Demain, le 20, Paris ouvre sa plage sur les quais de Seine et le vieux parisien qui se vit encore comme le nombril de la France tout en regrettant de ne plus être celui du monde, se prend à rêver de la vieille opposition entre les juillettistes et les aoûtiens grâce à laquelle la ville se vidait au mois d’août. « Qui se souvient de « Paris au mois d’aout » ses 18 ans… Fallet, Aznavour, Susan Hampshire… »link
Au temps où je me penchais sur la viticulture du jaja languedocien qui montait à Paris par train complet, les leaders des CAV – on me dit que le fantôme du CAV a incendié le siège du PS à Carcassonne, z’ont même pas la reconnaissance du ventre – le bougon des cépages en tête, m’affirmaient qu’ils luttaient pour que leur belle région ne se transforme pas en bronze-cul de l’Europe. Vaste programme, n’est-ce pourtant pas là notre destin commun d’accueillir tous les touristes du monde pour qu’ils viennent nous contempler et photographier nos superbes restes ?
Après une époque quasi-glaciaire en juin nous sommes passés en juillet, cul sur pointe, à des pics de canicule. En août 2008, suite à la lecture de l’opus de Pascal Ory « l’invention du bronzage » aux éditions complexes, je commettais une chronique Les Bronzés ont le pouvoir link « L’état pigmentaire de nos élites ne laisse aucun doute sur la véracité de mon affirmation, sur les écrans de la télévision : politiques, patrons, peoples arborent tout au long de l’année un hâle plus ou moins prononcé. Signe de puissance, de différenciation sociale : le bronzage accompagné du port ostensible de son accessoire obligé, les lunettes de soleil – dont le format est de plus en plus voyant – est un phénomène social qui mérite qu’on s’y arrête un petit instant en une période de l’année où l’activité principale de beaucoup de nos concitoyens va consister à se dorer au soleil. Pour ma part étant un mauricaut, je prends le soleil sur mon vélo ce qui me vaut de me faire chambrer par ceux d’entre vous que je croise. Je le prends très bien eu égard à ma position si éloignée des lieux de pouvoir »
Comme toujours je serai parisien au mois de juillet et en août, ou presque et pour, les résistants parisiens à la bronzette, et bien sûr celles et ceux de passage qui ne s’agglutinent pas dans les lieux qu’il faut avoir fait : photo oblige, je leur propose de rendre au parc de la Villette – haut lieu où autrefois on sacrifiait les bœufs – rendre visite samedi ou dimanche à nos amis italiens des Pouilles et plus particulièrement à un ami du Taulier Daniele de Michele dit Don Pasta co-auteur d’un super livre « Wine Sound System »link
L’ami Daniele écrit pour présenter son atelier du samedi 20 juillet à 19 h:
Itv 1 : France Italie (Don Pasta / Wine Sound... par LAFORGESDE