La disparition de Georges Lautner a fait réapparaître à la surface de la Toile une vieille chronique, du 19 juillet 2007, de votre Taulier bien-aimé « La déconnante vieillit mieux que le tragique »link.
« Film culte que ces Tontons Flingueurs de Georges Lautner qui passe régulièrement à des horaires raisonnables sur les chaînes généralistes.
« Des accros connaissent les dialogues d'Audiard par cœur et, au café, il s'en trouve toujours un, à l'heure du pousse-café, pour jurer que oui, il a « connu une polonaise ». C'est un rien machiste. Les vérités s'y débitent comme des évidences : « Les cons, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît ! » affirme l'imperturbable Lino.
Alors, pourquoi diable ce film, au budget serré, traverse-t-il le temps sans prendre une ride ? Comme la recette du succès n'existe pas je vais risquer une explication : nos quatre larrons, si différents, ont pris du plaisir en tournant le film. Les 4 sont des pros, sérieux, mais ce sont aussi, chacun à leur manière, de bons vivants. Lino adorait cuisiner « Quand le menu ne lui convenait pas, il apportait sa gamelle, à la manière d'un ouvrier de la Fiat ! »
Reste la grande question : « que contenaient les grosses flasques achetées chez un épicier des environs et faussement étiquetées « The Three Kings, scotch whisky » ?
Du thé, comme d'ordinaire sur les tournages ?
Jean Lefèvre vend la mèche « A mon avis, ça devait être du genièvre. Vous savez, je suis du Nord, et le genièvre, c'est ce qu'on donnait aux mineurs avant de descendre dans les puits. Croyez-moi, ça vous tortille les boyaux ! »
Je concluais par un non politiquement correct : « Pour tourner des films cultes : tournez bourrés ! »
Pour ceux qui veulent se régaler du duo Audiard-Lautner les Roux-Combaluzier de l’esprit râleur à la française c’est ICI link chronique du 23 novembre non expédiée aux abonnés afin de ne pas encombrer leur boîte e-mail du week-end. Attentionné le Taulier.