Mes chers lecteurs,
Catherine est une vaillante, elle de celle qui fait, et elle le fait bien. Femme de plume, excellente journaliste, curieuse et pertinente – c’est dans ce statut où nous nous sommes rencontrés suite à mon rapport de 2001 – elle a décidé de devenir vigneronne dans le Languedoc. Installée, depuis 2005, elle exploite maintenant 4 ha de vignes à Saint-Drézéry et Montaud.
Afin de financer d’indispensables investissements, Catherine a créé en 2012 un Groupement foncier agricole (GFA) ce qui lui a permis notamment la plantation de vignes et la construction d’une remise.
Un GFA est une société de propriété foncière (une SCI version agricole) et n’a donc pas d’activité d’exploitation. Le GFA La Carbonelle compte à ce jour 34 associés, dont Catherine qui en est la gérante et la fermière vigneronne, et à ce titre, verse chaque année aux associés, au prorata des parts détenues par chacun, un fermage, c’est-à-dire un loyer, à ce jour converti en bouteilles.
Catherine jusqu’ici vinifiait et hébergeait ses vins chez une collègue vigneronne à Saint Mathieu de Treviers. Celle-ci ayant besoin de toute sa cave pour les vendanges 2015, notre vaillante vigneronne s’est très normalement posé la question : dois-je construire ma cave ?
Comme vous vous en doutez il ne s’agit pas d’une décision que l’on prend à la légère, c’est pour Catherine une haute marche à franchir. Mais, comme bon sang ne saurait mentir, Nicolas, l’aîné de ses fils, prépare un BTS viticulture-œnologie en alternance, la décision relevait de la pure nécessité.
Alors notre Catherine qui n’a pas les deux pieds dans le même sabot s’est démenée pour trouver un terrain afin d’y ériger une cave à son goût.
Le projet existe, bien ficelé et lors de notre AG du GFA du 14 juin Catherine nous a proposé d’accompagner son investissement. J’étais présent.
J’en suis, bien sûr, mais eut égard à la plus grande surface financière que représente la construction d’une cave de vinification, il faut recruter de nouveaux associés.
A ce jour, la valeur d’une part est de 500€ et donne droit, tant que l’on en reste propriétaire, à une allocation de trois bouteilles, soit une rémunération de 4,2%.
La rémunération des parts pourra aussi se faire en numéraire au taux annuel de 2,5% à partir de 4 parts.
On peut faire l’acquisition d’une ou plusieurs parts. Les associés du GFA bénéficient par ailleurs de tarifs sur l’achat des vins.
Catherine évalue les besoins de financement de ce projet à 150 000€ dont 80 000€ par augmentation du capital, soit 160 parts. Cette ouverture et augmentation du capital financera notamment l’acquisition d’une parcelle (avec vue à 380° sur le Mont Aigoual et le Pic Saint Loup) sur laquelle sera enfoui et construit le bâtiment et plantée une vigne (petite). Le complément viendra par emprunt bancaire que Catherine remboursera en tant que fermière exploitante et qui viendra en apport en capital.
Pour mener à bien ce projet, Catherine travaille avec un architecte, un expert-comptable, une structure de soutien aux projets agricoles, Terres vivantes, et le notaire de Sommières, Jean-Louis Daire. Du sérieux, j’ai pu le vérifier le 14 juin.
Mais au-delà des purs aspects techniques et financiers, son projet est en totale cohérence avec la manière dont Catherine travaille ses vignes et ses vins, c’est-à-dire dans le strict respect de l’environnement. Une partie du bâtiment sera enterrée, l’autre largement ventilée afin de réduire au strict minimum la consommation d’énergie et de récupérer au maximum l’eau de pluie.
L’entrée dans le GFA de la Carbonelle est une acquisition foncière, et donc passe par un notaire.
Le GFA lui-même est régi par des statuts que Catherine vous transmettra volontiers sur demande.
Le GFA se réunit tous les ans en assemblée générale, laquelle se finit comme dans Astérix, c’est convivial et laisse la place à de larges soifs au milieu des vignes.
Les souscriptions sont ouvertes jusqu’au 31 juillet 2014. Les fonds seront libérables par étapes, dont 50 000 euros début août afin de financer l’acquisition de la parcelle, l’étude de sol, préalable indispensable au dépôt du permis de construire, et une avance des honoraires de l’architecte et de l’ingénieur structure.
Catherine répondre bien sûr aimablement à toutes vos questions.
Catherine Bernard
Gérante et fermière du GFA La Carbonelle
06 83 03 35 55
courriel : cb.castelnau@wanadoo.fr
Calendrier de l’ouverture et de l’augmentation du capital du GFA La Carbonelle
Les pièces et chèques doivent parvenir au notaire au plus tard le 4 août en mentionnant bien GFA La Carbonelle.
Le premier appel de fond aura lieu le 13 août à hauteur de 60 000€.
Le second appel de fond aura lieu au début de l’année 2015.
Quelques chroniques du Taulier pour vous permettre de mieux connaître Catherine.
- 3 questions à Jacques Berthomeau par Catherine Bernard link
- L’acidité selon Catherine Bernard « Dans les vignes » link
- Catherine Bernard ne fait rien comme les autres : elle coiffe ses vignes…link
Je remercie par avance celles et ceux qui en seront, ça nous permettra de nous rencontrer lors de la prochaine AG du GFA de la Carbonelle...