Chère Hélène Thibon,
Vous étiez à la peine, quoi de plus normal de répondre présent, de vous entourer de notre amitié, d’essayer autant que faire ce peu à surmonter ce coup du sortlink
La vie au Mas de Libian continue bien sûr et vous venez de nous donner de vos nouvelles :
Vous écrivez : « De cette catastrophe est née une nouvelle cuvée issue des rescapés. Elle n’a pas de nom juste un grand vide sur l’étiquette. Car c’est bien ce que nous vivons à Libian… un grand vide. »
Alors pour moi le Taulier qui aime tant les peintres se sera la Cuvée « Sans Titre » 2011 du Mas de Libian et je la place dans le cabas des belles quilles à gagner pour ceux qui s’amusent avec moi à suivre mon grand jeu de piste normal de l’été.
Pour vous distraire un petit instant de vos soucis, chère Hélène, sachez que « Dans la peinture traditionnelle chinoise, il existe une technique d’expression qui s’appelle le « laisser vide », ce qui signifie littéralement « laisser blanc » c’est-à-dire que, dans un tableau, certains espaces sont laissés volontairement vierges par l’artiste. Ces espaces vides ne sont pas dénués de signification. Bien au contraire, ils font intégralement partie de l’œuvre. »Yu Zhou la baguette et la fourchette.
Dans l’esprit chinois ce vide représente des possibilités infinies de traits, ce qui laisse au spectateur toute liberté d’imagination. Alors ce grand vide chère Hélène, vous et nous, en ferons le creuset d’une nouvelle page écrite par vous les gens du Mas de Libian.
Courage et avec mes amitiés.
Je vous embrasse.
Jacques Berthomeau