« On ne doit jamais remettre au lendemain… Eh bien si ! Avec les restes, c’est même un objectif ! Mais pas n’importe comment. L’art d’accommoder les restes requiert une certaine discipline et une organisation drastique. »
J’ai connu par le passé des remaniements…
Nous sommes dans la même logique que celle des présidents des clubs de foot qui virent leur entraîneur quand les résultats sentent le sapin.
Changer !
« Il n’existe rien de constant si ce n’est le changement. » Bouddha Siddhârta Gautama
Tout ça est bel et beau mais :
1- Le Président qui a soutenu jusqu’au dernier moment son entraîneur, parfois comme la corde un pendu, ne peut s’exonérer de sa part de responsabilité, surtout lorsqu’il a composé lui-même l’équipe, imposé ses choix tactiques et le système de jeu : vive la Ve République et son exécutif à 2 têtes ;
2- L’équipe, les joueurs, les titulaires et les coiffeurs (ceux qui cirent le banc de touche), n’est renouvelable que dans la limite de l’effectif sauf à faire son mercato : on dit en politique faire appel à des membres de la société civile.
Bref, même si le changement c’est maintenant ce ne sera qu’une façon d’accommoder les restes.
« Je voudrais rendre hommage à ma grand-mère Marie-Victorine, Auvergnate, reine de la cuisine ménagère économe. Une image revient souvent à mon esprit : une grande table de cuisine, rustique et austère, un tiroir tout au bout qui contenait un gros pain et un couteau. À la fin de chaque repas, les petits morceaux, la mie et les miettes de pain étaient poussés vers ce tiroir pour attendre leur sort. Les plus gros éclats de pain bien noirs étaient réservés pour la soupe de pommes de terre, les miettes servaient à épaissir les jus de viande et la mie se glissait dans de nombreuses préparations de gâteaux. »
Parabole ?
Pourquoi pas même s’il s’agit de citations de la préface de Sonia Ezgulian dans son petit opus « Les restes » dix façons de les accommoder aux éditions de l’Épure.
Changer d’équipe certes, mais pour quoi faire ?
De réponses, il n’y en a pas ou plutôt il y en a que trop, contradictoires, et souvent inconciliables.
Pourquoi ou plus précisément pourquoi en sommes-nous arrivés là ?
Tout simplement parce que tout le monde ment à tout le monde, à commencer par nous qui nous mentons à nous-mêmes.
Résultat : le champ public devient un immense conglomérat de déçus terreau de l’abstention et de votes extrêmes.
Le député Jean-Jacques Urvoas, président de la commission des Lois résume bien la situation : «au plan national, nous avons dilapidé le crédit bâti il y a deux ans». Pour lui, «les électeurs tiennent visiblement notre bilan pour inexistant, nos actes pour insignifiants et nos réformes pour de simples effets d’annonce. C’est donc avant tout une méthode de gouvernement qui vient d’être sévèrement rejetée».
Exit Jean-Marc Ayrault et son gouvernement à 18 H.
Tout le monde dit que ce sera Manuel Valls son successeur, pour moi c’est un choix étrange que de contenter une opinion publique dont la versatilité est une constante. Ça risque de vite faire pschitt !
Donc à 20 h c’est Valls alors j’ai choisi dans les dix recettes* de Sonia Ezgulian allez savoir pourquoi : Tortilla Bruxelles-Barcelone, c’est fait avec les restes de moules/frites (presqu’une histoire belge).
Bonne journée à vous, je suis aujourd’hui dans mes vignes loin du brouhaha du pouvoir… Je garde mon téléphone ouvert au cas où Manuel m'appellerait à la rescousse Lire absolument ICI link
* les dix recettes
- Velouté de lentilles, ravioles de foies de volaille
- Oeuf à cheval végétarien
- Pressé terre-mer aux anchois
- Galette de spaghettis comme une pizza
- Tartelette-raclette
- Patates vol-au-vent
- Tortilla Bruxelles-Barcelone
- Barres aux céréales et chocolat
- Tarte à la mie de pain
- Croquettes de semoule, velouté de couscous