objet d’intenses tractations pour déterminer les bénéficiaires de la répartition de ce qui restera. Comme elle devra être plus respectueuse de l’environnement et conduite dans un cadre plus national que par le passé, sans que cette renationalisation ne permette de fausser la concurrence entre les agricultures des différents états membres, on voit que le défi est de taille !
Et puis, on discute à Bruxelles aussi de notre objectif de réduction d’émissions de gaz à effet de serre en 2030 : réduction de -55 % par rapport à 1990 disent les modérés ; -60 % réclament les plus écologistes. Dans les deux cas il s’agit de réaliser en 10 ans une réduction plus importante que celle qui a été réalisée en 30 ans par l’Union européenne, alors même que dans ce processus le début est plus facile que la fin. Il est facile d’éliminer les industries très polluantes, de passer du charbon au gaz, de réduire la consommation des véhicules et des machines jusqu’à un certain point. Mais les cinq derniers pour cent de réduction seront plus difficiles et plus coûteux à obtenir que les cinq premiers. L’INSEE vient d’ailleurs de publier une étude dans laquelle elle évalue l’investissement nécessaire pour parvenir à la « neutralité carbone en 2050 » à 100 milliards d’euros par an, simplement en France. Faut-il alors avec une partie des députés européens et des associations en France s’insurger contre les décisions trop timorées qui se préparent au sein de l’union européenne ou se ranger dans le camp des « réalistes » ? Les ressources financières et matérielles pour réaliser une telle transformation existent-elles ? Il est malséant de poser ces questions et le débat ne porte que sur les 5% qui séparent les vrais écologistes des autres.
J’aurais pu allonger considérablement la liste des sujets ayant fait l’objet de polémiques au cours des deux ou trois dernières semaines. Cette accumulation nous rend fous. Parce que nous réagissons aux informations qui nous parviennent, dans la forme sous laquelle elles nous parviennent, nous ne réfléchissons plus.
Pouvons-nous passer de l’indignation qui nous étouffe à la réflexion et aux propositions ?
Existe-t-il une ou plusieurs idées ou propositions qui puissent résumer mes indignations, leur donner un sens, me permettre de sortir du labyrinthe dans lequel je me heurte à des impasses successives ?
J’en vois quelques-unes.
1. Nous avons besoin de souffler, de ralentir le rythme: l’énumération non-exhaustive des sujets qui nous ont occupés au cours des trois dernières semaines montre qu’il est impossible pour un citoyen dont ce n’est pas le métier, de suivre la vie publique. La multiplication des lois, décrets, réformes en tous genres est le moyen le plus efficace pour couper les citoyens de toute possibilité de contrôler l’action publique. Le bruit qui assourdit et abrutit est plus efficace que le secret pour permettre à l’exécutif d’agir à sa guise. Alors, il faut le dire, la société française n’a pas besoin de réformes permanentes, elle a besoin qu’on lui fiche la paix, que l’on garantisse aux citoyens la continuité des services publics dont ils ont besoin, la certitude qu’ils ne seront pas sans revenus demain parce que leur usine aura été délocalisée ou leur retraite mise en cause. La tranquillité d’esprit est la principale condition de l’efficacité et de la créativité. Le rôle des responsables publics n’est pas de bousculer le pays et les gens qui l’habitent, mais de leur permettre de vivre dans la liberté, l’égalité et la fraternité.
2. Une des mesures qui permettrait de ralentir la frénésie réformatrice serait de restaurer le mandat présidentiel de sept ans. Ce serait une réforme bien insuffisante d’une constitution profondément inadaptée à la politique d’aujourd’hui et à une véritable démocratie, mais elle aurait beaucoup de conséquences positives. La cohabitation entre un Président et un premier ministre n’ayant pas la même orientation politique est la meilleure des choses qui puisse nous arriver dans notre régime exagérément présidentiel. Elle oblige au compromis et freine les ardeurs réformatrices qui peuvent se donner libre cours en l’absence de contre-pouvoir réel. Elle redonne un peu de sens à l’élection du Parlement. Elle devrait être soutenue par les Gaullistes au nom de la fidélité au fondateur, et par tous ceux qui veulent corriger les excès de notre monarchie républicaine et savent qu’il n’y aura pas de sitôt une majorité parlementaire pour la réformer en profondeur.
3. La plupart de nos problèmes peuvent être réglés sans bouleverser notre ordre juridique. L’islamo-fascisme sera vaincu si une politique cohérente et continue est conduite. Nous serions plus à l’aise pour défendre la laïcité si nous la respections pleinement. La République ne reconnait ni ne salarie aucun culte, dit la loi de 1905. Elle ne devrait donc financer aucune école privée confessionnelle, quelle que soit la confession dont il est question. L’argent ainsi épargné pourrait utilement être réorienté vers l’école publique qui en a bien besoin. Les responsables politiques, de droite ou de gauche doivent récuser publiquement toute possibilité d’accord avec les groupes ou associations qui veulent imposer leur foi comme règle d’organisation de l’espace public, ne respectent pas les principes de la République, notamment l’égalité entre les hommes et les femmes et la neutralité des services publics. La religion est une affaire privée. La laïcité c’est la primauté des lois de la République, seules reconnues comme principe d’organisation des relations sociales, sur la foi qui ne saurait prévaloir ni à l’école, ni dans l’exercice de nos libertés. Les financements étrangers des associations religieuses doivent être interdits et les prédicateurs détachés renvoyés dans leurs foyers.
4. Pour que les institutions soient respectées, il faut d’abord que ceux qui sont chargés de les diriger et de les protéger les respectent. Les affaires concernant deux ex-présidents de la République, un ancien Premier ministre ou le Conseil constitutionnel, rappelées ci-dessus, montrent que ce n’est pas le cas. Les responsables politiques devraient être traités comme des citoyens ordinaires sur le plan pénal. Ils ne doivent pas pouvoir être poursuivis pour les fautes des services dont ils ont la charge s’ils ont fait leur travail et si la faute ne leur est pas directement imputable. Ils doivent pouvoir être poursuivis comme tout citoyen lorsque la faute est intentionnelle et leur est directement attribuable.
5. L’égalité et la fraternité sont deux valeurs intimement liées de la République. La fraternité ne consiste pas à donner quelques aides aux pauvres après les avoir réduits à la pauvreté. La fraternité suppose l’égalité, l’égalité réelle, pas la fausse égalité des chances entre ceux qui partent avec les ailes d’Hermès aux sandales et ceux qui doivent courir le cent mètres avec des semelles de plomb. Il faut redistribuer. En 1945, la dette publique française représentait 160% du PIB. Ce n’est pas grâce au plan Marshall qu’elle a été remboursée, mais grâce à l’impôt sur le revenu dont le taux a été relevé jusqu’à atteindre 74% pour sa tranche supérieure. Il faut donc faire l’inverse de la politique suivie depuis trop longtemps au nom de la capacité des plus riches à enrichir toute la société et augmenter l’impôt sur le revenu des plus riches.
6. Les relations entre l’Etat et les entreprises, en particulier celles dont il est actionnaire, doivent être revues. Les représentants de l’Etat dans les entreprises dont il est actionnaire agissent parfois pour défendre des intérêts inavouables, mais ils sont le plus souvent paralysés par les règles qu’ils se sont imposées. L’Etat actionnaire est souvent malavisé et presque toujours impotent. Si la possession d’actions ne permet pas à l’Etat de peser sur la direction d’une entreprise, il vaut mieux qu’il investisse cet argent ailleurs. Or, actuellement l’Etat reste actionnaire de nombreuses entreprises sans que l’on comprenne ce qu’il veut en faire. Le rôle de l’Etat actionnaire doit être redéfini, pas par l’inspection des finances, mais par le Parlement.
7. Les réseaux dits sociaux, sont la meilleure et la pire des choses. Ils ne sont pas responsables de tous nos maux, mais les entreprises américaines ou chinoises qui les contrôlent sont trop puissantes et exploitent ce que nous leur donnons pour étendre le champ de leur contrôle. Une campagne de désinscription massive – avec un objectif de plusieurs millions de désinscriptions en France- de ces réseaux serait plus efficace que toutes les tentatives d’en censurer les contenus qui buttent forcément sur la défense de la liberté d’expression qui ne peut pas être à géométrie variable. L’effondrement de Facebook ou de Tik Tok serait l’occasion d’essayer de trouver une réponse à la question du contrôle des réseaux sociaux, de leur fonctionnement et de leur utilité dans nos relations sociales et la construction d’une société plus vivable. Pourquoi faudrait-il accepter durablement dans ce domaine la domination de quelques groupes sans foi ni loi, en même temps qu’il nous semble naturel de faire la promotion des circuits courts, de la petite boutique face aux géants de la distribution, etc. ?
Qu’on le veuille ou non, la démocratie ne vivra pas grâce à internet et aux conférences citoyennes de consensus. Elle ne vivra que par l’engagement des citoyens organisés en partis politiques défendant des programmes et proposant une analyse de la société et de la façon dont on souhaite qu’elle vive, de sorte que nous ne soyons plus face aux évènements comme des lapins aveuglés par les phares d’une voiture, incapables de nous orienter, mais des citoyens capables non seulement de s’indigner, mais de formuler un jugement rationnel sur l’état des choses et des propositions partagées de façon suffisamment large pour le faire évoluer. Je ne règle pas le problème en disant cela. Reconstruire un parti n’est pas une mince affaire.
Mon amie de cœur, face à l’attitude je m’en foutiste, ramenarde, raisonneuse, voulant tout et le contraire de tout, des ceux qui agitent leur liberté en piétinant celles des autres, ces incivils propres sur eux en SUV, gros scooters, patinettes, les ce n’est pas de ma faute mais toujours celle des autres ou du système, de certains de nos concitoyens croisés par elle dans son travail au contact du public, me posait la question « N’as-tu pas honte d’être Français ? » Après avoir tourné 7 fois ma langue dans ma bouche avant de lui répondre, je lui répondis non car j’en suis un par la naissance, je ne peux m’en exonérer, mais pour autant je me suis toujours senti plus citoyen du monde qu’accroché par des racines à mon terroir. Ce qui ne signifie pas que je n’aime pas mon pays, je l’ai servi au mieux, sans esprit cocardier, en détestant les va-t’en-guerre qui ont envoyé mon grand-père, mon père, mon frère à la guerre, le patriotisme dévoyé, les si tu n’es pas avec moi tu es contre moi, les chanteurs des lendemains qui chantent, ceux qui réécrivent l’histoire, bref j’aime la France, mais de moins en moins, l’arrogance et la suffisance de beaucoup de mes concitoyens et, plus j’avance en âge, plus je souhaite prendre du retrait, vivre sobrement et simplement loin du bruit et de la fureur, un peu Amish...
Ceci avoué, je reste pourtant encore au contact grâce à mon espace de liberté et, c’est toujours avec un plaisir renouvelé que j’y accueille les réflexions de mon ami Jean-François Collin.
Ses propos qui, de son propre aveu, sont assez longs, je les ai donc scindés en 2 chroniques ?
En 2010, Stéphane Hessel nous appelait à nous indigner avec un petit manifeste qui connut un immense succès, l’indignation étant pour lui le premier pas vers la résistance. Son expérience lui avait enseigné que la résistance pouvait produire un programme politique, celui du Conseil national de la résistance, aussi peu lu aujourd’hui qu’il est fréquemment invoqué.
Hélas, ne nous reste que l‘indignation. Nous sommes tous indignés pour raisons diverses et parfois contradictoires, mais nos indignations multiples ne font ni un projet ni un programme permettant de nous rassembler vers des buts communs. Elles nous étouffent.
Bousculés par ce flux continue de violence, de réformes, de décisions que nous ne comprenons pas mais qui changent nos vies, nous réagissons avec nos tripes plus qu’avec notre cerveau et cette succession d’emportements sans direction ferme nous laisse soit hagards et désorientés, soit vindicatifs et enfermés dans ce qui nous reste de certitude, tant le sol se dérobe sous nos pas.
J’écris « nous » en pensant que vous, que mon voisin, que beaucoup de mes amis, beaucoup de ceux que je ne connais pas, la plupart d’entre nous, partagent ce sentiment d’hébétude, que ce qui travaille notre société est violent, nous bouscule, ne nous laisse pas en paix et nous désoriente.
Mais c’est de mon propre désarroi au cours des toutes dernières semaines face à une série d’évènements, dont il est question dans les lignes qui suivent. Je fais l’hypothèse de n’être pas le seul à l’éprouver et je fais part de ma tentative d’y apporter un remède par une compréhension rationnelle de ce qui se passe, voire de proposer quelques idées pour le surmonter.
Crise sanitaire et restriction de nos libertés
Depuis le mois de mars, nous avons perdu le contrôle de nos vies, désormais réglées par les autorités politiques et administratives, au gré de l’évolution de l’épidémie provoquée par le COVID-19 qui a provoqué la mort d’un peu plus de 30 000 personnes en France, où meurent chaque année environ 600 000 d’entre nous. Nous avons découvert que notre système sanitaire était bien mal en point, incapable de faire face à l’épidémie en raison de la politique conduite depuis des années. Et si nous sommes finalement peu nombreux à avoir perdu la vie à cause de ce virus, pour le moment, nous avons tous perdu une grande partie de nos libertés et nous acceptons sans trop broncher, des interdictions qui nous auraient parues inimaginables il y a un an.
Jusqu’à quel point notre capacité à vivre libres en sera-t-elle affectée ? Nul ne peut le dire aujourd’hui.
Mercredi 14 octobre, le président de la république nous a annoncé qu’à compter du 17 octobre, nous allions vivre sous un régime de couvre-feu, pour une période de quatre à six semaines. Ce terme ancien est lié à des épisodes toujours dramatiques de l’histoire: guerres civiles ou étrangères, coups d’Etat, etc. Par une fâcheuse coïncidence, c’est en manifestant à Paris un 17 octobre, en 1961, contre un couvre-feu imposé aux seuls Nord-Africains que des dizaines d’Algériens furent assassinés en une nuit, en plein Paris, victimes d’une sanglante répression organisée par le préfet de police Maurice Papon, sous l’autorité du Premier ministre Michel Debré et du Président de la République Charles De Gaulle.
Pas plus qu’au printemps dernier les hôpitaux français ne sont préparés à accueillir des milliers de patients nécessitant des soins en réanimation. Le recrutement annoncé de personnels soignant dans les hôpitaux est souvent resté virtuel, si l’on en croit ceux qui y travaillent. Dans certaines régions, il y a moins de lits d’urgence aujourd’hui qu’il n’y en avait au mois de mars dernier. La campagne de tests, mal organisée, ne permet pas de détecter à temps les personnes susceptibles d’en contaminer d’autres. Les plus scrupuleux restent chez eux en attendant les résultats, ceux qui ne peuvent pas se le permettre ou qui prennent cette maladie moins au sérieux continuent à vaquer à leurs occupations. Les mêmes causes produisent les mêmes effets.
La gestion de la pandémie par le gouvernement aura été tellement chaotique depuis le mois de mars, ponctuée de déclarations contradictoires et de mensonges (chacun se souvient de l’organisation des élections municipales à la veille du confinement, ou des discours hallucinants de la porte-parole du gouvernement sur la dangerosité du port du masque) que la confiance est ruinée et que toutes les décisions, même bonnes, sont contestées. On accusait hier le gouvernement d’impéritie parce qui n’était pas capable de fournir des masques aux médecins, aux infirmiers et à tous ceux qui devaient se rendre quotidiennement au travail. On dénonce aujourd’hui l’obligation de porter le masque partout comme une atteinte aux libertés et un élément de délitement social.
Nous avons appris début octobre que la Direction Générale de la Santé avait confié à l’entreprise américaine Microsoft, de gré à gré, sans mise en concurrence avec d’autres éventuels fournisseurs, la gestion d’une vaste plate-forme destinée à recueillir toutes les données de santé des Français pour en permettre un traitement de masse (« Health Data Hub » comme on dit en bon français). Nos autorités n’y ont rien trouvé à redire, malgré les discours solennels sur la relocalisation des activités, en particulier lorsqu’elles concernent des domaines stratégiques. Les informations sur la santé des Français pouvant être exploitées par les groupes pharmaceutiques nord-américains ne font sans doute pas partie de cette catégorie.
Il s’est trouvé, cependant, un certain nombre d’entreprises françaises pour protester, car elles auraient souhaité prendre en charge cette activité, et la commission nationale informatique et libertés (CNIL) a demandé qu’il soit mis fin à ce contrat et que le versement de ces informations sur une plate-forme gérée à l’étranger soit interrompu. Le conseil d’État n’a, hélas, pas suivi cet avis et la mise en œuvre de ce contrat se poursuit, quelle que soit notre indignation, bien justifiée en l’occurrence.
Le terrorisme islamiste, encore !
Nous n’avions pas eu le temps de formuler la moitié des invectives dont nous débordions contre le couvre-feu qui ne nous laisse comme liberté que celle de nous entasser dans les métros et les RER pour aller travailler, que déjà notre capacité d’indignation était mobilisée par un crime atroce : l’assassinat de Samuel Paty, le vendredi 16 octobre, à Conflans-Sainte-Honorine, par un jeune russe d’origine tchétchène âgée de 18 ans auquel le droit d’asile avait été accordé suite à une décision de la cour d’appel du droit d’asile.
La décapitation d’un professeur d’histoire – géographie pour avoir fait un cours sur la liberté d’expression en utilisant les caricatures de Charlie Hebdo, celles-là mêmes au nom desquelles des islamistes avaient massacré la rédaction du journal en 2015, suscite l’horreur, la colère, l’envie d’en découdre et d’en finir une fois pour toutes avec ces actes répétés de barbarie dirigés contre la République et ses principes.
La décapitation de Samuel Paty a été précédée le 25 septembre, rue Nicolas Appert, devant l’ancienne adresse de Charlie hebdo, de l’attaque avec un hachoir de boucher de deux salariés d’une société de production qui par malheur fumaient une cigarette dans la rue à ce moment-là. L’attentat a été perpétré par Zaheer Hassan Mahmoud, d’origine pakistanaise bénéficiant du statut de mineur isolé étranger après avoir menti sur son âge qui était de 25 ans non de 18 ans. Il est venu tuer des membres de la rédaction de Charlie hebdo dont il ignorait qu’elle avait déménagé (il est décidément dur d’être aimé par des cons !), parce qu’il n’avait pas supporté la réédition des caricatures de Mahomet à l’occasion du procès en cours d’une partie des responsables du massacre de la rédaction de l’hebdomadaire le 7 janvier 2015.
Le pays a été saisi d’horreur par cet assassinat d’un professeur, commis en plein jour, à proximité du collège où il enseignait. On peut supposer qu’à l’horreur se mêle la crainte, car si ce type d’assassinat est possible à Conflans-Sainte-Honorine, ne sommes-nous pas tous menacés par les barbares ?
Notre réaction spontanée est de vouloir répondre aux barbares par les moyens de la barbarie ; c’est en tout cas la mienne. Puisqu’ils profitent de la démocratie et de la protection que nous leur offrons contre une menace pesant sur eux dans leur pays d’origine, pour nous assassiner, cessons de leur assurer cette protection, instaurons à leur endroit un droit d’exception qui ne leur permettra plus d’utiliser les moyens de la démocratie pour l’assassiner.
Les appels à frapper fort viennent de tous côtés : il faut cesser d’être naïf ! Cesser de reculer !
Ne pas se coucher ! Faire respecter nos principes et nos valeurs !
Mais les mêmes mots ont été prononcés à chaque fois avec plus ou moins de nuances.
S’il était facile d’expulser toutes les personnes inscrites au « fichier S » il y a longtemps que ce serait fait. Mais voilà, beaucoup d’entre elles sont de nationalité française et ne peuvent pas être expulsées, sauf peut-être sur la planète mars. Quant aux étrangers, ils ne peuvent être expulsés que si un pays d’accueil les accepte sur son territoire.
Nous n’avons cessé d’adopter de nouvelles lois visant à limiter l’immigration et agir avec plus d’efficacité contre le terrorisme, sans résultats. Il y a des limites aux atteintes que nous pouvons porter aux principes fondamentaux de notre droit et les atteintes aux libertés des uns restent rarement sans effets sur le reste de la population.
En 2015, après le massacre du Bataclan, François Hollande, certainement réellement bouleversé par cette atrocité et désireux de réagir avec force, proposa d’étendre les possibilités de déchoir de la nationalité française des individus fraîchement naturalisés coupables d’actes terroristes. Il pensait avoir le soutien de tous, ce qui était sans doute le cas au lendemain du massacre. Mais très vite la France se divisa. La gauche en particulier, dont une partie et j’étais de ceux-là, y voyait une nouvelle trahison. Certains décideront à ce moment que ce Président-là n’aurait plus jamais leur suffrage s’il venait à se représenter et ce moment fut le début de la fin pour la coalition au pouvoir. Aurions-nous tous la même position aujourd’hui si le débat venait à se représenter ? Je ne suis pas certain de la mienne, même si ce sujet mériterait de longs développements.
Comment ne pas être étonné de voir les mêmes personnes qui célébraient il y a quelques mois le courage de ceux qui aidaient les réfugiés syriens, libyens ou d’autres origines, arrivant par l’Italie à la frontière française à échapper aux contrôles policiers pour leur interdire l’accès au territoire français, demander aujourd’hui le renvoi dans leur pays de tous les islamistes intégristes et un encadrement plus ferme des conditions d’exercice du culte musulman en France ? La réponse est bien sûr dans l’indignation face à l’assassinat de Samuel Paty.
Cependant, ceux qui aidaient les réfugiés à la frontière italienne n’avaient pas forcément tort.
La France a signé la convention de Genève sur le droit d’asile qui nous fait obligation d’accueillir et de protéger ceux qui fuient la guerre ou la persécution dans leur pays. Les conditions de mise en œuvre du droit d’asile en Europe depuis l’accord de Dublin, sont inacceptables. L’Europe laisse l’Italie et la Grèce se débrouiller avec le problème et refuse de le prendre en charge réellement. Pas étonnant que ceux qui sont entassés dans des camps de fortune cherchent à s’en échapper pour tenter leur chance ailleurs en Europe.
Comment peut-on en même temps s’insurger contre les restrictions de liberté imposées à tous les Français depuis 2015, d’abord au nom de la lutte contre le terrorisme puis pour des raisons sanitaires, et réclamer un droit d’exception pour une partie de la population du pays ?
L’indignation n’est pas toujours bonne conseillère.
Quand les gardiens des institutions les mettent en danger
Le couvre-feu puis les attentats islamistes ont occulté d’autres nouvelles.
Celle-ci par exemple qui n’est pourtant pas sans importance
Le 12 octobre, l’ancien président de la république Nicolas Sarkozy a été mis en examen pour « association de malfaiteurs ». Cette décision résulte des développements de l’enquête sur le financement de sa campagne électorale de 2007, financement qui aurait pu être en partie assuré par la Libye de Kadhafi. L’intéressé clame bien sûr son innocence, mais cette campagne électorale lui a déjà valu trois autres motifs de mise en examen et le jugement a jusqu’à présent pu être reporté grâce au zèle des avocats qui assurent sa défense.
Dans le même ordre d’idées, une radio de service publique présente comme une révélation, le 20 octobre, le fait que les comptes de campagne des candidats Chirac et Balladur pour l’élection présidentielle de 1995 auraient dû être rejetés par le conseil constitutionnel, mais que celui-ci les a délibérément maquillés pour les rendre acceptables, en justifiant cette forfaiture par le désir de ne pas provoquer une crise institutionnelle. En effet, le rejet des comptes de campagne de Jacques Chirac, alors qu’il était déjà en exercice, aurait pu ouvrir la voie à sa destitution. Plusieurs membres du conseil constitutionnel à cette époque avaient déjà fait cette confidence, y compris Roland Dumas qui en était le Président. Mais les archives de l’institution ont permis d’établir les conditions dans lesquelles le conseil constitutionnel s’était rendu coupable d’une action aussi condamnable.
Quelle confiance pouvons-nous dès lors accorder à cette institution si particulière, chargée de protéger la Constitution, la loi fondamentale sur laquelle repose la cohésion de la nation, si elle la bafoue pour des raisons purement politiques ? La réponse à cette question est malheureusement très claire, le prestige, la crédibilité de cette institution qui devrait être insoupçonnable en ressortent gravement atteints et avec le conseil constitutionnel, c’est le respect de toutes les institutions de la république qui se trouve mis en cause. Jacques Chirac ne rendra désormais plus aucun compte de ses actes, beaucoup de responsables politiques de droite et de gauche se sont employés à ce qu’il en soit ainsi. En revanche, Édouard Balladur, sauvé par le conseil constitutionnel en 1995, pourrait devoir s’expliquer prochainement devant un tribunal puisque le financement de ses dépenses en 1995 aurait pu être assuré en partie par les rétro-commissions versées dans le cadre de la vente par la France de frégates militaires au Pakistan.
La fin du mois de septembre et le début du mois d’octobre ont également été marqués par la polémique entourant le rachat de la société Suez par Veolia, avec le concours actif de la maison-mère de Suez, Engie. Les deux entreprises interviennent dans le même secteur, elles sont concessionnaires des collectivités locales pour la distribution de l’eau potable et son assainissement. Les deux sociétés se partagent l’essentiel du marché français. La fusion des deux donnerait naissance à un quasi-monopole dans notre pays, au nom de la « nécessité de constituer des champions nationaux ». La reprise en régie par quelques grandes collectivités de la gestion de l’eau depuis une quinzaine d’années a montré à quel point ces entreprises faisaient payer trop cher ce service public essentiel, en profitant de leur position dominante et de la faiblesse des communes face à ces mastodontes. On peut redouter que ce soit encore pire demain. Comment expliquer que l’État, actionnaire d’Engie, n’ait pas empêché cette OPA et l’ait même accueillie favorablement si l’on en croit les propos du premier ministre Jean Castex, avant que le gouvernement ne soit obligé de rétro-pédaler face aux protestations ?
L’ancien ministre du redressement industriel Arnaud Montebourg parle de scandale d’État, en soulignant la proximité entre le Président de la République et celui de la société Veolia qui avait soutenu la candidature d’Emmanuel Macron.
Notre indignation n’aura eu guère le temps de durer plus que la réunion d’un conseil d’administration d’Engie, d’autres motifs nous attendaient déjà.
Sur les réseaux sociaux vineux, tel le Lou ravi de la crèche ou la Bernadette Soubirous de la grotte de Massabielle, les yeux tournés vers le ciel, je suis aux anges qui, comme vous le savez par bonheur n’ont pas de sexe, face à la controverse à propos du langage du vin : sexiste, raciste et classiste ? ICI
Ça me laisse de glace, non par indifférence ou machisme indécrottable mais tout bêtement parce que je ne pratique pas le langage du vin, je ne cause pas son vocabulaire, le vin je le bois laissant aux sachants, quel que soit leur sexe, le monopole de son langage.
En dehors de l’entre soi du petit marigot du vin, d’un penchant nombriliste prononcé, de l’irruption des hallebardiers féministes de la 25e heure, j’en connais qui feraient bien de fermer leur clapet, cette tempête dans un verre de vin ne me semble guère faire avancer la cause des femmes. Ce n’est que mon avis mais je le partage, ça suffit à mon bonheur.
Pourquoi une telle introduction me direz-vous ?
Tout simplement parce que je recherchais une rime en U pour mon titre…
Bien évidemment je m’abstiendrai de livrer celle qui allait de soi dans la bouche, si j’ose m’exprimer ainsi, des mâles blancs de bord de bar, je ne suis pas candidat à la lapidation tel Marie de Magdala la pécheresse, ou a être criblé de flèches comme Saint Sébastien.
Denis Michalet
Marie Madeleine Pénitente, 1768, Laurent Pécheux, huile sur toile, monastère royal de Brou, Bourg-en-Bresse.
Dans le monde du vin seules les vigneronnes ont vraiment changé la donne, je cite ici Claire Naudin et Catherine Bernard, qui ont les pieds dans leurs vignes et les mains dans leur chais, dans une moindre mesure les prescriptrices : sommelières rares, cavistes tout aussi rares, ont elles aussi permis une inflexion en promouvant les vins nus. Pour les journalistes au féminin c’est morne plaine, celles qui tiennent le haut de l’affiche ont adopté l’attitude classique : je brosse dans le sens du poil les annonceurs capables d’apporter du blé à la régie publicitaire. Il suffit de suivre leurs publications sur face de bouc pour étayer ce constat.
Je reviens à mon histoire du Lulu de Bouju.
C’était un lundi soir, il me fut demandé, avec amour, à l’heure de l’apéritif, nous sirotions un blanc nu, de choisir un jaja de Bouju pour accompagner nos coquillettes-jambon de Paris. Il nous arrive parfois de tomber dans la régression et c’est bon.
Qui est Patrick Bouju ?
15 septembre 2017
« Dans mes vins, il n’y a que du raisin et de la sueur » Patrick Bouju le Toscan d’Auvergne ICI
Le vin de Patrick Bouju est-ce un vin de punk ?
Une spécialiste caviste, blogueuse, qui écrit aussi dans la presse répond à cette question.
Sandrine Goeyvaerts1 Juillet 2016
La Bohême, c’est le domaine de Patrick Bouju se répartit entre trois communes, Égliseneuve-près-Billom, Chauriat et Corent car selon ses convictions, il est « à la recherche des meilleurs terroirs connus ou oubliés du Puy-de-Dôme »
Que dit Patrick ?
« Les vignes sont morcelées car je suis à la recherche des meilleurs terroirs connus ou oubliés du Puy-de-Dôme.
Ce sont en majorité de vieilles vignes avec des densités de plantation élevées (10000 pieds/ha) et la doyenne a 116 ans.
Ces vignes sont d’une biodiversité étonnante, on trouve de multiples cépages, comme le Limberger, le Mirefleurien, gamay Fréau, gamay de Bouze et de multiples variétés de gamay à petit grain ou gros grain.
En ces périodes d’uniformisation, ces cépages sont une richesse inestimable.
Ces vignes sont cultivées avec un grand respect de la nature. Les vignes sont enherbées.
Pour les traitements, j’utilise des produits à base de cuivre et de soufre ainsi que des extraits fermentés de plantes ou des tisanes comme l’ortie, la prèle, la consoude pour renforcer les défenses naturelles de la vigne.
Je n’utilise pas de désherbant ni de produits chimiques de synthèse.
La majorité des travaux à la vigne se fait manuellement. Dans mes vins, il y a du raisin et de la sueur...
Et le Lulu de Bouju dans tout ça ?
Il fut bu, bien bu, pour une large part par votre serviteur.
Pour les fondus des accords mets-vins je réponds que je m’en tamponne la coquillette ! Je préfère coquillette à coquillard car c’est féminin !
Et le vin dans tout ça ?
Ce fut comme se rouler nus dans l’herbe tendre verte d’une prairie naturelle avant d’aller se plonger dans l’eau fraîche et pure d’une fontaine, que du bonheur !
Et puis, j’ai grandi, vieilli, longtemps insoucieux des dégâts que je causais à l’avenir de notre terre, cigale gaspilleuse qui, sur le tard, ayant posé son sac contemple avec horreur et effroi l’état des lieux de notre planète.
Que faire ?
Faire !
Même si, pour certains, ce faire est, à l’échelle du monde, rien qu’un confetti.
Plutôt que de se lamenter, de signer des pétitions, de porter des pancartes, de me tourner vers les politiques, je préfère ré-emprunter les chemins de traverse de mon enfance afin de retrouver l’enthousiasme juvénile, point d’appui permettant de faire basculer notre monde dans plus de sobriété et de diversité.
Oui choisir ce petit chemin discret, embocagé, à l’ombre des hautes haies, loin du bruit et de la fureur du monde, marcher, écouter les oiseaux chanter, sauter un échalier, retrouver les parfums et les senteurs, la vie quoi !
Choisir, tel Hans Brinker, qui plaça son doigt sur la faille de la digue de Spaarndam, passa sa nuit entière à boucher la fissure pour sauver la ville de l’inondation, c’est le privilège de la vieillesse, la mienne, qui a du temps, un peu d’argent, et la chance d’être aimé.
Même si, avec Veni Verdi, à Paris, nous cultivons la terre sur les toits, c’est du côté des vignes de Catherine Bernard, que mon chemin de traverse me porte, au Sud, à l’automne, lorsque vient le temps de l’AG du GFA La Carbonnelle.
Cette année, COVID et intempéries, nous ont privé de ce rassemblement amical, l’AG emprunta la modernité du web.
Tout s’est passé dans les règles et, comme le veut la coutume, notre Catherine nous a gratifié d’un petit discours qui traduit, bien mieux ce que j’ai tenté de vous l’expliquer, l’apport de ma toute petite pierre à l’édifice du jardin extraordinaire dans ses vignes.
Chers tous,
D’abord et en tout premier lieu, merci à tous pour votre présence à la vie de ce GFA, et à chacun, chacun apportant, avec ses talents propres, une pierre à l’édifice.
J’ose le mot édifice.
L’année dernière, j’étais encore trop sous le choc du coup de chalumeau du 28 juin qui s’est avéré être un coup du Sirocco pour exprimer clairement l’ambition qui pouvait être celle du GFA dans la mise en œuvre d’un jardin expérimental. Ce projet, qui s’ancre dans la réalité, était dicté par l’urgence et l’intuition réunies.
L’urgence d’explorer une alternative à la culture de la vigne telle qu’elle se pratique depuis la seconde moitié du XIXème siècle, c’est-à-dire en mono culture, jusqu’à plus soif si je puis dire.
L’intuition que le changement climatique à l’œuvre est une conséquence de l’achèvement de la conversion de l’agriculture à la mono culture à l’échelle de la planète et donc, par un revers de fortune, une chance de ré-inventer une agriculture plus sobre. J’évite à dessein la résilience, maintenant dévoyée comme l’a été l’authentique appliqué au terroir, mais il y a de cela aussi.
Avec Nicolas et Benjamin nous vous avions parlé de la nécessité première du beau, le beau venant, entre autres, de la diversité. Ceci pourrait sembler incongru, hors-sujet, voire absurde, à tout le moins déraisonnable.
Un an plus tard, je persiste, et je puis qualifier l’urgence et l’intuition. Je sais maintenant que nous faisons œuvre de transition, agronomique et économique, et de transmission, de savoirs et de génération.
Ces deux mots, transition et transmission, puisent au préfixe latin trans, la traversée. Ils me sont venus au fil des travaux :
Les centaines de tonnes de terre pelletées qui modèlent et favorisent la circulation de l’eau, toute terre enlevée trouvant sa place ailleurs dans la parcelle.
L’œil de Benjamin dans le viseur du niveau pointé vers le Pic Saint Loup.
Le godet de la pelle de Cyril Duri, le terrassier, manié avec la précision d’un crayon.
La plongée de Nicolas dans les noms latins des espèces d’arbres, arbustes et plantes, de leurs propriétés et du milieu qui leur convient.
Les ballots de paille déroulés et épandus au printemps pour protéger les sols de l’érosion et les préparer pour la plantation en décembre.
La fraîcheur conservée au fond des trous jusqu’à la fin de l’été.
La vision claire de vignes courant dans les érables, ormes, frênes, arbres de Judée, appelée conduite en hautains, les uns et les autres frayant avec des fruitiers.
Les galets roulés de La Carbonelle venus tenir le flan des terrasses et abriter les serpents.
Les premiers saules et menthes prélevés dans le lit du Vidourle et pointant leurs feuilles dans la zone humide derrière le bassin de roseaux.
Le auvent qui abrite les véhicules et matières sèches, laissant la place dans la cuverie pour héberger l’alambic de deux Américaines.
Et enfin,
La joie de voir l’herbe verte pointer par-dessus la paille au premier jour de pluie.
Se voiler la face, détourner la tête, pratiquer l’évitement, l’indifférence frileuse, passer son chemin, ne pas nommer les choses ou bien s’engager, camper dans un camp, le bon bien sûr : « si tu n’es pas avec moi tu es contre moi » comme au beau temps de la guerre froide, il est interdit de débattre ni même de dialoguer, peu de voix ou d’écrits se lèvent pour apaiser, les partisans s’écharpent, se déchirent, « mais où sont passés les sages ? » ceux qui s’élèvent au-dessus de la mêlée pour éclairer ceux qui, comme moi, tentent de comprendre.
Le texte de Pierre Jourde, écrivain, professeur d’université et critique littéraire « Aux musulmans, et en particulier aux élèves et parents d’élèves qui désapprouvent les caricatures de Mahomet » publié le 20 octobre 2020 pose quelques questions et c’est déjà beaucoup.
C’est une chronique libre, non rémunérée, qui ne reflète que les opinions de son auteur et non celles du site qui l’héberge.
J’y souscris et vous propose de la lire.
Chers concitoyens musulmans,
Ne nous voilons pas la face : il y a un problème. Tant de morts, tant de souffrances pour de simples caricatures. Comment en est-on arrivés là ?
A la fin du Moyen-Âge, tous les pays chrétiens et musulmans vivaient sous le même régime d’intolérance. Un simple soupçon de blasphème ou d’impiété pouvait vous mener à l’échafaud. Les gens des autres religions ne disposaient pas des mêmes droits et étaient à peine tolérés. On peut même dire que les pays musulmans, l’empire ottoman en particulier, étaient un peu plus tolérants envers les juifs et les chrétiens que les pays chrétiens ne l’étaient envers les juifs et les musulmans.
Et puis, en Europe, il s’est passé deux phénomènes, étroitement liés, qui ont fait la société où nous vivons aujourd’hui, la France, et plus généralement les pays occidentaux : la naissance de l’esprit scientifique et la philosophie des lumières. Cela a mis quatre siècles pour aboutir, du XVIe siècle au début du XXe siècle, le travail a été long, douloureux et sanglant. Au bout de ce travail, il y a, entre autres, le droit au blasphème.
L’esprit scientifique a cherché à expliquer rationnellement le monde, par l’observation et la logique, sans s’en tenir aux vérités religieuses. Il a d’abord fallu faire admettre aux autorités chrétiennes que la terre tournait sur elle-même et autour du soleil. Galilée a été obligé par l’Eglise de renoncer à ses découvertes. Au XIXe siècle encore, les découvertes de Darwin étaient refusées au nom de la Bible. Mais l’esprit scientifique a fini par s’imposer. Grâce à lui, on en sait plus aujourd’hui sur l’univers, l’homme et la nature. Mais il a aussi permis l’essor technique : si vous avez un téléphone portable, la télévision, une voiture, la lumière électrique, si vous prenez l’avion, le train, si vous pouvez vous faire vacciner, passer une radio, c’est grâce au développement de l’esprit scientifique tel qu’il s’est développé en Europe, et qui a dû lutter des siècles contre la religion et ses soi-disant vérités révélées.
L’esprit des lumières s’est opposé aux persécutions religieuses, au fanatisme religieux, à la superstition. Voltaire a lutté pour faire réhabiliter Calas, condamné à l’atroce supplice de la roue, parce qu’il était protestant et qu’on le soupçonnait d’avoir tué son fils parce qu’il voulait se convertir au catholicisme. Voltaire a lutté pour faire réhabiliter le Chevalier de la Barre. Ce garçon de vingt ans est torturé et décapité pour blasphème. On lui cloue sur le corps un exemplaire du Dictionnaire philosophique de Voltaire et on le brûle.
La Révolution française, puis les lois de la laïcité, qui s’imposent à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, vont dans le même sens : empêcher la religion catholique, qui est pourtant celle de l’immense majorité des Français, d’imposer sa vérité, son pouvoir, de torturer et de tuer pour impiété ou pour blasphème, et faire en sorte que toutes les religions aient les mêmes droits, sans rien imposer dans l’espace public. Car c’est cela, la laïcité.
Mais le catholicisme n’a pas abandonné si facilement la partie, même après avoir perdu le pouvoir, il voulait encore régner sur les esprits, censurer la libre expression, imposer des visions rétrogrades de l’homme et, surtout, de la femme. En 1880, puis encore en 1902, il a fallu expulser de France tous les ordres religieux catholiques qui refusaient de se plier aux lois de la république. Pas quelques imams : des milliers de moines et de religieuses. Ça ne s’est pas passé sans résistance et sans violences.
La critique, la satire, la moquerie, le blasphème ont été les moyens utilisés pour libérer la France de l’emprise religieuse. Tant que la religion était religion d’État, ceux qui le faisaient risquaient leur vie. Puis l’Eglise catholique a fini par accepter d’être moquée et caricaturée. Elle a accepté les lois de la démocratie. Les caricatures et les blasphèmes étaient infiniment plus durs et plus violents que les caricatures assez sages de Mahomet, chez les ancêtres de Charlie Hebdo, qui s’appelaient par exemple L’Assiette au beurre, et plus récemment, il y a une cinquantaine d’années, Hara-Kiri, et de nos jours dans Charlie Hebdo, beaucoup plus durs avec le Christ qu’avec Mahomet.Imaginez qu’un artiste comme Félicien Ropsreprésentait le Christ nu, en croix, en érection, avec un visage de démon ! Et « Hara-Kiri » la sainte vierge heureuse d’avoir avorté ! Personne ne les a assassinés. Au contraire, en 2015, une revue catholique a publié des caricatures du Christ par Charlie Hebdo ! Pour montrer qu’ils étaient capables de les accepter.
Votre Taulier ne rechigne jamais, même pendant les mois d’été, à explorer les plis et les replis de la libido du buveur. Mais, comme il est aussi un fieffé ramier, il ne crache pas sur le recyclage de chroniques anciennes. Pour sa défense, celle que je...
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Fenêtre sur cour, L’amour Est un crime parfait, Des mots noirs De désespoir Jetés sur un petit carnet. Mère au foyer sans foyer À nue Toute nue. Sur sa peau lisse tout glisse. Ses grains de beauté Fixés sur mes clichés volés. Sente blanche de ses hanches...
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Sur la Toile faut s’attendre à tout lorsqu’on est comme moi un VB, vieux blogueur, un VC, vieux con, un VD, vieux débile qui crache sa bile comme dirait l’immense Mimi, mais un qui a aussi le bras très long, un influenceur de Première League, un gars...
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