Ce titre n'est pas de moi. En ce temps d'élections municipales où certains prétendants au siège de maire tentent de nationaliser le scrutin pour emporter la mise. C'est le cas à Paris où NKM face à sa difficulté à faire des propositions qui conviennent à la coalition hétéroclite tente de profiter de l'impopularité du gouvernement, en revanche à Bordeaux Alain Juppé mène une remarquable campagne locale : il faut dire que son bilan est lui aussi remarquable.
Ce goût pour une sanction collective est stupide. Le pas de temps de la démocratie ne peut se résumer à une sorte de répétition générale de la Présidentielle. À Paris je voterai pour Anne Hidalgo, si j’étais Bordelais je donnerais mon suffrage à Alain Juppé. Ironie de l'Histoire Alain Juppé fut le Premier adjoint aux finances de Jacques Chirac maire de Paris et il l'a chèrement payé. La gestion de la ville, de la commune, de la cité (j'aime cette appellation) où nous vivons mérite mieux que des empoignades débiles, des promesses et des postures d'apparatchicks nationaux cherchant un tremplin pour leur carrière. La proximité est le moyen le plus sûr pour réconcilier nos concitoyens avec la chose politique qui consiste à se mettre au service du bien commun.
Quelles sont les villes les plus vertes de France ?
En apparence anodine, cette question est en réalité essentielle : dans un monde où l’urbanisation galopante grignote sur les campagnes et les espaces naturels, les Français aspirent à des cités verdoyantes. Ils sont 7 sur 10 à rechercher, en priorité, la proximité d’un espace vert lorsqu’ils emménagent. Et 9 sur 10 assurent « ne pas pouvoir se passer du contact avec le végétal » dans leur vie quotidienne.
En réponse à ces attentes, un certain nombre de villes de grande taille se rêvent aujourd’hui en « éco-cités ».
Mais qu’en est-il réellement ?
C’est la question à laquelle nous répondons à travers ce Palmarès 2014 des villes les plus vertes de France.
Notre évaluation s’appuie sur l’analyse de plus de 1 500 données extensives, allant de la part du budget communal dédiée aux aménagements paysagers, en passant par l’existence d’un plan « biodiversité » à l’échelle de la ville ou encore l’incitation au compost.
Nous n’avons pas poussé l’analyse jusqu’à faire une comparaison européenne, mais un rapide aperçu montre que celle-ci n’aurait sans doute pas été à l’avantage de la France : les Berlinois disposent chacun de 21 m² d’espace vert en moyenne, et même 68 m² pour les Madrilènes, alors que les Parisiens doivent se contenter de 14 m² à peine2… Mieux : à Stockholm 95% des habitants disposent d’un espace vert à moins de 300 m de chez eux !
La place accordée aux aménagements paysagers est un sujet brûlant à l’approche des municipales. C’est un enjeu sociétal autant qu’environnemental : les espaces verts ne sont plus seulement des éléments décoratifs. Ils sont devenus de véritables biens publics, facteurs de bien-être et de lien social. Les études montrent que ce sont également des investissements utiles pour améliorer la santé de nos concitoyens.
Pour devenir véritablement durable et répondre aux problématiques de son temps (cadre de vie, gestion des déchets, pollution, préservation de la biodiversité…), la ville du XXIe siècle ne doit plus opposer béton et végétal. La réintroduction de la nature en ville est une formidable opportunité que doivent saisir les élus. Ils doivent changer leur regard sur les espaces verts : les voir comme un investissement, non comme une dépense, et faire du végétal la trame même de l’aménagement urbain, dès la phase de conception.
Pour voir la vie en rose, pensons nos villes en vert !
Catherine Muller, Présidente de l’Unep – les entreprises du paysage –
Pour télécharger l'infographie du Palmarès
Découvrez les résultats de ce palmarès
ICI link