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7 novembre 2013 4 07 /11 /novembre /2013 11:00

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Depuis Homère, Charybde et Scylla forment un couple indissociable que Jean de la Fontaine a popularisé dans une fable peu connue La Vieille et les deux Servantes :


C'est ainsi que le plus souvent,

Quand on pense sortir d'une mauvaise affaire,

On s'enfonce encor plus avant :

Témoin ce Couple et son salaire.

La Vieille, au lieu du Coq, les fit tomber par là

De Charybde en Scylla.


Aller de mal en pis, tomber de Charybde en Scylla, la légende est à l’origine de cette expression. Charybde, la fille vorace de Poséidon depuis que Zeus  l’a exilée sous la peau de la mer, s’ennuie alors elle fait peur aux navigateurs pour qu’ils aillent s’écraser sur l’effroyable Scylla.


Tout ça c’est la faute des garofali.


Le détroit de Messine, entre la Sicile et la Calabre, « la grande bleue est tout sauf un fleuve tranquille, tiraillée entre les humeurs de deux masses d’eau antagonistes, les mers Tyrrhénienne et Ionienne. Quand sévit le montante, le courant portant au nord, Charybde hésite entre la plage du phare – sur la rive sicilienne – et le continent, tout près du justement nommé port de Scylla où elle sait mettre la mer en furie.


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En période de descente, quand le courant pousse vers le sud, c’est au large de la Punta Raineri, juste devant Messine, qu’elle menace les esquifs. Et puis il faut compter avec les tagli, ces drôles de vagues qui viennent taquiner les garofali sur leur terrain ; et les bastardi, les contre-courants qui longent les parois à pic du détroit pour compliquer encore le jeu. Et le vent bien sûr, que les montagnes étranglent entre leurs flancs jusqu’à le faire accélérer encore et encore, pour semer toujours plus de désordre sur l’eau, contraignant les voiliers de passage à ronger leur frein plusieurs jours d’un côté ou de l’autre en attendant des conditions favorables. »


Ce texte est tiré d’un superbe livre « Atlas des Lieux Maudits » Olivier Le Carrer chez Arthaud 25€


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La Bretagne, le Finistère qui est l’extrémité de notre terre, une presqu’île, comme je l’ai écrit ce matin, est en proie à des courants contraires et ceux qui sont en charge du pouvoir central, plutôt que de forcer le passage, se doivent de prendre le temps, non pas pour s’encalminer mais pour prendre la pleine mesure de la situation et plus particulièrement de mettre en œuvre une réelle régionalisation qui permettrait de responsabiliser et de cesser de prendre des mesures qui tombent d’en haut. Prendre en mains son devenir est la seule façon de faire assumer aux citoyens, au plus près de chez eux, des décisions parfois difficiles et douloureuses mais qui engagent leur avenir. Le rejet, le seul pouvoir de dire non est mortifère pour la démocratie car elle il libère des forces réactionnaires qui se contentent de surfer sur les mécontentements. 

 

Je pense que tous ces i sans s vont faire plaisir à l'ami Feuilly...

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commentaires

F
<br /> oh que oui...<br />
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M
<br /> Mille bravos ! (i) En tout cas bravissimo... Tu réveilles en moi cette expression que j'avais oubliée !<br />
Répondre

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