J’ai un adage : moins j’en fais mieux je me porte et ce n’est pas en ce mois de juillet enfin chaud que je vais y déroger. Quand je moissonne une bonne chronique sur la Toile je me dis de suite il faut que tu en fasses profiter tes lecteurs Taulier. Ce n’est pas un emprunt mais un lien avec l’espace « Vins Libres » de l’ami Patrick Böttcher.
Ça commence ainsi :
« Les vins naturels d’Italie, Vini Naturali d’Italia, comme ils les appellent dans la botte, voilà un terme un peu simplet pour parler d’un monde vinique à dimension galactique, sans pour autant atteindre les côtés « nébuleuse » à la française. En tous cas, en ce qui me concerne et plus je m’y attarde, si concepts, il y a, ces deux mondes ont assez peu en commun in vino et in vitro, même si humainement, ils aspirent littéralement aux même directions et aux mêmes espoirs… la faute avant tout à la table et à quelques autres facteurs à prédominance historique et administrative que je voudrais dégager ici.
Historiquement, même si le vin est au moins aussi ancien qu’en France et qu’il est présent dans toutes les régions d’Italie, même si logiquement le vigneron italien est fier de ses vins et aime tout autant à vanter ceux de ses amis, il sait bien que LE vin italien, dans l’esprit de beaucoup traine une casserole monumentale, modèle cantine de la légion, tellement l’histoire de l’après-guerre des vins de la botte n’est guère reluisante aux yeux du public… Et cela qu’on le veuille ou non, a développé une forme de complexe historique qui fait que les vignerons italiens, sont avant tout des admirateurs inconditionnels des vins français, comme si en France, les intrants, la bureaucratie et les lois débiles n’existaient pas. Cette bureaucratie et ces lois qui ont favorisé tous les excès, beaucoup en Italie, font tout pour en tourner la page, prendre leurs distances, particulièrement les mouvements naturels.
Dès lors, alors que de nombreux de mes amis vignerons français sourcillent aujourd’hui de se voir refuser un agrément par des gens qui ne comprennent quand même rien à leurs vins, la vision naturelle des vins italiens a tendance a littéralement prendre ses distances avec les appellations et souvent, les plus médiatisés d’entre eux sont des IGP ou des vins de table, et heureusement pas que « supertoscans ». Faites comme vous le désirez, mais laissez-nous faire bon avec ce que nous voulons, comme nos ancêtres nous l’ont transmis et peu importe la sacrosainte « appellation » sur l’étiquette, voilà clairement le message. »
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Bonne fin de lecture et d’après-midi.